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1940 - La France continue la guerre
 
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Félix Got His Gun
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Wardog1



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MessagePosté le: Mer Jan 17, 2024 19:13    Sujet du message: Répondre en citant

J'espère que en 1941 les bombardier français appuieront l'offensive franco britannique sur Berlin...
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Larry Foulke
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DMZ



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MessagePosté le: Mer Jan 17, 2024 19:45    Sujet du message: Répondre en citant

Wardog1 a écrit:
J'espère que en 1941 les bombardier français appuieront l'offensive franco britannique sur Berlin...

À moyen terme, le problème français, c'est la chasse. Tant que son effectif n'est pas remonté au niveau de celui des Jagdgeschwader de la Luftwaffe, elle va être prioritaire. Donc le nombre de GB ne va pas augmenter dans un proche avenir. De plus le bombardement français est opérationnel et non stratégique (il n'y a que les GB I/15 et II/15, sur Farman 22x OTL et sur Amiot 241 ATL). Il est probable que le bombardement tactique sera renforcé au regard des enseignements de ce début de campagne et le stratégique attendra d'autant plus.

D'autre part, il avait été décidé que, compte tenu de son équipement et de sa politique, la RAF serait chargée du bombardement stratégique. Pas de raison que ça change pour toutes les raisons évoquées ci-dessus.
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DMZ



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MessagePosté le: Jeu Jan 18, 2024 07:56    Sujet du message: Tout dans la balance Répondre en citant

Félix Got His Gun

Et joue son va-tout


La contre offensive décidée par Weygand débute le 22 mai au moment même où les Allemands repartent à l'assaut. Les combats au sol sont précédés de chaque côté par un bombardement de préparation sur toute la zone du front. Ici encore, les Allemands sont plus efficaces avec leurs mouchards Henschel 126 et leurs liaisons radio mais les Français ont progressé et si la coordination n'est pas encore au même niveau, les Potez 63.11 font du bon boulot protégés par la chasse. Les divisions d'infanterie situées sur l'Escaut supportent le choc malgré des pertes conséquentes mais sont obligées de refluer plus au sud où les panzer divisions progressent de cinq kilomètres en direction de Péronne. Sur le flanc nord, les trois DLM, épaulées par trois DIM, attaquent en direction du Cateau-Cambrésis et de Bohain-en-Vermandois en direction du Sud-est. Elles engrangent quelques succès initiaux mais la défense allemande se raidit et les 88 bloquent l'avancée à l'entrée de Caudry. La pression est suffisamment forte pour que la 7. PzD soit détournée de son axe pour venir épauler la 5. PzD. Au sud, la 4e DCR recommence ses assaut avec cette fois-ci ses effectifs presque au complet et progresse également de quelques kilomètres avant d'être obligée de rebrousser chemin une fois de plus mais elle parvient à consolider quelques gains avec le support de deux divisions d'infanterie.

Les trois GC équipés de D.520 sont maintenant des adversaires à la hauteur pour les Bf 109 et contestent fortement la maîtrise du ciel aux côtés des H-75 et des Hurricane de la RAF. Les MB 152 font de dangereux prédateurs pour les bombardiers. Les Morane-Saulnier sont cantonnés à la ligne de front où ils protègent de près les Potez d'observation et s'attaquent aux Hs 126. Sans rétablir complètement l'équilibre, les nouveaux venus et la répartition des tâches commencent à poser quelques problèmes à la Luftwaffe. Si les victoires aériennes ou les succès de la DCA restent en faveur de cette dernière, l'action de ses bombardiers est très perturbée et nombreux sont ceux qui se débarrassent de leur charge de bombes pour pouvoir fuir au plus vite la chasse alliée. L'aviation française continue de cibler les nœuds de communication et les concentrations en arrière du front et l'Aéronautique navale est encore mise à contribution mais la majeure partie de ses avions de bombardement en piqué, Loire-Nieuport 401 et Vought 156F, a été décimée dans les attaques des derniers jours. Vu les résultats obtenus malgré les pertes à la Flak, cinquante LN 402 à moteur 12Y-31 (de 860 cv au lieu des 680 du LN 401) sont commandés pour l'AdA ainsi que cinquante LN 42 dont le 12Y-51 laisse augurer d'une amélioration significative des performances alors même qu'il n'a pas encore volé. Les British Air Forces in France (BAFF) envoient tous les avions d'assaut qui leur restent au sein de l'Advanced Air Striking Force (AASF), c'est à dire quelques Fairey Battle et Bristol Blenheim, pour contrer les pointes allemandes. C'est la journée la plus meurtrière pour toutes les aviations depuis le début de la guerre.

