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Les Balkans, Juillet 1944
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Casus Frankie
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Inscrit le: 16 Oct 2006
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MessagePosté le: Mer Jan 08, 2025 20:11    Sujet du message: Les Balkans, Juillet 1944 Répondre en citant

Mais oui, "l'autorité" Cool trouve que Front russe et Balkans en parallèle, c'est plus lisible. Si vous n'êtes pas d'accord, dites-le…

1er juillet
La campagne des Balkans
Opération Zigeunerbaron
– Un dernier coup de griffe des panzers
Zigeunerbaron, secteur ouest – Au matin de ce si pluvieux premier jour de juillet, un curieux spectacle se déroule devant des lignes écossaises toujours mordantes – voire têtues. Un témoin de la scène raconte : [/b]« Soeth fait avancer cinq Panther sur la route vers Letenye. Ils se présentent comme sur un plateau le long de la voie, plastron contre plastron, et sont accueillis par les obus antichars des Tommies. On voit distinctement les obus ricocher sur leur blindage frontal. (…) Les Panther détruisent les pièces antichars l’une après l’autre – l’un d’entre eux, mis hors de combat par un impact sur le flanc, se retrouve traîné par ses camarades tel un bouclier. Quand le feu adverse décroît, Soeth donne l’ordre : “Panzer Marsch !” ».[/i]
Après deux et trois nuits de résistance qui auront fait oublier tout ce qu’on a pu dire un jour sur cette unité depuis Kavadartsi, la 152th Brigade – soit l’aile gauche de la 51th Highlands, qui tient toujours le front pratiquement partout jusqu’à Zalakomár – plie mais ne rompt pas. A presque un contre trois, elle concède simplement la région entre Kányavár et Letenye, donc l’entrée ouest de la vallée où se trouve Nagykanizsa.
Ce serait toutefois beaucoup dire que la Heer tient désormais la victoire entre ses griffes. D’abord, parce que l’infanterie allemande, déjà sensiblement éprouvée dans les récentes campagnes, a payé cher ce succès – et notamment la 100. Jäger (Willibald Utz), qui a beaucoup crapahuté dans des collines face à des Ecossais hargneux et très bons tireurs. Ensuite, parce que, si la 1. Panzer (Walter Soeth) peut en effet passer, elle doit cependant continuer à encaisser des tirs sur tout son flanc gauche depuis les secteurs de Kistolmacs et Borsfa. Sans parler, bien sûr, du barrage de Szentmargitfalva et Murarátka où les Tommies, encerclés, ne se rendent nullement – de fait, le plus souvent, quand les Allemands s’emparent d’une pièce, elle a été sabotée ou se trouve à court de munitions (et, en général, de servants !). Même avec l’aide du 914. StuG Abt (Major Friedrich Domeyer), les Jägers n’ont donc pas fini de courir les bois pour couvrir le flanc de Soeth.
De fait, si la cavalcade de ce dernier le mène assez facilement jusqu’à Becsehely (tout de même une belle progression : 15 kilomètres !), sa tête reste isolée et vulnérable à de multiples coups de pique depuis le nord, voire le sud, tandis que l’adversaire a improvisé un nouveau barrage impossible à contourner sur le petit ruisseau Új-kúti – l’un de ces nombreux cours d’eau desservant la Mur, plus bas. Rien d’insurmontable, assurément – mais il va falloir une fois encore passer en force. Et en payer le prix.
Quant aux Alliés, ils ne s’inquiètent nullement – enfin, ostensiblement – de ce revers très prévisible, auquel ils estiment avoir déjà paré.
………
Zigeunerbaron, secteur centre – Le III. PanzerKorps d’Herman Breith – enfin au complet, alors que la bataille a tout de même démarré depuis déjà deux jours ! – continue de faire tourner ses divisions – voire ses régiments… – sur la route de Nagykanizsa, face à une défense alliée toujours aussi butée, quoique peut-être en voie d’essoufflement (elle aussi…).
Sur l’aile gauche, la 7. Panzer (Karl Mauss) progresse très difficilement le long de la route vers Magyarszentmiklós, à travers de multiples champs de mines et toujours harcelée par de désagréables tirs de flanc depuis les reliefs alentours – y compris Újudvar, encore et toujours… Elle doit donc aller chercher son adversaire, la 153rd Brigade, dans les conditions les plus défavorables, même si cette dernière commence elle aussi à se trouver à la peine.
Au centre, la 8. Panzer (Gottfried Frölich) a réussi tant bien que mal à s’insérer entre Mauss et Bermuth. Ainsi positionnée, elle s’empare du village de Kacorlak, ce qui lui ouvre une position centrale dont elle tente de profiter pour appuyer sur sa gauche la progression de la 7. Panzer. Malheureusement, sur sa droite, elle se retrouve aussi particulièrement exposée aux canons des Tommies, que la 6. Panzer (Oberst Hans-Otto von Bermuth) n’a pas encore fait taire !
De ce côté, c’est un peu moins dur que la veille, grâce notamment à la météo qui empêche l’aviation alliée d’agir. Et puis, ce que von Bermuth ignore, c’est que Charles Bullen-Smith a commencé à organiser son décrochage, avec le plein accord d’O’Connor – donc de Monty. Par ce temps, rester serait du suicide et la Balkans Armoured Force, qui vient d’arriver derrière, pourra toujours prendre le relais… Courageux mais pas fous, les Ecossais ! Simplement, avant de partir, ils ont encore plein de munitions à écouler.
Et en fin de soirée, cependant, Breith peut croire son PanzerKorps sorti d’affaire. A droite, Mauss a visiblement achevé d’user le dispositif allié jusqu’à Fűzvölgy tandis qu’à gauche, Bermuth envoie enfin ses Panzergrenadiers à l’assaut des reliefs d’Újudvar, afin de faire taire cette fichue artillerie. Quant à Gottfried Frölich, le retardataire, il engage ses pointes en direction de l’objectif depuis le lieu-dit Kámáncspuszta. Neuf kilomètres ce jour, ça va mieux, on avance ! Gott mit uns ! Encore un coup de collier et tout ça sera terminé, avant même que Soeth arrive. Il n’aura qu’à poursuivre vers Iharosberény, pendant que le III. PzK progressera vers Böhönye. Si tout continue d’aller aussi bien – ou pas trop mal, bien sûr.
………
Zigeunerbaron, secteur est – Profitant sans le savoir du fait que la 1st Armoured australienne prend le relais de la 154th Brigade – qui doit aller défendre le secteur à l’est de Palin, maintenant que les Allemands y sont – la 19. PanzerGrenadier Brandenburg (Josef Irkens) achève de contourner le Kis-Balaton, après une nouvelle journée de combats très pénibles entre les étendues d’eau, face à un adversaire qui se dérobe.
En d’autres temps, ce terrain aurait pu magnifiquement servir les Brandebourgeois… Mais malheureusement pour eux, depuis 1939, la valeur de leur effectif s’est considérablement amoindrie. L’ancienne troupe de choc de l’Abwehr ressemble de plus en plus à un genre de Luftland-Division – certes plus compétente et bien plus glorieuse, mais comme les troupes du Gros Hermann, elle agglomère désormais des éléments très divers, lesquels n’ont guère en commun que la capacité à tenir (encore) un fusil. Les cadres sont insuffisants – ou quand ils sont compétents, c’est le niveau de la troupe qui les a rendus prudents. Il faut dire aussi qu’en face, la qualité des troupes a beaucoup changé depuis les beaux jours de 40…
Ainsi donc, la 19. PzGr se traine en deux colonnes encore point trop coordonnées (la faute aux lagunes !) jusqu’à Zalakomár. Là, un nouvel adversaire l’attend.

