Fantasque Time Line

[Casus Frankie]

1er août
Collabos en exil
Chimères
Sigmaringen – Premiers entretiens entre Fernand de Brinon et Ribbentrop (qui s’apprête à déménager vers le Nid d’Aigle pour être en contact direct avec le Guide). Il s’agit d’abord de constituer sur place un gouvernement français en exil au sein du Reich, avec des objectifs aussi multiples que chimériques. En effet, le Comité National-Révolutionnaire est jugé comme trop peu représentatif pour pouvoir prétendre être reconnu comme un véritable gouvernement.
Mais il s’agit également d’estimer la possibilité de monter une résistance anti-alliée en France, de recruter des soldats parmi les prisonniers ou les déportés du STO – bref, de tout faire pour fournir des bras et de la chair à canon aux armées du Reich. Autant dire que les récentes querelles intestines entre réfugiés de Sigmaringen ne sont pas du goût du ministre des Affaires étrangères du Reich (qui en a évidemment été informé…).




10 août
France à peine libérée
Shoah – Expérimentations démentes
Palais Universitaire, Strasbourg – Alors même que, de l’autre côté de la place, différents états-majors préparent la défaite de l’Allemagne, le commandant Marc Bloch, tout juste revenu des Balkans, explore avec quelques officiers anciens étudiants le palais universitaire dont il a été recteur plusieurs années. Quelle n’est pas leur surprise quand un membre du service administratif nommé Henri Henrypierre, reconnaissant le professeur Bloch, vient le voir et lui confie une information capitale : de fin 1942 jusqu’à la mi-mai 1944, un certain Docteur Hirt a mené des expérimentations sur des cadavres sous prétexte que la cause de leur mort n’aurait pas été naturelle. Ces corps étaient tous tatoués à l’avant-bras avec des chiffres, que Henrypierre a discrètement notés. Chose plus délicate encore : Henrypierre, en confiant l’information à Bloch, précise bien que tous les hommes étaient circoncis.
Après des fouilles rapides, une partie des cadavres, rendus méconnaissables par décapitation et arrachage du tatouage, seront retrouvés dans les caves du palais. L’enquête révélera que Herr Doktor Hirt avait effectué ces pseudo-recherches en lien avec les plus hautes autorités SS. Il avait en réalité provoqué sciemment la mort de plusieurs dizaines de déportés détenus au camp du Struthof ou devant être envoyés à Auschwitz, où un de ses confrères dirigeait des travaux tout aussi absurdes.


Merci à Heorl pour ce qui précède.
C'est tout pour aujourd'hui - mais demain, promis, vous aurez de quoi lire et discuter.

[Hendryk]

[loic]

Eh ben... Je pense que le témoignage OTL peut utilement compléter le texte FTL.
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...

[Anaxagore]

"Oh homme, oh homme vain, drapé d'un peu d'autorité, tu joues devant les cieux de si pitoyables comédies que tu ferais pleurer les anges" William Shakespeare.
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.

[demolitiondan]

Note pour plus tard 'Parler de cette histoire de savon humain.'

Et aussi ouvrir le bouquin gentiment 'offert' par un estimé membre de la FTL, un soir où je ne veux pas dormir.
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[Archibald]

Sans oublier l'unité 731, du côté du Japon. Bien dégueulasse aussi ce qu'ils ont fait à des chinois et autres.
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Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments."

[Archibald]

[demolitiondan]

Détail à la noix : le type n'a pas été poursuivi. Faute de qualification pour ses crimes. De fait, personne ne s'était dit avant 'Tiens un taré qui prends des membres humains et les fout dans un réservoir pour faire du savon, ca prends quoi comme peine ?'
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[ChtiJef]

Ces histoires de savon circulaient déjà sous la Révolution.
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Vous aimerez la paix comme le temps qui sépare deux guerres. (F. Nietzsche)

[demolitiondan]

Oui mais là elles sont documentées et véridiques. A Dantzig. Précisons que ce n'est pas spécifiquement lié à la Shoah (comme le furent par exemple les coussins en cheveux ou l'abat-jour en peau humaine).
C'est juste une bizarrerie de plus à mettre sur la barbarie nazie. Comme Mengele qui s'amusait à disséquer des jumeaux, ce Waffen SS qui baignait des prisonniers dans de l'eau à 8° pour voir le temps qu'ils mettaient à geler (ou à dégeler - une fois il a tenter de frotter des nanas à poil dessus voir ce que ca donnait ...) ou l'unité 731 qui transfusait du sang de cheval.
On sait jamais, ca peut marcher.
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[Anaxagore]

Merci de ne pas continuer.
Sinon je risque de fuir ce topic.
J'avais commencé à écrire un texte sur ce sujet qui aurait du s'appeler "La métamorphose des moutons". Inspiré de faits réels, il racontait la déportation de Juif (les moutons) dans un camp de concentration et les atrocités qu'ils vivaient. J'ai arrêté au bout de quatre pages. Rien que de repenser à ce que j'ai lu en préparant ce texte, je me met à trembler.
L'âme humaine est un cloaque!
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.

[ChtiJef]

Sur le savon, je sais bien qu'au Stutthof ont eu lieu des recherches là-dessus : je l'ai évoqué lors du récit de la découverte du camp.

