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Anaxagore
Inscrit le: 02 Aoû 2010 Messages: 10952
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Posté le: Ven Jan 31, 2025 20:21 Sujet du message: |
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Le bataillon Foch m'a beaucoup surpris. Beaucoup d'Espagnols (ancien républicains, communistes) et un colonel français qui a un missel à la main et qui cite la Bible toute les trois phrases... ils ne devraient ne pas s'entendre. Bien au contraire ils ont les mêmes ennemis et font une excellente équipe. Magnifique.
A chaque fois que je lisais je pensais à ce magnifique poème sur la Résistance écris par Louis Aragon, la Rose et le Réséda, particulièrement à ce couplet "Celui qui croyait au ciel et celui qui n'y croyait pas".
https://www.youtube.com/watch?v=blsVemHH_CQ&ab_channel=MichelGar%C3%A7on _________________ Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
Dernière édition par Anaxagore le Ven Jan 31, 2025 20:39; édité 1 fois |
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Casus Frankie Administrateur - Site Admin

Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 14488 Localisation: Paris
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Posté le: Ven Jan 31, 2025 20:27 Sujet du message: |
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Au cas où on en douterait - j'ai ajouté la note de Wings sur Foucaucourt.  _________________ Casus Frankie
"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire) |
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demolitiondan

Inscrit le: 19 Sep 2016 Messages: 11023 Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris
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Posté le: Ven Jan 31, 2025 20:36 Sujet du message: |
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Ah Loic ! Evidemment, les soviets sont prévenus. Et vu qu'on s'en va, ils ne vont surtout pas s'y opposer. En vérité, ils seraient sans doute presque prêts à fournir une escorte ! _________________ Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste |
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Casus Frankie Administrateur - Site Admin

Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 14488 Localisation: Paris
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Posté le: Ven Jan 31, 2025 20:37 Sujet du message: |
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Ah, oui - j'ai ajouté ça aussi (que les Soviets sont prévenus). _________________ Casus Frankie
"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire) |
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demolitiondan

Inscrit le: 19 Sep 2016 Messages: 11023 Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris
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Posté le: Ven Jan 31, 2025 21:38 Sujet du message: |
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Ca intéresserait les gens , un album photo ? _________________ Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste |
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Archibald

Inscrit le: 04 Aoû 2007 Messages: 10477
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Posté le: Sam Fév 01, 2025 08:50 Sujet du message: |
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demolitiondan a écrit: | Ce n'est pas mon personnage. Alors je laisse à d'autres le soin de décider de son grand sort.
Citation: | On continue à partir. Alors, pour ça, tout le monde vide ses poches. Tout le monde laisse sa veste et ses chaussures. Je veux voir tout le monde pieds nus et en chemise, allez !
Puis, très bas, comme pour lui seul : « Ça nous fera bien gagner deux cents kilos par avion. Ça suffira, ça doit suffire… » Et, encore plus bas, pour que nul ne l’entende, sinon le destinataire : « Notre Père qui êtes aux cieux… ».
Enfin, hurlant par-dessus le fracas des moteurs des avions suivants, l’index pointé vers le Ciel qu’il semble défier de reconnaître sa Foi : « ON CONTINUE, J’AI DIT ! ». Ainsi soit-il. |
Dernier plan en contre-plongée sur le colonel vu de dos, face à un avion qui s'apprête à décoller, semblant implorer et (aussi) défier le ciel.
Fondu au blanc, puis au Nord. Violons. Encarts blancs sur noir pour expliquer rapidement la suite. Crédits.
Si un jour un fou fait une série ...
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https://www.youtube.com/watch?v=C7RTOek1yHk&list=RDC7RTOek1yHk&start_radio=1 _________________ Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..." |
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Hendryk

Inscrit le: 19 Fév 2012 Messages: 3578 Localisation: Paris
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Posté le: Sam Fév 01, 2025 10:59 Sujet du message: |
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demolitiondan a écrit: | Ca intéresserait les gens , un album photo ? |
Un peu que ça nous intéresserait! _________________ With Iron and Fire disponible en livre! |
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Capu Rossu

Inscrit le: 22 Oct 2011 Messages: 2712 Localisation: Mittlemeerküstenfront
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Posté le: Sam Fév 01, 2025 13:31 Sujet du message: |
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Bonjour,
Demo a écrit
Citation: | Ca intéresserait les gens , un album photo ? |
Pourquoi, tu poses des questions idiotes comme çà ?
Bien sûr que çà nous intéresse !
@+
Capu _________________ Aux Postes de Propreté - Mouillé, c'est lavé ! Lavé, c'est propre ! - Rompre des Postes de Propreté |
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Anaxagore
Inscrit le: 02 Aoû 2010 Messages: 10952
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Posté le: Sam Fév 01, 2025 14:19 Sujet du message: |
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On ne va pas te répondre non rien que pour te contrarier... _________________ Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe. |
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Casus Frankie Administrateur - Site Admin

Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 14488 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Fév 03, 2025 23:30 Sujet du message: |
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8 juillet
Baltique et Prusse orientale
La Flotte Rouge et l’opération Hannibal – Empêcher l’infaisable
Amirauté soviétique (Kronstadt) – Suivant les paternelles suggestions du Vojd et en fonction des objectifs qui leur ont récemment été assignés, les forces navales soviétiques entament la préparation d’une intense campagne d’interdiction des communications entre la Prusse Orientale et les arrières allemands.
Cette dernière sera surtout l’affaire des sous-marins, voire des vedettes G5. Cependant, on envisage, dès que ce sera possible, de déplacer vers l’ouest le piquet de destroyers déployé au large de la Courlande et jusqu’à Memel. Tributs ne s’interdit d’ailleurs pas de déployer une escadre centrée autour d’un grand croiseur dans le golfe de Riga. De toute façon, le fasciste ne reviendra pas sur ses berges – et puis, qui sait, cela pourrait servir un jour.
Pour l’heure, c’est donc le branle-bas de combat chez les sous-mariniers soviétiques, tandis que l’on s’attache à préparer le plus possible de “Scuka”, “Stalinec” et autres “Katjusa”. Les “Leninec”, eux, iront mouiller des mines à la première occasion entre Könisberg et Hel. Jusqu’à la flottille du S-13 (capitaine de 3e classe Alexander Marinesko), qui doit se préparer pour un départ prochain, en dépit de ses médiocres performances récentes. La Flotte du Drapeau rouge est sur la brèche !
