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Le Front Russe, Mai 1944
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demolitiondan



Inscrit le: 19 Sep 2016
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MessagePosté le: Ven Mar 17, 2023 10:58    Sujet du message: Répondre en citant

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JPBWEB



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Localisation: Thailande

MessagePosté le: Ven Mar 17, 2023 11:07    Sujet du message: Répondre en citant

Anaxagore a écrit:

Ils savaient, ils étaient complices, ils applaudissaient...

Ils ont fermé les yeux, ils ont débranché leur cerveau..."Tout ça ne me concerne pas. Ce n'est pas mon problème."


C’est clair, ils savaient. Ils ne savaient pas tout, il n’y avait pas Facebook et TikTok à l’époque, ni internet, mais il devait être assez évident que le régime nazi dérivait vers l’abominable, à condition de vouloir se poser des questions, ce qui semble ne pas avoir été le cas.

Ce que j’essaie de souligner, c’est qu’il y a une différence entre l’acceptation passive d’un état de fait et la participation active dans des atrocités au niveau industriel.

C’est le paradoxe de l’Allemagne post 1945, le mythe du Bon Allemand, de la Wehrmacht de traduction prussienne opposée aux SS seuls coupables de monstruosités. Néanmoins, si on postule de l’adhésion sans faille de l’ensemble des Allemands au régime nazi, et on ne manque pas de raisons de le faire, il faut quand même souligner que ledit régime ne s’est jamais soumis à une élection libre et démocratique, ni même ne s’est offert le plaisir pervers d’un plébiscite qu’il aurait remporté à 99,5% des voix et 0,5% de déportés.
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Anaxagore



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MessagePosté le: Ven Mar 17, 2023 11:07    Sujet du message: Répondre en citant

Je suisd'accord qu'il faut nuancer entre participaction active, et... regarder ailleurs.

Je m'intéresse à ce sujet depuis d'une vingtaine d'années.
Et mes recherches m'ont permis de comprendre qu'il y a deux formes fondementales de complicité des Allemands envers le Nazisme.

La complicité active des bourreaux:
Une 'minorité' (on parle tout de mêem de plusieurs millions d'hommes) ont participé activement à la Shoah, qu'ils soient policiers, SS, millitaires ou administrateurs. Ils savaient, ils étaient exposés directemetn à la réalité et ont tué de leurs propres mains.

La complicité passive du reste de la popuilation:

80 à 90% de la population allemande n'a jamais tué un Juif, ni dénoncer son voisin. Simplement, ils n'ont pas 'réfléchi' au fait que si les déportés restaient dans les camps de concentration, ils auraient du exploser sous le nombre il y a longtemps... et que la seule chose qui sortait c'est cette fumée noire et cette cendre grise... Ils ont consciemment refusé d'additionner 2 + 2 parce que cela les gênait. Les journaux disaient que les camps étaient des villages ou les Juifs pouvaient vivre entre eux, il y avait même un camp d'exhibition qui était montré à la Croix Rouge "Vous voyez nous traitons correctement les déportés." mais cela ne convainquait que ceux qui voulaient le croire... et même à la fin de la guerre seule une proportion très faible de la population était hostile au nazisme.
Ils ont déconnecté leur cerveau, fermé leurs paupières parce que c'était plus facile et moins dangereux.
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Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
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Volkmar



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MessagePosté le: Ven Mar 17, 2023 12:57    Sujet du message: Répondre en citant

L'exemple de la manifestation de la Rosenstrasse est intéressant à ce titre là

Il montre bien que l'équilibre entre apparences et finalité est précaire
Que le régime n'ose pas faire tirer sur des femmes allemandes, fussent-elles dégénérées au point d'épouser des juifs.
Mais que le sort des dits juifs n'émeut pas grand monde au delà de leurs femmes, et que si celles-ci étaient juives, elles auraient juste été raflées avec eux dans l'indifférence générale

