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Wings

Inscrit le: 11 Mar 2022 Messages: 913 Localisation: U.S.A
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Posté le: Jeu Oct 30, 2025 20:25 Sujet du message: |
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Compliqué tout ca.
Remarque faite aussi sur le fil AH: 3,000 acres, pour la Hongrie de l'époque, ce n'est absolument rien. Il faudrait minimum 20,000 acres de terrain pour qu'il soit considéré "grand" propriétaire. _________________ "It takes the Navy three years to build a ship. It will take three hundred years to build a new tradition. The evacuation will continue." Sir Andrew Cunningham, Mai 1941
"Let me soar! [...] I need no great host, just [Tyene]" - Nymeria Sand, AFFC II |
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ChtiJef
Inscrit le: 04 Mai 2014 Messages: 4259 Localisation: Agathé Tyché
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Posté le: Jeu Oct 30, 2025 21:50 Sujet du message: |
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| ChtiJef a écrit: | | demolitiondan a écrit: | | ChtiJef a écrit: |
Seul reste Böhmen, en Tchéquie... (qui sait le nom du commandant OTL du SS-Truppenübungsplatz Böhmen ?)
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7 octobre 1942 – 8 mai 1945 : Le SS-Brigadeführer et major-général de police Alfred Karrasch |
Donc Oberkamp est grillé pour Böhmen...
Bon, faut lui trouver une inspection générale des travaux finis... |
Yeps !
Trouvé !
Gouverneur militaire de Sébastopol.... _________________ Vous aimerez la paix comme le temps qui sépare deux guerres. (F. Nietzsche) |
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Casus Frankie Administrateur - Site Admin

Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 15204 Localisation: Paris
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Posté le: Ven Oct 31, 2025 10:29 Sujet du message: |
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9 août
La campagne des Balkans
Après Goodwill, côté allié – Précaution règlementaire
Capitales alliées – Bernard Law Montgomery est toujours en vadrouille dans des coins impossibles (du moins, vu depuis Londres ou Versailles), mais les suites de Goodwill comme les échos de la conférence de Kiev commencent à avoir des conséquences “en haut lieu”. De fait, les échanges entre les “Quatre Grands” ne sont pas finis que d’aucuns étalent déjà une certaine condescendance envers le si particulier théâtre des Balkans. Ainsi, un trait à la mode fait remarquer (avec justesse) que l’on voit plus souvent Tito en uniforme de maréchal que Monty – « N’y aurait-il pas eu erreur dans les commandes de l’intendance ? Sinon, qui dirige réellement le 18th AAG ? Un professionnel ou un parvenu ? »…
Il va falloir réagir… Mais pour l’heure, la seule réaction d’Eisenhower sur ce sujet précis est d’émettre une directive précisant bien que « en cas de désaccord ou de refus d’obéissance d’un commandant de groupe d’armées, une autorité supérieure devra trancher ». Certes pour l’heure, l’ombrageux Britannique n’a rien commis de tel… mais le document n’en est pas moins diffusé, comme ça, à titre de précaution.
Croatie encore dans l’Axe
Waldrausch – Encore quelques morts, pour la route
Monts Žumberak (entre Slovénie et Croatie) – Pas de grands changements ici – dans toutes les dimensions du champ de bataille. La SS-Freiwilligen Gebirgs-Brigade Karstjäger (Hans Brandt) se bat toujours pour Glušinja et Budinjak. En face, le 7e Corps “Slovène” (Rajko Tanasković, Jože Brilej) n’est guère rétabli et clairement à la peine – mais il est de mieux en mieux soutenu par l’aviation grecque, et voit sa gauche désormais appuyée par l’aile droite du 9e Corps “Slovène” (Lado Ambrožič, Dušan Kveder) – en l’espèce, la 31e Division “Slovène” (Stane Potocar, Boris Kreiger) et la 32e Division “de Zagorje” (Izidor Štrok, Ivan Rabić), bien campées à Kalje, sur l’arrière droite des SS.
