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Les Balkans, Mai 1944
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John92



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MessagePosté le: Jeu Fév 23, 2023 20:55    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Colère froide cher ami. Qui fait ressortir le naturel.

Outch
au 1er degré, je l'ai pris pour moi (tkt, en ce moment, je suis un peu Cpt Percay)
Donc oui, je valide à fond la colère froide
(juste, un petit tout petit, il est tout plat ... référence ...)
Je ne l'ai pas senti comme ça dans ton coloriage
c'est juste ça que je trouve dommage (bon après, je viens de me taper 600 bornes et la fatigue qui va avec, faudrait que je relise demain ...)
Amitiès
Rémy
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Fév 23, 2023 20:56    Sujet du message: Répondre en citant

Menfin John rien de personnel ! Cool
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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John92



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MessagePosté le: Jeu Fév 23, 2023 21:01    Sujet du message: Répondre en citant

manque le renvoi à la note 4 (si je ne suis pas trompé)
19 mai
Yougoslavie déchirée [/b]
– Le colonel Miodrag Rakić est officiellement nommé chef d’état-major des Forces armées royales yougoslaves. Une solution de transition, à n’en point douter, et qui ne trompe vraiment personne. De fait, si chacun veut bien (lui ?) accorder à Rakić (à suprimer du coup ) le courage comme la fidélité (2), cet aviateur n’est jamais qu’un serviteur zélé de la dynastie Karađođević. Il ne faut donc pas attendre de lui (sa part ?) de révolution majeure sur les plans opérationnels ou politiques. Tout le monde sait depuis 1941 qu’il prend ses ordres au palais, et nulle part ailleurs d’ailleurs (par exemple ?), lors de l’invasion, il avait fallu une instruction écrite du roi pour lui faire évacuer son régiment vers la Grèce (3) !
Mais cela n’en fait pas moins l’affaire de Londres – qui ne tarde donc pas à “proposer” à Belgrade un représentant, comme prévu dans sa missive. Il s’agit du général Robert Graham Stone, qui s’ennuie un peu en Egypte ces temps-ci… Avant, bien sûr, d’autres inévitables aménagements gouvernementaux, avec ou sans les conjurés yougoslaves (simple signalement, cf supra)d’ailleurs.
...
L’Armée Rouge n’est pas nommément visée, mais c’est tout comme. Et vis-à-vis de Londres, c’est un coup de semonce très net : l’armée royale n’admettra pas une présence de l’Armée Rouge (des Soviets ????) sur son territoire, ...
...
Alors certes, c’est tout de même un peu tourner le dos à ses amis et mordre la main qui les nourrit. Mais dans les faits, Dušan Simović passe déjà pour certains (peut-être à mettre en incise ? ) comme l’un des principaux responsables de la débâcle de 1941, ....
....
– Après une courte entrevue avec Sylvestre Audet qui ne lui a pas appris grand-chose – sinon que les Grecs n’envisagent pas de mettre de leur plein gré le petit doigt dans l’engrenage yougoslave (et encore moins maintenant que les Soviétiques sont là !), que (d’autant plus que ???) les moyens de la 2e Armée française sont nettement insuffisants ....
...
Le Français ressort de cette entrevue avec la certitude qu’Ivan Šubašić est particulièrement compétent, diplomate (voire aimable – ce qui (à ajouter ?? ) n’est pas le cas de tout le monde dans cette région du globe !) et surtout désireux ....
...
... Šubašić tend à penser que seul l’AVNOJ propose, à cette heure, un projet d’avenir réaliste pour la Nation yougoslave. « Le problème est que cet avis n’est pas (à ajouter ?) partagé par tous ! » conclut-il dans un triste sourire.
...
(@Cassus : il manque beaucoup d’italique pour les citations latines mais, si, je me souviens, ne pas en tenir compte – juste au cas où-) :
Margerie pense donc qu’il faudrait s’appuyer plus fortement sur cette Délégation générale pour imposer une solution politique ...
...
(Back to normal)en position de force avec l’intervention soviétique en cours – est disposé à daigner négocier le moins du monde. (pour moi doublon, soit on daigne, soit le moins du monde. Sinon on est dans le « en même temps » et c’est un anachronisme) ...
...
- quoique tous deux paraissent des plus improbables – les petits cargos vont vite transférer leurs cargaisons sur une foule de petits (dans mon esprit, un esquif c’est petit, donc à supprimer pour éviter la répétition, après pour le côté poétique on peut remplacer petits par frêles, c’est joli, non ? ) esquifs venus de partout, ...
...
Notes
...
4- (Pour mémoire : manque le renvoi ; dsl, je ne l’ai pas trouvé)...
...
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Fév 24, 2023 13:57    Sujet du message: Répondre en citant

@ John - En effet, inutile de t'embêter avec les italiques.

