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Europe occupée… et Allemagne tyrannisée - Mars 1944
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demolitiondan



Inscrit le: 19 Sep 2016
Messages: 9367
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MessagePosté le: Mer Jan 05, 2022 18:02    Sujet du message: Répondre en citant

De nuit, au vent ? Peu de chance ... mais je ne dis pas qu'un jour ...
_________________
Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Finen



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MessagePosté le: Mer Jan 05, 2022 18:05    Sujet du message: Répondre en citant

Anachronique pour la FTL (un comble) mais celui-là m'a toujours plu:

Vespa 150 TAP
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Imberator



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MessagePosté le: Mer Jan 05, 2022 18:14    Sujet du message: Répondre en citant

Finen a écrit:
Anachronique pour la FTL (un comble) mais celui-là m'a toujours plu:

Vespa 150 TAP

Je ne connaissais pas. Extraordinaire de kitch ! On m'aurait dit que ça existait, je ne l'aurais pas cru.
_________________
Point ne feras de machine à l'esprit de l'homme semblable !
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Jan 05, 2022 18:50    Sujet du message: Répondre en citant

4 mars
Pologne
Opération Tempête – Acharnement
District de Radom-Kielce
– Nouvelle arrivée cette nuit de parachutistes de la Brigade Sosabowski – qui achève de sécuriser les positions de l’AK dans ce secteur, et permet au colonel Stanisław Dworzak “Daniel” de lancer enfin plusieurs actions. De fait, ses forces ont tout de même gagné presque 8 % d’effectifs en moins de trois jours ! Et surtout, il s’agit d’hommes très entrainés, très motivés et fortement armés (à son échelle), ce qui lui permet d’envisager quelques projets…
Toutefois, de par la présence massive de blindés ennemis dans le secteur, et d’accord avec les majors Ploszewski et Sobocinski, tombés du ciel, “Daniel” choisit de rester prudent. Malgré les circonstances tragiques du moment et la nausée qui saisit chacun aux nouvelles de la capitale, foncer sous les chenilles nazies et dilapider bêtement aux quatre vents la vie de compatriotes tout juste revenus d’exil n’aiderait en rien la Pologne, sans parler de Varsovie.
Il est donc décidé de commencer par envoyer dans la campagne les groupes de combat autonomes de la Brigade, renforcés par quelques volontaires de l’AK choisis avec soin (ils doivent tenir le rythme !) pour faire du renseignement puis éventuellement du sabotage. Pas très glorieux… mais cela occupera toujours des hommes que Dworzak “Daniel” craint, sinon, de ne plus réussir à tenir très longtemps. Même si, dans les faits, cela revient surtout, pour l’heure, à attendre l’Armée Rouge, pour assister sa progression le moment venu…
………
District de Łódź – Contact entre les forces de l’Armée Secrète et la 213. SicherungDivision d’Alex Göschen, dont les colonnes bêtement dispersées à la recherche de l’ennemi tombent au détour d’un chemin (le plus souvent forestier) sur les hommes de la 10e Division d’Infanterie Maciej Rataj (Lt-Col. Józef Rokicki “Charles”), chauffés à blanc par les massacres en cours à Varsovie comme par l’arrivée des renforts issus de l’armée en exil.
La formation allemande, mal armée, mal commandée et en infériorité numérique locale, souffre beaucoup. Ainsi, un bataillon en opération de ratissage – vite devenue une expédition « punitive », on ne se refait pas… – se fait tailler en pièces aux environs de Sulborowice ; les survivants doivent se retirer en hâte vers la ville la plus proche en abandonnant morts et blessés ! Une véritable humiliation pour les forces de sécurité de la Heer, que Walter Model ne manquera pas, bien sûr, de faire tancer comme il convient quand elles viendront demander des renforts… Mais il est trop tard pour corriger le tir – le temps pour Göschen de rallier d’autres troupes pour donner l’assaut, l’ennemi s’est évidemment envolé.
………
District de Białystok – Situation calme dans ce secteur – tant du fait de la progression soviétique que du ralliement des forces de Slęczka “Krak” à l’Armée Rouge. Ici, Tempête est terminée. Avec seulement 6 000 hommes et très peu de moyens, il parait désormais évident que l’Armia Krajowa n’avait jamais eu la moindre chance sérieuse de rétablir l’autorité de la République ici. Dorénavant, la loi qui s’applique sera celle de Moscou.
Toutefois, Wiktor Konopka “Grom” et ses hommes ne sont pas morts pour rien. Il y a eu très peu de pertes dans les rangs polonais. Ces temps-ci, ce n’est pas forcément le cas sur tout le territoire national.
………
District de Polésie – La nuit n’a évidemment pas calmé les hommes de la 30e DI, dont une part non négligeable a irrémédiablement décidé de rallier Varsovie pour faire quelque chose d’utile : affronter les tueurs nazis. Henryk Krajewski “Leśny” ne tente rien de particulier pour les retenir : on se salue, on se serre la main puis la quasi-totalité des combattants prennent la route de l’ouest et de la Vistule. Bien peu y parviendront, entre fusillades avec les Allemands, mauvaises rencontres avec les Soviétiques, mitraillages par des avions de tous bords, la faim, la soif, les mines… le découragement aussi, car il y 230 kilomètres jusqu’à la capitale. Le colonel Henryk Krajewski ne sera pas du voyage : fidèle aux ordres initiaux de l’Armia Krajowa, il poursuivra jusqu’à Białystok avec sa poignée de fidèles pour y être interné (9).
………
District de Varsovie (quartier d’Ochota) – Cela fait déjà presqu’une semaine que la 18. Waffen-Grenadier-Division der SS RONA patauge dans le quartier d’Ochota, en dépit d’une supériorité totale en nombre, blindés et puissance de feu. Une performance carrément misérable… Mais tout a une fin : aujourd’hui, sous les obus et la mitraille, les ultimes points d’appui de l’Armia Krajowa tombent les uns après les autres aux mains des SS qui avancent derrière des boucliers humains. L’hôpital de l’Enfant-Jésus (avenue Nowogrodzka), l’Institut géographique militaire, la gare postale, la reduta Kaliska (à l’angle des rues Kaliska and Grójecka)… Partout, la bannière blanche et rouge est remplacée par le drapeau à swastika noire, hissé sur les positions des défenseurs qui ont lutté jusqu’à l’extrême limite de leurs forces et ne se sont repliés que faute de munitions, sur les corps de leurs camarades (10).
