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demolitiondan
Inscrit le: 19 Sep 2016 Messages: 10869 Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris
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Posté le: Ven Jan 03, 2025 22:02 Sujet du message: |
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Pire pire. Je vais te cueillir des roses de mon jardin pour toi mon ami, pendant que mon butler te charge des bouteilles de ma cave. Oh, je reviens ce sont des roses, je me suis tout entaillé en les prenant pour ta femme, elles sont tâchées de mon sang mais prends les quand même ... _________________ Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste |
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Casus Frankie Administrateur - Site Admin
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 14398 Localisation: Paris
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Posté le: Ven Jan 03, 2025 22:50 Sujet du message: |
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ChtiJef a écrit: | Casus Frankie a écrit: | [color=blue]Bon, j'ai réintroduit les noms allemands avec les noms actuels indiqués entre crochets. | L'intention est bonne mais quand ça veut pas...
(coupe)
Comme dit le Denisot des Guignols : "Désolé" |
Mais non, mais non : ça veut bien, tu rallonges simplement la liste.
Mais pour Cracovie, ce mot étant français (ni Krakow ni Krakau), je le garde.
Vivement qu'on passe l'Oder (bis). _________________ Casus Frankie
"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire) |
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Le Chat
Inscrit le: 12 Jan 2020 Messages: 360
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Posté le: Sam Jan 04, 2025 07:16 Sujet du message: |
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demolitiondan a écrit: | Pire pire. Je vais te cueillir des roses de mon jardin pour toi mon ami, pendant que mon butler te charge des bouteilles de ma cave. Oh, je reviens ce sont des roses, je me suis tout entaillé en les prenant pour ta femme, elles sont tâchées de mon sang mais prends les quand même ... |
On se dit presque qu'en URSS, après la déstalinisation, le syndrome de Stockholm aurait pu s'appeler le "syndrome de Rokossovski"! _________________ "Tout fout le camp, je vous dis : la preuve : Shakespeare a réussi à écrire Henri VIII. Stallone, lui, n'est pas allé au delà de Rocky VI". (Le Chat, P. Geluck) |
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ChtiJef
Inscrit le: 04 Mai 2014 Messages: 3190 Localisation: Agde-sur-Hérault
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Posté le: Sam Jan 04, 2025 11:22 Sujet du message: |
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Casus Frankie a écrit: |
Mais pour Cracovie, ce mot étant français (ni Krakow ni Krakau), je le garde.
Vivement qu'on passe l'Oder (bis). | "ni Krakow ni Krakau"..
Ni Cracau non plus ! _________________ "Les armes ne doivent pas être utilisées dans des guerres" - Alain Berset, président de la Confédération helvétique |
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houps
Inscrit le: 01 Mai 2017 Messages: 1971 Localisation: Dans le Sud, peuchère !
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Posté le: Sam Jan 04, 2025 14:43 Sujet du message: |
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Banat et Hongrie – "Un peu dispersés, bien fatigués, mais toujours cravachés, les soldats du maréchal Tolboukhine reçoivent vite l’ordre de poursuivre incontinents vers le nord, la Körös et Köröstarcsa, pour couper par la gauche la route de l’ennemi qui s’enfuit."
C'est un pisse-aller ?
_________________ Timeo danaos et dona ferentes.
Quand un PDG fait naufrage, on peut crier "La grosse légume s'échoue".
