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La technologie des missiles, une merveille presque inutile
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Capitaine caverne



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MessagePosté le: Mer Sep 15, 2010 15:35    Sujet du message: La technologie des missiles, une merveille presque inutile Répondre en citant

Pour l'instant, dans l'idée que je m'en fait, les auteurs principaux du "rapport" sont Jean-jacques Barré et René Leduc. Si il y a à la même époque d'autres spécialistes français des jouets pyrotechniques autopropulsés, signalez les moi car à part les deux précedents et Tryphon Tournesol, je n'en connais aucun. De même, à la fin de la guerre en europe, Barré et Leduc sont des civils que je nommerai "Professeur" ou bien "Docteur", mais peut-être seront-ils des militaires avec des galons d'officiers supérieurs?

Pour ce qui est de l'organisation interne du rapport sur les missiles, je donnerais une première version demain, avec les engins qui y auront une place.
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"La véritable obscénité ne réside pas dans les mots crus et la pornographie, mais dans la façon dont la société, les institutions, la bonne moralité masquent leur violence coercitive sous des dehors de fausse vertu" .Lenny Bruce.
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ogechter



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MessagePosté le: Mer Sep 15, 2010 20:44    Sujet du message: Répondre en citant

Et Robert Esnault-Pelterie ? Il avait créé une fusée je crois...
Amicalement
OG.
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raven 03



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MessagePosté le: Mer Sep 15, 2010 21:41    Sujet du message: Répondre en citant

bonsoir,

il ya aussi Yves Le Prieur mais d'après wiki il se consacrait aux scaphandriers depuis qu' il avait quitté la MN.

amicalement
Yvan
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Capitaine caverne



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MessagePosté le: Jeu Sep 16, 2010 14:56    Sujet du message: Répondre en citant

1er Jet pour la structure du "rapport".


-Introduction: Résumé de l'ambiance de la fin du conflit en europe, avec la course aux technologies allemandes de pointe et aux cerveaux les ayants conçus. La néccéssité d'évaluer le potentiel des projets/engins allemands les plus prometteurs tombés entre les mains des alliés occidentaux.


- I) Rappel de l'histoire du développement des fusées en allemagne, de l'entre-deux guerres au début de la seconde guerre mondiale.
- Le contournement du traité de versaille.
- La passion des fusées des années 20.
- La récupération par les militaires avec le nazisme.


- II) Les fusées de DCA.
- Le fliegerfaust, premier système de DCA portative.
- Le Enzian, premier missile à guidage par infrarouges.
- Le Ruhrstall X-4, premier missile air-air.
- Le Wasserfall, premier missile subsonique.
- Le Rheintochter, missile antiaérien à deux étages.
- Le Hesnchel Hs 117, missile antiaérien radiocommandé.

- III) Les fusées balistiques.
- Le V1, premier missile de croisière.
- Le V2, premier missile ballistique.
- Le Rheinbote, premier missile ballistique à étage.

- IV) Les fusées anti-navires.
- Le Fritz X, premier missile antinavire de précision à guidage.
- Le Henschel Hs 293, missile antinavire radiocommandé.


- Conclusion: Interet des differentes fusées présentés dans le rapport, capacités de la france à copier les technologies, usages potentiels pour le futur.

Maintenant, si vous trouvez qu'il y a des absents sur la liste, n'hésitez pas à le dire, je rajouterai si l'engin est vraiment interrèssant.
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Dernière édition par Capitaine caverne le Ven Sep 17, 2010 14:20; édité 1 fois
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Fantasque



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MessagePosté le: Jeu Sep 16, 2010 15:25    Sujet du message: Répondre en citant

Factuellement, c'est le X-4 qui va attirer les Français, surtout s'ils récupèrent Kramer et son équipe (les SS-10/11/12 d'après guerre sont directement inspirés du X-4).
Les HS-293 et Fritz-X vont aussi être intéressant (factuellement, OTL, Latécoère s'est inspiré du Fritz-X pour son missile anti-surface "Malaface" dont le développement a été mené à bien à la fin de années 50 mais qui, pour des raison de compressions de crédits, n'a pas été construit. Il utilisait aussi les "volets Kramer" (des spoilers à action différentielle).

