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petite proposition de l'emploi des prisonniers de guerre
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canonrichelieu



Inscrit le: 29 Sep 2017
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Localisation: Bretagne

MessagePosté le: Ven Juin 03, 2022 22:16    Sujet du message: petite proposition de l'emploi des prisonniers de guerre Répondre en citant

première partie:

Août 1941, Alger
lors d'une réunion interministérielle sur le sujet du traitement des prisonniers de guerre



sont présent à cette réunion :
président du conseil : Paul Reynaud
Vice-présidents du conseil:Léon Blum (SFIO) (Ministre des Affaires Étrangères)
Georges Mandel (Ministre de l’Intérieur)
Ministre de la Défense Nationale et de la Guerre: Charles de Gaulle
Ministre de la France d’Outre-Mer: Marius Moutet (SFIO)
Ministre du Travail: Jules Moch (SFIO)
Ministre de l’Agriculture: Paul Thellier (AD)
Ministre du Ravitaillement: Henri Queuille (PRS)
Ministre des Travaux publics: Louis-Oscar Frossard (USR)



Paul Reynaud : Messieurs, nous sommes ici afin de trouver une solution à l'épineuse question des prisonniers de guerre
De Gaulle : Monsieur, le président du conseil, messieurs les ministre, comme vous le savez la France à un nombre croissant de prisonnier de guerre en ce moment dans des camps de fortune éparpillé ici et là au sein de nos colonies, la question est que devons nous en faire ?
Henri Qeuille : le problème mon général n'est pas ce que nous devons en faire mais plutôt comment allons nous les nourrir ? Le ravitaillement va être une question que nous devons résoudre dans ce dossier.
Léon Blum : Pourquoi ne pas demander à nos amis Américains de s'en charger, ils pourraient les nourrir chez eux et nous serrions dans le cadre de la convention de Genève.
Paul Reynaud :c'est une hypothèse à laquelle nous devons réfléchir mais monsieur le ministre de l'agriculture à eu une autre idée, n'est ce pas ?
Paul Thelier : oui monsieur le président du conseil. Comme vous le savez messieurs, nous somme en train de transformer l'agriculture dans nos colonies afin de pouvoir nourrir toute notre population en ce passant du plus possible de nos alliés, ce qui je le concède est une tache quasi impossible pour le moment. L'agriculture manque de tout, matériel agricole, main d’œuvre, terre disponible pour les céréales, nous avons même du faire arracher des vignes situées dans les zones convenant aux cultures vivrières.
De Gaulle : Je vous l'accorde bien volontiers monsieur le ministre que votre situation est déliquatte mais où est le rapport avec les prisonniers de guerre ?
Paul Thelier : Et bien mon Général, mes services m'ont proposer l'idée d'utiliser les prisonniers de guerre afin de combler les manque de notre agriculture, j'ai ici un rapport de mes services proposant une solution...originale.
Paul Reynaud:Originale ???
Paul Thelier : l'idée serait de verdir le désert monsieur le président du conseil
Maruis Moutet  Et comment conter vous faire ? En faisant pousser une forêt par miracle dans le Sahara ?
Paul Thelier : Non, il s'agit d'une œuvre beaucoup plus difficile monsieur le ministre, le plan consiste à planter des arbres et des haies dans les haut plateaux Algérien afin de le quadriller d'arbres car comme vous le savez sûrement une couverture forestière apporte de nombreux éléments positifs pour la population :
une protection des champs et des villages contre le vent et l'érosion.
Le mur végétal constitue un filtre à poussière qui limite l'inhalation de poussières par les populations et donc les maladies qui en découlent,
un apport d'éléments nutritifs dans un sol presque mort ; les feuilles mortes créent une litière qui protège et régénère les sols des champs lorsque celles-ci y tombent et les arbres aident également le sol à augmenter sa capacité à garder l'eau.
une augmentation de l'humidité et de la pluviométrie locale grâce à l'évapotranspiration des arbres plantés.
une réserve de fourrage de qualité pour le bétail car l'herbe pousse mieux à l'ombre des arbres.
Mais le problème pour satisfaire ce problème est humain : il faut une main d’œuvre nombreuse que nous n'avons pas, c'est le pourquoi nous avons penser aux prisonnier de guerre.
Louis-Oscar Frossard : et comment conter vous faire exactement ?
Paul Thelier ; mon cher collègue, dans le rapport que l'on vient de vous remettre ( des greffiers donnent un dossier de plusieurs centaines de pages à chaque participant de la réunion), il est expliquer que si nous voulons réussir il faudra faire appel à de la faune indigène et un éparpillement des groupe de travail. Messieurs comme indiqué page 95 du dossier (chacun ouvre son dossier à la page concernée), les premiers « pôle de verdissement du désert » sont dispatché en 19 sites différents et en trois groupe séparé :

Tombouctou, au Mail
Témera, au Mali au sein du cercle de Bourem
Gao, au Mali
Zinder, au Niger
Comme vous le voyer tous les sites au Mali sont au bord du fleuve Niger ce qui facilitera le ravitaillement en eau .
Le deuxième groupe est situé au nord du Sénégal, à la frontière avec la Mauritanie sur le bord du fleuve Sénégal et ce constitue des sites suivant :

Ballou (Sénégal)
Boghé (Mauritanie)
Niaoule (Sénégal)
Dagana (Sénégal)

Le troisième et dernier groupe part du Maroc pour s'étendre jusqu'à la Frontière de la Tunisie avec les sites suivant :
Tozeur (Tunisie)
Biskra (Algérie)
Bou Saâda (Algérie)
Hassi Bahbah (Algérie)
Taguine (actuelle Zmalet El Emir Abdelkader) (Algérie)
La Fontaine d'Or ( actuelle Aïn Deheb (Algérie)
Saïda (Algérie)
Aïn Kermes (Algérie)
Marhoum (Algérie)
Aïn Ben Khelil (Algérie)
Ouarzazate ( Maroc)

Je n'ai que deux soucis: est possible d'avoir la main d'oeuvre et les hommes pour encadrer cette main d’œuvre ?est-il possible qu'une parti du ravitaillement alliés soit détourné ?

Georges Mandel : et pourquoi ne pas rajouter à notre liste de prisonnier celle des prisonnier de droit commun et ceux politique ?
De Gaulle :Pour les encadrer, j'ai ce qui vous faut, un encadrement du tonnerre (se tournant vers Paul Reynaud) mais permettez moi d'y mettre une touche personnel.




Général Maurice Gamelin, (Grouverneur d'Afrique du Nord - Administration des Camps et Hébergements pour Ennemis Emprisonnés).(GANACHE).
Tataouine, Tunisie.
Général Victor Bourret
Général Freydenberg 
Général Garchery 
Général Laure
Général Flavigny
Général Blanchard
Général Germain
Général Keller
Général Condé
Général Touchon
Général Prételat
Général Colson


deuxième partie

mars 1943, Alger

Réunion interministérielle demandé par plusieurs ministres
De Gaulle, impérieux :
Messieurs les ministres, nous somme ici à votre demande insistante afin de traiter un sujet qui pour moi à été régler il y à déjà deux ans.

Mandel :
Monsieur le président du conseil, comme vous nous venez de l'indiqué le sujet du devenir des prisonniers de guerre à été abordé mais le nombre de ceux ci augmentant chaque jour, il était de notre devoir vous informer monsieur le président du conseil que celui ci devra être mis à jour le plus rapidement possible.

Monsieur le président du conseil, la proposition faite il y a deux ans touche à ses limites, les camps sont en quasi surcharge de prisonniers déclare le ministre de l'agriculture

De Gaulle :
Et que proposez vous monsieur le ministre ?

Mandel :
De les occuper dans d'autres taches ,messieurs les ministres des travaux public et du commerce et de l'industrie ont quelque chose à vous proposer

Albert Chichery :
En effet, nous avons eu vent de la mort de Louis Renault (grincement de dents du général à l'évocation de Louis Renault), son fils Jean Louis est dans la résistance et nous à demandé de participé à l'effort de guerre d'une manière ou d'une autre. Il préfère rester en métropole afin de nos fournir du renseignements importants pour nos service.

De Gaulle:
Et où nous mène tous ceci monsieur le ministre ?

Albert Chichery :
Et bien Monsieur le président du conseil, nous vous proposons la création d'entités industrielles commune dans plus domaines :

Dans l'automobile, une entité regroupant Renault, Simca, Panhard dans le luxe
une entité regroupant Citroën, La Licorne, Delahaye dans le moyen de gamme
une entité regroupant Peugeot, Hotchkiss, Rocher Sncheider dans l'entrée de gamme
une entité regroupant nos 28 constructeurs de camion autour de Berliet

tout cela restera bien sur dans les limites stricts de la convention de Genève, toutes ces usines ne fabriquerons que de l’équipement civil, Cela donnera aussi une bouffée d'air à nos constructeurs, de plus, monsieur le président, cela créera de l'activité industrielle dont nous aurons besoins lors de la libération du territoire. En effet nous ne savons que trop bien dans quel état est notre industrie en métropole à cause de ces trois années de guerre. Nos usines en métropole aurons besoins de temps pour relancer leurs activités et ce temps comme le disent si bien nos amis anglo-saxons « le temps, c'est de l'argent », cela ferait perdre des marchés considérables à nos constructeurs et donc des recette à l’état. Monsieur le président du conseil, ceci est une question d'honneur, la France ne peut se permettre d'avantage de s'effacer devant quelque pays que ce soit.

De Gaulle,(touché par cette marque d’orgueil national) :
Bien monsieur le ministre, cette proposition me semble juste mais où est le rapport avec nos prisonniers de guerre ?

Albert Chichery :
Et bien mon général, les camps « agricole » étant au bord de la saturation, nous vous proposons que le GANACHE (rire de l'assemblée, De Gaulle tout sourire se tourne vers Mandel : pas mal comme nom n'est ce pas?) s'occupe aussi de camps « industrielle » comme main d’œuvre pour la constructions d'usines et d'équipement routier.

