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L'infanterie en gros plan, par CRIXOS
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Casus Frankie
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Inscrit le: 16 Oct 2006
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MessagePosté le: Jeu Aoû 30, 2012 16:04    Sujet du message: Répondre en citant

Capu Rossu a écrit:
Bonjour,

Citation:
(Rogntudju, jura le chef de détachement)


Le sus-dit chef de détachement ne s'appellerait-il pas "Prunelle". Après la guerre, il deviendra chef de la rédaction aux Editions Dupuis et aura parmi ses subordonnés un certain Gaston la Gaffe.


On ne peut rien te cacher. 8)
Vous vous souvenez peut-être qu'il y a effectivement un Belge dans l'effectif du 113e... Laughing
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
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raven 03



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MessagePosté le: Jeu Aoû 30, 2012 16:13    Sujet du message: Répondre en citant

lc
Casus Frankie a écrit:
Capu Rossu a écrit:
Bonjour,

Citation:
(Rogntudju, jura le chef de détachement)


Le sus-dit chef de détachement ne s'appellerait-il pas "Prunelle". Après la guerre, il deviendra chef de la rédaction aux Editions Dupuis et aura parmi ses subordonnés un certain Gaston la Gaffe.


On ne peut rien te cacher. 8)
Vous vous souvenez peut-être qu'il y a effectivement un Belge dans l'effectif du 113e... Laughing


Idea maintenant on connait la base de la drolerie de Lulu :
les champignons de monsieur le comte .... Embarassed Laughing
(au fait et par hazard...la calculette ambulante...ce ne serait pas lui Question )

ça degenere..... Exclamation Exclamation Twisted Evil Very Happy
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Hendryk



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MessagePosté le: Jeu Aoû 30, 2012 18:29    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:

Vous vous souvenez peut-être qu'il y a effectivement un Belge dans l'effectif du 113e... Laughing

A ce rythme-là on va finir par tomber sur le futur Papa Talon, qui servait dans les Bat' d'Af' en 1940. D'ailleurs je crois qu'il a mentionné quelque part avoir connu une grosse Lulu qui habitait Toulon quand il avait 20 ans, de là à ce que ce soit la même, venue de Nantes et partie ensuite en Indochine, qui a laissé un souvenir si ému à Fernand et aux autres...
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pcfd



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MessagePosté le: Jeu Aoû 30, 2012 22:43    Sujet du message: Répondre en citant

La carte de visite de Papa Talon :

Alambic Dieudonné Corydon Talon

Ancien Témoignage Vivant des Bataillons Disciplinaires d'Afrique

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Casus Frankie
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Messages: 13822
Localisation: Paris

MessagePosté le: Sam Sep 01, 2012 18:41    Sujet du message: Répondre en citant

Ce nouvel épisode nous ramène en Europe.
Je trouve Crixos très en forme, en ce moment.