Opération Zigeunerbaron, du côté des Alliés
Théâtre aérien
– En dépit de tous les calculs, des préparatifs et de la stratégie soigneusement planifiée par les QG du maréchal Montgomery, une contingence n’a pu être contrôlée : la météo. Ce matin, il pleut très fort sur l’ensemble des Balkans. Toutes les missions aériennes sont annulées jusqu’à nouvel ordre. Problème : il n’est pas du tout certain que ça se calme demain.
………
Au nord de Nagykanizsa (futur quartier Palin) – La Balkans Armoured Force a atteint sa destination, telle que fixée la veille par son maréchal. Sans perdre de temps, et alors qu’au nord le canon tonne – surtout celui des Écossais – elle entreprend de se positionner, derrière des bosquets, des rideaux d’arbres, voire dans des positions semi-enterrées et surtout à l’abri d’un écran d’antichars de 17 pouces. Les ordres les plus stricts ont été donnés aux “Horace”, sur l’instruction personnelle de Monty : ne pas bouger, sous aucun prétexte. L’ennemi doit se briser sur leur muraille et subir les plus lourdes pertes. Comme chacun le pressent – et comme l’écrit Ronald Giles, du Daily Express : « Il va y avoir un Derby ! ».
………
QG de Montgomery (Iharosberény) – La caravane de Monty – son QG avancé, l’un de ses trois points organisationnels qu’il aime à mettre en place (1) – a fait halte dans ce coin perdu, quoiqu’assez proche de la ligne de front. Face à son entourage comme à ses généraux – dont Brian Horrocks, qui vient régulièrement ici prendre des instructions auprès du maréchal et d’O’Connors – Montgomery se veut particulièrement serein. La Balkans Armoured Force va achever de briser l’ennemi, achevant magnifiquement le travail déjà entamé par la splendide 51th Division écossaise.
Certes, la progression de la 1. Panzer à l’ouest peut sembler problématique… Mais cet ennemi est isolé et ne dispose en fait que de fort peu de chars. "Pas de quoi renverser un chat." Au pire, la 32th Army Tank Brigade pourra venir en renfort de Koprivnica – comme prévu et si nécessaire. Certains voudraient le voir au moins envisager de dépêcher une force vers Becsehely afin de venir au secours de la 152th Brigade (le souvenir de Leskovac reste brûlant !), mais il leur oppose un refus catégorique. Monty invoque – non sans raisons – le respect de son plan précisément établi, et pour l’heure parfaitement validé par les événements. Merci à l’excellence du service de renseignement de ce cher Williams !
« Il ne faut pas bouger. C’est ce qu’attend l’ennemi : que nous courions vers lui avec empressement, afin de nous casser le dos avec ses chars les plus lourds. Au contraire, il faut que lui vienne à nous. Et que nous l’affrontions à nos termes, pour qu’il connaisse la défaite. Ceci, outre l’aspect opérationnel de la chose, détruira son facteur humain, en mettant à bas sa prétention d’invincibilité. (Le stick glisse du nord à l’ouest de Nagykanizsa). Ensuite, nous pourrons sereinement nous retourner vers ce Soeth, pour lui régler son compte. L’ennemi vient un par un, affrontons le un par un ! Au surplus, je ne crains pas cet adversaire – si la 152th Brigade l’a arrêté deux jours à elle seule, il ne doit pas être si redoutable. Brasic avait tout fait à l’envers à Niš, voilà tout ! Il avait agi avant de réfléchir, eh bien moi je fais l’inverse. Sitôt détruits les quelques engins qui ont forcé le passage, l’action à l’ouest sera terminée. Ce qui n’est pas blindé, nous en viendrons à bout à loisir. »
Enfin, pour conclure : « J’ai parfaitement conscience des sacrifices que ma stratégie implique, Messieurs. Mais précisément pour que ces sacrifices servent à quelque chose, pour honorer les morts de ce jour comme des jours précédents, il convient de garder la tête froide, pour gagner comme prévu. J’ai confiance en ma 8th Army. La discipline… La discipline fortifie l’esprit tant et si bien qu’il devient imperméable à l’influence corrosive de la peur. Sur ce, je crois que nous avons tous à faire. »
Selon sa coutume, réglée sur l’horloge qui sert de boussole à sa vie, Bernard Law Montgomery se couchera tôt ce soir. Ni plus, ni moins.

12. Armee, XXII. GAK – Changement de cavalier
Sečanj (Voïvodine)
– La 4. GebirgsJäger-Division accueille enfin son nouveau chef titulaire, après Julius Braun. Intérimaire, l’Oberst Karl Jank retrouve sa place d’adjoint. Il est remplacé par le général Egbert Picker – ancien chef du 98. Gebirgsjäger-Regiment à la 1. Gebirgs-Division. Brave et d’une compétence indiscutée, ce spécialiste de la montagne va désormais mener cette unité décimée de montagnards (mâtinés de grenadiers) pour mener la bataille… en plaine, évidemment.

