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Asie-Pacifique, Juin 1944
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Oct 27, 2024 09:44    Sujet du message: Répondre en citant

On ne pouvait pas en terminer avec juin 44 sans republier la bataille des Mariannes FTL, pas mal modifié à la suite de plein d'observations et d'interventions.
Le texte final associe des participations de Wings, Monomaker, Capu Rossu (j'en oublie) et moi-même - et toute erreur, bien sûr, est à mettre à mon compte.



Bataille aéronavale des Mariannes (ou de la mer des Philippines) – Opération Y-Go
Mer des Philippines, 06h30
– L’amiral Kurita reçoit un rapport d’un hydravion de reconnaissance qui a repéré une force américaine avec au moins six porte-avions, environ 380 nautiques à l’est de sa position. Kurita commence immédiatement à lancer les chasseurs des Kaiyo et Shinyo, pensant que s’il les a repérés, les Américains doivent aussi l’avoir vu et qu’une attaque est à prévoir sous peu. Il espère vite recevoir le renfort de chasseurs de l’Armée opérant depuis Guam, mais il ignore que ceux-ci ont été annihilés durant des raids américains des semaines précédentes… car l’Armée n’en a rien dit à la Marine.

Mer des Philippines, 06h45 – Ce ne sont pas des avions qui menacent pour l’instant la force de Kurita. L’USS Bang n’a pas lâché la flotte japonaise de la nuit et observe de loin le décollage des chasseurs. Il envoie immédiatement un message à Nimitz, puis lance une salve de torpilles qui se perd, les navires visés ayant changé de cap après le décollage des Zéro.

500 km à l’ouest de Saipan, 07h20 – L’un des autres sous-marins de l’amiral Lockwood, l’USS Albacore, repère, lui, la Flotte Combinée elle-même ! Très vite, le Lt-Cdr James Blanchard parvient à se mettre en bonne position et décoche six torpilles en direction du porte-avions le plus proche et le plus gros : le Taiho. Le pilote Sakio Komatsu, qui vient de décoller à bord d’un B6N2 pour une patrouille ASM, aperçoit les sillages et constate que si quatre des torpilles vont rater leur but, deux se dirigent droit vers le porte-avions ! Dans un ultime Banzai, il se sacrifie en plongeant sur une des torpilles, qu’il fait détoner au prix de sa vie (et de celles de ses navigateur et mitrailleur), mais la deuxième frappe sa cible, au niveau de l’ascenseur avant et tout près du réservoir de carburant tribord avant, qui commence à laisser s’échapper des vapeurs d’essence, l’ébranlement consécutif au choc de l’explosion ayant desserti les canalisations qui y sont raccordées.
L’équipe de sécurité du bâtiment et son chef sont peu expérimentés : d’une part, ils ne sont à bord que depuis quelques mois (1), d’autre part, fort peu de personnels des équipes de sécurité des porte-avions précédemment coulés ont pu lui être affectés, car les survivants de ces équipes sont rares (2) ! Pour essayer de dissiper les vapeurs d’essence, le chef de l’équipe donne l’ordre d’ouvrir les valves de ventilation de pousser cette dernière au maximum. Mais cette manœuvre a pour conséquence de répandre les vapeurs dans tout le navire.
………
07h30 – Sur la passerelle du Taiho, les dégâts paraissent limités : l’ascenseur est hors service, mais ce n’est pas suffisamment grave pour justifier de priver la flotte de son plus grand porte-avions, si près du but. L’amiral Yamaguchi décide de poursuivre la mission et ordonne de lancer, comme prévu, un raid massif contre les navires proches de Saipan, qui devraient être, à ce moment, dépourvus de l’essentiel de leur couverture aérienne. Il ignore que le réservoir touché fuit de plus en plus et que les vapeurs d’essence se répandent de toutes part – son beau navire tout neuf est devenu une bombe à retardement…
Quant à l’Albacore, il a réussi à s’enfuir et ne tarde pas à avertir Pearl. Un peu tard !