Régiment de marche
Cambronne


Cinq ans. Cinq ans qu’il se faisait tirer dessus, et rater, par des fantassins, des artilleurs et quelques aviateurs. Cinq ans sans une égratignure. Toutes les campagnes de la compagnie, puis du bataillon, puis du régiment. Avoir visité des pays où il aurait jamais mis les pieds sinon. Comme disait son père, un ancien de l’Armée d’Orient, celle de l’Autre Guerre, rien de tel qu’une guerre pour voir du pays. Et là, au bout de cinq ans ou presque, il n’avait jamais été aussi proche de chez lui. À vol d’oiseau, même pas trente kilomètres vers l’ouest, mais il avait dû aller à l’est et pour le moment il était bloqué là avec sa section.
Une situation de merde comme rarement. Chopés en plein par deux compagnies. Sa patrouille de reconnaissance avait pleinement rempli sa mission, localiser l’adversaire. Le seul problème, c’est que l’adversaire aussi les avait localisés, qu’il les avait accrochés et tentait de les encercler. Ça faisait bien cinq heures qu’ils finassaient des deux côtés et il y avait bien encore six heures avant la nuit et la possibilité de se tailler en douce.
Enfin, pour le moment les ordres étaient donnés. Il y avait suffisamment d’anciens dans son unité pour encadrer les nouveaux. Il fallait attendre un nouveau mouvement des Boches. Le dernier leur avait coûté plusieurs tués et blessés, dont on voyait les corps en bas de la pente. On pouvait voir des hommes ramper pour rejoindre les silhouettes collées au sol. Personne ne tirait, un jeune qui en avait eu la velléité s’était pris une baffe. On ne tire pas sur les infirmiers, c’est une loi de la guerre.
Quelle hypocrisie, pensa-t-il. Depuis cinq ans j’ai violé presque tous les commandements de Dieu et si j’avais fait dans le civil le dixième de ce que j’ai fait en uniforme, j’aurais fini sur la bascule à Charlot.
Certains comptaient leurs victimes, comme des pilotes de chasse – mais eux avaient une excuse, ils comptaient des avions, pas forcément des cadavres. Dans l’infanterie, les amateurs de tableau de chasse n’étaient pas si nombreux, sauf peut-être chez les tireurs d’élite spécialisés, de drôle de corps, ceux-là. Pour lui il était sûr d’une chose, un homme ou cent hommes c’était pareil. Il ne serait plus jamais le même. Sa femme, ses deux enfants qui avaient dû tellement changer en cinq ans. Toute sa famille qui ne le verrait plus jamais comme avant. Ils le verraient comme celui qui avait transgressé le tabou du meurtre. Et même sanctifié par la sacro-sainte Mère Patrie et l’uniforme, ça ne changeait pas grand-chose.
Le pire, c’était en permission, depuis qu’on avait repris pied en Métropole (comme on disait là-bas), tous ceux qui lui demandaient « ce que ça faisait » et puis « Est-ce que c’était dur », « Vous faites ce qu’il faut contre ces salauds de Boches, on en tuera jamais assez ». C’était écœurant, toute cette faune de vieux tordus, de bilieux, de fonctionnaires de l’arrière et de bonnes femmes. Il n’y avait que les nouveaux pour encore frayer en dehors. Les anciens restaient entre eux. Comme s’ils étaient les détenteurs de terribles secrets. Et en fait c’était ça. Ils avaient vécu des émotions qu’ils ne retrouveraient jamais. Ils avaient vu toutes les facettes de l’âme humaine. Ils parlaient un langage qu’ils étaient seuls à connaître.
A chaque nouvelle étape de la Libération (comme on parlait des étapes du Tour de France), il avait vu toute la bassesse dont pouvaient être capables ses concitoyens. La vengeance. Faire payer aux autres, aux coupables, ses propres renoncements et ses petits accommodements. Le maréchal-des-logis *** en tremblait de dégoût. Après l’affaire de Romans et le regroupement à Orange, il avait refait une petite prévôté en chapardant des gendarmes en rupture de poste. Mais ça ne l’avait pas consolé. Il buvait comme un trou depuis quelques semaines. Tous les soirs il s’abrutissait d’alcool. Il ne voulait pas rêver, car il faisait des cauchemars terribles. Tout ça parce que chaque fois qu’ils étaient arrivés dans un nouveau village, une nouvelle ville, ils avaient eu droit au même cirque.
D’abord c’était une ambiance de liesse. Une vraie kermesse de joie, tout le monde chantait, les filles embrassaient les soldats, on sortait les vieilles bouteilles cachées à l’occupant.