Au soir, ordre est donné aux divisions d'infanterie françaises de se replier derrière le canal du nord entre Péronne et Cambrai tandis que Caudry a été investie par des dragons portés ayant pu être déposés à proximité et la ville est le siège de très violents combats de rue. La 4e DCR menace Guise et Fresnoy-le-Grand au nord-est de Saint-Quentin. Les panzer divisions ont avancé de quinze kilomètres mais n'ont pas pu parvenir jusqu'au premier champs de bataille de chars de l'Histoire à Flers.

À Paris et à Londres, les nouvelles du résultat de la bataille sont attendues avec angoisse tandis que le Haut-quartier général allemand croit encore à ses chance de briser la ligne de défense des Alliés mais commence à avoir des craintes de leur réaction.

La journée du 23 amène un changement notable dans l'équilibre sur le terrain. Les dragons ont pris Caudry dans la nuit et, bien qu'il reste des poches de résistance, ont permis aux DLM de reprendre le chemin du Cateau-Cambrésis et de Busigny. C'est une douche froide pour les Allemands qui risquent de se voir coupés de leurs voies d'approvisionnement. L'offensive doit être ralentie et deux PzD sont renvoyées en arrière pour contrer la menace.

Avec l'arrivée des renforts allemands, l'attaque française, bien que maintenant aidée de la 1st Army Tank Brigade, commence à s'essouffler et Weygand voit l'impérieuse nécessité de continuer à renforcer la défense entre Cambrai et Saint-Quentin, il se résigne donc à faire préparer un nouveau retrait en Belgique sur la frontière et l'Yser pour récupérer le plus d'unités possible et éviter de voir le GA1 piégé si la ligne de front venait à céder, d'autant que Lort Gort et Churchill font de la conservation de l'accès à la mer et aux ports du Nord de la France une condition sine qua non du maintien des Britanniques dans le dispositif. Il craint également que les Belges, désormais privé de leurs arsenaux, ne puissent plus longtemps lutter efficacement. Il doit enfin batailler avec Prételat qui rechigne à lui céder des divisions. Les Fighter Squadrons de la RAF qui interviennent à partir du Kent utilisent maintenant certains terrains du Nord de la France pour ravitailler en journée avant de repartir at Home, une ponction de mécaniciens a due être opérée sur certains squadrons mais la RAF peut se le permettre à la différence de l'AdA qui souffre bien plus de pénuries de personnel à tous les niveaux. Plusieurs brigades anti-aériennes sont dépêchées en France pour renforcer les défenses des terrains, installations critiques et voies de communication du BEF.

Les positions n'évoluent pas notablement dans la journée hormis la petite avancée au delà de Caudry. L'évacuation de Walcheren a lieu dans la nuit sous la couverture d'un bombardement des positions adverses par une escadrille d'Amiot 240 de l'Aéronavale.

Hitler, qui trépigne depuis plusieurs jours, oscille maintenant entre euphorie et angoisse. Il croit voir se matérialiser sa plus grande crainte d'un encerclement et d'une destruction de ses chères divisions blindées et ordonne un arrêt. Goëring se fait fort de mettre au pas la résistance alliée par la seule force de la Luftwaffe, vantant et prenant à son compte les résultats de Sedan une semaine plus tôt.