Commandos navals
Port de Kronstadt – « La ROSNAZ-KB attendait désormais avec sérénité la suite des événements. Elle ne devait pas rester longtemps inactive. Dans la nuit du 7 au 8 juillet, elle fut appelée à mettre à disposition en urgence une équipe éprouvée apte à déploiement par sous-marin, afin d’assurer une veille nocturne particulièrement risquée dans l’isthme de la Vistule. Objectif : observer les probables rotations navales fascistes et tenter d’en déduire des horaires, ou au moins une forme de régularité. De fait, l’amirauté soviétique n’envisageait à cette date que des mouvements par mer de nuit entre la Prusse orientale et le reste de l’Allemagne ! L’équipe du contremaître N.S. Kadurine fut désignée pour cette mission, qui ne devait pas durer plus de 48 heures au sol. »
(Commandos in the Baltic and Danuba: Soviet Naval Spetsnaz in World War II, Yuriy Strokhnine, Naval Institute Press, 1996)
Opération Oder
Siegfried
Prusse orientale – Front de la Baltique – Après déjà deux semaines d’assauts glorieux, victorieux mais aussi poussifs, contre le HG Nord, le Front de la Baltique (Rodion Malinovski) entre dans une phase, non point d’hibernation, mais bien de pause opérationnelle, au moins le temps pour son voisin le 1er Front Biélorusse d’achever de se redéployer face à l’est.
Sur le flanc droit, la 4e Armée (Nikolai Gusev) attend toujours le renfort de la 1ère Armée (Aleksei Kourkine). Elle se contente donc d’opérations de nettoyage des bois autour de Königgrätz. Et le long de la côte, dans l’isthme de Courlande, les fusiliers marins progressent toujours en direction de Nidden, qu’ils devraient aborder dans un ou deux jours.
Vers Insterburg, ce n’est pas franchement le calme plat… mais la situation n’évolue plus vraiment. Cela fait déjà huit jours que les frontovikis de la 42e Armée (Ivan Morozov), puis de la 7e Armée (Alexey Krutikov), lancent assaut après assaut, ils méritent bien de souffler un peu. L’artillerie et l’aviation prendront le relais le temps de faire le thé !
Plus au sud, à Kreuzhausen, l’Armée Rouge n’envisage pas davantage de repasser à l’offensive – il lui faut déjà ramasser ses morceaux. C’est d’ailleurs dans ce but que le 15e Corps Blindé accueille son nouveau chef : le général Vasily Alekseevich Koptsov. Koptsov est un cadre de valeur, volontaire de l’Armée Rouge dès mars 1918, ancien instructeur politique puis commandant de char depuis ses cours à l’académie de Léningrad en novembre 1930. Il a gravi tous les échelons : compagnie, bataillon… A la 6e Brigade de Chars légers, il s’est illustré en infiltrant personnellement ses engins de nuit dans la vallée de la rivière Khailestin-Gol pour aller semer la panique parmi les chars nippons, et luttant seul dans son engin endommagé huit heures durant, le temps que les renforts arrivent (1) ! Suivirent brigade, division et enfin corps blindé. Un grand chef donc, très respecté et apprécié (voire admiré !) par ses pairs – nul doute qu’il saura rétablir cette unité en perdition, tout en allant au secours des lambeaux égarés du 2e Corps Aéroporté (M. Tikhonov).
A Raudingen, les mêmes causes ayant les mêmes effets, la 7e Armée de la Garde (Nikolai Berzarine) se contente de frapper de loin les positions de la 64. Volksgrenadier (Fritz Warnecke), bien fatiguée et dont les bunkers sont débusqués puis oblitérés les uns après les autres. En dépit d’un flot constant (mais jusqu’à quand ?) de renforts venus de l’arrière, l’unité fasciste finira bien par craquer. Berzarine en est certain, ce n’est qu’une question de temps… D’ailleurs, sur sa gauche, Anton Lopatine ne fait pas autre chose : sa 34e Armée grignote toujours peu à peu les berges et les chemins forestiers, notamment autour de la Goldapger See et de la Kruklin See.
Tout ceci n’est que provisoire, bien sûr. Malinovski comme son chef d’état-major, Markian Popov, préparent déjà la suite – laquelle devra être décisive. En attendant, du côté allemand, Georg von Küchler se vante auprès de Berlin d’avoir réussi à arrêter la vague bolchevique.
Prusse orientale et Pologne – 1er Front de Biélorussie – Kyrill Meretskov continue de faire roquer sa 55e Armée (Vladimir Smiridov) jusqu’à Friedrichshof, ce qui devrait lui prendre encore deux ou trois jours. Dans l’attente, les autres unités soviétiques du secteur se tiennent relativement tranquilles – et par suite, leurs adversaires également.
Devant Elbing, le 6e Corps Mécanisé (V.V. Koshelev) encaisse toujours les coups du XLI. PanzerKorps (Hellmuth Weidling), qui commence même à repartir un peu à l’attaque en direction de Weeskendorf avec l’appui de la 13. SS-Grenadier-Division Kurland (Carl Friedrich von Pückler-Burghauss). Une attaque timide, certes – avec le soutien de la 2e Armée aérienne (N.F. Naumenko) et l’appui de l’aile gauche de la 3e Armée de la Garde (Ivan Zakharkine), Koshelev n’a pas grand mal à les parer. Mais tout de même, c’est désagréable : la bête n’est pas morte, elle bouge encore, et le corps mécanisé soviétique paraît décidément bien isolé et à bout de potentiel. Du coup, la 3. Panzer d’Herman Balck commence à reprendre des couleurs… ou même à rêver d’un exploit.
Il est décidément impératif que l’aile gauche du front, qui achève de remonter depuis la Vistule, dépasse Marienburg pour s’emparer de Tiegenhof et coupe ainsi totalement la liaison entre Brandebourg et Prusse Orientale. Par suite, le 10e Corps Blindé (Alexei Popov) se prépare logiquement à traverser en direction de Neuteich, visant, en coordination avec le 13e Corps Blindé (Boris Bakharov) un encerclement de Marienburg par l’est et l’ouest, avant une avance vers Tiegenhof puis Nickelswalde, l’embouchure de la Vistule et la côte. Pour peu que Rokossovski – dont dépend le 13e CB – accepte de se coordonner avec Meretskov ! Pour l’heure, c’est le cas : les chars de Popov et Bakharov commencent donc à rouler vers Szawałd et Kraśniewo, notamment, sous l’œil de plus en plus inquiet des défenseurs locaux. De coups de sonde en coups de main et autres tests, les Bolcheviques cherchent visiblement un point faible. Et ils risquent d’en trouver plusieurs, assez vite…
Sauf peut-être si le XLVII. PzK revenait intervenir sur la Nogat. Or, pour remplacer Hans von Funck, chassé comme un malpropre la veille, ce PanzerKorps accueille au soir son nouveau chef, le général Rudolf von Bünau, modeste divisionnaire… d’infanterie, dont on attend sans doute qu’il serve ici d’intérimaire, à moins qu’il ne fasse ses preuves avec des panzers. Dommage que ce soit dans des heures aussi tragiques ! L’homme a la nuit pour prendre ses marques. Après, il faudra déjà commencer à réduire les têtes de pont rouges, et repousser les sapeurs qui travaillent derrière des barrages d’artillerie mobile…
Vers la Poméranie – 2e Front de Biélorussie – L’offensive du 13e Corps Blindé (Boris Bakharov) vers Marienburg – et bientôt celle du 14e Corps Blindé (Ivan Kirichenko) vers Dantzig, si le Vojd y consent – est sans doute la dernière chance pour Konstantin Rokossovski d’obtenir une part de gloire suffisante pour le satisfaire dans le triomphe qui s’annonce. Le “Polonais” s’y prépare donc, avec une énergie hargneuse. Dantzig ne vaut pas Posen ou Breslau. Mais cela fera toujours parler de lui, tout en le rapprochant de Berlin…
En conséquence, Kirichenko commence à chercher lui aussi un point de passage autour de Mewe, vers Polskie Gronowo ou Jaźwiska. Il faut dire qu’à cette heure, cette zone n’est pas défendue par grand-chose : la gauche de la très bleue 52. Volksgrenadier (Konrad Purucker)… A moins, bien sûr, que la 10. Panzer (Wolfgang Fischer) n’intervienne pour arrêter les Soviétiques avant que ceux-ci aient le temps de se déployer là.