20 mai
La campagne des Balkans
Vremya Tsvetov (Temps des Fleurs)
– Corolles blanches et coquelicots
Région de Sarajevo – Depuis cette nuit, il fait de nouveau à peu près beau sur la poche soviétique. C’est heureux ! L’escadron Sokolov, en charge des liaisons entre l’URSS et les territoires contrôlés par l’AVNOJ, en profite pour exécuter quelques parachutages de ravitaillement – en prévenant les Occidentaux cette fois. Mais surtout, le retour des opérations aériennes permet à l’aviation capitaliste d’effectuer quelques missions pour appuyer les paras assiégés. Quoiqu’absolument pas coordonnées avec ceux-ci et rendues assez risquées par la Flak (deux Bucéphale sont abattus ; l’un des pilotes est tué), elles gênent sensiblement les forces de l’Axe, très ralenties dans leurs ratissages comme dans leur progression.
Cependant, ce n’est pas parce que les parachutistes soviétiques sont à présent soutenus par voie aérienne que leur situation est bien meilleure – on peut même dire qu’elle reste dramatique. En réalité, ce qu’il reste d’organisé du 1er Corps Aéroporté ne peut même plus prétendre tenir le terrain en bataille rangée face aux éléments de la Polizei ou de la Nederland. Il se contente donc de glisser plus ou moins douloureusement vers le sud, évitant la vallée de la Mlava pour rester au moins un peu à l’abri des reliefs, dans les environs de Liješeva, incapable pour l’heure de passer la Grabovac puis l’Orasački Potok et enfin la Zimačnica. Autant de petits cours d’eau qui, sans former de véritables obstacles, ralentissent néanmoins la progression et exposent les combattants.
Il devient décidément urgent d’envisager une retraite – par exemple, en coordination avec les Alliés, qu’on a enfin réussi à joindre par l’intermédiaire d’une radio HF branchée sur les fréquences AVNOJ de l’escadron Sokolov. Pourtant, à cette heure, Moscou refuse toujours de considérer l’éventualité d’un échec complet de Temps des Fleurs, préférant rechercher le moyen de pérenniser le déploiement des forces de Glazkov sur zone, éventuellement en se joignant aux titistes. C’est-à-dire maintenir envers et contre tout le plan prévu… Par contre, en face, les états-majors alliés, qui veulent bien faire un effort mais ne sauraient tenter l’impossible, ne peuvent que suggérer l’évacuation des parachutistes…
………
« Restait le plus dur : traverser la vallée en direction du sud. Pour cette mission suicide, nous avons décidé de nous séparer en deux groupes. L’un couvrirait l’autre et, au pire, l’un passerait pour l’autre. Evidemment, avec ma chance habituelle, c’est mon groupe qui est tombé sur une petite automitrailleuse nazie, toute ronde, toute mignonne et surtout assez bien armée.
Nous avons bien dû nous en occuper – elle nous barrait la route. Et elle nous aurait sans doute poursuivis, si d’aventure nous avions tenté de décrocher. Bref ! Aveuglement, mitraillage, tirs de couverture, dépense de beaucoup trop de munitions pour un seul adversaire, et finalement l’accident bête du chauffeur qui verse dans un fossé. Bon débarras !
Sitôt le RAS lâché, nous n’avions plus que deux instructions : fouillez partout, trouvez des munitions et des rations. Ça nous a bien servi quand il a fallu éliminer ce camion qui remontait depuis Konjic. Des SS hollandais je crois. Ils lâchaient des cris de haine excités, comme en Ukraine – nous nous étions peut-être déjà croisés, allez savoir… Moi, ce que je lâchais, c’était des rafales de notre MG-42 de prise. Ceux qui ont avancé ne sont pas allés bien loin ; les autres n’ont pas insisté. Et j’ai vu Dimitri achever un ou deux fascistes à la main, pour économiser des munitions.
Puis nous sommes passés. Et nous avons enfin commencé à remonter vers le mont Igman. Dire qu’on aurait pu arriver là depuis le début… Enfin ! On se fait toujours emmerder par ses voisins les plus proches ! Allez, plus qu’un dernier coup de collier et nous allions rejoindre les camarades partisans ! Derrière nous, un rideau de bombes et de roquettes tombant du ciel nous séparait fort opportunément un peu de nos poursuivants. »

(Témoignage du sergent Victor Bondarenko cité par Robert Stan Pratsky, La Libération de la Grèce et des Balkans, Flammarion, 2005)