Une presbyte a mauvaise vue, pas forcément mauvaise vie. |
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Wings
Inscrit le: 11 Mar 2022 Messages: 654 Localisation: U.S.A
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Posté le: Sam Jan 04, 2025 15:05 Sujet du message: |
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Remarque sur AH: Ehrenbourg n'était pas communiste et il n'était pas un compagnon de Lénine, il se conaissaient vite fait. _________________ "It takes the Navy three years to build a ship. It will take three hundred years to build a new tradition. The evacuation will continue." Sir Andrew Cunningham, Mai 1941
"Let me soar! [...] I need no great host, just [Tyene]" - Nymeria Sand, AFFC II |
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demolitiondan
Inscrit le: 19 Sep 2016 Messages: 10869 Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris
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Posté le: Sam Jan 04, 2025 16:03 Sujet du message: |
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In the aftermath of the Russian Revolution of 1905, both Ehrenburg and Bukharin got involved in illegal activities of the Bolshevik organisation.[5] In 1908, when Ehrenburg was seventeen years old, the tsarist secret police (Okhrana) arrested him for five months. He was beaten up and lost some teeth. Finally he was allowed to go abroad and chose Paris for his exile.[6]
In Paris, he started to work in the Bolshevik organisation, meeting Vladimir Lenin and other prominent exiles. But soon he left these circles and the party. Ehrenburg became attached to the bohemian life in the Paris quarter of Montparnasse. He began to write poems, regularly visited the cafés of Montparnasse and got acquainted with a lot of artists, especially Pablo Picasso, Diego Rivera, Jules Pascin, and Amedeo Modigliani. Foreign writers whose works Ehrenburg translated included those of Francis Jammes.
Je dis LOL. _________________ Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste |
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Archibald
Inscrit le: 04 Aoû 2007 Messages: 10388
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Posté le: Sam Jan 04, 2025 18:59 Sujet du message: |
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ChtiJef a écrit: | Casus Frankie a écrit: |
Mais pour Cracovie, ce mot étant français (ni Krakow ni Krakau), je le garde.
Vivement qu'on passe l'Oder (bis). | "ni Krakow ni Krakau"..
Ni Cracau non plus ! |
Je crois que le rédacteur va cracaué... _________________ Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..." |
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Casus Frankie Administrateur - Site Admin
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 14398 Localisation: Paris
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Posté le: Sam Jan 04, 2025 19:27 Sujet du message: |
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1er juillet 1944
Pologne écrasée
Dernier sang
Katowice – Dans la cité en ruines, soumise à de rudes bombardements soviétiques, d’ultimes crimes sont commis. Sur l’ordre de l’Obergruppenführer Wilhelm Koppe – le directeur de la police du Reichsgau Wartheland, chargé de la colonisation des territoires polonais après élimination de leurs précédents habitants – les quelques gardes encore sur place achèvent de vider les prisons en fusillant à tout va. Les ordres du chef sont clairs : « Il ne doit y avoir aucune libération par les Soviétiques ! ».
Ce n’est jamais que la continuité d’une politique vieille de cinq ans. Nazi convaincu ayant collaboré depuis longtemps à la suppression des indésirables (au sein, par exemple, du Sonderkommando Lange, chargé des aliénés de Prusse Orientale), visiteur assidu des camps de Chelmo et de Varsovie, aimant à résoudre par des moyens imaginatifs les épidémies qu’il a lui-même favorisées (30 000 tuberculeux massacrés en un seul hiver), adepte des punitions collectives (exécution de tous les parents mâles de « terroristes », déportation des autres), artisan dévoué de l’aryanisation totale de Posen, le Staatssekretär für das Sicherheitswesen Koppe – secrétaire d’Etat d’un Gouvernement général désormais aussi mort et enterré que ses victimes – n’est sans douteguère concurrencé en matière de crimes que par feu Kube, le boucher de Biélorussie. Et comme Kube, d’ailleurs, il se doute bien que les sous-hommes ont mis sa tête à prix.
………
Strzelce Opolskie – Voici donc le SS qui fuit Katowice vers l’ouest, après avoir déjà fui de Cracau. Encore quelques kilomètres et il sera à l’abri. Au détour d’un chemin de campagne arrosé de pluie – l’Obergruppenführer Koppe évite les grands axes, ils sont si encombrés de défaitistes en retraite… – sa Mercedes essuie une rafale de balles. Le chauffeur accélère, évidemment. Et la voiture dérape dans la boue pour s’écraser dans un fossé. Les tireurs s’acharnent, ne laissant aucune chance aux passagers.