Plus bas, les armées soviétiques ne bougent toujours pas… ou presque. A présent que la 2e Armée de la Garde (Leonid Govorov) campe à Inowrocław, la 63e Armée (Vasiliy Kuznetsov) se trouve très avancée vers l’ouest, en bonne position pour attaquer Bydgoszcz par le sud. Une proie bien trop tentante pour être délaissée. Et puis, cela libérera la 15e Armée (Georgiy Zakharov) de ses positions sans intérêt dans la péninsule de Toruń, qui pourra ainsi remonter vers le nord appuyer la marche vers la Baltique… L’assaut démarre immédiatement – et non sans mal : Kuznetsov doit franchir un mauvais terrain, fractionné par plusieurs barrières humides – le canal Górnonotecki, les forêts humides de Brzoza et enfin la Brda. Mais fort heureusement pour le Soviétique, Bydgoszcz n’est défendue que par les restes de la 161. ID (Paul Drekmann), qui gardent péniblement le contact avec la 357. Volksgrenadier (Knut Eberding), du LXXII. ArmeeKorps (Anton Grasser), à hauteur de Brzoza. Les frontovikis sont astreints ici à une petite guerre, coûteuse et pénible, certes… mais ils ne peuvent que progresser, tant le rapport de forces est écrasant. Avant la nuit, Nowa Wieś Wielka est atteinte et l’Armée Rouge commence à progresser à travers bois, pour encercler la grande ville par l’ouest.
Encore plus bas, de l’autre côté de la Warta, c’est l’hallali, bien sûr, contre les égarés ou les traînards que la pauvre 4. PanzerArmee (Kurt von der Chevallerie) a oublié dans sa retraite vers la Prosna. La 2e Armée de Choc (Kuzma Galitsky) commence à tâter la Warta par le sud contre le XL. PanzerKorps (Eberhard Rodt), qui n’a plus que des fantassins à lui opposer. Leur résistance ne devrait pas durer longtemps, surtout avec le 1er Corps Mécanisé de la Garde (Mitrofan Zinkovich) et la 29e Armée (Alexander Gorbatov) qui arrivent derrière. Avant la nuit, sous un tonnerre de Sturmovik, Konin est prise – ou au moins contestée, en dépit de l’intervention remarquablement insuffisante de la Panzergrenadier-Brigade Führer Grenadiers (Hans-Joachim Kahler), depuis la gauche. En forçant un peu, il serait sûrement possible de frapper en biais vers Gniezno, en effondrant immédiatement tout ce qu’il reste d’aile gauche à von der Chevallerie – le LXXII. ArmeeKorps (Anton Grasser) et le LXII. ArmeeKorps (Carl Rodenburg). Mais hélas, comme chacun sait, le 2e Front de Biélorussie n’a le droit que de regarder vers le nord.
Silésie polonaise – 3e Front de Biélorussie – Les troupes du maréchal Joukov continuent de forcer le passage, avec la violence d’une barre à mine contre les gonds d’une porte.
La 3e Armée de Chars (Pavel Rybalko) remonte à présent du Bartsch et d’Ostrów Wielkopolski en semant la destruction et la mort dans toute l’aile droite de la 4. Panzerarmee. Le XLVI. PanzerKorps (Franz Westhoven) comme le LXIII. ArmeeKorps (Ernst Dehner) sont bien évidemment incapables de résister à pareil monstre. Face à la menace d’une destruction totale entre la Warta et Rybalko, les troupes qui leur restent reculent donc dans le plus grand désordre vers Jarocin, où elles arrivent plus ou moins en même temps que le 18e Corps Blindé (Alexei Burdeiny). S’ensuit une féroce bataille de rencontre entre les panzers de Westhoven et les chars de Burdeiny – une mêlée que la Heer ne peut que perdre, surtout avec le 2e Corps Mécanisé (Vasily Volsky) qui soutient le 18e CB sur sa droite, en progressant lui-même vers Gostingen par Borek Wielkopolski. La 3. Panzer (Wilhelm Philipps), qui ne dispose que de Leopard et de Panzer IV, doit se sacrifier pour permettre à la 12. Panzer (Erpo von Bodenhausen) d’aller traverser la Warta. Mais cette traversée ne se fait pas sans mal… Sous des cieux pleins d’étoiles rouges, qui frappent les moyens de franchissement et les ponts en dépit de tous les coups de la Flak, la remontée vers Środa puis le passage de l’affluent de l’Oder virent au jeu de massacre. Coincé au bout d’une interminable file d’attente, Erpo von Bodenhausen se suicide afin d’éviter la capture. Finalement, quand la nuit tombe, seuls un petit régiment d’infanterie mécanisée et une vingtaine de blindés ont pu passer, dans la lumière des fusées éclairantes. Le XLVI. PanzerKorps a vécu – son chef, Franz Westhoven, est transporté vers l’arrière, grièvement blessé. Il est certain que les quelques blindés qui lui subsistent ne pourront que reculer vers Posen, en aidant les défenseurs encore sur leur gauche à se retirer avec eux.
Quant au LXIII. ArmeeKorps (Ernst Dehner), il est trop tard pour lui. La troupe se désintègre et part en déroute en direction de Pyzdry, où des milliers d’hommes hagards tentent de traverser la Warta sur des barques, des passerelles de bois, voire à la nage ! Ernst Sieler (304. ID) est capturé et les autres divisionnaires s’échappent vers Posen. C’est la destruction complète de l’aile droite de la 4. PanzerArmee… et du centre de l’Ostfront, qui vient d’exploser après avoir subi trop de coups et avoir trop dû battre en retraite. De Krotoschine, la route de Lissa s’ouvre aux engins du 2e Corps Blindé de la Garde (Ivan Vovchenko) – et après Lissa, ils n’auront qu’à obliquer vers le nord pour atteindre Posen, à 70 kilomètres de là.
