Fantasque Time Line

[Tyler]

@Merlock : pour le discours de Pilet-Golaz , p2 du sujet " Les desarrois de la SDN".

[Casus Frankie]

[Merlock]

[Merlock]

Bon j’ai terminé la lecture.

Je vais faire court : c’est BIEN.


Le propos n’est pas tant de raconter une Histoire alternative mais de raconter un récit se passant dans une Histoire alternative, ce qui n’est pas tout à fait la même chose…

Le récit commence le 25 juillet 1940 et dure trois jours. Il concerne trois officiers qui décident d’aller envers et contre tout conjurer le Destin représenté par les projets hitlériens pour la Suisse, avec l’aide des sympathisants nazis en Suisse qui semblent avoir été un certain nombre à l’époque…

Il y a certes des récits de combats assez bien rythmés, mais surtout une lutte politique helvético-suisse sur fond de 5e colonne et autres services nazis. C’est plutôt bien écrit, fluide et se lit bien…

Reste qu’on finit par percevoir que l’auteur n’est pas Suisse, que je l’ai d’abord cru, mais bel et bien français. Ça finit par se sentir avec d’assez nombreuses références très franco-françaises (mais peut-être bien connues en Suisse ? Je l’ignore). Ce n’est pas dramatique car l’auteur a visiblement pris le temps de faire les recherches historiques nécessaires pour poser le décor. Reste que je serais curieux d’avoir l’avis du Suisse sur ce roman (Alias, si tu m’entends…)

Il y a quelques points du récit qui me dérangent :
1- Certains passages et tirades des personnages sont un peu trop "visionnaires" pour des personnages plongés dans l'action et ayant normalement forcément plus de mal à prendre les choses avec recul ; page 203 à 205 notamment l’auteur semble vouloir "absoudre" la Suisse de sa position historique de supposée "profiteuse de guerre" avec une insistance qui frise l'absurde. C’est vraiment le seul passage du roman qui m’a mis mal à l’aise…
2- Certaines considérations "collaborationnistes" font plus françaises que suisses, comme si l’auteur avait décalqué l’exemple historique français sur la Suisse… et je doute que le Suisses de 1940 eussent beaucoup entendu parler d’un certain De Gaule (mais sait-on jamais…)
3- On dit souvent que 1940 OTL est un "Best case" pour la Wehrmacht, si c’est vrai alors la scène d’ouverture des hostilités en Suisse tient de l’intervention divine pure et simple avec en prime réussite critique de l’invocateur…

Il y a en outre quelques points de pinaillage très secondaires :
1- Le bateau ‘victime’ de la scène d’introduction est tantôt appelé ‘Ville-de-Lucerne’ et tantôt ‘Stadt Luzern’ d’un chapitre à l’autre du roman… Je sais qu’on en Suisse mais on pourrait quand même se décider…
2- Un classique : en Suisse on parle plutôt de ‘lance-mines’ que de ‘mortiers’
3- Les avions de chasse suisse ne sont pas des Morane-Saulnier mais une version produite sous licence en Suisse sous le nom de D-3800 ; il y a assez de différences d’une version à l’autre pour justifier une appellation locale.
4- Les chars suisses sont tantôt appelés des ‘Praga’ et tantôt des ‘Skoda’… ces chars étaient bel et bien conçus par la firme Praga (rivale Skoda) rappelons que leur désignation était Pzw.39. L’auteur les dote à juste titre d’un canon de 24mm.

Tout cela est cependant bien véniel et ne nuit pas à la lecture du roman.

Reste que comme tout roman uchronique, l’auteur veut faire passer un message et j’avoue que je suis perplexe. A-t-il voulu faire comprendre qu’il n’était pas inéluctable et gravé dans le Destin que la Suisse ‘lave plus blanc’ (pour reprendre le titre d’un autre livre célèbre) pour éviter la ‘collaboration économique’ avec le Reich ? Mais que dans ce cas le prix à payer aurait été celui du sang ? C’est en tout cas mon impression. Mais du reste et honnêtement je n’ai jamais reproché aux Suisses d’avoir su se tenir en dehors des deux guerres mondiales… et la population suisse non plus, j’imagine…

Un dernier point : je n’ai pas pu m’empêcher de voire un authentique cousinage entre le style de M. Amblard et celui de certains auteurs de la FTL, notamment au niveau des discours et déclarations des politiciens. Entre nous, et sauf erreur de ma part, la classe politique suisse ne nous a pas habitué à une telle grandiloquence…

Mais quand même ? M. Amblard aurait-il lu "Et si la France... ?" en se serait senti inspiré ?


Dans ce cas, si l’imitation est le plus sincère des compliments, alors M. Amblard en a fait là un magnifique…
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"Le journalisme moderne... justifie son existence grâce au grand principe darwinien de la survivance du plus vulgaire." (Oscar Wilde).

[Alias]

[loic]

[Merlock]

[Alias]

Bon, j'avais dit qu'à ce rythme, je ne le lirais qu'en 2024; il s'avère que j'ai été un peu pessimiste, mais un peu seulement. En fait, le plus long, ça a été de le recevoir (ça fait deux ans qu'il est dans ma wishlist de noëliversaire).

Et effectivement, il est plutôt bien. Je l'ai chroniqué aujourd'hui sur le blog. Je rajoute, par rapport à ce que disais Merlock, qu'en plus de se lire bien, il se lit vite.

https://erdorin.org/operation-tannenbaum-de-jean-francois-amblard/
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Stéphane "Alias" Gallay -- https://alias.erdorin.org
Multi-classé rôliste / historien / graphiste / fan de rock-prog / utilisateur de Mac

[Merlock]

Merci Alias ! Je suis très content de voir que : 1/tu as lu le livre que je t’ai conseillé, 2/tu as aimé 3/tu l’as chroniqué, et 4/tu es globalement de mon avis…
Ça fait des tas de raisons d’être content !
Au fait, j’aurais du ajouter que tu peux parfaitement copier/coller des passages de mon propre avis si tu l’estime nécessaire…
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"Le journalisme moderne... justifie son existence grâce au grand principe darwinien de la survivance du plus vulgaire." (Oscar Wilde).

[Alias]

Pour dire vrai, je n'ai relu ton avis qu'après avoir écrit ma chronique.
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Stéphane "Alias" Gallay -- https://alias.erdorin.org
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