Le monstre est mort. L’effondrement rapide de l’Ostheer ainsi que la relative sauvegarde du district de Cracovie de l’AK aura au moins permis de réaliser – par pur hasard sans doute – ce volet de l’operacja Główki – l’opération Têtes, l’élimination des chefs du Gouvernement général. C’est bien – mais pour les autres, il faudra attendre la fin de la guerre (1).
Nuit et Brouillard
Camp de Kulmhof (2) (Chelmno) – Sur la route de Konin, dans ce qui est – pour quelques heures encore – l’ultime usine de mort du Reich spécifiquement organisée pour cela, l’activité des Waffen-SS se fait frénétique. Leur chef, le Hauptsturmführer Hans Bothmann, n’est pas pris au dépourvu. Depuis mars dernier et la pitoyable pantalonnade de cet imbécile d’Anton Thernes à Lublin-Majdanek, il a eu le temps de prendre ses précautions. Les Rouges arrivent, comme c’était à craindre, hélas. Tout doit donc disparaître !
En vérité, depuis l’extermination des Juifs du Wartheland, et en dépit des ultimes convois en provenance d’Italie, le camp de Chelmno ne sert plus tant que ça. Le “Palace” de la ville (3) a même été démoli en mars 1943, remplacé par d’autres installations plus modernes et efficientes – à Auschwitz et Lublin-Majdanek justement. La plupart des bâtiments de “traitement” ont été rasés au sol, les corps déterrés puis incinérés, les os broyés en une poudre qui a depuis été déversée dans la Warta par une barge.
Restent seulement, depuis ces trois derniers mois, quelques dizaines de milliers de malheureux issus de Łódź ou de ghettos plus éloignés, voire d’Europe centrale. Il a bien fallu s’en occuper, dans de nouvelles installations provisoires – des gaswagen. Comme ce procédé est artisanal ! Mais ces engins de mort ont l’avantage de rouler, donc d’être faciles à évacuer.
Aujourd’hui, donc, ne subsistent plus que les finitions : fusillade (des survivants), crémation (des corps), destruction (des baraquements). En arrivant en ces lieux glorieux, la soldatesque slave ne trouvera rien.
Etat revenant
Contre-offensive sur Banská Bystrica – L’orgueil de l’insurgé
Slovaquie révoltée – La pluie qui tombe dru à l’embouchure des gorges du Hron n’apaise guère la violence des combats. De fait, les assauts comme les barrages qui leur font face n’ont aucune raison de céder, tant la logique qui les a fait naitre est indifférente au réel. Les uns veulent engranger une victoire avant l’arrivée des secours tant attendus, les autres refusent d’être chassés avec fracas de cette terre qu’ils n’ont pas réussi à contraindre. Et pourtant, objectivement, il n’y a aucune vraie raison de continuer à se battre de la sorte.
A l’entrée de Banská Bystrica, le 3e GT Gerlach (colonel Pavol Kuna) a pris la tête de l’assaut, en lieu et place d’un 4e Groupement tactique Moray (colonel Mikuláš Markus) bien fatigué par les luttes passées comme les combats de la veille – quant aux parachutistes de la 211e Brigade (Vasily Glazkov), ils couvrent les flancs : la faiblesse de leurs effectifs et les pertes subies la veille autour de Podkonice ne leur permettent pas de faire davantage.
Pas d’appui aérien. Peu d’artillerie – le train blindé Masaryk et les ultimes obus des chars slovaques, c’est tout. Il faut déborder, se déployer, consentir à des pertes sensibles afin de forcer les SS de la Wittenmayer – le seul adversaire valable ici – à se retirer. Le tout en dépit d’un manque d’allant perceptible des conscrits de l’insurrection, qui montent au front avec la désagréable impression d’être les sacrifiés du jour.