Tout cela gêne Brandt, et sa Karstjäger s’emmêle parfois les pinceaux. Surtout que derrière, les mercenaires bosniens de la 11. SS-Gebirgs-Brigade Handschar conservent une attitude prudente, voire passive, dans le secteur de Drašći Vrh. Problème de ravitaillement, paraît-il ! Décidément, Desiderius Hampel n’a pas le charisme paternaliste de son prédécesseur Karl-Gustav Sauberzweig, et ça se voit – il compense certes avec de la discipline, voire de la violence, mais cela ne transforme pas en foudres de guerre les recrutés de force et autres transférés de la feue Kama. Quant à la 1. Polizei-Panzer-Kompanie, elle ne fait plus que de la figuration – quand ses panzers sont dans les bois, ils sont coincés. Quand ils sont à découvert, ils se font bombarder.
Glušinja et Budinjak vont finir par tomber, c’est sûr – grande victoire. Mais cela fait déjà seize jours que Waldrausch a démarré – une durée d’une ampleur… inusitée, du moins pour une opération de répression supposément banale. L’usure opérationnelle des unités engagées se fait sentir. En vérité, même si on n’ose pas encore le dire clairement, il paraît désormais envisageable et même souhaitable de faire une pause opérationnelle, le temps de faire venir quelques renforts.
Hongrie écrasée
La saison américaine (déportée)
Ouest de la Hongrie – Nouvelle interception de boxes de quadrimoteurs en route vers l’Autriche et passant sur l’ouest du lac Balaton. Les Pumas rouges du 101/3 század Drótkefe (lieutenant József Bejczy) font à nouveau acte de solidarité, en envoyant… quatre chasseurs se joindre aux 30 Allemands qui montent à l’assaut des Viermots. Impossible de faire plus, eu égard aux circonstances catastrophiques dans lesquelles se débat actuellement l’aviation hongroise, dont les terrains se retrouvent sur le front ou peu s’en faut !
Une fois encore, les Gustav à croix blanche se lancent au milieu des traçantes dans une courageuse passe frontale. Cette unique attaque coûte à l’USAAF deux Liberator (attribués in solidum aux quatre pilotes, László Molnár, László Dániel, P.S. Kovács et L.S. Boldizsár).
Dans la confusion, les appareils américains réagissent avec nervosité. C’est ainsi qu’un P-38 d’escorte, croyant s’en prendre à un monomoteur hostile, incendie le P-51 du lieutenant L.S. Shipman, lequel s’écrase aux environs de Talpoca.
De son côté, la Luftwaffe, sans évoquer ses pertes, revendique trois Viermots. Une paille…
L’Esprit de la Guerre (Dennis Kolte)
Pressentiment
Pas très loin de Zalaapáti – mais loin du QG régimentaire (Hongrie) – « – Alasid ?
– Arrête avec ça, Youcef. Si moi je suis un lion, toi tu es quoi ?
– Un homme !
– Ouais, et Olaf ? Et Valeska ? Et Charles ? Où il est, d’ailleurs, lui ?
– Encore occupé à se mettre un pansement !
– Sa main ?
– Non, sa jambe ce coup-ci.
C’est curieux. Pourtant, notre Français ne se mutile pas, j’en suis certain, je l’ai vérifié. Mais le voilà justement qui revient, avec d’autres… Avec son accent si particulier, il me hèle : « Herr Obergefreiter, le Hauptmann vous fait dire que la Kompanie se retire par échelon. Nous sommes en partance vers le nord. »
– Où ça ? Körmend ?
– Il ne m’a rien dit, bien sûr. Demandez-lui, on ne sait jamais !
Valeska, visiblement inquiet : « On va taper les Russes ? »
– Du calme. C’est même pas sûr qu’on aille de leur côté. Et puis, “on” n’arrête pas de nous dire qu’on les a stoppés. Ça doit être vrai, n’est-ce pas ? [Un temps…] Bon, en vrai, on n’en sait rien. Depuis Körmend – je pense que ça sera Körmend – la division pourra être redéployée n’importe où.
