Fantasque Time Line

[raven 03]

et pour completer

AB escadrille de Bombardement en piqué (et embarquée)

CEMA , ici c'est Centre d'Essai du Materiel Aerien

[Archibald]

Génial ce récit. On s'y croirait, et encore plus quand les noms de bleds sont familiers. Aussi ceux des avions, toute cette quincaillerie de vieux coucous et de pièces détachées à la tonne... avec une touche d'absurdité bureaucratique si typique de la France kafkaïenne des années 30s.
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"Ne jamais attribuer à la malveillance ce que la bêtise suffit à expliquer. " (rasoir de Hanlon)
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"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..."

[GUY2LUZ]

Merci pour vos réponses !
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Pour Loyauté Maintenir

[FREGATON]

[demolitiondan]

Petits anges de l'ADA partis trop tôt.
Comme je disais l'autre jour 'les niais sont Luft46, les vrais sont ADA 41".
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[raven 03]

merci Fregaton...!!!

la Bigeard me va aussi tres bien au teint ...!! la vraie , hein celle faite dans les chutes de treillis M56 retaillés

[loic]

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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...

[Casus Frankie]

Fin des ajouts du mois de Juin, par Raven !

24 juin 1940
Déménagement aérien (1)
BA d’Istres, 10h00 – Le SNCAO 700 fait son premier vol aux mains d’un équipage d’usine. Deux heures de vol sans excès, en fait juste pour vérifier – c’est le plus urgent – si l’avion vole bien, au moins en ligne droite.
………
BAN Saint-Raphaël – La CEPA envoie les appareils modernes là où ils seront le plus utile. Ainsi le Laté 298 n°54 part pour la Corse et la 3S6 et les LN-402 n°01 et Vought 156 F n° 3 rejoignent l’AFN pour servir aux escadrilles de bombardement en piqué.
………
Mérignac, 23h30 – Un à un, sept Farman de divers types lancent leurs moteurs dans une débauche de gaz huileux. Dans la nuit complète, seules les flammes des échappements éclairent les appareils, qu’ils transforment en ombres chinoises. Le décollage est pour minuit.

Déménagement aérien (2) – Couverture
Hourtin-Louley – L’AC 5, née quatre jours plus tôt, a déjà une existence mouvementée.
Aujourd’hui à 13h55, le LV Pirel et le SM Pivet repartent en reconnaissance vers la ligne de front. Le SM Pivet disparait au cours d’une passe de mitraillage, probablement abattu par la Flak. A 16h15, quatre autres MS-406 décollent à la poursuite de trois Heinkel qui ont survolé Louley. Ils reviennent bredouilles vingt minutes plus tard.


25 juin 1940
Déménagement aérien (1)
Mérignac, 00h00 – Cales enlevées, le Jules-Verne est le premier à quitter le parking. Il s’aligne et décolle pour un vol direct vers sa nouvelle base africaine. Les autres suivent. Vol et navigation sont individuels, mais le regroupement se fera progressivement après être passés au large de Minorque, au lever du jour.
Ces six heures de vol à 250 km/h seront juste saluées par quelques rafales venant de marins un peu nerveux d’être survolés par des avions inconnus.
Alger, 05h05 – La détection d’une « formation inconnue » et certains avertissements radio de bâtiments en mer lancent plus vite que prévu les patrouilles de l’aube du GC III/5. « Sus aux Boches ! » Les Morane décollent aussi vite qu’ils le peuvent, moteurs à peine en température.
Mais plutôt que survoler inutilement Alger, Daillière a fait prendre à ses Farman un cap sud-sud-est à une cinquantaine de km de la côte. Résultat, sur seize MS-406 lancés, seuls quatre obtiennent un visuel après une demi-heure de recherche au hasard. Sans contact radio direct possible, seules la silhouette caractéristique des Farman et la bonne fusée d’identification (verte) empêchent une tragique méprise.
BA/BAN Tafaraoui, 06h30 – Les sept grands oiseaux se présentent au-dessus de la base. Se posent dans l’ordre les F-223/4 n° 2 Jules-Verne (5B-1, CC Daillière), n° 1 Camille-Flammarion (5B-2, LV Menvielle), n° 3 Urbain-Le Verrier (5B-3, LV Mangin d’Ouince), le F-223/3 n° 12 du GB II/15 et les F-223/3 n° 11 et 13, non affectés et pilotés par Coupet et Pfaff, de chez Farman. Le dernier est le F 222/2 n° 14, appareil d’essai, récupéré avant-hier sur la base de Cazaux (EV Martin).
Ils ont été précédés dans la nuit par les six gros F-224 TT qui ont décollé le 23 de Mérignac et ont fait escale à La Salanque. Cinq transportaient les rampants affectés (ou pas) à l’escadrille B5, une cinquantaine d’ouvriers de chez Farman, quelques parachutistes du GIA 601 restés en arrière – en tout, près de 200 personnes. Le dernier emportait le nécessaire pour terminer le Le Verrier et le peu de rechanges fabriquées à Toussus pour les F-223/3 et F-223/4.

