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Yonnet, le Jules-Verne… et Compagnie
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FREGATON



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MessagePosté le: Sam Mai 06, 2023 18:50    Sujet du message: Répondre en citant

raven 03 a écrit:
(raison supplementaire et qui n'a rien à voir ,en d'autres temps (sniff!!) venant d'un peu plus loin,j'ai (pas tout seul) fait la ballade à la rame ,en kayak, par une nuit tres sombre et tres fraiche...... pour aller virtuellement faire sauter le fort des Capucins ..arff)

J'ai bien reconnu le trajet Lanvéoc/mer d'Iroise (Ile ronde, Cormorandière, Capucins, Petit Minou...) Bon pour moi pas à la rame hein! Mais souvent fait jadis avec la "ménagerie" des bâtiments école...
Bon, ceci dit, le trajet Quélern/Capucins de nuit en kayak ça reste un grand classique pour quelques uns... Whistle Whistle
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loic
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MessagePosté le: Sam Mai 06, 2023 20:23    Sujet du message: Répondre en citant

Il y a quelques principes FTL :
- avant le POD, on ne touche pas
- après le POD, on essaye de rester dans le vraisemblable et le "toutes choses égales par ailleurs".

Est-ce qu'OTL quelque chose a été tenté pour sauver l'avion ou bien c'était jugé foutu dès le départ ?
OTL, on peut penser qu'après le discours de Pétain (17 juin), certains ont baissé les bras, MAIS ordre avait quand même été donné d'évacuer tout ce qui pouvait flotter ou voler vers l'AfN et parfois, cela s'est poursuivi après l'armistice. Évidemment, les matériels jugés trop compliqués à évacuer sont sabordés, priorité à ce qui peut réussir.

Les personnels (mécanos, pilotes) que tu mobilises sur cet épisode ont très certainement contribué à évacuer autre chose OTL, non ?

Donc en gros, la situation OTL a dû être :
1) avion jugé dès le départ irrécupérable, on s'occupe du reste mais on le saborde quand même le 18
ou bien :
2) on s'acharne à le faire partir, manque de pot les Allemands déboulent rapidement et on le saborde ; c'est là que le petit report FTL peut jouer son rôle

Citation:
pourquoi le 13juin..parce qu'il fallait une date ....mais ça peut etre le 14ou 15 mais avant le 18

Pour quelle raison ?
Il me semble qu'on a deux facteurs qui plaident pour un départ certes, mais vers le le 18 juin :
- ah ben finalement le gouvernement et les militaires se secouent les puces et incitent à l'effort maximal, donc on peut peut-être revérifier s'il n'y a pas moyen de faire décoller ce truc (réflexion vers le 13-14 juin)
- au rythme actuel de la progression allemande, Brest va tomber autour du 20 juin, donc cela permet de juger si l'opération est faisable.

Seul bémol, un éventuel bombardement allemand, donc travail à l'abri d'un hangar et décollage en tout début de journée (plutôt qu'à la tombée de la nuit, pour éviter le soleil de face ?). Sauf si l'horaire de la marée joue un rôle primordial ?
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GAULLISTE 54



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MessagePosté le: Sam Mai 06, 2023 22:04    Sujet du message: Répondre en citant

Hendryk a écrit:
Casus Frankie a écrit:
Au poste des maîtres, Corneillet est en chaussettes ! « Mais enfin, pourquoi tu leur as balancé tes godasses ! » Gêné : « Bah, z’ont pas fait une affaire, elles étaient pas loin d’être foutues ! » »

L'histoire retiendra que les chaussures ont raté de peu un quidam appelé Georg Busch.


Non ? Sans déconner ? Shocked Shocked

Georges H. W.Bush à failli se prendre des groles françaises sur la pomme ?

En Europe il manque de se prendre une paire de chaussures sur la tête et en Asie, il manque de peu de se faire manger.

Ce type à un pot de cocu
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FREGATON



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MessagePosté le: Sam Mai 06, 2023 22:10    Sujet du message: Répondre en citant

GAULLISTE 54 a écrit:

Non ? Sans déconner ? Shocked Shocked

Georges H. W.Bush à failli se prendre des groles françaises sur la pomme ?

Pas françaises mais irakiennes:
https://www.dailymotion.com/video/xblcci
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Moshe



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MessagePosté le: Sam Mai 06, 2023 22:46    Sujet du message: Répondre en citant

Le type avait hurlé "À bas Bush !" et lancé la sienne…
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Mai 06, 2023 23:00    Sujet du message: Répondre en citant

Il n'est pas difficile de retarder de 4 jours le départ de l'Aldébaran, ça me paraît répondre aux légitimes préoccupations exprimées.
De 4 jours + une heure et demie, pour pouvoir profiter du début de reflux de la marée.
Par bonheur, le soleil ne se couche ce jour-là qu'un peu avant 22 heures.
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Casus Frankie

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Etienne



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MessagePosté le: Dim Mai 07, 2023 06:36    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:

Seul bémol, un éventuel bombardement allemand, donc travail à l'abri d'un hangar et décollage en tout début de journée (plutôt qu'à la tombée de la nuit, pour éviter le soleil de face ?). Sauf si l'horaire de la marée joue un rôle primordial ?