– Peut-être même en réserve, qui sait ?
– Faut pas rêver. En tout cas, ça doit avoir quelque chose à voir avec les Jägers de la 100e qu’on a vus hier soir. Allez Messieurs ! Place à l’action.
Un dernier regard sur l’étendue d’eau, infestée de moustiques, mais poissonneuse et peuplée de volatiles divers et souvent élégants.
– Vous allez voir que ce coin minable va nous manquer. » |
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Hendryk

Inscrit le: 19 Fév 2012 Messages: 3903 Localisation: Paris
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Posté le: Ven Oct 31, 2025 13:58 Sujet du message: |
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| Casus Frankie a écrit: | « ’Cause it’s a bittersweet symphony, that’s life
Trying make ends meet, you’re a slave to money then you die
I’ll take you down the only road I’ve ever been down
You know the one that takes you to the places where all the veins meet, yeah… » |
Après-guerre, la chanson sera vendue à un label britannique et deviendra un tube jazzy, souvent joué en musique d'ambiance dans les bars lounge londoniens. _________________ With Iron and Fire disponible en livre! |
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Archibald

Inscrit le: 04 Aoû 2007 Messages: 11473
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Posté le: Ven Oct 31, 2025 15:29 Sujet du message: |
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| Hendryk a écrit: | | Casus Frankie a écrit: | « ’Cause it’s a bittersweet symphony, that’s life
Trying make ends meet, you’re a slave to money then you die
I’ll take you down the only road I’ve ever been down
You know the one that takes you to the places where all the veins meet, yeah… » |
Après-guerre, la chanson sera vendue à un label britannique et deviendra un tube jazzy, souvent joué en musique d'ambiance dans les bars lounge londoniens. |
Purain c'est énorme. J'adore l'original, au passage. Même si Lucky man est encore mieux.
Et du coup, Youtube m'a pointé vers ça...
https://www.youtube.com/watch?v=va_YrAAecaM
Et après : down the rabbit hole, comme Alice. J'ai trouvé de ces pépites... bref. _________________ Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments." |
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Casus Frankie Administrateur - Site Admin

Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 15204 Localisation: Paris
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Posté le: Sam Nov 01, 2025 10:09 Sujet du message: |
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10 août
La campagne des Balkans
Après Goodwill, côté allemand – Réorganisation
Entre Hongrie et Croatie – Comme c’était prévu il y a déjà dix jours, le LVI. Panzer-Korps (Walter Krüger) et le III. PanzerKorps (Fritz-Hubert Graeser) commencent enfin à passer en seconde ligne. Les grenadiers fatigués et les panzers décimés se replient par échelon en direction de Körmend. Théoriquement, c’est afin d’être mis au repos, puis en réserve – selon la doctrine la plus traditionnelle de l’armée allemande. En pratique, avec ce qui se passe une centaine de kilomètres à peine plus à l’est, il n’est pas certain que ce supposé repos puisse durer – si tant est qu’il existe vraiment. De fait, Erwin Rommel a des projets – et plus encore, il a des ordres, lesquels concernent notamment Budapest.