Opération Veritable – Le siège de Sarajevo et l’opération Ratweek
Région de Sarajevo
– Les forces alliées autour de la cuvette se lancent dans un effort vaste – mais maîtrisé – destiné à soutenir les attaques de l’AVNOJ en direction du nord. C’est l’opération Ratweek, décidée dans la nuit par Montgomery à la suite de ses échanges de la veille. Elle est donc déclenchée dans une réelle urgence, mais non point dans la précipitation, qui ne correspondrait aucunement au caractère du récent maréchal.
De fait, pour l’instant, Ratweek comprend surtout un volet « aérien renforcé d’artillerie ». Les opérations au sol viendront plus tard, une fois déterminée la configuration tactique locale la plus favorable. A ce titre, aucun assaut n’est prévu dans la vallée de la Save – cela aurait pourtant été très possible pour le Groupement de Divisions des Balkans de Camille Caldairou, qui n’a pour ainsi dire rien en face de lui sinon des Oustachis du plus mauvais sang, vaguement renforcés d’une division croate dite d’élite (la 1ère Division d’Assaut) et la brigade SS Kama. Toutefois, pareil mouvement, pour très menaçant qu’il aurait pu être sur le flanc de l’Axe, a été jugée trop incertain… et paradoxalement trop dangereux pour l’ennemi : il aurait pu déclencher un large repli de la 2. SS-GebirgArmee, ce qui n’aurait pas favorisé les futures opérations en Hongrie. Ainsi donc, les Alliés paraissent trouver, eux aussi, un intérêt à prolonger le bain de sang en Bosnie – pourvu qu’il ne leur coûte pas trop cher et se déroule loin de l’important.
Et pourtant, ça marche ! Oh, pas tellement au sud de la cuvette – en dépit de la confusion régnant toujours autour du mont Igman et des sources de la Bosnie, les forces titistes ici sont trop fatiguées, leurs adversaires trop forts et les Grecs encore trop loin pour pouvoir peser : le gros de la 13e DI de Charalambos Katsimitros est à Kijevo, 12 kilomètres plus à l’est.
Par contre, à l’est de la cuvette justement, la ligne du 14. SS-Freiwilligen Gebirgsjäger Rgt Reinhard-Heydrich, même renforcée d’un bon morceau du 8. SS-Panzer-Grenadier Rgt, commence à souffrir vraiment. On pourrait même dire qu’elle est menacée d’encerclement entre le 8e Corps “Dalmate”, le 12e Corps “de Voïvodine”, les deux brigades de montagne grecques et (aussi) la 1ère DI qui descend d’Olovo. August Schmidhuber voit commence à craindre un véritable enveloppement de ses positions les plus avancées… Pourtant, impossible de se retirer, ce serait ouvrir grand la porte de la vallée à des plouto-collectivistes trop heureux de déferler depuis les sommets !
Alors, le SS n’a pas le choix : déléguant à Walter Schimana la gestion de tout son flanc droit jusqu’à Sedrenik – soit en gros la Forteresse Blanche – Schmidhuber reporte le plus gros de ses efforts au sud, afin de continuer à tenir envers et contre tout le Pont aux Chèvres, et surtout les reliefs de Donje Međuše jusqu’à Lukavica, en repoussant désormais fermement toutes les infiltrations. Le tout en espérant qu’au sud, les Grecs ne se réveillent pas, là aussi, pour menacer le quartier de Dobrinja. Parce qu’en pareille éventualité, c’est bien le centre SS – donc l’unité de son dispositif – qui serait menacé ! Enfin, au nord, la Polizei tient… C’est déjà ça !
………
Région de Mostar – La 2e Division “Prolétarienne” de Peko Dapcevic continue d’essayer de descendre vers la vallée de la Neretva, sans parvenir à rien sinon à perdre des hommes (et des femmes) en crapahutant dans des rochers hostiles. Mal à l’aise en offensive, en sous-effectif et en terrain difficile, le 2e Corps “de Choc” n’est plus très loin de renoncer. Encore faut-il l’oser…

Guerre aérienne
Au-dessus des Balkans
– Les missions d’appui sur la Dalmatie et la Bosnie centrale se poursuivent. Le plus souvent dans le cadre de Ratweek, c’est-à-dire à destination des Partisans, elles sont essentiellement assurées par les forces aériennes française, grecque et tchécoslovaque.
De fait, si Monty veut bien autoriser la 2e Armée aérienne du général Weiss à jouer les utilités pour le compte d’autrui, il garde sous le coude les escadrilles impériales, qui, elles, ont reçu l’ordre faire le plein de munitions et de carburant, d’entretenir leurs appareils et de reposer leurs pilotes en prévision des jours à venir. Car le nouveau maréchal compte bien repartir très vite à l’attaque en Hongrie – avec tout ce qui se passe plus au nord, c’est bien le minimum !

AVNOJ
La lutte a repris !
Croatie (ouest), Lika-Senj
– L’offensive croate contre le 4e Corps “Croate” (lui aussi !) d’Ivan Gosnjak et Veeslav Holjevac n’arrive décidément à rien.
Depuis Otrić, la 3e DI Osijek (Emil Radl) est sèchement repoussée aux abords de Gračac – essentiellement par la 8e DI Kordun dont le chef, Vlado Cetkovic, a choisi avec sagacité de laisser venir à lui son adversaire. Celui-ci s’est dispersé en occupant le terrain (bien obligé, pour sécuriser ses communications !) et prête désormais le flanc à des attaques depuis Glogovo. Rien de bien sérieux, en somme, pour les titistes – ils ont vu pire, récemment et au même endroit, face aux SS de la Handschar. Ce n’est pas une poignée de vétérans démotivés accompagnés de recrues apeurées qui va les inquiéter…
Même immobilité du côté de la montée de Krupa – là, toute la journée, les Croates du colonel Mirko Greguric se sont terrés dans les rochers, pour s’abriter d’avions alliés bien plus nombreux que les jours précédents, et qui volent très bas… La 2e DI Vrbaska se trouve sous le Veliki Crnopac. Il lui reste deux ou trois kilomètres à faire jusqu’à la passe qu’elle vise. Elle devrait donc normalement déboucher sur le plateau de Gračac… un jour !
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Anaxagore