Dans la reduta Wawelska aussi, c’est l’heure de l’évacuation. Quatre-vingt-trois personnes tout juste – pas une de plus – se glissent dans un étroit conduit qui sent la peur, la sueur, l’humidité et qu’on a mis deux jours à creuser. Cheminant dans un cloaque puant avec de l’eau jusqu’à la ceinture, ignorant totalement le chemin à suivre, les insurgés se séparent en trois groupes. Certains remontent jusqu’à l’Ulica Prokuratorska, où ils gagnent l’air libre par une bouche d’égout. D’autres se perdent dans l’obscurité et regagnent la redoute, faute d’alternative. Mais les plus nombreux réussissent, contre toute attente, à gagner la Vistule puis entreprennent de longer le fleuve vers Śródmieście, en amont. Un exercice difficile et terriblement éprouvant, surtout dans les eaux glacées du mois de mars et sous les tirs de plusieurs tireurs allemands, heureusement postés assez loin… Finalement, une cinquantaine d’hommes rejoignent le groupe Śródmieście du colonel Stanisław Steczkowski “Zagończyk” – mais pas le commandant de la redoute, le capitaine Władyslaw Sieroszewski “Sabała”. Touché par une balle à l’épaule durant sa traversée alors qu’il avait déjà été blessé durant les combats, il s’est noyé… Dire qu’il s’était trouvé dans la redoute par hasard lors du début des combats ! Mais en disparaissant dans les eaux, “Sabała” se doute peut-être que ceux qu’il laisse derrière lui n’ont pas beaucoup plus de chance.
De fait, quand ils entrent finalement dans la redoute, en fin d’après-midi, les Biélorusses ont à cœur de massacrer au fusil et à la baïonnette absolument tous les combattants qui tombent entre leurs mains, y compris les blessés – comme d’habitude voués à brûler dans l’incendie de leur poste de secours, situé en sous-sol. Un jour comme un autre à Varsovie… Parmi les victimes, citons le professeur Jan Salamucha, qui avait refusé d’évacuer en affirmant, sur le ton de la plaisanterie, qu’il était « trop grand pour passer par les égouts ». A la fois aumônier et médecin, il sera massacré à l’arme blanche en protégeant de son corps un blessé qu’il tentait de faire épargner… Quant aux civils, une fois brutalisés comme il convient, ils partiront vers Zieleniak pour tri et transfert.
Mais, pour satisfaisante qu’elle soit, la prise de la reduta Wawelska est encore insuffisante pour le commandement nazi. C’est ainsi qu’en dépit des efforts consentis depuis plusieurs jours, l’accès du pont Poniatowski par l’aleje Jerozolimskie n’est toujours pas sécurisé ! La RONA s’avère donc encore et toujours incapable de remplir les objectifs qui lui ont été assignés ! Ce qui pose de graves problèmes à l’Ostheer : en effet, contrairement à ce qui se serait passé si l’insurrection avait été plus éloignée de la ligne de front, la défense obstinée de la capitale par l’Armée Secrète gêne considérablement les communications allemandes, retardant les manœuvres en cours. Et comme, à Rastenburg (assez loin des événements…), on ne comprend pas qu’il soit possible pour des forces allemandes de patiner ainsi devant de médiocres terroristes, une mission d’inspection est envoyée en hâte à Varsovie.
En attendant ces visiteurs, dans Ochota « pacifiée », le ménage continue, selon les mêmes modalités qu’à Wola. On estime aujourd’hui qu’en sept jours de tuerie, 10 000 personnes sont mortes dans ce seul quartier. Moins qu’à Wola, c’est vrai… mais bien assez pour marquer l’Histoire. Car malgré tout, il se trouve encore des survivants pour raconter – par exemple les patients de l’Institut du Radium, toujours coincés dans leurs caves et leurs cheminées !
………
District de Varsovie (quartier de Wola et Vieille Ville) – Après la violente contre-attaque subie la veille dans le cimetière juif, l’Axe repart à l’assaut. Les forces de l’Armée Secrète sont retranchées parmi les tombes, mais les forces de police SS du Wartheland profitent de ce qu’elles sont à présent assurées de leurs flancs par la « sécurisation définitive » de l’avenue Wolska, jusque-là défendue par le groupe du major “Sosna”. Celui-ci repoussé vers Muranów, le Lt-colonel Jan Mazurkiewicz “Radoslaw” subit une nouvelle et forte attaque allemande. L’aviation et l’artillerie donnent dès les premières heures du matin, puis vient l’infanterie, progressant du sud derrière une poignée de blindés délégués par la Totenkopf…
Une fois encore, les Polonais doivent lâcher prise sous un déluge de feu. Ils se replient vers l’intersection des rues de Żytnia et Młynarska, puis vers le cimetière calviniste. Nouvel exploit : à force de grenades, de cocktails incendiaires et autres engins explosifs improvisés déposés sous leurs chenilles, un Panther est endommagé et un semi-chenillé détruit ! Maigre consolation… A 11 heures, vingt Heinkel 111 matraquent le cimetière, ultime réduit de l’Armia Krajowa dans le quartier. Les Polonais se retirent… Du moins jusqu’en fin d’après-midi, quand la compagnie du sous-lieutenant “Jeremi” vient le réoccuper… pour entrer immédiatement en collision avec les éléments ennemis venus s’en emparer ! Nouvelle mêlée au milieu des tombes, entre les pierres tombales fracassées par les tirs, les chenilles et les explosions, où les morts paraissent venir à la rencontre des vivants. Finalement, à la tombée de la nuit, refusant d’abandonner leurs camarades, le reste des hommes du bataillon Parasola chargent, grimpant littéralement dans les engins allemands pour en prendre le contrôle. Un Panther est détruit, d’une grenade jetée dans la tourelle ! Cette fois, c’en est trop pour les SS, qui abandonnent à nouveau le contrôle de cette terre ravagée à ces « fous de terroristes » qu’ils ont appris à craindre, à défaut de les respecter.
Une victoire de plus pour l’AK… Mais celle-ci, saignée à blanc et toujours davantage menacée ici d’encerclement, ne peut plus que commencer à se retirer. Il est vrai que le lieutenant-colonel “Radosław” a perdu presque la moitié de ses effectifs en trois jours ! Faute d’être autorisé à évacuer vers la forêt voisine de Kampinos (où ses Szare Szeregi issus des scouts auraient pu se cacher), ce dernier commence à replier le gros de sa troupe vers l’avenue Żytnia. Au lieu du couvert salvateur des bois, c’est vers les ruines du ghetto et les entrepôts de Stawki que se dirigent les hommes de “Radosław”, éreintés par tant de victoires perdues.
Pendant ce temps, du côté des Dirlewanger et Osttürkisher, la situation se tasse un peu, au moins pour aujourd’hui. Partant de Wola réduite en cendres, les commandos de chasse doivent réduire une par une les positions polonaises de la Vieille Ville, par tous les moyens. Le ravitaillement se fait rare, les appuis précieux. La pluie inonde les rues pleines de cadavres, envhaies par une odeur pestilentielle, dans un air chargé de mouches. L’eau est dangereuse à boire : le choléra menace. C’est dans cette ambiance de fin du monde que, malgré tout, les ruines du château royal (11) sont âprement disputées.
Plus au sud, dans le quartier de Śródmieście, encore relativement épargné, les hommes du colonel Stanisław Steczkowski “Zagończyk” se préparent à vendre chèrement leur peau, tandis que le colonel Antoni Chruściel “Monter” envisage à nouveau de déplacer son QG.
Triste et symbolique conséquence de ces défaites : le Hetzer capturé “Chwat”, que les Polonais s’échinaient depuis des jours à tenter de réparer dans la cour de la poste centrale est finalement enterré sous les décombres. Comme la plupart des espoirs de la ville (12)…