Devant Saipan, 09h02 – Alerte générale à bord de l’USS Wasp (le Wasp II, pour être précis) ! Une vague de plus de 150 avions japonais approche ! Il y a environ 60 bombardiers en piqué, autant de torpilleurs et une quarantaine de chasseurs (3) (rappelons que les groupes aériens de la Flotte Combinée sont incomplets). Heureusement, quand Alfred Montgomery a appris que Halsey s’inquiétait pour lui au point de lui renvoyer tout un task-group, il s’est dit qu’il valait mieux prendre beaucoup de précautions. Des destroyers ont été déployés en piquets d’alerte radar à l’ouest et au nord-ouest (ce sont eux qui viennent de donner l’alarme) et la chasse est prête sur les dix porte-avions américains : deux CV, deux CVL et six CVE. De plus, les bombardiers des CVE, décollant sans leurs bombes, ont été chargés de patrouiller à basse altitude pour gêner les avions torpilleurs ennemis ; eux sont déjà en l’air. Les porte-avions d’escorte sont plutôt surpris de se retrouver impliqués dans une bataille entre porte-avions d’escadre, mais ils vont faire de leur mieux…
Pour renforcer la défense des porte-avions d’escorte aux moyens anti-aériens réduits (4), le contre-amiral Thomas L. Sprague décide d’amateloter un des vieux “battle-wagons” des TG 53.5 et 53.14 à chacun de ses petits “ponts plats” : CVE Chenango et BB New Mexico, CVE Coral Sea et BB Idaho, CVE Corregidor et BB Pennsylvania, CVE Sangamon et BB Tennessee, CVE Suwanee et BB California, CVE White Plains et BB Maryland.
Les 12 Hellcat du CVE Chenango sont les premiers à décoller, vite renforcés par les 37 Hellcat du Bunker Hill, 24 Hellcat du Wasp… et leurs confrères des autres porte-avions. Ce sont ceux du Wasp, menés par le Lt-Cmdr E.W. Biros, qui obtiennent les premiers un contact. Biros commence personnellement le ménage, ajoutant pas moins de sept appareils à son tableau de chasse. Au total, pas moins de 25 Zéro sont abattus, pour la perte de seulement neuf appareils américains. Les nouveaux A6M5, les modèle 74, bien mieux blindés que les Zéro des années 41 à 43, ont sûrement sauvé de nombreux jeunes pilotes…
C’est sans doute à ce moment que les aviateurs japonais prennent conscience qu’ils n’ont pas affaire – comme c’était prévu – aux seuls navires assurant le débarquement et à la flotte protégeant ces derniers, soit quelques petits porte-avions et vieux cuirassés. D’une part, le nombre de chasseurs qui s’opposent à eux est bien trop élevé. D’autre part, plusieurs de leurs formations tombent sur le task-group de Montgomery, qui s’est rapproché – à ses risques et périls – de l’escorte du débarquement pour mieux la couvrir.
………
09h35 – Le sacrifice des Zéro, massacrés par la chasse américaine, n’est pas vain. Si les bombardiers et torpilleurs n’ont pas été épargnés, une partie des D4Y3 Suisei “Judy” et B6N Tenzan “Jill” (5) des porte-avions Taiho, Nisshin et Shokaku parviennent à percer la couverture aérienne américaine, débordée par le nombre. Immédiatement pris pour cible par une DCA que les pilotes les plus expérimentés trouvent plus dense (et plus meurtrière) à chaque bataille, les bombardiers en piqué plongent vers les “ponts plats” à travers un mur de feu, tandis que les torpilleurs tentent de se faufiler à ras des flots.
………
09h38 – Les vétérans du Shokaku se montrent les plus compétents. Ils s’infiltrent du côté où le tir de la DCA est le moins soutenu – il s’agit du groupe des petits CVE et plus particulièrement du tandem Chenango – New Mexico. Le New Mexico est celui des dreadnoughts dont la DCA est la moins impressionnante. Absent lors de l’attaque de Pearl Harbour, il n’a pas été refondu à l’instar des cuirassés avariés ce jour-là et reconstruits ensuite. Il n’a même pas eu droit au renforcement de l’artillerie antiaérienne dont ont bénéficié les autres cuirassés de l’entre-deux guerre opérant dans le Pacifique. Sa DCA n’aligne que huit affûts simples de 5’’, quatre affûts quadruples de 40 mm et cinquante pièces de 20 mm.
Six des D4Y3 parviennent à placer pas moins de cinq bombes sur le CVE Chenango. Le porte-avions d’escorte n’a aucune chance et coule à 10h05. Simultanément, les pilotes des “Jill” de ce même Shokaku ignorent le petit porte-avions et s’en prennent au New Mexico, qui l’accompagne. Malgré sa DCA relativement faible, le cuirassé parvient à abattre une dizaine d’assaillants, mais trois bombardiers-torpilleurs peuvent lancer en bonne position. Des trois torpilles se dirigeant sur le dreadnought, une passe sur l’arrière mais les deux autres font mouche. La première, frappant à l’arrière, brise la chaise d’arbre de l’hélice extérieure bâbord et endommage l’arbre, obligeant les mécaniciens à stopper la turbine correspondante. La seconde touche au centre, à hauteur de la cheminée et perce le bulge anti-torpilles. Celui-ci absorbe la quasi-totalité de la force explosive, mais une petite brèche s’ouvre à la jonction de deux plaques de blindage, noyant une soute à mazout…vide ! La sécurité du bâtiment n’est pas compromise, mais le New Mexico devra passer deux mois en réparations à Pearl Harbour.
Les pilotes des Suisei du Taiho, qui ont décollé d’un navire endommagé, sont avides de vengeance. Ils placent trois bombes sur le CVE Coral Sea ; si deux ne font que des dégâts légers (l’une n’explose pas), la troisième traverse le pont et explose dans un réservoir de carburant arrière. Le porte-avions brûle…
Un “Judy” très chanceux qui a perdu son groupe place une bombe qui perfore le pont du CVL San Jacinto avant d’exploser dans le hangar, faisant détoner plusieurs torpilles et bombes armées et allumant un incendie visible de toute la flotte. Mais les équipes de secours arrivent à le contenir.
Les novices du Nisshin aperçoivent les plus grands porte-avions et huit d’entre eux peuvent se jeter avec leurs “Jill” sur le Bunker Hill. Mais quatre lancent de trop loin et les quatre autres sont abattus par la DCA. Ils ont pu lancer, mais seule une torpille explose dans le sillage du navire et ne fait guère de dégâts. Les torpilleurs du Taiho n’ont pas plus de succès – il est vrai que, craignant comme la peste ce type d’appareils, le commandement de la chasse américaine a spécialement affecté certains chasseurs à leur destruction.
………
09h43 – Une vague d’une quinzaine d’appareils du Hiryu parvient à pénétrer l’écran américain, qui n’est assuré à ce moment que par des appareils des CVE, souvent des Wildcat. Attirés par les incendies des CVL San Jacinto et CVE Coral Sea, ils vont s’en prendre à eux en priorité. Ils ratent le San Jacinto, mais le Coral Sea reçoit deux bombes et une torpille qui l’achèvent. Il coule à 09h52. Une des torpilles destinées au petit porte-avions manque celui-ci et touche à l’étrave l’Idaho, qui navigue à proximité. Seul le peak avant se remplit d’eau, ce qui n’est pas grave : le but de ce compartiment (et de son équivalent à l’extrême arrière) est d’assurer une assiette horizontale dans le sens longitudinal. Une entrée d’eau volontaire dans le peak arrière permet au cuirassé, qui n’a même pas réduit sa vitesse, de compenser la légère pointe négative consécutive au noyage partiel du peak avant. Les constructions navales de Pearl Harbour mettront une petite dizaine de jours pour refermer la brèche.
………
10h00 – Alors que la bataille aérienne se calme, le croiseur léger Montpelier vient aider le San Jacinto en difficulté, pour tenter d’éteindre le gigantesque incendie qui le dévore. En effet, le porte-avions refuse de couler, grâce à un magnifique effort des équipes de damage control.
Pendant ce temps, l’amiral Alfred Montgomery montre qu’il est un digne subordonné de Halsey. Bien qu’il se sache en nette infériorité numérique, il décide de lancer une contre-frappe ! En effet, le rapport de l’Albacore lui est parvenu et il sait à peu près où se trouvent les porte-avions ennemis.
………
10h30 – Une force de contre-attaque constituée de 33 Helldiver du Bunker Hill et 18 Avenger du Wasp décolle. En rassemblant les premiers chasseurs qui se sont reposés pour ravitailler où ils ont pu, Montgomery leur a donné une escorte d’une quarantaine de chasseurs, la plupart des CVL et CVE.

