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Le Front Russe, Mai 1944
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mikey1983



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MessagePosté le: Dim Avr 30, 2023 00:47    Sujet du message: Répondre en citant

Imberator a écrit:
demolitiondan a écrit:
La présentation de la STAVKA très inspirée de ...


C'est dans Octopussy (un James Bond époque Roger Moore) non ?


Affirmative.

Now we only need a psychotic Soviet general who looks a lot like the guy who tortured John Rambo in Rambo: First Blood Part II, an exile Afghan prince who speaks English with a French accent and looks suspiciously like Louis Jourdan, and a Swedish brunette running a circus that is also a front for an Indian octopus cult whose membership consists of nubile young women, and we are all set.
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Imberator



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MessagePosté le: Dim Avr 30, 2023 04:34    Sujet du message: Répondre en citant

mikey1983 a écrit:
Imberator a écrit:
demolitiondan a écrit:
La présentation de la STAVKA très inspirée de ...


C'est dans Octopussy (un James Bond époque Roger Moore) non ?


Affirmative.

Now we only need a psychotic Soviet general who looks a lot like the guy who tortured John Rambo in Rambo: First Blood Part II

Dans Octopussy comme dans Rambo c'est bien le même acteur : Steven Berkoff. Un peu stéréotypé mais à l'époque bien dans l'air du temps.
_________________
Point ne feras de machine à l'esprit de l'homme semblable !
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demolitiondan



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MessagePosté le: Dim Avr 30, 2023 09:56    Sujet du message: Répondre en citant

Never been a James Bond fan - to say the least. It is bascally always the same "live-my-alcoolic/violent-spy-dream-life'. Even if I grew up with Goldeneye 64. But in this particular case, the similitude of principle somehow stroke me. Hey, Hitler has no Nuke ...
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Mai 03, 2023 16:41    Sujet du message: Répondre en citant

31 mai
Mer Baltique
Commandos navals
Port de Kronstadt
– « Etonnamment, les tentatives de radiodétection en Baltique donnèrent très vite d’excellents résultats – depuis des navires légers, la ROSNAZ-KBF repéra les ondes d’un ou plusieurs appareils fixes. L’usage de ces derniers étant inconnus, l’usine LEMZ de Pishmash, spécialisée en électronique, fut mise à contribution. Et après un ou deux tours en mer, l’officier du renseignement Vladimir Borisov se montra catégorique : il s’agissait d’équipements de radionavigation, destinée à indiquer, voire à corriger, la trajectoire de projectiles. Cette information remonta à toute vitesse la hiérarchie de l’institution. A tous, il paraissait désormais évident que les allemands allaient tirer bientôt sur Leningrad les mêmes bombes volantes que celles dont ils faisaient déjà usage contre aux Occidentaux. »
(Commandos in the Baltic and Danuba: Soviet Naval Spetsnaz in World War II, Yuriy Strokhnine, Naval Institute Press 1996)

La Hongrie, coûte que coûte
Opération Südwall
QG du HG B (palais Széki, Cluj-Napoca)
– Le HG B entame dans la nuit son grand repli, selon l’ordre de Gotthard Heinrici. Le maréchal Kluge, qui n’a rien caché (ou presque !) à son subordonné de la situation stratégique du Reich, comme des paroles d’Hitler la veille, prévoit de rester dans le secteur pour surveiller de très près les opérations en cours. Bien sûr, cela vaut d’abord pour la 17. Armee de Karl-Adolf Hollidt, dont chacun a compris qu’elle est au bord de l’abîme – et son chef avec elle.
Kluge n’a pas de griefs particuliers envers son subordonné – au contraire, c’est un homme de l’ancienne génération, comme lui ! Mais il craint surtout qu’on lui envoie un remplaçant plus politique que compétent. Le maréchal prévoit donc de s’installer à Târgu Mureș pour travailler par-dessus son épaule. Au risque, faut-il le préciser, de négliger un peu les opérations sur le lac Balaton, tout en brouillant la chaine de commandement.

Au sud de Cracovie – Trois jours à peine après être parti de Slovaquie, les trois divisions blindées du III. PanzerKorps, qui remontaient en direction de Radom, reçoivent l’ordre de faire demi-tour afin de descendre en urgence vers Cluj-Napoca. Du moins les Panzer IV, Leopard et Panther n’ont-ils pas besoin d’être déchargés !
Les convois ferroviaires, lourdement couverts de Flak et s’étendant sur des kilomètres, entament ainsi une vaste boucle, en profitant de ce que la région entre Cracovie et Katowice est parcourue de nombreuses de voies parallèles – au surplus, la voie entre ces deux localités est une voie double. Le demi-tour ne se passera donc sans doute pas trop mal, bien que les voies ferrées de la région soient particulièrement chargées ces temps-ci – on ramène du monde de toute l’Europe vers Katowice…
Dans cet immense tête-à-queue, une nouveauté toutefois : Rudolf von Waldenfels cède sa place à Hermann Breith – lequel reprend donc la tête de son corps blindé, qu’il avait dû quitter en octobre 1942 après avoir été gravement blessé lors de l’opération Typhon, alors qu’il était allé commander en personne la riposte à une pointe blindée soviétique. Chirurgie, soins, complications, nouveaux soins… Puis longue période de convalescence à l’Artillerieschule I de Meissen.
Du coup, c’est Waldenfels qui se retrouve versé à la réserve ! Mais quoi qu’il en soit, le III. PanzerKorps ne sera pas à pied d’œuvre avant… dix jours au mieux. Et ça, personne n’y peut rien.