Le ciel n’est (presque) pas vide
Panatella Air Base
– Pour le 1586th (Polish) Special Duty Flight aussi, c’est la désillusion, à cause de la météo. Trois missions de ravitaillement à peine ont pu être menées à bien, une goutte d’eau dans une mer de flammes ! Et même si les pilotes en sont désormais à envisager de voler par tous les temps, ils s’en abstiennent pour l’heure : non parce que les Soviétiques n’apprécieraient pas (ils s’en moquent !) mais surtout parce qu’ils craignent qu’une mise en danger trop visible de leurs appareils passe pour une insubordination susceptible d’entraîner une mise aux arrêts.

Opération Comet : étoiles filantes
Aéroport de Tatoi (Athènes)
– Ce soir, mauvais temps de l’Attique jusqu’aux Carpates ! Les précieux transports de la Brigade Sosabowski restent au sol – et avec eux, les derniers éléments du 3e Bataillon ainsi que le 1er Bataillon (Major M. Tonn). Le major-général Sosabowski constate avec déplaisir que, pour le moment, Comet n’a permis le transport que de 600 hommes environ sur les 1 718 que compte sa brigade. C’est peu (surtout qu’il craint encore que tout s’arrête demain !) et pourtant c’est déjà beaucoup : les trois jours de ravitaillement provisionnés par les soldats déjà sur place seront consommés demain ! Espérons que les appareils en Serbie pourront décoller…
………
Un aérodrome au sud-ouest de Niš (Yougoslavie libérée) – Pour les LeO-451T, toutefois, ça ne sera pas pour ce soir. Les appareils ne décollent pas pour la Pologne – pas plus que leurs camarades de toutes les autres bases. Et dans leurs flancs, pourtant, le ravitaillement attend !

Notes
9- NDE – Libéré dès la fin de l’année 1944 par un NKVD ne le considérant visiblement pas comme dangereux, il s’installera à Wrocław comme directeur d’une entreprise du secteur de l’énergie, avant de mourir dans son lit sans plus d’histoires – sinon des relations évidemment tenaces avec les milieux nationalistes clandestins. Il est aujourd’hui enterré au cimetière militaire de Powązki à Varsovie, ayant laissé des mémoires qui restent à publier…
10- Les défenseurs de la reduta Kaliska réussiront même à atteindre les forêts de Chojnowskie, soit la périphérie sud de Varsovie, juste derrière les lignes allemandes.
11- Ces ruines proviennent, non des combats, mais surtout des travaux de démolition précédemment entamés par les Allemands, qui ont fragilisé le bâtiment, notamment en le laissant sans toit. Rappelons qu’en 1940, le Reich envisageait de raser totalement Varsovie et de construire une gigantesque Volkshalle Germania sur l’emplacement de l’ancienne demeure des princes de Mazovie, puis du président de la République. De fait, si tout l’ouvrage n’avait pas déjà été dynamité, c’était, semble-t-il, de crainte d’endommager les quais alentours ! Le château sera reconstruit à l’identique après la guerre, grâce aux plans d’époque.
12- NDE – Retrouvé en 1949 lors des travaux de déblaiement, le Hetzer sera exposé peu de temps dans le musée de la Libération de Varsovie… avant d’être ferraillé sur ordre direct du gouvernement communiste.
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loic
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MessagePosté le: Mer Jan 05, 2022 22:13    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
sous les tirs de plusieurs tireurs allemands


Citation:
Nouvelle mêlée au milieu des tombes, entre les pierres tombales fracassées par les tirs, les chenilles et les explosions, où les morts paraissent venir à la rencontre des vivants. Finalement, à la tombée de la nuit,

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Etienne



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MessagePosté le: Jeu Jan 06, 2022 07:41    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
La pluie inonde les rues pleines de cadavres, envhaies par une odeur pestilentielle, dans un air chargé de mouches. L’eau est dangereuse à boire : le choléra menace.