Avant la nuit, les Slovaques ont toutefois forcé les premiers barrages. Et ils se répandent dans la vallée du Hron, accélérant l’inévitable retraite allemande : Kynceľová, Jakub, Sásová – les localités tombent les unes après les autres. Apprenant qu’au sud, la Dirlewanger aurait cédé à Čerín et se retirerait vers Zvolen en arrière de la garde Hlinka, Hermann Höfle ordonne l’évacuation de Banská Bystrica et la retraite sur la route de Budča. Pour ce qui est du nord et de la route de Martin, la 8. Armee n’aura qu’à se débrouiller seule.
Anabase en Slovaquie – Opération Ferdinand
Environs de Čerín – Les grenades volent et explosent autour des positions des parachutistes tchèques. Et sur le flanc gauche, à l’approche du petit village de Dolná Mičiná, dont le manoir Renaissance bâti sur des fondations gothiques domine les rues, le groupe du Lt-colonel Henri Morel de Foucaucourt tente péniblement d’avancer au côté du bataillon Foch.
« ¡ Mierda ! » lâche un Miguel très agacé de se voir visé – personnellement, lui semble-t-il – par les tirs des armes automatiques d’un adversaire se dérobant sans cesse. « Señor coronel, avec tout le respect que je vous dois, c’était votre rôle de repérer les positions ennemies ! »
La réponse n’est pas aussi courtoise qu’anticipé : « Sergent, vous… vous m’emmerdez ! Vous et le groupe de Javier, vous grimpez par la droite et moi par la gauche. Avec un peu de pot, ils auront décampé avant qu’on force la porte. »
La montée à travers les fourrées – dangereuse, incertaine, angoissante – se fait au pas de course. « Ho, le conocías así, el Jefe ? » s’exclame Alejandro, le second du sergent. Avec un soupir, celui-ci lui répond : « Ça lui rappelle des souvenirs. Il a fait le dégagement de Verdun en 18 – pour lui, ça a été son Chemin de Damas, tout ça… »
Premier tir en oblique, depuis la droite. Une rafale courte, brève – celle d’un adversaire médiocre, un peu fébrile mais néanmoins toujours redoutable. Un Espagnol tombe. Impossible de savoir s’il se relèvera. « Mais c’est qu’ils commencent à me tamponner, ceux-là ! » Les légionnaires ouvrent un feu très nourri dans la direction d’où venait le coup. En face, c’est l’adversaire qui tombe – peut-être. En tout cas, qui disparait.
Arrivé au pied du château, il faut bien admettre que celui-ci est peut-être encore occupé. Las d’attendre des ordres, le sergent Balaguer décide de prendre les devants. La bâtisse rectangulaire, cernée de quatre grosses tours rondes, n’est accessible que par le double escalier donnant sur l’entrée principale. Une position forte, donc, qu’on ne s’attend pas à voir prise comme ça ! Tant pis. « ¡ Adelante ! »
Et le cri de guerre du POUM, « ¡ No pasaran ! », déferle dans la vénérable bâtisse, chaque pièce encaissant sa grenade. En haut de l’escalier principal, une terrasse, vide. Encore plus haut, un escalier baroque en bois, qui craque sous les pas espagnols et mène à un grenier mansardé. Dans ce grenier, un lieutenant SS avec deux hommes – qui pensaient peut-être trouver là une position inexpugnable. Et plus loin encore, une chapelle délicatement ornée… Magie des demeures cossues des petits propriétaires féodaux, ces parasites sociaux !
Le jeune Slovaque a participé à l’assaut. Et en esquissant un signe de croix devant l’autel, il prononce, comme de coutume, la formule qui commence à devenir familière à tous : « Takže môj priateľ, ešte žiješ? »
C’est désormais la redescente – en émotion comme en topographie. Dans la rue principale de Dolná Mičiná, jugée sûre ou peu s’en faut, deux officiers font le bilan.