Région du lac Balaton – Au même moment, le second échelon de défense des rives du lac Balaton – c’est à dire la 17. Panzer (Karl-Friedrich von der Meden) et la 19. Panzer (Hans Källner) – lève le camp en direction de l’est. D’où elles venaient pourtant d’arriver moins d’un mois plus tôt ! Ces formations aguerries n’auront donc a priori pas l’occasion de combattre face aux Anglais en Hongrie – enfin, en Hongrie d’avant-guerre. Du moins les chefs de bataillon connaissent-ils la route des gares… Les deux divisions en ont bien pour dix jours de trajet.
Ainsi donc, la défense de cette région pourtant critique du territoire de l’Axe retombe sous la seule responsabilité de deux grandes unités “historiques” du théâtre des Balkans : 1. Panzer (Walter Soeth) et 19. PanzerGrenadier Brandenburg (Josef Irkens), renforcées du 502. schw. Pz Abt (Major Horst Richter-Rethwisch). Le tout formant le LVI. PanzerKorps de Walter Krüger, évidemment.

Passage de relais
Galicie
– Les forces de la 8. Armee de Walter Weiß ont achevé de prendre la place de celles de la 1ère Armée hongroise du major-général Ferenc K. Farkas. Ceci alors que, sur la gauche, le XVII. ArmeeKorps d’Otto Tiemann aligne déjà ses deux divisions (218. ID et 389. ID), encore convalescentes, face aux deux armées soviétiques positionnées sur le col de Dukla et considérées comme heureusement décimées.
Au centre, le XXVII. ArmeeKorps (Paul Völckers) a pris le relais du 6e Corps d’Armée hongrois (Kornél Oszlányi) : QG à Tourka, 125. ID (Helmut Friebe) à Yasenytsya-Zamkova et 132. ID (Herbert Wagner) à Isaiv (cette dernière intègrant les restes de la 141. ID de feu Heinz Hellmich).
Et à droite, le IX. ArmeeKorps (Heinrich Clößner) remplace désormais le 8e Corps d’Armée hongrois (major-général Jenö Halmaji Bor) – lequel s’était déjà bien étiré vers l’est pour la défense du col Yablonitsky. Le QG de Clößner est à Tukhol’ka, la 205. ID (Ernst Biehler) à Korostiv, la 223. ID (Friedrich Fangohr) en appui à Tukhlya et la 385. ID (Eberhard von Schuckmann) sur la route du col de Torun au nord de Myslivka. Trois divisions… en fait, des DivisionGruppen bien éreintés, à tel point qu’il est question de refondre au format Volksgrenadiers dans les prochaines semaines. Mais en attendant, ça suffira pour ce secteur où il ne se passe plus rien depuis le 13 avril dernier. Et les Hongrois sont libres, pour leur part, de partir immédiatement protéger leurs terres à Nagybánya (Baia Mare pour les Roumains). Mais en y allant à pied – car ils n’ont presque pas de camions…