Il faudrait aussi mon général que le Ganache s'occupe de camp « habitations » rajoute le ministre des travaux publics, actuellement la population loge dans des baraque Adrian fabriqué dès les premiers mois de notre installation en Algérie. Si nous pouvions donner un peu plus de confort à nos concitoyens, ils en seraient gré. J'ai ici un catalogue de maison préfabriqué par une entreprise américaine, la Gordon–Van Tine Company, avec un choix assez vaste d'habitations. Ces habitations seraient préfabriquées au états unis et livrées par cargo dans nos port puis assemblée par des prisonniers .
Le problème mon général, c'est que c'est l'encadrement qui commence aussi à faiblir.

De Gaulle:
Avez vous penser au soldats blessées en incapacité de reprendre par aux combats ?


Albert Chichery :
Mon général l'idée n'est pas mauvaise mais le chiffre sera fluctuant et ils nous faudra un nombre toujours plus nombreux d'encadrant

De Gaulle:
Et bien proposons a nos chers alliés d'y mettre les leurs aussi, je suis sur que nos amis anglo-saxons seront ravi que l'on pense à eux..




troisième partie

18 mai 1972, Dagana ( Sénégal)
Kurt Scultz est là, assis sur son rocking-chair à regarder le progrès parcouru ces 32 dernières années.Qui aurait imaginé que lui, Kurt Scultz de l'armée Allemande capturé lors de la bataille d'Abbeville, serait à la tête d'une des plus grande exploitations agricole du nord du Sénégal.
Il se souvenait de son ballottage au sein des unités française lors de leur grande retraite vers le sud, son embarquement à Marseille, le choix qui lui avait été offert lors de son arrivé à Alger :la légion étrangère ou le camp de prisonnier; lui qui avait été élever dans le pur modèle Prussien ne se voyait pas combattre contre d'autre Allemands alors il décida qu'il ne s’engagerait jamais dans une armée ennemi donc ce fut le camp de prisonnier. Dans un premier temps en Algérie puis vers fin septembre 41, avec l'arrivé massive de prisonniers italiens venu des colonies italienne vaincues, son transfert avec beaucoup d'autre vers le Sénégal. Son arrivé au camp de Dagana avait été pour lui un choc : Le désert était partout, seul le fleuve Sénégal apportait un peu de vie dans ce paysage. Le premier jour fut pour lui une descente au enfer sans fin ; les soldats comme lui était parqué par plusieurs centaine dans des logement en bois fabriqués par des locaux avant leur arrivé. Chaque baraque était dirigé par un soldat Français, le sien était un vétéran de 14-18 à l'humour quelque peu douteux, la première chose qui leur fit faire fut de planter devant la baraque un poteaux directionnel indiquant « Berlin 4727 km »et « Rome 3875 km », histoire selon lui de leur prouver qu'une tentative d’évasion signifierais l’échec assuré.Le travail démarra dès le lendemain matin à l'aube, ils était dispatché en petit groupe commandé par des sous officiers indigène en fin de formation (histoire de leur apprendre à commander leur avait dit l'un d'eux) pour planter des milliers d'arbres. Le travail était arasant, il fallait en premier lieu creuser une tranchée sur des centaines de mètres puis par petit groupe organisé (un dépose l'arbre, le deuxième le plante, le troisième rebouche la tranchée) ils plantait des arbres. La première parcelle avait été la plus facile (elle se trouvait dans la boucle du fleuve Sénégal) mais le suivantes furent un calvaire, des dizaine d' homme étaient victime d'insolation.
Puis ce fut le jour où le calvaire devint un véritable enfer sur terre, le 20 mars 1943, on vit arrivé un nouveau commandant en second du camp, un commandant d'aviation muté ici car son esprit «  trop casernier » lui avait coûte son commandement d'une base car il s'était pris de bec avec un as de l'armée de l'air (un fameux pilote arborant un énorme 14 jaune parait-il). La diffusion par la presse cinématographique d'un reportage vidéo sur notre « travail » rendait nos encadrant hilare, nous étions devenu pour les officiers et sous officiers en fin de formation « l'armée des plantes vertes dirigé par la « Ganache » (Groupement d'Afrique du Nord - Administration des Camps et Hébergements pour Ennemis Emprisonnés).


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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Juin 03, 2022 23:13    Sujet du message: Répondre en citant

Le retour de la GANACHE ? Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy
_________________
Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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solarien



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MessagePosté le: Sam Juin 04, 2022 01:26    Sujet du message: Répondre en citant

Pas mal le jeu de mot, manque plus que la Chienlit.

canonrichelieu a écrit:
De Gaulle : Je vous l'accorde bien volontiers monsieur le ministre que votre situation est déliquatte mais où est le rapport avec les prisonniers de guerre ?


De Gaulle : Je vous l'accorde bien volontiers monsieur le ministre que votre situation est délicate mais où est le rapport avec les prisonniers de guerre ?

Grouverneur d'Afrique du Nord - Administration des Camps et Hébergements pour Ennemis Emprisonnés).(GANACHE)

Ce serait pas plutôt Gouverneur ??
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Archibald



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Messages: 9242

MessagePosté le: Sam Juin 04, 2022 07:23    Sujet du message: Répondre en citant

YEEES la GANACHE !!! Dancing Dancing Dancing Dancing Dancing Dancing Dancing Dancing

Copyright please ! Fallait bien que je trouve un job a ce cher Maurice. J'avais même proposé d'utilier un vieux Farman, série 220, pour transporter cette joyeuse bande d'idiots finis. Un peu comme les Boeings affrétés par les groupes de hard-rock.

Citation:


mais permettez moi d'y mettre une touche personnel

De Gaulle : Je vous l'accorde bien volontiers monsieur le ministre que votre situation est déliquatte mais où est le rapport avec les prisonniers de guerre ?
Paul Thelier : Et bien mon Général, mes services m'ont proposer l'idée d'utiliser les prisonniers de guerre afin de combler les manque de notre agriculture, j'ai ici un rapport de mes services proposant une solution...originale.
Paul Reynaud:Originale ???


Fotes d'hortograffe qui ont fait saigner mes yeux.

On dirait une chanson: Dagana, ganache, Gamelin... allitération en -GA, comme les shadocks ou... gateux (ça leur va bien).
_________________
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...
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GUY2LUZ



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MessagePosté le: Sam Juin 04, 2022 08:11    Sujet du message: Re: petite proposition de l'emploi des prisonniers de guerre Répondre en citant

canonrichelieu a écrit:
première partie:

sont présents à cette réunion :

De Gaulle : Monsieur, le président du conseil, messieurs les ministre, comme vous le savez la France a un nombre croissant de prisonnier de guerre en ce moment dans des camps de fortune éparpillés ici et là au sein de nos colonies, la question est que devons nous en faire ?

Paul Reynaud :c'est une hypothèse à laquelle nous devons réfléchir mais monsieur le ministre de l'agriculture a eu une autre idée, n'est ce pas ?
Paul Thelier : oui monsieur le président du conseil. Comme vous le savez messieurs, nous somme en train de transformer l'agriculture dans nos colonies afin de pouvoir nourrir toute notre population en se passant du plus possible de nos alliés, ce qui je le concède est une tache quasi impossible pour le moment.

Paul Thelier : Et bien mon Général, mes services m'ont proposé l'idée d'utiliser les prisonniers de guerre afin de combler les manques de notre agriculture, j'ai ici un rapport de mes services proposant une solution...originale.

Paul Thelier : Non, il s'agit d'une œuvre beaucoup plus difficile monsieur le ministre, le plan consiste à planter des arbres et des haies dans les hauts plateaux Algérien afin de le quadriller d'arbres car comme vous le savez sûrement une couverture forestière apporte de nombreux éléments positifs pour la population :

Mais le problème pour satisfaire ce problème est humain : il faut une main d’œuvre nombreuse que nous n'avons pas, c'est pourquoi nous avons pensé aux prisonniers de guerre.

Paul Thelier ; mon cher collègue, dans le rapport que l'on vient de vous remettre ( des greffiers donnent un dossier de plusieurs centaines de pages à chaque participant de la réunion), il est expliqué que si nous voulons réussir il faudra faire appel à de la faune indigène et un éparpillement des groupes de travail. Messieurs comme indiqué page 95 du dossier (chacun ouvre son dossier à la page concernée), les premiers « pôle de verdissement du désert » sont dispatchés en 19 sites différents et en trois groupes séparés :

Zinder, au Niger
Comme vous le voyez tous les sites au Mali sont au bord du fleuve Niger ce qui facilitera le ravitaillement en eau .

Je n'ai que deux soucis: est-il possible d'avoir la main d'oeuvre et les hommes pour encadrer cette main d’œuvre ?est-il possible qu'une parti du ravitaillement alliés soit détourné ?

Georges Mandel : et pourquoi ne pas rajouter à notre liste de prisonnier celle des prisonniers de droit commun et ceux politique ?
De Gaulle :Pour les encadrer, j'ai ce qui vous faut, un encadrement du tonnerre (se tournant vers Paul Reynaud) mais permettez moi d'y mettre une touche personnel.

deuxième partie

mars 1943, Alger

Mandel :
Monsieur le président du conseil, comme vous venez de nous l'indiquer le sujet du devenir des prisonniers de guerre a été abordé mais le nombre de ceux ci augmentant chaque jour, il était de notre devoir vous informer monsieur le président du conseil que celui ci devra être mis à jour le plus rapidement possible.

Albert Chichery :
En effet, nous avons eu vent de la mort de Louis Renault (grincement de dents du général à l'évocation de Louis Renault), son fils Jean Louis est dans la résistance et nous a demandé de participer à l'effort de guerre d'une manière ou d'une autre. Il préfère rester en métropole afin de nos fournir du renseignements importants pour nos service.

De Gaulle:
Et où nous mène tout ceci monsieur le ministre ?