– Félicitations, mon colonel, le village est sécurisé. Les paras tchèques progressent vers Zvolen.
– Magnifique victoire, capitaine de Lannurien. Des pertes ?
– J’attends les rapports, mais ça tournera autour d’une trentaine. Et chez vous ?
– Trois hommes, au moins.
Contemplant un instant la vallée sous la pluie, les deux hommes se disent que, décidément, ils ont hâte de rentrer chez eux.
Hongrie soumise
Festung Budapest – Mort sur le Danube
Ambassade du Reich, Budapest – Au même moment, Allemands et Hongrois, censément alliés, tentent difficilement de convenir d’une stratégie de défense de la capitale magyare – les premiers, parce qu’il leur faut bien le concours des seconds, les seconds… parce qu’ils n’ont tout simplement pas le choix. Cependant, hormis sur les principes les plus vagues, il faut bien admettre qu’à cette heure, les deux partenaires ne sont d’accord sur rien.
Les Allemands – Hitler en tête, qui considère désormais Budapest comme le verrou sur la route de Prague, voire carrément de Vienne – souhaitent une défense fanatique de chaque maison, chaque bloc, afin de briser la vague soviétique, sur la base de l’ordre du jour créant une Festung dont « aucune maison ne devra être cédée sans combat, peu importe les pertes civiles ou les dommages matériels ». Pareil discours, on s’en doute, ne convient pas du tout aux Magyars – mais pas non plus à… Guderian, qui estime que toute cette affaire n’est qu’un gaspillage de ressources dans un but irréaliste.
Le gouvernement hongrois, c’est-à-dire les Croix-Fléchées de Ferenc Szálasi – plus ou moins aiguillonné par la Honvèd – refuse une telle stratégie. D’abord, bien sûr, en raison des risques terribles qu’elle ferait courir au joyau de la nation magyare et à sa population. Ensuite, parce que le Nemzetvezető en personne ne paraît pas très sûr de l’appui de cette même population. Manœuvrant ainsi avec adresse, en dépit de son absence totale de légitimité, entre réalité politique et manque criant de moyens, jouant habilement des fantasmes allemands de nouvelle trahison, il fait maintenant courir le bruit d’un possible coup de poignard dans le dos des défenseurs du Nouvel Ordre, asséné par une masse de civils abrutis par la juiverie et l’internationalisme bolchevique. Pour lui et son parti, il faut donc livrer bataille sur la ligne Attila. Nulle part ailleurs – et surtout pas en ville !
Conclusion logique de ce débat : dans un geste d’une naïveté sidérante, Szálasi vient tout simplement proposer à l’ambassadeur Edmund Veesenmayer dans son bureau de déclarer Budapest ville ouverte ! Une suggestion bien sûr rejetée immédiatement avec hauteur par l’Allemand, lequel ne se prive pas de remarquer que le Reich, lui, défend chacune de ses villes « jusqu’à la dernière brique ».
Evidemment, la conversation n’en restera pas là. Les deux partenaires ne se font aucune illusion sur les intentions de l’autre. Szálasi, tout « fantaisiste » qu’il soit (4), reste un soldat de métier, un officier entraîné dont le rapport avec la réalité est raisonnable – par intermittences du moins. Pour lui, « les Allemands veulent simplement gagner du temps en défendant Budapest » – il ira jusqu’à le déclarer en sortant lors de la conférence de presse ! De son bureau, Veesenmayer n’ira pas le contredire. Il glisse à son adjoint : « Peu m’importe que Budapest soit détruite dix fois, si cela permet ensuite de défendre Vienne ». Puis il rapporte cette discussion à ses chefs, en précisant l’ambiance générale dans la capitale hongroise… et en regrettant au passage l’attitude « alarmiste » du SS-Obergruppenführer Otto Winkelmann, ancien adjoint d’Eichmann laissé en ville et que le Führer vient de bombarder commandant de la Festung !