Donc la population allemande préfère ignorer le sort réel des juifs, et le régime préfère entretenir ce flou, éviter toute ébauche d'interrogation...
Mais en même temps, les allemands sont parfaitement conscients du projet d'élimination des juifs de la société (et des opposants politiques, des homosexuels, etc) et adhèrent à ce projet, n'hésitant pas à y trouver des intérêts d'enrichissement personnel au passage (les dénonciateurs sont plus souvent motivés par l'intérêt personnel ou le conflit que par un zèle antisémite)

Ils sont aussi parfaitement conscient de la militarisation de la société, de l'élimination d'une partie de la population locale quand le régime fait campagne pour attirer des allemands à l'est en leur promettant des terres et des logements existants... Mais ils font sciemment l'impasse sur les conclusions logiques

Et en ça, ils ne sont guère différents du fonctionnaire nazi qui compte les trains dans un bureau, qui gère l'approvisionnement d'un camp sans jamais entrer dans une chambre à gaz, etc...

La différence avec les meurtriers directs est un peu plus grande, mais elle n'est pas fondamentale. Celui qui a directement du sang sur les mains n'est pas un monstre initial, ou un sociopathe de naissance.
Il y a quelque chose de l'ordre de la désinhibition, de la déshumanisation de l'autre, et d'un cycle d'accoutumance à la violence parfaitement porté par les violences politiques, l'embrigadement de la jeunesse, et la guerre elle-même.

Les massacres de civils sont le lot de la guerre, et le massacre ciblé d'une certaine catégorie de population ne fait plus grande différence à un moment donné...

Et pourtant certains résistent, se rebiffent...
Et pour autant, la monstruosité c'est peut-être plus la conceptualisation du projet, sa mise en oeuvre logistique, administrative et technique, avant même l'existence de brutes sanguinaires qui ont les mains ensanglantées.
Et là, on ne fait pas pire que le nazisme

C'est quand même la différence de fond entre le stalinisme, les dictatures classiques, et le nazisme

Les deux premiers sont des projets de coercition de la population, d'étouffement politique et de suppression des contestations, souvent dans un objectif idéologique, au nom de valeurs morales qui deviennent plus ou moins prétexte à justifier l'objectif réel de maintien au pouvoir.
Le nazisme, c'est un projet de purification ethnique avant même d'être moral.
La coercition politique, c'est mal.
Mais la purification ethnique ou religieuse est une atrocité même sans coercition du corps politique actif (et les exemples sont nombreux)
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Colonel Gaunt



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MessagePosté le: Ven Mar 17, 2023 21:21    Sujet du message: Répondre en citant

Les camps de concentration sont apparus dès le début du régime nazi en 1933
https://fr.wikipedia.org/wiki/Premiers_camps.
Plus les récits de pluie de cendre sur certaines villes allemandes proches de certains camps...
Je ne crois pas une seule seconde que la population ne se doutait pas de quelque chose...
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Les guerres de religion consistent à se battre pour savoir qui a le meilleur ami imaginaire
Citation vue sur le net
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LaMineur



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MessagePosté le: Ven Mar 17, 2023 21:42    Sujet du message: Répondre en citant

De concentration, oui ; mais le premier camp d'extermination date de 1941. Et je ne crois pas que la différence était marquée dessus.
Donc les Allemands ont eu 6 ans pour se dire que ce n'est pas si terrible.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Mar 17, 2023 21:50    Sujet du message: Répondre en citant

Bof un camp de concentration ca ne tue pas directement mais à six mois.
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JPBWEB



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MessagePosté le: Ven Mar 17, 2023 23:04    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Bof un camp de concentration ça ne tue pas directement mais à six mois.