En près de deux semaines de combats, l'armée de l'air a perdu une centaine de bombardiers et la RAF un peu plus. Le décompte de la Luftwaffe est plus proche des deux cent.
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Ppblouin21



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MessagePosté le: Jeu Jan 18, 2024 11:19    Sujet du message: Répondre en citant

Avec son réseau routier dense, le nord fera un terrain de chasse ideal pour les laffly TTC , dans l'effervescence des idées que l'on a vu OTL, d'autre vehicules pourrait voir le jour , des AMR 35 en attente de tourelle avec des 25mm en casemate, des AMD 178 avec des 47mm long ect...
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solarien



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MessagePosté le: Jeu Jan 18, 2024 16:28    Sujet du message: Répondre en citant

Chaque pause de plusieurs jours dans l'offensive allemande permet à la défense française de se mettre en place et surtout, d'utiliser son principal atout, sa puissante artillerie.

Et si l'aviation allemande se montre incapable de museler l'artillerie française, même les division blindés allemande ne pourront pas percer.

Avant les prélèvement sur Prételat, il y aura d'abord le déplacement de toute les réserves situés derrière la ligne Maginot, plus d'une vingtaine de division.
OTL, c'est elle qui ont constitué la ligne Weygand.
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DMZ



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MessagePosté le: Jeu Jan 18, 2024 18:31    Sujet du message: Répondre en citant

solarien a écrit:
Avant les prélèvement sur Prételat, il y aura d'abord le déplacement de toute les réserves situés derrière la ligne Maginot, plus d'une vingtaine de division.
OTL, c'est elle qui ont constitué la ligne Weygand.

Ces réserves ne sont pas celles du Grand quartier général, elles appartiennent au GA2, c'est à dire à Prételat qui a rechigné à s'en séparer OTL.
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DMZ



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MessagePosté le: Ven Jan 19, 2024 11:50    Sujet du message: Une lueur Répondre en citant

Félix Got His Gun

Et voit enfin la lumière au bout du tunnel


La malédiction du plan Schlieffen a encore frappé et les Allemands n'ont pas plus réussi leur course à la mer qu'en 1914, pourtant tout avait bien commencé avec la percée de Sedan comme soixante-dix ans auparavant. Mais le miracle de l'Escaut a remplacé celui de la Marne.

Dans les jours qui suivent l'ordre d'arrêt, la pression française reprend, timide mais suffisante pour user le moral de l'OKW et de Hitler qui ordonne à ses divisions blindées un retrait derrière le canal de Saint-Quentin. L'occasion est trop belle pour Weygand qui fait monter à l'assaut le pourtant mince rideau de divisions d'infanterie tenant la ligne Péronne - Cambrai. Galvanisées par le recul des chars ennemis, appuyées sur leur gauche par une DLM et sur leur droite par une DCR et demie (ce qui reste de la 2e DCR, plus ou moins recomplétée, vient appuyer la 4e), elles font craquer les DI allemandes, à leur tour touchées par le syndrome des chars et la peur panique du B1 bis, qui doivent à leur tour refluer.

L'AdA et la RAF pratiquent une politique de matraquage des lignes ennemies sur leurs proches arrières par des bombardements à haute altitude parallèlement à la ligne de front. L'efficacité est douteuse sauf en ce qui concerne le moral et la capacité d'organisation des unités qui se terrent et ne parviennent plus à monter des attaques. Cette stratégie est coûteuse pour l'aviation mais permet une stabilisation du front et Weygand sursoit au repli. La Luftwaffe n'est pas en reste et pratique de même. Le front se stabilise donc sur le canal de Gand, l'Escaut, l'Aine en passant à une quinzaine de kilomètres de Saint-Quentin et une vingtaine de Laon. À l'Est de Cambrai, Caudry est toujours tenue et Solesmes a été reprise. Les renforts en provenance du groupes d'armées numéro deux et trois et de l'armée des Alpes permettent un renforcement autour du reste de saillant au sud de Cambrai et de relever peu à peu les troupes belges exténuées et qui tombent à court de munitions.