Opération Cluj-Debrecen
2e Front Ukrainien
– Dorénavant, partout où elle en a encore le luxe et/ou la possibilité, la Heer recule. Ce n’est pas le cas sur le flanc gauche, dans le secteur de la pauvre 2. PanzerArmee d’Hans-Jürgen von Arnim.
Sur le col de Tihuța, la 94. ID de Georg Pfeiffer – sévèrement molestée ces derniers jours et même amputée d’une partie de ses forces toujours éparpillées dans les tourbières alentour – affronte la tête du 2e Corps Blindé d’Ivan Lazarev, lequel a résolu de passer en force. Evidemment, ça coûtera cher… et Filipp Zhmachenko n’est pas si loin derrière, occupé à traverser Vatra Dornei ! Mais Lazarev estime ne pas avoir le choix : chaque heure passée à attendre l’infanterie de la 47e Armée est une heure offerte à l’ennemi fasciste.
Alors, progressant en lourdes colonnes motorisées, ses engins couverts de frontovikis qui sautent de leurs montures au premier tir, le 2e Corps Blindé progresse le long d’une route presque droite, qui coupe une bande de terrain étroite (150 mètres de terrain découvert à peine) et surtout point trop en pente. Enfin, sauf pour les trois derniers kilomètres ! Perdant ainsi une vingtaine d’engins face aux antichars portables adverses, mais prenant de vitesse l’infanterie ennemie, les troupes de Lazarev s’emparent de la passe avant midi. Elles commencent ensuite à redescendre à toute vitesse vers la vallée de la Bistrița en passant par Piatra Fântânele. Celle-ci est prise en début d’après-midi. Derrière, la 47e Armée ratisse, nettoie et s’occupe des survivants. Devant, tentant de profiter encore un peu des bois, reliefs et lacets, ce qui reste de forces à Pfeiffer tente d’opposer une résistance, avec le renfort de quelques malheureux bataillons de marche. La 94. ID paraît en voie d’extinction.
Un peu plus au nord par contre, au col de Rotunda, la 88. ID, elle, lutte toujours contre la 16e Armée. Georg von Rittberg fait durer le plaisir – et la douleur aussi – mais il ne peut rien changer à l’issue des opérations. Au soir, le passage serait en train d’être dégagé – ce qui veut dire qu’il ne l’est toujours pas, du point de vue de Leonty Cheremisov. Lequel commence à constater que, décidément, sa troupe a déjà bien donné ! Une satisfaction toutefois, dans cette succession de sanglants contretemps : sur sa droite, ses éclaireurs rapportent qu’ils ont arraché aux fascistes le col de Prislop… Un col non défendu ou presque. Désormais, ce sont eux qui devront monter sous les tirs soviétiques, s’ils prétendent vouloir passer par ici.
Dans la région de Gheorgheni, la 320. ID (Georg-Wilhelm Postel) et la 328. ID (Joachim von Tresckow) abandonnent en hâte leurs dernières positions dans la région, sous les coups de boutoir de la 38e Armée. Kyrill Moskalenko s’empare de la cité – laquelle ne risque donc pas de s’appeler à nouveau Gyergyószentmiklós avant… très longtemps ! Les forces allemandes fuient vers le nord, en direction des gorges de la Mures. Toplița devient vite un important nœud de communication pour une foule d’unités en retraite – les bombardements des VVS, menés sans opposition ou presque, n’arrangent rien à l’affaire, achevant de plonger les deux divisions dans la confusion. Au soir, la tête de la 328. ID se trouverait quelque part vers Lunca – et derrière, c’est la cohue.
Au même moment, sur la route du col de Bucin, la 14. PanzerGrenadier se retire avec méthode – mais en hâte, selon ses ordres – face au 8e Corps Mécanisé de Vladimir Baskakov. Erich Schneider, qui a perdu définitivement une quarantaine d’engins au moins, ne voit pas l’intérêt de s’acharner à défendre ce bout de terre ingrate maintenant qu’on lui a dit de filer pour défendre exclusivement le col… en attendant des renforts, évidemment. A la tombée de la nuit, le passage en question reste donc contesté – Jadgpanzer IV et T-34/85 se tirent d’assez loin au milieu des pins en tentant de manœuvrer. Pour la Heer, c’est déjà ça : le col est sur la ligne d’arrêt fixée l’avant-veille ! Mais si, en agissant de la sorte, Schneider immobilise face à lui une grande formation blindée soviétique, il renonce aussi à la moindre possibilité d’action face à d’autres unités adverses. Bien sûr, le Hessois le sait ! Mais il n’a pas le choix.