Voici quelques coquilles. Ce n'est surement pas exhaustif, et très humblement j'ai moi-même la même tendance à ne pas voir mes propres fautes lorsqu'elles ne s'entendent pas à l'oral. Embarassed

Sinon, Bravo j'aime beaucoup ce coloriage "à la ganache". Peut-être que certains arguments "environnementaux" sont un peu trop contemporain? Mais après tout le bon sens et système D pendant la guerre pouvaient sans doute aboutir à ce résultat.
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Archibald



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MessagePosté le: Sam Juin 04, 2022 09:10    Sujet du message: Répondre en citant

En 1972 FTL Joe Dassin en fera même une chanson

Dagana, Dagana, voilà la ganache / Dagana, Dagana , voilà la ganache
...
C'était la ganache
...
Dagana, saharage, y a plus de panache.
...



Arrow Arrow Arrow
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patzekiller



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MessagePosté le: Sam Juin 04, 2022 10:30    Sujet du message: Répondre en citant

qq questions :

* jean louis renault dans la résistance a une assise otl?

* on avait parlé de terminer renforcer (?) le lien ferroviaire AFN/AOF : cette tache devrait etre évoquée dés la réunion de 41 (sans parler des routes ou de la liaison avec Alexandrie/le Caire

* en mars( !) 43 on parle déjà de l'aprés guerre en fait : je pense que c'est précipiter les choses, les bureaux d'études sont encore en train de penser à la mise au point du taureau 44 pour la future campagne de France, pas à savoir si l'intérieur d'une berline sera cuir ou velours (il me semble)...A mon sens ce genre de projet devrait se faire qu'en prévision du retour en métropole ; dans ce cas je ne vois pas le lien direct avec les prisonniers. Think
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Dernière édition par patzekiller le Sam Juin 04, 2022 12:31; édité 1 fois
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John92



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MessagePosté le: Sam Juin 04, 2022 11:41    Sujet du message: Répondre en citant

Relecture:
Proposition pour canonrichelieu : si tu le souhaites, je peux poster le texte corrigé. Comme celà tu n'auras pas à faire les corrections (je ne sais pas si j'ai été très clair ...)


première partie:

Août 1941, Alger :
lors Lors d'une réunion interministérielle sur le sujet du traitement des prisonniers de guerre



sont présent à cette réunion :
président du conseil : Paul Reynaud
Vice-présidents du conseil: retour chariot à faire Léon Blum (SFIO) (Ministre des Affaires Étrangères)
Georges Mandel (Ministre de l’Intérieur)
Ministre de la Défense Nationale et de la Guerre: Charles de Gaulle
Ministre de la France d’Outre-Mer: Marius Moutet (SFIO)
Ministre du Travail: Jules Moch (SFIO)
Ministre de l’Agriculture: Paul Thellier (AD)
Ministre du Ravitaillement: Henri Queuille (PRS)
Ministre des Travaux publics: Louis-Oscar Frossard (USR)


peut être mettre des « car ce sont des paroles
Paul Reynaud : Messieurs, nous sommes ici afin de trouver une solution à l'épineuse question des prisonniers de guerre
De Gaulle : Monsieur, , à supprimer le président du conseil, messieurs les ministre ministres, comme vous le savez la France à un nombre croissant de prisonnier prisonniersde guerre en ce moment dans des camps de fortune éparpillé éparpillésici et là au sein de nos colonies, la question est que devons nous devons-nous en faire ?
Henri Qeuille : le Le problème mon général n'est pas ce que nous devons en faire mais plutôt comment allons nous allons-nous les nourrir ? Le ravitaillement va être une question que nous devons résoudre dans ce dossier.
Léon Blum : Pourquoi ne pas demander à nos amis Américains de s'en charger, ils pourraient les nourrir chez eux et nous serrions serions dans le cadre de la convention de Genève.
Paul Reynaud :c'est C’est une hypothèse à laquelle nous devons réfléchir mais monsieur le ministre de l'agriculture à a eu une autre idée, n'est ce n’est-ce pas ?
Paul Thelier : oui Ouimonsieur le président du conseil. Comme , comme vous le savez messieurs, nous somme sommes en train de transformer l'agriculture dans nos colonies afin de pouvoir nourrir toute notre population en ce se passant du le plus possible de nos alliés, ce qui je le concède est une tache quasi impossible pour le moment. L'agriculture manque de tout, matériel agricole, main d’œuvre, terre disponible terres disponibles ???? pour les céréales, nous avons même du faire arracher des vignes situées dans les zones convenant aux cultures vivrières.
De Gaulle : Je vous l'accordeaccorde (tout simplement sinon ca « jure » avec le que qui suit) : bien volontiers monsieur le ministre que votre situation est déliquatte délicate mais où est le rapport avec les prisonniers de guerre ?
Paul Thelier : Et bien mon Général, mes services m'ont proposer l'idée soit : proposé tout simplement soit suggéré l’idée d'utiliser les prisonniers de guerre afin de combler les manque manques de notre agriculture, j'ai ici un rapport de mes services répétition, mon administration en remplacement ? proposant là aussi répétition donc ma proposition de suggéré résoudrait le problème une solution...originale.
Paul Reynaud: manque un espace Originale ???
Paul Thelier : l'idée L’idée serait de verdir le désert monsieur le président du conseil
Maruis Moutet Et comment conter vouscomptez-vous faire ? En faisant pousser une forêt par miracle dans le Sahara ?
Paul Thelier : Non, il s'agit d'une œuvre beaucoup plus difficile monsieur le ministre, le plan consiste à planter des arbres et des haies dans les haut plateaux Algérien hauts-plateaux algériens afin de le les quadriller d'arbres car comme vous le savez sûrement , comme vous le savez sûrement, une couverture forestière apporte de nombreux éléments positifs pour la population :
une protection des champs et des villages contre le vent et l'érosion.
Le mur végétal constitue un filtre à poussière qui limite l'inhalation de poussières par les populations et donc les maladies qui en découlent,
un apport d'éléments nutritifs dans un sol presque mort ; les feuilles mortes créent une litière qui protège et régénère les sols des champs lorsque celles-ci y tombent et les arbres aident également le sol à augmenter sa capacité à garder l'eau.
une augmentation de l'humidité et de la pluviométrie locale grâce à l'évapotranspiration des arbres plantés.
une réserve de fourrage de qualité pour le bétail car l'herbe pousse mieux à l'ombre des arbres.
Mais le problème pour satisfaire ce problème est humain : il faut une main d’œuvre nombreuse que nous n'avons pas, c'est le pourquoi nous avons penser pensé aux prisonnier prisooniers de guerre.
Louis-Oscar Frossard : et Et comment conter vous comptez-vous faire exactement ?
Paul Thelier ; mon cher : Mon cher collègue, dans le rapport que l'on vient de vous remettre ( des greffiers donnent un dossier de plusieurs centaines de pages à chaque participant de la réunion), il est expliquer expliqué que si nous voulons réussir , il faudra faire appel à de la faune indigène et un éparpillement des groupe groupes de travail. Messieurs comme indiqué page 95 du dossier (chacun ouvre son dossier à la page concernée), les premiers « pôle pôles de verdissement du désert » sont dispatché répartis (dispatchés c’est trop anglais pour le général, il ne va pas apprécier) en 19 sites différents et en trois groupe séparé groupes séparés :
Le premier groupe :
Tombouctou, au Mail
Témera, au Mali au sein du cercle de Bourem
Gao, au Mali
Zinder, au Niger
Comme vous le voyer voyez tous les sites au Mali sont au bord du fleuve Niger, ce qui facilitera le ravitaillement en eau .
Le deuxième groupe est situé au nord du Sénégal, à la frontière avec la Mauritanie sur le bord du fleuve Sénégal et ce se constitue des sites suivant suivants ???? :

Ballou (Sénégal)
Boghé (Mauritanie)
Niaoule (Sénégal)
Dagana (Sénégal)

Le troisième et dernier groupe part du Maroc pour s'étendre jusqu'à la Frontière frontière de la Tunisie avec les sites suivant suivants ???? :
Tozeur (Tunisie)
Biskra (Algérie)
Bou Saâda (Algérie)
Hassi Bahbah (Algérie)
Taguine (actuelle Zmalet El Emir Abdelkader) (Algérie)
La Fontaine d'Or ( actuelle Aïn Deheb ) (Algérie)
Saïda (Algérie)
Aïn Kermes (Algérie)
Marhoum (Algérie)
Aïn Ben Khelil (Algérie)
Ouarzazate ( Maroc)

Je n'ai que deux soucis: est Est-il possible d'avoir la main d'oeuvre et les hommes pour encadrer cette main d’œuvre ?est-il espace + Est-il possible qu'une parti partie du ravitaillement alliés allié soit détourné détournée ?

Georges Mandel : et Et pourquoi ne pas rajouter à notre liste de prisonnier prisonniers celle des prisonnier de droit commun et ceux politique politiques (mais des prisonniers politiques dans une démocratie ????) ?
De Gaulle : espace à ajouter Pour les encadrer, j'ai ce qui qu’il vous faut, un encadrement du tonnerre (se tournant vers Paul Reynaud) mais permettez moipermettez-moi d'y mettre une touche personnel personnelle .




Général Maurice Gamelin, (Grouverneur Gouverneur d'Afrique du Nord - Administration des Camps et Hébergements pour Ennemis Emprisonnés).(GANACHE).
Tataouine, Tunisie.
Général Victor Bourret
Général Freydenberg
Général Garchery
Général Laure
Général Flavigny
Général Blanchard
Général Germain
Général Keller
Général Condé
Général Touchon
Général Prételat
Général Colson


deuxième partie

mars 1943, Alger

Réunion interministérielle demandé demandée par plusieurs ministres
De Gaulle, impérieux :
Messieurs les ministres, nous somme sommes ici à votre demande insistante afin de traiter un sujet qui pour moi à été régler il y à déjà a été réglé il y a déjà deux ans.

Mandel :
Monsieur le président du conseil, comme vous nous venez de l'indiqué l’indiquer le sujet du devenir des prisonniers de guerre à a été abordé mais le nombre de ceux ci ceux-ci augmentant chaque jour, il était de notre devoir de vous informer monsieur le président du conseil , Monsieur le président du conseil que celui ci celui-ci devra être mis à jour le plus rapidement possible.

Monsieur le président du conseil, la proposition faite il y a deux ans touche à ses limites, les camps sont en quasi surcharge de prisonniers déclare le ministre de l'agriculture

De Gaulle :
Et que proposez vous proposez-vous monsieur le ministre ?