Profitant de cet affaiblissement, le groupe d'armées C lance deux offensives sur les secteurs les moins formidables de la ligne Maginot, en Sarre et en Alsace. Elles tombent sur une farouche défense franco-polonaise et obtiennent des gains ridicules au prix de lourdes pertes. Les bataillons de chars contre-attaquent et repoussent les assaillants sur leurs lignes de départ.


Situation du front à la fin mai 1940, en orangé, l'avance maximale des PzD

En Norvège, le front se rapproche de Bodø et l'offensive alliée contre Narvik se prépare [1].

Reynaud et Churchill voient leur aura magnifiée et les tenants de l'apaisement font pâle figure. Toute la classe politique des deux côté de la Manche se rallie aux "visionnaires" et offre un total soutien au nouveau gouvernement Reynaud qui a pris, le 18 mai, le poste de ministre de la Guerre et de la Défense Nationale, faisant passer Daladier aux Affaires étrangères et prenant Pétain comme Vice-président du Conseil. La hiérarchie militaire se voit bousculée par la jeune garde tout autant que par le pouvoir civil et doit revoir ses doctrines en profondeur. Des commissions sont mises sur pied pour mettre enfin à profit les années de combats de la Guerre d'Espagne à la Pologne, sans oublier la Finlande et la Norvège et en tirer tous les enseignements qui s'imposent. Après la "charge de la brigade légère" de l'aviation, plus personne n'ose remettre en cause son indépendance et les plus fiers généraux en boivent la coupe jusqu'à la lie, conscients tout de même qu'elle leur a sauvé la mise.

Après avoir piqué une violente colère contre ses généraux incapables, Hitler décide de les reprendre en main de manière encore plus serrée et leur ordonne de lui présenter sans délai un projet d'offensive pour définitivement briser la vaine résistance que les démocraties dégénérées lui opposent. Il "invite" Mussolini au col du Brenner pour lui demander d'entrer en guerre au plus tôt contre la France. Ce dernier n'est pas enthousiaste et le comte Ciano fait tout pour le retenir de faire cette folie mais le Führer lui fait miroiter une aide militaire et l'octroi de toutes les conquêtes coloniales qu'il désire. Le Duce promet d'y réfléchir mais prévient qu'il ne pourra être prêt avant fin juin. Franco est également approché mais ses réponses sont dilatoires. Hitler vomit ces tièdes qui ne voient pas le caractère sacré et vital de cette guerre.

Roosevelt n'est pas moins angoissé que les dirigeants alliés et suit de près les péripéties de la campagne. Il entrevoit le risque d'un effondrement de la France et fait pousser les feux de la préparation militaire des États-Unis.

Staline est partagé entre la satisfaction de voir la puissante Allemagne mener de sanglants combats et la même crainte de voir ces faibles démocraties bourgeoises renoncer après la bonne surprise de leur entrée en guerre (contre l'Allemagne seulement, heureusement) suite à l'invasion de la Pologne. Plus longtemps elles tiendront, plus longtemps la Patrie des travailleurs sera à l'abri. Faut-il demander au Parti communiste français de soutenir à fond la lutte contre l'envahisseur ? Ça risque de froisser les Nazis et d'être à double tranchant vis-à-vis de la politique en Pologne. Continuons à faire profil bas et à surveiller les confins orientaux.

Les pays d'Europe centrale retiennent leur souffle en attendant de voir où va pencher la balance et les pays scandinaves continuent leurs discussions discrètes sur leur stratégie de défense face au loup et à l'ours qui les enserrent.

