Fantasque Time Line

[Casus Frankie]

1er juillet
Collabos en exil
Méchanceté facile
Ministère des Affaires étrangères (Berlin) – Encore ! Voilà que de nouveaux pays ont déclaré la guerre à l’Allemagne… Alors que les Alliés libèrent province après province et menacent le territoire du Reich, le Venezuela et l’Uruguay rejoignent le Paraguay et l’Equateur, qui sont tout récemment sortis du bois. Le pire, c’est le changement de camp des petits pays de l’Axe, Hongrie, Roumanie et Bulgarie, déjà passés à l’ennemi ou s’y préparant visiblement… Le vent tourne et tout le monde voudrait faire partie de ces « Nations Unies » créées par les Alliés.
Le ministre von Ribbentrop ne va tout de même pas se calmer en passant sa mauvaise humeur sur sa secrétaire ou bien sur son directeur de cabinet, ce serait puéril… Il jette un coup d’œil à la pile de dossiers et de rapports classés « Non urgents ». Qu’avons-nous là ? Un rapport sur Pierre Laval, qui a officiellement protesté contre son « assignation à résidence » sous la garde de Josef Bürckel. Avec le temps, Ribbentrop a fini par se réjouir de la déchéance de l’ancien Président du Conseil français. Et voilà qu’il fait des manières et ose se plaindre du traitement qui lui est infligé, qu’il critique Doriot et la Commission de Sigmaringen. Bref, il veut faire encore parler de lui. Pour quelqu’un qui se considère comme un prisonnier politique, il prend ses aises ! Il est peut-être encore un peu trop proche de son Auvergne natale…
Un coup d’œil sur la carte du Plus Grand Reich permet à Ribbentrop de trouver une solution qui l’aide à se calmer les nerfs. Voilà une charmante destination ! Il aura quelques sueurs froides, l’Auvergnat ! Il en oubliera peut-être de critiquer le Reich et de se poser en victime…


2 juillet
Collabos en exil
Méfiez-vous de ce que vous souhaitez…
Neustadt an der Weinstraße, Gau Westmark – Sa fille lui manque…
Josée était partie en Espagne au moment de l’arrivée au pouvoir de Doriot, l’année passée. Laval avait eu peur que le nouveau Président du Conseil du NEF s’en prenne à sa fille unique. Après moult pérégrinations, elle avait fini par rejoindre son mari, René de Chambrun, tout juste nommé attaché militaire adjoint à Washington au moment du Sursaut et qui, bien sûr, avait eu quelques ennuis au moment de la création du NEF. Il avait finalement été expédié par les Africains dans une légation au fin fond de l’Amérique Centrale – le Guatemala ou le Nicaragua, enfin quelque chose comme ça, un équivalent diplomatique du saharage, en somme. Peu avant le second débarquement allié en France, Laval avait reçu par des voies détournées des nouvelles de Josée, lui assurant que tout allait pour le mieux. C’est déjà ça…
Bon sang, ce qu’il voudrait être loin d’ici ! Mais voilà qu’un officiel se présente à sa porte et lui transmet un courrier émanant directement du ministère des Affaires étrangères du Reich. Ah, Ribbentrop se souvient de lui, enfin… Mais après une rapide lecture de la missive, Pierre Laval s’effondre sur la première chaise qu’il trouve, couvert de sueurs froides. La Silésie ! Ribbentrop l’envoie en Silésie ! Alors que l’Armée Rouge avance inexorablement dans l’est de l’Europe, on l’expédie à sa rencontre ! Les Allemands veulent tellement se débarrasser de lui qu’ils préfèrent que les Soviétiques lui règlent son compte ! Lui qui voulait être loin d’ici, il est servi. Il faut se méfier de ce que l’on souhaite, comme dit l’adage…
Très choqué, Laval décide de porter réclamation. Laquelle ne mènera à rien, bien entendu, malgré deux lettres envoyées à Abetz, qui les transmettra directement à Ribbentrop. Tout au plus sa femme, Jeanne, sera-t-elle autorisée à ne pas l’accompagner et à rester en Allemagne. Maurice Gabolde, dernier fidèle de Laval, l’accompagnera à l’Est, et de son plein gré !