Et puis ça tournait à l’aigre. Il y avait tous ceux qui n’avaient rien fait. Juste survécu. Et parmi eux il y en avait que ça rongeait. Ils se sentaient jugés et dénigrés. Ils devaient rejoindre les vainqueurs, faire quelque chose. Et il y en avait toujours un pour se rappeler qu’Untel était pour le NEF. Qu’Unetelle couchait avec un ou plusieurs Boches. Que tel autre trafiquait au marché noir. Et la vengeance populaire se mettait en marche. La foule arrachait à leurs cachettes tous ces coupables réels ou imaginaires. C’était Lynch qui régnait. Les femmes tondues, parfois violées, les hommes battus, certains exécutés sur place. Sans jugement, sans enquête, sans preuves.
Dès la première fois il avait su qu’il ne pourrait plus jamais voir ses concitoyens du même œil. C’était vrai ce que disait le curé au catéchisme de son enfance, la Bête sommeillait dans le cœur de chaque homme ! Ces femmes de l’âge de sa mère qui se transformaient en harpies, ces hommes, paysans ou bourgeois, qui se passaient un litre en attendant leur tour pendant que la « pute des boches » pleurait sous l’un d’entre eux. Et cette petite voix qui lui disait que s’il n’avait pas été soldat il aurait peut-être fait comme eux, qu’il n’était pas meilleur.
Avec quelle rage il leur était rentré dans le lard. Pas seulement lui, mais presque tous les hommes du régiment. Chaque fois qu’ils avaient été témoins de tels actes, ils étaient intervenus. Combien le père Boulle en avait assommé, de ces justiciers de la Libération ! Les gendarmes arrêtaient les victimes pour les protéger, puis faisaient un petit tri. Combien de filles dont le seul tort étaient d’être prostituées, professionnelles ou d’occasion, ou plus triste encore, simplement amoureuses. Qui demandaient pour certaines quand elles pourraient partir parce que leurs enfants les attendaient à la maison. Certaines avaient même leur bébé avec elles. Pour les hommes, il y avait plus d’ivraie que de bon grain, oui, mais là aussi le tri était nécessaire. La justice doit être aveugle dans son jugement, mais pas dans son enquête.
Depuis qu’il avait trouvé dans un hangar le cadavre d’une de ces filles tondues, le magis faisait des cauchemars. Elle était nue et avait été battue et violée à tel point qu’elle n’y avait pas survécu. Elle devait être jeune et jolie avant. Le gendarme voulait interroger tout le monde, trouver les coupables. Mais c’était toute la ville qui était coupable. Un jeune qui avait perdu là son pucelage avait sauté d’un pont deux jours plus tard en laissant une lettre. A part lui, toute la population était dans le déni, elle faisait front. Ceux qui avaient fait et ceux qui avaient laissé faire. On accusait même le 113e d’avoir poussé le pauvre gars au suicide.
Un soir, le maréchal-des-logis avait commencé à boire. Il était pas le seul. Ils étaient quelques-uns à avoir ainsi craqué. À l’arrière, ils n’émergeaient de l’alcool que pour boire de nouveau, très vite et beaucoup. Quand ils montaient en ligne, ils ne buvaient pas. Mais toute leur compétence, toute leur technique fonctionnait plus par automatisme que par volonté.
La guerre était propre, mensonge ! Les soldats sont sales, ils puent, ils sèment les ruines et les ordures derrière eux. Et puis que peuvent-ils faire de si propre, quand on voit d’où viennent les ordres. Au moins leur chance c’était d’appartenir à un camp propre. Du moins c’est ce qu’il croyait jusque-là. Les égarements de la Libération si longtemps espérée lui faisaient penser que ça pouvait n’être qu’une question de circonstances. Si les rôles avaient été inversés, si c’était en France que s’était installé le nazisme, qu’aurait-il fait ?
………
Il en était là de sa rêverie quand il vit un mouvement sur la gauche du dispositif. Il prit son MAS 36 (ils avaient reçu des MAS 40, enfin, sous un nom américain, mais on savait que c’était des MAS 40, d’ailleurs on disait que les US Marines, qui avaient été les premiers servis, l’appelaient le French gun et en étaient fort contents ; pourtant il restait fidèle à ce fusil qu’il utilisait depuis septembre 39 et qui ne l’avait jamais trahi). Il fit une observation à la jumelle, ceux-là ce n’étaient pas des infirmiers. Il les signala au groupe qui assurait le flanc gauche en demandant un tir à tuer au fusil. Chaque homme sa cible, un coup par cible, ouverture du feu donnée par le chef de groupe. Il y eut un coup de feu presque unique et trois Allemands tombèrent le nez dans luzerne.
Pendant ce temps, les trois tireurs d’élite de la section harcelaient les mitrailleuses boches. Ils faisaient un tir efficace de si loin qu’elles n’osaient pas se mettre en batterie à moins de 600 mètres. Pour le moment, ils n’avaient que deux tués et 5 blessés, dont seulement un grave, ça ne pouvait pas durer.