VIIIth Army – Retour au feu
Forteresse de Kalemegdan (Belgrade)
– Le général Sir (c’est récent et il y tient !) Richard McCreery est désormais en place au GQG de la 8th Army pour y jouer, en urgence mais avec constance et professionnalisme, son nouveau rôle de chef d’état-major de la 8th Army. Ses relations avec Monty – qui n’ont jamais été excellentes – s’annoncent ici difficiles. De fait, le maréchal, qui n’apprécie guère que ceux qu’il tient pour siens, aurait de beaucoup préféré conserver Pyman à cette place. Malheureusement, la guerre en Europe de l’Ouest lui a coûté ce bon technicien.
A défaut, Montgomery a carrément proposé, dans un accès d’omnipotence… Freddie de Guingand. Ce qui lui a été refusé, à sa grande déception, pour des raisons, disons… diplomatiques. C’est que le 18th AAG est une force internationale, où des responsables ne sauraient tous rendre compte personnellement à leur chef. Au surplus, certains, au War Office, aimeraient garder sous la main des hommes réputés neutres, qu’il soit possible d’appeler sans passer systématiquement par le maréchal – à force de malmener Londres, Monty n’a pas que des amis dans les couloirs du ministère.
Cela étant, McCreery est aussi et surtout un professionnel impeccable. Aucune raison de s’inquiéter. L’homme fera son travail sans anicroche, avec autant de professionnalisme que de rigueur.

Opération Obole – Générosité partagée
Port de Kotor
– C’est au tour de l’armée de Sa Majesté d’offrir de petits présents à la nouvelle brigade blindée yougoslave… et titiste (Vojislav Voja Radić). Bren Carriers, autos blindées AEC, half-tracks AA M17… rien de bien lourd, mais ça fait toujours plaisir. Surtout après les R-35 et autres engins trois fois saisis (2) du défunt Regio Esercito de Mussolini ! Evidemment, la logistique s’annonce déjà comme un cauchemar absolu – avec une telle variété de modèles ! Mais les Partisans en ont vu d’autres et ne sont pas à ça près. Tant que ça roule et que ça peut tirer ! Du reste, on le sait, Radić est pressé…
Bien que la mission Korneev ait été rapatriée et que l’URSS n’ait ostensiblement plus de liaison technique avec les forces « ralliées » (dixit Moscou), la propagande locale et surtout les indiscrétions de certains officiers feront que Moscou entendra vite parler de ces généreux cadeaux. Or, après tout ce que l’Union Soviétique a généreusement fourni au peuple frère yougoslave, c’est plus qu’une déception – c’est un affront. Le genre d’affront qui ne peut avoir qu’une réponse…

Slovénie encore occupée
Impatience
Slovénie
– A présent qu’Edvard Kardelj a composé son proto-gouvernement « fédéraliste » et que les collaborateurs fascistes sont (au mieux, pour eux) discrédités, les Partisans slovènes rongent leur frein dans ce qui reste la dernière nation yougoslave totalement occupée. C’est évidemment frustrant.
Aussi, dans un geste politique fort, Franc Jernejc-Milče, commandant du détachement de Jesenice-Bohinj (lequel relève du 9e Corps “Slovène” de Lado Ambrožič), a ce matin la vision d’un geste politique fort : hisser le drapeau à six épis sur le mont Triglav, les “Trois-têtes”, le point culminant des Alpes juliennes et le plus haut sommet de Slovénie, à 2 864 mètres d’altitude ! Une belle action, certes, mais risquée : le secteur, bien qu’en pratique contrôlé par l’AVNOJ (en l’absence de forces d’occupation permanentes…) est régulièrement visité par les troupes fascistes – lesquelles (3) viennent ici autant pour la vue que pour l’entrainement. Mais les Trois-têtes donnent sur l’Autriche et le Reich – quel symbole !
Pour concrétiser cette brillante idée, le détachement de Jesenice-Bohinj organise donc en urgence un groupe guidé par le courrier Anton Pretnar, assisté de Jaka Bernard, avec les Partisans Ivan Gradišek, Vlasta Vidic, Ivanka Stare, Blejca Bogo Tavčar et Jože Rozman – aucun n’est alpiniste professionnel, cela va sans dire ! Bah, l’enthousiasme révolutionnaire y suppléera, comme il compensera le mauvais temps. Dans son atelier, la couturière Ivanka Gracelj fabrique en hâte un drapeau de six mètres de long. Elle y passera toute la nuit.



De Sparte à Teutoburg (capitaine Pierre Percay)
Accueil glacial
PC de la 192e DIA (Slavonski Brod)
« En fait de lune de miel, avec Gabriella ou avec ma nouvelle affectation, je ne m’attendais évidemment pas à des petits fours et du crémant. Cela dit, il faut bien convenir que l’arrivée de ma troupe, la désormais – petitement – célèbre “section des Lépreux” ne déchaînait pas l’enthousiasme. Une indifférence polie m’aurait largement suffi, mais nous dûmes hélas faire face à une sorte de… réprobation.
On avait en effet été visiblement prévenu, non seulement de notre arrivée, mais aussi de notre réputation. Le lieutenant Vidal – théoriquement mon subordonné, mais j’étais en terre à conquérir – me le fit comprendre sans équivoque.
« Votre chambrée est ici… (Une pause brève mais bien perceptible)… mon capitaine. Vous vous présenterez demain à 6h30 au PC régimentaire ici (main autoritaire vers un mât à drapeau tricolore) auprès du major, pour instructions. Les repas se prennent en cantine uniquement, à la section H8. Concernant les allocations de matériel, un sujet que je sais délicat chez vous, vous vous en tiendrez strictement aux fournitures de l’intendance, sans dérogation aucune. Je sais que vous venez d’une affectation, disons, exotique, mais ici c’est une unité de combat. Alors, nous n’avons pas le loisir de voir disparaitre des caisses de munitions. »
Cette remarque vicieuse déclencha chez mon sergent un grognement tout à fait audible.
« Ah oui ! Enfin… A cette heure, votre… groupe ne peut être qu’une nuisance au sein de nos unités constituées. Vous veillerez à ce que celle-ci reste la plus minime possible. Nous avons eu récemment à affronter des Yougoslaves, nos alliés ; vous m’excuserez donc si vos compétences ne nous sont pas immédiatement utiles. Mais ne vous inquiétez pas, vous serez employés – nous manquons d’hommes pour opérer en collaboration avec les Partisans le long de la Save. Ce sera tout. »
Il salua pour la forme et tourna les talons. Pour sûr, il y avait de l’ambiance ici. »