D'après une lecture en diagonale de l'article de Wikipédia le concernant, le camp de concentration de Dachau, le premier du genre, a fonctionné plus de 12 ans, de mars 1933 a avril 1945, soit presque durant toute la période nazie durant laquelle son administration a enregistré 206.206 incarcérations et 31.951 décès, la majorité par malnutrition et maladie (plus de 15.000 lors d’une seule épidémie de typhus en 1944). On estime le chiffre réel des décès a plus de 35.000, dont bon nombre de meurtres, exécutions et extermination des inaptes. Près des 2/3 de tous les détenus de Dachau pendant ces 12 ans étaient des prisonniers politiques allemands ou ouest-européens (y compris des prêtres et religieux catholiques réfractaires au Nazisme), l’autre tiers des Juifs, Tsiganes etc.
Si on calcule la proportion de morts par rapport au nombre de détenus, on obtient 17,5%, ce qui est certes beaucoup, mais on est loin du quasi 100% des camps d’extermination du genre Auschwitz-Birkenau. D’ailleurs, la plupart de ces camps de la mort était situés hors d’Allemagne, dans des zones reculées de la Pologne et ailleurs à l’est.
Pour ce qui est de savoir, dans le cas de Dachau, étant donné la petite centaine de mini-camps satellites disséminés dans l’Allemagne du sud et l’Autriche qui en dépendaient, il devait être évident pour un grand nombre de personnes que cet univers carcéral tournait à plein régime, encore que les détenus en service de travail extérieur dussent être les moins mal en point, ce qui ne permettait pas de prendre la pleine mesure de l’abomination du camp central. De manière un peu étonnante, le camp a été inspecté deux fois par le CICR (en 1935 et 1938), qui a dûment noté et rapporté les très dures conditions de détention.
Globalement, selon l’article, on estime que plus de 3,5 millions d’Allemands (presque 4% de la population) ont été incarcérés dans les camps de concentration, et que 77.000 ont été tués d’une manière ou d’une autre, soit 2,2%.

https://en.wikipedia.org/wiki/Dachau_concentration_camp
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Mar 17, 2023 23:06    Sujet du message: Répondre en citant

Sans aucun doute - mais l'objectif nazi du camp de concentration reste la ... concentration avant travail puis à terme élimination.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Mar 18, 2023 11:24    Sujet du message: Répondre en citant

Merci à tous pour ce débat d'une très belle tenue.
Je n'y ajouterai que deux réflexions :
Sur les anti-juifs "passifs" et les anti-juifs "actifs" : cela me fait penser à la distinction entre les islamistes "quiétistes" et les islamistes tueurs.
Sur l'Autriche : la phrase n'est pas de moi et je crois l'avoir déjà citée, mais elle me plaît tellement… "Les Autrichiens ont réussi à faire croire au monde que Hitler était allemand et Mozart autrichien."

Bon, revenons au front russe…
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Casus Frankie

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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Mar 18, 2023 11:30    Sujet du message: Répondre en citant

20 mai
Baltique
Un U-boot renfloué

« La mer bouillonne, telle une marmite infernale, dans le clapotis des vagues et les râles des diesels au loin. Puis, la forme métallique, déformée, rouillée, malmenée, couverte de vase mais toujours si reconnaissable, jaillit des flots sous les hourrahs et les klaxons de la flotte. L’U-276 était mort, l’U-276 ressuscite du fond des eaux – grâce aux nageurs de combat de la section Kadurine. Remorqué à Kronstadt, il sera bien évidemment au centre de toutes les attentions – jusqu’à celles de son commandant, Rolf Borchers, qui obtiendra le droit de remonter à bord, à des fins de renseignement… et de souvenir.
Le butin n’en sera que plus copieux : l’intégralité des caractéristiques techniques du navire, avec tous les chiffres, et surtout deux torpilles acoustiques T-5 intactes ! Les Britanniques passeront plus tard beaucoup de temps à en réclamer un exemplaire, sans rien obtenir sinon des schémas… à venir exécuter sur place !
Quant aux morts du navire, ils seront rendus à la mer avec les honneurs militaires – ce, en contradiction avec les instructions du Parti comme avec les rudes mœurs de l’armée de terre. Tant il est vrai que, Grande Guerre patriotique ou pas, les marins de toutes nationalités restent une grande communauté – et le cercle si fermé des sous-mariniers encore davantage.
Mais ce n’est déjà plus le problème de la ROSNAZ-KBF. Passée ces tâches pénibles mais si nécessaires, elle va déjà vers de nouvelles missions sur la côte de la Baltique, face à l’ennemi. »

(Commandos in the Baltic and Danube – Soviet Naval Spetsnaz in World War II, par Yuriy Strokhnine, Naval Institute Press, 1996)