Un hangar pouvant accueillir un tel mastodonte? Hum! Rolling Eyes
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raven 03



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MessagePosté le: Dim Mai 07, 2023 08:33    Sujet du message: Répondre en citant

Fregaton ,
en ce qui me concerne c'etait bien avant les occupants actuels!!..on voyait les boomers ancrés dans la baie...
j'y ai aussi decouvert le chouchen à la creperie à coté de l'entrée .

et arff , et , j'ai mis 10 minutes à faire le lien entre la"menagerie" FTL et l'actuelle...

Etienne
il existe une photo de l'Altair devant un hangar à Lanveoc tout à fait capable d'heberger au moins un 523....
de plus le hangar Latecoere à Biscarosse construit en 1938 fait , de memoire , 150x50x13 , prevu pour hydravions transatlantique ( en gros les 631 et leurs successeurs...) de 70 tonnes...(les 523 ne font que 40 tonnes à pleine charge)

Loic ,
je n'ai pas la moindre idée de l'etat d'esprit des occupants de Lanveoc OTL ....je le suppose identique à celui du reste de la France.......
juste une phrase dans le livre de Yonnet ...l'equipage du Jules Verne etait le seul lien reel avec la guerre pour les occupants de la base .......
OTL , trés peu de zincs ont evacué Lanveoc avant l'arrivée des allemands , essentiellement les "modernes " soit 5 Goeland et une douzaine de NAA57 ....... et le Jules Verne absent...
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loic
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MessagePosté le: Dim Mai 07, 2023 08:40    Sujet du message: Répondre en citant

EDIT : grillé par raven...

Ici le Laté 631 qui est plus grand que le 523, devant le hangar Latécoère à Biscarosse :


Bon, évidemment, il n'est pas dedans, mais ces portes ouvertes en grand...
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Mai 07, 2023 08:46    Sujet du message: Répondre en citant

Ce hangar est décrit par Raven par la suite (mais il est à Biscarosse, pas au Poulmic).
Bon, l'important est que le décalage du décollage Wink de l'Aldébaran au 17 juin est parfaitement possible - et c'est fait, la preuve…
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loic
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MessagePosté le: Dim Mai 07, 2023 09:27    Sujet du message: Répondre en citant

raven 03 a écrit:
OTL , trés peu de zincs ont evacué Lanveoc avant l'arrivée des allemands , essentiellement les "modernes " soit 5 Goeland et une douzaine de NAA57 ....... et le Jules Verne absent...

Ce qui nous place plutôt dans l'hypothèse n°1 ci-dessus.

@Casus : d'accord.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Mai 07, 2023 09:33    Sujet du message: Répondre en citant

17 juin
La Baule
– Les cinq MS-406 du “cours de chasse Marine” d’Hourtin, menés par le LV Moneuses sont envoyés à la Baule-Escoublac pour assurer un semblant de protection du Jean-Bart pendant son évacuation. Sans le moindre contrôle au sol, ils vont assurer pendant trois jours des missions de protection a priori… et inefficaces.

Déménagement aérien (1) – Le sauvetage de l’Aldébaran
Anse du Poulmic
– Dans la matinée, le Laté 523 n° 3 Aldébaran a été remis à l’eau. Deux de ses six moteurs sont en panne depuis le 22 mai, irréparables et à remplacer, mais le LV Jolivet (qui remplace le LV Pasquier) et ses hommes se préparent depuis plusieurs jours pour le sauver. Motivés par les nouvelles de ce qu’on n’appelle pas encore le Sursaut, ils ont décidé de tenter le coup aujourd’hui pour sauver leur hydravion.
15h45 – Marée haute, le reflux va commencer. Ses quatre moteurs valides en température, allégé au maximum – les moteurs en panne ont déjà été démontés, on a vite fait d’enlever l’armement et on se contente d’un équipage réduit (pilote et copilote, navigateur, radio et mécanicien) et du minimum de carburant (3,5 tonnes, à peine plus que le strict nécessaire pour sortir du goulet de Brest et rejoindre en vol le lac de Biscarosse à 500 km de là, en régime économique et en coupant au plus court) – l’Aldébaran est prêt.
(…………)
20h25 ! Heureusement que nous sommes en été, le soleil ne se couche pas avant une heure et demie… (……) Amarrer ! On a gagné !
………
Quant à la Somme, elle a continué sa route en direction du Maroc. Au passage, le 19 à l’aube, un bref arrêt au Verdon lui permettra de débarquer les autres personnels de l’Aldébaran, avant de poursuivre. Un autocar venu d’Hourtin les récupérera et les déposera aux Hourtiquets vers 13h00.