Mandel :
De les occuper dans d'autres taches ,messieurs tâches, messieurs les ministres des travaux public et du commerce et de l'industrie ont quelque chose à vous proposer .

Albert Chichery :
En effet, nous avons eu vent de la mort de Louis Renault (grincement de dents du général à l'évocation de Louis Renault), son fils Jean Louis est dans la résistance et nous à demandé a demandé de participé participer à l'effort de guerre d'une manière ou d'une autre. Il préfère rester en métropole afin de nos fournir du renseignements importants du renseignement, important pour nos service services .

De Gaulle:
Et où nous mène tous tout ceci monsieur le ministre ?

Albert Chichery :
Et bien Monsieur le président du conseil, nous vous proposons la création d'entités industrielles commune communes dans plus de domaines :

Dans l'automobile, une entité regroupant Renault, Simca, Panhard dans le luxe
une entité regroupant Citroën, La Licorne, Delahaye dans le moyen de gamme
une entité regroupant Peugeot, Hotchkiss, Rocher Sncheider dans l'entrée de gamme
une entité regroupant nos 28 constructeurs de camion autour de Berliet

tout Tout cela restera bien sur sûr dans les limites stricts strictes de la convention de Genève, toutes ces usines ne fabriquerons fabriqueront que de l’équipement civil, Cela . Cela donnera aussi ainsi plutôt ? une bouffée d'air à nos constructeurs, de plus, monsieur le président, cela créera de l'activité industrielle dont nous aurons besoins besoin lors de la libération du territoire métropolitain (mais ça fait faire répétition avec les 2 métropoles plus loin) . En effet nous ne savons que trop bien dans quel état est notre industrie en métropole à cause de ces trois années de guerre. Nos usines en métropole répétitionaurons auront besoins besoin de temps pour relancer leurs activités et ce temps comme le disent si bien nos amis anglo-saxons , comme le disent si bien nos amis anglo-saxons, : « le temps, c'est de l'argent », cela ferait perdre des marchés considérables à nos constructeurs et donc des recette à l’état. Monsieur le président du conseil, ceci est une question d'honneur, la France ne peut se permettre d'avantage de s'effacer devant quelque pays que ce soit.

De Gaulle, supprimer la , et mettre un espace à la place (touché par cette marque d’orgueil national) :
Bien monsieur le ministre, cette proposition me semble juste mais où est le rapport avec nos prisonniers de guerre ?

Albert Chichery :
Et bien mon général, les camps « agricole » »agricoles » étant au bord de la saturation, nous vous proposons que le GANACHE (rire de l'assemblée, De Gaulle tout sourire se tourne vers Mandel : pas mal comme nom n'est ce pas? n’est-ce pas ? ) s'occupe aussi de camps « industrielle » des camps « industriels » comme main d’œuvre pour la constructions d'usines et d'équipement routier équipements routiers .

Il faudrait aussi mon général que le Ganache s'occupe de camp camps « habitations » rajoute le ministre des travaux publics, actuellement la population loge dans des baraque Adrian fabriqué baraques Adrian fabriquées dès les premiers mois de notre installation en Algérie. Si nous pouvions donner un peu plus de confort à nos concitoyens, ils en seraient gré. J'ai ici un catalogue de maison préfabriqué préfabriquées par une entreprise américaine, la Gordon–Van Tine Company, avec un choix assez vaste d'habitations. Ces habitations seraient préfabriquées au états unis aux Etats-Unis et livrées par cargo cargos dans nos port ports puis assemblée assemblées par des prisonniers .
Le problème mon général, c'est que c'est l'encadrement qui commence aussi à faiblir.

De Gaulle:
Avez vous penser au soldats blessées Avez-vous pensé aux soldats blessés en incapacité de reprendre par part aux combats ?


Albert Chichery :
Mon général , l'idée n'est pas mauvaise mais le chiffre sera fluctuant et ils il nous faudra un nombre toujours plus nombreux d'encadrant encadrants.

De Gaulle:
Et bien proposons a à nos chers alliés d'y mettre les leurs aussi, je suis sur sûr que nos amis anglo-saxons seront ravi ravis que l'on pense à eux.. un seul .




troisième partie

18 mai 1972, Dagana ( Sénégal)
Kurt Scultz est là, assis sur son rocking-chair à regarder le progrès parcouru ces 32 dernières années. espace à ajouter Qui aurait imaginé que lui, Kurt Scultz de l'armée Allemande capturé lors de la bataille d'Abbeville, serait à la tête d'une des plus grande grandes exploitations agricole agricoles du nord du Sénégal.
Il se souvenait de son ballottage au sein des unités française françaises lors de leur grande retraite vers le sud, son embarquement à Marseille, le choix qui lui avait été offert lors de son arrivé à Alger :la légion étrangère ou le camp de prisonnier prisonniers ; lui qui avait été élever élevé dans le pur modèle Prussien prussien ne se voyait pas combattre contre d'autre autres Allemands alors il décida qu'il ne s’engagerait jamais dans une armée ennemi ennemie donc ce fut le camp de prisonnier prisonniers . Dans un premier temps en Algérie puis vers fin septembre 41, avec l'arrivé arrivée massive de prisonniers italiens venu venus des colonies italienne italiennes vaincues, son transfert avec beaucoup d'autre autres vers le Sénégal. Son arrivé arrivée au camp de Dagana avait été pour lui un choc : Le le désert était partout, seul le fleuve Sénégal apportait un peu de vie dans ce paysage. Le premier jour fut pour lui une descente au enfer aux Enfers sans fin ; les soldats comme lui était parqué étaient parqués par plusieurs centaine centaines dans des logement logements en bois fabriqués par des locaux avant leur arrivé arrivée . Chaque baraque était dirigé dirigée par un soldat Français français (pas de majuscule car adjectif) , le sien était un vétéran de 14-18 à l'humour quelque peu douteux, la première chose qui qu’il leur fit faire fut de planter devant la baraque un poteaux directionnel indiquant « Berlin 4727 4 727 km »et « Rome 3875 3 875 km », histoire selon lui de leur prouver qu'une tentative d’évasion signifierais siginfierait l’échec assuré. espace à ajouter Le travail démarra dès le lendemain matin à l'aube, ils était dispatché en petit groupe commandé par des sous officiers indigène ils étaient dispatchés (répartis serait plus français) en petits groupes commandés par des sous-officiers indigènes en fin de formation (histoire de leur apprendre à commander leur avait dit l'un d'eux) pour planter des milliers d'arbres. Le travail était arasant harassent (même s’il a sans doute fallu araser un peu la terre avant de planter^^) , il fallait en premier lieu creuser une tranchée sur des centaines de mètres puis par petit groupe organisé par petits groupes organisés (un dépose l'arbre, le deuxième le plante, le troisième rebouche la tranchée) ils plantait plantaient des arbres. La première parcelle avait été la plus facile (elle se trouvait dans la boucle du fleuve Sénégal) mais le les suivantes furent un calvaire, des dizaine d' homme étaient victime d'insolation des dizaines d’hommes étaient victimesd’insolation .
Puis ce fut le jour où le calvaire devint un véritable enfer sur terre, le 20 mars 1943, on vit arrivé un nouveau commandant en second du camp, un commandant d'aviation muté ici car son esprit « trop casernier » lui avait coûte coûté son commandement ça fait 3 commandement ... d'une base car il s'était pris de bec avec un as de l'armée de l'air (un fameux pilote arborant un énorme 14 jaune parait-il). La diffusion par la presse cinématographique la presse c’est papier normalement, informations plutôt ? d'un reportage vidéo vidéo = anachronisme sur notre « travail » rendait nos encadrant hilare encadrants hilares , nous étions devenu devenus pour les officiers et sous officiers sous-officiers en fin de formation « l'armée des plantes vertes dirigé dirigée par la « Ganache » (Groupement d'Afrique du Nord - Administration des Camps et Hébergements pour Ennemis Emprisonnés).
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MessagePosté le: Sam Juin 04, 2022 13:17    Sujet du message: Répondre en citant

patzekiller a écrit:
en mars( !) 43 on parle déjà de l'aprés guerre en fait : je pense que c'est précipiter les choses, les bureaux d'études sont encore en train de penser à la mise au point du taureau 44 pour la future campagne de France, pas à savoir si l'intérieur d'une berline sera cuir ou velours (il me semble)...A mon sens ce genre de projet devrait se faire qu'en prévision du retour en métropole ; dans ce cas je ne vois pas le lien direct avec les prisonniers.

Je présume qu'en Mars 43, le débarquement dans le sud de la France est déjà prévue et en grande partie organiser.
Même si l'avancée des troupes ne peux pas être garantie, le gouvernement doit forcement prévoir à l'avance un plan de reconstruction du pays, et donc aussi relancer son économie, prévoir les industrie qu'il faut rétablir en priorité.
Rien que cela devrait faire l'objet d'un texte.

Ensuite, il s'agit d'un projet, pas d'imposer et de relancer de suite la construction de véhicule, d'ailleurs, si il y a une entité qui devrait être prioritaire, c'est le groupe autour de Berliet, car si la France peux produire des camions sur place, cela diminue une partie de la dépendance à la logistique US.

De même, les ingénieurs travaillent sur les nouveaux modèles de chars, mais rien n'empêche de mettre en place une petite cellule pour étudier les prochaines voitures. 3-4 ingénieurs et déssinateurs, et pourquoi pas de jeune diplômés ?