« Ha ! » le coup sourd d’un départ de mortier. Mais on n’a rien demandé. Savoir si c’est des nôtres ou des leurs. Sifflement en approche, c’est pour nous. « TOUS A COUVERT ! »
Tir de réglage, trop court. Nouveau départ, du 81 apparemment, encore trop court. Les bons servants doivent faire face aux Russes, tant mieux pour nous. Troisième salve, on va y avoir droit c’est sûr. En plein dedans, sur le groupe qui tient la droite. L’obus a éclaté contre un arbre. Le tronc penche et glisser vers le sol. Quelles pertes ? Plusieurs blessés par des éclats, bois et shrapnells. Et ça repart, nouvelles salves de mortier, nouveaux impacts. Heureusement le dispositif est dispersé, mais si en face ils ont assez de munitions, ils vont transformer le secteur en petit Verdun. Depuis un moment les Allemands sont hargneux, c’est peut-être de sentir le Rhin qui se rapproche, hé oui Messieurs, fallait pas commencer…
Bon, prescription dans ce cas, foncer. Un FM et un tireur d’élite avec observateur et pourvoyeur pour assurer chaque flanc. Lui-même et une troisième équipe au centre. Le reste se carapaterait en emportant les blessés. Ils devraient battre le record du 400 mètres plat (enfin, pas si plat) mais c’était jouable. Le terrain devenait plus favorable ou à la fuite ou à la défense. L’élément de recueil ne devait pas être si loin, peut-être 10 Km. Avec de la chance ils marchaient déjà au canon, mais on pouvait pas savoir, sans radio. Tout avait été testé avant le départ il avait fallu que le radio tombe dans un ruisseau avec sa machine. Un ruisselet de dix centimètres de profondeur, à peine de quoi mouiller ses semelles. Et au milieu le tout beau gros caillou, en mille morceaux le poste. Ils avaient à peine fini de sacrer qu’ils étaient tombés sur les Boches.
Garder l’essentiel, ses munitions, sa gourde encore pleine, la vide bon débarras, les quelques grenades. Bref de quoi tuer, tout le reste on bazarde. Mouillé mais vivant c’est mieux que sec et mort. Il était fatigué, il en avait marre.
Le sprint commença. La dernière salve venait d’arriver et la suivante n’était pas encore partie, c’était le moment. Tout le monde bougea, ceux qui devaient filer et ceux qui devaient les couvrir.
Visiblement peu de casse après cette première étape. Seulement un type qui a boulé comme un lapin. Un bol de Dieu le Père pour les autres. Maintenant c’était aux hommes de couverture de bouger. Ballet à trois pour infanterie et mortiers. Les Allemands avaient senti le vide dans le dispositif, ils donnaient du monde. Il tirait calmement en vidant ses poumons avant le tir pour être plus détendu. Il cherchait le cran de la queue de détente avant de la presser lentement. Viser à la ceinture systématiquement, un peu plus haut ou plus bas ça touchait aussi. Il vit un Allemand basculer en arrière comme s’il venait de se cogner la tête sur chambranle d’une porte. Un instant plus tard c’était un autre qui glissait en avant comme s’il venait de marcher sur une peau de banane. Il en rit dans sa barbe, une peau de banane !
Tiens un autre, raté. Doublé, de nouveau raté. Il a compris qu’on lui tire dessus, il se cache dans un repli de terrain. Un autre l’apostrophe, je me l’offre, il tombe comme un pantin sans fils. Il faut recharger, est-ce qu’on peut y aller ? Oui, l’équipe de droite est en position, ceux de gauche filent et nous somme en pointe, il faut se tirer. Ça tombe bien mon fusil est vide.
Un petit bond en arrière d’une cinquantaine de mètres, couverts par les copains. Le Roger qui s’étale de tout son long, mais il s’est seulement pris les pieds dans une branche. Le sang qui bat aux tempes, le prochain couvert derrière lequel il se tapit. Bien content si ce petit tas de terre arrête une balle de mitraillette. Là une nouvelle lame chargeur, bien au fond et de nouveau chercher des cibles. Sur le flanc gauche ça tiraille dur. Le terrain est peut-être plus facile pour les Allemands. Tiens, depuis qu’ils ont commencé à se déplacer, les équipes de flanc se rapprochent du centre, l’instinct grégaire qui fait chercher les amis.
Les mortiers tirent toujours, un peu à l’aveuglette. Parfois trop long, parfois trop court, vraiment tous les bons servants doivent être face aux Russes, chacun son tour, jusqu’en 42 c’était tout pour nos pommes.