Au Japon, les bellicistes, tel de ministre de l'Armée, Shunroku Hata, sont ravis du bourbier dans lequel s'enlisent les puissances européennes qui va certainement leur donner les mains plus libres en Chine et diminuer l'aide qu'elles lui apportent. Le premier ministre, Mitsumasa Yonai, est au contraire inquiet des nouvelles provenant de France qui risquent d'affaiblir sa politique pacifiste à l'égard de la Grande-Bretagne et des États-Unis.

Les Chinois ont d'autres chats à fouetter mais la France est leur principal lien avec l'extérieur par le biais de l'Indochine. Il ne faudrait pas que la voie ferré vers Kunming soit fermée.

[1] Pour la Norvège, on se réfèrera au fil dédié :
https://1940lafrancecontinue.org/forum/viewtopic.php?p=116278#116278
et en particulier :
https://1940lafrancecontinue.org/forum/viewtopic.php?p=116528#116528
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loic
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MessagePosté le: Ven Jan 19, 2024 21:02    Sujet du message: Répondre en citant

Bravo pour ce récit toujours aussi bien mené ! Applause
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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DMZ



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MessagePosté le: Ven Jan 19, 2024 22:54    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
Bravo pour ce récit toujours aussi bien mené ! Applause

Merci.

C'est marrant mais c'est parfois plus le récit qui me mène que le contraire. Je pensais, par exemple, continuer à faire retraiter les armées alliées mais l'impasse dans laquelle se sont trouvées les PzD et le risque d'encerclement encouru m'ont fait transformer ce que je voyais initialement comme une difficile bataille d'arrêt en victoire locale mais décisive qui permet à Weygand de revenir sur sa décision initiale.

Bon, bien sûr, il n'y a aucune validation formelle du déroulement des actions mais c'est ce que je ressens et ça devient la narration sans trop de préméditation. Bien entendu, je fais des choix à certains moments mais, finalement, rares sont ceux qui ne me sont pas dictés par l'histoire elle même. En fait c'est comme ça que j'écris le mieux et y prends le plus de plaisir, quand le récit me vole son destin et le prend en mains.
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Ppblouin21



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MessagePosté le: Sam Jan 20, 2024 11:10    Sujet du message: Répondre en citant

Tes écris sont toujours prenants , biens ecrits et plausibles , même les asb (ailleurs). C'est pourquoi j'attends toujours la suite avec impatience.
Dommage pour les anglo-saxons que tu ne leur fasse pas profiter de tes histoires, ils ont besoin d'entendre des versions de l'histoire ou les Francais se demerdent bien , j'utilise google translator sur le site AH , ce n'est pas parfait. Pas simple pour donner tous le sens des mots pour un texte complexe.
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Hendryk



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MessagePosté le: Sam Jan 20, 2024 11:28    Sujet du message: Répondre en citant

C'est passionnant! Cool
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With Iron and Fire disponible en livre!
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DMZ



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MessagePosté le: Sam Jan 20, 2024 20:30    Sujet du message: Répondre en citant

Merci, c'est toujours sympa d'avoir des retours.

N'hésitez d'ailleurs pas à critiquer, questionner, proposer, il m'en restera toujours quelque chose.

Ppblouin21 a écrit:
Dommage pour les anglo-saxons que tu ne leur fasse pas profiter de tes histoires, ils ont besoin d'entendre des versions de l'histoire ou les Francais se demerdent bien , j'utilise google translator sur le site AH , ce n'est pas parfait. Pas simple pour donner tous le sens des mots pour un texte complexe.

Je publie sur alternate-timelines.com et la version Chine du LN 161 a été initialement écrite en anglais sur "With Iron and Fire" de Hendryk.

Alternate-timelines semble plus confidentiel que AH.
Sur AH, je n'interviens pour le moment qu'en commentateur, je n'y ai encore rien publié.