De plus, la France a déjà l'expérience de la reconstruction et de la démobilisation de son industrie de guerre suite à la WWI, et si je me trompe pas, cela avait pris quasi 2 ans, donc on peux l'imaginer commencer à prévoir cela en Mars 43.
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MessagePosté le: Sam Juin 04, 2022 13:32    Sujet du message: Répondre en citant

merci pour vos réponse, allez j'ai rectifié les faute d'orthographe (foutu correcteur automatique) et ajouté quelques détails en plus.
PanzerKiller: pour le fils Renault, pas d'otl comparable, son père mourant après la liberation.


première partie:

Août 1941, Alger :
Lors d'une réunion interministérielle sur le sujet du traitement des prisonniers de guerre



sont présent à cette réunion :
président du conseil : Paul Reynaud
Vice-présidents du conseil: retour chariot à faire Léon Blum (SFIO) (Ministre des Affaires Étrangères)
Georges Mandel (Ministre de l’Intérieur)
Ministre de la Défense Nationale et de la Guerre: Charles de Gaulle
Ministre de la France d’Outre-Mer: Marius Moutet (SFIO)
Ministre du Travail: Jules Moch (SFIO)
Ministre de l’Agriculture: Paul Thellier (AD)
Ministre du Ravitaillement: Henri Queuille (PRS)
Ministre des Travaux publics: Louis-Oscar Frossard (USR)



Paul Reynaud : Messieurs, nous sommes ici afin de trouver une solution à l'épineuse question des prisonniers de guerre
De Gaulle : Monsieur le président du conseil, messieurs les ministres, comme vous le savez la France à un nombre croissant de prisonniers de guerre en ce moment dans des camps de fortune éparpillés ici et là au sein de nos colonies, la question est que devons-nous en faire ?
Henri Qeuille : le Le problème mon général n'est pas ce que nous devons en faire mais plutôt comment allons-nous les nourrir ? Le ravitaillement va être une question que nous devons résoudre dans ce dossier.
Léon Blum : Pourquoi ne pas demander à nos amis Américains de s'en charger, ils pourraient les nourrir chez eux et nous serions dans le cadre de la convention de Genève.
Paul Reynaud :C’est une hypothèse à laquelle nous devons réfléchir mais monsieur le ministre de l'agriculture a eu une autre idée, n’est-ce pas ?
Paul Thelier :Oui monsieur le président du conseil, comme vous le savez messieurs, nous sommes en train de transformer l'agriculture dans nos colonies afin de pouvoir nourrir toute notre population en se passant le plus possible de nos alliés, ce qui je le concède est une tache quasi impossible pour le moment. L'agriculture manque de tout, matériel agricole, main d’œuvre, terres disponible pour les céréales, nous avons même dû faire arracher des vignes situées dans les zones convenant aux cultures vivrières.
De Gaulle : Je vous l'accorde bien volontiers monsieur le ministre que votre situation est délicate mais où est le rapport avec les prisonniers de guerre ?
Paul Thelier : Et bien mon Général, mes services m'ont suggéré l’idée d'utiliser les prisonniers de guerre afin de combler les manques de notre agriculture, j'ai ici un rapport de mes services mon administration proposant une solution...originale.
Paul Reynaud: Originale ???
Paul Thelier : L’idée serait de verdir le désert monsieur le président du conseil
Maruis Moutet: Et comment comptez-vous faire ? En faisant pousser une forêt par miracle dans le Sahara ?
Paul Thelier : Non, il s'agit d'une œuvre beaucoup plus difficile monsieur le ministre, le plan consiste à planter des arbres et des haies dans les hauts-plateaux algériens afin de les quadriller d'arbres car comme vous le savez sûrement, une couverture forestière apporte de nombreux éléments positifs pour la population :
une protection des champs et des villages contre le vent et l'érosion.
Le mur végétal constitue un filtre à poussière qui limite l'inhalation de poussières par les populations et donc les maladies qui en découlent,
un apport d'éléments nutritifs dans un sol presque mort ; les feuilles mortes créent une litière qui protège et régénère les sols des champs lorsque celles-ci y tombent et les arbres aident également le sol à augmenter sa capacité à garder l'eau.
une augmentation de l'humidité et de la pluviométrie locale grâce à l'évapotranspiration des arbres plantés.
une réserve de fourrage de qualité pour le bétail car l'herbe pousse mieux à l'ombre des arbres.
Mais le problème pour satisfaire ce problème est humain : il faut une main d’œuvre nombreuse que nous n'avons pas, c'est le pourquoi nous avons pensé aux prisonniers de guerre.
Louis-Oscar Frossard : Et comment conter vous comptez-vous faire exactement ?
Paul Thelier: Mon cher collègue, dans le rapport que l'on vient de vous remettre ( des greffiers donnent un dossier de plusieurs centaines de pages à chaque participant de la réunion), il est expliqué que si nous voulons réussir , il faudra faire appel à de la faune indigène et un éparpillement des groupes de travail. Messieurs comme indiqué page 95 du dossier (chacun ouvre son dossier à la page concernée), les premiers « pôles de verdissement du désert » sont répartis en 19 sites différents et en trois groupes séparés :

Le premier groupe :
Tombouctou, au Mail
Témera, au Mali au sein du cercle de Bourem
Gao, au Mali
Zinder, au Niger
Comme vous le voyez tous les sites au Mali sont au bord du fleuve Niger, ce qui facilitera le ravitaillement en eau .

Le deuxième groupe est situé au nord du Sénégal, à la frontière avec la Mauritanie sur le bord du fleuve Sénégal et se constitue autour des sites de :

Ballou (Sénégal)
Boghé (Mauritanie)
Niaoule (Sénégal)
Dagana (Sénégal)

Le troisième et dernier groupe part du Maroc pour s'étendre jusqu'à la frontière de la Tunisie avec les sites de:
Tozeur (Tunisie)
Biskra (Algérie)
Bou Saâda (Algérie)
Hassi Bahbah (Algérie)
Taguine (actuelle Zmalet El Emir Abdelkader) (Algérie)
La Fontaine d'Or ( actuelle Aïn Deheb ) (Algérie)
Saïda (Algérie)
Aïn Kermes (Algérie)
Marhoum (Algérie)
Aïn Ben Khelil (Algérie)
Ouarzazate ( Maroc)

Je n'ai que deux soucis: Est-il possible d'avoir la main d'oeuvre et les hommes pour encadrer cette main d’œuvre ? Est-il possible qu'une partie du ravitaillement allié soit détournée ?

Georges Mandel : Et pourquoi ne pas rajouter à notre liste de prisonniers celle des prisonnier de droit commun et ceux politique politiques (communistes, espagnols)
De Gaulle : Pour les encadrer, j'ai ce qu’il vous faut, un encadrement du tonnerre (se tournant vers Paul Reynaud) mais permettez-moi d'y mettre une touche personnelle. .



Quelques jours après la réunion, bureau du Général De Gaulle :
C'est un Général au traits fatigués qui fait son entré au sein du bureau du ministre de la défense nationale. Maurice Gamelin à bien conscience qu'il n'est pas là par hasard, la sanction du saharage était déjà dur à avaler mais là, il en était sur, l'enfer ne fait que commencer.

De Gaulle, tout mielleux :
Mon Général, j'espère que votre déménagement c'est bien passé ?, vos conditions dans le Sahara sont certes spartiate mais pensez à nos concitoyens qui n'ont que des tentes pour logements.

Gamelin, vexé : Monsieur le ministre, vous nous avez punis moi et mes semblables en purgeant l'état major mais là, monsieur le ministre, que cherchez-vous ? L'humiliation ? Ça je vous tout net, ils en hors de question, l'opinion public en sera témoin.

De Gaulle, toujours mielleux :
Mon Général, la France n'humilie jamais ses grand soldats. Certes la France vous à mis de coté temporairement mais aujourd'hui, notre mère patrie à besoin de vous pour une mission d'importance internationale.

Gamelin méfiant :
Une mission d'importance ? Et en quoi consiste cette mission ?

De Gaulle :
Et bien mon Général, cette mission est celle des prisonniers de guerre ennemis, en effet, comme vous le savez, la France à sur son sol des milliers de prisonniers italiens et allemands dont nous devons nous occuper. Cette mission, mon Général, il n'y a que des hommes d'expérience qui peuvent s'en charger, c'est pourquoi le gouvernement m'a chargé de vous nommer en charge de cette mission.
Gamelin, pensant avoir droit à un poste de secrétaire d'état aux prisonniers:
Mon général, ce poste est un honneur pour un soldat comme moi.

De Gaulle, tout sourire :
Parfait, voici votre nouvelle affectation. Vous êtes nommé, ce jour au poste de Gouverneur d'Afrique du Nord -Administration des Camps et Hébergements pour Ennemis Emprisonnés. Vous y serrez secondé par les généraux suivants :

Général Victor Bourret
Général Freydenberg
Général Garchery
Général Laure
Général Flavigny
Général Blanchard
Général Germain
Général Keller
Général Condé
Général Touchon
Général Prételat
Général Colson
Général Henri Vuillemin

Votre mission sera double, mon général, vous occupez de ces messieurs mais aussi de nos amis communistes ayant déménagé avant nous. Le gouvernement vous charge de faire en sorte que nos amis germanique, italiens et communistes développent l'agriculture de nos colonies avec leurs bras.
Pour cela le gouvernement à décider de faire verdir le désert pour que notre agriculture s'y développent et pour cela nous avons besoins de main d’œuvre importante. Vous devrez, mon général, respecter les stricts limites de la convention de Genève pour nos amis allemands et italiens.
Mon Général, le monde vous regarde, Ce sera une mission capitale. Avez vous vu La grande illusion ? je comptes sur vous pour que ceci n'arrives pas a nous, les alliés. Les américains et britanniques ne le pardonneraient pas !





deuxième partie

mars 1943, Alger

Réunion interministérielle demandée par plusieurs ministres
De Gaulle, impérieux :
Messieurs les ministres, nous sommes ici à votre demande insistante afin de traiter un sujet qui pour moi a été réglé il y a déjà deux ans.

Mandel :
Monsieur le président du conseil, comme vous nous venez de l’indiquer le sujet du devenir des prisonniers de guerre a été abordé mais le nombre de ceux-ci augmentant chaque jour, il était de notre devoir de vous informer, Monsieur le président du conseil que celui-ci devra être mis à jour le plus rapidement possible.

Monsieur le président du conseil, la proposition faite il y a deux ans touche à ses limites, les camps sont en quasi surcharge de prisonniers déclare le ministre de l'agriculture

De Gaulle :
Et que proposez-vous monsieur le ministre ?

Mandel :
De les occuper dans d'autres tâches, messieurs les ministres des travaux public et du commerce et de l'industrie ont quelque chose à vous proposer .