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John92



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MessagePosté le: Jeu Jan 06, 2022 10:52    Sujet du message: Répondre en citant

...
De fait, ses forces ont tout de même gagné presque 8 % d’effectifs en moins (peut-on dire gagné quand on perd 8%?) de trois jours !

Finalement, une cinquantaine d’hommes rejoignent le groupe Śródmieście du colonel Stanisław Steczkowski “Zagończyk” – mais pas le commandant de la redoute, le capitaine Władyslaw Sieroszewski “Sabała”. Touché par une balle à l’épaule durant sa traversée alors qu’il avait déjà été blessé durant les combats, il s’est noyé… Dire qu’il s’était trouvé dans la redoute par hasard lors du début des combats ! Mais en disparaissant dans les eaux, “Sabała” se doute peut-être que ceux qu’il laisse derrière lui n’ont pas beaucoup plus de chance.
...
Ce qui pose de graves problèmes à l’Ostheer : en effet, contrairement à ce qui se serait passé si l’insurrection avait été plus éloignée de la ligne de front, la défense obstinée de la capitale par l’Armée Secrète gêne considérablement les communications allemandes, retardant les manœuvres en cours. Et comme, à Rastenburg (assez loin des événements…), on ne comprend pas qu’il soit possible pour des forces allemandes de patiner ainsi devant de médiocres terroristes, une mission d’inspection est envoyée en hâte à Varsovie.

Une fois encore, les Polonais doivent lâcher prise sous un déluge de feu. Ils se replient vers l’intersection des rues de Żytnia et Młynarska, puis vers le cimetière calviniste. Nouvel exploit : à force de grenades, de cocktails incendiaires et autres engins explosifs improvisés déposés sous leurs chenilles, un Panther est endommagé et un semi-chenillé détruit ! Maigre consolation… A 11 heures, vingt Heinkel 111 matraquent le cimetière, ultime réduit de l’Armia Krajowa dans le quartier.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Jan 06, 2022 11:08    Sujet du message: Répondre en citant

John92 a écrit:
...
De fait, ses forces ont tout de même gagné presque 8 % d’effectifs en moins (peut-on dire gagné quand on perd 8%?) de trois jours !


en moins de trois jours. Elles ont gagné des effectifs en peu de temps : moins de trois jours.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Jan 07, 2022 14:30    Sujet du message: Répondre en citant