L’Esprit de la Guerre (Dennis Kolte)
Reconnaissance
Au sud du Kis-Balaton (Hongrie)
« L’accrochage de la veille autour du pont – la bataille, plutôt – concluait une phase que l’on pouvait appeler “opérations actives”. Elle ouvrit cependant juste après une longue série de marches et de coups de main dans des villages piégés et des marais minables (quoique fort giboyeux). Sous la pluie, tout paraît sale, tout paraît dangereux. Devant, l’adjudant Vogt continue son numéro de chien d’attaque à destination de la troupe, ce qui m’agace. Youcef le voit bien : « Alasid, tu devrais pas te faire remarquer comme ça ! »
– Et lui alors, à aboyer aux nuages ?
– Il est pas comme toi, c’est vrai. Mais s’il hurle, c’est surtout d’impuissance.
– Comment ça ?
– Regarde autour de toi Alasid. C’est la misère, voilà tout ! Tu te rappelles le secrétaire ?
– Le lieutenant… Lugar ?
– C’est ça ! Ben, maintenant, c’est encore pire.

Il se recule un peu pour m’écarter de la colonne.
– Regarde… Lui, c’est un agent secret, soi-disant. Il a voulu partir dans les îles, il a jamais pu. Et lui, c’est un radio, qui a passé sa vie à transmettre des codes à Berlin. Et lui… Lui, c’est un Géorgien dont le père faisait des yaourts. Je sais même pas comment il s’est retrouvé là.
– C’est pas tout le monde.
– Ça fait tout de même la moitié de la section, si je continue…
– Aujourd’hui, de toute façon, on donne le loup et la dague à n'importe qui…

Une voix bavaroise trop bien connue nous interrompt.
– Bon, Messieurs ! Félicitations, les éclaireurs nous informent que nous sommes arrivés à destination ! Maintenant, repos pour la soirée, cette nuit on attaque. Prenez des forces.
Puis, fonçant immédiatement sur moi à grandes enjambées : « Pas vous, Kolte. Vous et vos deux gars, là, vous prenez l’émetteur et vous allez me reconnaître le dispositif ennemi vers l’ouest, en direction de Garabonc. Ce n’est qu’à 4 kilomètres, vous devriez avoir le 2. Regiment sur votre aile gauche. Vous ne revenez pas sans m’avoir transmis ce qu’il y a dans les champs à droite, compris ? »
– Zum Befehl, Herr Feldwebel.
– Rendez-vous utile, pour une fois ! »


Notes
1- Avec le QG opérationnel, à Kaposvár (où se trouve, par exemple, De Guingand), et le GQG regroupant les services, à Belgrade.
2- D’abord par les Allemands, puis par les Croates, puis par les Partisans…
3- Notamment les Brandebourgeois et surtout, désormais, la Karstjäger.
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loic
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MessagePosté le: Mer Jan 08, 2025 21:41    Sujet du message: Répondre en citant

Très bonne idée d'avoir les sujets en parallèle.
RAS sur le texte, juste une redite :
Citation:
Le général Sir (c’est récent et il y tient !) Richard McCreery est désormais en place au GQG de la 8th Army pour y jouer, en urgence mais avec constance et professionnalisme, son nouveau rôle de chef d’état-major de la 8th Army.

_________________
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En principe (moi) ...


Dernière édition par loic le Jeu Jan 09, 2025 07:50; édité 1 fois
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Wings



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MessagePosté le: Mer Jan 08, 2025 23:37    Sujet du message: Répondre en citant

Le truc sur ce front: il a vraiment l'air de pleuvoir tout le temps
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mer Jan 08, 2025 23:54    Sujet du message: Répondre en citant

C'est aussi que je ne mentionne le temps que lorsqu'il est défavorable. Pour le fond.. Ben c'est pas ma faute, en Normandie OTL aussi il faisait dégueulasse.
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Wings



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MessagePosté le: Jeu Jan 09, 2025 00:23    Sujet du message: Répondre en citant

Disons qu'en été dans cette région, ca surprend.

D'ailleurs, autre remarque, la 4.GJ a Sečanj, a moins d'opérer derriere les lignes ennemies, ca ne passe pas. Vu que les Yougoslaves sont en Roumanie au niveau de Sannicolau Mare, la ligne de front la plus proche devrait etre a Senta ou Bačka Topola.

Citation:
Face à son entourage comme à ses généraux – dont Brian Horrocks, qui vient régulièrement ici prendre des instructions auprès du maréchal et d’O’Connors


O'Connor (sans s)
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Monomaker



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MessagePosté le: Jeu Jan 09, 2025 01:09    Sujet du message: Re: Les Balkans, Juillet 1944 Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
1er juillet
La campagne des Balkans
Opération Zigeunerbaron
Un dernier coup de griffe des panzers
Zigeunerbaron, secteur ouest

Après deux et trois nuits de résistance qui auront fait oublier tout ce qu’on a pu dire un jour sur cette unité depuis Kavadartsi,
………
Zigeunerbaron, secteur centre
Sur l’aile gauche, la 7. Panzer (Karl Mauss) progresse très difficilement le long de la route vers Magyarszentmiklós, à travers de multiples champs de mines et toujours harcelée par de désagréables tirs de flanc depuis les reliefs alentours – y compris Újudvar, encore et toujours… Elle doit donc aller chercher son adversaire, la 153rd Brigade, dans les conditions les plus défavorables, même si cette dernière commence elle aussi à se trouver à la peine.
Au centre, la 8. Panzer (Gottfried Frölich) a réussi tant bien que mal à s’insérer entre Mauss et Bermuth. Ainsi positionnée, elle s’empare du village de Kacorlak, ce qui lui ouvre une position centrale dont elle tente de profiter pour appuyer sur sa gauche la progression de la 7. Panzer. Malheureusement, sur sa droite, elle se retrouve aussi particulièrement exposée aux canons des Tommies, que la 6. Panzer [...]
Et en fin de soirée, cependant, Breith peut croire son PanzerKorps sorti d’affaire. A droite, Mauss a visiblement achevé d’user le dispositif allié jusqu’à Fűzvölgy tandis qu’à gauche, Bermuth envoie enfin ses Panzergrenadiers à l’assaut des reliefs d’Újudvar, afin de faire taire cette fichue artillerie.

Opération Obole – Générosité partagée


- mettre en gras

- Après deux jours et trois nuits de résistance

- Si on suit l'attaque du point de vue allemand, la 7. Panzer est à l'aile droite. La 8. est au centre et elle appuie sur sa droite la progression de la 7. Panzer tandis qu'elle est flanquée sur sa gauche par la 6. C'est d'ailleurs ce qui est raconté plus bas.