Mer des Philippines, 10h05 – Halsey vient seulement d’être informé de la présence non loin de lui de la flotte de Kurita. Alors qu’il sait que Montgomery est attaqué, il est furieux du retard mis à lui transmettre le message du sous-marin Bang. Cependant, aucune frappe ennemie n’arrive ! Du coup, avec Mitscher et Lee, il se demande « ce que fichent ces foutus Japonais ! » Le skipper du Bang aurait-il eu la berlue ?
Tant pis – 82 Hellcat partent vers l’ouest pour intercepter les attaquants japonais que prévoit Halsey, qui ne peut imaginer qu’il n’y a pas en face de lui une seule formation de bombardement. Derrière les chasseurs se prépare un raid puissant, sans oublier d’autres chasseurs pour assurer la couverture de la flotte.
………
10h55 – Les chasseurs de l’AG-10 (USS Enterprise, Lt Schumann) sont les premiers à repérer les avions lancés par les petits porte-avions nippons. Les Hellcat, plus haut que les Zéro, ont l’élément de surprise et fondent sur l’ennemi, créant des trous béants dans la formation japonaise. Paniqués, ses pilotes inexpérimentés se débandent, et c’est le sauve-qui-peut. C’est un massacre, bien aidé par le fait que Schumann et son ailier aient descendu le leader de la formation adverse dès les premiers instants de la bataille.
Les Hellcat sont bien plus puissants que les Zéro d’anciens modèles qui forment les groupes aériens des CVE japonais. Ceux-ci tentent d’échapper à leurs poursuivants par tous les moyens, mais en vain. Surtout que les appareils des Lexington, Cabot et Monterey viennent vite plonger dans mêlée. Le Lt Alex Vraciu, du Lexington, va ajouter cinq victoires à son compteur en quelques minutes, et ce, après son sextuplé des Marshall ! Une fois posé sur le Lexington, l’amiral Mitscher descendra de la passerelle pour aller le féliciter et poser avec lui pour une photo en disant : « Ce n’est pas pour les journaux, c’est pour moi ! ».
Le Lt Carr, du Monterey, score cinq fois lui aussi, et Schumann quatre. Totalement désemparés, se battant ou plutôt se débattant le plus souvent à un contre deux, les Japonais sont pratiquement annihilés.
………
11h10 – Pour Kurita, c’est un désastre : il vient de perdre plus d’un tiers de ses appareils en quelques minutes. En plus de trois avions qui se sont échappés vers Guam, 11 Zéro seulement sur 50 environ parviennent à rallier le Kaiyo et le Chuyo, tandis qu’un autre tente de se poser sur l’Unyo, qui n’est pas doté de brins d’arrêt, et finit dans l’eau. Que va-t-il se passer pour la seconde moitié de ses chasseurs, qu’il est en train de lancer ?