5 mars
Pologne
Opération Tempête – Acharnement
District de Radom-Kielce
– Poursuite des opérations de reconnaissance et de renseignement dans les environs de la zone de parachutage : des groupes autonomes sont envoyés en direction de Radom, Kielce, Opoczno et Skarżysko-Kamienna afin de juger de l’état des forces ennemies et des possibilités immédiates d’action. Les officiers de la brigade tiennent – même s’ils se fient, bien sûr, aux données du colonel Stanisław Dworzak “Daniel” – à se faire une idée actualisée de la situation… et des capacités de l’AK dans cette zone.
En chemin, parcourant une plaine affamée et triste comme l’hiver, les parachutistes se rendent vite compte du désastre absolu imposé à leur pays par l’occupation allemande. Partout, ce n’est que misère, désolation et affiches imprimées en caractère gothique pour annoncer des représailles sanglantes. Certes, si la brigade est pleine d’esprit patriotique, elle est très professionnelle. Elle n’ira pas courir sus à l’ennemi sans en avoir reçu l’ordre. Néanmoins, pour l’homme de rang comme pour l’officier – a fortiori quand le canon tonne à Varsovie – il ne saurait être question de rester bien longtemps l’arme au pied sans rien faire. Sinon, pourquoi être revenus ?
………
District de Łódź – Après leur brillant succès de la veille et alors que l’adversaire honni apparaît, sinon en déroute, du moins affaibli, les forces de la 10e Division d’Infanterie Maciej Rataj se laissent aller à l’enthousiasme, sous le regard un peu inquiet de leur chef, le Lt-Col. Józef Rokicki “Charles”. Lequel sait depuis 1915 (il était dans l’armée tsariste !) que remporter un engagement n’est pas gagner une guerre.
N’empêche… les Allemands seraient-ils si mal en point, qu’ils laissent ainsi leurs troupes de garnison se faire massacrer ? “Charles” préfèrerait tout de même se montrer plus prudent – surtout que son chef de district le colonel Michał Stempkowski “Barbara” n’est pas d’un avis très différent… au moins, tant que les 25e et 26e DI ne sont pas opérationnelles.
Cela ne devrait plus tarder. Dans l’attente de ces renforts, d’un soutien de l’extérieur – et aussi de nouvelles instructions, car il est désormais bien évident que Tempête est vouée à évoluer ! – les forces de l’Armia Krajowa de Łódź s’enfoncent plus profondément à l’abri des forêts à l’est de Końskie. Ce qui, par un curieux hasard, les conduit non loin des positions de l’Armée Secrète dans le district de Radom-Kielce et de la zone de parachutage de la brigade Sosabowski.
Derrière Rokicki, la 213. SicherungDivision a fini de se regrouper à hauteur du carrefour de Sulejów, sur la route de Piotrków Trybunalski. Renforcée par quelques blindés de seconde main sortis des ateliers et prêtés avec répugnance par le HG Mitte, mais aussi guidée par un Alex Göschen que l’affront de la veille a rendu furieux, elle ne tardera pas à s’avancer elle aussi vers l’est. La pluie arrive…
………
District de Varsovie (quartier d’Ochota) – Après tant d’efforts et au moins autant de pertes (500 morts et autant de blessés, soit 20 % des effectifs !), la 18. Waffen-Grenadier-Division der SS RONA… se repose. C’est à dire qu’elle retourne à ses saines activités de pillage, dans l’indifférence et le désordre le plus total. En près d’une semaine de combat, elle n’a presque rien accompli d’utile. En tout cas, elle n’a pas atteint un seul de ses objectifs principaux, tel – par exemple – le pont Poniatowski, toujours pas pleinement sécurisé car toujours au moins pour partie sous le feu ennemi.
Les envoyés de l’OKH venus “auditer” (dirait-on aujourd’hui) les forces engagées à Varsovie commenceront donc par cette unité, après un entretien fort instructif avec ses responsables – lesquels sont aussi éloquents qu’explicites. Le SS-Obergruppenführer Erich von dem Bach-Zelewski ne se prive pas de livrer le fond de sa pensée sur Bronislav Kaminski et sa racaille : « Cette unité n’a aucune valeur au combat de quelque nature que ce soit. Ses soldats et ses officiers n’ont pas la moindre once de compréhension tactique (13). » Le major-général Gunter Rohr, commandant du secteur sud de la garnison de Varsovie – au contact direct d’Ochota – est moins disert mais pas moins explicite : « Je demande à ce que cette unité soit relevée de son secteur. Elle ne contribue pas à la pacification de Varsovie, elle l’entrave ! »
Certes… en ces circonstances et avec les témoignages de tant de soldats de qualité, la sanction ne peut qu’être aussi ferme que nette : sitôt la 2. Armee en place sur la Narew au nord de Varsovie (et donc apte, malgré son piteux état, à fournir des troupes), la RONA sera retirée du front. En attendant, l’effort principal sera dirigé sur la Vieille Ville et confié au Groupement Reinefarth qui lui, au moins, donne quelques motifs de satisfaction.
Reste juste à régler un détail : le cas du SS-Brigadeführer Bronislav Kaminski, impliqué personnellement dans ces pillages qu’il a largement couverts – et ce d’autant plus qu’une bonne part des richesses collectées a, semble-t-il, fini dans sa poche par l’intermédiaire d’un obscur « fonds pour la libération russe ». Ça, von dem Bach-Zelewski s’en charge – à présent que les faits sont clairs, il a déjà fait remonter un certain nombre d’informations jusqu’à Heinrich Himmler en personne. « Nul doute que le ReichsFührer-SS, dans sa sagesse, saura prendre les mesures appropriées. » Le tout avec un sourire des plus éloquents. Mais bien sûr, tout cela n’est pas le problème de la mission d’inspection, qui redescendra plutôt demain vers Wola et la Vieille Ville, à la rencontre des Turcs et des commandos de chasse.
………
District de Varsovie (Vieille Ville) – Dans le secteur des cimetières ravagé par déjà quatre jours de combats, le Lt-colonel Jan Mazurkiewicz “Radosław” a passé la nuit à évacuer sa poignée de soldats (1 300 hommes valides à peine) vers les entrepôts de Stawki, après avoir transféré ses blessés dans des voitures réquisitionnées ou capturées. Durant tout ce temps, et alors même qu’il courait en permanence un risque imminent d’encerclement, “Radosław” a tenté de faire revenir son commandement à la raison, suppliant véritablement qu’on épargne à son unité déjà si éprouvée de nouveaux combats de rue inutiles et dévastateurs. S’ils perçaient à Kampinos, ses soldats expérimentés et ses scouts triés sur le volet pourraient mener la guérilla autour de la ville, au côté des autres formations de l’AK, voire même celles de l’armée des exilés. Garder ses gens dans les ruines n’a aucun sens !
En vain. Pour le colonel Karol Ziemski “Wachnowski”, du groupe Nord – auquel est rattaché “Radosław” – ce qui n’aurait aucun sens, ce serait surtout de découvrir son flanc et celui de la Vieille Ville en quittant sa position. « Vous tuerez le soulèvement si vous procédez ainsi ! » lui répond-il. Des mots durs, qui ne découragent évidemment pas le lieutenant-colonel. Ce dernier réussit même, à force de persuasion et en jouant habilement sur les espoirs de chacun (une attaque de dégagement serait en cours depuis Kampinos…) à obtenir finalement l’autorisation de s’accrocher encore un peu au quartier des cimetières avec une poignée d’hommes – les bataillons “Zośka” (cimetière juif et une partie du cimetière évangélique) et “Parasol” (cimetière calviniste et une partie du cimetière évangélique). Sa voie de sortie de la ville…
Dans la nuit, pleins d’audace et malgré l’épuisement, vingt combattants du bataillon “Zośka”, commandés par le sergent-officier Andrzej Sowiński “Zagłoba”, s’infiltrent carrément dans les lignes allemandes pour tenter de neutraliser le train blindé qui les matraque jour et nuit. Faute de reconnaissance adéquate, ils échouent, perdant 6 morts et plusieurs blessés (dont son chef) dans la bagarre.
Dès 08h00 heures, attaqué de tous les côtés, “Radosław” fait face avec l’énergie du désespoir aux Sipo du Wartheland. Toutes les barricades sont assaillies, jusqu’à la maison de retraite évangélique (à l’intersection des rues Żytnia et Karolkowa), qui fait l’objet des plus féroces combats au corps-à-corps, après un assaut où les Allemands se sont fait précéder par un groupe de civils terrifiés capturés à Wola. Une heure plus tard, c’est le 608. Sicherung Rgt qui entre dans la danse et lance un nouvel assaut frontal sur ces fichus cimetières, avant de faire monter des mitrailleuses dans les tours et clochers des églises Pawiak, St. Augustin et St. Charles Borromée. Les positions insurgées sont impitoyablement mitraillées. Et pourtant, les Polonais tiennent toujours !
Enfin, jusqu’à midi – à ce moment, les Résistants se retirent du cimetière calviniste sous la mitraille et les tireurs d’élite. A 19h00, c’est au tour du cimetière évangéliste de tomber – l’AK semble alors en déroute et la situation du groupe “Radosław” véritablement critique, alors que ses forces sont repoussées vers le secteur de l’avenue Mirecki, c’est-à-dire loin de la Vieille Ville. Il faut l’intervention tardive mais très courageuse du bataillon “Zośka” renforcé du bataillon “Pięść” pour sauver la situation – après une charge à la baïonnette en jetant des grenades par les ouvertures des toits des automitrailleuses allemandes, les Polonais reprennent même l’intersection des avenues Sołtyk et Młynarska pour rentrer dans… le cimetière évangélique, à la tombée de la nuit. Les Allemands lâchent prise et se retirent en laissant derrière eux six mitrailleuses, un mortier, plusieurs dizaines de fusils et beaucoup de munitions…
Un nouvel et remarquable exploit pour les hommes de “Radosław” – mais il ne doit pas masquer la situation désastreuse de l’Armée Secrète, qui a perdu aujourd’hui 700 hommes irremplaçables pour ne récupérer qu’une partie de ses positions. Des victoires comme celle-ci, on ne peut s’en permettre beaucoup. Sans attendre, “Radoslaw” décide de franchir le Rubicon et se prépare à évacuer vers l’extérieur de sa propre initiative. Le bataillon “Czata 49”, jusque-là resté à peu près en réserve dans les locaux de l’usine Telefunken, avenue Mirecki, passera devant. Sauf bien sûr si “Wachnowski”, prévenu, déboulait sns prévenir au QG du groupe pour tout arrêter…
Du côté de la Vieille Ville, les Dirlewanger et Osttürkisher, renforcés de troupes d’interligne et de plusieurs chars, poussent très fort sans réussir à s’emparer d’autre chose que des ruines du château royal – à la stupéfaction du commandement allemand, qui n’imaginait décidément pas les terroristes aussi butés. Pourtant, il faut que le Reich récupère au plus vite un accès à la Vistule par le pont Kierbedź ! Ceci pour couvrir les arrières des troupes situées sur la rive droite du fleuve (incapables de trop s’avancer pour l’heure) et aussi afin de régler ce petit souci de transfert de troupes vers le Front de l’Est…
Chaque recoin de la Vieille Ville devient donc un champ de bataille. Le décor d’une multitude de minuscules engagements, de petits combats, de grands crimes et d’immenses tragédies, où des troupes d’assaut appuyées par des avions, des blindés et de l’artillerie vont débusquer les uns après les autres des groupes de combattants sous-équipés mais pourtant déterminés à lutter jusqu’à la fin. La lutte ne pourra donc être que longue, douloureuse… pénible comme une interminable agonie hachée de convulsions. Ainsi, dans une rue que ses forces viennent de conquérir, Oskar Dirlewanger en personne, prenant aujourd’hui de l’avance sur ce qu’on risque de lui reprocher demain, entre seul dans un immeuble abandonné et se heurte à l’un de ses hommes, qui sortait en hâte avec un coffret à bijoux sous le bras. Avec des gestes calmes et mesurés, l’officier sort son Lüger, abat son subordonné d’une balle dans la tête puis vide tout le chargeur sur son visage, avant de ramasser les objets précieux tombés à terre et de s’en aller en rechargeant son arme, du sang et de l’or plein les poches.
Pendant ce temps, au sud de la Vieille Ville, le quartier de Śródmieście, commandé par le colonel Stanisław Steczkowski “Zagończyk”, se barricade sans cesse davantage, espérant peut-être se faire encore un peu oublier, alors qu’il pourrait sans doute au moins tenter de secourir ses camarades…
Enfin, devant la dégradation générale de la situation, le colonel Antoni Chruściel “Monter” déplace à nouveau son QG. Il l’installe au palais Raczyński : l’ancien ministère de la Justice polonaise, devenu le siège de la Haute Cour de la Deutsches Obergericht (la Pologne occupée en voie d’annexion) (14). Désormais, c’est aussi un des principaux hôpitaux de l’insurrection. Une fois installé en ces lieux de souffrance, le QG de “Monter” y demeurera jusqu’à la fin ou presque.