Le Wasserfall manque de développement. C'est une fusée mono-étage (qui passe en mode inertiel après 37 secondes de combustion) et le système de guidage n'était même pas défini.

Le V1 sera copié par les américains (Vought "Loon") et le V2 va aussi interesser tout ce beau monde, et ce d'autant plus que son moteur est plus développé que celui du "Wasserfall" (qui utilise une mise en pression des réservoirs pour amener le carburant et le comburant à la chambre de combustion, ce qui implique des parois de réservoir TRÈS ÉPAISSES ET DONC TRÈS LOURDES).
Les soviétiques qui ont copiés le Wasserfall se sont rendu compte que sa capacité à intercepter les B-29 était marginale, et c'est pourquoi ils ont développé le SA-1 "Guild" avec un moteur inspiré du V2 à turbo-pompes, qui d'ailleurs n'a pas été un succès....

F
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Fantasque



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MessagePosté le: Jeu Sep 16, 2010 15:30    Sujet du message: Répondre en citant

PS:il y a aussi le programme de missile SA "Filles du Rhin", qui était probablement celui le plus avancé. Il ne figure pas dans la liste.

Noter aussi les progrès des Allemands dans l'Infra-Rouge actif (peu utilisable mais déployé dès 41 en chasse de nuit) et passif. Certains camions ont été équipés de projecteurs IR.
Par contre le retard dans les fusées de proximité était un gros handicap.

À noter enfin que la combinaison de l'antenne du "Wurzburg-Riese" avec un magnetron (récupéré sur un bombardier anglais abattu) a donné fin 44 d'excellents résultats en prototype. Voila qui devrait donner des idées aux ingénieurs français...
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patzekiller



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MessagePosté le: Jeu Sep 16, 2010 16:55    Sujet du message: Répondre en citant

pour les anti navires, ne pas oublier que dans notre uchronie, les français recuperent un systeme de guidage des fin 42, il faudra en tenir compte par des allusions dans le rapport du type "à la vue des éléments/informations dont nous disposions depuis 43..."
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Capitaine caverne



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MessagePosté le: Ven Sep 17, 2010 14:29    Sujet du message: Répondre en citant

Pour tenir compte des messages d'hiers, j'ai mis sur la liste quelques petits nouveaux.

- Le Henschel Hs 293, un missile antinavire.
- Le Hesnchel Hs 117, un missile antiaérien.
- Le Rheintochter, un missile antiaérien à deux étages.

Si d'autres candidats à rajouter vous viennent à l'esprit, n'hésitez pas!
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Archibald



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MessagePosté le: Ven Sep 17, 2010 19:05    Sujet du message: Répondre en citant

Fantasque a écrit:
Factuellement, c'est le X-4 qui va attirer les Français, surtout s'ils récupèrent Kramer et son équipe (les SS-10/11/12 d'après guerre sont directement inspirés du X-4).
Les HS-293 et Fritz-X vont aussi être intéressant (factuellement, OTL, Latécoère s'est inspiré du Fritz-X pour son missile anti-surface "Malaface" dont le développement a été mené à bien à la fin de années 50 mais qui, pour des raison de compressions de crédits, n'a pas été construit. Il utilisait aussi les "volets Kramer" (des spoilers à action différentielle).

Le Wasserfall manque de développement. C'est une fusée mono-étage (qui passe en mode inertiel après 37 secondes de combustion) et le système de guidage n'était même pas défini.

Le V1 sera copié par les américains (Vought "Loon") et le V2 va aussi interesser tout ce beau monde, et ce d'autant plus que son moteur est plus développé que celui du "Wasserfall" (qui utilise une mise en pression des réservoirs pour amener le carburant et le comburant à la chambre de combustion, ce qui implique des parois de réservoir TRÈS ÉPAISSES ET DONC TRÈS LOURDES).
Les soviétiques qui ont copiés le Wasserfall se sont rendu compte que sa capacité à intercepter les B-29 était marginale, et c'est pourquoi ils ont développé le SA-1 "Guild" avec un moteur inspiré du V2 à turbo-pompes, qui d'ailleurs n'a pas été un succès....