Derrière, le 7e Corps Blindé (Alexei Panfilov) reste en second échelon autour de Kalisz, dans le secteur de Niedźwiady. Sur sa gauche, la 10e Armée de la Garde (Vasily Chuikov) continue de nettoyer les environs dans une ambiance… disons festive, mais toujours moins sanglante qu’en 1914 (2) et après. L’orgueilleuse cité avait déjà résisté trop longtemps en 1939 au goût des Allemands, excitant leur rage – mille otages, exécutions de prisonniers de guerre… Elle avait ensuite subi l’Intelligenzaktion, puis les déportations à Mauthausen ou Dachau avant le Gaukinderheim (3)… De fait, aujourd’hui, Niedźwiady n’est plus que l’ombre d’elle-même. Elle a perdu plus de la moitié de sa population en cinq ans : 30 000 Juifs massacrés (4) et 20 000 catholiques tués ou expulsés ! Le Wartheland est vraiment devenu la Terre des Morts pour les Juifs et les Slaves – il lui faudra très longtemps pour s’en remettre. Le “bon” côté, c’est que du coup, la majeure partie des victimes des frontovikis sont des colons germaniques…
Et ce n’est pas tout ! Evidemment, informé de tous ces désastres, et alors qu’il se trouve déjà rudement pressé de toutes parts, Paul Hausser fait suspendre de sa propre autorité la ridicule tentative d’offensive vers Sieradz – de toute manière, à cette heure, la 107. Panzerbrigade (Fritz von Maltzahn) et le 905. StuG Abt (Jobst Veit Braun) sont complètement sur la défensive face à la 4e Armée de la Garde (Ivan Muzychenko) vers Pitschen, tandis que, sur leur gauche, la 10. Panzergrenadier (August Schmidt) commence vraiment à perdre pied face à la 64e Armée (Mikhail Sharokine) à Kępno – cette localité est clairement contestée depuis la chute de Hanulin. Quant au 1er Corps Blindé (Porfiry Chanchibadze), il arrive à Ostrów Wielkopolski, parfaitement indifférent à ce qui se passe derrière lui…
Reste le PanzerKorps GrossDeutschland (Walter Hornlein). Ce dernier était censé descendre vers Oppeln pour secourir la 23. Panzer, avec la Panzer-Division GrossDeutschland (Hasso von Manteuffel) et le 508. schw. Pz Abt (Major Helmut Hudel)… Mais c’était compter sans la 1ère Armée de Chars dont le chef, Mikhaïl Katukov, semble désormais parfaitement rétabli et qui est en pointe de l’assaut sur Kreuzburg, avec le soutien de la 8e Armée de la Garde (Sergei Trofimenko) et du 11e Corps Mécanisé (Viktor Obukhov) !
Seule à tenir la ligne, la 1. Fallschirm-Panzer Hermann-Göring (Paul Konrath) se trouve complètement submergée et doit immédiatement céder ses premières lignes pour se retirer vers Konstadt avant Namslau, sans doute – le temps pour Manteuffel et Hudel de rallier à travers bois, sur sa droite. D’aucuns diront que Walter Hornlein avait anticipé ce repli, assez prévisible il est vrai, au vu de l’effondrement en cours tout autour de lui… Les blindés soviétiques se répandent comme une tache de sang en terre allemande : Pitschen, Kreuzburg, Olesno ! Derrière Oppeln, la route de Breslau paraît grande ouverte.
Silésie – 3e Front d’Ukraine – Ivan Koniev, bien sûr, se réjouit des progrès de son voisin. Et plus encore de la chute d’Oppeln, qui lui ouvre – à lui aussi – un boulevard vers Breslau, avec en sus Neisse sur sa gauche. Le 3e Corps Blindé (Vassili Mishuline) traverse la ville en flammes et commence à suivre l’Oder jusqu’à Groß Döbern, repoussant la 23. Panzer de (Nikolaus von Vormann) toujours plus loin dans les bois de la Stober. Derrière, la 5e Armée de Choc (Ivan Chernyakovsky) nettoie, pille et remet en état des moyens de franchissement vers Dąbrowa, se préparant à longer la rive ouest à la suite du 5e Corps Blindé de la Garde Jitomir (Vladimir Zhdanov). Ce dernier progresse au même moment vers Skorogoszcz avec le 5e Corps Mécanisé (Ivan Sukhov) sur sa gauche, à Gracze. Face à eux, la 103. Panzerbrigade (Oberst Treuhaupt) et le 232. StuG Abt (Hauptmann Paul Franke) doivent courir vers Brieg… ou risquer l’enveloppement.
Nouvel effondrement, nouvelle percée. La 5. SS-Panzer Wiking (Herbert-Otto Gille) et le 507. schw. Pz Abt (Erich Schmidt), qui luttaient hier encore brillamment au nord de Ratibor, ont dû se décaler en urgence dès cette nuit vers Ucieszków, de crainte que les assaillants d’Oppeln ne leur tombent dessus. Au matin, il est évident que la situation est désormais sans aucun espoir : la 60. Panzergrenadier Feldernhalle (Otto Kohlermann) recule vers Leobschütz, repoussée de plus en plus fort par le 8e Corps Blindé de la Garde (V.M. Alexeiev), tandis que le 2e Corps Mécanisé de la Garde (I. Dubovoy) et le 4e Corps Blindé de la Garde Malin (A. Kukushine) ne sont pas si loin ! C’est toute l’aile droite du HG Mitte qui est en grand danger d’encerclement – elle se retire donc vers Neustadt in Oberschlesien, obligeant la 6. Armee à s’étirer pour défendre Ostrava et, en général, toute la Bohême-Moravie. Serguei Bogdanov devait prendre Nissen d’assaut ? La porte paraît ouverte, il n’est qu’à la passer… Derrière, la 4e Armée de Choc (Ivan Maslennikov) achève Ratibor et passera le balai.
Saine camaraderie
En seconde ligne, quelque part vers Hatvan – Au milieu de ses troupes en mouvement, Ivan Bagramian réfléchit avec le flegme qu’on lui connaît (5) à la suite des opérations. Il sait que, même si Moscou reste à cette heure obnubilée par l’opération Oder, le Vojd comme la Stavka ne tarderont pas à lui tomber dessus, avec son 2e Front d’Ukraine, pour leur confier, inévitablement, une nouvelle tâche.
Cette dernière ne pourra servir que Tolboukhine. C’est logique : il est le mieux placé pour s’emparer de Budapest et barrer la route aux capitalistes remontant de Yougoslavie. Dans ce contexte, Bagramian réfléchit vite : si Budapest est déjà… mettons “attribuée”, il lui faut dès à présent son propre plan afin de ne pas jouer les supplétifs, voire de ne pas se retrouver broyé entre les colosses Tolboukhine et Koniev – ce qui risque fort d’être le probable futur sort d’Ivan Petrov. Géographie oblige, le maréchal ne peut avoir qu’un seul objectif : Prague. Il lui faut donc trouver au plus vite le moyen de proposer une percée en direction de la Bohême-Moravie, en faisant mine d’aider son voisin mais, surtout, sans se sacrifier pour lui !