500 km à l’ouest de Saipan, 10h39 – Le sous-marin USS Finback (Lt Cdr James Jordan) a de la chance. Il venait, conformément aux ordres de Lockwood, se placer en couverture de l’île de Saipan pour repérer la flotte japonaise, et la voici servie sur un plateau ! Il lui a fallu manœuvrer pour se mettre en position de tir, mais le Finback peut enfin lancer une volée de dix torpilles : six des tubes avant vers un gros porte-avions, puis quatre des tubes arrière vers un plus petit.
………
10h42 – A bord du Taiho, Yamaguchi est confiant. Ses aviateurs ont envoyé trois porte-avions par le fond, sa flotte est (presque) intacte et pourra encore faire décoller une centaine d’avions pour couler ce qui reste de la flotte américaine et faire un carnage parmi les transports. Alors qu’il se tourne vers un officier pour donner l’ordre de lancer cette seconde vague, une double explosion retentit ! Deux torpilles du Finback ont touché le Taiho, l’une au beau milieu, n’occasionnant qu’une voie d’eau vite contrôlée, l’autre plus en avant…
Deux autres torpilles ont frappé le Nisshin. Le porte-hydravion converti encaisse plutôt bien, mais sa vitesse tombe à 12 nœuds. Quant au Taiho…
………
11h03 – L’explosion des torpilles du Finback ne tarde pas à entrainer une réaction en chaîne dans un navire rempli des vapeurs de carburant, vapeurs qui ne demandaient qu’à s’embraser. La soute à munitions avant explose, secouant le navire comme une main gigantesque et manquant de le casser en deux.
L’amiral Yamaguchi pense un moment à disparaître avec le navire. Mais, sous la pression ferme quoique respectueuse de ses officiers, il accepte d’être transféré avec le portrait de l’empereur sur le cuirassé Yamato.
………
11h48 – La flotte japonaise est repérée par les bombardiers du Bunker Hill, qui se lancent immédiatement à l’attaque. Mal placés par les opérateurs radar japonais, les Zéro en patrouille ne peuvent les intercepter à temps. Certes, les Helldiver sont surpris par le volume de feu des cuirassés japonais Yamato et Musashi (6), mais cette DCA est très imprécise. Le Yamato prend une bombe qui ne perfore pas son blindage. Le croiseur lourd Tone est lui aussi légèrement touché, tout comme le porte-avions léger Zuiho, qui est décidément chanceux aujourd’hui ! En revanche, le Nisshin, très ralenti, est atteint à cinq reprises.
La mort dans l’âme, Yamaguchi décide une retraite générale. Retraite que le Nisshin ne pourra pas suivre…

Mer des Philippines, 11h20 – Les Hellcat du Lt-Cmdr Dean (USS Ranger II) sont les premiers à tomber sur ce qui reste de chasseurs japonais. Dean en personne en détruit cinq avant de tomber à court de munitions ! Mais ses camarades font eux aussi leur travail, et la voie est libre pour les bombardiers de Halsey.

500 km à l’ouest de Saipan, 12h05 – Le Taiho, en flammes, finit par sombrer, entrainant avec lui 1 650 membres d’équipage sur 2 150.
………
12h15 – Les Avenger du Wasp, qui se sont quelque peu égarés, arrivent presque dans le vide. Seule une large tache d’huile confirme que le Taiho, précédemment signalé comme très gravement touché, a bien coulé ici. Hélas pour les Japonais, le leader des Avenger, mécontent de s’être déplacé pour rien, ordonne des cercles de recherche… et le Nisshin, qui se traîne vers le nord accompagné d’un destroyer, est repéré. Les Avenger l’exécutent promptement, d’une attaque à la torpille selon le manuel.

Mer des Philippines, 12h00 – Kurita est blême. Il a perdu les deux tiers de ses forces aériennes, et il ne peut même pas compter sur les avions qui se sont repliés vers Guam ! En effet, le Lt-Cmdr McCampbell, du Ranger II, y a organisé un comité de réception et les pauvres Zéro qui arrivent dans le secteur ne trouvent qu’une piste ravagée par les bombes et ce qui leur semble être une foule de Hellcat prêts à leur sauter dessus. Une dizaine d’appareils sont ainsi abattus.
………
12h25 – Halsey s’est enfin décidé à lancer ses bombardiers pour annihiler les porte-avions ennemis qui lui font face. Ce sont les appareils de l’AG-1 (Lt-Cmdr Runyan), du Yorktown, de l’AG-24 (Belleau Wood) et de l’AG-27 (Princeton) qui vont frapper la flotte japonaise. Cependant, ils n’auront pas versé le sang les premiers : les Dauntless de l’AG-10 (Enterprise), du Lt-Cdr James D. Ramage, ont cherché les porte-avions sans les trouver et, sur le point d’être à court de carburant pour rentrer, ont aperçu deux pétroliers qui attendaient le repli prévu de l’escadre de diversion. Le Seiyo Maru coule en premier, vite suivi du Hayasui.
Les bombardiers du Yorktown sont les premiers à plonger sur les porte-avions nippons. Le Chuyo est touché pas moins de sept fois, en plus de plusieurs near-miss qui ajoutent encore aux dégâts. Le Chuyo ne met pas longtemps à prendre une gîte fatale et couler lentement vers 14h30, avec l’amiral Kurita. Les sources divergent à propos de ce dernier : selon les unes, il aurait été tué par une bombe, selon les autres, il aurait refusé d’être évacué.
Les appareils du Belleau Wood et du Princeton ne sont pas en reste. Si le Kaiyo échappe à la punition, le Shinyo est frappé par deux torpilles des Avenger du Belleau Wood et stoppe. En flammes, il est achevé par une autre torpille d’un avion du Princeton et coule à 14h15.
Enfin, les Helldiver du Ranger II, arrivés en retard, attaquent le dernier porte-avions, l’Unyo, et le croiseur léger Naka. Ce dernier évite les bombes, mais l’Unyo en prend deux, qui ne provoquent cependant pas de graves dégâts, car le manque d’essence à bord (!) évite la survenue d’explosions secondaires. Quatre Avenger du Princeton réussissent finalement à toucher le pauvre navire de deux torpilles. Resté à flot mais immobilisé, il faudra le saborder !
………
13h51 – Le sous-marin Ro-42 tente de s’infiltrer dans l’écran américain, quand dans son périscope apparaît un destroyer qui lui fonce droit dessus ! C’est l’Izard, opérant en protection du groupe du Bataan. Celui-ci repousse le Ro-42 par trois fois, mais ce dernier ne se décourage pas. Cependant, la quatrième fois, le destroyer a le dernier mot : ses grenades endommagent le sous-marin, qui fait surface mais coule presque aussitôt.