F


Il y avait un article dans un tres vieux Fana sur les essais de missiles allemands par les français, et leur résulats... baroques. Notamment le comportement erratique d'une bombe propulsée qui s'est payée une belle séance de voltige aérienne !!
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Capitaine caverne



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MessagePosté le: Mar Sep 21, 2010 12:49    Sujet du message: Répondre en citant

Bon, c'est pas tout, mais il faudrait quand même passer au travail de rédaction.


Les fusées et missiles du reich:
rapport d'évaluation du potentiel des armes autopropulsées allemandes pour la france
.


Par les ingénieurs Jean-Jacques Barré et Renée Leduc,
du Laboratoire de Recherches Balistiques et Aérodynamiques de Vernon.


Il y a de cela six ans, lorsque la guerre fut déclaré entre l'Allemagne Hitlérienne et l'Alliance Franco-Britannique, nul ne se doutait de l'ampleur que prendrait le conflit et du niveau de dévastation qui s'en suivrait. De part et d'autre du Rhin, les responsables politiques et les chefs militaires pensaient que la guerre verrait l'affrontement de matériels semblables, tant dans la forme que dans la fonction. En dépit de performances espérés supérieures à celui des armements ennemis, il n'y avait pas alors en fonction dans l'arsenal des armées bélligérantes d'armes ou d'équipements militaires dont l'avance technologique aurait suffit à elle seule à assurer la supériorité d'un des deux camps sur l'autre.
Néanmoins, à cette même époque était en train de naitre à Pennemunde sur les bords de la mer baltique un type d'arme nouveau qui devait changer le visage de la guerre moderne, la fusée, que l'on appelle aussi missile. Pas tellement à cause de son efficacité guerrière mais davantage en raison du potentiel militaire considérable que possédait cette innovation et des possiblités que cela ouvrait pour l'avenir. La fusée en tant qu'arme n'était pas en soit une totale nouveauté militairement parlant. Sans remonter jusqu'à la chine ancienne et aux guerres avec les mongols, les Anglais avaient utilisé à Waterloo des roquettes d'une efficacité relative dont la principale vertue était d'effrayer les chevaux. Et jusqu'au conflit qui vient de s'achever, cette arme n'avait guère marqué les esprits. Toutefois, sous l'impulsion d'ingénieurs dynamiques et grace aux soutien d'une institution militaire ayant compris l'intéret de la fusée comme vecteur d'arme à longue portée, les recherches en la matière recurent une impulsion nouvelle en allemagne. Au cours de la guerre, les efforts s'intensifièrent pour arriver à la mise au point d'armes opérationelles, d'abord afin de faire pencher la balance des évènements en faveur des armées allemandes, ensuite afin de venger les attaques menés contre l'allemagne qui avait de moins en moins la capacité de répliquer aux coups portés par les alliés. La désorganisation de la recherche dans le domaine des armements dans l'allemagne nazie, couplé au manque de moyens et au féodalisme des differents organismes en charge de la question empéchèrent la mise en service d'armes réèllements éfficaces avant la phase finale du conflit. Déjà avant la fin de la guerre et même dès 1943, les alliés étaients parfaitements au courant des efforts allemands en matière de fusées. Si les USA manifestaient un interet évident pour ces armes nouvelles, les autres alliés, France en tête, n'entendaient pas être laisser de côté et profiter aussi des possibilités qui s'offraient à eux s'ils parvennaient à récupérer une quelconque partie des recherches allemandes. C'est pourquoi le gouvernement lança dès le débarquement de Provence un programme qui visait à récupérer autant d'éléments que possible des travaux de recherches allemands. Prototypes, plans, machines et ingénieurs devaient faire l'objet de toutes les attentions et être systématiquements évalués avant de faire l'objet d'une relocalisation en France.



I) L'histoire des fusées en Allemagne, d'une guerre à l'autre.