- le 30 juin, il est mentionné que l'opération Obole, c'est la prise de l'île de Šolta dans l'Adriatique. Peut-être réutiliser le nom du chapitre le 28 juin : « Petits et grands cadeaux amicaux » mais je pense que juste Générosité partagée devrait suffire.


Pour la 4e GJ, en effet, le 24 juin, Löhr fait replier le XXII. Gebirgs-Armee-Korps (dont fait partie la division) de la ligne Sečanj-Vršac vers la Tisa, à hauteur de Horgoš et Senta.
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MessagePosté le: Jeu Jan 09, 2025 05:41    Sujet du message: Re: Les Balkans, Juillet 1944 Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
[color=blue]
[b]QG de Montgomery (Iharosberény)
– La caravane de Monty – son QG avancé, l’un de ses trois points organisationnels qu’il aime à mettre en place (1) – a fait halte dans ce coin perdu, quoiqu’assez proche de la ligne de front. Face à son entourage comme à ses généraux – dont Brian Horrocks, qui vient régulièrement ici prendre des instructions auprès du maréchal et d’O’Connors – Montgomery se veut particulièrement serein. La Balkans Armoured Force va achever de briser l’ennemi, achevant magnifiquement le travail déjà entamé par la splendide 51th Division écossaise.
Certes, la progression de la 1. Panzer à l’ouest peut sembler problématique… Mais cet ennemi est isolé et ne dispose en fait que de fort peu de chars. "Pas de quoi renverser un chat." Au pire, la 32th Army Tank Brigade pourra venir en renfort de Koprivnica – comme prévu et si nécessaire. Certains voudraient le voir au moins envisager de dépêcher une force vers Becsehely afin de venir au secours de la 152th Brigade (le souvenir de Leskovac reste brûlant !), mais il leur oppose un refus catégorique. Monty invoque – non sans raisons – le respect de son plan précisément établi, et pour l’heure parfaitement validé par les événements. Merci à l’excellence du service de renseignement de ce cher Williams !
« Il ne faut pas bouger. C’est ce qu’attend l’ennemi : que nous courions vers lui avec empressement, afin de nous casser le dos avec ses chars les plus lourds. Au contraire, il faut que lui vienne à nous. Et que nous l’affrontions à nos termes, pour qu’il connaisse la défaite. Ceci, outre l’aspect opérationnel de la chose, détruira son facteur humain, en mettant à bas sa prétention d’invincibilité. (Le stick glisse du nord à l’ouest de Nagykanizsa). Ensuite, nous pourrons sereinement nous retourner vers ce Soeth, pour lui régler son compte. L’ennemi vient un par un, affrontons le un par un ! Au surplus, je ne crains pas cet adversaire – si la 152th Brigade l’a arrêté deux jours à elle seule, il ne doit pas être si redoutable. Brasic avait tout fait à l’envers à Niš, voilà tout ! Il avait agi avant de réfléchir, eh bien moi je fais l’inverse. Sitôt détruits les quelques engins qui ont forcé le passage, l’action à l’ouest sera terminée. Ce qui n’est pas blindé, nous en viendrons à bout à loisir. »
Enfin, pour conclure : « J’ai parfaitement conscience des sacrifices que ma stratégie implique, Messieurs. Mais précisément pour que ces sacrifices servent à quelque chose, pour honorer les morts de ce jour comme des jours précédents, il convient de garder la tête froide, pour gagner comme prévu. J’ai confiance en ma 8th Army. La discipline… La discipline fortifie l’esprit tant et si bien qu’il devient imperméable à l’influence corrosive de la peur. Sur ce, je crois que nous avons tous à faire. »
Selon sa coutume, réglée sur l’horloge qui sert de boussole à sa vie, Bernard Law Montgomery se couchera tôt ce soir. Ni plus, ni moins.


On peut trouver Montgomery pête-sec, insupportable, froid voire odieux avec (certains) de ses subordonnées, mais dans le fond, tu lui rends plutôt justice en tant que chef de groupe d'armées... En tout cas, ici, son raisonnement est tout à fait solide, et loin des obsesssions allemandes pour les "arabesques blindées" qui font bien sur les cartes... Et je plussoie avec Loïc : avec la configuration actuelle du front, publier en parallèle Front de l'Est et Balkans est une très bonne idée !
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Jan 09, 2025 08:40    Sujet du message: Répondre en citant

Je reformule ..d'ouest en est : 7/8/6,
Il faut modifier la position de la 4.gjd en effet.
Et pour Monty, je suis en train de lire ses Mémoires. Egotique, de mauvaise foi, râleur.... mais rien qui ne permette de le prendre pour un boucher. Il a un mode de pensée très particulier, que l'on va encore développer.
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John92



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MessagePosté le: Jeu Jan 09, 2025 08:59    Sujet du message: Répondre en citant



1er juillet
La campagne des Balkans
Opération Zigeunerbaron[/b] – Un dernier coup de griffe des panzers
Zigeunerbaron, secteur ouest –

Après deux jours (à ajouter comme suggéré par Monomaker mais … )et trois nuits de résistance qui auront fait oublier tout ce qu’on a pu dire un jour (du coup répétition – moment ? ) sur cette unité depuis Kavadartsi, la 152th Brigade – soit l’aile gauche de la 51th Highlands, qui tient toujours le front pratiquement partout jusqu’à Zalakomár – plie mais ne rompt pas.

… – et notamment la 100. Jäger (Willibald Utz), qui a beaucoup crapahuté dans des collines face à des Ecossais hargneux et très bons tireurs ( ). Ensuite, parce que, si la 1. Panzer (Walter Soeth) peut en effet passer, elle doit cependant continuer à encaisser des tirs (frappes ??) sur tout son flanc gauche depuis les secteurs de Kistolmacs et Borsfa.

Zigeunerbaron, secteur centre – Le III. PanzerKorps d’Herman Breith – enfin au complet, alors que la bataille a tout de même démarré depuis déjà deux jours ! – continue de faire tourner ses divisions – voire ses régiments… – sur la route de Nagykanizsa, face à une défense alliée toujours aussi butée, quoique peut-être en voie d’essoufflement (elle aussi…).
Sur l’aile gauche, la 7. Panzer (Karl Mauss) progresse très difficilement le long de la route vers Magyarszentmiklós, à travers de multiples champs de mines et toujours harcelée par de désagréables tirs de flanc depuis les reliefs alentours – y compris Újudvar, encore et toujours … Elle doit donc aller chercher son adversaire, la 153rd Brigade, dans les conditions les plus défavorables, même si cette dernière commence elle aussi à se trouver à la peine.