Mérignac – Sardaigne – Sur le Jules-Verne, le PM Yonnet : « 19h30 – Décollage de Mérignac, direction la Sardaigne en vol direct via Toulouse et Perpignan, pendant que le soleil se couche derrière nous. Presque 2 000 km aller-retour…
21h15 – Deux Potez bimoteurs rassemblent sur nous au passage de la côte, certainement curieux de voir notre gros oiseau noir de près. En altitude, le soleil est encore assez haut et un des mitrailleurs prend des photos . En bas, navigation intense, et on se fait allumer par la DCA des navires ! Heureusement, les collègues tirent aussi mal que les Italiens. Daillière me demande de monter un peu, mais le Jules, encore trop chargé, ne gagne pas plus de 100 mètres…
23h45 – Nuit complète et claire. Comme d’habitude, Comet nous a emmenés pile sur l’objectif. A 500 mètres d’altitude, attaque de l’aérodrome d’Alghero. Trente minutes de survol – encore une fois, une passe de repérage et quatre de bombardement. Visée soigneuse de Daillière, qui lâche deux bombes de 250 kg à chaque passage. Au deuxième, une grosse explosion, des flammes – sûrement un dépôt de munitions ou d’essence ! Les crottes de 10 kg sont larguées à chaque passe sur les hangars. Au moins deux avions en feu visibles à la dernière. Quelques rafales de mitrailleuses pour toute DCA.
Corneillet surgit de l’arrière : « Commandant, il nous reste six petites bombes. » Un signe, on y retourne ! Virage à tribord, très léger piqué pour voir vers le bas, j’aligne le Jules entre les hangars et les deux zincs qui brûlent. Du poste avant, Daillière corrige ma trajectoire avec les deux lampes (une rouge et une verte) que j’ai sur le tableau de bord.
Venant du nord, on remonte l’aérodrome sur toute sa longueur en lâchant les dernières bombes. La ville… la mer… en virage à plat à bâbord… Direction le Capo dell’Argentiera, la pointe ouest de la Sardaigne.
Daillière remonte du poste avant et se rassied sur le siège co-pilote. Comet me passe un bout de papier avec le cap retour : « Au 315 au-dessus du cap, 2 000 mètres pas plus. » »



18 juin
Déménagement aérien (2) – La migration se poursuit
Anse du Poulmic
– Devant l’Ecole Navale, c’est le départ général. Les quatre Breguet Bizerte de la E2, le Laté 521 LV Paris (LV Mathon), le Laté 523 n°1 Altaïr (CC Bernard, pacha de la E6) et le Potez 141 Antarès (LV Thabaud), de la E6, quittent leurs bouées, se mettent le nez au vent, déjaugent puis décollent un à un et prennent cap au sud-sud-est dès la sortie du goulet de Brest, direction le lac de Biscarosse.
Les personnels de la base (personnels non volants des unités, personnels administratifs, du service du parc et des services généraux, soit un millier d’hommes environ) sont embarqués sur les minéraliers PLM 13 et PLM 17, mouillés devant la base. Ceux-ci embarquent aussi les matériels mobiles des différents services et les pièces de rechange des appareils, sans oublier les vedettes de servitude des hydravions sur leurs remorques de transport et les jeux de flotteurs des LeO H-257 de la B2, qui sont partis sur leurs trains à roues. Les deux minéraliers appareillent dans la soirée pour Port-Lyautey, au Maroc [Quoiqu’immense, la BAN Port Lyautey ne compte à ce moment qu’un hangar, mais dispose de deux pistes ainsi que de l’ouest Sebou pour poser et amarrer des hydravions.].
Biscarosse, 08h00 – Le Laté 522 Ville de Saint-Pierre décolle du lac de Biscarosse pour un vol d’essai, après trois mois d'immobilisation sans autre raison réelle que la guéguerre administrative entre Air France et la Marine. Seul avantage : pendant ce temps, mis au sec sur l’esplanade de l’usine Latécoère, il a été révisé à fond et ses six moteurs sont à plein potentiel. Marcel Reine est aux commandes. Retour vers 13h00, sans réels problèmes. L’hydravion est ramené à quai pour embarquer son chargement.
………
Mérignac – Le GC (GCD) I/55 est activé aux ordres du Cdt Rabatel en regroupant les effectifs (avions et pilotes) des ELD de Bordeaux, Tours et Etampes. Son équipement avions est de 6 MB 151, 10 MB 152 neufs, 3 MB 155 (01, 701 et 703), 4 MS 406 et quatre Arsenal VG 33 (01 et 7, plus deux autres), ainsi que quelques Caudron 445 M Goéland, qui ont suivi les ELD dans leur repli avec les mécanos et les pilotes sans avions.
Dans l’après-midi, le Camille-Flammarion achève ses essais en vol. Quelques détails à peaufiner, quelques vis et écrous à resserrer, deux fusibles rebelles… Le travail peut enfin accélérer sur l’Urbain-Le Verrier. Première mission demain soir, annonce Daillière (qui commande l’ensemble de la B5) à l’équipage du Flammarion.
………
Oran - La Sénia, 15h30 – En provenance de Lézignan où ils attendaient depuis trois jours, les Farman 221 et 222 du Groupement 15 se posent l’un après l’autre. Par manque de place, ils seront expédiés le lendemain à Sétif (ou le n° 35 sera accidenté) puis à Thélepte (Tunisie) le 23.