La lisière de la forêt n’est plus bien loin, une fois dedans, macache pour les rattraper. Et puis avec du bol, le recueil aura avancé, malgré l’absence de communications radio. Vite un nouveau bond derrière le ruisseau. Une grenade au phosphore dedans, il paraît que ça produit de la vapeur d’eau. Vapeur tu parles, un smog londonien oui ! Bon puisqu’il est devenu impossible de tirer, autant tirer son camp. L’équipe de gauche a vu, nouvelle grenade phosphore, nouveau brouillard. Celle de droite balance une grenade aussi, et boum un geyser d’eau. Il peut même voir au moins une grenouille et deux ablettes qui volent dans le ciel, quels crétins.
Pas de blessés, tout le monde se tire, maintenant c’est à ceux du bois d’assurer la couverture. Il faut essayer de ne pas passer dans le champ de tir. Les mortiers allemands ont compris, ils allongent le tir pour frapper la lisière. Pendant qu’il court il voit des arbres qui coulent la cime haute. Les blessures par éclats de bois sont terribles. Il entend le sifflement mais toute sa volonté est dans la course. Il n’arrive pas à ordonner de s’arrêter et de se coucher. L’obus frappe le sol à une vingtaine de mètres. Un énorme courant d’air le gifle et le projette contre le sol. Casque et fusil ont volé. Vite où sont-ils. Il a mal partout. Autour de lui les autres sont passés. Merde où est mon fusil, j’en ai besoin. Un truc à la fois. Il faut penser pour ne pas s’effondrer complètement. Là, il est là. Intact. Il faudra vérifier le canon avant de tirer. Et puis les oreilles se remettent à fonctionner, il entend qu’on lui parle et qu’on le bouscule vers la forêt. D’accord, mais pas besoin d’être brutal, merde. Finalement il est plus stressé par ce type qui l’emmène à l’abri tout en le palpant pour trouver une blessure que par cet obus qui lui est presque tombé dessus.
À la lisière ça tire beaucoup. Incroyable, l’élément de recueil a marché au canon et a fini par trouver le bon endroit. Les blessés sont déjà en train d’être évacués vers l’arrière. Le chef de l’autre section lui parle, mais à part une bouilloire qui termine de siffler dans son oreille gauche il ne comprend pas grand-chose. Ah si, faut que tout le monde dégage pendant que c’est possible. Par réflexe il retire la cartouche chambrée dans son MAS 36 et referme la culasse sur une chambre vide pour éviter tout incident. Ensuite c’est opération Jesse Owens.
………
Le soir, nouveau bivouac. Dans un nouveau village. Quelques centaines d’habitants. Ou bien ils ont des réserves de joie et de bouteilles, ou le 113e est la première unité alliée à passer.
Il a mal partout, alors vite il cherche des bouteilles, avec le maréchal-des-logis il en rassemble une collection et puis ils vont s’installer dans une sorte de grange pour la nuit. Ils se mettent à boire avec application. Un verre après l’autre. Ils veulent être ivres avant que ça commence. Les instructions sont données au cas où. En attendant ils ne veulent rien voir. Ils ne parlent pas, ils ont déjà bu une bouteille entière de vin. Ils ont de l’alcool aussi, mais ils respectent la règle de la progressivité, ça évite les gueules de bois.
« Dis monsieur, pourquoi tu bois aussi vite, et sans manger en plus c’est pas bien comme dit Bonne-Maman. »
Les deux buveurs en restent comme deux ronds de flancs. Un petit garçon de cinq-six ans, les cheveux bruns bien coiffés et les oreilles décollées, les regarde avec un regard lourd de reproches. Il tient par la main une petite fille qui doit avoir un ou deux ans de moins que lui et qui suçote un morceau de tissu sans dire un mot.
« Moi je m’appelle François, et elle c’est ma cousine Elisabeth. Je la surveille pendant que sa maman se repose. Sa maman c’est la sœur de mon papa qui fait la guerre. Bon-Papa il est allé la chercher à la ville où on lui faisait des misères, elle a plus de cheveux, alors elle se repose. Et toi comment tu t’appelles ? »
Les deux hommes se regardent et posent les bouteilles.
« Bernard » dit le magis.
« Antoine » dit l’officier.
« Vous savez faire une omelette ? On a des œufs et du jambon. »
………
Le gendarme ayant affirmé être le roi des omelettes, le petit garçon le prit par la main et l’entraîna vers le corps de ferme. Bon-Papa était reparti à la mairie (?) et Bonne-Maman faisait une course. Elle serait bientôt là, mais il avait faim et Elisabeth aussi et la maman d’Elisabeth était trop malade pour faire la cuisine.
