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Italie, Juin 1944
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Déc 20, 2023 14:19    Sujet du message: Italie, Juin 1944 Répondre en citant

Changement d'ambiance. Et cette fois, on commence par l'OdB.

Appendice 1
Ordre de bataille du Groupe d’Armées F (Heeresgruppe F)
au 1er juin 1944

Feld-maréchal Albert Kesselring

Le Groupe d’Armées F ne comprend en réalité qu’une seule armée allemande, la 14e, à laquelle ont été associées les forces de la RSI. Kesselring assure en pratique le commandement de la 14e Armée, qu’il a confié nominalement à son ancien chef d’état-major.

14. Armee
General der Panzertruppe Heinrich von Vietinghoff
QG à Milan – Chef d’état-major : Generalmajor Wolf Rüdiger Hauser

XIV. ArmeeKorps [plaine des Marches] (général Fridolin von Senger und Etterlin)
- 52. ID
- 7. Luftwaffen-Feld-Division
- 24. Panzer Division
[La 10. PanzerDivision est partie fin avril pour l’Allemagne, où elle doit être rééquipée avant de se rendre en France – et non sur le front de l’Est, comme prévu au départ.]

I. Luftwaffen-Feld-Korps (général Gerhardt Hoffmann)
- 1. Fallschirmjäger Division
- 8. Luftwaffen-Feld-Division
- 112. ID

LXXXVII. ArmeeKorps (général Erich Marcks)
- 65. ID
- 263. ID
- 356. ID
- 6. GebirgsJäger Division
- 29. Panzergrenadier Division (Generalleutnant Walter Fries)

LI. Gebirgs ArmeeKorps [Alpes, frontière franco-italienne et côte nord de la mer Tyrrhénienne] (General der Gebirgstruppen Valentin Feuerstein)
– 157. Gebirgs Division (Generalleutnant Karl Pflaum)
– 188. Gebirgs Division (Generalleutnant Hans von Hößlin)
– 2a Divisione Alpina Monterosa (RSI) (Generale Mario Carloni)
– 148. Infanterie Division (Generalleutnant Otto Fretter-Pico)
– 715. Infanterie Division (Generalleutnant Hans-Georg Hildebrandt)

Défense côtière
- 252. ID [secteur de Gênes/Gustav] (Generalleutnant Walter Melzer) [Assure la jonction entre le LXXXVII. AK et le LI. GAK]
- 292. ID [secteur d’Istrie/Ida] (Generalleutnant Johannes Gittner) [Disponible pour le Groupe d’Armées E en cas d’attaque amphibie sur le littoral adriatique nord-est.]

Réserve d’armée
- 15. SS-Panzergrenadier Division ReichsFührer SS
- 190. Panzer Abteilung
- 506. schw. Panzer Abteilung
- 625. schw. PanzerJäger Abteilung [Nashorn et quelques JagdLeopard]
- 278. StuG Abteilung
- 286. StuG Abteilung
- 71. Artillerie Regiment (I/71 et II/71 Nebelwerfer Btn, III/71 Art Btn)
- 29. Artillerie Regiment
- 54. Flak Regiment
- KG Pioneer Wittig

Force de police SS (Karl Wolff, SS-Polizei Führer) [chargée de la couverture des arrières]
- Feldgendarmerie Abt 541
- SS-Polizei Regiment 15 (deux bataillons)
- SS-Polizei Regiment 38 (deux bataillons)
- Une dizaine de bataillons tchèques
A partir du 23 juin : - 29. SS-Grenadier Division (It) [Formée d’Italiens de provenances variées, cette division équivaut à un gros régiment.]

Autres unités de la RSI [En réserve d’armée.]
– 1a Bersagliere Divizione Italia
– Unités terrestres de la Decima MAS [Deux bataillons destinés à des opérations spéciales, plus souvent employés à la lutte anti-partisans.]
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Déc 20, 2023 14:23    Sujet du message: Répondre en citant

Appendice 2
Les forces alliées et co-belligérantes en Italie
au 1er juin 1944

Général Mark W. Clark

D’ouest en est (les forces alliées sur le front des Alpes, françaises pour l’essentiel, figurent en fin de liste).