Guerre aérienne
Sardaigne – Mérignac
– Sur le Jules-Verne, le PM Yonnet : « Allégé de plus de 5 tonnes d’essence et de bombes, le Jules grimpe tranquillement à 300 km/h, au cap. Du sol, des excités nous balancent quelques rafales au passage.
Plus tard, devant nous, des lumières à bâbord : l’Espagne. A tribord, noir complet, la France. La côte approche. Un mot de Comet, le sorcier de la navigation au cap et à la montre : « On arrive à Narbonne, viens au 308. A Toulouse, tu suis la Garonne pour nous ramener. » Simple et même évident !
04h30 – Passage bas pour réveiller le contrôle de Mérignac, qui semble avoir oublié qu’on est en guerre. Dans les vagues lueurs de l’aube naissante, face au vent d’ouest, je m’aligne sur les repères habituels…
04h45 – Au sol, devant le hangar, moteurs coupés. En tout, 9 heures 15 de vol ! Les rampants approchent l’échelle de coupée…
Pendant que nous enlevons nos combinaisons de vol sous le nez du Jules, Daillière, pourtant habituellement avare de compliments : « Bon travail, Messieurs. Soyez prêts à partir pour 17h00. Je vous verrai à ce moment, si nous avons une nouvelle mission. » »
Ce n’est pas le cas : de soir, repos pour l’équipage du Jules-Verne.
Le PM Yonnet : « Avec la permission du Commandant, j’en profite pour aller voir ma famille à Hourtin avec un vieux Potez 25 TOE. « Soyez de retour pour 8 heures demain, et prévenez votre épouse de faire ses valises, pas de superflu, l’essentiel pour elle et votre fille, on ne va certainement pas rester encore longtemps ici. Les familles seront évacuées par bateau avec les gens d'Hourtin, mais je ne connais pas encore les modalités. » »
………
Istres – L’Arcturus retourne à Livourne, bombarder la même usine chimique que le 16 juin.
Ce sera provisoirement sa dernière mission : ses quatre moteurs sont à bout de potentiel, un dégroupage et une révision complète sont nécessaires.
Il redécolle pour Marignane où, pour aller plus vite, quatre moteurs neufs seront mis en place, réglés et testés en six jours. Dans le même temps, l’avion sera entièrement repeint en noir. Son équipage et le personnel au sol de la 10 E (embarqué à bord, comme à l’aller) partiront pour l’AFN le 27 juin, rejoindre les autres Farman de l’Aéronavale à Tafaraoui.



19 juin
Mésaventures aériennes
Au-dessus de Saint-Nazaire
– Au matin, malgré la DCA française, qui tire (mal !) sur tout ce qui vole, les Morane d’Hourtin surprennent trois He 111. Le PM Barbé en plombe un sérieusement, mais il est touché au moteur par le mitrailleur arrière. Il arrive quand même à rejoindre Escoublac et se pose hélice calée, moteur irréparable. L'après-midi, il rentre à Hourtin avec les autres en empruntant l’avion du SM Blachère.
………
Escoublac – Laissé sur place, Blachere rencontre le SM Rousseau, pilote de la T3, et son équipage. Ils ont posé dans la Loire leur Laté 298, moteur grillé. Un matelot mécanicien de la 2S4 (sur PL 101 et LeO 258, cette formation est partie pour Rochefort le matin) se joint à eux. Or, ce matelot est breveté pilote civil ! Rousseau lui fait effectuer deux tours de terrain sur l’un des NAA 64 assemblés par la SNCAO Saint-Nazaire et non évacués. Satisfait, Rousseau ordonne au matelot de rejoindre Rochefort avec le NAA 64 – sitôt dit, sitôt fait.
Blachère et Rousseau (et son équipage) suivent à bord de deux autres North-American et se posent à Louley en fin d’après-midi. Pendant ce temps, un pilote anglais, sortant de l’hôpital de la Baule, prend le chemin de l’Angleterre avec un quatrième avion. Récupérés par des pilotes en mal de monture, une douzaine d’avions supplémentaires partiront vers le sud les jours suivants avant qu’un raid allemand ne détruise les derniers. Quant à Rousseau et son équipage, ils rejoindront la 1S1 à Biscarosse le lendemain.