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MessagePosté le: Ven Fév 24, 2023 14:04    Sujet du message: Répondre en citant

"August Schmidhuber voit commence à craindre" un mot de trop
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
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John92



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MessagePosté le: Ven Fév 24, 2023 17:25    Sujet du message: Répondre en citant

...
20 mai
La campagne des Balkans

...
C’est-à-dire maintenir envers et contre tout le plan prévu… Par contre, en face (en face c’est les allemands, côté alliés plutôt ? et du coup, penser à supprimer le alliés des états-majors ci-après), les états-majors alliés, ...
...
« ...
Pour cette mission suicide, nous avons décidé de nous séparer en deux
groupes . L’un couvrirait l’autre et, au pire, l’un passerait pour l’autre. Evidemment, avec ma chance habituelle, c’est mon groupe (le mien ?) qui est tombé sur une petite automitrailleuse nazie, ...
...
Moi, ce que je
lâchais (lâchai ???), c’était des rafales de notre MG-42 de prise.
... »

...
Toutefois, pareil mouvement, pour très menaçant qu’il aurait pu être sur le flanc de l’Axe, a été jugée (jugé) trop incertain…
...
De fait, si Monty veut bien autoriser la 2e Armée aérienne du général Weiss à jouer les utilités pour le compte d’autrui, il garde sous le coude les escadrilles impériales, qui, elles, ont reçu l’ordre de (à ajouter)faire le plein de munitions et de carburant, ...
...

Je n'ai pas compté la correction d'Anaxagore
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Fév 24, 2023 21:38    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
une petite automitrailleuse nazie, toute ronde, toute mignonne et surtout assez bien armée.
Encore une Skoda Turtle.
Ratweek OTL, c'est les opérations britanniques de 44-45 terrestres avec des commandos, pour appuyer les titistes. Ca a, comme qui dirait, plus d'ampleur ici..
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Fév 25, 2023 00:38    Sujet du message: Répondre en citant

John92 a écrit:
Moi, ce que je [/color] lâchais (lâchai ???), c’était des rafales de notre MG-42 de prise.
... »


Alors :
- imparfait : en train de.
- passé simple : action terminée.
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Casus Frankie

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Chabert



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MessagePosté le: Sam Fév 25, 2023 08:16    Sujet du message: Répondre en citant

Imparfait, le décor, le passé simple, action dans le récit.

Source, EN Approuvé.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Fév 25, 2023 11:24    Sujet du message: Répondre en citant

20 mai, suite
Yougoslavie déchirée
Echec et mat ?
Palais blanc (domaine royal de Dedinje, Belgrade)
– Prise de fonction du colonel Miodrag Rakić, dans une atmosphère de résignation palpable quoique sans hostilité – preuve, s’il en était besoin, que les affaires de la royauté sont avant tout des affaires de famille, et de famille unie tant qu’à faire. Entre Rakić et Lozić, il n’y a sans doute que l’épaisseur du trait, et les manières d’un aviateur un peu plus décoré donc a priori plus respecté que son frère.
Les Britanniques s’en moquent, sans aucun doute. Pour eux, la porte est à présent ouverte et il sera bientôt possible d’imposer leurs hommes aux postes clefs – par exemple, les membres du groupe de Borivoje Mirković, qui montre des signes d’agitation ces temps-ci. Bon, leur chef a d’ores et déjà indiqué qu’il ne voulait pas de poste politique… Mais il reste un grand nombre de postes militaires à pourvoir !
Quant à ses collègues… A Londres, beaucoup commencent à considérer d’un œil soupçonneux Petar Živković ou Momčilo Ninčić. On s’en débarrasserait bien, en les remplaçant, par exemple, par Mirković ou Simović, en attendant de changer carrément de Premier ministre. Les Français appuieront, évidemment – comme d’habitude, on leur fera jouer les gentils, ils adorent ça et pourront même placer quelques membres de leur Délégation générale. Mais d’abord, il faut que Graham Stone arrive à Belgrade…

Un jeu plus vraiment drôle
Belgrade
– Au même moment, le groupe des conjurés – qui continue de rechercher avec Brasic et une bonne part de l’appareil militaire le moyen de mettre les Soviétiques dehors au plus vite – apprend du Palais la nouvelle du remaniement en cours. C’était annoncé depuis la veille… Cette fois, Sa Majesté n’a pas voulu se défausser et c’est heureux – un signe qu’Elle reprend enfin la main face à la cour d’intrigants et de vicieux qui l’ont aveuglé si longtemps. Alors, c’est certain, les circonstances sont sombres et le symbole guère glorieux… mais les temps sont durs et nécessité fait loi. Tant pis, c’est un revers, mais au moins pas une humiliation. Et puis, personne parmi eux ne regrettera Miodrag Lozić !
Les généraux loyalistes, tout légalistes et pro-couronne qu’ils soient, seraient-ils aussi conciliants s’ils savaient que Londres s’apprête à imposer, à la tête de leurs forces, un officier britannique venu de ses colonies ? Il va venir chez eux pour leur dire comment organiser leurs armées, où faire la guerre et surtout comment la faire ! Leur réaction est incertaine… enfin, pour tous ceux qui, comme Stone, ne connaissent pas les Balkans ! Car les autres n’ont aucun doute.