Vth Army US (général Devers)

IInd Corps US (général Woodruff)

Réserve de corps
5th Artillery Group
1ère Division Parachutiste Folgore
132e Division Blindée Ariete
204e Groupe d’Artillerie de CA italien (à l’entraînement)

En ligne
91st Infantry Division
34th Infantry Division
91st Cavalry Btn,
756th (l) Tank Btn, 751st Tank Btn, 752nd Tank Btn,
701st Tank Destroyer Btn, 804th Tank Destroyer Btn

Unités italiennes (rattachées administrativement au 21e Corps d’Infanterie, général Magli)
13e Division d’Infanterie Goito
20e Division d’Infanterie Friuli
44e Division d’Infanterie Cremona
47e Division d’Infanterie Bari
1er Groupe d’Artillerie de CA


XVth Corps US (général Haislip)

Réserve de corps
36th Artillery Group
442nd RCT
102e Division Mécanisée (celere) Trento
2e Division Blindée Emanuele Filiberto Testa di Ferro

En ligne
86e Division d’Infanterie Algérienne
1ère Division d’Infanterie (Brésil)
92nd Infantry Division (c) : 365th RCT, 370th RCT, 371st RCT
805th Tank Destroyer Btn, 679th (c) Tank Destroyer Btn
758th (c, l) Tank Btn, 760th Tank Btn

Unités italiennes (rattachées administrativement au 1er Corps de Montagne, général Battisti)
4e Division Alpine Cuneense
1ère Division d’Infanterie de Montagne Superga
33e Division d’Infanterie de Montagne Acqui
53e Division d’Infanterie de Montagne Arezzo
6e Groupe d’Artillerie de CA


Note sur les corps italiens (général De Stefanis)
Théoriquement chef du 1er Corps Blindé (dont l’existence n’est qu’administrative), De Stefanis coordonne en réalité l’ensemble des unités italiennes, sous les ordres de l’état-major américain. Rappelons que les effectifs de ces unités sont encore inférieurs de 15 à 20 % environ à ceux des unités US – cependant, elles sont progressivement renforcées et atteindront des effectifs équivalents durant l’été 1944. De plus, leur armement (d’origine surtout américaine) est en général de seconde main.
Les unités italiennes ne sont pas censées opérer indépendamment. Leurs corps ont pour l’essentiel un rôle administratif – ou de courroie de transmission entre l’état-major US et leurs divisions, qui sont considérées comme de simples renforts pour les corps américains (voire, dans le cas de la Piave, pour un corps britannique). Reste que ce point de vue politique devra souvent céder au réalisme à l’heure du combat, en raison de la relative faiblesse des effectifs alliés au sein de la Vth Army américaine (trois divisions US, une brésilienne et une française). En attendant, les huit divisions d’infanterie italiennes dépendent opérationnellement des deux corps américains.

………………………

Ist Army britannique
(général Alexander – Adjoint et CEM : général Dempsey)

Réserve d’armée
78th Infantry Division
1st Army Tank Brigade
231st Amphibious Brigade
232nd Amphibious Brigade
25th Armored Engineer Brigade (arrive courant juin)
10e Division Blindée Piave


Xth Corps britannique (général MacCreary)

Réserve de corps
3th Armoured Brigade
4th Armoured Brigade
6th AGRA

En ligne
46th Infantry Division
5th Indian Infantry Division
44th Infantry Division


Vth Corps britannique (général Georges Brink)

Réserve de corps
6th Armoured Division (SA) (ex 1st Infantry Division sud-africaine)
24th Guards Infantry Brigade (arrive mi-juin)
1st AGRA (Canada) (arrive mi-juin)
15th Field Artillery Regiment (SA) (arrive mi-juin)