C’est dommage… Parce qu’à vingt-cinq kilomètres de lui à peine, sous un parapluie grondant de chasseurs offert par la 17e Armée aérienne de Vladimir Sudets, la 5e Armée de Chars de Kravchenko continue de débouler du col de Bicaz, tel un flot ininterrompu d’acier, de mort et de feu. Le 9e Corps Mécanisé (M.I. Savelyev) a fini de passer – il marche désormais plein sud, vers Odorheiu Secuiesc, en passant par la vallée de la Târnava Mare. Laquelle, à cette heure, n’est pas défendue ! Certes, elle aurait dû l’être par la 306. ID de Karl-Erik Köhler – mais celle-ci se heurte à Miercurea Ciuc à un 16e Corps Blindé (Andrei Getman) surgissant du nord. Bien que très étiré, celui-ci manque de très peu de la couper en deux la 306. ID et lui ferme déjà la route de Vlăhița. Face à cette menace, Köhler n’a d’autre choix pour survivre que de descendre plein sud, vers les reliefs du Bodoc, avant qu’il ne soit trop tard… suivant ainsi le L. ArmeeKorps de Wilhelm Wegener, qui vient à peine d’arriver à Sfântu Gheorghe pour bientôt tourner vers l’ouest, en direction des cols de Haghimas et de Bogota.
C’est une catastrophe : le centre de la 17. Armee est percé, et Ivan Bagramian vient d’y injecter une armée blindée tout entière !
………
4e Front Ukrainien – La 20. PzGr de Georg Jauer abandonne ses positions de Reci et commence à reculer avec maîtrise vers Sfântu Gheorghe, en conservant la liaison avec les débris de la 339. ID de Wolfgang Lange sur sa droite, et encore plus loin avec la 83. ID (Theodor Scherer), du XI. AK, vers le col de Buzău. Il s’agit de gagner du temps pour que le L. AK puisse passer… En face, fort heureusement, la 9e Armée ne pousse pas très fort : tous les assauts qu’elle a menés depuis un mois et la bataille d’arrêt de la veille ont contraint Vasily Glagolev, non point à la réserve, mais bien à la prudence. Aujourd’hui, la ligne de front évolue donc relativement peu, oscillant d’est en ouest d’Angheluș à Saciova au gré des efforts soviétiques naturellement orientés au nord du Râul Negru. En tout cas, c’est beaucoup moins spectaculaire que la veille ! N’empêche, la position allemande, peut-être localement tenable avec des renforts, n’en est pas moins désormais stratégiquement sans objet. Et il ne faudrait pas laisser à la 62e Armée de Vladimir Kolpakchi (déjà à Întorsura Buzăului !) l’occasion de peser… Aussi, dans la soirée, c’est tout le front allemand qui décroche vers la ligne Ozun- Sfântu Gheorghe. Avant sans doute la ligne Vâlcele-Bod, au fil des manœuvres dans le secteur de Brașov.
Dans la germanique Kronstadt, bien sûr, c’est la cohue. La ville, habitée par une forte minorité hongroise et une majorité de Saxons de Transylvanie, n’est pas pressée de voir arriver les Roumano-Soviétiques, c’est le moins que l’on puisse dire ! Du coup, les rues comme les routes des alentours sont encombrées de réfugiés et de moyens de transport divers chargés de meubles et de matelas, que la Feldgendarmerie s’attache à contenir avec fermeté – et parfois rudesse. Les convois militaires ont la priorité : ceux du XI. ArmeeKorps de Joachim von Kortzfleisch d’abord, ceux du VI. ArmeeKorps de Horst von Mellenthin ensuite.
Kortzfleisch, d’ailleurs, a déjà reculé son QG vers Rupea. Derrière, deux de ses divisions, la 95. ID (Gustav Gihr) et la 342. ID (Heinrich Nickel) – la 83. ID est au col de Buzău – ont entrepris de former bouchon temporaire un peu à l’ouest de Săcele (1). Face à une 6e Armée de la Garde (Pavel Batov) très en forme, mais aussi très étirée depuis les cols de Bratocea et de Predeal, l’édifice tient. Mais avec le 6e Corps Blindé de la Garde (Alexander Shamshin), qui arrive justement de Predeal, il ne durera sans doute pas éternellement… Juste le temps nécessaire aux troupes de Mellenthin pour achever leur repli depuis Bran vers une ligne Cristian-Vulcan (pour la 383. ID d’Edmund Hoffmeister) et en tenant le col Poiana Mărului (pour le KorpsAbteilung E d’Herman Frenking). Le tout en bonne coordination avec le XI. AK et face aux Roumains qui déboulent en désordre de Rucăr-Bran par Bran et Măgura…
………
Des Roumains chez les Soviets
Le bal des maudits
« Les Allemands foutent le camp, les Allemands foutent le camp… c’était vite dit. Ils reculent, c’est évident. Mais ça ne veut pas dire pour autant que la guerre est finie ou le danger écarté. En tout cas, il ne l’est pas assez pour nous épargner de perdre stupidement deux petits nouveaux : Ion et Liviu – d’une grande explosion en dégageant une carcasse, sur la route de Măgura. Il parait que les fascistes sont des spécialistes dans ce genre de piège, une habitude qu’ils ont prise des Français il y a quatre ans…
Je sais bien qu’en matière de fuir en laissant les autres se débrouiller, effectivement les Allemands se posent bien. Nous redescendons de la colline de Măgura vers Zărnești, alors que devant nous le canon tonne. Sur notre droite, les mêmes TACAM qu’auparavant, tout de beige moutarde vêtus. Un, deux, trois… il en manque un, tiens. Comme quoi nous ne sommes pas les seuls à souffrir ici-bas. Il n’est qu’à voir l’allure fatiguée des compatriotes de la 3e Armée, qui avancent le front bas et le dos lourd de leur paquetage. »