Mesures d’urgence (renforcées)
Podgorica
– Roland de Margerie n’est décidément pas au bout de ses surprises yougoslaves. Sitôt arrivé dans la capitale du Monténégro et introduit auprès d’Edvard Kardelj dans une ambiance un peu moins tendue qu’anticipé, il est informé que son hôte… n’a rien de spécial à lui dire, sinon que le maréchal Tito souhaite le voir, pour un entretien urgent et particulier ! Ce sera toutefois à son GQG « pour des raisons évidentes de sécurité » – ajoute avec malice le Slovène.
Certes… mais Višegrad c’est loin, et les routes de la région sont pour le moins mauvaises (quand elles existent !). Ce n’est pas grave, répond Kardelj : il suffit de prendre l’avion. Un Fieseler Storch de prise, barbouillé d’étoiles rouges et visiblement très fatigué, attends déjà dehors. Les Partisans n’ont pas poussé le vice jusqu’à proposer un avion soviétique… quoiqu’à la réflexion, Margerie aurait peut-être préféré.
………
Au large de la péninsule de Pula (Slovénie) – Poursuite des opérations de ravitaillement jusqu’à tôt ce matin – elles ont duré toute la nuit, en dépit des risques pour les marins comme pour la navigation. Le RHN Ierax et son petit troupeau peuvent lever l’ancre avec l’aube, pour redescendre vers le canal d’Otrante sous la protection de l’aviation alliée.
Si les Partisans ont mis autant d’ardeur à l’ouvrage, c’est qu’ils ont grand besoin de ce qu’on vient de leur livrer… De fait, dans le secteur administré par le SNOS pour le compte de l’AVNOJ, la guerre coûte cher et l’hiver a été rude. Et pourtant, nous ne sommes pas en Bosnie occupée ou dans les territoires croates « étendus », ravagés cet hiver par l’opération Brzo ! Les Franco-Grecs en sont désormais bien conscients – même les Slovènes ont besoin d’eux. D’ailleurs, dans la journée, le terrain de Črnomelj recevra lui aussi quelques livraisons du DESTROMO.

La voie de la raison
Entre Bosnie et Serbie –
Milovan Đilas repart vers la Serbie, en mettant à profit la “compréhension” dont bénéficie à cette heure l’AVNOJ de la part des Alliés comme du chaos régnant de fait chez les autorités yougoslaves “légales”. Le mandat de celui qui est, de fait, l’un des plus proches du Vieux, est clair : négocier le ralliement du Parti paysan croate et du Parti démocrate au sein d’un nouveau Front populaire de Yougoslavie, lequel sera proclamé sitôt formé… à n’importe quel prix crédible.
De là à dire que les titistes n’attachent que peu d’importance à leurs promesses sur le long terme, il n’y a qu’un pas – que nul ne franchira pour l’heure, car, dans le fond, tous ceux qui ne sont pas déjà englués dans les manigances du despote de Belgrade ne demandent qu’à y croire. « Yougoslaves de toutes les ethnies, unissez-vous ! » Đilas réprime un début de sourire à ce mauvais trait d’esprit.
Au surplus, ce n’est pas comme si l’AVNOJ n’offrait pas quelques garanties, ou preuves de bonne volonté. D’abord, il y a la politique sociale très généreuse (pour la région et pour l’époque…) du mouvement des Partisans, quoique les Occidentaux y contribuent beaucoup. Ensuite, il y a ses méthodes particulièrement souples de recrutement – on en a encore vu récemment un excellent et spectaculaire exemple, sans parler de la présence d’August Košutić auprès du Maréchal, en gage de la considération que l’on voue ici au HSS.
Et puis, surtout, il y a Tito – la figure tutélaire du Maréchal, digne des grands dirigeants occidentaux. Son aura et ses succès effacent déjà les pathétiques tentatives de certains séditieux réactionnaires. Oui, aujourd’hui plus encore qu’hier (et pourtant déjà hier, sa conviction était plus qu’ancrée !), Đilas est convaincu que le Vieux est la clé de tout. C’est pour ça que les tchetniks ont voulu le tuer – aujourd’hui, c’est lui, de fait, la pièce maîtresse, le symbole décisif, l’âme de l’ensemble de la Nation des Slaves du Sud – comme Staline a su rassembler l’URSS face aux hordes fascistes, en un éloquent exemple à suivre (au moins sur le principe).
Milovan Đilas a toute confiance en son chef – par suite, il a toute confiance en la victoire. Et c’est donc parfaitement serein qu’il poursuit sa route dans un convoi à destination de la terre serbe.