En ligne
6th Infantry Division
2nd Infantry Division (SA)
1st Infantry Division (Canada)
1st Armoured Brigade (Canada)

………………………

Ier Corps d’Armée (général Alphonse Juin) [Alpes]
Réserve de corps
– 3e RSM (Spahis marocains – GRCA)
– 1er RCA (Chasseurs d’Afrique – GRCA)
– 104e RALCA

27e Division Alpine (général Marius Lhuillier)
22e DBCA, 6e DBCA, 24e DBCA, 3e RIA
85e Btn du Génie, I/4 RCA
Artillerie : 92e RA

1er et 3e Groupements de Tabors Marocains

4e Division Marocaine de Montagne (général Alfred Conquet)
4e RTM, 5e RTM, 6e RTM, 7e RTM
82e Btn du Génie, II/4 RCA
Artillerie : 64e RAA

– 35th Infantry Division, US Army (général Paul W. Baade) [Prend place sur le front dans la dernière semaine du mois.]

– 36e Division d’Infanterie (général Guy Schlesser) [En formation depuis mi-décembre 1943, atteint environ 50% de ses capacités mi-avril, 100 % mi-juin.]

– 3e Division d’Infanterie Marocaine (général Robert Boissau) [Près de la Méditerranée]
3e RTM, 21e RZ, 6e RTS
I/7e RCA, 3e Btn du Génie
Artillerie : 63e RA, 380e RA


Dernière édition par Casus Frankie le Mer Déc 20, 2023 18:50; édité 2 fois
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patzekiller



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MessagePosté le: Mer Déc 20, 2023 16:29    Sujet du message: Répondre en citant

franck, va voir tes mails Wink
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Hendryk



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MessagePosté le: Mer Déc 20, 2023 18:20    Sujet du message: Répondre en citant

Je me demandais justement quelles étaient les forces de l'Italie co-belligérante, j'ai ma réponse. Douze divisions, c'est respectable, même si leurs effectifs sont moindres que des unités alliées équivalentes et que leur matériel est de seconde main.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Déc 20, 2023 18:37    Sujet du message: Répondre en citant

Treize divisions. Cela s'explique par le fait que les Italiens sont du bon côté depuis décembre 42 et non depuis fin 43.
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patzekiller



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MessagePosté le: Mer Déc 20, 2023 19:45    Sujet du message: Répondre en citant

pour donner un ordre d'idée, là où les DI US font à peu prés jeu égal Rolling Eyes avec les ID teutonnes, les appuis contrebalançant une certaine qualité, les DI italiennes ont besoin de s'y mettre à plusieurs pour malmener une ID, il est vrai, recroquevillée sur la gottenstellung et les reliefs
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mer Déc 20, 2023 21:19    Sujet du message: Répondre en citant

Pas tous les commandants, normal ?
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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loic
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MessagePosté le: Mer Déc 20, 2023 21:43    Sujet du message: Répondre en citant

C'est étonnant qu'on n'ait pas gardé une division de montagne pour les combats des Vosges ou du Jura.
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mer Déc 20, 2023 21:47    Sujet du message: Répondre en citant

Ah on en parlé - absolument pas stratégique. Et quitte à libérer les Alpes, autant le faire en passant par un terrain facile.
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C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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MessagePosté le: Mer Déc 20, 2023 22:26    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
C'est étonnant qu'on n'ait pas gardé une division de montagne pour les combats des Vosges ou du Jura.


On n'a pas oublié, attends la fin du mois de juin.
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MessagePosté le: Jeu Déc 21, 2023 05:03    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
loic a écrit:
C'est étonnant qu'on n'ait pas gardé une division de montagne pour les combats des Vosges ou du Jura.

On n'a pas oublié, attends la fin du mois de juin.

C'est quand vous voudrez. Very Happy
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MessagePosté le: Jeu Déc 21, 2023 09:40    Sujet du message: Répondre en citant

pour l'instant, on est pas encore dans les vosges, et le danger que constitue le LI GK de prise de flanc de la ligne de ravitaillement n'est pas écarté...