Quoiqu’il en soit, l’heureux élu désormais chargé de garder le saillant de Nagykanizsa pour la 12. Armee (Alexander Löhr) est connu : c’est Hellmuth Felmy, avec son LXVIII. Armee-Korps. Ses trois divisions, qui ont toutes passé la Drava, devront tenir la porte fermée face aux forces impériales. Plus au sud, de l’autre côté de la Drava, c’est désormais le XXI. Gebirgs-Armee-Korps (Ernst von Leyser) qui tient le front : trois divisions, dont une au-delà des reliefs dinariques, à Koprivnica. Les deux autres vont tenter de défendre Bjelovar et Čazma, en lieu et place de ces crétins d’Oustachis et des divers expédients s’y trouvant encore. Plus bas encore dans la vallée de la Save, c’est le XV. Gebirgs-Armee-Korps (Rudolf Lüters) et ses trois divisions – qui n’en valent que deux sous la meilleure lumière, alors que le prochain Schwerpunkt ennemi devrait pourtantviser ce secteur. Enfin, passé la Save, de Sisak à Vojnić, le XXII. GAK (Hubert Lanz) – le plus usé des trois corps de la 12. Armee – doit défendre Glina et Karlovac avec trois divisions qui n’en valent qu’une de 1942. C’est justement ce corps qui va devoir passer à la 2. SS-Gebirgs-Armee, en échange du LXVIII. Armee-Korps (Hellmuth Felmy).
Du côté de la 2. SS-GA, justement…Walter Krüger n’a pas d’offensive à affronter ou à mener – mais il a tout de même beaucoup, beaucoup de travail. Ses forces sont dispersées, certaines de ses unités sont très abîmées, voire en morceaux et pourtant il a toujours son front à tenir !
Le XVIII. Gebirgs-Armee-Korps (Julius Ringel) est train de se regrouper vers Karlovac. Il est probable qu’il devra assez rapidement assurer la jonction avec Lüters, au moins jusqu’à Vrbovsko, voire Fiume. On ne va tout de même pas laisser ce coin à la seule responsabilité des Croates de Mickl ? Ce serait la meilleure manière de perdre !
Le III. SS-Gebirgs-Armee-Korps (Friedrich-Wilhelm Krüger), lui, a volé en éclats dans la vallée de la Save. Ses unités sont de valeurs… diverses, et seule la 4. SS-Polizei-Panzergrenadier Division (Jürgen Wagner) conserve encore une certaine cohérence. En effet, la 7. SS-Gebirgs Division Prinz-Eugen va devoir être réorganisée, voire reconstituée. Et les cosaques de la SS-Kosaken-Freiwilligen Kavalerie-Brigade (Helmuth von Pannwitz) viennent de démontrer qu’ils ne sont pas aptes à la guerre moderne. D’évidence incapable de tenir la moindre parcelle de front, le III. SS-GAK va donc se retirer dans la région de Zagreb, en réserve – mais tout de même en s’étirant jusqu’à Novo Mesto, voire plus loin encore, afin de sécuriser au moins la route Zagreb- Ljubljana.
Quant au V. SS-Gebirgs-Armee-Korps (Obergruppenführer Georg Keppler), il est en Slovénie, occupé à des opérations anti-Partisans dont il ne parvient visiblement pas à se dépêtrer. Mais c’est aussi qu’on lui a pris sa meilleure unité, la SS-Freiwilligen Panzergrenadier Brigade Nederland (Helmut Scholz) – on va la lui rendre, ça la reposera. En attendant, Keppler peut ordonner une pause – dans une semaine, il repartira et écrasera une fois pour toute ces maudits Partisans.
Tout cela n’a rien de magnifique – en fait, ce n’est pas glorieux du tout. Mais selon une expression qui devient courante dans l’armée allemande, « Ça aurait pu être pire. » Oui, bien pire !
………
Côté britannique, on ne s’inquiète pas particulièrement de ces remaniements – le 18th AAG n’a pas de forces aériennes à sacrifier pour les gêner – d’ailleurs, bien entendu, la majorité de ces mouvements s’effectuent de nuit… Et puis, ce n’est pas comme si le Hun avait des divisions neuves à sortir de sa casquette. Enfin, de toutes façons, ses grandes unités s’éloignent encore de la route de Vienne !