Devant Saipan, 15h05 – La flotte américaine semble hors de danger, puisque les Japonais se sont retirés. Une bonne nouvelle pour le San Jacinto, qui voit les flammes qui ravageaient son pont disparaitre lentement, avec l’aide du croiseur Montpelier, bord à bord avec lui…
………
15h28 – Une explosion terrible secoue la flotte américaine. C’est le pauvre San Jacinto : le feu a atteint la soute à bombes arrière. A son côté, le Montpelier est durement touché : 214 hommes sont tués et plus de quatre cents blessés. Le croiseur léger est forcé de se retirer. Quant au San Jacinto, il brûle de la proue à la poupe. Le Captain Harold M. Martin donne enfin l’ordre d’abandonner le navire.

Mer des Philippines, 17h05 – A bord du Naka, l’amiral Kimura ordonne la retraite. Seuls une vingtaine d’appareils pourront se poser à bord du Kaiyo intact.
………
De leur côté, les Américains sont si sûrs de leur victoire que Mitscher et Burke ordonnent de naviguer tous feux allumés pour permettre aux derniers appareils revenant se poser d’apponter sans mal, malgré le danger représenté par d’éventuels sous-marins japonais. « C’est Atlantic City ! » s’exclame un des pilotes. Cependant, avec la fatigue, certains pilotes rateront tout de même les brins d’arrêt, s’écrasant dans d’autres appareils, forçant les équipes de pont à passer les épaves par-dessus bord. Pour la perte de seulement 23 appareils en combat, près de trente seront perdus lors des dernières opérations d’atterrissage de nuit.
………
Halsey, qui a bien dû remettre le cap sur Saipan (on ne sait jamais, si les Japonais revenaient) devrait jubiler. Mais les nouvelles qu’il a reçues l’ont… agacé. Il a perdu deux CVE et un CVL contre, semble-t-il, un grand et un petit porte-avions japonais, plus trois barcasses, guère plus que des transports d’avions, qui l’ont leurré. Il veut sa revanche… mais il sait que, la prochaine fois, c’est Raymond Spruance (son ami, malgré leurs caractères opposés !) qui commandera la flotte !
………
Devant Saipan, 18h00 – Le San Jacinto est achevé par une salve de torpilles d’un destroyer. Seuls 108 hommes ont péri avec le navire, laissant 1 361 survivants. Les pertes les plus lourdes en hommes ont en fait touché le Montpelier, qui va devoir rejoindre Pearl puis San Francisco pour réparations.
La bataille navale des Mariannes, ou bataille de la mer des Philippines, a été surnommée par certains historiens “bataille des Dupes”, étant donné les erreurs ou ratages observés des deux côtés. Quoi qu’il en soit, elle est terminée. Les deux camps peuvent avoir des regrets !
Par la suite, certains souligneront, pour s’en étonner, le manque d’efficacité des avions torpilleurs japonais. C’est ne pas tenir compte du fait que les multiples affrontements des années précédentes ont été particulièrement rudes pour les équipages de ces appareils, et les pilotes expérimentés n’ont été remplacés que par des aviateurs bien moins redoutables. En outre, il semble que la surprise des attaquants, découvrant des groupes de bâtiments bien différents de ce à quoi ils s’attendaient, ait joué un rôle. Et la DCA modernisée des vieux cuirassés, partenaires des porte-avions d’escorte (un pour chacun !), n’a rien arrangé…
D’autres historiens ont durement critiqué Halsey pour ne pas avoir laissé d’emblée le TG-38.4 près de Saipan. Il est vrai que la présence de ses trois porte-avions aurait pu transformer la relative défaite japonaise en déroute ! Mais Halsey a dû se décider en fonction de renseignements incomplets ou inexacts…
………
Quoi qu’il en soit, les défenseurs de Saipan sont à présent laissés à leur sort – ce qui ne va pas les décourager.