...et il y a une division de montagne US qui vient de déboucher du massif central : les alliés ne sont pas démunis, même sans le Ier corps
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Déc 21, 2023 11:01    Sujet du message: Répondre en citant

1er juin
La campagne d’Italie
Opération Suzette
Alpes
– Avec l’appui de l’artillerie divisionnaire et des avions de la 3e EC, le 11e BCA s’empare de l’Echapour et du mont Saint-Jacques, menaçant ainsi directement Saint-Jean de Maurienne. Pendant ce temps, la compagnie de choc de haute montagne du 13e BCA pousse une pointe en direction du sud, vers les cols de Bellard et de la Croix de Fer. Il tend ainsi la main au 15e BCA qui vient de pénétrer dans Saint-Jean d’Arves. Les Italiens s’accrochent à cette localité, mais ils manquent de renforts et subissent la supériorité évidente des Français en artillerie et en aviation.
En plus de cette attaque sur trois axes contre le 1° Reggimento, des actions de fixation sont menées contre le 2° Reggimento, plus au sud. Ce régiment parvient cependant à limiter les dégâts au col de l’Eychauda et au refuge des Chatons, où la situation stagne. Bien que, sur son aile sud, il soit sous la pression du 3e GTM, le II/2 Reggimento peut lancer une contre-attaque sur le flanc du 7e BCA, au pied du pic du Cros, au nord de Guillestre. Le 7e BCA est obligé de reculer, perdant ses gains de la veille.


2 juin
La campagne d’Italie
Opération Suzette
Alpes
– En vallée de Maurienne, le dispositif italien craque. Les 13e et 15e BCA réussissent à effectuer leur jonction dans les reliefs au sud de la vallée. Pour tenter de colmater les brèches, le bataillon Brescia mène une série de combats retardateurs, avec le soutien de ses 75 de montagne, et même de leur aviation qui se montre beaucoup plus au-dessus du front que ces derniers jours, ce qui donner lieu à de furieuses sarabandes au-dessus de la vallée.
Les Bf 109 de la RSI permettent ainsi aux Alpini de se dégager en bon ordre. Cependant, cette intervention a un prix : pas moins de cinq appareils italiens sont abattus par les Mustang de la 3e EC. Le commandant Papin Labazordière remporte sa 13e victoire et le capitaine Denis James obtient un doublé, ce qui l’amène à un total de neuf victoires confirmées. Ce pilote note dans son journal : « Nous étions en route pour soutenir les Alpins dans le secteur de St-Jean de Maurienne, et nous étions équipés pour cette mission de bombes de 250 kg. Soudain, à la radio, Bleu-Cerise (l’indicatif de notre contrôleur avancé) réclame un appui urgent : il est sous le feu d’appareils ennemis. En effet, nous ne tardons pas à apercevoir des 109 en train d’entamer une nouvelle passe de mitraillage, la deuxième ou même la troisième. Nous nous délestons de nos bombes et nous basculons dans la mêlée. Tout occupés à straffer nos troupes, les Schleus [En fait, des Messerschmitt 109 de la RSI.] ne nous ont pas vu arriver ! Le premier explose simplement comme un ballon trop plein lorsque j’ouvre le feu à 400 mètres. Le deuxième me donne plus de mal, mais je finis par l’avoir à l’usure : son moteur se met à fumer et je vois le pilote sauter. Au moins la journée n’aura pas été perdue pour tout le monde… »
Plus au sud, le front connait une certaine accalmie. Le 24e BCA ne subit pas de nouvelle attaque au refuge des Chatons, au pied des Grandes Rousses, et les 7e et 22e BCA sont tranquilles dans la vallée de Briançon. Si la situation semble à l’avantage des Français, à l’état-major de la 27e Division Alpine, on se méfie : l’accalmie signifie peut-être simplement l’envoi de renforts vers le nord, en vallée de Maurienne.
En revanche, le II/2 Reggimento continue à attaquer le 3e GTM. Ce dernier tient cependant sur ses positions, avec le soutien des 155 de la 4e DMM, déployée plus au sud.