Déménagement aérien (2)
Marignane, 09h00 – Le MB-480 n° 02 décolle pour Alger. Trois heures plus tard, il se pose dans le port. Le Farman NC-410 n° 01, venu de Biscarosse via l’étang de Thau, est arrivé une heure avant lui.
Alger, 14h30 – Pleins faits à l’escale Air-France de la ligne Marseille-Alger, les deux élégants hydravions redécollent pour Port Lyautey.


26 juin 1940
Déménagement aérien (1)
Istres, 07h00 – Le CAO 700 s’arrache du sol pour son deuxième vol, principalement pour des tests de consommation et quelques vérifications après réglages suite au vol d’hier.

Guerre aérienne
Naples, nuit du 25 au 26 – Le Groupement 15 (9 F-222/2 et 3 F-223/3) bombarde les dépôts et les docks du port. Malheureusement, quelques bombes se perdent sur les quartiers d’habitation jouxtant le port.

Tafaraoui, 08h00 – En limite de potentiel, le F-223/4 Jules-Verne a besoin d’une sérieuse révision moteurs/cellule. Elle est facilitée par la présence sur la base des mécanos et ouvriers de chez Farman, mais retardée par le manque de matériel : le peu qui est disponible est encore en caisse. Il y en a au moins pour 4 ou 5 jours.
Il faut aussi finir les modifications sur le F-223/4 Le Verrier et rendre opérationnels les trois F-223/3. Du travail pour les jours à venir.


27 juin 1940
Déménagement aérien (1)
Istres, 08h00 – Le CAO 700 décolle pour l’Algérie, dès son troisième vol. En arrivant au-dessus d’Alger, il sera détourné d’abord sur Oran La Sénia, puis finalement sur Tafaraoui par manque de place sur les parkings.


28 juin 1940
Déménagement aérien (1)
Tafaraoui, 11h30 – Le F-222/2 n° 33 Arcturus se pose.
16h00 – C’est au tour du F-222/2 n° 16 Alpha du Centaure de rejoindre la base des Farman.
Arrivé le 25, le F-222/2 n° 14 (EV Martin) est affecté à la 10E et devient le 10E-3 Alrakis (une étoile de la constellation du Dragon). Il entamera dès le lendemain un entrainement intensif en alternance avec celui du Le Verrier, qui sera bientôt disponible.

Guerre aérienne
Tafaraoui, 20h00 – Le Camille-Flammarion décolle pour la Sardaigne. Il bombarde l’aérodrome de Calgari-Elmas, à peine écorné le 24 juin pour cause de mauvais temps.


29 juin 1940
Déménagement aérien (1)
Lac de Biscarosse – Arrivée de six équipages du SCLE (Service de convoyage, liaison et entraînement) venus récupérer et évacuer vers l’AFN les Loire 130 de la 1S1. A 11h00, ils décollent en direction de l’étang de Salses, première étape.


30 juin 1940
Guerre aérienne
Thiès (AOF) – Le GAA 43 (Groupe Aérien Autonome 43) reçoit l’ordre de préparer la mise en route pour Casablanca de sa 1ère Escadrille, personnels (navigants et sol) et matériels volants (5 Farman F-222/2, les n° 24, 26, 27, 28 et 29). Le matériel roulant sera perçu une fois à destination.

Alger – Il est décidé de regrouper à Port Lyautey, au Maroc, le centre de maintenance “Hydravions” de la Marine. Les constructeurs concernés (Breguet/Latécoère, Loire-Nieuport, Farman, Bloch, Lioré & Olivier et plus marginalement Gourdou et CAMS/Potez) devront également regrouper leur branche “Hydravions” sur place. Comme la base ne dispose que d’un seul hangar, des travaux d’infrastructures importants seront nécessaires.


Note
1- Le F-224 est un 40 places civil avec tout le confort (galley, bar, WC…). Débarrassé du confort en question (sauf le WC), il devient le F-224 TT, 40 à 50 pax ou 4 tonnes de CU, mais pas de porte cargo – la porte est toujours au standard “passager civil” (60 à 70 cm de large).

[loic]

[Archibald]

C'est une vrai parade du bombardement lourd français - enfin surtout des prototypes si prometteurs. Un vrai feu d'artifice.
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"Ne jamais attribuer à la malveillance ce que la bêtise suffit à expliquer. " (rasoir de Hanlon)
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"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..."

[JPBWEB]

J’adore le souffle épique de ces récits du Grand Déménagement, et ce rebond d’hyperactivité pour sauver ce qui peut l’être dans le contexte d’effondrement et de fin du monde…
Et comme toujours, le sentiment que c’est exactement ce qui aurait dû se produire, que c’était ça le cours naturel de l’histoire, et que ce que nous connaissons OTL est une aberration, le produit d’un POD hypothétique et très contestable.
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"L'histoire est le total des choses qui auraient pu être évitées"
Konrad Adenauer

[Etienne]

C'est exactement ça. Comment a t-on pu en arriver là?
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"Arrêtez-les: Ils sont devenus fous!"