Notes
1- Le Taiho n’a été mis en service qu’au mois de mars.
2- Ces équipes ont lutté dans les hangars et dans les fonds des navires coulés contre les incendies et les voies d’eau. Quand l’ordre d’évacuer a été donné, elles sont souvent restées à leurs postes pour permettre aux autres marins de quitter le bâtiment et ont disparu avec le vaisseau.
3- Ces chasseurs sont tous des A6M5 (Zéro). Le Taiho emporte six exemplaires du nouveau chasseur, l’A7M Reppu, mais ils ont été conservés pour la protection de l’escadre.
4- Chenango, Sangamon et Suwanee : II X I 5”, IV x II Bofors de 40 mm, XII x I Œrlikon de 20 mm – Coral Sea, Corregidor et White Plains : I x I 5”, VII x II Bofors de 40 mm, XXIV x I Œrlikon de 20 mm.
5- La moitié des torpilleurs du Taiho sont en fait des B7A Ryusei “Grace”, dont c’est le baptême du feu.
6- Depuis 1942, les Japonais ont fortement augmenté l’armement AA de leurs navires et notamment, fin 43-début 44, celui de la paire Yamato et Musashi. Leurs deux tourelles triples de 155 mm latérales ont été débarquées pour pouvoir accroitre leur DCA. Après cette refonte, leur armement est composé de 9 pièces de 457 mm (2 tourelles triples à l’avant et 1 à l’arrière), 2 tourelles triples de 155 mm axiales (1 à l’avant et 1 à l’arrière au-dessus des tourelles de 457), et 98 pièces de 25 mm pour le Yamato – le Musashi en avait déjà 116. Des travaux sont prévus pour installer sur les deux cuirassés des pièces de 37 mm à la place d’une partie des 25 mm.
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MessagePosté le: Dim Oct 27, 2024 17:25    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
un magnifique effort des équipes de damage control

Peut-être en français quand même ?
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Oct 27, 2024 17:47    Sujet du message: Répondre en citant

Oups ! J'ai loupé celui-là ! Embarassed
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
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FREGATON



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MessagePosté le: Dim Oct 27, 2024 18:19    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Oups ! J'ai loupé celui-là ! Embarassed

Tu as alors le choix entre:
"équipes de sécurité" ou "équipes de lutte contre les avaries de combat"... Cool
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La guerre virtuelle est une affaire trop sérieuse pour la laisser aux civils.
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Monomaker



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MessagePosté le: Lun Oct 28, 2024 15:55    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Bataille aéronavale des Mariannes (ou de la mer des Philippines) – Opération Y-Go
Mer des Philippines, 06h30
– L’amiral Kurita reçoit un rapport d’un hydravion de reconnaissance qui a repéré une force américaine avec au moins six porte-avions, environ 380 nautiques à l’est de sa position. Kurita commence immédiatement à lancer les chasseurs des Kaiyo et Shinyo, pensant que s’il les a repérés, les Américains doivent aussi l’avoir vu et qu’une attaque est à prévoir sous peu. Il espère vite recevoir le renfort de chasseurs de l’Armée opérant depuis Guam, mais il ignore que ceux-ci ont été annihilés durant des raids américains des semaines précédentes… car l’Armée n’en a rien dit à la Marine.


- Il faudrait parler de la 1re Flotte aérienne de la Marine qui était responsable du secteur commandée par la vice-amiral Kakuji Kakuta. OTL c’est lui qui n’a rien dit à Ozawa pour ne pas être humilié. Non parce que l’Armée avait bien quelques unités dans la zone mais rien de bien important. Je verrais plutôt « Il espère vite recevoir le renfort de chasseurs de la 1re Flotte aérienne du Vice-amiral Kakuji Kakuta opérant depuis Guam, mais il ignore que ceux-ci ont été annihilés durant les raids américains des semaines précédentes… car Kakuta n’en a rien dit à l’état-major de la Marine. En effet, il redoute une terrible humiliation qui pourrait l’amener au seppuku. Quant aux avions de l’Armée, Kurita a demandé leur soutien mais il n’a rien à en attendre. Ceux-ci ont étés détruits dans les mêmes raids qui ont ravagés les bases de la Marine. Bien évidemment, l’Armée n’en a pipé mot aux marins, elle n’estime avoir aucun compte à leur rendre. »

Casus Frankie a écrit:
Devant Saipan, 09h02 –Pour renforcer la défense des porte-avions d’escorte aux moyens anti-aériens réduits (4), le contre-amiral Thomas L. Sprague décide d’amateloter un des vieux “battle-wagons” des TG 53.5 et 53.14 à chacun de ses petits “ponts plats” : CVE Chenango et BB New Mexico, CVE Coral Sea et BB Idaho, CVE Corregidor et BB Pennsylvania, CVE Sangamon et BB Tennessee, CVE Suwanee et BB California, CVE White Plains et BB Maryland.


- TG 33.5 et 33.14

Casus Frankie a écrit:
09h35 – Le sacrifice des Zéro, massacrés par la chasse américaine, n’est pas vain. Si les bombardiers et torpilleurs n’ont pas été épargnés, une partie des D4Y3 Suisei “Judy”


- Plutôt des D4Y2, la version D4Y3 étant la version basée à terre.