3 juin
La campagne d’Italie
Opération Suzette
Alpes
– Alors que le 13e BCA s’occupe de nettoyer les arrières, les 11e et 15e BCA sont maintenant au contact sur leurs flancs respectifs. Cependant, il semble que les Alpini aient entamé un recul, qui semble confirmé sur la droite par le retrait du bataillon Bergamo du 1° Reggimento, au pied des Grandes Rousses. A cet endroit, les reconnaissances du 24e BCA tombent sur du vide au col du Souchet et sur le plateau d’Emparis.
Au sud, si les Italiens résistent toujours sur les débouchés du col de l’Eychauda, les chasseurs du 7e BCA, bien couverts sur leur flanc par les Marocains du 3e GTM et appuyés dans les airs par la 3e EC, reprennent Saint-Jacques Prelles et poussent jusqu’au col de la Trancoulette. Toutefois, les Alpini restent bien présents, contrairement à ce qui se passe dans la vallée de la Maurienne. Ils se sont contentés de resserrer leur dispositif autour de Briançon. Enfin, tout au sud de l’opération, le 3e GTM a enregistré quelques progrès. Là aussi, les Italiens semblent reculer, non sans mener moult combats retardateurs.
………
Alpes du Sud – Ce prolongement de Suzette, parfois dit Suzette 2, commence dès le lever du soleil avec un pilonnage des positions allemandes administré par l’artillerie divisionnaire de la 4e DMM, assistée par celle de la 36e DI – la jeune division, dont la constitution s’achève, vient d’arriver sur le front des Alpes. Les obus doivent couvrir la progression des fantassins du 7e RTM, qui atteignent avant midi la crête de la Bussière (920 mètres) au-dessus de Puget-Théniers, et celle des hommes du 1er GTM sur un axe parallèle, dans la vallée. Les Tabors arrivent en fin d’après-midi en vue de Puget-Rostang, défendu par des éléments du 281. Grenadier Rgt (148. ID). Pendant ce temps, dans la vallée voisine, le 14e RI de la 36e DI fixe le 286. Grenadier Rgt par une action en direction de Rigaud et de Thiéry.

Opération Walrus
Adriatique
– Une paire de Beaufighter du Sqn 605 en maraude surprend en pleine mer la vedette MS-23. En dépit de sa flak et de ses manœuvres évasives, le petit bâtiment est promptement coulé par le tir des 20 mm des bimoteurs anglais. A ce moment, la Kriegsmarine ne possède plus en mer Adriatique que quatre vedettes opérationnelles : les MS-35, 41, 42 et 55. La présence navale de l’Axe en Méditerranée a été pratiquement éradiquée.