(Adieu mon pays… encore une fois, Vasil Gravil, Gallimard 1957)
………
Enfin, dans la vallée de l’Olt, les forces du XXX. ArmeeKorps (Philipp Kleffel) achèvent de se retirer vers le col de Turnu Roșu – toujours couvertes par leurs camarades de la 13. Panzer. La tentative de contre-attaque de Kleffel– peut-être un peu hardie – a coûté cher. La 12. Luftwaffen-Feld-Division (Herbert Kettner) y a laissé un bon tiers de son potentiel de combat, la 225. ID (Ernst Riße) a dû se retirer en abandonnant tout son équipement lourd. Quant à la 215. ID (Bruno Frankewitz), elle a bien sûr beaucoup souffert lors des combats passés pour Râmnicu Vâlcea. Mais le plus inquiétant pour la Heer reste sans aucun doute l’état de sa division blindée. Ce bouclier a paré de front un coup d’estoc, et il s’est fendu. La 13. Panzer a perdu un bon tiers de ses engins… ainsi, sans doute, que sa capacité à peser sur le cours des événements, qu’elle ne pourra récupérer avant un bon moment.
Enfin ! En face, la 14e Armée de Valerian Frolov a subi elle aussi des pertes sévères et n’est pas en état de poursuivre immédiatement vers Sibiu, tant elle se trouve désorganisée. Surtout avec le 12e Corps Mécanisé de Dimitri Ryabyshev au milieu – lequel est évidemment incapable de prétendre exploiter, ne serait-ce que du simple fait du terrain. Ainsi, la tentative du 4e Front Ukrainien de percer dans la vallée de l’Olt paraît bel et bien devoir s’achever sur un échec sanglant.
………
« Il est difficile d’imaginer une opération plus pénible et moins spectaculaire que la première phase de Cluj-Debrecen – même Souvorov, en Biélorussie, avait donné lieu à de plus belles manœuvres. Seules les sanglantes opérations autour de Riga peuvent à la rigueur soutenir la comparaison… encore leur ampleur était-elle infiniment moindre !
Il était sans doute impossible que l’affaire se déroule autrement. Coincée face à un adversaire déterminé et retranché dans une position d’attente sur les reliefs, l’Armée Rouge avait raisonné comme l’armée française préparant l’offensive de Champagne à l’automne 1915 et décidé d’attaquer sur un large front, à la recherche d’une rupture. De fait, la conception des opérations était remarquablement similaire… à ceci près que la Stavka disposait d’une débauche de moyens et d’une maîtrise dans sa manière de les dépenser qui avaient beaucoup manqué à Joffre ! D’où la différence dans l’issue des combats.
Il en coûtait tout de même 195 000 hommes à l’Union soviétique, entre morts, blessés et disparus – à ce total, il convenait d’ajouter environ 350 chars, 200 avions et environ 25 000 Roumains. Quantités négligeables que Moscou saurait passer par pertes et profits. De fait, l’opération avait réussi, et ce pour essentiellement deux facteurs. D’abord, l’absence de réserves ennemies, qui avait réduit à peu de choses les capacités de réaction du HG B face à l’assaut. Et bien sûr, la présence sur le front Ouest des armées occidentales très efficaces, dont l’avance empêchait tout redéploiement. Précisément ce qui avait vraisemblablement fait défaut à l’Entente vingt-neuf années auparavant, quand les désastres subis par les armées de Nicolas II en Pologne contraignaient les Franco-Anglais à attaquer à tout prix. Ici, au vu des tensions interalliées, on n’était peut-être pas loin de l’inverse !
Confrontée à pareil assaut, la Wehrmacht autrefois si manœuvrière s’était révélée en général inefficace, car coincée dans une défense statique sans stratégie ni moyens. Les succès tactiques initiaux – réels, mais sans conséquences – ne doivent pas faire illusion ici. Qu’il s’agisse des improvisations de von Arnim, de la défense fanatique d’Hollidt ou encore des arrangements élastiques de Reinhardt, aucune défense allemande ne fut efficace sur la durée. La faute, certes, à un cruel manque de matériel comme d’effectifs, avec des unités d’infanterie de plus en plus amaigries et mal soutenues, mais aussi à un commandement allemand littéralement paralysé par la peur issue des purges post-Ides de Mars. Cette sombre situation n’est pas pour rien dans les erreurs tactiques avérées commises par le HG B, erreurs dont les conséquences commençaient à peine à se faire sentir dans un contexte de raréfaction des remplacements toujours plus brûlant.
En face, bien sûr, les Soviétiques n’avaient pas démérité pour autant : le 2e Front Ukrainien avait été décisif, et son chef Ivan Bagramian gagnait ici son futur titre… Mais on peut ici rappeler utilement que Bagramian triompha aussi de l’adversaire le plus faible et le moins renforcé. Ce serait mésestimer le rôle du 4e Front Ukrainien de Fiodor Tolboukhine que de penser qu’il n’avait fait que jouer les utilités : de fait, il avait attiré à lui le plus gros des réserves mécanisées adverses !
Cependant, par-delà sa traditionnelle maîtrise du couple artillerie-infanterie – décisif contre des unités retranchées – l’Armée Rouge avait, à plusieurs reprises, fait preuve elle aussi et à nouveau d’une forme d’arrogance confinant à la maladresse. En témoignent par exemple les opérations de la vallée de l’Olt, aussi coûteuses que sans aucun gain pour Moscou. Elles révélaient une tendance déjà bien connue à la cavalcade – laquelle, hélas, n’allait pas en s’arrangeant alors que l’on s’acheminait vers la fin du conflit.
Mais tout ceci n’était assurément pas si grave à cette phase de la guerre. Et à présent que les portes de la Karpatenfestung étaient brisées, c’était la ruée. Les prochaines semaines allaient être terribles pour l’HG B – puis pour toute l’Ostheer en général. »