Casus Frankie a écrit:
09h38 – Les vétérans du Shokaku se montrent les plus compétents. Ils s’infiltrent du côté où le tir de la DCA est le moins soutenu – il s’agit du groupe des petits CVE et plus particulièrement du tandem Chenango – New Mexico. Le New Mexico est celui des dreadnoughts dont la DCA est la moins impressionnante. Absent lors de l’attaque de Pearl Harbour, il n’a pas été refondu à l’instar des cuirassés avariés ce jour-là et reconstruits ensuite. Il n’a même pas eu droit au renforcement de l’artillerie antiaérienne dont ont bénéficié les autres cuirassés de l’entre-deux guerre opérant dans le Pacifique. Sa DCA n’aligne que huit affûts simples de 5’’, quatre affûts quadruples de 40 mm et cinquante pièces de 20 mm.
Six des D4Y3 parviennent à placer pas moins de cinq bombes sur le CVE Chenango. Le porte-avions d’escorte n’a aucune chance et coule à 10h05. Simultanément, les pilotes des “Jill” de ce même Shokaku ignorent le petit porte-avions et s’en prennent au New Mexico, qui l’accompagne. Malgré sa DCA relativement faible, le cuirassé parvient à abattre une dizaine d’assaillants, mais trois bombardiers-torpilleurs peuvent lancer en bonne position. Des trois torpilles se dirigeant sur le dreadnought, une passe sur l’arrière mais les deux autres font mouche. La première, frappant à l’arrière, brise la chaise d’arbre de l’hélice extérieure bâbord et endommage l’arbre, obligeant les mécaniciens à stopper la turbine correspondante. La seconde touche au centre, à hauteur de la cheminée et perce le bulge anti-torpilles. Celui-ci absorbe la quasi-totalité de la force explosive, mais une petite brèche s’ouvre à la jonction de deux plaques de blindage, noyant une soute à mazout…vide ! La sécurité du bâtiment n’est pas compromise, mais le New Mexico devra passer deux mois en réparations à Pearl Harbour.


- Le fait que le New Mexico dispose d’affûts quadruple de Bofors et de 20 mm est un indicateur qu’il a effectivement reçu une amélioration de la DCA. OTL il reçoit 3 améliorations avant Forager, en novembre 1942, en octobre 1943, et en janvier 44. On peut dire «De plus, il n’a pas eu droit à un renforcement de l’artillerie antiaérienne aussi important que les autres cuirassés de l’entre-deux guerre opérant dans le Pacifique »

- Vu que la sortie de l'arbre intérieur bâbord se situe au niveau de la chaise de l'arbre extérieur, l'arbre intérieur ne devrait-il pas aussi être endommagé? Surtout que les japonais avaient des torpilles avec une grosse charge explosive.

Casus Frankie a écrit:
Devant Saipan, 18h00 – Le San Jacinto est achevé par une salve de torpilles d’un destroyer. Seuls 108 hommes ont péri avec le navire, laissant 1 361 survivants. Les pertes les plus lourdes en hommes ont en fait touché le Montpelier, qui va devoir rejoindre Pearl puis San Francisco pour réparations.


- Je vais faire mon nerd Neuneu mais OTL le Birmingham est allé se faire réparer au chantier naval de Mare Island (Vallejo) dans la Baie de San Fransisco et pas à San Fransisco (il n’y a pas de chantier naval directement à San Fransisco).

Casus Frankie a écrit:
Notes
4- Chenango, Sangamon et Suwanee : II X I 5”, IV x II Bofors de 40 mm, XII x I Œrlikon de 20 mm – Coral Sea, Corregidor et White Plains : I x I 5”, VII x II Bofors de 40 mm, XXIV x I Œrlikon de 20 mm.


- Il semble que les CVE de classe Casablanca soient toujours dans leur configuration d’origine au moment des Mariannes soit I x I 5”, IV x II Bofors de 40 mm, XII x I Œrlikon de 20 mm. OTL Ils reçoivent un armement AA renfocé avant la campagne des Philippines.
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MessagePosté le: Lun Oct 28, 2024 18:56    Sujet du message: Répondre en citant

Merci - désolé, j'avais déjà reporté le plus gros dans ma dernière version, et j'ai posté l'avant-dernière ! Embarassed
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John92



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MessagePosté le: Sam Nov 02, 2024 18:13    Sujet du message: Répondre en citant


Bataille aéronavale des Mariannes (ou de la mer des Philippines) – Opération Y-Go
Mer des Philippines, 06h30


Kurita commence immédiatement à lancer les chasseurs (Zero ?) des Kaiyo et Shinyo, pensant que s’il les a repérés, les Américains doivent aussi l’avoir vu (localisé ? – simple suggestion - ) et qu’une attaque est à prévoir sous peu. Il espère vite recevoir le renfort de chasseurs de l’Armée opérant depuis Guam, …

500 km à l’ouest de Saipan, 07h20

Le pilote Sakio Komatsu, qui vient de décoller à bord d’un B6N2 pour une patrouille ASM, aperçoit les sillages et constate que si quatre des torpilles vont rater leur but, deux se dirigent droit vers le porte-avions ! Dans un ultime Banzai, il se sacrifie en plongeant sur une des torpilles (l’une d’entre elles ?), qu’il fait détoner au prix de sa vie …

L’équipe de sécurité du bâtiment et son chef sont peu expérimentés : d’une part, ils ne sont à bord que depuis quelques mois (1), d’autre part, fort peu de personnels des équipes de sécurité (de celles ?) des porte-avions précédemment coulés ont pu lui être affectés, car les survivants de ces équipes sont rares (2) ! Pour essayer de dissiper les vapeurs d’essence, le chef de l’équipe (son chef ?) donne l’ordre d’ouvrir les valves de ventilation de pousser cette dernière au maximum.

07h30 – Sur la passerelle du Taiho, les dégâts paraissent limités : l’ascenseur est hors service, mais ce n’est pas suffisamment grave pour justifier de priver la flotte de son plus grand porte-avions, surtout (à ajouter ? simple suggestion )si près du but.

Devant Saipan, 09h02

Biros commence personnellement le ménage, ajoutant pas moins de sept appareils à son tableau de chasse. Au total, pas moins de 25 Zéro sont abattus, pour la perte de seulement neuf appareils américains.