4 juin
La campagne d’Italie
Opération Suzette
Alpes
– La vallée de la Maurienne connait une accalmie pendant laquelle chacun des protagonistes se réorganise. A l’état-major de la 27e Division Alpine, on est conscient d’avoir bousculé les Italiens et on pense qu’en dépit des pertes, il y a une opportunité à saisir ! En contournant Saint-Michel de Maurienne, on peut aller s’emparer de la dernière ville française occupée avant la frontière : Modane.
Pour l’heure, le 15e BCA recolle à la ligne de front à travers le massif des Aiguilles d’Arves après un petit nombre d’accrochages. Dans la vallée elle-même, le 13e BCA relaie le 11e, qui se met en position pour tenter de contourner les défenses italiennes hâtivement installées en passant par le massif du Grand Perron des Encombres, à plus de 2 400 mètres d’altitude. Pendant ce temps, le 24e BCA atteint Grave, dans la vallée de la Romanche, sans autres problèmes que quelques combats retardateurs. Enfin, la situation est stable autour de Briançon. Les Italiens se sont installés dans les différents forts de la région, dont ils tiennent solidement les accès, face aux 7e et 22e BCA. C’est tout au sud du front alpin que les progrès les plus significatifs sont enregistrés. Sous la pression de la 4e Division Marocaine de Montagne, le groupement Tirano du 2° Reggimento s’est retiré sur de nouvelles positions. Le dispositif des Alpini s’étend à partir du col de l’Isoard vers le sud, sur une ligne entre Château en Queyras et Molines en Queyras.
………
Alpes du Sud – En milieu de journée, Puget-Rostang tombe aux mains du 1er GTM, qui déborde sur les pentes, bien appuyé par quelques Mouflon du 3e RSM. Le 281. Grenadier Rgt est obligé de retraiter, poursuivi sur les pentes par l’artillerie, pour fermer les cols d’Auvare, de la Panégière et de Mayola.
Pendant ce temps, les jeunes fantassins du 14e RI progressent le long de la crête en direction de la montagne de Mayola. Dans ce secteur, les Allemands ont eu le temps de se replier plus proprement et ont pu se rétablir autour et au-dessus de l’Oratoire de Saint-Julien, qui contrôle les accès au mont.


5 juin
La campagne d’Italie
Opération Suzette
Alpes
– Alors que le 11e BCA se bat sur les pentes du pic du Génie pour la possession du col du Bonhomme, le 13e BCA s’engage dans la vallée et arrive en vue des premières maisons de Saint-Michel de Maurienne, où les Italiens du Bataillon Brescia se sont retranchés.
Le Bataillon Bergamo tente se soutenir son équipier en contre-attaquant de flanc depuis Valloire, sans se douter que les Alpins du 15e BCA sont déjà installés en bouchon sur leur itinéraire. Pire, les Alpini sont pris à partie dans leur progression le long de la vallée par les 155 du 92e RA, installés dans le secteur de Saint-Julien Mont Denis et harcelés du ciel par la 3e EC. La situation du Bataillon Bergamo devient de moins en moins enviable, d’autant plus que ses positions sur le col du Lautaret, qui sont à nouveau au contact du 24e BCA, sont bombardées à deux reprises par les A-20G Faucheur de la 19e EB.
Plus au sud, autour de Briançon et dans le Queyras, la situation est stable. Les adversaires s’observent en chiens de faïence, se contentant d’envoyer des patrouilles tâter le dispositif adverse.
………
Alpes du Sud – La situation des Allemands devient intenable. En plus de l’artillerie française, la 3e EC appuie directement les fantassins et traque les batteries d’artillerie de la 148. ID qui tentent de répliquer. Dans le secteur de l’Oratoire de St Julien, un raid de la 23e EB ouvre la voie aux “bleus” du 14e RI. L’Oratoire est pris, mais les grenadiers du 286. Rgt tiennent toujours la montagne de Mayola.

OKW
Von Rundstedt sur la touche (mais non hors-jeu)
Berlin
– L’OKW – avec, bien sûr, l’entière approbation du Führer – normalise quelque peu l’organisation de certains Groupes d’Armées. Le HeeresGruppe F est dissous : son unique composante, la 14. Armee, coiffant les Italiens, est rattachée au HeeresGruppe E, donc à l’Oberbefehlshaber “Donau” de von Kluge. Mais le patron du HG F, le Feld-Maréchal Albert Kesselring, n’a nullement démérité. Il est nommé commandant du HeeresGruppe G (France-Sud), ce qui achève de réduire le rôle de von Rundstedt, qui tenait ce rôle en plus de celui d’OberBefehlshaber West.
En fait, Runsdtedt, s’il connaît son métier, est défaitiste et dépressif. Hitler le sait bien, mais il est aussi politiquement fiable et faible de caractère : il ne saurait s’opposer aux ordres du Führer. Manstein, au HG D, et Kesselring, au HG G, sont énergiques et capables mais potentiellement turbulents et indisciplinés. Conserver Rundstedt à l’OB West permet d'avoir les meilleurs chefs possibles sur le terrain pour redresser la situation, tout en ayant au-dessus d’eux un garde-chiourme pour les maintenir sous contrôle et s’assurer qu’ils obéiront au doigt et à l’œil aux ordres venus de l’Adlerhorst. De plus, à l’étage au-dessus, à l’OKW, les rênes sont tenues courtes par un Guderian qui est militairement compétent tout en restant un parfait courtisan dévoué à complaire au Chef. Ainsi, du point de vue d’Hitler, le Front Ouest est bien tenu et sous contrôle.