Après Goodwill, côté allié – Pérégrination très instructive
Banja Luka – Bernard Montgomery a bouclé sa tournée expresse en Bosnie – laquelle l’a emmené jusqu’à Grabovac, soit tout près la ligne de front du 2e Corps d’Armée grec. Le Britannique en revient conforté dans plusieurs de ses certitudes. D’abord, le terrain est effectivement infâme, et les routes hors d’état de garantir le ravitaillement nécessaire à une offensive prolongée. Ensuite, il n’est pas certain que l’ennemi – qui paraît effectivement grandement affaibli – puisse se rétablir avant un moment. Un succès initial est donc possible, mais l’enjeu serait de l’exploiter. Et c’est justement ce qui paraît difficile…
Un problème classique lors du Premier Conflit, en vérité. Emporter la première ligne, payer cher pour cela, se confronter à la seconde ligne rameutée entre temps, perdre trop de monde, ne plus avoir les moyens d’avancer, s’arrêter… s’enterrer. En soi, la Dalmatie et la Bosnie sont des impasses. Qui en doutait ?
Cependant, au vu de la faiblesse insigne des forces de l’Axe dans le secteur, Montgomery caresse de plus en plus l’idée d’une manœuvre de flanc, remontant depuis Bihać et Novi Grad vers le nord, pour ensuite percer droit dans la Save, paniquer tout le monde et rejoindre la Ist Army (non plus d’Alexander, mais de Miles Dempsey) arrivant de Slovénie… Le maréchal Montgomery accepte donc d’envisager une offensive secondaire depuis la Bosnie Occidentale vers la Croatie centrale. Objectifs : Karlovac, bien sûr, mais surtout Novo Mesto, afin de couper la route Zagreb – Ljubljana et menacer les arrières de la 14. Armee, permettant à Dempsey de débouler tandis que la 12. Armee sera tenue occupée à l’est… Oui, ça peut marcher…
Manœuvre brillante, mais manœuvre complexe ! Il va falloir organiser tout cela. En sus, au-delà du problème des Français (tous partis ou presque) et des Grecs (bien fatigués), Monty ne fait pas du tout confiance aux soldats de l’AVNOJ pour se révéler décisifs. Quand bien même, tout compte fait, ceux-ci se révèlent (enfin… se montrent !) disciplinés et relativement endurcis, ce ne sont pas des professionnels – même encadrés par des responsables ad-hoc, au parcours souvent complexe, quand il n’est pas carrément obscur. En plus, il y a un grand nombre de femmes dans leurs rangs… Bref ! Ce sont des communistes, donc des soldats politiques – ils obéissent avant tout à l’agenda de leurs chefs.
En revanche, Monty veut bien leur reconnaitre une qualité qu’il apprécie : ils ont la foi. Dans ses mémoires, il l’exprime ainsi : « J’observais, dans les yeux de ces féroces combattants, qui luttaient avec des moyens autrefois dérisoires depuis plus de trois ans face au plus sauvage, au plus criminel des adversaires, la flamme qui fut celle de nos soldats en 1918. L’épuisement ne détournait pas leur courroux. Après tant de sacrifices, tant de morts, tant d’amis, de frères, d’époux disparus, la victoire leur apparaissait enfin dans sa robe éclatante. D’aucuns auraient pu s’en contenter. Pas eux. Ils tenaient à ce que leurs morts ne soient pas vains. Ils tenaient à gravir le Golgotha jusqu’en haut. »
Sur ces premières et encourageantes constatations, Montgomery repart, cette fois dans la Save, destination Kutina voire Popovača. Il doit y juger de l’état des forces franco-grecques qui s’y trouvent – une tâche infiniment plus classique, surtout avant une probable offensive mécanisée.
Après Goodwill, côté allié – Renforts titistes
De la Save à la Dalmatie – La Brigade blindée Fraternité du colonel Vojislav Voja Radić continue de se réformer et de se recompléter – sinon de croître en nombre – en raflant notamment tous les véhicules à moteur. Ses mécaniciens semblent s’être mis en tête de transformer tout ce qui roule ou a pu rouler un jour en forteresse blindée ! Après tout, maintenant que les AEC sont officiellement dévolues à l’appui de l’infanterie, les engins titistes n’ont plus vraiment d’impératifs de vitesse ou de mobilité : seule la puissance de feu compte.