Déménagement aérien – Le sauvetage de l’Aldébaran… et Cie
Usine Breguet/Latécoère, Biscarosse
– Sur l’esplanade de l’usine, l’Aldébaran a été hissé au sec depuis deux jours. En attendant ses moteurs de remplacement, son fond de coque a été gratté, nettoyé et va être repeint en noir.
Dans le grand hangar de l’usine Latécoère (150 x 52 x 13 m, prévu dès 1938 pour des hydravions de 70 tonnes) se trouve le Laté 301 n°3 LV de l’Orza (4 E4, EV Roux, à ne pas confondre avec les trois Laté 302 de la E4 à Dakar). Brillant comme un sou neuf, il attend aussi ses moteurs. En effet, s’il a été réentoilé à neuf, ses moteurs ont été démontés pour être installés sur un autre hydravion (un LeO H-246 ou H-470). Son équipage, furieux de la perspective d’évacuer sans lui, va réussir à lui trouver les mêmes moteurs que les Laté 302 ou le Jules-Verne, des Hispano 12Y de 920 cv à la place des Hispano 12Nds de 650 cv (cotes et cylindrée sont identiques). Le travail des mécanos achevé, les chaudronniers n’auront qu’à adapter un peu les capots moteurs à cause des radiateurs plus gros pour qu’il puisse Déménager en vol !
A côté de lui, les ouvriers sont au travail sur dix Laté 298 en finition, mais ils manquent d’hélices et de mitrailleuses ! Furieux, le chef de la base, R. Tronche, accompagné du chef d’atelier Louis Marty, décide d’aller à l’Arsenal de Rochefort récupérer mitrailleuses et hélices qui y sont stockées. Inutile de les laisser aux Allemands !
Ils y arrivent en fin de journée et en profitent pour faire main basse sur toutes les pièces moteurs – des pièces toutes neuves, stockées sur des étagères – qu’ils peuvent embarquer dans leurs camions. Et en fouillant un peu – miracle ! – au fond du magasin d’à côté, ils trouvent douze moteurs Hispano 12Y37/38 de 920 cv (non canon) attendus depuis des semaines et toujours en caisse ! Plus tout un stock de pièces pour les hydravions lourds.
Il faut encore trouver des camions suffisamment gros plus une chèvre et un palan pour embarquer les moteurs. Le conducteur du premier camion râle, mais Tronche a pensé à se munir d’arguments d’un calibre respectable… On trouve deux autres camions mais sans conducteur – par bonheur, il y a des fusiliers marins volontaires pour les conduire – et aussi pour faire marner l’équipe de corvée qui charge les camions : très pratique pour ça, les “fuses”.
Personne, dans le bazar de l’évacuation en cours, ne se rend compte de quoi que ce soit. Tronche, Marty et leurs moteurs, hélices et mitrailleuses, seront à Biscarosse le 20 en fin de journée.

Guerre aérienne
Mérignac – Livourne
– Sur le Jules-Verne, le PM Yonnet : « Décidément, nos chefs ont une dent contre Livourne pour nous y renvoyer encore ce soir, et à deux avions en plus : le Jules et le Flammarion. Pour faciliter le vol de nuit en formation, cet après-midi, deux électriciens ont installé un petit feu blanc à éclats à l’arrière du fuselage, entre les deux dérives des avions – c’est plus discret que les feux de position de ces dérives.
Ce soir, on rend visite à la raffinerie au nord de la ville. Gros avantage, c’est difficile pour les Italiens de planquer une raffinerie et c’est facile pour nous de la trouver. Avant le départ, Daillière partage les tâches : au Flammarion les réservoirs de carburant, à nous l’unité de craquage et la cokerie, ça va faire des étincelles… »
19h30 – « Les deux avions lourdement chargés s’arrachent du sol l’un après l’autre. Une fois encore les roues passent juste au-dessus des pins en limite du terrain. Le Jules monte tranquillement face au soleil pas encore couchant, tout en appuyant légèrement au sud vers le bassin d’Arcachon, 200 km/h au badin… 450 m… 500 m à l’altimètre… stabilisé.
Rattrapé au-dessus du banc d’Arguin par le Flammarion, qui prend la formation à 100 mètres, légèrement plus haut sur l’arrière tribord. Un large tour au-dessus de l’océan en virage bien à plat, retour vers la terre ferme au-dessus de Mimizan. Un mot de Comet : cap au 110 pour Toulouse – un peu plus d’une heure de vol. Cap 100 pour Narbonne, 30 minutes. Cap 90 pour 550km, pratiquement en ligne droite, 2 heures 30 de vol pour atteindre le cap Corse…
22h15 – Pris en compte au large de Marseille par le FDO du HMS Carlisle, qui nous envoie deux Potez de chasse “de nuit” dans le jour qui baisse. On recale la nav à mi-chemin en passant devant Toulon. Au 91, dit le petit papier, 1 heure 40.
23h55 – Une fois encore, Comet le sorcier nous a amené pile là où il le voulait : le cap Corse, que l’on devine en bas grâce au ressac. Virage à bâbord, cap au 50, 100 km, 30 minutes de vol. Derrière nous, le Flammarion a dû entamer son circuit d’attente : 45 minutes à faire des ronds dans l’air, le temps pour nous de vider les soutes et de dégager le secteur [color=darkblue][C’est que la mode n’est pas encore au carpet bombing “de précision”.]
.
Ah oui, éteindre ce fichu feu à éclats ! »[/color]