Bagramian le sait : il n’est pas Joukov. Il ne peut prétendre ignorer, voire carrément mettre des bâtons dans les roues de son amical rival, Tolboukhine. Prague serait une nouvelle étoile sur son uniforme… cela ferait bien, et tellement soviétique, pour un fils d’ouvrier du Caucase ! Quant à Tolboukhine, il pourra toujours faire de même en agrafant Budapest à sa poitrine, lui qui a déjà eu Bucarest et Sofia !
Notes
1- Ce qui lui valut le titre de Héros de l'Union soviétique, avec l’Ordre de Lénine et l’Etoile d’Or.
2- Entre le 2 et le 22 août 1914, Kalisz a été rasée au sol par les forces allemandes à la poursuite des armées tsaristes en retraite : massacres, incendies, pillages, expulsions massives. Le tout alors que la population polonaise locale avait été plutôt accueillante ! Mais déjà à l’époque, Berlin avait des projets pour la région…
3- Placement et germanisation des enfants, le cas échéant avec violence physique afin – par exemple – d’en extirper la pratique du polonais. Très peu rentreront en Pologne après la guerre, leur sort reste au mieux inconnu.
4- Après la guerre, la communauté juive ne comptera plus que 100 personnes…
5- Le maréchal a traversé les grandes purges sans même être membre du PCUS – a priori, il a les nerfs solides. |
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Wings

Inscrit le: 11 Mar 2022 Messages: 677 Localisation: U.S.A
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Posté le: Mar Fév 04, 2025 02:27 Sujet du message: |
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Alors la 3. Panzer s'est dédoublée, il y en a une ici (Elbing):
Citation: | Du coup, la 3. Panzer d’Herman Balck commence à reprendre des couleurs… ou même à rêver d’un exploit. |
Et une ici (Warta):
Citation: | La 3. Panzer (Wilhelm Philipps), qui ne dispose que de Leopard et de Panzer IV, doit se sacrifier pour permettre à la 12. Panzer (Erpo von Bodenhausen) d’aller traverser la Warta. |
La premiere c'est la 3e PanzerArmee.
Les noms:
Szawałd = Schadwalde
Kraśniewo = Schönau
Polskie Gronowo = Polnisch Grünhof (je crois Polonais en '39)
Jaźwiska = Jesewitz (idem)
Olesno = Rosenberg in Oberschlesien
Dąbrowa = Dambrau
Skorogoszcz = Schurgast
Gracze = Graase
Ucieszków = Autischkau _________________ "It takes the Navy three years to build a ship. It will take three hundred years to build a new tradition. The evacuation will continue." Sir Andrew Cunningham, Mai 1941
"Let me soar! [...] I need no great host, just [Tyene]" - Nymeria Sand, AFFC II |
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John92
Inscrit le: 27 Nov 2021 Messages: 1283 Localisation: Ile de France
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Posté le: Mar Fév 04, 2025 10:21 Sujet du message: |
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8 juillet
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Vers la Poméranie – 2e Front de Biélorussie –
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L’assaut démarre immédiatement – et non sans mal : Kuznetsov doit franchir un mauvais terrain, fractionné par plusieurs barrières humides – le canal Górnonotecki, les forêts humides (à supprimer ? ou détrempées ?) de Brzoza et enfin la Brda.
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Encore plus bas, de l’autre côté de la Warta , c’est l’hallali, bien sûr, contre les égarés ou les traînards que la pauvre 4. PanzerArmee (Kurt von der Chevallerie) a oublié dans sa retraite vers la Prosna. La 2e Armée de Choc (Kuzma Galitsky) commence à tâter la Warta (cette rivière ?) par le sud contre le XL. PanzerKorps (Eberhard Rodt), qui n’a plus que des fantassins à lui opposer.
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Silésie polonaise – 3e Front de Biélorussie –
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Finalement, quand la nuit tombe, seuls un petit régiment d’infanterie mécanisée et une vingtaine de blindés ont pu passer, dans la lumière des fusées éclairantes. Le XLVI. PanzerKorps a vécu – son chef, Franz Westhoven, est transporté vers l’arrière, grièvement blessé. Il est certain que les quelques blindés (panzers/engins/machines ?) qui lui subsistent ne pourront que reculer vers Posen, ...
... _________________ Ne pas confondre facilité et simplicité |
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demolitiondan

Inscrit le: 19 Sep 2016 Messages: 11023 Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris
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Posté le: Mar Fév 04, 2025 16:24 Sujet du message: |
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(Aparté ... j'espère que d'autres rédacteurs ont quelque chose pour faire l'entracte. Non parce que déjà, ca va fatiguer le public à force. Puis aussi, ca va user le rédacteur. Le Public ne s'en rend pas compte mais ce qu'il lit date d'un travail engagé depuis octobre). _________________ Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste |
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Casus Frankie Administrateur - Site Admin

Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 14488 Localisation: Paris
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Posté le: Mar Fév 04, 2025 16:40 Sujet du message: |
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8 juillet, suite
Ober Kommando des Heeres
Au pied du mur
Chancellerie (Berlin), vers 14h00 – Comme cela commence décidément à être quelque peu l’habitude, ces dernières semaines, la conférence d’état-major du Führer commence par l’énumération des villes prises… Prises par les Soviétiques, cela va sans dire.
Globalement, et tout défaitisme rigoureusement écarté, les faits sont d’une clarté effarante. Après avoir détruit la 6. Armee et la 2. Armee sur les ailes, les Rouges ont reporté toute leur attention sur la 4. PanzerArmee et la 1. SS-PanzerArmee, au centre (6). Si Paul Hausser tient encore assez bien – on n’en attendait pas moins de lui – Kurt von der Chevallerie, par contre, vient de perdre plus de la moitié de son armée, alors qu’on le pensait encore capable de résister.
Bilan, énoncé avec une rigueur implacable mais prudente par Hans Krebs : « A cette heure, mon Führer, le centre du HG Mitte est complétement ouvert aux frappes adverses. Si nous ne réagissons pas dans les plus brefs délais, il est probable que l’ennemi ne s’arrête que sur l’Oder. » L’évidence même, qu’aucun militaire n’irait cependant souligner en personne.
Bronca générale dans les rangs des conseillers – pour la plupart, des politiques – qui forment l’entourage d’Hitler, Bormann et Goebbels au premier rang. Ceux-ci semblent exercer une influence sans cesse croissante sur les décisions du Guide. De fait, à force de ruminer leur propre propagande ou leurs propres certitudes raciales, il n’est pas certain que ces fermiers et ces écrivains de troisième zone soient encore tout à fait en phase avec la réalité du terrain. Malheureusement, leur musique plaît au Führer – plus grave encore, elle devient peu à peu la seule tolérée en ces lieux.