6 juin
La campagne d’Italie
Opération Suzette
Alpes
– Si le 13e BCA piétine devant Saint-Michel de Maurienne, où les Italiens sont bien soutenus par leur artillerie, il n’en est pas de même sur les hauteurs, où les chasseurs du 11e BCA réussissent à s’emparer du col du Bonhomme. En effet, les Alpins ont escaladé en pleine nuit le Signal du Génie, neutralisé le poste de garde et installé là une mitrailleuse qui a pu couvrir la progression, permettant la prise du col en contrebas.
Plus au sud, en dépit de la pression du 24e BCA aux cols du Lautaret et du Galibier, le Bataillon Bergamo tente une fois de plus de rétablir le contact avec le Brescia, coincé à Saint-Michel de Maurienne. Il tente un débordement par le Crey du Quart, mais les Italiens tombent dans une embuscade tendue par le 15e BCA. Les Français relèvent une quarantaine de morts et blessés, et font une vingtaine de prisonniers. Parmi eux, plusieurs sous-officiers allemands. Visiblement, la Heer n’a qu’une confiance relative dans la combativité des Alpini et a entrepris de “corseter” les compagnies de la Division Monterosa.
Dans le secteur de Briançon, pas de changement. Les combats cessent peu à peu.
………
Alpes du Sud – Alors que les Marocains du 1er GTM progressent lentement depuis Puget-Rostang, désavantagés par le terrain découvert, les hommes du 286. Grenadier Rgt tentent une contre-attaque pour reprendre l’Oratoire de St Julien. Les combats durent toute la journée, mais les grenadiers ont la mauvaise surprise de constater la présence de trois Mouflon qui sont montés dans la nuit jusque-là. Le rôle des spahis est déterminant pour permettre aux jeunes fantassins du 14e RI de tenir leurs positions – d’autant mieux que la 3e EC continue de les appuyer toute la journée.


7 juin
La campagne d’Italie
Opération Buckland
Front italien (est)
– Après trois semaines de relative inactivité, le front de la péninsule se réveille à nouveau. L’attaque lancée par la Ist Army britannique, baptisée opération Buckland, est bien plus importante que Suzette, sur le plan des effectifs engagés comme des débouchés stratégiques possibles. À l’état-major allemand, ceux qui avait parié sur une offensive américaine pour tenter de s’emparer de La Spezia en sont pour leurs frais, puisque c’est à nouveau dans la partie est du front que l’action se déroule.
Dans la plaine des Marches, le pivot de la défense allemande est la cote 640, qui domine Fossombrone, comme un coin enfoncé à la jonction des Vth et Xth Corps britanniques. La mission de réduire cette position est confiée à la 44th Infanry Division. Sur les arrières du mont, la 131st Infantry Brigade attaque avec l’appui de la 1st Army Tank Brigade dans la vallée entre Urbino et San Donato. Dans le même temps, depuis Cavanaccio, la 133st Infantry Brigade fait de même dans les collines en direction de La Torre. En face, les positions allemandes sont tenues par le 141. Gebirgsjägers Rgt (6. GbJg Division).
Si l’action de débordement a été confiée à la 44th DI, l’attaque frontale, au sud, vient des Canadiens de la 1st Infantry Division. Leur 3e Brigade met la pression sur le 163. Rgt de la 52. ID qui lui fait face. Cette division tient le front allemand dans la plaine qui descend vers la mer à partir d’Urbino.
En fin de journée, les progrès alliés sont minimes. Les GebirgsJägers bloquent les fantassins anglais et les Canadiens peinent à progresser sur les pentes au-dessus de Fossombrone. L’état-major allemand est cependant inquiet de voir deux régiments sous la pression de deux divisions ennemies. On décide donc d’envoyer en renfort dans ce secteur un Kampfgruppe de la 24. Panzer constitué du 21. Panzergrenadier Rgt et de Panzerjägers, afin de contrer toute percée britannique qui menacerait le flanc du dispositif allemand.