Messie rouge
Environs de Višegrad
– La nouvelle de l’amnistie octroyée la veille a surpris dans les rangs des Partisans – c’est le moins que l’on puisse dire. Pas au point, bien sûr, de remettre en cause l’autorité du Chef – dans le fond, chacun a compris le but de cette opération, certes pénible, mais sans doute nécessaire. Cependant, quelques-uns ont soudain douté : ceux soucieux d’un rigoureux alignement sur l’Union Soviétique, nation déjà glorieusement victorieuse, mais qu’on n’a pourtant jamais vu recruter dans les rangs allemands. Bon, chez les Slovaques, les Polonais, les Roumains et autres Bulgares, c’est vrai – mais c’est parce que ce sont eux qui sont venus se jeter aux pieds de l’Armée Rouge, la suppliant de bien vouloir les autoriser à combattre à ses côtés.
Nikolai Korneev est de ceux qui doutent. Le chef de la mission soviétique, chargé de conseiller aimablement les Partisans – et donc aussi de les encourager à revenir dans le droit chemin si d’aventure ils en déviaient – est venu voir le maréchal Broz. Bien que séduit par le personnage, dont il estime désormais beaucoup les réussites, ainsi que l’indéniable courage de ses soldats, le Soviétique ne comprend pas totalement le sens de cette manœuvre, par nature réactionnaire, porteuse de division… et offrant surtout bien trop facilement le pardon à des traîtres, criminels, assassins, qui seront demain les graines du malheur si on les laisse aujourd’hui s’enfoncer dans la terre où l’on plante les semences de l’avenir ! Ce lors même que, tout près de là, l’Armée Rouge lutte pour les Yougoslaves !
Face à cette diatribe attendue – dont il se doute qu’elle n’est que la première d’une longue salve à venir depuis Moscou – Tito prend le temps d’expliquer. D’argumenter. De faire preuve de pédagogie. La Yougoslavie est une nation fracturée, soumise aux nationalismes étriqués – lesquels ont fait beaucoup de mal au projet commun – sans avoir jamais eu la chance de pouvoir s’unir sous une bannière commune. On ne peut donc pas attendre d’elle le même niveau de perfection socialiste que de l’URSS, où le Parti préside aux affaires depuis 35 ans. Par suite, cette amnistie – qui n’est pas un oubli, mais simplement une offre de rachat, un peu sur le modèle des bataillons pénaux de l’Armée Rouge – ne prétend pas effacer ou cautionner le passé. Mais simplement en faire table rase, selon l’expression bien connue, très marxiste et qui – surtout – n’empêchera pas demain la Justice de passer. Mais en temps de paix, et uniquement si nécessaire.
Cette salve d’arguments suffit à Korneev pour qu’il lâche l’affaire – mais ils ne sont pas assez forts pour le convaincre, sans parler de convaincre Moscou. Aussi, dès que le général-major est sorti en boitant, Tito commente, à destination de ses proches : « Evidemment, tout ne sera pas compris tout de suite. Raison de plus pour aller vite, très vite même. C’est la condition du succès. »
En réponse, Aleksandar Ranković risque alors : « Entre les Soviétiques et les Oustachis, je préférerais quand même avoir les Soviétiques comme amis ! »
– Mais moi aussi, Camarade Leka ! Simplement, ce n’est pas ici un choix entre l’URSS et la Yougoslavie, mais une décision qui permettra la création d’une Yougoslavie sur le modèle de l’URSS. Regardez ce cher Nikolai Vasilevich – il m’aime et je l’adore aussi. Mais demain, j’aimerai aussi tous ceux de bonne volonté qui viendront à nous pour racheter leurs fautes et verser leur sang pour la Révolution… Et pourtant, s’il savait ce que je lui réserve !
conclut le Maréchal, en lançant un sourire ironique vers la porte par où est sorti Korneev.

Slovénie purgée
Ljubljana (Slovénie) –
La purge dans la Garde nationale slovène paraît en passe de se calmer. Après l’arrestation d’Ernest Peterlin – lequel serait en route vers Dachau, avec plusieurs des siens – le Reich estime avoir fait le tour des traîtres, opportunistes et autres séditieux ne croyant pas en la victoire finale.
Léon Rupnik peut respirer – ses autres subordonnés, Franc Krenner et Vuk Rupnik au premier rang, sont donc réputés sûrs, de l’avis même des Allemands. Et son fragile pouvoir, qui doit tout à Berlin, sort de l’épreuve, non pas fragilisé, mais bien consolidé. Il ne faudrait pas qu’on se retrouve ici avec un scénario à la croate !
Pourtant, dans les faits, le nettoyage assez violent qui vient de se dérouler n’a pas échappé aux locaux, y compris à ceux du fameux “Pacte slovène” – lequel a désormais sans doute un peu de plomb dans l’aile. Et dans les rangs de la Domobranci collaborationniste, certains vont assez vite se demander si la généreuse offre de Tito aux Oustachis ne s’étendrait pas tout naturellement aux Slovènes…