1) Le contournement du traité de Versailles.
Lorsque la première guerre mondiale prit définitivement fin en 1919 avec le traité de Versaille, l'allemagne se vit imposer par ses anciens adversaires toute une série de limitations ou d'interdits en matière d'armements. Avions, blindés, sous-marins, ...., tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un équipement lourd et/ou moderne fut interdit à l'allemagne, l'action allant jusqu'à la confiscation des machines des usines à titre de paiement des dommages de guerre. En matière d'artillerie, tout équipement lourd était supprimé, des matériels eux-mêmes jusquà la filière industrielle. Et ce qui ne fut pas perdu du fait des alliés le fut à cause des allemands eux-mêmes qui préférèrent souvent détruire leurs anciens équipements ainsi que les technologies liés plutot que des voire leurs anciens ennemis s'en emparer. Les fusées ne furent pas interdites par les alliés, ce type d'engins n'étant même pas mentionné dans les textes. Cet oubli n'en était pas vraiment un dans le sens ou si ce concept était connu, il était si peu utile et efficace à cette époque que personne ne pensa à l'inclure dans les clauses du traité mentionnant les interdictions. C'est ainsi que dans l'allemagne des années 20 purent se constituer des groupes de passionnés de l'astronautique et des fusées, réunis au sein de clubs, d'amicales et de sociétés savantes. Ces gens de tous horizons avait en commun un intéret pour ce domaine particulier des sciences et de l'ingéniérie issu de la lecture des travaux de Constantin Tsiolkovski. Le savant russe était un véritable génie, précurseur et pêre fondateur de l'astronautique, dont les seuls torts furent de naitre trop tot et de ne pas avoir été soutenu dans ses recherches. Reconnu sur le tard, ce fut l'état soviétique qui fit publier ses ouvrages, qui furent ensuites traduits et publiés en allemagne.
A ce moment-la, au début des années 20, les premiers tirs de fusées eurent-lieu mais sans que les autorités y soient mélées. La plus importante de ces associations était la "Verein für Raumschiffart" ou "Association pour les voyages dans l'espace". Active de 1927 à 1934, et ayant compté plus de 500 menbres, on pouvait y trouver les plus grands cerveaux de la jeune branche de l'ingéniérie astronautique. Etaient menbres des gens tels que Hermann Oberth, Eugen Sanger ou Werner Von Braun, mais aussi des écrivains comme Willy Ley. L'association possédait même son propre centre d'essai à Reinickendorf dans la banlieue de Berlin, ou grace à un terrain de plusieurs dizaines d'hectares put s'ouvrir un "Raketenflugplatz" ou "Aéroport de fusées". En 1929, l'armée allemande commença a s'intérresser aux fusées et créa un "Bureau des engins balistiques spéciaux" dirigé par le Colonel Karl Becker et le Capitaine Walter Dornberger. Très vite, Dornberger vit son attention attiré par les travaux de l'Association qui fut invitée a tester ses engins sur un champ de tir de l'armée à Kummersdorf. En 1932, il assiste lui-même à un essai de tir de fusée à carburant liquide qui, s'il se solde par un échec, permet au groupe en général et à Von Braun en particulier de faire forte impréssion. Dornberger décide alors de faire une offre d'embauche au groupe, afin qu'il travaillent au service de l'armée mais seul Von Braun accepte. Un an plus tard, les nazis arrivent au pouvoir en Allemagne et décident de l'interdiction aux civils de faire des expériences sur les fusées. Cela signe l'arret de mort de l'association dès 1934, certains de ces menbres s'engageant dans l'armée pour poursuivre leurs recherches. Les militaires deviennent alors les seuls à travailler sur les fusées en Allemagne.