Opération Suzette
Alpes
– Les combats continuent autour de Saint-Michel de Maurienne, mais le dispositif italien cède peu à peu au nord, où les hommes du 11e BCA atteignent le refuge de Beaune, s’ouvrant ainsi une porte sur les arrières du Bataillon Brescia. Les Alpini vont être obligés de reculer sous peine de finir encerclés et, pire, de laisser les Français marcher vers Modane et la frontière. Leur situation semble d’autant plus critique que le chef de bataillon Lecoanet, du 15e BCA, a décidé de passer par l’est, dans une manœuvre concertée avec le 24e BCA en direction des cols du Galibier et du Lautaret. Le bataillon du 1° Reggimento est donc maintenant sous la pression d’une attaque sur deux axes.
A l’état-major de la Monterosa, on doit donc ordonner le repli de ce régiment. Celui-ci doit s’installer sur de nouvelles positions dans la vallée de Modane, sur la ligne des refuges autour du mont Thabor et dans la vallée de la Clarée, faisant la jonction avec les forts entourant Briançon, où s’est installé le 2° Reggimento. Toute la Division Monterosa va donc maintenant se battre le dos à la frontière.
………
Alpes du Sud – Tandis que les combats se prolongent autour de la montagne de Mayola, les Marocains mettent la pression en direction des cols de la Panégière et surtout d’Auvare, qu’ils débordent et prennent en fin de journée. Si le 281. Grenadier Rgt tient encore les crêtes et domine la cuvette, son chef constate qu’il fait face à une attaque en pince et qu’il est sérieusement menacé d’enveloppement par le nord.
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houps



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MessagePosté le: Jeu Déc 21, 2023 11:53    Sujet du message: Répondre en citant

3 juin
La campagne d’Italie
Opération Suzette
Alpes –
"... Alors que le 13e BCA s’occupe de nettoyer les arrières, les 11e et 15e BCA sont maintenant au contact sur leurs flancs respectifs. Cependant, il semble que les Alpini aient entamé un recul, qui semble confirmé sur la droite par le retrait du bataillon Bergamo du 1° Reggimento, au pied des Grandes Rousses. ..."

Un peu plus au nord, et on faisait appel au régiment de semble et Meuse....

"qui paraît confirmé..." ?
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John92



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MessagePosté le: Jeu Déc 21, 2023 13:13    Sujet du message: Répondre en citant

...
2 juin
...
Nous nous délestons de nos bombes et nous basculons dans la mêlée. Tout occupés (occupé?? ) à straffer nos troupes, les Schleus[/i] [En fait, des Messerschmitt 109 de la RSI.] [i]ne nous ont pas vu (vus ) arriver !
...
4 juin
...
Dans la vallée elle-même, le 13e BCA relaie le 11e, qui se met en position pour tenter de contourner les défenses italiennes hâtivement installées en passant par le massif du Grand Perron des Encombres, à plus de 2 400 mètres d’altitude. Pendant ce temps, le 24e BCA atteint Grave, dans la vallée de la Romanche, sans autres problèmes que quelques combats retardateurs. Enfin, la situation est stable autour de Briançon. Les Italiens se sont installés dans (occupent? ) les différents forts de la région, dont ils tiennent solidement les accès, face aux 7e et 22e BCA.
...
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