En témoigne cette dernière acquisition : un Bren Carrier de la 5e DI grecque, autrefois en panne et auquel les Yougoslaves ont greffé une, deux… non, trois mitrailleuses de calibres différents, qui pointent entre des plaques de blindages supplémentaires rivetées avec une science artisanale. Il est probable que les quelques engins italiens récupérés – des L6, voire des L3 Carro Armato ! – subiront bientôt un sort analogue. Tous iront ensuite rejoindre le 5e Bataillon – une intéressante collection d’engins… divers, certes, mais qui va en s’agrandissant et dont nul ne doute que chacune de ses pièces trouvera une utilité le moment venu.
Slavonski Brod – Les engins soviétiques sont enfin arrivés dans la vallée de la Save. Ils ont donc eu besoin de plus d’une semaine d’un transfert complexe en pays pourtant ami. Désormais, les T-34/76 et leurs comparses sont tous là – par contre, deux d’entre eux sont en panne (tractés par leurs camarades) et plusieurs camions sont déjà à réparer. La seconde main ! Quoiqu’à la réflexion, les engins capitalistes étaient aussi de seconde main – mais c’est là faire du bien mauvais esprit.
Les chars lourds de l’AVNOJ – oui, ce sont des chars lourds, même en comparaison des SAV-41 – n’ont pas de manuel, pas de produits d’entretien, pas d’instructeurs et pas davantage de munitions en plus de celles qu’ils ont à leur bord. Tout est à organiser, prévoir, découvrir. Avec les risques et les dommages que cela implique. En résumé, l’acier communiste est enfin là – puissant, froid et redoutable. Reste simplement à trouver qu’en faire au juste.
Croatie encore dans l’Axe
Waldrausch – Encore quelques morts, pour la route – vraiment ?
Monts Žumberak (entre Slovénie et Croatie) – Après une nouvelle matinée pénible occupée à crapahuter pour s’emparer de refuges minables – Glušinja est enfin tombée, quelle joie – les assaillants accueillent avec un soulagement discret leur ordre d’arrêt.
De fait, depuis dix-sept jours que l’on se bat sur ces fichus reliefs, ces fichus terroristes et, ces derniers temps, cette fichue aviation. Alors, faire une pause, est-ce céder l’initiative ? Et surtout, est-ce si grave ? Mieux vaut attendre de recevoir des renforts frais pour en finir. Au surplus, et quoi qu’il en soit, Keppler et Brandt sont d’accord : la situation de leurs adversaires est sans espoir.
………
« Waldrausch s’achevait ainsi, en dépit des moyens engagés – nombreux, à l’échelle du théâtre : l’équivalent d’un gros Armee-Korps – par des résultats limités, voire médiocres. Jugeons plutôt. Au nord : les forces slovènes des monts Bočko – envolées, échappées sans pertes notables, glissant entre les mains d’une infanterie allemande à la fois inefficace et peu nombreuse. Au centre : l’irritante redoute des monts Žumberak, qui tenait envers et contre tout (bien qu’au prix de grandes difficultés…) contre deux unités SS majeures, alors que les “Terroristes” étaient supposés s’enfuir comme autant de cafards dans la lumière. Seule victoire, au sud : l’anéantissement quasi-total du 10e Corps titiste par la 4. SS-Polizei-Panzergrenadier dans le secteur de Glina – un succès facile et qui ne servait que faiblement les intérêts allemands.
En soi, un tel bilan était déjà irritant. Waldrausch ne remplissait véritablement aucun des objectifs définis par Krüger : destruction des forces titistes en Slovénie et Croatie occupées, nettoyage des voies de communication, pacification des arrières afin de récupérer enfin des effectifs si nécessaires ailleurs. Mais le plus alarmant pour l’Axe restait sans doute le presque match nul des monts Žumberak. Que les titistes s’échappent, passe encore – mais là, ils tenaient tête, et avec succès ! C’était nouveau, et très inquiétant pour la suite : l’AVNOJ devenait peu à peu une force combattante moderne, dont un corps d’armée pouvait tenir en respect une division allemande un peu affaiblie, pour peu qu’il soit soutenu, même de loin, par les Alliés.