(Robert Stan Pratsky, La chute de Budapest – Calman-Lévy, 2012).



Etat revenant
Œil du cyclone
Slovaquie insurgée
– Brezno – Inaction totale ces jours-ci pour le 1er Régiment aérien de chasse indépendant tchéco-slovaque (1er CSSLP). Il pleut fort sur la Slovaquie et ça ne parait pas devoir s’arranger avant plusieurs jours. En attendant, on tue le temps en briquant les avions et généralisant les nouveaux lance-bombes improvisés…
………
Croydon Airport – Tandis que, sur le front, la situation reste dangereusement ordinaire, la mission “diplomatique” envoyée par le Conseil national slovaque clandestin arrive ce jour à Londres – après un petit passage en terre communiste qui a permis de clarifier bien des choses, et notamment pour Novomeský.
De fait, après la pantalonnade tragique de Varsovie, les Soviétiques attendent avant tout de leurs “protégés” qu’ils s’assurent de l’alignement du gouvernement en exil, et qu’ils l’encouragent (en dehors de leurs propres négociations internes) à ne traiter dans le fond des choses sérieuses qu’avec Moscou… Il en va de leur propre intérêt ! Au temps pour la position subtilement médiane qu’Edvard Beneš imaginait pouvoir occuper en Europe centrale… De fait, l’intéressé ignore peut-être que, si le soulèvement n’a pas été immédiatement et massivement appuyé par l’armée et la population, c’est aussi parce que les communistes en font partie !
Les discussions s’annoncent donc aussi animées que tendues, entre des Tchèques pro-Soviétiques – largement coupés de la base du pays et souhaitant un retour à l’union d’avant-guerre – et des Slovaques, pour bonne partie jadis fascistes, mais aujourd’hui repentis – et qui aimeraient beaucoup sauvegarder une bonne part de leur autonomie. Ici, ce sera sans doute Ján Ursíny qui parlera…
Et pendant ce temps, les combats continuent !

Opération Bowery – Qui ne tente rien…
Mission Green (aérodrome de Rohozná, Slovaquie insurgée)
– Les membres des deux missions de l’OSS désormais coincées en terre slovaque reçoivent avec surprise un message codé de Washington les informant d’une arrivée substantielle d’armes, de munitions, ainsi que d’une vingtaine d’instructeurs supplémentaires.
Pourtant, les derniers rapports envoyés par Green à la hiérarchie ne cachaient pas un certain pessimisme, notamment concernant l’avenir de l’insurrection. De fait, les agents s’attendaient plutôt à ce qu’on leur ordonne de prendre l’avion avec les ex-prisonniers US, dont l’évacuation est prévue… Et voilà qu’au contraire, on leur envoie des renforts ! C’est inattendu… Et l’on ne saurait dire au juste si cela fait plaisir aux premiers concernés.

Shoah de rattrapage
Bratislava (Slovaquie occupée)
– Après ses derniers faits d’armes au château de Marianka, l’Einsatzkommando 29 d’Alois Brunner revient en ville pour ce qu’il faut bien appeler un travail de police. Ouvrant un bureau dans l’ancien siège de l’Ustredna Zidov – l’ancienne association juive locale collaboratrice, équivalent de la Judenzentrale allemande (2) – le Kommando entreprend de traquer par l’enquête, la dénonciation et la perquisition, tous les Juifs cachés en ville – y compris les anciens « Juifs économiquement importants », autrefois protégés par le gouvernement local et dont le statut est désormais totalement obsolète.
Les jours suivants, des dizaines de malheureux passeront à l’Edelgasse 6. Torturés le plus souvent à mort afin qu’ils donnent noms et adresses de leurs coreligionnaires, leurs corps seront ensuite jetés dans le Danube.

Hongrie écrasée
La fleur au fusil
Győr
– Du fait de la nouvelle offensive bolchevique et sur ordre direct du cabinet militaire du Reichsführer-SS, la 17. SS-Freiwilligen Kavallerie-Division Maria-Theresa est officiellement (et en urgence) déclarée opérationnelle, afin d’aller combattre dans les Carpates aux côtés de ses alliés allemands comme de ses compatriotes hongrois.
La toute nouvelle division du SS-Brigadeführer und Generalmajor der Waffen SS August Zehender quitte donc en hâte ses casernements – où elle s’était installée moins de deux mois auparavant – pour prendre la direction de l’ouest. Destination : Arad (la ville hongroise, pas la roumaine…). C’est un long voyage de 385 kilomètres, à réaliser sous les sirènes des alertes aériennes !
Zehender n’est ni fou ni stupide. Il sait que son unité, dont la formation a été plusieurs fois accélérée ou abrégée, n’est pas encore prête. Il ne prévoit donc pas de l‘engager immédiatement après son arrivée à destination – il lui faudra encore un peu de temps pour compléter son instruction. C’est pourquoi il a obtenu que la Maria-Theresa reste en réserve une bonne semaine de plus, le temps de percevoir le reliquat de ses équipements et de recevoir un entraînement des plus nécessaires avant d’aller affronter les Soviets. Le cabinet du ReichsFührer-SS le lui a garanti. Et puis, les Rouges sont encore loin, non ?

La saison russe
Directoire principal des forces aériennes soviétiques
– Dans la droite ligne des décisions prises l’avant-veille quant à la future offensive Oder, et prévoyant l’envoi probable de renforts par les Allemands dans les Carpates à présent que leur ligne de défense principale est tombée, les forces stratégiques des VVS reçoivent l’ordre d’intensifier leurs frappes contre tout le système de transport hongrois. Donc, notamment, contre Budapest, qui en constitue l’un des nœuds principaux. La capitale magyare ne tardera donc pas à recevoir la visite de nombreux bombardiers frappés de l’étoile rouge, en complément bien sûr des multiples missions de chasses libres que les 4e et 17e Armées aériennes mèneront bientôt, en fonction de l’avancée du front.
Ce que les Hongrois appelleront plus tard Az orosz szezon vient de commencer. Sous peu, les Pumas rouges et leurs compatriotes vont assurément devoir être sur tous les fronts. Car Az amerikai szezon – la saison américaine – n’est même pas finie !