Le Nieuport 161 et la Norvège sont d'ailleurs plus avancés sur alternate-timelines que sur 1940lafrancecontinue :
https://alternate-timelines.com/thread/3969/nieuport-stronger-french-force-1940
https://alternate-timelines.com/thread/3977/norway-fauske-struggle
Il faudra que je complète ici.

Je préfère DeepL.com pour m'aider dans la traduction.
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MessagePosté le: Sam Jan 20, 2024 21:05    Sujet du message: On se pose et on réfléchit Répondre en citant

Félix Got His Gun

Et prend du recul


En ce début de juin, la situation est compliquée pour les deux camps. Les Alliés ont senti le souffle de la catastrophe et sortent soulagés de quatre semaines de durs combats. Ils ont engrangé de beaux succès en Norvège après deux mois d'échecs successifs avec la reprise de Narvik, l'arrêt de la progression de la 2e division de montagne sur le Skjerstadfjorden et la destruction des Scharnhorst et Admiral Hipper et la mise hors service pour des mois du Gneisenau après la bataille aéronavale de Harstad. Pourtant la situation reste fragile en France et en Belgique avec un dangereux saillant à partir duquel une menace de coupure des forces est toujours présente. Les destructions subies par les unités du Groupe d'armées numéro un sont conséquentes et vont mettre du temps à être compensées. Certes les Allemands ont perdu eux aussi beaucoup de matériel et d'hommes mais dans une moindre mesure que leurs adversaires.

Les Allemands peuvent se féliciter d'avoir enfoncé les Alliés sur 200 km sur tout le front mais, n'ayant pu finaliser la destruction d'une partie notable des forces ennemies, se retrouvent sans solution et doivent se préparer à une longue guerre statique qui ne sera pas à leur avantage sur le long terme. Leurs voies de communication sont régulièrement bombardées, limitant leurs capacités d'action. Ils sont dans la même impasse en Norvège où, même si leurs opposants ne présentent pas un réel danger, les objectifs initiaux de la campagne ne sont que très partiellement atteints : le Roi et le gouvernement se sont échappés et continuent à mener la lutte, la « route du fer est coupée » (bien que, en été, son exportation se fasse sans encombre par le port de Luleå) et les combats continuent dans une région inhospitalière, interdisant d'exploiter pleinement le potentiel du littoral pour la guerre navale en Atlantique. La tentative de briser l'Armée de l'air le 3 juin par l'opération Paula s'est soldée par un pat avec peu d'avions français détruits, des dégâts minimes aux usines visées et un bombardement de représailles sur Berlin quatre jours plus tard.

Ce que les Allemands ne savent pas, c'est que les Polonais, hébergés par les Français, et les Anglais ont pu reprendre le décryptage des communication Enigma et peuvent anticiper les actions de la Luftwaffe et donc en déduire, dans une certaine mesure, les opérations au sol. Cet apport décisif annihile le léger déséquilibre des forces en leur faveur au sol et en l'air. Dans le ciel, les premières stations de détection électromagnétique françaises (DEM, le futur radar) ont été installées en périphérie de Paris et donnent de bon résultats à plus de 100 km. Une demi-douzaine de station ont été commandées pour couvrir le front Nord-Est. La remontée d'information aux groupes de chasse n'est pas encore au point mais l'Armée de l'air y travaille avec le concours des Britanniques. Les Allemands ayant saisi des éléments d'une station Chain Home au Cateau-Cambraisis en ont déduit que la technologie alliée est très en retard sur la leur et n'ont pas compris que l'excellente organisation de la surveillance aérienne en Grande-Bretagne et bientôt en France est beaucoup plus importante. Ils n'ont pas non plus connaissance des progrès réalisés par les Français et les Anglais dans le domaine des ondes décimétriques et de leur implication dans la détection des cibles de faibles dimensions.