20 juin
Déménagement aérien
Hourtin, 9h00
– Ordre est donné à la totalité du personnel non combattant et des familles d’évacuer Hourtin et les emprises Marine des Landes (y compris la BAN annexe de Biscarosse), direction l’AFN. La BAN Rochefort est aussi concernée.
Le plan d’évacuation, prêt depuis deux jours, est mis en œuvre immédiatement. Des cars et des camions ramassent les évacués et les emmènent en convoi vers le port de Bordeaux où ils seront embarqués. Une quarantaine de volontaires, mécanos, arrimeurs et autres, restent toutefois à Hourtin pour servir à l’AC 5 et autant pour la 1S1 (LV Soulez) à Biscarosse.
Sur le lac d’Hourtin, tout ce qui est capable de voler et d’atteindre la Méditerranée s’envole pour l’hydrobase Latécoère sur l’étang de Salses, à Perpignan-la Salanque, pour éviter d’engorger Berre. Cette évacuation permet surtout de mettre rapidement à l’abri en AFN le personnel volant déjà qualifié (ou presque qualifié), la valeur militaire des appareils étant proche de zéro. Elle concerne principalement la vingtaine de SNCAC/Farman 470 de l’école d’hydravions. Toutefois, une fois posés sur l’étang de Salses, les moniteurs à bord des F 470, pleins refaits, plutôt qu’attendre un embarquement maritime, choisiront de franchir la mare et amerriront dans le port de Philippeville.
Une douzaine de CAMS 37 et six LeO H-258 de l’EPV prennent le même chemin. Les CAMS seront abandonnés sur l’étang de Salses. Leurs équipages suivront ceux des LeO, “réquisitionnés” par le LV Fournier, patron de la B2, arrivée deux heures avant eux, mais sur l’aérodrome avec ses LeO H-257. « On fiche le camp demain matin ! D’ici là, révisez et faites les pleins de vos avions, on répartira les gars en plus dans tous les zincs. »
Arrivé la veille à Hourtin, l’échelon roulant de l’escadrille B2 a repris la route pour La Salanque sitôt ses avions en vol. Il arrivera trop tard pour passer la mer avec eux et finira par embarquer pour l’Algérie à Sète.
………
Hourtin – Toulouse – Quelques pilotes tentent de rejoindre la Méditerranée avec cinq des Schreck FBA 17 de l’école d’hydravions, se disant qu’ils essaieraient de faire les pleins à Toulouse. Incroyable mais vrai : ils arrivent tous à se poser sur la Garonne en aval du pont de Blagnac sans rien casser, et à s’échouer sur un banc de cailloux de la rive gauche, dans le parc des Ramiers.
Tout cela ne passe pas inaperçu de l’adjudant (TA) Louis Langlois – 25 ans de service dont trois pendant l’Autre guerre avec 9 mois au 15-2 sur le Vieil Armand en 1915 et deux ans et demi à l’Armée d’Orient, deux fois blessé, Croix de Guerre 14-18 (trois palmes) et TOE (une palme, un clou), Médaille Militaire… Ce sympathique colosse (1,90 mètre), natif d’Aix et qui commande la maréchaussée de Blagnac, se demande ce que ces fichus aviateurs – et des gamins, en plus ! – ont encore inventé comme cagade ! Faut toujours qu’ils exagèrent ! Et c’est des matafs ! Qu’est-ce qu’ils foutent ici les pompons rouges ? Que par leur faute, il va encore devoir faire un rapport circonstancié (pas doué à l’école pour la dictée, le Louis, l’a eu son certif de justesse, préférait les maths, très doué pour les baignoires et les robinets). En plus, il va salir ses bottes ! Ne supporte plus les chaussures sales depuis 1915, Louis ! Ces fichus marins vont les lui cirer jusqu’à ce qu’elles brillent à se voir dedans, ça les occupera ! Il va les mettre à l’ombre en attendant qu’un officier vienne les sortir du trou !
Bon, y’a un officier… un deux barrettes, lui dire Commandant, ça le fera bander, mais pour le cirage de pompes, c’est râpé. Quoi ? Il veut de l’essence ? Sont fadas en plus ces marins ! Ah, l’emmener à l’aérodrome de Blagnac, pour sûr qu’on peut – avec la Simca 5, y’en a pour un quart d’heure.
Et c’est ainsi que deux heures plus tard arrive un camion avec des fûts et deux pompes Japy. Les marins vont pomper, pomper et pomper encore – même l’officier ! Avant de redécoller un par un de la Garonne vers la Méditerranée… Louis devra cirer ses bottes lui-même, mais les jeunes marins auront pu suivre leur destinée [Louis aussi d’ailleurs. En 1945, l’adjudant-chef Langlois Louis pourra accrocher sur sa poitrine la Croix de Guerre 1939-45 avec deux palmes, à côté de la médaille de la Résistance… et de la Rouge ! Remises toutes les trois sur la place du Capitole par le Général en personne.] !
………
Hourtin, 16h00 – La BAN est presque vide. Ne restent sur le plan d’eau et la plage d’échouage que quelques vieilles trapanelles et, amarré à sa bouée, un gros hydravion à flotteurs bimoteur, le Loire Nieuport LN-10 n°01, seul de son espèce ! Sur le quai, son équipage d’essai (six volants et six terriens) se dit que plutôt que se rendre en Méditerranée, rejoindre directement le Maroc par l’Atlantique serait une bonne idée.
L’avion est armé, les pleins sont faits, on a largement l’autonomie, même sans couper au-dessus de l’Espagne. On embarque les mécanos, leurs caisses à clous et les paquetages, on sera un peu serrés, mais bast ! Ah oui, passer aux cuisines pour récupérer du café, de l’eau et quelques casse-croutes pendant que le navigateur trace son plan de vol.
– D’ici à Port Lyautey, ça fait environ 1 400 nautiques en faisant le grand tour de l’Espagne. A 150 nœuds en croisière, c’est environ 10 heures de vol. On décolle vers 21h00 : en volant de nuit au large, on s’évitera des surprises. On arrivera soleil déjà haut, vers, disons, 7 heures du matin – d’accord Commandant ?
– On risque d’être mal reçus…
– On enverra un message bien avant ! Au pire, on finira en rase-flotte et on aura amerri dans la rivière avant qu’ils songent à nous tirer dessus.
– Bon, on verra bien, pas le temps de finasser. Juste se débarrasser des deux torpilles en soute pour s’alléger. On les largue tout simplement à la flotte, si le prochain locataire de la base saute dessus, tant mieux ! Ensuite, on amène le zinc à quai pour charger le matériel, les pacos… et les casse-croûtes. Après, on mange un morceau, on embarque vers 20h30 et on dégage d’ici dès que les moteurs sont chauds.