La Hongrie, coûte que coûte
Cluj-Debrecen
2e Front Ukrainien
– La 16e Armée reprend déjà son attaque sur le col d’Izvor – pour cette fameuse ligne centrée sur Izvoarele Sucevei, tenue par la 14. Panzergrenadier d’Erich Schneider et avec laquelle le général Leonty Cheremisov commence à peine à se familiariser. Evidemment, face à cet adversaire puissant et encore relativement frais, il ne faut pas escompter beaucoup de progrès aujourd’hui, même avec l’appui des Sturmovik de la 17e Armée Aérienne… mais ce n’est pas grave, du moins selon le point de vue de l’Armée Rouge. En effet, il n’échappe à personne que les fascistes ont dépêché ici une de leurs grandes unités de réserve. Et une fois de plus, selon la règle, la tenir occupée ici l’empêche d’aller se battre ailleurs – alors, aucune raison d’alléger la pression, bien au contraire ! D’autant plus que cela permet aussi d’infliger des pertes aux StuG III et JagdPanzer IV de l’adversaire.
Du côté de la 47e Armée, rien ne bouge non plus – bien sûr. La défense efficace menée par le L. AK ferme toujours solidement la route de col de Mestecăniș, donc de la haute vallée de la Moldova. Les tentatives d’infiltrations soviétiques, aussi couteuses que longues, ne donneront donc une fois de plus pas grand-chose aujourd’hui. Décidément, la situation sur le flanc droit de Cluj-Debrecen parait bel et bien bloquée.
Dans la vallée de la Bistrița, après sa virile tentative de contre, la veille, la 328. ID de Joachim von Tresckow subit par contre la réaction de la 38e Armée de Kyril Moskalenko – lequel semble avoir décidé que le meilleur moyen de régler le problème est de presser son adversaire pour le repousser jusqu’à sa précédente position de Poiana-Largului, au moins ! La gaillarde division allemande, coincée sur des lignes trop récemment saisies pour avoir été fortifiées, doit ainsi reculer vers Chirițeni, lâchant presque la moitié de sa progression de la veille.
Certes, Tresckow et ses hommes ne sont pas en déroute – par contre, leur position déjà dangereusement avancée sur la route du col de Tulghes (et impossible à évacuer, sauf à découvrir les arrières du L. AK !) commence vraiment à sentir le roussi. Surtout que, dans le même temps, la 320. ID de Wilhelm Postel continue de reculer sur la route du col de Bicaz – elle en est déjà à Bicazu Ardelean et il ne semble même plus certain qu’elle soit en mesure de défendre le passage… Or, le XLVIII. ArmeeKorps (voire la 17. Armee tout entière !) n’a plus rien sous la main pour aider les courageux défenseurs du Reich, sinon la pauvre 13. Luftwaffen-Feld-Division d’Hans Korte, laquelle arrivera demain – au mieux ! Inutile de dire que ce n’est pas elle qui rassurera Walther von Seydlitz-Kurzbach, toujours pendu au téléphone dans son PC de Gheorgheni pour tenter de joindre Karl-Adolf Hollidt. Lequel ne le prend pas toujours, et pour cause : il ne sait pas quoi lui répondre ! A force de suppliques, Seydlitz-Kurzbach finit par obtenir l’envoi du 560. s. PzJ. Abt (Major Rudolf Markowz), auparavant en réserve au col de Prislop. C’est peu, et c’est… moyennement pertinent : des Nashorn en montagne contre de l’infanterie ?! Mais c’est tout ce qu’il reste à la 17. Armee. Et de toute façon, le 560. Abt ne sera pas sur place immédiatement – c’est le moins que l’on puisse dire, la faute aux monts Calimani, qu’il va devoir contourner ! D’ici là, avec un peu de chance, la situation se sera améliorée.
Enfin, pour ce qui est de la 306. ID, les jours se suivent et se ressemblent. L’unité de Karl-Erik Köhler a perdu de la superbe depuis le 15 mai dernier – et son chef avec. De fait, sa division est désormais réduite à 45% de son potentiel de départ, entre morts, blessés et surtout abondante dépense de munitions destinée à tenir à distance la marée de la 59e Armée. Et cet Ivan Korovnikov qui ne renonce toujours pas…
………
4e Front Ukrainien – Après la chute de la cote 789, l’action continue à chaque heure de se déplacer – lourdement, péniblement, douloureusement même – plus en amont de la vallée de l’Oituz, en dépit d’un terrain toujours défavorable aux attaquants et de la pluie qui revient dès l’après-midi. Le plateau surplombant la vallée à hauteur de Cerdac fait l’objet de rudes combats – dos aux reliefs et à la forêt, l’infanterie allemande tient une fois encore magnifiquement, sans esprit de recul, sans soutien et sans perspective… Au soir, en dépit de tous ces sacrifices, le plateau est déjà contesté par l’aile droite de la 9e Armée – ce qui ne veut toutefois absolument pas dire qu’il est sécurisé.