Note
1- Dans ces secteurs, la ration quotidienne était tombée à 400 calories, voire 230 certains jours. On a vu des citoyens aisés acheter à prix d’or des tickets de rationnement aux moins favorisés, dans un échange perdant-perdant où un papier non approvisionné se troquait contre une monnaie sans valeur. L’Eglise catholique a fait mine de vouloir aider en distribuant des provisions… mais sur certificat médical uniquement !
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John92



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MessagePosté le: Sam Fév 25, 2023 11:51    Sujet du message: Répondre en citant

...
– un signe qu’Elle reprend enfin la main face à la cour d’intrigants et de vicieux qui l’ont aveuglé (aveuglée ???? ) si longtemps.
...
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Wings



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MessagePosté le: Sam Fév 25, 2023 13:43    Sujet du message: Répondre en citant

Juste un détail: la péninsule de Pula se trouve en Croatie et non en Slovénie.
Il manque aussi la note 1 dans le texte.
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John92



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MessagePosté le: Sam Fév 25, 2023 14:16    Sujet du message: Répondre en citant

Wings a écrit:
Juste un détail (1): la péninsule de Pula se trouve en Croatie et non en Slovénie.
Il manque aussi la note 1 dans le texte (2).

(1) C'est là que le diable se cache ...
(2) Non, elle est bien présente (je fais toujours attention à ce genre de détail )
EDIT: ah ben non, tu as raison, Casus a du modifier quelquechose. A ma relecture, elle y était mais maintenant non. De mémoire c''était dans ce paragraphe:
"De fait, dans le secteur administré par le SNOS pour le compte de l’AVNOJ, la guerre coûte cher et l’hiver a été rude. Et pourtant, nous ne sommes pas en Bosnie occupée ou dans les territoires croates « étendus », ravagés cet hiver par l’opération Brzo (1) ! Les Franco-Grecs en sont désormais bien conscients – même les Slovènes ont besoin d’eux. D’ailleurs, dans la journée, le terrain de Črnomelj recevra lui aussi quelques livraisons du DESTROMO.

Merci Wings
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Fév 25, 2023 19:00    Sujet du message: Répondre en citant

1) Merci Wings.
2) Exact, John, la note a disparu quand j'ai passé Brzo en italiques.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Fév 25, 2023 19:06    Sujet du message: Répondre en citant