Aussitôt dit…

Guerre aérienne
Livourne – Mérignac, 00h30
– Sur le Jules-Verne, le PM Yonnet : « Livourne ! On survole le port et la ville, droit devant, la raffinerie, impossible à camoufler. Les torchères illuminent a giorno les installations. L’usine à droite, les réservoirs à gauche… Toujours cap au 50, 800 mètres d’altitude, on dépasse largement la raffinerie pour faire demi-tour… juste sur un nid de traçantes qui montent devant notre nez et d’obus qui soudain explosent très haut au-dessus de nous ! Manche et palonnier à gauche, gaz à fond, le Jules bascule sur l’aile, s’enfonce, tout à plat, nez vers le bas pour prendre un peu de vitesse… Volant au ventre, reprendre un peu d’altitude doucement… Au neutre… Derrière, dans les rétros, la DCA continue son feu d’artifice…
Réalignement sur la raffinerie, visible comme en plein jour. Depuis le poste avant, Daillière corrige ma trajectoire avec les lampes du tableau de bord. Première passe… « A virer lof pour lof ! » Deuxième passe… Troisième… Quatrième et dernière passe ! Derrière, Corneillet et Deschamp ont eux aussi vidé les “soutes”. On monte… 1 000… 1 500…En orbite autour de la raffinerie dans un large virage à bâbord… Daillière remonte s’assoir à sa place et veut voir comment s’en sort le Flammarion… 5 minutes… 10… Des doigts qui, d’impatience, martèlent un accoudoir !
Soudain, en bas, une, deux grosses explosions au sol et des plus petites en série ! Une ombre vague au-dessus des flammes, vite disparue dans la nuit… Un bel incendie en bas, au moins deux réservoirs en feu !
On rentre, retour individuel. Route au 168 pour Toulon, 350 km dit le petit papier que me passe Comet ! Narbonne… Toulouse… Mérignac !
Une fois arrivé, on aperçoit les feux du Flammarion en finale dans l’aube naissante. »

Mérignac, 05h00 – Moteurs coupés, le Jules-Verne et le Camille-Flammarion sont au parking.
………
Sicile – A moins de deux heures de vol de Bône, chargé comme une mule de 4 tonnes de bombes, le Farman 222/2 n° 33 (10E-1) Alpha du Centaure, dans son nouveau camouflage noir, révisé et doté de quatre moteurs neufs (pris sur le volant de fonctionnement de la 10E à Casablanca), fête son retour aux affaires. Il étrenne son nom de baptême tout juste attribué en sonnant le réveil aux bases italiennes de Comiso et de Trapani entre 3 et 4 heures du matin.