Dans la cuisine régnait un ordre méticuleux, tout était propre et bien rangé. Sur les indications de l’enfant, l’officier prépara la table, mit le couvert et alla puiser un seau d’eau au puits. Il y avait du lait aussi. Pendant ce temps, le magis préparait une omelette dans une grande jatte. Il avait trouvé un jambon. Il prit le gras pour graisser la poêle et y fit revenir des dés de viande avant de verser les œufs mélangés avec du lait. Il avait pris la plus grosse poêle. Elle devait contenir au moins 15 œufs sans problèmes. Hélas, manque d’entraînement sans doute, l’omelette se cassa quand il voulut la retourner – « Bonne-Maman, elle y arrive toujours » dit le petit François, sans pitié. Une fois chacun servi, l’officier coupa de grosses tranches de pain, pendant que le petit découpait l’omelette de sa cousine « parce qu’elle sait se servir d’une fourchette, mais le couteau c’est encore trop tôt ».
Tout le monde se mit à manger en silence. Les deux hommes n’osaient rien dire, comme s’ils craignaient quelque chose. L’omelette était très bonne et la petite fille souriait en mangeant. Le garçon ne disait plus rien. Les bouteilles étaient restées dans la grange, il n’y fit pas allusion et les adultes n’osèrent pas aller les chercher. Au bout d’une demi-heure, plus personne n’avait faim. Il restait encore de l’omelette, mais là ils calaient. Il y avait longtemps que lui et le maréchal-des-logis n’avaient plus mangé autant au repos, d’habitude c’était la bouteille. Le petit garçon prépara alors une assiette et alla l’apporter à sa tante – « Elle a pas très faim ces temps-ci, mais on sait jamais ». Quand il revint, les deux hommes faisaient la vaisselle sous l’œil rieur de la petite Elisabeth.
La nuit était tombée et personne ne revenait. L’officier n’osait ni rester ni partir, laisser ces gosses tout seuls pendant la nuit. Il voyait que le magis hésitait aussi. C’est là que le petit leur dit que c’était l’heure de coucher sa cousine parce que sinon elle ne dormirait pas, et pour lui aussi, c’était l’heure de se coucher. Mais est-ce qu’ils pouvaient leur raconter une histoire avant de dormir ? Ils pouvaient aller devant la maison, il y avait des bancs.
Dehors, il commençait à faire frais, le fort de l'été était passé. Quelle histoire leur raconter ? Le gendarme prit la main. Il se mit à dévider tout un tas de petites anecdotes vécues dans sa carrière. Les légendes des différentes provinces où il avait cantonné, ainsi que des histoires de Grèce, d’Afrique ou d’Italie. Le petit garçon, les yeux grands ouverts, l’écoutait lui parler des fantômes de Bretagne, des dieux de l’Olympe et de tous ces fraudeurs et braconniers qu’il avait arrêté.
L’officier écoutait, tout aussi fasciné, découvrant une nouvelle facette chez son ami. Il sentit contre son flanc la petite fille qui venait se pelotonner pour se réchauffer. Il la prit sur ses genoux. Il sentait l’effort qu’elle faisait pour rester éveillée. Mais peu à peu ses gestes ralentirent, elle posa sa tête contre sa poitrine, il osait à peine respirer de peur de la déranger et puis un petit bruit régulier l’informa qu’elle dormait. Complètement abandonnée, une main crispée sur son bout de tissu, l’autre agrippée au revers de sa veste d’uniforme, à quoi elle pouvait-elle rêver ?
Son cousin luttait vaillamment mais c’était perdu d’avance. Le gendarme le prit dans ses bras et il eut juste la force de leur indiquer leur chambre avant de sombrer. Ils les portèrent dans la petite pièce, leurs ôtèrent leurs vêtements le plus délicatement possible pour ne pas les réveiller (le gendarme aussi avait des gosses).
Une fois les enfants bordés, ils sortirent devant le bâtiment pour fumer une cigarette. Ils avaient pris la cruche d’eau avec eux. Ils s’emmitouflèrent dans des couvertures et s’allongèrent sur deux bancs. Ils regardaient le ciel sans rien dire, puis ils s’endormirent sans en avoir conscience.
Ils se réveillèrent à l’aube, dans l’humidité de l’aube. Comme ils se levaient, légèrement courbaturé pour l’un, perclus de douleurs pour l’autre, une femme aux cheveux gris sortit de la maison. C’était visiblement la grand-mère. Elle expliqua qu’elle n’avait pas osé les déranger dans la nuit et qu’elle espérait qu’ils avaient bien dormi. Elle avait du lait, du pain, du fromage et du beurre pour le petit-déjeuner. Elle les remerciait d’avoir veillé sur les petits la veille. Elle avait été retardée, avec cette guerre, rien n’allait normalement. Son mari, adjoint au maire du village, avait passé la nuit à la mairie pour « faire face aux événements » et « éviter les incidents ». Un arrêté municipal avait été pris pour interdire le port d’armes sur le territoire de la commune, sauf autorisation