Fantasque Time Line

[Heorl]

[demolitiondan]

Et le mec qui est dans la FTL aussi.
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[Le Chat]

Spéciale dédicace pour le racoon : premier opus des gardiens de la galaxie ce soir. J’adore le côté complètement barré des personnages .. I - AM- GROOT!
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"Tout fout le camp, je vous dis : la preuve : Shakespeare a réussi à écrire Henri VIII. Stallone, lui, n'est pas allé au delà de Rocky VI". (Le Chat, P. Geluck)

[demolitiondan]

Ah ben oui - même ma femme m'appelle le Racoon maintenant.
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[mikey1983]

[demolitiondan]

Bon allez, ca changera un peu du fond de l'affaire : suis allé voir 'Le Garcon et le Héron' de Miyazaki ce jour (day one, comme disent les djeuns branchés).
C'est pas le studio Ghibli le plus accessible, loin de là. Par contre, c'est sans conteste un très très bon film.
Déjà graphiquement : sur 2h04, je suis persuadé que tu peux prendre chacune des 178560 images, l'imprimer grand format, l'encadrer et que ca sera super. Ce film est beau. Artistiquement, c'est magnifique, coloré, chiadé, tout ce que vous voulez, l'animation est également sans égale. La patte d'un grand maitre. Aucun personnage n'est laid - ils peuvent être par contre parfois grotesque, effrayant ... mais c'est surtout lié à ce qu'on présume être le regard du protagoniste, donc d'un enfant.
Maintenant l'histoire... alors déjà, ceux qui craignaient que Miyazaki se soit vénalisé et fasse du grand public commercial, soyez rassuré. L'histoire est tout sauf évidente à suivre ! Pourtant le pitch est simple : Japon 1944. Un jeune garcon de 10/11 ans, nommé Maito, dont le père est un chef d'usine fabriquant des cockpits de Zero, a perdu sa mère dans un incendie d'hôpital 3 ans auparavant, de ce qu'on présume être les bombardements. L'usine déménageant à la campagne, il suit son père vers la nouvelle implantation, où il découvre, outre un nouveau lieu de vie (un grand manoir à la japonaise mais occidentalisé XIXeme ...) une nouvelle belle-mère, la sœur de feu-sa maman, enceinte de son demi-frère (ou soeur) on en sait rien.
Celle-ci tâche de lui faire bonne accueil mais le jeune Maito, bien paumé et en proie à des cauchemars récurrents d'angoisse lié à son deuil impossible, n'est pas le plus ouvert ou le plus sympa des petits garçons. Adaptation impossible, il se débrouille pour ne plus retourner à l'école et reste enfermé dans sa chambre à la recherche d'on ne sait quoi. Seule compagnie : intrusive, désagréable en apparence et pourtant pas hostile - un magnifique grand héron cendré.
Je ne vais pas divulgacher le film à ceux qui voudront le voir. Sachez simplement que l'on part très très vite dans l'onirique, voire carrément l'ésotérique psychologique. L'œuvre est très riche. Extrêmement riche, et possède plusieurs niveaux de lecture :
- création/destruction (avec les oiseaux, et les avions par extension - ceux qui ont vu 'le vent se lève' voient de quoi je parle),
- deuil/naissance (le plus évident, avec un parallèle le duo Feu/eau de l'incendie et de l'accouchement),
- amour/haine (avec la belle mère, évidemment),
- jeunesse/vieillesse,
- Divinité/essence humaine,
- amour maternel/amour amoureux (la mère de Maito à 15 ans en compagnonne de voyage - bonjour Oedipe),

Avec, plus généralement et comme thématique principale, tout ce qui a trait à l'imaginaire - un univers dans lequel on 'tombe' (littéralement) pour se réfugier sans plus savoir après comment en sortir. L'ensemble se mêlant dans un véritable univers cohérent (à défaut d'être totalement compréhensible ...) où chemine donc le héros une bonne partie du film.
Ce même imaginaire infantile donc, n'est pas toujours merveilleux. Au contraire, il parait marqué par la mort et souillé par la guerre, voire le fascisme ... On y trouve ainsi notamment des perruches ridicules mais cannibales - elles mangent les enfants pour un but inconnu, tiens donc, ca me rappelle un truc ... En plus leur symbole est un genre d'aigle aux ailes déployées, tandis que leur chef est un grand crétin à épée me rappelant beaucoup Tojo ...
Il y a peu d'adultes dans cette histoire - ce sont plus des adolescents que rencontrent Maito - et au final, presque tous les grands sont ridicules. C'est donc le seul enfant qui s'en sort et chemine jusqu'à son but. Pour finalement renoncer de son plein gré à cet univers - qui n'est pas le sien - pour retourner vers le monde humain avec oiseaux, réconciliation et enfin sourire.
Création souillée par la malveillance - c'est ca l'expression directement issue du dialogue que je retiendrais de ce 'Le Garcon et le Héron'. Surtout que tout commence à partir en vrille pour Maito quand, comme par hasard, le père ramène à la maison (provisoirement ... ) ses cockpits d'avions de chasse, magnifiques mais faits pour tuer.
Alors certains pourront peut-être trouver ca inutilement complexe, ou à l'inverse trop évident (la séquence des ballons qui montent d'en bas - donc les enfers - vers en haut - le monde vivant en gonflant et formant des colonnes d'ADN ...). Mais on n'a pas toujours besoin d'être subtil pour être dans le vrai. Moi je vous le conseille - ca sera pas le plus distrayant pour les enfants (quoique ...), mais ca serait dommage de passer à côté. De toute façon, nous savons tous qu'avec Miyazaki, rien n'est jamais simple ...
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[Archibald]