Dernière édition par Casus Frankie le Dim Mai 07, 2023 10:48; édité 1 fois
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FREGATON



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MessagePosté le: Dim Mai 07, 2023 10:01    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:

18 juin
Déménagement aérien (2) – La migration se poursuit
Anse du Poulmic
Devant l’Ecole Navale

En 40 l'Ecole Navale est située à Brest, sur les hauteurs du quartier St Pierre Quilbignon, les bâtiments ont été inaugurés en 35 par Albert Lebrun et abritent aujourd'hui le Centre d'Instruction Naval de Brest (école des mousses, école de maistrance, lycée naval...).
L'EN ne rejoint l'anse du Poulmic qu'en 1945, d'abord dans des baraquements provisoires avant que le général De Gaulle inaugure les actuelles infrastructures en 65.
Donc à remplacer plutôt par: Devant l'hydrobase.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Mai 07, 2023 10:49    Sujet du message: Répondre en citant

Merci de la précision, Fregaton !
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MessagePosté le: Dim Mai 07, 2023 10:59    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Mérignac – Le GC (GCD) I/55 est activé aux ordres du Cdt Rabatel en regroupant les effectifs (avions et pilotes) des ELD de Bordeaux, Tours et Etampes. Son équipement avions est de 6 MB 151, 10 MB 152 neufs, 3 MB 155 (01, 701 et 703), 4 MS 406 et quatre Arsenal VG 33 (01 et 7, plus deux autres), ainsi que quelques Caudron 445 M Goéland, qui ont suivi les ELD dans leur repli avec les mécanos et les pilotes sans avions.


Euh, j'avais fait un texte sur le I/55...

Un groupe à part: Le GC 1/55.

Si elle était prévisible (et prévue), l’attaque du 10 mai surprend l’état-major de l’Air par son ampleur, et sa profondeur : On s’aperçoit brusquement qu’il n’y a plus ‘d’arrières’ comme en 14-18, tous les dépôts et usines peuvent être attaqués directement. Les patrouilles DAT sont donc créées en toute urgence afin de protéger ces sites stratégiques, mais de bric et de broc, avec des avions et des pilotes d’école, instructeurs et Morane le plus souvent, avec l’appoint des pilotes Polonais et Tchèques dont on ne sait que faire. Organisation désorganisée dans l'urgence.
Commandant la base d’Étampes, le général Brocard est le plus rapide à mettre sur pied sa patrouille devant couvrir la région Parisienne, entre le 10 et le 16 mai, malgré ordres et contrordres inévitables. Après un passage au ministère, il obtient dès la fin mai la création d’un groupe de chasse spécial, le 1/55, dépendant uniquement du ministère de l’Air et qui devient dès le 15 juin la Garde Aérienne du Gouvernement (non, ce n'est pas une blague, ce GAG!). Ce groupe doit inclure les patrouilles DAT du secteur, plus celles qui se trouveront sur le chemin du repli, à priori vers Bordeaux. Le matériel ? Il est accordé au commandant du groupe (Cdt Dhôme, puis Cdt Rabatel le 12 juin) la possibilité de puiser directement dans les stocks de l’EAA301, du CRAS ou des usines ! C’est ainsi que dès le 10 juin, l’évacuation du terrain de Villacoublay permet de prendre bon nombre d’avions bons de guerre ou prototypes en cours d’armement, ceci incluant six Arsenal VG-33 (dont le prototype 01 opérationnel et armé, plus les avions de présérie n° 3-5-7-9-11) pour le 1/55, un septième (le 6) étant évacué sur Clermont-Aulnat, le n°1 s’y trouvant déjà. Trois MS-410, les 1032-1033-1040, sont aussi de la fête, avec des Bloch 151 ou 152 et même un Curtiss H-75, sans compter bien sûr des MS-406. Vous avez dit hétéroclite ?
Le 11 juin, repli sur Orléans, puis Tours le 12 où la DAT est incluse dans le 1/55 avec celle d’Avord/Nantes, Châteauroux le 15 (où un Bloch 155 est récupéré), Clermont et Toulouse le 16, puisque c'est là que se trouve finalement le siège provisoire du gouvernement avant la traversée de la Méditerranée. Avec la DAT de Bordeaux (remplacée par le GC II/8) qui a rejoint le 17, ce sont là 38 avions de chasse et une dizaine de servitude qui arrivent, avec 41 pilotes, soit plus qu’un ‘vrai’ groupe de chasse !
A Toulouse, on trouve à la même date les deux VG-33 n° 2 et 4, stockés à Châteaudun par l’EAA301 pour le compte du GC I/2 qui devait être le premier groupe sur Arsenal, et deux prototypes, le VG-36 à moteur Hispano-Suiza 12Y51 initialement acheminé à la Roche-sur-Yon pour études de production chez Couzinet, et le VG-39 à moteur 12Z évacué par le CEMA.
Sur les dix appareils de présérie sur place, seuls 5 sont armés (si le 2 et le 4 le sont). Décision est donc prise de transférer l'ensemble des douze Arsenal en AFN pour d'autres rôles, et de les remplacer au sein du 1/55 par des D-520 de la SNCAM de Toulouse, afin de conserver au groupe son rôle de Garde Gouvernementale, qu'il tiendra jusqu'à la fin des hostilités.
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