Sinon, quelques précisions.
- Pour les 86 Juifs d'Auschwitz - le tatouage du numéro d'immatriculation est un moyen infaillible de savoir qu'un détenu vient d'Auschwitz : il n'y a que là qu'on le pratique - gazés au Struthof (NB : si vous y allez un jour, la chambre à gaz est pas loin du camp, dans un petit chalet, à 5 minutes à pied à peu près) pour complaire à Hirt, ces malheureux étaient destinés à constituer la collection de crânes "typiquement juifs" , qui devait ultérieurement prouver aux étudiants en anatomie que le "Juif" est vraiment différent de l'être humain. Par ailleurs, l'Université de Strasbourg ne semble toujours pas définitivement débarrassée d'August Hirt : quelques restes anatomiques de son passage traîneraient toujours dans les réserves...
- Tu fais allusion au Hauptsturmführer Sigmund Rascher, hélas vrai médecin, qui outre ses petits jeux de bains, aimait (on n'a jamais su l'intérêt scientifique de la chose) à faire arroser d'eau la couverture de détenus attachés sur des brancards en plein air la nuit par -20° (on a dû arrêter : les Kapos des braques voisines se plaignaient du bruit...) ou bien à observer ce qui se passait quand on balance un type en parachute sans oxygène d'une hauteur de 20 km. Lui non plus n'a jamais été jugé, et pour cause : il est mort bêtement le 26 avril 45 d'une balle tirée par le guichet de sa cellule du "bunker" de Dachau. Sa détention n'avait rien à voir avec ses "expériences" mais plutôt avec le fait d'avoir fait croire à Himmler que sa femme, à plus de 50 ans, avait pu accoucher à plusieurs reprises de beaux et jolis bébés aryens. Il semble que le Reichsführer SS ait peu goûté la plaisanterie...
- Toutes les expérience n'étaient pas des lubies. Celle de séjour dans l'eau glacée - ainsi que celle sur les effets de la haute altitude - était une commande de la Luftwaffe qui voulait comprendre pourquoi ses pilotes repêchés dans la Manche ou la Mer du Nord mouraient malgré les soins apportés. Il fut établi (c'est après la fin de ces expériences que Rascher, délivré de la présence des responsables, put se livrer sans entraves à ses propres "recherches") 1) que seul un bain à 40°, à l'exclusion de toute autre méthode dont spécialement la lampée de cognac, réchauffait rapidement le pilote gelé 2) que le décès était généralement causé par suite de l'immersion prolongée du cervelet. En conséquence de cette découverte - car c'en était une - les gilets de sauvetage furent radicalement modifiés, le pilote étant désormais maintenu en position verticale, la tête maintenue par un coussin hors de l'eau. Celle sur la haute altitude ne semble pas avoir débouché sur des résultats concrets, hormis le fait évident qu'il est très fortement déconseillé de sauter en parachute de plus de 10 km sans masque à oxygène.
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Vous aimerez la paix comme le temps qui sépare deux guerres. (F. Nietzsche)

[Anaxagore]

J'ai pratiqué les Arts Martiaux quand j'étais plus jeune.
J'avais à l'époque une carte anatomique en Japonais (sous-titrée, bien sûr) qui énumérait tous les points où on pouvait frapper un être humain avec des effets variés (de la mort à la paralysie temporaire).
Cette carte anatomique était le résultat des recherches de l'unité 731 qui avait essayé plein de méthodes pour tuer les gens...
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Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.

[ChtiJef]

J'avais lu un témoignage sur l'Unité 731, à propos d'un médecin curieux de savoir quel était l'organe dont l'ablation entraînait la mort. En conséquence de quoi il ouvrait régulièrement des prisonniers dont il vidait méthodiquement l'intérieur morceau par morceau.. Je n'ai pas connaissance des conclusions de l'expérience...

Cela étant, il existait d'évidentes traditions japonaises qui conduisaient à ce type de comportement insouciant des souffrances et de la vie des individus. Un collègue de kendo connaisseur de l'histoire et la culture nipponnes (ce qu'est presque toujours un kendoka, même moyen) m'avait raconté que dans les temps anciens, les samouraïs se servaient quelquefois de paysans pour leurs entraînements au sabre, objet quasi sacré pour le guerrier, paysans qui leur jouaient parfois, un fort mauvais tour : ils avalaient en cachette, avant que l'exercice ne commence, des pierres sur lesquelles la lame du sabre venait se briser quand le coup leur ouvrait l'estomac...

Mais ça ne se limite pas aux Japonais ou aux Allemands. Souvenir d'un passage d'une émission (sur Arte je crois) sur un coin de Bourgogne ou Franche-Comté, où l'on montrait dans un village, une tour du château dite "Tour du Loup". C'est selon la tradition locale, l'endroit où le seigneur du lieu, pour tromper son ennui le soir venu, torturait quelques paysans pris au hasard, qui bien entendu poussaient des hurlements entendus dans tout le village. D'où le nom de la tour.
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Vous aimerez la paix comme le temps qui sépare deux guerres. (F. Nietzsche)

[Anaxagore]

Pas besoin d'aller dans le passé pour voir ce genre de comportement. J'avais acheté un numéro de Géo (vous savez le célèbre magazine à couverture verte) consacré à Shanghai.
Et là au milieu des autres informations, sans changer de ton, l'auteur parle du quartier entourant la police où "les loyers sont très bas à cause des hurlements poussés par les prisonniers interrogés par les policiers".
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
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