On est plus du côté Mononoke alors ? ou Nausicaa ?
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"Ne jamais attribuer à la malveillance ce que la bêtise suffit à expliquer. " (rasoir de Hanlon)
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"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..."

[demolitiondan]

Nausicaa, voire l'empire des chats ou Terremere. Et je me rends compte que le personnage central de toutes ces fractures qui lézardent le film, c'est le héron cendré. Il est oiseau/humain, courageux/lâche, élégant/ridicule, Stupide/intelligent, menteur/sincère ... et une bonne part de ses défauts viennent de son côté humain !
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[demolitiondan]

Mon voisin Totoro est ce qu'il me vient spontanément à l'esprit.
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[Archibald]

[Guimar]

Pour ceux qui ont Netflix, sortie de la mini-série "toute la lumière que nous ne pouvons voir", tirée du roman d'Anthony Doerr, qui commence par un bombardement de Saint-Malo à la libération.
Le bouquin était superbe, pour sa poésie bien sûr, mais aussi pour sa reconstitution de l'Intra-Muros qui a, hélas, quasiment disparu. J'espère que la série sera à la hauteur.
... Et pour ceux qui passeraient dans le coin, itinéraire "sur les pas de Marie-Laure" :

https://www.saint-malo-tourisme.com/offres/sur-les-pas-de-marie-laure-saint-malo-fr-3646279/

[malagava]

Ce n'est pas spécifiquement ce soir mais c'est accessible sur leur site :
Un documentaire très intéressant (même si je le trouve un peu orienté) sur Arte "Capitalisme américain : le culte de la richesse" en 3 épisodes.
Le 2ème épisode évoque WWII à partir de la # 43ème minute et la mise en place de l'économie de guerre : si ma mémoire est bonne, reconversion en 8 semaines en fabrications militaires, 90% du PIB en dépenses militaires, un PA tous les 5j, l'imbrication état fédéral / capitalisme ... Il évoque également la fin de la guerre et l'aide de l'état fédéral à la reconversion au civil.

[DMZ]

Je remets ici le lien vers le replay du DébaDoc de LCP sur les scientifiques allemands en France :

Où sont passés les savants d'Hitler ?

avec Bénédicte Delfaut, réalisatrice du documentaire, Robert Frank, historien et Michel Tedoldi, écrivain et réalisateur.

https://lcp.fr/programmes/debatdoc/ou-sont-passes-les-savants-d-hitler-234674

J'en profite pour dire qu'il y a eu quelques manques car il n'est jamais fait mention des travaux français avant, pendant et après la guerre. En particulier l'ATAR est donné comme premier turboréacteur français, ce qui est faux, le S.R.A 01, A.65 de l'équipe Rateau a tourné au banc à même puissance deux ans avant. Une partie de ses jeunes ingénieurs rejoindra d'ailleurs celle de Oestrich à Decizes en 1946. Les développements cachés sous l'occupation de réacteurs, fusées, avions à réaction... et leur abandon par le gouvernement français sont passés sous silence.

Il n'est pas non plus beaucoup insisté sur le fait que les destructions et retards de développement induits par la guerre et l'occupation ont largement justifié cette recherche de transfert de compétences qui se fit à prix coûtant.

Bénédicte Delfaut et Michel Tedoldi se livreront à une passe d'arme amusante quand ce dernier soutiendra que Dassault n'aurait rien fait sans les développements allemands quand la première lui rappelle la différence entre avionneur et motoriste et que les avions français ont d'abord volé avec des réacteur anglais avant d'utiliser les BMW ou ATAR.

Très bon documentaire et intéressant débat cela étant.

Petite lecture au passage :
http://jnpassieux.fr/www/html/Rateau_Sra1.php
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"Vi offro fame, sete, marce forzate, battaglia e morte." "Je vous offre la faim, la soif, la marche forcée, la bataille et la mort." Giuseppe Garibaldi