31 juillet
Collabos en exil
Illusions recuites
Sigmaringen (Bade-Wurtemberg) – L’ambiance est pesante au sein de la pièce du château abritant la réunion du Comité National-Révolutionnaire. Doriot est bien en peine d’apaiser les tensions entre les membres du comité, pourtant peu nombreux : cinq, sans compter son président. Mais il lui faut tenir jusqu’à l’entrée en jeu des armes secrètes qui vont défaire les Alliés, ou jusqu’au changement d’alliance des Occidentaux, qui vont finir par comprendre qu’ils doivent lutter contre les Soviétiques – là, il sera en position de force !
Aujourd’hui, la tension est surtout entre Luchaire et Brinon.
C’est Luchaire qui a commencé, en voulant débattre de la meilleure façon d’utiliser le bombardement par erreur d’un camp de prisonniers par les Alliés la veille, au cours d’un raid sur Offenburg. « Souligner cet odieux acte de barbarie permettra à nos compatriotes présents en Allemagne de ne pas oublier à quel point les Alliés sont dangereux, tel ce piètre aventurier nommé Leclerc, qui prétend avoir pris Paris ! » proclame le délégué à l’Information et à la Propagande.
De Brinon ne lui laisse pas le temps de poursuivre, il se lève, le pointe du doigt et lui assène quelques vérités, comme des coups de poing : « Non, Luchaire, Philippe de Hauteclocque n’est pas un aventurier ! J’ai connu autrefois cet officier et je le considère comme un magnifique soldat et même un excellent Français, bien que, je vous l’accorde, il ait été abusé par une bande de voyous et qu’il se soit trompé dans ses choix politiques. Mais vous n’avez pas le droit de salir le général de Hauteclocque, surtout vous, Luchaire ! » Fin de l’invective. De Brinon se rassoit et enchaîne sur le sujet suivant de l’ordre du jour, laissant Luchaire hébété, les bras ballants…
Du bout de la table, Doriot cherche à dissimuler sa surprise face à la sortie de De Brinon. Il balaye la pièce du regard et s’arrête sur un homme assis au fond, entre les deux modestes secrétaires qui notent fébrilement les échanges. C’est nouveau médecin du château. Quand Céline est parti faire le guignol à l’Est dans une ambulance, on a sorti de son Oflag le Docteur Schillemans et on l’a nommé – sans vraiment lui demander son avis – responsable de la santé de la petite communauté française de Sigmaringen, chaque jour un peu plus nombreuse. Il n’a pas l’air de s’amuser, Schillemans !
Mais pourquoi De Brinon a-t-il mis tant d’énergie dans sa tirade ? A-t-il voulu briller pour marquer les esprits et obtenir un témoignage en sa faveur lors d’un futur procès ? L’imbécile ! se dit Doriot. Le peloton l’attendra comme les autres, si ça tourne mal ! Mais il faut tenir… Tenir… Et quand le vent tournera de nouveau, il pourra se débarrasser de ces planches pourries ! Pendant quelques secondes, il a une pensée émue pour Laval, qui a dû subir ça pendant plusieurs années avant d’être expédié en Silésie. Qu’est ce qui est préférable, la Silésie ou le Sahara ? Un petit sourire finit par poindre sur les lèvres de Doriot alors qu’il reporte son attention sur les débats. Tenir, il n’a qu’à tenir…

(Merci à Tyler !)

[Archibald]

Quelles bande de bouffons pathétiques...
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Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
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"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments."

[Anaxagore]

C'est marrant, je croyais être un bon chrétien mais en voyant les malheures de certaines personnes je me réjouis... j'irais à confesse demain.
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.

[Hendryk]

[ChtiJef]

[ChtiJef]

Baden-Württemberg est une création d'après-guerre. Sigmaringen est en Gau Württemberg-Hohenzollern.
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Vous aimerez la paix comme le temps qui sépare deux guerres. (F. Nietzsche)

[demolitiondan]

[John92]

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1er juillet
Collabos en exil
Méchanceté facile
Ministère des Affaires étrangères (Berlin) –
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2 juillet
Collabos en exil
Méfiez-vous de ce que vous souhaitez…
Neustadt an der Weinstraße, Gau Westmark –
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Les Allemands veulent tellement se débarrasser de lui qu’ils préfèrent que les Soviétiques (Rouges/Bolchéviques/Judéo-bolchévique ? c'est Laval qui "s'exprime", je doute donc qu'il pense Soviétiques) lui règlent son compte ! Lui qui voulait être loin d’ici, il est servi. Il faut se méfier de ce que l’on souhaite, comme dit l’adage…
Très choqué, Laval décide de porter réclamation. Laquelle ne mènera à rien, bien entendu, malgré deux lettres envoyées à Abetz, qui les transmettra directement à Ribbentrop. Tout au plus sa femme, Jeanne, sera-t-elle autorisée à ne pas l’accompagner et à rester en Allemagne. Maurice Gabolde, dernier fidèle de Laval (son dernier fidèle ?), l’accompagnera à l’Est, et de son plein gré !

31 juillet
Collabos en exil
Illusions recuites
Sigmaringen (Bade-Wurtemberg) –
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C’est le (à ajouter ?) nouveau médecin du château.
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Un petit sourire finit par poindre sur les lèvres de Doriot (ses lèvres ?) alors qu’il reporte son attention sur les débats. Tenir, il n’a qu’à tenir…
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Ne pas confondre facilité et simplicité