Albert Chichery :
En effet, nous avons eu vent de la mort de Louis Renault (grincement de dents du général à l'évocation de Louis Renault), son fils Jean Louis est dans la résistance et nous a demandé de participer à l'effort de guerre d'une manière ou d'une autre. Il préfère rester en métropole afin de nos fournir du renseignement, important pour nos services .

De Gaulle:
Et où nous mène tout ceci monsieur le ministre ?

Albert Chichery :
Et bien Monsieur le président du conseil, nous vous proposons la création d'entités industrielles communes dans plus de domaines :

Dans l'automobile, une entité regroupant Renault, Simca, Panhard dans le luxe
une entité regroupant Citroën, La Licorne, Delahaye dans le moyen de gamme
une entité regroupant Peugeot, Hotchkiss, Rocher Sncheider dans l'entrée de gamme
une entité regroupant nos 28 constructeurs de camion autour de Berliet

Tout cela restera bien sûr dans les limites strictes de la convention de Genève, toutes ces usines ne fabriqueront que de l’équipement civil. Cela donnera ainsi une bouffée d'air à nos constructeurs, de plus, monsieur le président, cela créera de l'activité industrielle dont nous aurons besoin lors de la libération du territoire. En effet nous ne savons que trop bien dans quel état est notre industrie en métropole à cause de ces trois années de guerre. Nos usines en métropole auront besoin de temps pour relancer leurs activités et ce temps, comme le disent si bien nos amis anglo-saxons, : « le temps, c'est de l'argent », cela ferait perdre des marchés considérables à nos constructeurs et donc des recette à l’état. Monsieur le président du conseil, ceci est une question d'honneur, la France ne peut se permettre d'avantage de s'effacer devant quelque pays que ce soit.

De Gaulle (touché par cette marque d’orgueil national) :
Bien monsieur le ministre, cette proposition me semble juste mais où est le rapport avec nos prisonniers de guerre ?

Albert Chichery :
Et bien mon général, les camps «agricoles » étant au bord de la saturation, nous vous proposons que le GANACHE (rire de l'assemblée, De Gaulle tout sourire se tourne vers Mandel : pas mal comme nom n’est-ce pas ? ) s'occupe aussi des camps « industriels » comme main d’œuvre pour la constructions d'usines et d'équipements routiers .

Il faudrait aussi mon général que le Ganache s'occupe de camps « habitations » rajoute le ministre des travaux publics, actuellement la population loge dans des baraques Adrian fabriquées dès les premiers mois de notre installation en Algérie. Si nous pouvions donner un peu plus de confort à nos concitoyens, ils en seraient gré. J'ai ici un catalogue de maison préfabriquées par une entreprise américaine, la Gordon–Van Tine Company, avec un choix assez vaste d'habitations. Ces habitations seraient préfabriquées aux États-Unis et livrées par cargos dans nos ports puis assemblées par des prisonniers .
Le problème mon général, c'est que c'est l'encadrement qui commence aussi à faiblir.

De Gaulle:
Avez-vous pensé aux soldats blessés en incapacité de reprendre part aux combats ?


Albert Chichery :
Mon général , l'idée n'est pas mauvaise mais le chiffre sera fluctuant et il nous faudra un nombre toujours plus nombreux encadrants.

De Gaulle:
Et bien proposons à nos chers alliés d'y mettre les leurs aussi, je suis sûr que nos amis anglo-saxons seront ravis que l'on pense à eux.. (n'oublions pas les blessés de l'empire Britannique ).




troisième partie

18 mai 1972, Dagana ( Sénégal)
Kurt Scultz est là, assis sur son rocking-chair à regarder le progrès parcouru ces 32 dernières années. Qui aurait imaginé que lui, Kurt Scultz de l'armée Allemande capturé lors de la bataille d'Abbeville, serait à la tête d'une des plus grandes exploitations agricoles du nord du Sénégal.
Il se souvenait de son ballottage au sein des unités françaises lors de leur grande retraite vers le sud, son embarquement à Marseille, le choix qui lui avait été offert lors de son arrivé à Alger :la légion étrangère ou le camp de prisonniers ; lui qui avait été élevé dans le pur modèle prussien ne se voyait pas combattre contre autres Allemands alors il décida qu'il ne s’engagerait jamais dans une armée ennemie donc ce fut le camp de prisonniers . Dans un premier temps en Algérie puis vers fin septembre 41, avec l'arrivé arrivée massive de prisonniers italiens venus des colonies italiennes vaincues, son transfert avec beaucoup autres vers le Sénégal. Son arrivée au camp de Dagana avait été pour lui un choc :le désert était partout, seul le fleuve Sénégal apportait un peu de vie dans ce paysage. Le premier jour fut pour lui une descente aux Enfers sans fin ; les soldats comme lui étaient parqués par plusieurs centaines dans des logements en bois fabriqués par des locaux avant leur arrivée . Chaque baraque était dirigée par un soldat français, le sien était un vétéran de 14-18 à l'humour quelque peu douteux, la première chose qu’il leur fit faire fut de planter devant la baraque un poteaux directionnel indiquant « Berlin 4 727 km »et « Rome 3 875 km », histoire selon lui de leur prouver qu'une tentative d’évasion signifierait l’échec assuré. Le travail démarra dès le lendemain matin à l'aube,ils étaient répartis en petits groupes commandés par des sous-officiers indigènes en fin de formation (histoire de leur apprendre à commander leur avait dit l'un d'eux) pour planter des milliers d'arbres. Le travail était harassent , il fallait en premier lieu creuser une tranchée sur des centaines de mètres puis par petits groupes organisés (un dépose l'arbre, le deuxième le plante, le troisième rebouche la tranchée) ils plantaient des arbres. La première parcelle avait été la plus facile (elle se trouvait dans la boucle du fleuve Sénégal) mais les suivantes furent un calvaire, des dizaines d’hommes étaient victimes d’insolation .
Puis ce fut le jour où le calvaire devint un véritable enfer sur terre, le 20 mars 1943, on vit arrivé un nouveau commandant en second du camp, un commandant d'aviation muté ici car son esprit « trop casernier » lui avait coûté son commandement d'une base car il s'était pris de bec avec un as de l'armée de l'air (un fameux pilote arborant un énorme 14 jaune parait-il). La diffusion par les informations cinématographique d'un reportage sur notre « travail » rendait nos encadrants hilares , nous étions devenus pour les officiers et sous-officiers en fin de formation « l'armée des plantes vertes dirigée par la « Ganache » (Groupement d'Afrique du Nord - Administration des Camps et Hébergements pour Ennemis Emprisonnés).
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MessagePosté le: Sam Juin 04, 2022 14:00    Sujet du message: Répondre en citant

solarien a écrit:

Je présume qu'en Mars 43, le débarquement dans le sud de la France est déjà prévue et en grande partie organiser.
Même si l'avancée des troupes ne peux pas être garantie, le gouvernement doit forcement prévoir à l'avance un plan de reconstruction du pays, et donc aussi relancer son économie, prévoir les industrie qu'il faut rétablir en priorité.


je suis d'accord sur le fond, si ce n'est qu'à ce stade de la guerre et au niveau d'un conseil des ministres "civil" ce genre de question ( le debarquement) n'est pas abordée et les ministres en question ne savent foutrement pas si le débarquement aura lieu dans 3 mois ou dans 3 ans. par conséquent, tirer des plans sur la comète sur les futurs (re)groupements automobiles et l'utilisation de prisonniers dans ces industries me semble trés prématuré.
j'y vois en fait une contradiction : ou ce sont des plans pour l'aprés guerre, par conséquent sans prisonniers, en métropole ; ou ce sont des plans à plus court terme, utilisant des prisonniers, et dans ces conditions c'est plutot bizarre de vouloir produire des berlines et pas autre chose (des camions justement par ex). il me semble me souvenir qu'aux états unis, vers la même période, il était presque impossible de pouvoir acheter rapidement une voiture civile

solarien a écrit:
Rien que cela devrait faire l'objet d'un texte.


d'accord, la question mérite qu'on s'y penche Wink

solarien a écrit:
Ensuite, il s'agit d'un projet, pas d'imposer et de relancer de suite la construction de véhicule, d'ailleurs, si il y a une entité qui devrait être prioritaire, c'est le groupe autour de Berliet, car si la France peux produire des camions sur place, cela diminue une partie de la dépendance à la logistique US.


ok voir ma réponse plus haut

solarien a écrit:
De même, les ingénieurs travaillent sur les nouveaux modèles de chars, mais rien n'empêche de mettre en place une petite cellule pour étudier les prochaines voitures. 3-4 ingénieurs et déssinateurs, et pourquoi pas de jeune diplômés ?


d'accord aussi, il suffit de jeter un oeil au jane's 1946 pour voir que tous les constructeurs aéronautiques sortent de leurs chapeaux toutes sortes d'appareils commerciaux : c'est bien qu'il y a eu quand même des recherches menées dans le domaine en prévision de l'aprés

solarien a écrit:
De plus, la France a déjà l'expérience de la reconstruction et de la démobilisation de son industrie de guerre suite à la WWI, et si je me trompe pas, cela avait pris quasi 2 ans, donc on peux l'imaginer commencer à prévoir cela en Mars 43.


justement, voir plus haut concernant les 3 mois/3 ans, ces ministres là n'en savent rien et ne peuvent proposer un tel regroupement avec gammes de véhicules et usage des prisonniers comme s'ils savaient ce qui allait se passer

bref, c'est juste ce point qui me chagrine :

-prévoir à ce stade de la guerre (mars43) qu'on va utiliser des prisonniers pour remonter une industrie de " l'aprés "

proposer d'utiliser des prisonniers pour monter en afrique une usine de camions sur un regroupement industriel, ok. proposer d'utiliser ces mêmes prisonniers pour des berlines, en métropole, aprés la guerre si j'ai bien compris, sans connaitre la moindre date, ça me semble problématique (et ne règle pas le probleme immédiat de surpopulation carcérale)

le même texte sans parler de panhard, renault, citroen... et leurs gammes de voitures me semblerait plus cohérent, juste berliet suffirait Very Happy

si l'on tient à parler de ces constructeurs "civils" il faut parler dans l'immédiat, je pense, d'autres véhicules : renault, citroen, panhard se sont aussi interessés au camions ou aux véhicules militaires eux aussi aprés tout
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MessagePosté le: Sam Juin 04, 2022 14:04    Sujet du message: Répondre en citant

Je vous ai dit que j'ai un brouillon sur les magouilles de ravitaillement/préparation de libération entre 43-44?
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MessagePosté le: Sam Juin 04, 2022 14:22    Sujet du message: Répondre en citant

Re-relecture:
ATEENTION, ATTENTION, ATTENTION:
Par souci de clarté, je n'ai pas mis en rouge les corrections mineures
DONC
canonrichelieu, il faut que tu récupères "mon" texte pour avoir ces corrections (ca t'éviteras de corriger le tien). Il suffit que tu fasses semblant de me citer pour accéder à mon texte.
Ensuite, avec clic gauche souris, tu sélectionnes le texte
un CTRL C puis CTRL V dans ton éditeur de texte et le tour est joué.
J'ai pris la liberté de modifier, un peu, ton texte pour éviter des répétitions. Bien évidemment, tu es libre de les remodifier si tu les juges contraires à ton style. Tu es l'auteur, je ne suis que le relecteur.
Cordialement, John
Bravos pour le travail, j'aime bien le côté pièce de théâtre (tu précise l'humeur des personnages) de tes dialogues.