Enfants soldats – Organiser la vie de demain
Budapest, Akácfa utca – « Oncle Pista téléphone à Mère afin de lui proposer son aide pour déménager. Les employés municipaux disposent de nombreux wagons hippomobiles afin de livrer le charbon. Deux de ces chariots pourraient être mis à notre disposition sous trois jours. Irremplaçable Oncle !
Je repense à mon devoir. Sur la place Borános, tous les tramways sont désormais marqués succinctement de la destination “Front”. Des fantassins lourdement armés portant des Panzerfausts partagent les bancs avec des mères accompagnées de leurs enfants. Des trams marqués Külonjárat transfèrent des munitions. Il va falloir que je fasse quelque chose ! »
Tchéco et Slovaquie
Ambitions
8 Porchester Gate (Londres) – Nouvelles salves de décrets émis par le Hrad, en prévision de l’arrivée prochaine et tant attendue du nouveau gouvernement à Košice. Il s’agit d’offrir à cette nouvelle autorité – absolument pas élue, faut-il le rappeler – les moyens d’émettre elle-même un ensemble de propositions formant lois afin de mettre en œuvre un programme « pour la continuation de la guerre jusqu’à la victoire » et « dans l’attente des travaux de l’Assemblée nationale provisoire de la République tchécoslovaque ».
Si la poursuite de la lutte parait certaine à court terme, la seconde échéance reste par contre à préciser. Dans les faits, Edvard Beneš vient donc, une fois encore en toute connaissance de cause, d’offrir les pleins pouvoirs à un groupe non représentatif sous l’influence de Moscou. Mais bon, ce n’est pas si grave – et il faut bien l’accord du grand frère soviétique pour rentrer chez soi…
Notes
1- Historiquement, le brave Wilhelm Lohmann – honnête directeur d’une usine de chocolat, ayant pris pour d’obscures raisons le nom de sa femme – a profité d’une résistance plus prolongée de l’Ostheer pour s’échapper, avant d’éviter toute condamnation en Allemagne pour raison de santé ! Bonn ayant refusé son extradition, il s’est éteint paisiblement chez lui en 1975…
2- La ville a été annexée par le Reich sous ce nom.
3- Le bâtiment qui servait au tri et à la saisie des biens des condamnés, avant leur élimination.
4- Selon l’historien Krisztián Ungváry. |
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demolitiondan
Inscrit le: 19 Sep 2016 Messages: 10869 Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris
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Posté le: Sam Jan 04, 2025 20:36 Sujet du message: |
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Voilà. Casus a posté le 1er juillet en entier. C'était un jour, ouais ... Lequel représente une semaine de boulot. Mais après tout, les événements ne sont pas si énormes ... on parle juste de décrire l'ensemble des opérations sur 1400 km de front, impliquant 4 groupes d'armées allemands contre 8 fronts soviétiques. Une paille !
Il me donne parfois l'image d'écrire une pyramide à chaque nouveau démarrage de journée ...
Donc, ne vous étonnez pas. Et je ne vous cache pas que des retours - des encouragements allez ! - pour Casus et moi (le pauvre supporte ma logorrhée depuis des années) seraient les bienvenues.
Et pour ceux que ca intéresse, voilà le détail du château de Dolná Mičiná. Oui messieurs (mesdames ?), la documentation et le souci du détail !