Shoah : un vrai professionnel
Hôtel Majestic (Budapest)
– Trois jours à peine après son déclenchement, l’Aktion Höss prend déjà du retard, au grand désespoir de l’intéressé. Les deux ou trois trains quotidiens promis par les Croix-Fléchées s’avèrent des plus difficiles à mettre en place – et pourtant, la Reichsbahn leur prête la main ! Du côté hongrois, on accuse – avec une certaine bonne foi, pour le coup – les graves destructions subies ces derniers mois par les chemins de fer magyars sous les bombes judéo-ploutocrates.
Sans doute… mais pour Rudolf Höss, le problème reste entier. Désormais, pas moins de 8 000 Juifs s’entassent dans des hangars réquisitionnés un peu partout autour de la gare centrale dans des conditions atroces. Quand le SS pense qu’à Auschwitz, en prévision de leur arrivée, il a fait prolonger la voie de desserte de deux kilomètres – jusqu’à la rampe de sélection, à cent mètres des crématoires 2 et 3 !
Bref – Höss se demande s’il n’a pas été trop ambitieux… Tant de Juifs stockés en dehors du ghetto, cela pourrait poser des problèmes de sécurité. A tel point que, tout compte fait, il faudrait peut-être mieux refermer provisoirement le ghetto avant de le vider par étapes…

Notes
1- Là où s’élèvera plus tard le quartier de logements collectifs d’Astra.
2- L’UZ était une institution supposée représenter les Juifs de Slovaquie, leur donner du travail manuel, gérer les écoles et les institutions d’aide sociale… et encourager l’émigration.

Et voilà ! Fin du mois de mai sur le front russe.
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Hendryk



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MessagePosté le: Mer Mai 03, 2023 16:56    Sujet du message: Répondre en citant

Le va-et-vient des unités allemandes illustre bien à quels expédients en est réduite la Heer faute de réserves. C'est du colmatage à courte vue, et à force de déshabiller Pierre pour habiller Paul, tout le monde va se retrouver à poil.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Mai 03, 2023 17:03    Sujet du message: Répondre en citant

Vous noterez la maîtrise avec laquelle Demo Dan jongle avec les panzers et les Landsers… Cool
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Casus Frankie

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houps



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MessagePosté le: Mer Mai 03, 2023 18:50    Sujet du message: Répondre en citant

31 mai
Mer Baltique
Commandos navals
Port de Kronstadt


" ...A tous, il paraissait désormais évident que les allemands allaient tirer bientôt sur Leningrad les mêmes bombes volantes que celles dont ils faisaient déjà usage contre aux Occidentaux...»

Je mettrais bien - je dis ça, je dis rien - une petite majuscule à "allemands" et soit on rajoute "sur envers les " à "contre aux" soit on remplace par "contre les"... Rolling Eyes

Au sud de Cracovie – Trois jours à peine après être parti de Slovaquie, les trois divisions blindées du III. PanzerKorps, qui remontaient en direction de Radom, reçoivent l’ordre de faire demi-tour afin de descendre en urgence vers Cluj-Napoca...."

parties

Opération Cluj-Debrecen
2e Front Ukrainien


"Alors, progressant en lourdes colonnes motorisées, ses engins couverts de frontovikis qui sautent de leurs montures au premier tir, le 2e Corps Blindé progresse le long d’une route presque droite, qui coupe une bande de terrain étroite (150 mètres de terrain découvert à peine) et surtout point trop en pente...."

Restons dans le ton : faisons carrément sauter le premier terme. Boum !

" Perdant ainsi une vingtaine d’engins face aux antichars portables adverses, mais prenant de vitesse l’infanterie ennemie, les troupes de Lazarev s’emparent de la passe avant midi. Elles commencent ensuite à redescendre à toute vitesse vers la vallée de la Bistrița en passant par Piatra Fântânele...."

Ce n'est pas la Lorraine, il n'y a pas de sabots, mais peut-on dire " via Piatra Fântânele " ?

" Désormais, ce sont eux qui devront monter sous les tirs soviétiques, s’ils prétendent vouloir passer par ici...."

"eux" renvoie au sujet précédent, il y a donc risque de tirs fratricides. Privilégier "ces derniers" .