Si dans les airs, la Luftwaffe détient toujours la maîtrise, celle-ci devient plus tenue avec l'arrivée des Dewoitine et maintenant de Spitfire qui interviennent depuis le Kent. Sur mer, en revanche, la destruction des croiseurs de bataille de la Kriegsmarine et d'un bon nombre de destroyers élimine cette menace pour la Royal Navy et la Marine nationale qui peuvent se concentrer sur la protection des convois. Tâche on ne peut plus nécessaire du fait de la décision de Hitler de lancer une offensive sous-marine à outrance.

Enfin les soldats des deux côtés sont épuisés par un mois de lutte, les plus touchés étant les Belges qui ont retraité sans discontinuer sous le feu ennemi et les Allemands, usés par des assauts continus sous Pervitine et qui en ressentent le contrecoup amplifié par le sentiment d'échec relatif. Les Français ont pu relever certaines unités par des troupes fraîches venant du Nord-Est et les Anglais ont eu un peu moins d'engagements et ont gardé leur cohésion tout au long de la bataille, gage d'un moral plus solide. Les pilotes et équipages des aviations respectives sont dans le même état. Les marins-aviateurs des bombardiers à longue distance de l'Aéronautique navale faisant quelque peu exception, eux qui volent quasi-exclusivement de nuit et ne rencontrent encore que peu d'opposition, limitant leurs pertes et leur stress.

Les options pour la Wehrmacht ne sont pas légion. En Norvège, seul la conquête de la supériorité aérienne peut permettre de débloquer la situation et un programme de création de terrains est lancé, patiemment scruté par les Alliés qui bombardent régulièrement ce qui leur semble dangereux. Ils sont grandement aidés en cela par la rapide montée en puissance de réseaux de renseignement qui, le passage par la Suède aidant, rend illusoire le maintien du moindre secret opérationnel pour les envahisseurs. La Suède, justement, n'est-ce pas là la clef de la solution en Scandinavie ? Sa prise permettrait de récupérer un accès direct au minerai de fer et une attaque de revers sur le Nord de la Norvège qui devrait être décisive. Mais cela vaut-il le risque d'ouvrir un nouveau front ?

Et en France, comment relancer la guerre de mouvement contre les Alliés ? Le premier choc passé, les Français ont réussi à colmater le front et font ce qu'ils savent bien faire, la mise en défense. Une nouvelle attaque de rupture sera, cette fois-ci, beaucoup plus coûteuse et manquera de la surprise précédente. Mais ils ne semblent pas encore avoir reconstitué de réserve, il y a peut-être une opportunité. La ligne Maginot s'est montrée une noix trop dure, le coût en sera encore plus élevé. Reste la Suisse ? Il faut réactiver les études. Et puis il faut obliger l'Italie à entrer dans la danse pour faire craquer le front par le Sud. Si cette tête de mule de Franco pouvait bouger elle aussi, les jeux seraient rapidement faits.

La dernière option est un pari on ne peut plus risqué : l'ouverture du si redouté deuxième front contre l'Union Soviétique. Leur maison est pourrie, tout le monde l'a bien vu lors de la guerre d'Hiver contre la Finlande. Abattre les Bolcheviks pourrait permettre de se retourner librement contre les Occidentaux, à moins qu'ils ne décident de rejoindre la croisade contre le péril rouge. Cela nécessitera de mettre le front ouest en position défensive mais ça, l'armée allemande a su le faire pendant quatre ans lors de la Grande Guerre, ici, il ne faudra que six mois pour régler les choses à l'Est et, dans leur état actuel, les Franco-Anglais sont dans l'incapacité de lancer une offensive majeure avant un an.