Un contretemps, assurément, pour Vasily Glagolev. Mais pas un gros, attendu que dans la vallée de la Putna (qu’emprunte une partie de la route allant de Greșu à Lespa), la 339. ID de Wolfgang Lange commence, de son côté, à être vraiment menacée d’enveloppement. La 9e Armée passe ainsi en force croissante à travers les bois et les monts, piétinant une 50. ID (Paul Betz) décidément incapable de tenir sa ligne, même avec le renfort tardif des Hetzer du Hauptman Wilhelm von Markowitz. Il est temps d’avouer que la position actuelle de la Heer est ici sans espoir et que tout retard dans son repli ne pourra qu’entraîner davantage de pertes et de chaos, d’autant plus que demain, les conditions météo seront sûrement plus favorables aux Faucons rouges… Néanmoins, Wolfgang Lange, qui commande aussi le LIV. AK, ne peut que relancer son chef Karl-Adolf Hollidt pour obtenir son autorisation – et Hollidt, bien sûr, ne peut lui-même que solliciter Berlin sur le même ton. Au soir, Lange, à bout de patience, commence – de sa propre initiative – à retirer sa troupe jusqu’au saillant du front que la 50. ID est justement en train de perdre. Pour la soutenir, bien évidemment !
Plus au sud, dans le secteur de Păltineni, la 83. ID de Theodor Scherer continue de souffrir, sans bouger et en silence, pour tenir la vallée du Buzău face à la 62e Armée de Vladimir Kolpakchi, comme on le lui a ordonné. Le Soviétique, pour sa part, lance un nouveau contournement par la gauche, en suivant la route de Curmătura. Cela lui a déjà réussi, et pour une fois, il profitera du fait qu’il pleut.
Au col de Bratocea par contre, c’est évidemment toujours l’impasse. La 6e Armée de la Garde – qui a enfin réussi à faire monter quelques batteries sur les pentes des monts Ciucas [Chaîne de montagnes blanches culminant à 1 954 mètres. Elle offre aujourd’hui de beaux sites de randonnée ou d’escalade…] – commence à envoyer des obus sur les positions de la 20. PzGr. Des positions, évidemment, qu’il faut repérer une par une, en esquivant les tirs ! Mais les fascistes ne disposent pas ici de véritables moyens de contre-batterie. Et Georg Jauer, qui se demande chaque jour un peu plus quand cette mauvaise plaisanterie va finir (et aussi ce qui va bien se passer quand l’aviation rouge pourra jouer à plein !), a décidément hâte que la 95. ID revienne ici pour prendre enfin le relais. Hélas, ce ne sera sans doute pas avant un jour ou deux – au mieux !
Sur la route du col de Bran, le repli évident de la 225. ID d’Ernst Riße soulage un peu la pression sur la 3e Armée roumaine. De fait, l’unité allemande se retire vers la vallée de l’Olt, en passant par Paltenu… Et la route de la Transylvanie n’est désormais plus tenue que par le KorpsAbteilung E (Herman Frenking), mal soutenu par une partie de la 383. ID (Edmund Hoffmeister) – laquelle doit toujours, de surcroît, tenir le flanc vers Târgoviște face à une éventuelle offensive mécanisée bolchévique ! C’est donc sans aucun doute la fin des velléités de contre-offensive de la Heer dans le secteur. Les Landsers se préparent à se retirer vers le secteur de Rucăr, en abandonnant à l’ennemi la région de Câmpulung. De toute façon, cette dernière était bien trop exposée – la 11. Armee a bien assez tiré sur la corde par ici, et heureusement que ce n’était que les Roumains en face. Des Roumains, d’ailleurs, auxquels on confirme enfin l’envoi de renforts. Ce n’est pas trop tôt !
Reste le cas de la vallée de l’Olt. Ici, Georg-Hans Reinhardt a fait son choix. Dans l’incertitude quant à la date d’arrivée des renforts dépêchés sur place (voire quant à leur qualité – on ne peut immobiliser ici la 13. Panzer, avec tout ce qui se passe sur le front du HG B), le chef de la 11. Armee ordonne l’évacuation de Râmnicu Vâlcea par la 215. ID, en coordination avec le repli de la 225. ID vers Brezoi. Alors c’est sûr, la première va devoir tenir encore un peu et reculer pied à pied le temps nécessaire à la seconde pour évacuer… mais ni l’une ni l’autre n’en sont à ça près. Dans la nuit, la division de Frankewitz commence donc à se retirer vers le nord dans l’ordre et la discrétion, avec pour objectif le goulet d’étranglement de Călimănești – vers lequel se dirige également la division de Riße. Philipp Kleffel envisage en effet à terme de faire roquer les deux unités, en dépêchant la plus usée des deux dans le secteur montagneux (donc peu exposé) de Sălătrucu, sous le regard lointain du mont Moldoveanu.