2) La récupération par les militaires.
Dès ce moment, les recherches subissent une accélération due à une importante augmentation des moyens investis. Cette année là, deux tirs de fusées A2 ont lieu qui permettent d'atteindre une tonne de poussée et 2200 mêtres d'altitude. C'était encore très peu, mais prometteur. A la même époque Wernher von Braun remet sa thèse de Doctorat sur la propulsion des fusées, mais son contenu est jugé si important qu'elle fut mise au secret. Elle n'a pas encore été retrouvé, mais devrait se révéler des plus instructives. L'année suivante en 1935, la luftwaffe et la Heer décident d'investir dans le projet un total de 11 millions de Marks, 5 pour l'armée de l'air et 6 pour l'armée de terre. Les travaux se poursuivirent avec le développement et le lancement de la fusée A3 en 1936. Mais il s'agissait encore d'engins de faible puissance, inapte à un usage militaire. Le site de Kummersdorf ne convenant plus pour loger un programme de recheche censé être secret, une enquète eu lieu pour trouver un meilleur site. C'est ainsi qu'en 1937 près de Kiel, la petite ville de Peenemunde sur l'ile d'Usedom vit le début des travaux du centre d'éssais du programme des fusées allemandes. Les rivalités entre institutions aidant, le centre ne fut jamais une institution unifié, mais qui resta séparée en deux parties pour l'usage de l'armée de l'air et de l'armée de terre. La plupart des menbres du programme semblent s'être inscrit au Parti Nazi à cette époque, bien davantage par opportunisme que par conviction idéologique. Ce geste leur assurait un meilleur entregent auprès des personnalités du régime, permettant ainsi d'obtenir soutien et moyens. En 1938, commença la mise au point de la fusée A4, plus connue ultérieurement sous le nom de V2. Sa mise au point fut longue et complexe, et bien que n'ayant pas encore été testé à cette date, elle était clairement envisagée comme une arme de guerre destiné à être fabriqué en série. Néanmoins, les recherches sur les fusées (mais aussi sur toutes les technologies de pointe) furent entravé par la décision de Hitler de Février 1940 de geler les finance destinés aux innovations en matière d'armement. Le dictateur souhaitait ainsi assurer le financement de l'équipement des forces armées allemandes en matériels conventionnels dans les quantités nécéssaires à ses projets guerriers. Ce n'est que plus d'un an après, une fois que l'échec de la bataille d'Angleterre fut consommé, que les choses changérent et que les crédits commencèrent à réaffluer.


II) Les fusées antiaériennes.

1) Le Enzian.
- Ce missile surface-air est le tout premier un système de guidage par rayonnement infrarouges. Il s'agit d'un dérivé du Messerchmidt Me 163, qui au printemps 1943 s'imposait de plus en plus comme un engin dont l'usage opérationnel serait problèmatique. Le décollage d'un appareil plus rapide que sa cible de plusieurs centaines de kilomêtres à l'heure, avec un temps de vol faible et une manoeuvrabilité limité, sans compter les risques d'explosions du carburant, posaient toutes sortes de difficultées fort difficiles à résoudre. Le docteur Wurster, ingénieur chez Messerchmidt, proposa une solution qui consistait à transformer le Me 163 en une fusée sans pilote qu'il baptisa Flak Rakete 1. L'idée de base était qu'au lieu d'attaquer les bombardiers alliés par l'arrière et au dessus, la fusée arrivait devant l'avion cible et faisait détonner une ogive de plusieurs centaines de kilos d'explosifs. Sans pilote à bord, il n'y avait plus de besoin de limiter la vitesse, et il devenait possible d'utiliser des fusées d'appoints à carburant solide pour augmenter la puissance propulsive afin de diminuer les besoins en carburant liquide pour le reste du vol. Cela donnait un engin dont le fuselage était plus petit qui était capable d'emporter la totalité du carburant nécéssaire pour son vol, même avec une charge explosive plus lourde. La réduction de taille de la fusée améliorait sa portabilité et il était envisageable de la tirer depuis un affut de Flak de 88 mm.
Le projet devait utiliser autant de bois que possible afin d'économiser les matériaux stratégiques, et une turbine walter modifé devait assurer la propulsion. Il s'agissait en fait d'un moteur dérivé de celui du Me 163 qui fonctionnait au péroxyde d'hydrogène. La nouvelle version devait utiliser du gaz de charbon comme carburant, même su du Péroxyde devait être utilisé dans les pompes du moteur. Le système de contrôle était un radioguidage à distance effectué par un opérateur placé au sol. Celui-ci devait théoriquement emmener son missile à proximité de la cible, couper le moteur et laisser planer le projectile. La réalité fut que des difficultés pratiques se posèrent qui empèchèrent un bon fonctionnemant de la fusée. Sur les autres missiles à haute vitesse conçus par les allemands, le fonctionnement était différent et consistait à envoyer le missile directement contre la cible situé le long de la ligne de visée de l'écran de controle, ce qui était facile à faire depuis le sol. Le Flak Rakete devait approcher sa cible depuis quelque part à l'avant, ce qui était beaucoup plus difficile. De nombreuses expériences avec le radioguidage et le guidage filaire avait montré un réel problème avec les corrections de dernière minute lors des phases finales de vol, qui s'avéraient difficiles à effectuer pour un résultat aléatoire.