QG de Montgomery (Iharosberény)

La Balkans Armoured Force va achever (terminer/finir ?) de briser l’ennemi, achevant magnifiquement le travail déjà entamé par la splendide 51th Division écossaise.
Certes, la progression de la 1. Panzer à l’ouest peut sembler problématique… Mais cet ennemi est isolé et ne dispose en fait que de fort peu de chars. "Pas de quoi renverser un chat." Au pire, la 32th Army Tank Brigade pourra venir en renfort de Koprivnica – comme prévu et si nécessaire. Certains voudraient le voir au moins envisager de dépêcher une force vers Becsehely afin de venir au secours de (se porter au secours/secourir ?) la 152th Brigade (le souvenir de Leskovac reste brûlant !), mais il leur oppose un refus catégorique.

12. Armee, XXII. GAK – Changement de cavalier
Sečanj (Voïvodine)
– La 4. GebirgsJäger-Division accueille enfin son nouveau chef titulaire, après Julius Braun. Intérimaire, l’Oberst Karl Jank retrouve sa place d’adjoint. Il est remplacé par le général Egbert Picker – ancien chef (commandant ?) du 98. Gebirgsjäger-Regiment à la 1. Gebirgs-Division. Brave et d’une compétence indiscutée, ce spécialiste de la montagne va désormais mener cette unité décimée de montagnards (chasseurs alpins ?? -pas sur que les Allemands utilisent ces termes - ) (mâtinés de grenadiers) pour mener la bataille… en plaine, évidemment.

VIIIth Army – Retour au feu
Forteresse de Kalemegdan (Belgrade)


Cela étant, McCreery est aussi et surtout un professionnel impeccable. Aucune raison de s’inquiéter. L’homme fera son travail sans anicroche, avec autant de professionnalisme que de rigueur.

Opération Obole – Générosité partagée
Port de Kotor


… et surtout les indiscrétions de certains officiers feront que Moscou entendra vite parler de ces généreux cadeaux. Or, après tout ce que l’Union Soviétique a généreusement (gracieusement ?) fourni au peuple frère yougoslave, c’est plus qu’une déception – c’est un affront. Le genre d’affront qui ne peut avoir qu’une réponse…

Slovénie encore occupée
Impatience
Slovénie


Aussi, dans un geste politique fort (à supprimer ?), Franc Jernejc-Milče, commandant du détachement de Jesenice-Bohinj (lequel relève du 9e Corps “Slovène” de Lado Ambrožič), a ce matin la vision d’un geste politique fort : hisser le drapeau à six épis sur le mont Triglav, les “Trois-têtes”, le point culminant des Alpes juliennes …

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patzekiller



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MessagePosté le: Jeu Jan 09, 2025 18:48    Sujet du message: Répondre en citant

...au nord de Nagykanizsa (futur quartier Palin) – La Balkans Armoured Force a atteint sa destination, telle que fixée la veille par son maréchal. Sans perdre de temps, et alors qu’au nord le canon tonne – surtout celui des Écossais – elle entreprend de se positionner, derrière des bosquets, des rideaux d’arbres, voire dans des positions semi-enterrées et surtout à l’abri d’un écran d’antichars de 17 pouces....

il s'agit plutot de livres (pound), non , Wink

du 17 pouces antichar... c'est dans robotech qu'on a vu ça Laughing
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Jan 09, 2025 18:57    Sujet du message: Répondre en citant

Casus, la 4. GDJ se trouve au Sud de Csongrád
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Jan 09, 2025 19:55    Sujet du message: Répondre en citant

2 juillet
La campagne des Balkans
Zigeunerbaron, du côté des Alliés
QG de Montgomery (Iharosberény)
– Dans le fameux Bedford aménagé, la main de Freddie de Guingand, venu avec le Captain Johnny Henderson – l’aide de camp et ordonnance du maréchal – se permet de secouer respectueusement une épaule.
– Sir, les Allemands ont engagé la Balkans Armoured Force, au nord de… Nagykanizsa.
– Quelle heure est-il ?
– 04h30 AM, Sir. Le soleil se lèvera dans une demi-heure.
– Excellent, cela ne pourrait être mieux.

Et Bernard Law Montgomery de se tourner sur le flanc, avant de se rendormir. Il ne se réveillera qu’à 06h30 du matin, comme tous les jours, ni plus ni moins.