spéciale pour des armes de chasse. Un autre arrêté exigeait la remise à la mairie de toutes les armes de guerre. Le garde-chasse assisté de cinq volontaires était chargé de l’application de ces arrêtés en attendant le retour des gendarmes (six mois plus tôt il y en avait encore deux, mais ils avaient filé un beau jour en comprenant que les Allemands allaient leur donner le choix entre rejoindre la Garde du NEF ou être faits prisonniers). Si ces Messieurs les officiers pouvaient passer à la mairie, le maire ou Bon-Papa – enfin, son mari – serait heureux de tout leur expliquer. Ils pourraient en profiter pour lui apporter le casse-croûte qu’elle avait préparé, le pauvre n’avait pas mangé grand-chose depuis la veille…
Ils acceptèrent poliment. Les enfants dormaient encore, il ne fallait pas les réveiller. Alors les deux hommes écrivirent pour eux un petit mot gentil que la vieille dame promit de leur remettre – le petit Français savait déjà presque lire.
À la mairie, ils tombèrent sur le conseil municipal au complet, qui les reçut avec joie et soulagement et les pria de les débarrasser au plus tôt de tout un matériel que, visiblement, la commune jugeait inopportun à présent qu’elle était libérée : 14 armes de guerre variées, leurs munitions et deux Tractions avant marquées FFI. Si c’était un effet de la bonté de l’Armée française, ils seraient gentils de prendre en charge en même temps les anciens propriétaires d’une partie de ce matériel : neuf prétendus maquisards surpris à vouloir « s’occuper des mauvais Français » et surtout de leurs biens terrestres. Ils attendaient à la cave.
Après avoir accepté d’échanger le casse-croûte contre les armes, les voitures et les hommes, l’officier et le magis confièrent les prisonniers à leurs hommes. Consigne, les diriger au plus vite vers un centre de recrutement, où on trierait le bon grain de l’ivraie. Une des Tractions fut affectée à l’EM du régiment, les armes à l’armurerie. Quant à eux, ils réquisitionnèrent incontinent l’autre Citroën, pour aller rendre visite à la famille d’Antoine (l’officier), qui habitait vraiment tout près.
………
De *** maugréait dans sa barbe. Il lui fallait l’officier de la patrouille de la veille pour un rapport complet sur l’escarmouche et il était en vadrouille avec le chef de sa prévôté.
– Ils étaient encore ivres ce matin ?
– Pas du tout mon colonel, tout à fait sobres au contraire.
– Et vous savez où ils sont ?
– Partis faire une reconnaissance à ce qu’ils m’ont dit, mon colonel.
– OH, ARRETEZ DE ME PASSER DE LA POMMADE AVEC VOS MON COLONEL !
– Oui mon… monsieur.
– Ils reviennent quand ?
– Ce soir, ils ont dit.
– Eh merde.
(Accordons à De *** qu’il était très rarement grossier.)
………
Les deux hommes en vadrouille revinrent le soir comme prévu et allèrent faire le rapport complémentaire demandé. Dès le jour suivant, le 113e fit mouvement pour un nouveau secteur.
………
Les deux hommes cessèrent de boire du jour au lendemain. Ils avaient bien essayé de s’y remettre, par habitude, mais à chaque verre, ils entendaient une petite voix leur dire que ce n’était pas bien.
Trois semaines plus tard, ils reçurent une lettre pleine de fautes d’orthographe qui regrettait leur départ, qui espérait qu’ils allaient bien et qui les embrassait très fort de sa part et de celle de sa cousine qui avait tellement aimé les histoires (et lui aussi). En guise d’adresse, l’enveloppe portait « Pour Antoine et Bernard, de l’Armée Française ». Leur grand-père avait ajouté « 113e R.I. » et le vaguemestre avait fini par les dégotter.
Le maréchal des logis se mit à envoyer deux ou trois fois par mois à François et Elisabeth une lettre contenant une légende ou une histoire de son vaste répertoire. Le bruit en courut dans le régiment et ils furent nombreux à lui apporter leur contribution. Même le colonel y alla de deux textes, dactylographiés par son secrétaire (lequel fut menacé des pires châtiments s’il en parlait, ce qui fait que tout le monde le sut).
Après la guerre, le magis fut promu officier, mais il resta toute sa vie un enragé chasseur d’histoires. En 1981, il avait collecté 2 368 légendes et contes, récoltés personnellement ou à lui adressés de différents postes de gendarmerie. Ils sont classés selon un ordre très strict, continent, pays, province et genre.
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MessagePosté le: Sam Sep 01, 2012 19:11    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne comprend pas l'expression suivante Question