Au début de l'été 1943, les solutions initialements envisagés pour résoudre ces difficultés avançaient. Le fuselage large avait laissé de la place dans le nez avec la nouvelle configuration, suffisamment pour y placer un radar de type Elsass. Il était également prévu d'utiliser des détonateurs de proximité censés faire exploser le missile dans le sillage des bombardiers. L'ogive avait un rayon d'action nominal de 45 mêtres. Plusieurs études eurent lieu sur le designe d'origine qui aboutirent à la définition de cinq versions successives du projet. Le N°5, le plus abouti, fut sélectionné en Septembre 1943 et devint le Enzian E.1. Mais un grave problême apparu à ce moment, à savoir que les moteurs souhaités n'étaient pas disponibles et ne le serait pas avant le printemps 1944 au mieux. Afin de minimiser le ralentissement subit par le projet, il fut décidé d'équiper le Enzian avec des propulseurs d'appoints, ce qui permettait de continuer les recherches en accumulant les donnés. A partir d'Octobre 1943, commença une série de 38 vols d'éssais. Bien qu'ils soient considérés comme une réussite, les moteurs manquaient toujours. Le Docteur Konrad, qui avait conçu le moteur pour le missile Rheintochter se vit demander en Novembre de l'adapter au Enzian. Au moment de l'armistice, il devait être établi que c'était la solution la plus efficace et la moins chêre, le moteur walther ayant été abandonné.
La version n°4 du missile était considéré comme la meilleure et celle qui aurait dut entrer en production. Le Enzian fit son premier vol réel au début du mois de Mars 1944 avec un moteur Konrad. Au moment des éssais, il apparu que l'usage de détonateurs de proximité n'était pas pertinent. Une nouvelle version nommé Madrid vit le jour, ce fut celle qui rendit le Enzian célèbre. Le "Madrid" utilisait des cellules photoélectriques sensibles aux infrarouges placé devant un miroir téléscopique directionnel, avec de petis volets métalliques placés devant la cellule en forme de croix. En faisant se déplacer le miroir du haut vers le bas et de gauche à droite, les volets bloquaient plus ou moins l'image de la cible, le système déplaçait constamment le miroir dans toutes les directions afin de trouver la direction qui maximisait les signaux. Cela permettait de garder le miroir pointé sur la cible. Le système de contrôle du missile avait pour fonction de pointer celui-ci dans la même direction que celle indiqué par le miroir.
Le 6 Juin 1944, le projet fut annulé sur ordre de la Luftwaffe pour concentrer tous les efforts sur le Messerchmitt Me 262 et le Heinkel He 162. Le Enzian était à ce moment un missile surface-air long de quatre mêtres, avec une envergure de quatre mêtres au niveau des ailerons et de 0.88 mêtres au niveau du fuselage. La surface alaire était de 5m². Son poids global était de 830 kilos à vide (mais avec l'ogive) et de 1.8 tonnes à pleine charge. Le poids descendait à 1.33 tonnes pour la version air-air projeté à cause de la diminution du volume de carburant et du retrait des fusées d'appoints. La vitesse maximale en vol était de 300 m/s pour une vitesse au décollage de 24 m/s, un minimum de 55 m/s étant requis pour pourvoir controler efficacement le missile. La portée atteignait 25 km de distance et 16 Km d'altitude. Théoriquement annulés en Juin 44, les recherches continuèrent malgré tout en secret grace au soutien de certains responsables du ministère qui mirent à profit la structure byzantine et parfois quasi-féodale des instances décisionnelles nazies. Les travaux ne furent arrétés que début Septembre avec la pénurie des moynes consacrés à la recherche. Au moment de l'armistice, le Enzian était considéré comme pratiquement opérationnel par ses ingénieurs, les essais s'étant avérés concluants bien qu'aucun tir en condition réelles n'ait eut lieu. Environ 60 exemplaires existaient au moment ou l'usine fut capturé par les forces américaines et il semble que le déménagement de l'ensemble du projet (ingénieurs, données de recherche, prototypes et exemplaires de présérie) aux USA soit à l'ordre du jour (1). Il est à craindre dans ce cas qu'il disparaisse et que seuls les américains puissent en tirer profit.