Guderian, qui ronge son frein depuis une bonne heure et sait que – a priori – on n’a rien à lui reprocher, en profite pour sortir du lot et appuyer sur les faits et sur l’analyse qu’il en tire. Egratignant au passage Walter Model – un fou, qui pensait hier encore s’en sortir seul, voyez où en sont les choses ! – il regrette vivement la supériorité numérique manifeste des Slaves, alors que lui n’a jamais cru au fameux dogme “Qualité contre quantité”, qui a donné de gros blindés peu mobiles, souvent peu fiables et toujours peu nombreux. Heinz le Pressé pousse donc ses pions et sa stratégie globale de repli sur une ligne Köslin – Grünberg in Schlesien – Waldenburg. Puisque la liaison avec la Prusse orientale est perdue et que l’on peut encore s’appuyer sur les monts Sudètes !
– Il ne s’agit pas, bien sûr, de céder du terrain. Il s’agit de récupérer la plus grande masse de manœuvre possible en raccourcissant notre front, et aussi en décalant le HG B puis le HG A jusqu’en Bohême-Moravie. Avec une seule ligne de 400 kilomètres à tenir par trois armées, il paraît possible d’arrêter le Rouge, puis de repartir de l’avant !
Une analyse que tous ne partagent pas. Et notamment pas le maître des lieux !
– Nous ne pouvons pas abandonner comme cela 135 kilomètres de terres du Reich, Guderian. La Race allemande ne nous le pardonnerait pas. Comment puis-je lui demander de combattre si je renonce ?
– Le cours de la guerre nécessite des décisions radicales, mon Führer. Puisque nous ne pouvons pas à cette heure tout défendre, retirons-nous en bon ordre, à nos termes et en détruisant tout, pour mieux revenir ensuite.
– Ça, je peux l’entendre. Mais nous n’allons pas fuir, Guderian. Nous allons effectivement nous retirer – j’entends ce que vous dites. Mais en combattant. Le temps pour la 1. SS-PanzerArmee de se rassembler vers Breslau et de lancer cette fameuse contre-offensive que je vous ai ordonné de préparer. La faillite de von der Chevallerie crée pour cela une opportunité fabuleuse, Messieurs. Les Slaves foncent tête baissée, tels des animaux dans un piège !
– Assurément, mon Führer.
– Et comme cela, vous aurez le temps de préparer vos opérations. Bien – et pour ce qui est du HG B ou même de l’ODB Donau, ne vous inquiétez pas. J’ai envoyé quelqu’un de confiance régler la situation, et je peux vous assurer que bientôt, le Danube sera gardé pour de bon.
– Certainement, mon Führer. Grâce à quoi nous pourrons bientôt affecter le HG A entier à la garde de la Bohême-Moravie.
– C’est l’idée. Bon, question suivante. La Prusse orientale ! Où l’on prouve justement que l’on peut arrêter les Slaves quand on le souhaite vraiment.
C’est parti pour une bonne heure de considérations opérationnelles, voire tactiques, sur la province encerclée. Puis l’on parcourra toute la carte jusqu’à Ostrava… Mais avant que ce long panoramique commence (et que Guderian ne s’esquive), Goebbels risque une rare intervention hors de son si restreint domaine de compétence.
– Mon Führer, j’ose me demander s’il ne serait pas pertinent, en ces heures décisives, de mettre toutes les chances de notre côté en utilisant les Verzweifelnwaffen.
La proposition est accueillie par un silence de glace – de tous, et plus encore d’Hitler, cette fois. Les “armes du désespoir”, tout le monde sait ce que cela recouvre : les armes chimiques, Sarin, Tabun, Soman… L’IG Farben en a produit 15 000 tonnes environ, chargeables dans des obus de 105 ou de 150 mm, dans des bombes de 250 kg ou même dans des roquettes de Nebelwerfer. Mais chacun sait aussi qu’Hitler a été exposé à l’ypérite française durant l’Autre Guerre. Il en garde un souvenir brûlant, quoique particulièrement personnel. C’est que le gaz a failli le rendre aveugle ! Pas de quoi, bien sûr, entamer sa foi en la victoire finale, sans même parler de pseudo-considérations humanitaires. Si Hitler ne craint pas – contrairement à ce que l’on écrira plus tard – d’utiliser les gaz, il craint en revanche les conséquences de cet usage. Notamment en ce qui concerne les Alliés occidentaux, qu’il soupçonne (à juste titre) d’avoir produit leurs propres armes de ce genre.
Dit autrement, le guide craint la rétorsion et l’escalade. Paradoxal, dans la situation présente ! « Nous verrons… » évacue-t-il simplement. De fait, les Soviétiques et les Occidentaux, ce n’est pas pareil. Et dans son esprit plus encore qu’ailleurs.
Excès de confiance
Aéroport de Tempelhof (Berlin), 13h30 – Le feld-maréchal Gunther von Kluge vient d’arriver de Budapest par avion – un exploit en termes de vitesse. Une manœuvre des plus dangereuses, aussi, étant donné la présence chaque jour plus massive de l’aviation alliée au-dessus du Reich. C’est que le jeu en vaut la chandelle : une convocation personnelle du Führer !
En descendant de son Siebel 204, Kluge se dit que, décidément, il ne craint plus trop de se rendre à Berlin. Un temps, après le 15 mars, il a cru que… certaines amitiés passées pourraient lui porter grand tort. Mais comme à cette date, il était en convalescence en Prusse, rien ne pouvait lui être reproché. Warlimont lui-même, en son (bref) temps, a dû en convenir.
En résumé, c’est un maréchal fatigué mais combatif qui monte dans la berline censée l’emmener voir son Führer.
………
Siège du RSHA, Prinz-Albrecht Straße (Berlin), 15h30 – A la réflexion, pour Kluge, ce n’est peut-être pas une si bonne journée… Il aurait dû se méfier quand il est monté dans cette voiture conduite et escortée exclusivement par des Waffen-SS.
Depuis déjà une bonne heure, le maréchal est confronté au SS-Gruppenführer Jürgen Stroop – l’ex-Joseph Stroop (7), le boucher de Pologne puis d’Ukraine, la terreur de Rhénanie, où il fait exécuter les pilotes alliés abattus par la défense anti-aérienne… Son propos est à son image – sans subtilité : quelles relations entretenait-il au juste avec Tresckow, Beck et tous les autres traîtres ? Et par ailleurs, comment le maréchal entretient-il son fastueux train de vie ? Avec quelles ressources ? D’où vient son argent, au juste ?
Combatif, Kluge a réponse à tout : blessure, états de service, récompenses pour services rendus, le tout selon une logique sans faille – mais c’est celle de l’ancien monde. Il ne comprend visiblement pas que ses réponses ne sont pas celles attendues, et il ajoute à son propos une morgue incroyable en pareilles circonstances. Peut-être ne comprend-il pas non plus que, si Hitler prétend être occupé, c’est pour que Stroop règle à sa place certaines contingences désagréables.
Finalement, à bout de sous-entendus et de menaces à peine voilées envers la famille de Kluge, Stroop met le maréchal face à un choix simple : comparaître devant le Tribunal du Peuple ou avaler ce comprimé avec un verre d’eau. Le feld-maréchal répond avec hauteur que « des propositions aussi impudentes ne [l]’intéressent pas. » Le SS quitte alors la pièce, en laissant un pistolet chargé sur la table… Mieux qu’un comprimé, sans doute.