Pour les Alliés, le choix est plus simple : tenir. La position sur l'Escaut se révèle une bonne option, que n'a-t-elle été choisie au lieu de la catastrophique Dyle-Breda. Il leur est impossible de tenter quelque chose en Belgique vu le nombre de coupures à franchir. Tout au plus la zone entre le canal de Gand et l'estuaire de l'Escaut étant très difficile à ravitailler pour les Allemands, la reprendre limiterait paradoxalement le nombre d'unités dans cette région. En France, le terrain est plus favorable à la manœuvre entre Cambrai et Montcornet mais il faut reformer des divisions blindées et acquérir la maîtrise du ciel. Les DCR ont montré leur inaptitude à percer les défenses adverses même si elles peuvent porter des coups sérieux, les DLM ont fait un peu mieux et il est décidé que la Cavalerie deviendrait le fer de lance de l'arme blindée. Comme dans le cas de l'indépendance de l'Armée de l'air, vea victis, l'Infanterie n'a plus son mot à dire. Elle trouve toutefois une petite compensation en ce que les BCC sont conservés mais avec un rattachement aux divisions et non plus aux corps d'armées, on peut espérer que cela supprimera le "vol de chars" par les GU qui a entaché les opérations durant cette première phase de la bataille [1].

Deux DLM supplémentaires (4e et 7e) sont déjà mises sur pied ou quasiment, soit un total de cinq DLM. Il ne reste que trois DCR (2e, 3e et 4e) qui vont absorber tous les B1 bis qui sortent de production. Les commandes seront d'ailleurs réorientées vers les SOMUA S 40 au lieu des B1 bis, épaulés temporairement par des H 39 en complément pour les DLM et les BCC en attendant mieux. À ce sujet, l'AMX 40 de vingt tonnes semble très prometteur au regard des enseignements de la guerre (tourelle biplace, radio, excellent blindage, armement anti-aérien individuel, vitesse proche de celle du S 35...), il doit devenir l'épine dorsale blindée mais, si les plans sont prêts, la réalisation du prototype débute à peine et il ne sera pas disponible avant un an. Le B 40 est également séduisant avec une vitesse qui devrait être enfin correcte mais il a été montré que le nombre primait et le choix d'un engin de 40 à 45 t n'ira pas dans ce sens. Le Programme G1 pourrait être un bon char lourd (35 t) en complément des chars moyens, SOMUA ou AMX, mais quand sera-t-il disponible et la Cavalerie en voudra-t-elle ?

Les Allemands ont un problème différent : ils ont le nombre (même si les Pz I, qui ont tout de même permis une saturation des défenses adverses, doivent être maintenant remplacés au plus vite), la vitesse et l'ergonomie mais blindage et surtout armement sont déficients. Ils se tournent donc vers le développement d'un char lourd pour régler ces manques et travaillent à améliorer le blindage des Pz II et Pz III.

[1] De trop nombreuses unités de chars, allant de la compagnie au bataillon, ont été purement et simplement annexées par une plus grande formation, leur interdisant de mener à bien les missions confiées et déstructurant les divisions blindées, particulièrement les DCR, avant qu'un commandement plus ferme y mette bon ordre.
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MessagePosté le: Dim Jan 21, 2024 15:12    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Tâche on ne peut plus nécessaire du fait de la décision de Hitler de lancer une offensive sous-marine à outrance.

À ce stade et avant un bon moment, le nombre de sous-marins à la mer est inférieur à 20, cf. https://uboat.net/ops/combat_strength.html

Citation:
La Suède, justement, n'est-ce pas là la clef de la solution en Scandinavie ? Sa prise permettrait de récupérer un accès direct au minerai de fer

Comme dit dans l'autre sujet, même avec le Golfe de Botnie gelé, les exportations peuvent se faire par voie ferrée jusqu'au sud la Suède, même si c'est moins efficace.
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En principe (moi) ...
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Hendryk



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MessagePosté le: Dim Jan 21, 2024 16:18    Sujet du message: Répondre en citant

On se retrouve avec la guerre telle qu'elle aurait dû avoir lieu: les Allemands arrêtés dans le nord-est et condamnés à la défaite à moyen terme du fait de la supériorité économique alliée.
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