Le ciel est vide : il pleut
Panatella Air Base
– Le 1586th (Polish) Special Duty Flight n’a pas plus de chance que ses compatriotes de l’autre côté de l’Adriatique. Si les Halifax peuvent voler par-dessus les nuages, ils ne peuvent tout de même pas prétendre décoller sous la pluie puis traverser une tempête qui recouvre toute la Yougoslavie ainsi qu’une bonne partie de la Hongrie !
Seule consolation à l’amertume des aviateurs : devant l’étendue des difficultés qu’ils rencontrent, leur gouvernement travaille d’arrache-pied à obtenir de la RAF qu’elle accepte la participation des 31st et 34th SAAF Squadrons (sur Liberator) au prochain parachutage, dès que les conditions météo le permettront.

Opération Comet : étoiles filantes
Aéroport de Tatoi (Athènes)
– Le ciel d’Attique joue décidément un bien mauvais tour à la brigade aéroportée : il est encore plus infâme qu’hier ! Or, abstraction faite des hommes déjà parvenus en Pologne, c’est presque tout l’effectif de la formation qui se trouve maintenant en Grèce : 1 100 soldats environ. On ne va tout de même pas renoncer à présent ! Sans doute – mais même eux doivent en convenir, cette nuit, il fait un temps à ne pas mettre un âne dehors… Alors, demain soir ? Peut-être, évidemment, sûrement !
………
Un aérodrome au sud-ouest de Niš (Yougoslavie libérée) – Les mêmes causes appelant les mêmes effets, les LeO 451-T fournis par la France restent une fois encore au sol. Ce qui pose d’ailleurs d’autres très graves soucis au major-général Sosabowski, dont les forces déjà déployées ne sont approvisionnées que pour trois jours ! Certes, pour l’heure, ces hommes n’ont pas vraiment combattu… Et pour la nourriture, l’AK peut y pourvoir. Mais si pareilles difficultés devaient perdurer (on n’a toujours pas livré une tonne à ses soldats !), il faudra sans doute trouver une solution. Même si cela implique de livrer de jour, sous escorte de la 10e EC Poniatowski !
………
Dans la forêt au nord de Niekłań Wielki (près de Radom) – Conséquence de la météo de cette nuit, le terrain mis en place par l’Armée secrète reste lui aussi désespérément désert ce soir.