[Archibald]

[Hendryk]

[John92]

7 juin
...
Mais aujourd’hui, c’est la capitale allemande elle-même qui (à ajouter ?) est la cible du Jules-Verne !
Pour cette mission, l’appareil a été rebasé à Bordeaux-Mérignac. Arrivant sur sa cible par le nord, le Farman fait mine de vouloir se poser (atterrir ) à Tempelhof puis, volant à 100 mètres d’altitude et à 350 km/h, largue sur les usines Siemens 2 tonnes de bombes (8 x 250 kg) ainsi que 80 petites bombes incendiaires de 10 kg lancées à la main par le mitrailleur-bombardier Deschamps et le mécanicien Corneillet. Piloté par le PM Yonnet, l’avion va ensuite se poser sans incident à Orly dans la matinée du 8.
...
« ...
Comme Jean Bart, comme Surcouf, notre seule chance est celle des corsaires : taper vite et fort de là ou (où ?) on ne nous attend pas, et dégager si on peut.
...»
...
En fait, il leur (à supprimer ? ) a manqué à ces 63 appareils une vraie doctrine d’emploi, en raison de la tiédeur des autorités – « Pas de bombes sur l’Allemagne, ils pourraient nous rendre la pareille »…
...


13 juin
...– « ...
Ils se retiennent de tirer suffisamment longtemps pour que Comet puisse tirer (envoyer/lancer ? ) la fusée d’identification du jour – jaune, aujourd’hui. Ouf !
...»
...
Le matériel roulant et les 6 canons de 37 mm en dotation sont envoyés à Sète pour évacuation navale.
Les trois nuits suivantes, les Farman assureront l’évacuation (le déménagement ?? – un peu trop tôt pour utiliser le terme ? ) du GIA 601 et du reste du matériel du CIP transportable par avion. A la dernière rotation, n’ayant plus que quelques hommes à évacuer , ils resteront en attente à Pujaut.
...
PM Yonnet : « ...
Aucune gêne réelle, juste quelques rafales de traceurs (traçantes ?? ) tirées au hasard, malgré plusieurs passes successives à 450 m d’altitude.
...
On continue au sud pour une livraison de tracts sur Rome. Les gros paquets de tracts (à supprimer ? ) sont jetés sans les déliasser à cause des courants d’air dans la carlingue. Le texte de ces tracts est presque conciliant : ...
...


17 juin
...
Sans le moindre contrôle au sol, ils vont assurer pendant trois jours des missions de protection [color=red] a priori… et inefficaces ( ???? pour moi, ça n’a pas de sens : a priori c’est avant ; si ces missions ont inefficaces, on ne s’en rendra compte qu’a posteriori ).
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[Quoiqu’immense, la BAN Port Lyautey ne compte à ce moment qu’un hangar, mais dispose de deux pistes ainsi [/color=darkblue] [color=red] que de l’ouest Sebou (qu’à l’ouest le Sebou ?? ) pour poser et amarrer des hydravions.].
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Ce n’est pas le cas : de (ce ? ) soir, repos pour l’équipage du Jules-Verne.
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Il arrive quand même à rejoindre Escoublac et se pose hélice calée (ca calle une hélice ? Un moteur oui mais une hélice ... proposition : hélice en drapeau, moteur calé et irrécupérable), moteur irréparable.
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Son équipage, furieux de la perspective d’évacuer sans lui, va réussir à lui trouver les mêmes moteurs que les Laté 302 ou le Jules-Verne, des Hispano 12Y de 920 cv à la place des Hispano 12Nds de 650 cv ( cotes (côtes ) et cylindrée sont identiques).
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On embarque les mécanos, leurs caisses à clous et les paquetages, on sera un peu serrés, mais bast (baste ?) !
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15 juin
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Après s’être replié à Orléans puis à Tours le 12, dont la DAT a été incluse dans le 1 ( I) /55 avec celle d’Avord/Nantes, le Groupe se trouve à présent à Châteauroux.
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21 juin 1940
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Pas ici, les basiers vont tous partir (en garder quand même quelques-uns pour l’intendance)… mais à Hourtin, et vite, avant que tout le monde soit évacué.
Pas de problème pour loger tout le monde .
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Pour les Bloch et l’Arsenal, prévenez les gens à Mérignac qu’il y a des trucs qui peuvent les intéresser ici. Nous, on n’a pas assez de pilotes de toutes façons (toute façon - https://www.lalanguefrancaise.com/orthographe/de-toute-facon-ou-de-toutes-facons -).
Ah, rien trouvé qui puisse nous servir de DCA ? Non ? Tant pis. De toutes façons ( idem), on n’a personne pour ça ![/i]
Derrière eux, une pétarade , de la fumée, un moteur qui renâcle – stop ! C’est le moteur avant droit du Farman, pris en main par les gens de Coupet.
Deuxième essai ! Sifflement de l’air injecté à haute pression dans les cylindres… Démarreur lancé, explosion… Pétarade (derechef, à ajouter ?? ) …
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Revenir au ralenti… Lancer l’arrière droit, qui démarre ( part ??) assez facilement – régler aux manettes pour trouver la bonne cadence. Au tour de l’avant gauche…
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24 juin 1940
RAS
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Ne pas confondre facilité et simplicité