https://www.hrady-zamky.sk/en/dolna-micina/ _________________ Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste |
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Wings
Inscrit le: 11 Mar 2022 Messages: 654 Localisation: U.S.A
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Posté le: Sam Jan 04, 2025 21:03 Sujet du message: |
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Strzelce Opolskie = Groß Strehlitz
Effectivement, 9000 mots pour un jour, c'est un gros travail. _________________ "It takes the Navy three years to build a ship. It will take three hundred years to build a new tradition. The evacuation will continue." Sir Andrew Cunningham, Mai 1941
"Let me soar! [...] I need no great host, just [Tyene]" - Nymeria Sand, AFFC II |
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Le Chat
Inscrit le: 12 Jan 2020 Messages: 360
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ChtiJef
Inscrit le: 04 Mai 2014 Messages: 3190 Localisation: Agde-sur-Hérault
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Posté le: Dim Jan 05, 2025 07:55 Sujet du message: |
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Citation: | Il a bien fallu s’en occuper, dans de nouvelles installations provisoires – des gaswagen. Comme ce procédé est artisanal ! Mais ces engins de mort ont l’avantage de rouler, donc d’être faciles à évacuer. | Il me semble que la particularité de Kulmhof/Chelmno est justement d'avoir utilisé les S-Wagen, dont tout le monde, après corrections des imperfections et incidents (explosion de camion...), a été très satisfait. Ce n'est qu'ensuite et ailleurs, - sauf Auschwitz, parce que Höss n'était pas satisfait du "procédé" - que furent construites des chambres à gaz spécifiques, alimentées par les gaz d'échappement d'un moteur - de T-34 selon les uns, de sous-marin selon d'autres - fixé sur un bâti. _________________ "Les armes ne doivent pas être utilisées dans des guerres" - Alain Berset, président de la Confédération helvétique |
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John92
Inscrit le: 27 Nov 2021 Messages: 1249 Localisation: Ile de France
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Posté le: Dim Jan 05, 2025 11:33 Sujet du message: |
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…
1er juillet
Baltique et Prusse orientale
Opération Hannibal – Sauver ce qui peut encore l’être
Shell-Haus (Tiergarten) [/b]–
…A l’état-major de la Kriegsmarine, le Großadmiral Karl Dönitz, le Generaladmiral Oskar Kummetz (commandant en chef de la marine en Baltique) et le Konteradmiral Conrad Engelhardt (chef du transport naval de la Wehrmacht), font le point. Bon an, mal an, Engelhardt (ce dernier ?) pense avoir réuni les moyens nécessaires à la Rettungsaktion [opération de sauvetage] de la Prusse orientale : 850 navires de toutes tailles et de toutes capacités, …
…
En pratique, il faudra cheminer de jour comme de nuit, sous une protection fournie par les Zerstörer – les Tirpitz, Nürnberg et Emden étant voué (voués ??) à conserver leur rôle peu exposé mais décisif d’épouvantails à croiseurs.
…
Opération Oder
Siegfried
Prusse orientale – Front de la Baltique –
…
…, Gusev peut se permettre – luxe suprême dans l’Armée Rouge – de prendre le temps de s’organiser. Il en a sans doute pour deux ou trois jours avant de repartir vers le sud. Cela donne aussi le temps (Ce délai donne ainsi l’opportunité ??) au 12e Corps Blindé (Vasily Butkov) de se rallier autour de Novokolkhoznoe, avant la charge qu’il doit mener vers Kreuzingen.
…
De fait, si les parachutistes soviétiques restent gérables – par les Grenadiers du Peuple, tout au moins – les T-34 et les IS-1 de Rudkine sont une très mauvaise nouvelle pour l’infanterie allemande, encore une fois bien démunie face à l’acier bolchevique. Fort heureusement pour elle, l’intervention du 184. StuG Abt (major Ernst Schmidt) – des StuG III, mais c’est toujours mieux que rien – le manque d’infanterie (de fusiliers ?) à côté des chars soviétiques et aussi une certaine dispersion des blindés en question font que l’action sombre assez vite dans la confusion.
…
Prusse orientale et Pologne – 1er Front Biélorusse – Après déjà une semaine de combat et plus de 100 kilomètres de (à supprimer ?) parcourus, le 1er Front Biélorusse s’essouffle un peu.