Notes
13- NDE – A Nuremberg, il précisera : « J’ai vu les hommes de Kaminski enlever des chariots entiers de bijoux volés, de montres en or et de pierres précieuses. La capture d’un stock d’alcool était plus importante pour la brigade que la prise de la position commandant la rue où ce stock se trouvait. De ce fait, chaque assaut était instantanément arrêté, parce que sitôt le premier objectif atteint, les unités se dispersaient en hordes désordonnées et pillardes. »
14- Cette Justice ne s’occupait, cela va sans dire, que des sujets allemands ou Volksdeutsche – ou à la limite les crimes commis dans le cadre des lois relatives aux autorités d’Occupation. Le palais lui-même avait été construit à la fin du XVIIIe siècle par Filip Raczyński, un général de l’armée de la Couronne (l’union polono-lituanienne).
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John92



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MessagePosté le: Ven Jan 07, 2022 16:43    Sujet du message: Répondre en citant


Une heure plus tard, c’est le 608. Sicherung Rgt qui entre dans la danse et lance un nouvel assaut frontal sur ces fichus cimetières, avant de faire monter des mitrailleuses dans les tours et clochers des églises Pawiak, St. Augustin et St. Charles Borromée. Les positions insurgées sont impitoyablement mitraillées. Et pourtant, les Polonais tiennent toujours !
Enfin, jusqu’à midi – à ce moment, les Résistants se retirent du cimetière calviniste sous la mitraille et (et le feu des ?)les tireurs d’élite. A 19h00, c’est au tour du cimetière évangéliste de tomber – l’AK semble alors en déroute et la situation du groupe “Radosław” véritablement critique, alors que ses forces sont repoussées vers le secteur de l’avenue Mirecki, c’est-à-dire loin de la Vieille Ville. Il faut l’intervention tardive mais très courageuse du bataillon “Zośka” renforcé du bataillon “Pięść” pour sauver la situation – après une charge à la baïonnette
….
Sauf bien sûr si “Wachnowski”, prévenu, déboulait sns (sans) prévenir au (depuis le ?) QG du groupe pour tout arrêter…
Du côté de la Vieille Ville, les Dirlewanger et Osttürkisher, renforcés de troupes d’interligne et de plusieurs chars, poussent très fort sans réussir à s’emparer d’autre chose que des ruines du château royal – à la stupéfaction du commandement allemand, qui n’imaginait décidément pas les terroristes aussi butés. Pourtant, il faut que le Reich récupère au plus vite un accès à la Vistule par le pont Kierbedź ! Ceci pour couvrir les arrières des troupes situées sur la rive droite du fleuve (incapables de trop s’avancer pour l’heure) et aussi afin de régler ce petit souci de transfert de troupes vers le Front de l’Est…
Chaque recoin de la Vieille Ville devient donc un champ de bataille. Le décor d’une multitude de minuscules engagements, de petits combats, de grands crimes et d’immenses tragédies, où des troupes d’assaut appuyées par des avions, des blindés et de l’artillerie vont débusquer les uns après les autres des groupes de combattants sous-équipés mais pourtant déterminés à lutter jusqu’à la fin. La lutte ne pourra donc être que longue, douloureuse… pénible comme une interminable agonie hachée de convulsions. Ainsi, dans une rue que ses forces viennent de conquérir, Oskar Dirlewanger en personne, prenant aujourd’hui de l’avance sur ce qu’on risque de lui reprocher demain, entre seul dans un immeuble abandonné et se heurte à l’un de ses hommes, qui sortait en hâte avec un coffret à bijoux sous le bras. Avec des gestes calmes et mesurés, l’officier sort son Lüger, abat son subordonné d’une balle dans la tête puis vide tout le chargeur sur son visage, avant de ramasser les objets précieux tombés à terre et de s’en aller en rechargeant son arme, du sang et de l’or plein les poches.

Enfin, devant la dégradation générale de la situation, le colonel Antoni Chruściel “Monter” déplace à nouveau son QG. Il l’installe au palais Raczyński : l’ancien ministère de la Justice polonaise, devenu le siège de la Haute Cour de la Deutsches Obergericht (la Pologne occupée en voie d’annexion) (14). Désormais, c’est aussi un des principaux hôpitaux de l’insurrection. Une fois installé en ces lieux de souffrance, le QG de “Monter” y demeurera jusqu’à la fin ou presque.

Ce qui pose d’ailleurs d’autres très graves soucis au major-général Sosabowski, dont les forces déjà déployées ne sont approvisionnées que pour trois jours ! (pour le 4 Mars, aérodrome d’Athênes, il a été dit : « les trois jours de ravitaillement provisionnés par les soldats déjà sur place seront consommés demain ! »)

14- Cette Justice ne s’occupait, cela va sans dire, que des sujets allemands ou Volksdeutsche – ou à la limite les (des ?) crimes commis dans le cadre des lois relatives aux autorités d’Occupation. Le palais lui-même avait été construit à la fin du XVIIIe siècle par Filip Raczyński, un général de l’armée de la Couronne (l’union polono-lituanienne).
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MessagePosté le: Sam Jan 08, 2022 16:33    Sujet du message: Répondre en citant