Et bravo Dan !
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Etienne



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MessagePosté le: Mer Mai 03, 2023 18:59    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
31 mai
Mer Baltique
Commandos navals
Port de Kronstadt – « Etonnamment, les tentatives de radiodétection en Baltique donnèrent très vite d’excellents résultats – depuis des navires légers, la ROSNAZ-KBF repéra les ondes d’un ou plusieurs appareils fixes. L’usage de ces derniers étant inconnus, l’usine LEMZ de Pishmash, spécialisée en électronique, fut mise à contribution. Et après un ou deux tours en mer, l’officier du renseignement Vladimir Borisov se montra catégorique : il s’agissait d’équipements de radionavigation, destinée à indiquer, voire à corriger, la trajectoire de projectiles. Cette information remonta à toute vitesse la hiérarchie de l’institution. A tous, il paraissait désormais évident que les allemands allaient tirer bientôt sur Leningrad les mêmes bombes volantes que celles dont ils faisaient déjà usage contre aux Occidentaux. »
(Commandos in the Baltic and Danuba: Soviet Naval Spetsnaz in World War II, Yuriy Strokhnine, Naval Institute Press 1996)


Euh... On n'a pas encore défini avec certitude les tirs de V1-V2 FTL, donc la date à laquelle cela commence, mais de toute manière, je ne pense pas qu'ils étaient guidés radioélectriquement...

Les seules connues sont celles guidées par avion.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Mai 03, 2023 19:20    Sujet du message: Répondre en citant

Au 31 mai, peu probable que ça n'ait pas encore commencé, non ?
Par ailleurs, la ROSNAZ peut imaginer des trucs qui n'existent pas !
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mer Mai 03, 2023 20:45    Sujet du message: Répondre en citant

Attention Etienne, je parle bien de ce qu'imagine les russes. On n'a jamais dit que c'était la vérité. Et c'est de l'imagination OTL d'ailleurs ..
Sinon, voilà qui conclut le joli mois de mai ... Un mois ... frustrant pour moi, car assez pénible à raconter. En effet, la comparaison avec la 1GM ne vient pas de nul part - elle m'a frappé dans le train qui me ramenait de Troyes, alors que je lisais toujours "Pyrrhic victory" sur Joffre et associés.
Comment raconter un front statique et sanglant sans tomber dans l'emphase, la redite, les lieux communs, l'ennui ou le lapidaire ... Je n'ai jamais été aussi peu satisfait de mon travail ... D'où une tendance à meubler qui s'est peut-être un peu vue.
Je confesse avoir parfois trainé un peu des pieds pour retourner à l'ouvrage. D'où le délai (en partie seulement ... ca bosse aussi !) dont je m'excuse. Mais là le statique c'est fini. Et la carte des opérations (Une bonne âme pour la faire au propre ?) est claire :



Vous le voyez le problème ? Les deux problèmes ? Ces deux énormes vides blancs, derrière la ligne d'arrêt sans rien derrière pour stopper les T-34 ? Sinon les hongrois qui ne débouleront pas avant une semaine ? On va s'amuser ...



Citation:
Oh, j'ai bien peur que les armées blindées du camarade Kravchenko soient tout à fait opérationnelles quand vos amis arriveront ...


Mouhahahahhaha.
Et moi de regarder la destruction (probable, ce n'est pas un spoil, juste une prospective) d'une bonne part du HG B depuis ma baie vitrée, avec Bagramian à ma gauche et un Kluge consterné à ma droite.
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MessagePosté le: Jeu Mai 04, 2023 05:50    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Au 31 mai, peu probable que ça n'ait pas encore commencé, non ?
Par ailleurs, la ROSNAZ peut imaginer des trucs qui n'existent pas !


Ok pour l'imagination, mais on avait défini que les V1/V2 avaient environ deux mois de retard sur le planning OTL... où les tirs ont commencé en juin.
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MessagePosté le: Jeu Mai 04, 2023 08:40    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Ces deux énormes vides blancs, derrière la ligne d'arrêt sans rien derrière pour stopper les T-34 ?

Et les 2 PzD qui sont tout à gauche ?
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Mai 04, 2023 08:48    Sujet du message: Répondre en citant

Arrivée le 10...
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Mai 04, 2023 08:56    Sujet du message: Répondre en citant

Etienne a écrit:
Ok pour l'imagination, mais on avait défini que les V1/V2 avaient environ deux mois de retard sur le planning OTL... où les tirs ont commencé en juin.


Tu as raison (l'ennui de naviguer entre des fronts qui n'en sont pas au mêmem moment). Ce qui suit sera plus exact :

A tous, il paraissait désormais évident que les Allemands allaient tirer bientôt sur Leningrad des bombes volantes guidées, sans doute proches de celles dont les Occidentaux avaient signalé la préparation.
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Joukov6



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MessagePosté le: Jeu Mai 04, 2023 09:20    Sujet du message: Répondre en citant

Quelque part je me demande comment les Allemands vont faire pour résister tout l'été encore. Entre les pertes que vont subir les troupes allemandes en Hongrie par les soviétiques, celles qu'elles subiront en Hongrie, et en Yougoslavie, par les occidentaux (je doute que Monty, et Churchill, ne se contente de regarder les rouges déferler en Hongrie). Si on ajoute à cela le débarquement en Normandie qui ajoute tout un groupe d'armées en plus qui va laminer la Westheer, plus l'offensive Oder contre la Ostheer qui s'annonce très mal pour cette dernière, je me demande bien avec quoi l'Allemagne va pouvoir ne serait-ce que mettre en place un front.
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