…
Mais après avoir dispersé les quelques Volksturm défendant la ville, Popov se heurte une fois encore – symétriquement ( à l’engagement) de la veille – à l’arrière droite du XLVII. PanzerKorps (Hans von Funck). L’unique route vers Freystadt in Westpreußen, qui traverse quelques kilomètres de bois et marais, se trouve donc bien vite le théâtre d’une suite d’engagements (de combats/affrontements) ? des plus confus, où la 5. Panzer (Karl Decker) – …
…
Tankiste (Evgueni Bessonov)
Pantserfaustyn
« …
On a simplement poussé la carcasse fumante dans une frondaison où elle s’enfoncera doucement (frondaison c’est du feuillage, comment la carcasse peut-elle s’y enfoncer ? Ca ne serait pas plutôt une fondrière ?), en un magnifique tombeau d’acier.
… »
(Tankiste ! – Jusqu’au cœur du Reich avec l’Armée Rouge, Evgueni Bessonov, Skyhorse 2017)
Vers la Poméranie – 2e Front Biélorusse –
…
Finalement, la réalité de la défaite de l’armée d’Hausser – valeureuse bien sûr, mais incapable de reformer sa gauche – et surtout la menace agitée par l’OKH d’une destruction complète de l’armée (celle ?) de von der Chevallerie – ce qui, s’ajoutant à la destruction déjà actée de la 2. Armee, ouvrirait aux Rouges un boulevard jusqu’à Posen (au moins !) – emportent la décision. La 4. PanzerArmee est autorisée à fuir vers la Warta avant qu’il ne soit vraiment trop tard.
Le XL. PanzerKorps (Eberhard Rodt) est le premier à tenter (essayer ?) de se dégager. La 22. Panzer (Hermann von Oppeln-Bronikowski) tente de couvrir tout ce qu’il reste d’infanterie allemande dans le nord de la ville.
…
Au-delà de la Vistule – 3e Front Biélorusse –
…
Certes, le Panzerkorps Grossdeutschland de Walter Hornlein ne craint pas ces médiocres Asiates. Pas en combat loyal, acier contre acier. L’ennui, c’est qu’avec tout ce qu’il se passe autour, à Cracovie et à Piotrków Trybunalski (notamment…), la lutte risque d’être sans objet. Par contre, fuir immédiatement, après tant de replis (retraites ?), c’est prendre le risque de la dislocation, de la dispersion et même de la déroute. On le comprend, le Reich tient à sauvegarder cette belle masse de blindés et de combattants d’élite : ce sera sûrement un des piliers de la défense de la Silésie. Il faut donc organiser un repli maîtrisé du Panzerkorps vers Kreuzburg et Malapane, en tiroir et avec méthode. Et pour cela, il faut… du temps.
…
Entre les Carpates, la Vistule et la Dunajec – 3e Front d’Ukraine –
…
La 4e Armée de Choc (Ivan Maslennikov) est donc libre d’achever (de terminer ?) le nettoyage du centre industriel silésien. Le 5e Corps Mécanisé (Ivan Sukhov) – qui ne poursuit pas – repart vers Gliwice et sa formation d’origine. Tout ceci sent décidément le sapin pour la Wehrmacht. Au même moment, la 5e Armée de Choc (Ivan Chernyakovsky) annonce qu’elle a presque fini de récurer Cracovie. Et sur le flanc droit, la 65e Armée (Ivan Boldine) entre dans Bielsko-Biala, achevant ainsi de dégager le sud de Katowice, irrémédiablement conquise.
… _________________ Ne pas confondre facilité et simplicité |
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Archibald
Inscrit le: 04 Aoû 2007 Messages: 10388
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Posté le: Dim Jan 05, 2025 13:14 Sujet du message: |
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Pareillement. Tout le monde apprécie votre dédication à un front particulièrement ingrat, ignoble et meurtrier. _________________ Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
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"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..." |
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