09h35 – Le sacrifice des Zéro, massacrés par la chasse américaine , n’est pas vain. Si les bombardiers et torpilleurs n’ont pas été épargnés, une partie des D4Y3 Suisei “Judy” et B6N Tenzan “Jill” (5) des porte-avions Taiho, Nisshin et Shokaku parviennent à percer la couverture aérienne américaine (US/ennemie ?), débordée par le nombre.

09h38

Les pilotes des Suisei du Taiho, qui ont décollé d’un navire endommagé, sont avides de vengeance. Ils placent trois bombes sur le CVE Coral Sea ; si deux ne font que des dégâts légers (l’une n’explose pas (fait long feu ?? détone étant déjà utilisé infra)), la troisième traverse le pont et explose dans un réservoir de carburant arrière. Le porte-avions brûle…
Un “Judy” très chanceux qui a perdu son groupe place une bombe (l’une des siennes ?) qui perfore le pont du CVL San Jacinto avant d’exploser dans le hangar, faisant détoner plusieurs torpilles et bombes armées et allumant un incendie visible de toute la flotte. Mais les équipes de secours (sécurité ?) arrivent à le contenir.
Les novices du Nisshin aperçoivent les plus grands porte-avions et huit d’entre eux peuvent se jeter avec leurs “Jill” sur le Bunker Hill. Mais quatre lancent (décochent leur torpille ?) de trop loin et les quatre autres sont abattus par la DCA. Ils ont pu lancer , mais seule une torpille (l’une d’entre elle ?) explose dans le sillage du navire et ne fait guère de dégâts. Les torpilleurs (Leurs homologues ?) du Taiho n’ont pas plus de succès …

10h30 – Une force de contre-attaque constituée de 33 Helldiver du Bunker Hill et 18 Avenger du Wasp décolle. En rassemblant les premiers chasseurs qui se sont reposés pour ravitailler où ils ont pu, Montgomery leur a donné une escorte d’une quarantaine de chasseurs (Hellcat ?), la plupart des CVL et CVE.

10h55

Les Hellcat, plus haut que les Zéro, ont l’élément de surprise et fondent sur l’ennemi, créant des trous béants dans la formation japonaise. Paniqués, ses pilotes inexpérimentés se débandent, et c’est le sauve-qui-peut. C’est un massacre, bien aidé par le fait que Schumann et son ailier aient descendu le leader de la formation (à supprimer ?) adverse dès les premiers instants de la bataille.
Les Hellcat sont bien plus puissants que les Zéro d’anciens modèles qui forment les groupes aériens des CVE japonais. Ceux-ci tentent d’échapper à leurs poursuivants par tous les moyens, mais en vain. Surtout que les appareils des Lexington, Cabot et Monterey viennent vite plonger dans la (à ajouter)mêlée.

Mer des Philippines, 11h20 – Les Hellcat du Lt-Cmdr Dean (USS Ranger II) sont les premiers à tomber sur ce qui reste de chasseurs japonais. Dean en personne en détruit cinq avant de tomber (se retrouver ?) à court de munitions !

Mer des Philippines, 17h05

De leur côté, les Américains sont si sûrs de leur victoire que Mitscher et Burke ordonnent de naviguer tous feux allumés pour permettre aux derniers appareils revenant se poser d’apponter sans mal, malgré le danger représenté par d’éventuels sous-marins japonais. « C’est Atlantic City ! » s’exclame un des pilotes . Cependant, avec la fatigue, certains pilotes rateront tout de même les brins d’arrêt, s’écrasant dans d’autres appareils , forçant les équipes de pont à passer les épaves par-dessus bord. Pour la perte de seulement 23 appareils en combat, près de trente seront perdus lors des dernières opérations d’atterrissage de nuit.

Devant Saipan, 18h00 – Le San Jacinto est achevé par une salve de torpilles d’un destroyer. Seuls 108 hommes (membres d’équipage ?) ont péri avec le navire, laissant 1 361 survivants. Les pertes les plus lourdes en hommes ont en fait touché le Montpelier, qui va devoir rejoindre Pearl puis San Francisco pour réparations.

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MessagePosté le: Dim Nov 03, 2024 06:55    Sujet du message: Répondre en citant

Hello,
Au 7 juin, dans la note 8, qui explique la nomination de Yamaguchi à la tête du Kido Butai:
Yamaguchi […]mais ma mort de Yamaguchi
Je pense que la note parle plutôt de la mort d’Osawa ici?
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MessagePosté le: Dim Nov 03, 2024 09:31    Sujet du message: Répondre en citant

C'est exact - ce fichier a été énormément remanié… la version finale de la note :
Yamaguchi aurait pu être entraîné dans la disgrâce de Yamamoto, mais le décès d’Ozawa et ses réelles qualités ont obligé l’état-major à lui conserver le commandement des forces aéronavales.
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MessagePosté le: Dim Nov 03, 2024 15:29    Sujet du message: Répondre en citant

C'est quand la suite, histoire d'arreter de digresser sur le topic ukraine?
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MessagePosté le: Dim Nov 03, 2024 16:29    Sujet du message: Répondre en citant

Wings a écrit:
C'est quand la suite, histoire d'arreter de digresser sur le topic ukraine?

Dans quelques heures dans ta boîte mail, pour relecture ! Cool
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