Un signal funeste, mais noyé au milieu de beaucoup d’autres – le HG E n’en tint aucun compte. Du point de vue allemand, faute d’alternative, il convenait simplement de repartir en avant au plus vite. En attendant, on poursuivait les massacres, crimes de guerre et autres exécutions de prisonniers. La routine, en somme. »
(Robert Stan Pratsky, La Libération de la Grèce et des Balkans, Flammarion, 2005) |
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loic Administrateur - Site Admin

Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10479 Localisation: Toulouse (à peu près)
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Posté le: Sam Nov 01, 2025 12:46 Sujet du message: |
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A propos d'Oberkamp :
- instructeur tactique à la SS-Junkerschule Bad Tölz puis celle de Braunschweig
- Le 1er juin, il succède à Jürgen Wagner à la tête du II. Sturmbann de la Leibstandarte SS Adolf-Hitler. (un Sturmbann est l'équivalent d'un bataillon, le grade étant SS-Sturmbannführer)
- Il prend en décembre le commandement du régiment Germania, un des éléments constitutifs de la division du même nom, bientôt renommée Wiking.
- Le 30 janvier 1941, il devient Standartenführer au sein de la division SS Wiking. Il est promu Oberführer le 1er octobre 1942 après des combats victorieux en URSS. => le 1er octobre 1942 me semble bien tardif, comparé à OTL (octobre 41). La Wiking n'est pas mentionnée au combat avant juillet 1942, mais ça m'étonnerait que lui soit resté inactif. Il a pu faire un tour en Grèce.
Au 10 août
- manque un espace : devrait pourtant viser ce secteur
- redondance : Et les cosaques de la SS-Kosaken-Freiwilligen Kavalerie-Brigade _________________ On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
Dernière édition par loic le Sam Nov 01, 2025 15:08; édité 1 fois |
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demolitiondan

Inscrit le: 19 Sep 2016 Messages: 12413 Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris
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Posté le: Sam Nov 01, 2025 14:36 Sujet du message: |
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Ce Bren a existé . Voulez la photo ?  _________________ Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste |
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FREGATON

Inscrit le: 06 Avr 2007 Messages: 4960 Localisation: La Baule
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Posté le: Sam Nov 01, 2025 15:26 Sujet du message: |
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| demolitiondan a écrit: | Ce Bren a existé . Voulez la photo ?  |
Je veux bien...
En fait le "Bren carrier" appellation officielle "universal carrier" n'a jamais si bien porté son nom. Les adaptations, modifications, bidouillages sont innombrables de la part de ses nombreux utilisateurs.
Il y à même une version française purement FTL, armée d'un canon anti-char de 25 mm SA 34 et d'un FM 24-29, qui fut engagée à Kumanovo...
https://1940lafrancecontinue.org/images/?q=image/204-bren-carrier _________________ La guerre virtuelle est une affaire trop sérieuse pour la laisser aux civils. |
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demolitiondan

Inscrit le: 19 Sep 2016 Messages: 12413 Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris
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Posté le: Sam Nov 01, 2025 16:51 Sujet du message: |
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Voilà monsieur. J'ai un lointain projet de diorama titiste, mais les figurines sont introuvables ou hors de prix.