………
« Le décès du maréchal Kluge fut annoncé sur Radio-Berlin en début de soirée – officiellement, Kluge était mort dans un accident d’avion. Pour les cercles dirigeants, et notamment pour ceux qui purent lire le rapport que Stroop remit personnellement à Himmler, le maréchal s’était suicidé dans son avion, avant d’être confronté par Hitler à ses fautes. Reste, toutefois, la version de Kazimierz Moczarski. Un membre éminent de l’AK polonaise, resté coincé avec d’autres dans une geôle soviétique en attendant un éventuel procès… et en compagnie de son ancien ennemi mortel, Jürgen Stroop, pendant pas moins de 225 jours ! Ce qui laisse beaucoup de temps pour parler… Dans un article publié bien plus tard, Moczarski prétendra que l’Allemand lui avait confié qu’en dépit de ses orgueilleuses rebuffades, le maréchal avait pourtant « fini par se retrouver allongé sur un joli tapis, avec un trou dans la tête… ». Stroop n’aurait pas nié l’avoir assassiné.
Une version crédible, voire séduisante – mais bien sûr impossible à confirmer. Quoiqu’il en soit, en quittant la Hongrie, Kluge ignorait visiblement que son successeur prenait au même moment le même chemin en sens inverse – et, bien sûr, que son voyage à lui serait sans retour. La mort du feld-maréchal Gunther von Kluge allait mettre un point final sanglant, quoique tardif, aux suites de l’affaire Walkyrie. »
(Jean-Jacques Picassier, La chance du démon, Tallandier 2008).
La Hongrie, coûte que coûte
Après Schwabenwall et Doppelkopf – La course au Danube
Secteur de la 8. Armee, Hongrie et Slovaquie – Les forces de la 8. Armee poursuivent en hâte leur retraite en direction de la trouée de Šahy, repoussées l’épée dans les reins par les armées soviétiques, sous les bombes de la 17e Armée Aérienne (Vladimir Sudets). La SS-Panzergrenadier Brigade Horst-Wessel (August Trabandt) achève ainsi de dégager la route de Budapest en traversant Gödöllő, dans la grande périphérie nord-est de la capitale. De là, elle pourra longer le Danube par Vác jusqu’à son objectif. La 178. PanzerGrenadier Tatras (Friedrich-Wilhelm von Loeper), pour sa part, oblique plein nord à travers les Carpates de l’ouest vers Bátonyterenye, pas encore saisie par les Rouges.
Au même moment, la 5e Armée de la Garde (Vyacheslav Tsvetaev) et la10e Armée (Vasily Popov) traversent Eger pour remonter vers Tarnalelesz. En pressant le pas, elles pourraient sans doute intercepter Loeper… Mais en général, dans le secteur, l’Armée rouge manque d’allant. En dépit de défenses véritablement faméliques – quand elles existent ! – la 3e Armée (Mikhail Shumilov) s’empare tout juste de Jászfényszaru et d’Hatvan, tandis que la 59e Armée (Ivan Korovnikov) et le 5e Corps de Cavalerie (V.D. Kriuchenkine) arrivent à peine à Jászárokszállás et Jászapáti. Il est d’ailleurs douteux que ces forces, relevant de Bagramian, aillent beaucoup plus loin de leur propre initiative. Seule la 26e Armée (Lev Skvirsky) fait mine de menacer le repli de l’Axe vers Budapest, en avançant depuis Nagykáta… mais c’est pour se heurter à la division Szent Lászlo (Major-General Zoltán Szügyi), qui couvre seule – mais avec une réelle volonté de se battre, elle ! – la retraite de la 1ère DI (Gusztáv Deseö) et du 8e Corps d’Armée (Jenö Halmaji Bor) autour d’Albertirsa. Evidemment, tout ce qui reste de la 17. Armee, supposée l’aider dans cette tâche, a déjà fichu le camp jusqu’à Dabas, à l’unisson de la retraite de la 12. Armee vers le Danube !
Derrière, les Rouges passent de toutes parts la Tisza, avec en tête la 5e Armée de Chars (Andrei Kravchenko). Le 2e Corps Blindé (Ivan Lazarev), le 8e Corps Mécanisé (Vladimir Baskakov) et la 38e Armée (Kyrill Moskalenko) sont toujours coincés à Tiszafüred – ils en ont bien encore pour deux ou trois jours avant d’achever de se rallier entre Hatvan et Füzesabony. Quant à Fiodor Tolboukhine…
Secteur de la 11. Armee, entre Tisza et Danube – Avec le recul du XLII. AK (Frank Mattenklott) et de la force Doppelkopf jusqu’à Budapest ou sa banlieue, le 4e Front Ukrainien n’a plus aucun adversaire jusqu’au Danube. D’autant plus que les troupes de Löhr ont abandonné le secteur de Szeged à Kecskemét pour filer vers Szekszárd ou Dunaföldvár.
Certes, il est à prévoir que les capitalistes yougoslaves ou britanniques remontent depuis la Save et que des collisions soient… possibles. Mais pour l’heure, les Soviétiques progressent sans grande entrave : la 6e Armée de la Garde (Pavel Batov) entre dans Abony pendant que sa voisine, la 62e Armée (Vladimir Kolpakchi), s’empare de Szolnok. Dans les deux cas, il n’est de dégâts que ceux liés à quelques combats d’arrière-garde et aux pillages… et parfois aussi à des frappes d’artillerie ou d’aviation pas forcément avisées ni mêmes requises, mais tout le monde sait que les Soviétiques n’en sont pas à ça près. Et de toute façon, la population a fui (8)…
Quant aux forces mécanisées rouges, elles commencent à passer la Tisza autour de Szolnok avant de progresser – sans doute rapidement – vers l’ouest. Elles sont suivies par la 18e Armée (Andrei Gretchko), puis les deux petites armées des Roumains, la 9e Armée (Vasily Glagolev) et enfin la 14e Armée (Valerian Frolov). Ces forces s’emparent respectivement de Lakitelek, Csongrád et Szeged, sans rien faire d’efficace pour rattraper un ennemi qui se dérobe.
La saison russe
Ciel de Hongrie – Les Pumas Rouges décollent de Veszprém pour offrir une ébauche de couverture aérienne aux forces germano-hongroises en retraite vers le Danube. Ce faisant, ils se heurtent – et de plus en plus violemment – aux appareils de la 4e Armée Aérienne (C.A. Verchinine), en plus des forces aériennes stratégiques alliées. De fait, le ciel est aujourd’hui bien encombré – outre les Faucons de Staline, 300 Viermots capitalistes attaquent les installations autour de Vienne…
Au-dessus du front, les aviateurs magyars cherchent encore la parade contre le redoutable Sturmovik – fortement blindé et qui vole en général à très basse altitude, alors que le Bf 109 Gustav est optimisé pour la bataille à plus de 4 000 mètres. Certes, les 109 peuvent ainsi se permettre de voler bien plus haut que leurs adversaires, avant de piquer tels des oiseaux de proie sur la cible qui leur paraitra la plus favorable, en passant au travers de la couverte fournie par les chasseurs soviétiques, volant le plus souvent entre 2 et 3 000 mètres.