Première partie:

Août 1941, Alger :
Lors d'une réunion interministérielle sur le sujet du traitement des prisonniers de guerre, sont présents à cette réunion :
Président du conseil : Paul Reynaud
Vice-présidents du conseil :
Léon Blum (SFIO) (Ministre des Affaires Étrangères)
Georges Mandel (Ministre de l’Intérieur)
Ministre de la Défense Nationale et de la Guerre: Charles de Gaulle
Ministre de la France d’Outre-Mer: Marius Moutet (SFIO)
Ministre du Travail: Jules Moch (SFIO)
Ministre de l’Agriculture: Paul Thellier (AD)
Ministre du Ravitaillement: Henri Queuille (PRS)
Ministre des Travaux publics: Louis-Oscar Frossard (USR)



Paul Reynaud : « Messieurs, nous sommes ici afin de trouver une solution à l'épineuse question des prisonniers de guerre. »
De Gaulle : « Monsieur le président du conseil, messieurs les ministres, comme vous le savez la France à, en ce moment, un nombre croissant de prisonniers de guerre dans des camps de fortune éparpillés ici et là au sein de nos colonies, la question est que devons-nous en faire ? »
Henri Qeuille : « Le problème, mon général, n'est pas ce que nous devons en faire mais plutôt comment allons-nous les nourrir ? Le ravitaillement va être une question que nous devons résoudre dans ce dossier. »
Léon Blum : « Pourquoi ne pas demander à nos amis américains de s'en charger, ils pourraient les nourrir chez eux et nous serions dans le cadre de la convention de Genève. »
Paul Reynaud : « C’est une hypothèse à laquelle nous devons réfléchir mais monsieur le ministre de l'agriculture a eu une autre idée, n’est-ce pas ? »
Paul Thelier : « Oui monsieur le président du conseil, comme vous le savez messieurs, nous sommes en train de transformer l'agriculture dans nos colonies afin de pouvoir nourrir toute notre population en se passant le plus possible de nos alliés, ce qui, je le concède, est une tache quasi impossible pour le moment. L'agriculture manque de tout, matériel agricole, main d’œuvre, terres disponible pour les céréales, nous avons même dû faire arracher des vignes situées dans les zones convenant aux cultures vivrières. »
De Gaulle : « Je vous accorde bien volontiers monsieur le ministre que votre situation est délicate mais où est le rapport avec les prisonniers de guerre ? »
Paul Thelier : « Et bien mon Général, mes services m'ont suggéré l’idée d'utiliser les prisonniers de guerre afin de combler les manques de notre agriculture, j'ai ici un rapport de mon administration proposant une solution ... originale. »
Paul Reynaud: « Originale ??? »
Paul Thelier : « L’idée serait de verdir le désert monsieur le président du conseil. »
Maruis Moutet: « Et comment comptez-vous faire ? En faisant pousser une forêt par miracle dans le Sahara ? »
Paul Thelier : « Non, il s'agit d'une œuvre beaucoup plus difficile monsieur le ministre, le plan consiste à planter des arbres et des haies dans les hauts-plateaux algériens afin de les quadriller d'arbres car, comme vous le savez sûrement, une couverture forestière apporte de nombreux éléments positifs pour la population :
Une protection des champs et des villages contre le vent et l'érosion.
Le mur végétal constitue un filtre qui limite l'inhalation de poussières par les populations et donc les maladies qui en découlent.
Un apport d'éléments nutritifs dans un sol presque mort ; les feuilles mortes créent une litière qui protège et régénère les sols des champs lorsque celles-ci y tombent et les arbres aident également le sol à augmenter sa capacité à garder l'eau.
Une augmentation de l'humidité et de la pluviométrie locale grâce à l'évapotranspiration des arbres plantés.
Une réserve de fourrage de qualité pour le bétail car l'herbe pousse mieux à l'ombre des arbres.
Mais le problème pour satisfaire ce problème est humain : il faut une main d’œuvre nombreuse que nous n'avons pas, c'est le pourquoi nous avons pensé aux prisonniers de guerre. »
Louis-Oscar Frossard : « Et comment conter vous comptez-vous faire exactement ? »
Paul Thelier: « Mon cher collègue, dans le rapport que l'on vient de vous remettre (des greffiers donnent un dossier de plusieurs centaines de pages à chaque participant de la réunion), il est expliqué que si nous voulons réussir, il faudra faire appel à de la faune (Qu’entends-tu par faune=animal ? Ne veux-tu pas, plutôt, parler de main d’œuvre=hommes ?) indigène et un éparpillement des groupes de travail. Messieurs comme indiqué page 95 du dossier (chacun ouvre son dossier à la page concernée), les premiers « pôles de verdissement du désert » sont répartis en 19 sites différents et en trois groupes séparés :

Le premier groupe :
Tombouctou, au Mail
Témera, au Mali au sein du cercle de Bourem
Gao, au Mali
Zinder, au Niger
Comme vous le voyez tous les sites au Mali sont au bord du fleuve Niger, ce qui facilitera le ravitaillement en eau.

Le deuxième groupe est situé au nord du Sénégal, à la frontière avec la Mauritanie sur le bord du fleuve Sénégal et se constitue autour des sites de :

Ballou (Sénégal)
Boghé (Mauritanie)
Niaoule (Sénégal)
Dagana (Sénégal)

Le troisième et dernier groupe part du Maroc pour s'étendre jusqu'à la frontière de la Tunisie avec les sites de:
Tozeur (Tunisie)
Biskra (Algérie)
Bou Saâda (Algérie)
Hassi Bahbah (Algérie)
Taguine (actuelle Zmalet El Emir Abdelkader) (Algérie)
La Fontaine d'Or (actuelle Aïn Deheb) (Algérie)
Saïda (Algérie)
Aïn Kermes (Algérie)
Marhoum (Algérie)
Aïn Ben Khelil (Algérie)
Ouarzazate ( Maroc)

Je n'ai que deux soucis: « Est-il possible d'avoir la main d'œuvre et les hommes pour encadrer cette main d’œuvre ? Est-il possible qu'une partie du ravitaillement allié soit détournée (nous soit attribuée ? (je trouve que détournée à une connotation mafieuse)? »

Georges Mandel : « Et pourquoi ne pas rajouter à notre liste de prisonniers celle des prisonnier de droit commun et ceux politique politiques (communistes, espagnols) (au temps pour moi, vrai qu’en 41, les communistes ne sont pas en odeur de sainteté) »
De Gaulle : « Pour les encadrer, j'ai ce qu’il vous faut, un encadrement du tonnerre (se tournant vers Paul Reynaud) mais permettez-moi d'y mettre une touche personnelle. » .



Quelques jours après la réunion, bureau du général de Gaulle :
C'est un général aux traits fatigués qui fait son entrée au sein du bureau du ministre de la défense nationale. Maurice Gamelin a bien conscience qu'il n'est pas là par hasard, la sanction du « saharage » était déjà dure à avaler mais là, il en était sûr, l'enfer ne faisait que commencer.

De Gaulle - tout mielleux : « Mon général, j'espère que votre déménagement c'est bien passé ? Vos conditions dans le Sahara sont certes spartiate mais pensez à nos concitoyens qui n'ont que des tentes pour logements. »

Gamelin - vexé : « Monsieur le ministre, vous nous avez punis moi et mes semblables en purgeant l'état-major mais là, monsieur le ministre, que cherchez-vous ? L'humiliation ? Ça je vous le dit tout net, il en est hors de question ; l'opinion public en sera témoin. »

De Gaulle - toujours mielleux : « Mon Général, la France n'humilie jamais ses grand soldats. Certes la France vous a mis de côté temporairement mais aujourd'hui, notre mère patrie a besoin de vous pour une mission d'importance internationale. »

Gamelin - méfiant : « Une mission d'importance ? Et en quoi consiste cette mission ? »

De Gaulle : « Et bien mon général, cette mission est celle des prisonniers de guerre ennemis, en effet, comme vous le savez, la France a sur son sol des milliers de prisonniers italiens et allemands dont nous devons nous occuper. Cette mission, mon général, il n'y a que des hommes d'expérience qui peuvent s'en charger, c'est pourquoi le gouvernement m'a chargé de vous nommer en charge de cette mission. »

Gamelin - pensant avoir droit à un poste de secrétaire d'état aux prisonniers : « Mon général, ce poste est un honneur pour un soldat comme moi. »

De Gaulle - tout sourire : « Parfait, voici votre nouvelle affectation. Vous êtes nommé, ce jour, au poste de Gouverneur d'Afrique du Nord -Administration des Camps et Hébergements pour Ennemis Emprisonnés. Vous y serez secondé par les généraux suivants :