 _________________ Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste |
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FREGATON

Inscrit le: 06 Avr 2007 Messages: 4960 Localisation: La Baule
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Posté le: Sam Nov 01, 2025 17:29 Sujet du message: |
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Merci, c'est en fait très cohérent avec les possibilités du véhicule...  _________________ La guerre virtuelle est une affaire trop sérieuse pour la laisser aux civils. |
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ciders

Inscrit le: 16 Sep 2016 Messages: 1202 Localisation: Sur un piton
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Posté le: Sam Nov 01, 2025 17:36 Sujet du message: |
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Ça n'a pas l'air pire que certains modèles de chars légers multitourelles des années 1930. _________________ - "I'm sorry. You're a hero... and you have to leave." (Fallout) |
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demolitiondan

Inscrit le: 19 Sep 2016 Messages: 12413 Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris
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patzekiller

Inscrit le: 17 Oct 2006 Messages: 4107 Localisation: I'am back
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Posté le: Sam Nov 01, 2025 18:51 Sujet du message: |
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dans le même ordre d'idée : les japonais ftl en ont capturé quelques uns qu'il ont fini par donner aux collabo-indépendantiste de la PETA à sumatra...mais je ne suis pas allé à ce niveau de détail et de bricolage dans le récit _________________ www.strategikon.info
www.frogofwar.org |
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John92
Inscrit le: 27 Nov 2021 Messages: 1470 Localisation: Ile de France
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Posté le: Sam Nov 01, 2025 19:47 Sujet du message: |
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...
9 août
…
Rien à signaler
…
10 août
La campagne des Balkans
Après Goodwill, côté allemand – Réorganisation
Entre Hongrie et Croatie –
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Plus bas encore dans la vallée de la Save, c’est le XV. Gebirgs-Armee-Korps (Rudolf Lüters) et ses trois divisions – qui n’en valent que deux sous la meilleure lumière, alors que le prochain Schwerpunkt ennemi devrait pourtantviser (manque un espace ) ce secteur. Enfin, passé (passée ?? J’ai un doute : 1. C’est la Save qui est passée OU 2. C’est le XXII qui a passé la Save. Donc juste au cas où ) la Save, de Sisak à Vojnić, le XXII. GAK (Hubert Lanz) – le plus usé des trois corps de la 12. Armee – doit défendre Glina et Karlovac avec trois divisions qui n’en valent qu’une de 1942. C’est justement ce corps qui va devoir passer (être transféré – pour éviter la répétition avec passé ) à la 2. SS-Gebirgs-Armee, en échange du LXVIII. Armee-Korps (Hellmuth Felmy).
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Après Goodwill, côté allié – Pérégrination très instructive
Banja Luka – Bernard Montgomery a bouclé sa tournée expresse en Bosnie – laquelle l’a emmené jusqu’à Grabovac, soit tout près de (à ajouter ?) la ligne de front du 2e Corps d’Armée grec.
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Un problème classique lors du Premier Conflit, en vérité. Emporter la première ligne, payer cher pour cela, se confronter à (subir la contre-attaque de ? – simple suggestion - ) la seconde ligne rameutée entre temps, perdre trop de monde, ne plus avoir les moyens d’avancer, s’arrêter… s’enterrer.
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Après Goodwill, côté allié – Renforts titistes
De la Save à la Dalmatie –
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Il est probable que les quelques engins italiens récupérés (machines italiennes récupérées )– des L6, voire des L3 Carro Armato ! – subiront bientôt un sort analogue. Tous iront ensuite rejoindre le 5e Bataillon – une intéressante collection d’engins … divers, certes, mais qui va en s’agrandissant et dont nul ne doute que chacune de ses pièces trouvera une utilité le moment venu.
Slavonski Brod – Les engins (chars/tanks) soviétiques sont enfin arrivés dans la vallée de la Save.
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Les chars lourds de l’AVNOJ – oui, ce sont des chars lourds, même en comparaison des SAV-41 – n’ont pas de manuel (manuels ?? tous les autres sont au pluriel ; mais normalement avec une négation, il n’y a pas de pluriel), pas de produits d’entretien, pas d’instructeurs et pas davantage de munitions en plus de celles qu’ils ont à leur bord.
… _________________ Ne pas confondre facilité et simplicité |
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