L’ombre d’un doute
Kronstadt
– Le général Gustav Fehn arrive dans l’ancienne Brașov avec une mauvaise humeur due autant à l’absence de considération de la hiérarchie locale qu’à la nature même de sa mission. Ici, du QG du XI. AK de Joachim von Kortzfleisch, Fehn peut néanmoins observer bien des choses : le barrage de la 83. ID dans la vallée du Buzău, les combats en cours au col de Bratocea et même la jonction avec la 11. Armee, au niveau de la trouée de Bran (où se trouve par ailleurs le QG du XVI. AK). Autant dire qu’il y a du travail. Et le Bavarois se met à l’ouvrage, en inspectant les défenses dans cette fameuse passe stratégique.

Prolétaires aviateurs de tous les pays, unissez-vous !
Printemps
Rzeszow
– « Nous sommes fin mai. L’hiver essaie bien de pousser quelque dernière plainte. Alors qu’on croyait le printemps déjà bien accroché, il se met à reneiger, mais comme les contre-attaques allemandes, celle du général Hiver n’est qu’une courte illusion. Nous connaissons à nouveau le dégel qui nous étonna tant l’an dernier. Et nous admirons, la neige à peine chassée, la glorieuse exubérance de la Nature. En deux jours, en trois nuits les bouleaux ont leurs feuilles, l’herbe a poussé, drue comme un gazon anglais, les fleurs courent le long des haies. Je me souviens que c’est par un de ces magnifiques soirs du magique printemps polonais que j’écrivis à ma femme cette lettre retrouvée à mon retour :
“Ma femme et ma fille, Antoinette et Claude,
C’est le printemps… Voilà le cri joyeux que je pousse. Le printemps, nom féérique qui fait rêver. Tout, la nature, les animaux, les êtres se sentent revivre. L’avenir est déjà plus près, plus beau, avec les fleurs qui sentent bon, avec les feuilles qui se balancent doucement aux branches, le blé qui sort de la terre, le ciel qui resplendit de soleil.
Pour toi, Antoinette, c’est le trait d’union qui nous rapproche. C’est la joie et le bonheur d’être aimée et d’aimer, c’est notre amour, c’est nous, ce sont les baisers brûlants que nous nous sommes donnés et ce sont ceux que nous nous donnerons.
Pour moi, le printemps, c’est le combat que je vais bientôt livrer de concert avec la nature qui, comme les hommes, se réveille de son cauchemar. C’est l’aube, l’aube de la belle et radieuse victoire, l’achèvement du retour chez nous, la vengeance, le sabre flamboyant qui abattra l’envahisseur nazi.”
»