20 mai (fin)
De Sparte à Teutoburg (capitaine Pierre Percay)
Impasse [Oui, il y avait l'un des deux, Demo Dan vous offre l'autre]
Une ferme abandonnée à l’est d’Opovo (Voïvodine)
– « Une chouette répondait sous la lune au chien qui aboyait au loin. Et les ombres de mes Lépreux glissaient sur les parois d’une vaste grange. Je m’apprêtais à faire une très grosse bêtise, et je le savais.
Le reste de mon groupe, d’ailleurs, le savait aussi. Je ne leur avais absolument pas caché la réalité de notre mission, ni son but. « L’objectif est simple, la méthode aussi : rentrer, prendre ces salauds par surprise, tuer ceux qui résistent, s’emparer des autres, saisir le maximum de preuves, de documents, n’importe quoi qui prouve l’implication des Royalistes dans les massacres perpétrés sur cette terre maudite… pour empêcher ceux à venir. » Et puis aussi, accessoirement, rabattre le clapet de ce gratte-papier qui avait eu le front de m’incendier la veille. Quitte à me faire expédier au Sahara, autant que ce soit pour de bonnes raisons – je pourrais partir la tête haute, en paix avec moi-même.
Pour cette action hors de tout cadre, évidemment, aucun insigne, pas d’uniforme trop identifiable et même des cagoules ! Ce médiocre attirail de cambrioleurs permettrait que l’on ne nous reconnaisse pas si d’aventure les choses tournaient vraiment mal, au point de devoir fuir.
Deux heures du matin… La lune est presque voilée, il ne pleut pas – il fait juste froid et humide. Le groupe d’Augagneur, de l’autre côté de la bâtisse, est en train de poser une charge explosive improvisée qui doit faire sauter le mur et lui permettre d’entrer. Ce sera le signal pour que mon groupe et moi-même forcions la porte, devant laquelle s’endort une sentinelle, déjà dans la ligne de mire de mon meilleur tireur.
Les dernières minutes sont toujours les pires. Les ultimes secondes sont une agonie… Au fur et à mesure que la trotteuse tourne sur le cadran de ma montre, j’imagine le déclic du détonateur de la charge… La détonation a lieu avant l’heure. Au loin, Piveteau : « On entre ! » Moi : « Assaut, assaut ! » La sentinelle tombe. Je me jette sur la porte, avançant en tête pour donner l’exemple.
Devant moi, dans un nuage de poussière, Augagneur, ses hommes et un tas d’ennemis. Certains immobiles de surprise, d’autres mordent déjà la poussière sous les tirs, d’autres se jettent à l’abri. Quelques-uns tentent de riposter. J’en avise un sur la mezzanine, qui lève son fusil – je le faire taire d’une rafale. Derrière, Achraf lâche salve après salve.
Une ou deux minutes plus tard à peine, tout est réglé. Face à nous, il ne reste que quelques hommes autour d’un officier, visiblement enragé, un MP-38 en main. Il doit réaliser qu’il n’avait pas assez de sentinelles, et pas que des amis, aussi… Nous n’avons apparemment que deux blessés, même si je ne ferai le compte que plus tard. Mais au lieu d’agir, je parle : « Rendez-vous ! »
Et là, il fait quelque chose à quoi je ne m’attendais pas. D’une longue rafale, il abat ses derniers compagnons. Augagneur : « Chopez ce fils de… » Trop tard, il a déjà retourné son arme – la dernière balle était pour lui. Ne reste plus que la poussière, le sang et une impression d’immense gâchis.
Je m’attendais encore moins à ce qui a suivi. Un applaudissement ! En fait, un seul homme tapait lentement des mains, dans le silence pesant qui suivait l’ultime tir de l’officier serbe. Un homme en uniforme proche du nôtre, encadré par une escouade fort bien armée, qui surgit dans la masure en passant par la brèche ouverte par mon sergent. « Bravo. Bravo. Bravo ! » s’exclama-t-il, comme pour décréter l’échec d’une très mauvaise pièce. « Il est vrai que c’est tout ce qu’on pouvait espérer avec des amateurs et des ratés. »
Il était incontestablement beau. Le profil grec, des cheveux sombres coiffés d’un béret rouge – alors qu’il avait une tête à porter des Borsalino. Le port altier aussi, élégant dans un uniforme qui semblait avoir été coupé sur mesures. Le tout complété par un excellent français. Mais quant à savoir son nom…
– Bonsoir, mon capitaine ! Je me présente : lieutenant… lieutenant Klein, disons. Lieutenant, donc, mais je crains de ne pas être pour autant tenu d’obéir à vos ordres. Si vous permettez, nos rapports resteront purement formels. Vu la qualité de votre unité, j’aurai peine à ce qu’on puisse nous associer.
– Pardon ?
– Oui, vous pouvez demander pardon. Je n’ai jamais vu un assaut aussi mal fagoté. Aucune reconnaissance digne de ce nom, pas de vraie coordination, et bien sûr pas de prisonnier. De la chance, cependant : un miracle que vous n’ayez eu aucun mort !

Augagneur, piqué au vif, intervint : « Parce que toi, t’aurais fait quoi, tanche ? »
– Hé bien, sergent, aux affaires depuis huit ans et aujourd’hui lieutenant dans la Légion, j’ai une certaine expérience. J’aurai sûrement trouvé autre chose que passer par la porte – même en frappant – avec la moitié de mes forces. C’est que j’ai l’habitude d’observer avant d’agir, moi.
– Vous les surveilliez ? Qui vous envoie ?
– Je ne compte pas vous répondre, mon capitaine. Parce que ça ne vous regarde pas. Vous n’auriez même pas dû être là ! Vous m’avez fichu en l’air une semaine de travail. Mais vous savez quoi ? Dans votre bêtise, vous vous en sortez bien. Car c’est moi qui risque de devoir me justifier de votre lamentable prestation ! Alors, j’imaginerai un truc, une embuscade imprévue… quelque chose de ce genre.

Puis, au cas où nous n’aurions pas compris : « Maintenant, par contre, va falloir partir. »
« Et sinon ? »
gronda Augagneur (ces deux-là s’étaient évidemment détestés au premier coup d’œil – une sorte de coup de foudre inversé !).
– Sinon, je vais vous forcer. Cette affaire vous dépasse, Messieurs. Vous vous croyiez en première ligne, en réalité, vous n’êtes que des témoins de la guerre. Aux échecs, on dirait que vous êtes des pions – quoique vous ayez un comportement cavalier, ha ha. Bon, bref…
Puis, à son équipe : « Allez Messieurs, il faut chercher partout s’il y a quelque chose à sauver de ce désastre ! »
Nous n’avions plus qu’à plier bagages. Nous quittâmes les lieux aux toutes premières lueurs de l’aube, qui découpaient la silhouette de ce désagréable personnage, déjà occupé à nous ignorer en faisant son devoir. Avec ses hommes qui resteraient aussi inconnus de l’Histoire que nous, mais qu’on jugeait sûrement infiniment plus utiles en haut lieu. Il n’y avait qu’à voir leur allure et leur équipement. »


Bon, nous allons à présent repartir sur le front russe, où il se passe des tas de choses, mais bien moins qu'il s'en passera au printemps !


Dernière édition par Casus Frankie le Sam Fév 25, 2023 19:08; édité 2 fois
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