Ils avaient à peine fini de sacrer qu’ils étaient tombés sur les Boches.
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Chabert



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MessagePosté le: Sam Sep 01, 2012 19:17    Sujet du message: Répondre en citant

Et dans l'ordinaire vie, Il fait quoi Casus ?
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crixos75



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MessagePosté le: Sam Sep 01, 2012 20:07    Sujet du message: questions Répondre en citant

Sacrer est un synonyme de jurer, sacré nom de **** Very Happy
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Capu Rossu



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MessagePosté le: Sam Sep 01, 2012 20:44    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir Franck

Citation:
Depuis qu’il avait trouvé dans un hangar le cadavre d’une de ces filles tondues, le margis faisait des cauchemars.


Citation:
« Bernard » dit le margis.


Citation:
Pendant ce temps, le margis préparait une omelette


Citation:
Il voyait que le margis hésitait aussi


Citation:
l’officier et le margis confièrent les prisonniers à leurs hommes

Citation:

Après la guerre, le margis fut promu officier


Petit problème avec le chef de détachement, celui qui en attaquant la colonne japonaise dit "Rogntudju"

Citation:
En tête, une section d’éclaireurs, puis une automitrailleuse (Rogntudju, jura le chef de détachement), puis une colonne de camions (beaucoup de mains de camions, disait l’éclaireur),


Tu me rappelles que lors de la capagne de France (la première), le bataillon corps franc, futur 113ème récupéra un belge qui resta avec nos amis sous le nom de Lebelge.

J'ai retrouvé le texte et il déserte en rentrant d'Allemagne en France car il était resté avec le gros du régiment et non pas affecté au détachement Forbin.

Citation:
Effectif, 487 hommes (dont un Belge). Le chasseur ardennais ne voulait plus quitter ses camarades de rencontre, disant : « Après ce qu’on a fait ensemble, je ne saurais plus partir, une fois ! » Le quartier-maître, qui avait retrouvé une machine à écrire et des papiers, lui fit signer un engagement sous le nom de Georges Lebelge. Le pseudo Lebelge ne toucha jamais sa pension : il fut impossible de le retrouver après son départ de l’armée en 1944, quelque temps après l’armistice et, il faut le dire, sans autorisation. Il faut dire aussi que le bataillon rentrait à ce moment en France en passant par la Belgique…


En passant, le terme de bataillon doit être remplacé par celui de régiment dans le passage ci-dessus.
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Alain
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Sep 01, 2012 21:49    Sujet du message: Répondre en citant

Merci - ma faute, j'ai écrit magis au lieu de margis. Merci à la fonction recherche-remplace.

Ah, c'est vrai, le Belge n'est pas en Indochine. Mais sa façon de jurer a pu faire tache d'huile...

Pour Chabert : ma "vraie vie" est si loin de la FTL que parfois, je me demande si ce n'est pas l'inverse : auteur de livres/animateur de forum et, comme hobby, travaillant dans un Grand Organisme Officiel...
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Chabert



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MessagePosté le: Sam Sep 01, 2012 22:03    Sujet du message: Répondre en citant

C'est juste parce que je n'arrive pas à décrypter le style, curiosité de profession et de formation. Il y a un charme certain à lire ces aventures.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Sep 01, 2012 22:24    Sujet du message: Répondre en citant

Chabert a écrit:
C'est juste parce que je n'arrive pas à décrypter le style, curiosité de profession et de formation. Il y a un charme certain à lire ces aventures.


Ah là c'est différent. C'est ce qu'en biologie on appelle une chimère.

En fait, l'essentiel des aventures du 113e est de Crixos (sauf l'épisode "Mort d'une Cigale" écrit par Fantasque). Mon intervention : assurer la cohérence, tant interne qu'avec l'ensemble de la FTL, "arrondir" quelques points stylistiques, intégrer les modifications justifiées demandées par les chers lecteurs (genre : mais non, telle arme, son calibre est de 12,5 mm et non de 12), etc.

A la sortie, c'est d'autant plus du Crixos (et non du Casus F) que je m'efforce toujours, dans mon travail, d'adopter les "maniérismes" de l'auteur. J'ai un sacré entraînement, dans ma Vraie Vie d'Avant (journalistique) et dans la FTL : dans les textes de Carthage notamment, mais aussi dans "mes" textes, lorsque je m'efforce de pasticher un auteur tel que Clostermann ou L'Herminier.

J'insiste sur un point : une fois que j'ai remanié un texte, je le renvoie à l'auteur, qui a le dernier mot, avant de le poster.
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Chabert



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MessagePosté le: Dim Sep 02, 2012 06:25    Sujet du message: Répondre en citant

Je comprends mieux. J'avais vraiment 'impression de copier:coller en lisant. Un bout de phrase qui annonce un style et puis plus rien. Je me contentai de suivre le récit. Il y a quand même un gros travail dans ce dernier, l'entrée en matière "hollandaise".
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gaullien



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MessagePosté le: Dim Sep 02, 2012 09:04    Sujet du message: Répondre en citant

dans la OTL il y a eu des soldat qui sont intervenues pendant l'épuration sauvages pour en sauver quelque uns ?
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Sep 02, 2012 09:14    Sujet du message: Répondre en citant

Chabert a écrit:
Je comprends mieux. J'avais vraiment 'impression de copier:coller en lisant. Un bout de phrase qui annonce un style et puis plus rien.

Peux-tu donner un exemple ?

Chabert a écrit:
Il y a quand même un gros travail dans ce dernier, l'entrée en matière "hollandaise".

Heu, "hollandaise" ?....
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