(Capitaine François de Geoffre, Escadre Franche-Comté/Vistule, Charles Corlet éd. 1952, rééd. J’ai Lu, 1996)

Regrettable erreur
Région de Craiova (Roumanie)
– Dans le cadre des bombardements stratégiques des ressources minières allemandes, un raid a été lancé contre les mines de bauxite de Târnăveni, en Transylvanie. Par un temps très médiocre, trois flights de P-38 du 82th FG arrivant d’Italie perdent les bombardiers qu’ils escortaient. Passant au-dessous des nuages, ils tombent par hasard sur un base aérienne d’où part une colonne de véhicules. Cette dernière est impitoyablement mitraillée – puis, en l’absence de toute réaction de la DCA, les bimoteurs entreprennent d’arroser les appareils alignés sur la piste, dont plusieurs sont incendiés.
Les Américains observent alors que plusieurs Fw 190 décollent pour les intercepter. Ils foncent sur eux, en abattent immédiatement un puis forment un cercle défensif afin de résister aux assauts d’une véritable nuée d’adversaires. Un P-38 tombe, suivi de près par un autre Fw 190, alors qu’un second groupe de défenseurs rallie au son du canon et se joint à la fête. L’engagement dure encore une bonne quinzaine de minutes avant que les P-38 ne plient bagages et rentrent en Italie, ayant finalement perdu deux des leurs contre quatre Huns.
Tout ceci ne serait que fort banal si, en fait de Transylvanie, les Lightning n’avaient été au-dessus de la Roumanie cobelligérante. Ils ont en réalité mitraillé un convoi de l’Armée Rouge, faisant 31 morts et 37 blessés, dont le général Grigory Petrovich Kotov, chef du 6e Corps de Fusiliers de la Garde ! Et, en lieu et place de Fw 190, il s’agissait de Yak 3 du 569e Régiment, décollant sur l’ordre direct de Vladimir Sudets, le chef de la 17e Armée Aérienne, fou furieux et qui a pris sur lui de réagir offensivement. Le capitaine Alexander Koldunov, déjà titulaire de 15 victoires à cette date, revendiquera les deux P-38…
On s’en doute, l’incident remontera assez vite la hiérarchie soviétique jusqu’à Moscou puis, par la voie diplomatique, atteindra Washington – où l’on n’avait vraiment pas besoin de ce genre de raté en ce moment, sinon jamais !

Guerre secrète
Intoxication
Une forêt (vraiment) perdue en Biélorussie
– Depuis son enlèvement de la veille, le pauvre colonel Ivan Fyodorov n’a pas eu beaucoup l’occasion de recouvrer ses esprits. Confronté nuit et jour aux violences continues d’un groupe de fascistes, le militaire soviétique se voit intimer l’ordre de déserter vers le Reich, « afin d’informer Berlin de la réalité de ce qui se passe ici » – ordre accompagné de force gifles. Evidemment, en 1944, cette proposition ne paraît pas très séduisante. Et le valeureux aviateur communiste de tenir bon. Au grand déplaisir de ses hôtes, faut-il le préciser !



L’art d’utiliser les Slovaques
Dukla-Carpates
3e Front Ukrainien
– Ultime ligne de résistance à Tylawa pour la 125. ID d’Helmut Friebe. Sous la pluie et avec aide d’une partie de la 132. ID d’Herbert Wagner, elle fait face pour la millième fois aux assauts d’une 61e Armée définitivement éreintée par cette succession infernale d’attaques sur le même secteur. Nowa Wieś et Chyrowa tombent, déjà plus ou moins abandonnés par les Allemands. Mais sur le front principal, la Heer tient toujours, en dépit des feintes de la 1ère Armée de Choc d’Andrei Vlassov à Komańcza. Les bois sont en flammes, les routes arrosées d’obus se couvrent de cratères, d’épaves et de cadavres – surtout le carrefour immédiatement au nord, sur la route de Trzciana. Le résultat parait inéluctable… Au vu du prix payé, il ne peut en être autrement