2) Le Fliegerfaust, un système de DCA portative.

3) Le Henschel Hs 117, un missile radiocommandé.

4) Le Rheintochter, un missile à deux étages.

5) Le Ruhrstall X-4, un missile filoguidé.

6) Le Wasserfall, un missile radiocommandé subsonique.


III) Les fusées antinavires.

1) Le Fritz X, un missile de précision radiocommandé.

2) Le Henschel Hs 293, un missile radiocommandé.


IV) Les fusées à longue portée.

1) Le Rheinbote, un missile balistique à étage.

2) Le V1, un missile de croisière.

3) Le V2, un missile balistique.


Conclusion: Intéret des différents fusées présentés dans le rapport, capacités de la France à copier/améliorer les concepts/prototypes, possiblités pour le futur.

(1) Ce fut effectivement le cas pendant l'hiver 1945-1946. Le Enzian disparaissant ensuite dans les méandres du "Top Secret" et des débuts de la guerre froide. Les spécialistes pensent généralement que système de guidage aurait été récupéré et aurait servit de base à celui du futur AIM-9 Sidewinder. Les versions intiales du sytème de guidage par infrarouges ressemblant beaucoup à celui du Enzian.
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Dernière édition par Capitaine caverne le Dim Nov 14, 2010 09:48; édité 12 fois
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Capitaine caverne



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MessagePosté le: Mar Sep 21, 2010 12:58    Sujet du message: Répondre en citant

Il s'agit pour l'instant du début de mon introduction, demain je la completerai avec quelques lignes sur la guerre et la course aux armes et autres ingénieurs nazis d'après le conflit.
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MessagePosté le: Mer Sep 22, 2010 13:00    Sujet du message: Répondre en citant

Pour aujourd'hui, fin de l'introduction. J'en suis assez content, mais les critiques sont les bienvenues. Demain, je m'occuperais du plan global du texte en améliorant par rapport à celui qui existe déjà.
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MessagePosté le: Jeu Sep 23, 2010 09:54    Sujet du message: Répondre en citant

J'oubliais qu'un jour de grève nationale avait été décreté pour aujourd'hui. J'ai décidé de rejoindre le mouvement et de faire la grève du postage sur la FTL. Reprise de l'activité demain!
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sting01



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MessagePosté le: Ven Sep 24, 2010 04:42    Sujet du message: Répondre en citant

Capitaine caverne a écrit:
J'oubliais qu'un jour de grève nationale avait été décreté pour aujourd'hui. J'ai décidé de rejoindre le mouvement et de faire la grève du postage sur la FTL. Reprise de l'activité demain!


LOL

Cela est la meilleure des raisons, way to go Mate!
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Anscarides je suis ne,
heritier de la Comte je serai.
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MessagePosté le: Ven Sep 24, 2010 08:58    Sujet du message: Répondre en citant

Quand on traite des fusées (et je mets les roquettes de côté pour l'instant), il faut bien distinguer la question des missiles tactiques des missiles "stratégiques" (ou potentiellement capables).

Les missiles tactiques vont intéresser les ingénieurs français par les systèmes de guidage. Le guidage par fil, expérimenté sur le X-4, n'avait pas d'avenir en Air-Air (en altitude) car le fil pendant déséquilbrait le missile. Par contre, le même principe appliqué à un missile anti-chars (volant à très basse altitude) voir à un missile Sol-Air à courte portée (et le SS-11 et le SS-12 ont été testé dans cette configuration en 1966-68) fonctionne très bien car le fil repose sur le sol ou sur la cime des arbres.

Sur les missiles "stratégiques" il est clair que le V-2 peut servir soit de démonstrateur pour un missile plus évolué (et l'étude des missiles A9/A10 va renforcer les ingénieurs dans ce sens), soit pour un missile Sol-Air (avec le moteur à turbo-pompe) mais la se pose la question de l'impulsion initiale et donc d'un premier étage (qui peut parfaitement consister en "boosters" à poudre associés au missile), soit enfin pour un missile capable de frapper dans la profondeur du champ de bataille (200km) mais avec une précision accrue.

Si l'on admet que les ingénieurs français ont déjà travaillé sur ces concepts, ils devraient immédiatement saisir les différentes significations du A4/V2.

Amitiés

F
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