Opération Zigeunerbaron – Un dernier coup de griffe des panzers
Zigeunerbaron, secteur ouest
– La 1. Panzer – enfin, plus précisément, sa pointe la plus avancée – a passé la nuit à forcer le barrage autour du ruisseau Új-kúti et à tenter de masquer, à défaut de la réduire, la localité de Becsehely… Comme Letenye, Murarátka, Tótszentmárton et une foule d’autres petits hameaux formant autant de redoutes, qu’il faut bien bombarder ou au moins encercler pour espérer les neutraliser. La 152th Brigade est désormais battue, certes – mais la 100. Jäger (Willibald Utz), de son côté, qui n’était déjà pas flamboyante au départ, est bien en peine d’assurer seule le nettoyage de cette poussière de résistance, sans parler de progresser à travers vallons vers Borsfa puis Valkonya.
Evidemment, Soeth n’est pas dupe – il sait que sa 1. Panzer va encore une fois perdre un temps précieux… sauf à foncer en ignorant l’adversaire comme ses coups. Et c’est ce qu’elle fait, encaissant toujours plus de pertes sous les tirs des PIAT, les rafales des Bren, les bombes et les roquettes des Bucéphale (Tornado) grecs en maraude. En effet, et malheureusement pour la Heer, si le front pluvieux reste bloqué sur la Serbie, il fait beau aujourd’hui en Bosnie et Dalmatie, et les aérodromes y sont opérationnels.
Les Panzermanner continuent pourtant de charger sur la route de Nagykanizsa, aiguillonnés par l’odeur de la victoire et le son du canon au nord-est – le III. PanzerKorps vient à leur aide ! Pourtant, avec cette tactique digne des chevaliers de Crécy, la flèche décochée par Walter Soeth s’affaiblit peu à peu. La phalange tombe à quatorze engins, puis à douze… Onze devient neuf. Puis huit. Des obus chanceux du 2th AGRA font tomber le total à 6. Et finalement, au soir, le Major Harry Düntsch (II. Abteilung, 1. Panzer Rgt) signale qu’il a atteint Sormás, à la périphérie de l’objectif, désormais en vue… mais qu’il ne lui reste que cinq panzers opérationnels, deux Panther et trois Panzer IV. Impossible, dans ces conditions, de forcer le passage. Mais que fichent Herman Breith et son III. PanzerKorps ?
………
Zigeunerbaron, secteur centre, au nord de Nagykanizsa (site de Palin) – Depuis 04h00 environ, Breith médite sans doute un adage très connu dans la Wehrmacht – au moins autant que celui relatif au “temps de Russes” : la nuit n’est l’amie de personne.
La 8. Panzer (Gottfried Frölich), la retardataire qui était gaillardement passée en tête, est la première à en faire l’amère expérience. Alors qu’elle progressait depuis le lieu-dit Kámáncspuszta, plein sud vers l’objectif, elle se fait prendre au niveau de Zsigárdmajor dans ce qui lui paraît, dans un premier temps, n’être qu’une embuscade à grande échelle. Dans les optiques des Panther et des Panzer IV apparaissent rapidement plusieurs Cromwell ou Sherman. On se débarrasse des premiers, bien sûr. Mais quand la progression reprend, le volume des tirs anglais devient à chaque mètre plus intense, tandis que des Churchill, voire – plus grave encore – des Firefly sont signalés.
Breith ordonne logiquement à la 7. Panzer (Karl Mauss), à droite de la 8. Panzer, de suivre la route de l’ouest, par Homokkomárom, afin de tomber sur le flanc de ces importuns. Mais c’est alors les troupes de Mauss qui sont surprises, arrosées d’obus par des 17-pounder soigneusement cachés dans les bois et soutenus par de l’infanterie de la 153rd Brigade, elle-même renforcée de blindés. C’est problématique… surtout que le carburant et les munitions n’arrivent plus vraiment de l’arrière, tant le terrain est ravagé. Et, carburant ou munitions, les Allemands en ont justement consommé beaucoup ces derniers jours. L’avance patine.
Aux environs de 10h00, et alors qu’il a déjà perdu 22 panzers sur la soixantaine qui lui restait – un tiers de ses forces, tout de même, en 6 heures… – Breith sent bien qu’il a un problème. Un problème dont il ne tient pas la solution.
Reste la 6. Panzer (Oberst Hans-Otto von Bermuth), à l’aile gauche (est). Celle-ci a passé le début de sa matinée à lancer son 114. Panzergrenadier-Regiment à l’assaut des reliefs d’Újudvar pour faire taire cette fichue artillerie alliée. Peu avant midi, les blindés de von Bermuth montent à leur tour courageusement à l’assaut vers Palin, au secours de leurs camarades de la 7. Panzer. La 6. Panzer n’a guère de place pour manœuvrer – le théâtre d’opérations ne fait que 7 ou 8 kilomètres de large… Elle tente donc un débordement – en miroir de la manœuvre tentée plus tôt par Mauss à l’ouest. Et elle se trouve alors immédiatement battue de flanc par une force d’environ 30 engins, qui la repousse vers un champ de mines près du hameau de Förhénchegy… C’est un massacre.
Tandis que la lutte se poursuit durement et que la nuit tombe peu à peu, les deux belligérants peuvent s’estimer partiellement satisfaits – mais aucun des deux n’est encore prêt à s’avouer vaincu. Certes, Breith a perdu des forces blindées considérables en une seule journée. Mais à présent qu’on est au contact d’un ennemi qui n’esquive plus, les panzergrenadiers se ruent à l’assaut, confiants dans la supériorité de leur entraînement comme dans celle de leur équipement – tels les SdKfz 251/16 Flammpanzerwagen, équipés de deux lance-flammes. Et cette ruée transforme peu à peu la bataille en un combat d’infanterie mené à deux voire trois contre un, qui devrait être favorable à la Wehrmacht.
Certes, les Écossais de la 153rd Brigade sont têtus. Et bien soutenus par ceux de la 154th Brigade, sur leur droite. Mais Charles Bullen-Smith, très inquiet, signale que sa 51th Highlands Division est au bord de l’épuisement complet. A l’arrière, dans les hôpitaux de campagne de Nagykanizsa, on opère sur des tables d’opérations portables installées sur des bureaux et les chirurgiens en sont à 20 heures de pratique, sans pause. La nuit s’annonce longue.
………
La couverture du War Comics n° 5 de 1951 (par Sol Brodsky, éditions Atlas) représente un soldat anglais discutant avec son sergent sous les tirs, à côté d’un Sherman tirant de toutes ses armes, alors que la nuit tombe. « “The Planes cant hold them out. The Guns cant hold them out. The Tanks cant hold them out. Look like it’s for us Sarge!” – “FIX BAYONETS!” »
………
Zigeunerbaron, secteur est – La 19. PanzerGrenadier Brandenburg (Josef Irkens), enfin regroupée, reprend sa progression vers Zalakomár, une localité mineure désormais défendue par de forts éléments d’infanterie mécanisée fournis par la 1st Australian Armoured. Les premiers assauts du 1. Regiment Brandenburg (major Hans-Gerhard Bansen), menés un peu rapidement, ne donnent rien de bien concluant, malgré l’appui du 201. StuG Abt (major Dietrich Langel). Les Brandebourgeois grignotent certes le périmètre adverse, mais le carrefour – qui ouvre la voie vers Nagykanizsa – est encore loin d’être conquis.
Devant ce pénible état de fait – et alors que son unité a déjà accumulé beaucoup de retard par rapport à ce qu’elle aurait dû et pu faire – Josef Irkens prend une décision un peu discutable : scinder ses forces et envoyer le 2. Rgt Brandenburg (Oberst Karl-Heinz Œsterwitz) à l’ouest vers Zalakaros, accompagné d’une force blindée substantielle, dont le 242. StuG Abt (major Wilhelm Kutscher). A terme, cela pourrait disperser l’ennemi et le forcer à se replier. Pour l’heure, cela condamne aussi les hommes de Bansen à poursuivre l’assaut seuls, dans des conditions d’infériorité manifeste. Mais la Heer n’en est plus à ça près !
A la nuit tombante, la 19. PzGr a effectivement progressé : Zalakaros est tombée et la route de Nagykanizsa est contestée à hauteur de Galambok. Avec de la chance, Œsterwitz pourra s’infiltrer cette nuit vers l’objectif pour désorganiser ces fameuses défenses adverses qui coûtent si cher aux panzers du III. PzK. Par contre, du côté du 1. Regiment Brandenburg, c’est la douche froide. On n’a pas dépassé la lisière de Zalakomár…