Général Victor Bourret
Général Freydenberg
Général Garchery
Général Laure
Général Flavigny
Général Blanchard
Général Germain
Général Keller
Général Condé
Général Touchon
Général Prételat
Général Colson
Général Henri Vuillemin

Votre mission sera double, mon général, vous occupez de ces messieurs mais aussi de nos amis communistes ayant déménagé avant nous. Le gouvernement vous charge de faire en sorte que nos amis germaniques, italiens et communistes développent l'agriculture de nos colonies avec leurs bras.
Pour cela le gouvernement a décidé de faire verdir le désert pour que notre agriculture s'y développe et pour cela nous avons besoin d’une main d’œuvre importante. Vous devrez, mon général, respecter les stricts limites de la convention de Genève pour nos amis allemands et italiens.
Mon général, le monde vous regarde ! Ce sera une mission capitale. Avez-vous vu la grande illusion ? Je compte sur vous pour que ceci ne nous arrive pas à nous les Alliés. Les Américains et Britanniques ne le pardonneraient pas ! »





deuxième partie

mars 1943, Alger

Réunion interministérielle demandée par plusieurs ministres :
De Gaulle - impérieux : « Messieurs les ministres, nous sommes ici à votre demande insistante afin de traiter un sujet qui pour moi a été réglé il y a déjà deux ans. »

Mandel : « Monsieur le président du conseil, comme vous nous venez de l’indiquer le sujet du devenir des prisonniers de guerre a été abordé mais le nombre de ceux-ci augmentant chaque jour, il était de notre devoir de vous informer, monsieur le président du conseil que celui-ci devra être mis à jour le plus rapidement possible. »

Monsieur le président du conseil, la proposition faite il y a deux ans touche à ses limites, les camps sont en quasi surcharge de prisonniers déclare le ministre de l'agriculture

De Gaulle : « Et que proposez-vous monsieur le ministre ? »

Mandel : « De les occuper dans d'autres tâches, messieurs les ministres des travaux public et du commerce et de l'industrie ont quelque chose à vous proposer. »

Albert Chichery : « En effet, nous avons eu vent de la mort de Louis Renault (grincement de dents du général à l'évocation de Louis Renault), son fils Jean Louis est dans la résistance et nous a demandé de participer à l'effort de guerre d'une manière ou d'une autre. Il préfère rester en métropole afin de nos fournir du renseignement, important pour nos services. »

De Gaulle: « Et où nous mène tout ceci monsieur le ministre ? »

Albert Chichery : « Et bien Monsieur le président du conseil, nous vous proposons la création d'entités industrielles communes dans plus de domaines :

Dans l'automobile, une entité regroupant Renault, Simca, Panhard dans le luxe,
une entité regroupant Citroën, La Licorne, Delahaye dans le moyen de gamme,
une entité regroupant Peugeot, Hotchkiss, Rocher Sncheider dans l'entrée de gamme,
une entité regroupant nos 28 constructeurs de camion autour de Berliet.

Tout cela restera bien sûr dans les limites strictes de la convention de Genève, toutes ces usines ne fabriqueront que de l’équipement civil. Cela donnera ainsi une bouffée d'air à nos constructeurs, de plus, monsieur le président, cela créera de l'activité industrielle dont nous aurons besoin lors de la libération du territoire. En effet nous ne savons que trop bien dans quel état est notre industrie en métropole à cause de ces trois années de guerre. Nos usines en métropole (Là-bas, nos usines – pour éviter la répétition de métropole) auront besoin de temps pour relancer leurs activités et ce temps, comme le disent si bien nos amis anglo-saxons, : « le temps, c'est de l'argent », cela ferait perdre des marchés considérables à nos constructeurs et donc des recette à l’état. Monsieur le président du conseil, ceci est une question d'honneur, la France ne peut se permettre d'avantage de s'effacer devant quelque pays que ce soit. »

De Gaulle (touché par cette marque d’orgueil national) : « Bien monsieur le ministre, cette proposition me semble juste mais où est le rapport avec nos prisonniers de guerre ? »

Albert Chichery : « Et bien mon général, les camps «agricoles » étant au bord de la saturation, nous vous proposons que le GANACHE (rire de l'assemblée, De Gaulle tout sourire se tourne vers Mandel : pas mal comme nom n’est-ce pas ? ) s'occupe aussi des camps « industriels » comme main d’œuvre pour la constructions d'usines et d'équipements routiers. »

Il faudrait aussi, mon général, que le Ganache s'occupe de camps « habitations » rajoute le ministre des travaux publics, actuellement la population loge dans des baraques Adrian fabriquées dès les premiers mois de notre installation en Algérie. Si nous pouvions donner un peu plus de confort à nos concitoyens, ils nous en seraient gré. J'ai ici un catalogue de maisons « en kit » d’une entreprise américaine, la Gordon–Van Tine Company, avec un choix assez vaste d'habitations. Ces habitations seraient préfabriquées aux États-Unis et livrées par cargos dans nos ports puis assemblées par des prisonniers .
Le problème mon général, c'est que c'est l'encadrement qui commence aussi à faiblir.

De Gaulle: « Avez-vous pensé aux soldats blessés en incapacité de reprendre part aux combats ? »


Albert Chichery : « Mon général, l'idée n'est pas mauvaise mais le chiffre sera fluctuant et il nous faudra un nombre toujours plus nombreux encadrants. »

De Gaulle: « Et bien proposons à nos chers alliés d'y mettre les leurs aussi, je suis sûr que nos amis anglo-saxons seront ravis que l'on pense à eux, n'oublions pas les blessés de l'empire britannique. »




troisième partie

18 mai 1972, Dagana ( Sénégal)
Kurt Scultz est là, assis sur son rocking-chair à regarder le progrès parcouru ces 32 dernières années. Qui aurait imaginé que lui, Kurt Scultz de l'armée Allemande capturé lors de la bataille d'Abbeville, serait à la tête d'une des plus grandes exploitations agricoles du nord du Sénégal.
Il se souvenait de son ballottage au sein des unités françaises lors de leur grande retraite vers le sud, son embarquement à Marseille, le choix qui lui avait été offert lors de son arrivé à Alger :la légion étrangère ou le camp de prisonniers ; lui qui avait été élevé dans le pur modèle prussien ne se voyait pas combattre contre d’autres Allemands alors il décida qu'il ne s’engagerait jamais dans une armée ennemie donc ce fut le camp. Dans un premier temps en Algérie puis vers fin septembre 41, avec l'afflux massif de prisonniers en provenance des colonies italiennes vaincues, son transfert en compagnie de beaucoup d’autres vers le Sénégal. Son arrivée au camp de Dagana avait été pour lui un choc : le désert était partout, seul le fleuve Sénégal apportait un peu de vie dans ce paysage. Le premier jour fut pour lui une descente aux Enfers sans fin ; les soldats comme lui étaient parqués par plusieurs centaines dans des logements en bois fabriqués par des locaux avant leur arrivée. Chaque baraque était dirigée par un soldat français, le sien était un vétéran de 14-18 à l'humour quelque peu douteux, la première chose qu’il leur fit faire fut de planter devant la baraque un poteau directionnel indiquant « Berlin 4 727 km »et « Rome 3 875 km », histoire selon lui de leur prouver qu'une tentative d’évasion signifierait l’échec assuré. Le travail démarra dès le lendemain matin à l'aube, ils étaient répartis en petits groupes commandés par des sous-officiers indigènes en fin de formation (afin de leur apprendre à commander leur avait dit l'un d'eux) pour planter des milliers d'arbres. Le travail était harassent, il fallait en premier lieu creuser une tranchée sur des centaines de mètres puis, par répartition des tâches, planter des arbres : le premier dépose l'arbre, le deuxième le plante, le troisième rebouche la tranchée. La première parcelle avait été la plus facile (elle se trouvait dans la boucle du fleuve Sénégal) mais les suivantes furent un calvaire, des dizaines d’hommes étaient victimes d’insolation.
Puis ce fut le jour où le calvaire devint un véritable enfer sur terre, le 20 mars 1943, on vit arrivé un nouveau commandant en second du camp, un commandant d'aviation muté ici car son esprit « trop casernier » lui avait coûté son commandement d'une base car il s'était pris de bec avec un as de l'armée de l'air (un fameux pilote arborant un énorme 14 jaune parait-il). La diffusion par les informations cinématographique d'un reportage sur notre « travail » rendait nos encadrants hilares, nous étions devenus pour les officiers et sous-officiers en fin de formation « l'armée des plantes vertes dirigée par la « Ganache » (Groupement d'Afrique du Nord - Administration des Camps et Hébergements pour Ennemis Emprisonnés) ».
_________________
Ne pas confondre facilité et simplicité


Dernière édition par John92 le Sam Juin 04, 2022 14:32; édité 1 fois
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canonrichelieu



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MessagePosté le: Sam Juin 04, 2022 14:25    Sujet du message: Répondre en citant

Patzekiller: la proposition de création de ces entités n'est qu'une hypothèse de travail pour des ministres. Comme il est évoqué dans le texte, c'est une question d'honneur ( on va pas se faire bouffer par les us sur l'auto) alors que nous avions de grands constructeur auto et camion avant guerre ( les industriels ont peur que les us ne leurs raflent des marché après guerre). Durant la période de la guerre, les entités auto ne pourraient n'être que des regroupement de bureau d'études. L'entité "poids lourds" regroupé autour de Berliet pourrait se voir confier la création de véhicules civil (camion, camionnette, camion-grue, camion-benne....). Cela permet à l'état de commencer à se passer de la dépendance us. Les prisonniers ne sont utiliser QUE pour la construction d'usine, pas en tant qu'ouvrier. Les ouvriers seraient recruter dans la population locale.

Dernière édition par canonrichelieu le Sam Juin 04, 2022 16:22; édité 1 fois
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patzekiller



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MessagePosté le: Sam Juin 04, 2022 15:41    Sujet du message: Répondre en citant

ok pour l'aspect ouvrier, c'est qq chose qui ne transparait pas de manière évidente dans le texte ou que j'avais mal compris Embarassed
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