Cependant, les Pumas ne se risquent que rarement à prolonger leur séjour au ras du sol – la supériorité numérique soviétique reste écrasante, tandis que les nouveaux chasseurs Lavotchkine La-5 sont très redoutés pour leur maniabilité qui s’ajoute à la grande puissance de leur moteur. Sur ces bases, les interceptions de Boston et de Tupolev 2 au-dessus de Cegléd ne peuvent pas donner de résultats impressionnants… Les pilotes de 1ère classe István Kálmán et Ferenc Málnássy, sur Bf 109 G, s’attribuent chacun un Boston. Particulièrement agressif, le capitaine László Pottyondy – qui pilote pourtant un Me 210 Ca ! – parvient à abattre un La-5.
Mais, alors qu’en s’esquivant, ils repassent au-dessus du lac Balaton, les Pumas croisent le raid américain revenant de Vienne. Les “Echelles” qui escortent celui-ci tombent sur les 109 et incendient l’appareil du pilote de 1ère classe Horváth Ernő, qui meurt dans son avion. Toutefois, les Américains n’insistent pas – par manque de carburant, sûrement. Du coup, le capitaine Lajos Krascsenics, agacé par la mort de son camarade, rattrape un B-24 qui traîne au-dessus de Maribor et l’expédie…
Pologne désolée
Pour l’Histoire
Łódź – Vassili Grossman continue de consigner de sombres et terribles histoires…
« L’organisation du ghetto de Łódź. Il avait sa propre monnaie, avec billets et pièces. Sa poste et ses timbres. Ses écoles, ses théâtres, ses imprimeries, quarante usines textiles. Beaucoup de petites fabriques. Des sanatoriums. Une photothèque. Un bureau d’Histoire. Des hôpitaux et un service médical d’urgence. Des fermes attenantes, avec des champs, des jardins potagers et cent chevaux. Des ordres et des médailles honorifiques y avaient été instituées. »
Cette description paraît bien trop théorique et surtout trop optimiste : on estime qu’un an après la fermeture du ghetto, 20 % de la population a succombé à la faim ou à la maladie. Mais il vaut mieux rester positif, au vu de ce qui suit.
« Chaïm Rumkowsky était le directeur du ghetto, il avait été nommé Judenälteste (doyen juif) par les Allemands. C’était un juif cultivé, un statisticien. »
Là encore, il convient de compléter dès à présent la présentation de Rumkowsky par Grossman. En effet, on peut qualifier pudiquement cet homme d’affaires déchu de personnage controversé. Il avait tout pouvoir sur le ghetto, notamment par le contrôle de la distribution des vivres, ce qui lui donnait droit de vie et de mort sur ses occupants – et si la faim ne suffisait pas, c’était lui qui établissait les listes des habitants envoyés vers Chelmno ou Auschwitz. Mais Grossman n’est pas aveugle, comme le montre la suite de ses notes.
« Avant la guerre, Rumkowsky était un raté, un marchand ruiné. Il s’était proclamé grand prêtre. Vêtu d’habits de prière luxueux, il officiait à la synagogue, donnait les autorisations de mariage et de divorce et punissait ceux qui avaient des maîtresses. Cependant, il avait épousé à soixante-dix ans une toute jeune juriste (9) et avait des écolières comme maîtresses (10).
Il s’était proclamé chef et sauveur des Juifs, des hymnes avaient été composés en son honneur et il se vantait qu’une lettre avait été un jour envoyée de Berlin à “Chaïm”, sans indication de la ville, et qu’elle lui avait été remise à Łódź.
Quand il était en colère, Rumkowsky battait les gens à coups de bâton et leur donnait des gifles. La Gestapo s’appuyait entièrement sur lui.
Pourtant, il est mort de la façon suivante : lorsque son frère fut embarqué dans un convoi, lui, ne doutant pas de son pouvoir, déclara à la Gestapo que si son frère n’était pas libéré, il se joindrait lui-même au convoi. Ce qu’il fit, mais la Gestapo ne libéra pas son frère et le convoi partit pour Oswiecim [Auschwitz]. Sa jeune femme alla à la mort avec lui. »
Assurément, la nuit interminable infligée par le régime nazi a fait surgir le pire de l’âme humaine. N’y a-t-il pourtant rien à sauver ici ? Grossman doit encore le découvrir.
Guerre psychologique
Fantasmes
Un camp de prisonniers allemands – La chute de plus en plus fréquente de villes allemandes de plus en plus nombreuses achève de déciller les yeux d’un certain nombre d’officiers allemands prisonniers de guerre. Ceux-ci contemplent désormais d’assez loin – mais non sans inquiétude – l’interminable chute de la nation germanique vers la destruction complète.
En conséquence, les appels à la collaboration avec les Soviétiques – voire au ralliement et à la cobelligérance – se multiplient, notamment sous l’impulsion d’Alexander von Daniels et, plus encore, de Walther von Seydlitz-Kurzbach. Malheureusement, pour le moment, l’homme manque un peu d’envergure – et d’abord de grade – pour convaincre ses camarades. C’est sans doute pour cela que Moscou ne donne pas suite à sa proposition de troupe allemande sous l’étoile rouge…
D’où les relances régulières de l’intéressé auprès de ses hôtes. Lesquels, toute hypocrisie cruelle mise de côté, se demandent malgré tout s’il ne serait pas possible d’utiliser encore davantage ces “idiots utiles” pour hâter l’effondrement nazi, au-delà des actions de démoralisation de la Wehrmacht déjà engagées à cette heure.
Notes
6- Factuellement, c’est faux – les deux armées blindées ont été confrontées dès le début à deux fronts, comme les autres armées sur les ailes. Elles ont simplement eu la possibilité de reculer… Mais le commandement allemand n’imagine même pas à cette date la disproportion des moyens en jeu désormais !
7- Il a abandonné ce prénom, qu’il jugeait « trop juif »…
8- Szolnok, la ville “ressuscitée” après sa destruction presque totale lors de la guerre d’indépendance de Rákóczi, est passée en une semaine de 42 000 habitants (hors réfugiés) à seulement 3 000 !
9- Régine Weinberger.
10- Il s’agissait évidemment de jeunes filles contraintes – donc de viols. |
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demolitiondan

Inscrit le: 19 Sep 2016 Messages: 11023 Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris
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Posté le: Mar Fév 04, 2025 17:24 Sujet du message: |
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Citation: | C’est parti pour une bonne heure de considérations opérationnelles, voire tactiques, sur la province encerclée. Puis l’on parcourra toute la carte jusqu’à Ostrava… Mais avant que ce long panoramique commence (et que Guderian ne s’esquive), Goebbels risque une rare intervention hors de son si restreint domaine de compétence.
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Et je vous prie de croire que ca peut être usant, jour par jour. _________________ Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
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