Opération Zigeunerbaron, du côté des Alliés
Théâtre aérien
– Aujourd’hui, la météo neutralisant la plupart des aérodromes en Serbie comme en Grèce, seule l’aviation hellénique basée dans l’ouest de la région (Bosnie, Dalmatie…) peut agir. Les Sqn 335 et 336 [Hellenic] du 244th Wing font toute la journée des allers-retours au-dessus de la Bosnie et de la Save pour aller décharger leur cargaison puis leurs canons de 20 mm sur les engins allemands.
Bien sûr, la Luftwaffe tente elle aussi d’intervenir. Mais les Fw 190F du IV/LG 1 se font sèchement contrer par les rapides Bucéphale, qui plombent trois des leurs (dont un pour le capitaine Iohannis Kellas) et dispersent les autres. De toute façon, avec tout ce qui se passe du côté des Soviets, inutile d’insister – on trouvera bien une cible d’opportunité sur le chemin du retour, en passant par la Tisza !
Les avions frappés de la cocarde blanc-bleu ont donc tout loisir de bombarder et mitrailler, descendant au ras du sol au mépris de la Flak… et au prix de deux des leurs, plus trois appareils endommagés, mais dont les pilotes pourront se parachuter ou se vautrer en territoire ami. Hélas, plusieurs cas de friendly fire sont signalés entre aviation grecque et infanterie britannique – la faute à des positions plus qu’emmêlées et (trop souvent) à une défaillance des radios VHF dernier modèle.
Et pendant ce temps, la RAF et l’Armée de l’Air rongent leur frein. Le (pourtant Breton) commandant Le Gloan est le premier à maudire cette pluie incessante !
………
QG de Montgomery (Iharosberény) – Brian Horrocks s’oblige visiblement à rester debout, en dépit de la douleur qui le paralyse. Mais il ne saurait faire moins que sa troupe…
La journée a coûté cher aux Huns. Elle a coûté aussi cher aux Alliés, qui ont perdu beaucoup d’hommes et 30 engins, hélas pas tous immédiatement réparables, loin de là – fichu Churchill, avec ses pièces inaccessibles hors d’un atelier ! Sur le flanc gauche, la 1. Panzer semble en voie de décélération, oui – mais elle n'est toujours pas contenue. Et sur la droite, la 19. PzGr – qu’on n’attendait plus – menace à présent de déborder l’infanterie de Robertson, pour fragmenter la ligne de défense au nord de Nagykanizsa.
Pour l’état-major de Monty, la situation est donc critique. Un coup du sort pourrait tout faire basculer : par exemple, si demain il pleuvait autant qu’hier, la Balkans Air Force, dont l’activité était déjà réduite aujourd’hui, ne pourrait plus du tout intervenir. Tout le dispositif pourrait alors s’écrouler ! Et puis, sur le terrain, les tankistes rapportent les pires difficultés face à ce Panzer VII Panther (ce n’est pourtant pas la première fois qu’ils le rencontrent sur ce théâtre (1) ).
Bref – d’aucuns pourraient perdre leurs nerfs. Et pourtant, le chef reste serein : « Demain, les Néo-Zélandais et les Indiens seront là. Alors, les Huns n’auront plus aucune chance. D’ici là, nous tiendrons. Comme d’autres avant nous. Le facteur humain est de notre côté. » Un Spartiate face aux Perses.

Opérations Valuable et Goodwill – Dernier effort (pour tous)
Podgorica
– Le général Sylvestre Audet n’a toujours pas de réponse claire quant à l’éventuel démarrage – pourtant présumé imminent – de l’offensive en Dalmatie. Faute de mieux, en accord avec son confrère Alexandros Othonaios, il décide de réagir par une sorte de bravade : « La 2e Armée française est prête à exécuter Valuable au 4 juillet. »
Techniquement, ce n’est pas tout à fait le cas – mais au vu des adversaires qui lui font face, du mépris qu’ils inspirent et du délitement visible de la SS Handschar comme des légionnaires croates, les Franco-Grecs estiment ne pas prendre un grand risque.

Note
1- En effet, lors de Blockbuster, les Britanniques ont mis la main sur trois épaves de Panther qu’ils ont… soigneusement méprisées, se contentant de le qualifier de « sous-version du Tiger » et faisant circuler des descriptions inexactes de l’engin, indiquant notamment des épaisseurs de blindage fausses.

(suite et fin demain)
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Hendryk



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MessagePosté le: Jeu Jan 09, 2025 20:06    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Les Panzermanner continuent pourtant de charger sur la route de Nagykanizsa, aiguillonnés par l’odeur de la victoire et le son du canon au nord-est – le III. PanzerKorps vient à leur aide ! Pourtant, avec cette tactique digne des chevaliers de Crécy, la flèche décochée par Walter Soeth s’affaiblit peu à peu. La phalange tombe à quatorze engins, puis à douze… Onze devient neuf. Puis huit. Des obus chanceux du 2th AGRA font tomber le total à 6. Et finalement, au soir, le Major Harry Düntsch (II. Abteilung, 1. Panzer Rgt) signale qu’il a atteint Sormás, à la périphérie de l’objectif, désormais en vue… mais qu’il ne lui reste que cinq panzers opérationnels, deux Panther et trois Panzer IV.

La charge de Soeth (colorisée):


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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Jan 09, 2025 20:27    Sujet du message: Répondre en citant

La couverture existe, sur la guerre de Corée. Je ne l'ai pas retrouvé, c'est "two fisted tales".


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MessagePosté le: Jeu Jan 09, 2025 20:44    Sujet du message: Répondre en citant

Comme aurait dit Soult: Les Britanniques font de mauvais soldats. Leur centre percé, leurs ailes tournées, ils refusent de voir leur défaite et continuent de se battre… et pour rester dans les métaphores napoléoniennes, la dernière réplique de Monty me fait beaucoup penser à celle de Wellington voyant s’avancer les Français vers ses lignes et observant ses soldats silencieux : de toute façon, il faudra bien quelques heures pour les tuer tous…
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