Etat revenant
Préparations
Slovaquie insurgée
– Situation toujours étonnamment calme dans le carré de l’insurrection – du fait, sans doute, de l’absence en face de l’Obergruppenführer Hermann Höfle, pas encore arrivé à Wewelsburg (maudite pluie, qui l’a empêché de prendre l’avion !). Une nouveauté, toutefois, déconcerte quelque peu les forces de la 1ère Armée tchécoslovaque : dans le secteur de la route de la source de Bartoška et plus encore dans celui de Kremnica, les Allemands paraissent avoir renoncé aux attaques massives. No, – ils se contentent désormais de raids, voire de simples coups de sonde. Leur but est visiblement ici de causer un maximum de pertes en profitant de leur puissance de feu supérieure. Les troupes mécanisées apparaissent, tirent une salve d’obus ou deux, enlèvent quelques positions, puis se replient sans laisser le temps aux insurgés de réagir vraiment – mais en forçant les Slovaques à consommer eux aussi des munitions ! Pareille tactique, si elle venait à se pérenniser, pourrait être dévastatrice pour le moral des conscrits – on manque déjà d’armes antichars, alors…
Tout ceci ne peut qu’inciter une fois encore le Conseil national slovaque à relancer ses partenaires étrangers – lesquels font preuve, une fois encore, d’une réserve suspecte, confinant à l’impuissance. Depuis leur supplique d’avant-hier, les insurgés n’ont pas reçu grand-chose… Tout juste les informe-t-on qu’arriveront demain par avion des envoyés d’importance. En attendant, on improvise des bataillons de marche, par exemple avec le personnel des bases aériennes qui ne dispose plus d’avions, faute de pilotes ou de pièces détachées. Tout pour la future contre-attaque sur Zvolen, lors de laquelle se jouera l’avenir de la Slovaquie libérée !

Règlement de comptes
Kiev
– Entre deux offensives ou ratissages de nationalistes locaux, le NKVD en Ukraine prend le temps de transférer ses deux plus importants prisonniers slovaques – les généraux Ferdinand Čatloš et Jozef Turanec – vers la prison de Butyr (oblast de Pskov), en passant par Moscou. Ils n’en ressortiront qu’en 1945, pour être renvoyés en Tchécoslovaquie et condamnés à des peines de prison étonnamment miséricordieuses (vu l’époque !) : 10 et 30 ans respectivement.
Cependant, Turanec mourra de maladie en détention dès 1957 – son “profil réactionnaire”, quelques crimes commis par son unité en URSS durant la campagne de 1942 ainsi qu’une certaine popularité au sein de l’armée auront sans aucun doute joué en sa défaveur, en incitant le nouveau gouvernement à refuser toutes ses demandes de grâce. Au contraire, le très versatile Čatloš sera libéré au bout de 2 ans à peine. Jugé sans doute totalement inoffensif, il finira sa vie comme simple greffier à Martin – la ville où tant de choses avaient commencé en avril 1944.
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Etienne



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MessagePosté le: Sam Mar 18, 2023 11:43    Sujet du message: Répondre en citant

Euh confondre un Yak 3 (moteur en ligne, donc nez pointu) avec un FW190, même pour un Américain, faut le faire...

Un La-5 ou autre Lavochkin, au moteur en étoile, serait plus adapté. Wink
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Mar 18, 2023 11:45    Sujet du message: Répondre en citant

Tu as raison, mais je crains que l'affaire soit à peu près OTL…
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Casus Frankie

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demolitiondan



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MessagePosté le: Sam Mar 18, 2023 11:51    Sujet du message: Répondre en citant

Complétement OTL.
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Anaxagore



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MessagePosté le: Sam Mar 18, 2023 12:12    Sujet du message: Répondre en citant

Copnfondre un avion orné d'une étoile rouge avec un avion avec une croix noire et une autre (gammée) sur la dérive faut vraiment être bigleux.
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
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