6 mars
Pologne
Opération Tempête – Acharnement
District de Radom-Kielce
– Dans le froid et la pluie, les éléments de la brigade parachutiste et de l’Armia Krajowa continuent de parcourir le pays. Ce faisant, ils rencontrent régulièrement des compatriotes soumis depuis cinq ans à l’occupation allemande – le plus souvent des personnes âgées ou des adolescents, car les adultes sont majoritairement au travail, morts ou déportés. Et les constatations qu’ils font remonter à leur hiérarchie sont effroyables : sous l’effet d’une politique d’abêtissement délibéré mise en place Herr Friedrich-Wilheim Krüger – l’ancien Höhere SS und Polizeiführer, parti depuis nuire ailleurs – la culture et la nation polonaises elles-mêmes paraissent désormais dangereusement en voie de dissolution. Les cours d’Histoire et de Littérature sont depuis longtemps fermés. Leurs professeurs ont disparu, vraisemblablement exécutés. Les bibliothèques sont vides – elles ont brûlé, ou ont été livrées aux Nazis contre les plus viles récompenses (15). C’est encore un coup de trop : face à cette intolérable succession d’horreurs, l’inaction n’est plus admissible.
Au soir, pour les responsables concernés – le colonel Stanisław Dworzak “Daniel” ainsi que les majors Ploszewski et Sobocinski – c’est donc l’heure du choix. Les renforts promis par Athènes tardent à arriver, tandis que les réserves de nourriture s’épuisent et qu’à Varsovie, Résistants et civils meurent par centaines. Un peu plus à l’ouest, vers Łódź, les camarades combattent l’Occupant et lui infligent, semble-t-il, de lourdes pertes, déchaînant sa fureur, c’est vrai, mais révélant aussi sa faiblesse. Le tout alors que les Rouges ont, à l’évidence, décidé de se faire à nouveau les complices des Nazis. Les parachutistes sont environ 600, les Résistants du district à peu près 7 800. Alors… à quoi bon attendre ?
………
District de Łódź – Pour le colonel Michał Stempkowski “Barbara”, l’heure est au repli. Sa 10e Division d’Infanterie Maciej Rataj (Lt-Col. Józef Rokicki “Charles”) est victorieuse, certes, mais elle n’est toujours, objectivement, qu’un rassemblement de 5 000 hommes médiocrement armés. De plus, elle a attiré l’attention de la Heer, laquelle – faute de lui mettre la main dessus – multiplie les exactions en ville, selon la règle de plomb “Dix Polonais pour un Allemand”. Le Résistant le sait bien : déjà un millier de ses compatriotes sont morts depuis la veille au soir.
“Barbara” a fait son choix – avançant vers Końskie, il prend contact dans la soirée avec les forces du district de Radom-Kielce. Ensemble, il sera sans doute possible de faire quelque chose – même si c’est quelque chose d’épouvantablement risqué.
Derrière lui, à Piotrków Trybunalski, l’armée allemande se consacre à un nettoyage total de la ville. Ayant préalablement vidé le centre de la totalité de ses habitants – sous le regard de correspondants de guerre commentant en direct et à la radio « la collaboration enthousiaste de la population » ! – elle fait ensuite donner ses sapeurs, qui incendient les immeubles les uns après les autres. Evidemment, quelques Résistants surgissent de diverses cachettes… et tombent immédiatement dans une nasse tendue par des mitrailleuses, des chars et d’autos blindées (16) ! Certains tentent de fuir, d’autres de riposter… Un certain nombre, finalement, regagnent les immeubles en flammes pour déchainer leurs armes sur l’Occupant avant que le diable les emporte. Sans frémir, la Heer riposte en rafalant les façades. Et au milieu des tirs, l’officier en charge de l’opération, droit dans ses bottes et sa Kübelwagen, ne bouge pas, même quand son chauffeur est tué (sans doute par une balle perdue). Le général Tanz a l’habitude des fusillades (17).
………
District de Varsovie (quartier d’Ochota) – Pour la 18. Waffen-Grenadier-Division der SS RONA – après cette mission d’audit à laquelle ses membres n’ont évidemment rien compris – c’est la quille, le repos ! Le 608. Sicherung Rgt fait désormais tout le travail, avec l’aide d’une foule d’éléments ad-hoc formés de planqués récupérés dans diverses divisions et de blessés convalescents. Les mercenaires biélorusses présument que leur unité sera bientôt retirée des opérations – pas trop tôt ! Après tant d’efforts, il sera si bon de s’enivrer à l’arrière, à l’ombre des ruines.

Varsovie (entre les cimetières et la Vieille Ville) – Pour le Lt-colonel Jan Mazurkiewicz “Radosław”, il n’y a pas de nuit – surtout alors qu’il a commencé à évacuer ses hommes vers Kampinos. C’est alors que son supérieur direct, le colonel Karol Ziemski “Wachnowski”, débarque dans son QG des entrepôts de la rue Stawki.
En temps normal, Mazurkiewicz n’aurait peut-être pas eu tant de mal à forcer le passage vers l’extérieur de Varsovie contre l’avis de sa hiérarchie – après tout, son parcours parle pour lui ! Depuis sa jeunesse au Sokół (mouvement de jeunesse militariste panslave créé sous la Double Monarchie), puis dans l’Association de la Jeunesse pour l’Indépendance Zarzew, l’armée austro-hongroise… et la 1ère Brigade des Légions Polonaises (deux fois blessé, une fois fait prisonnier par les Soviétiques avant de leur échapper !), toute la vie du lieutenant-colonel est faite de guerres et de batailles livrées dans un seul but : l’indépendance de la nation polonaise, par tous les moyens, ouverts ou subversifs. Il a gravi les échelons un par un, de simple soldat jusqu’à major. D’ailleurs, en 1939, il a à nouveau été chargé d’actions de désorganisation sur les territoires dont on se doutait déjà qu’ils seraient occupés par l’agresseur – essentiellement la Silésie et la région de Lvov, avec une antenne à Budapest. Après la défaite, Mazurkiewicz a bien sûr trouvé d’emblée sa place dans l’Armée Secrète, contribuant notamment à créer un axe d’évasion Varsovie-Budapest-Paris, très utile jusqu’à la chute de la France… Il en faut donc beaucoup pour lui en remontrer – et plus encore pour le faire changer d’avis.
Seulement voilà, en face de lui le tout récent colonel (18) Karol Ziemski peut exhiber les mêmes cicatrices : soldat dans l’armée du Tsar, envoyé dans une école d’officiers puis dans les rangs des fusiliers sibériens. Après la chute des Romanov, il parvient à s’enrôler dans le 1er Corps polonais du gouvernement Kerenski, puis à rejoindre la Pologne, où il s’engage dans l’armée du pays ressuscité. Blessé en 1920 à la bataille de Duśmieowicz contre les Rouges (il était alors capitaine), il devient par la suite major au sein du 36e RI. En 1939, il est à nouveau gravement blessé dans la défense de Modlin, au point de récolter la Virtuti Militari… et, fait prisonnier, d’être libéré par les Allemands pour invalidité ! Evidemment, de retour à Varsovie, son premier souci a été de prendre contact avec l’AK. Le chef du groupe Nord, ex-commandant en second du district de Varsovie, est donc plus qu’un glorieux vétéran un peu éclopé : c’est un vrai patriote, qui n’a pas peur d’aller s’expliquer d’homme à homme avec “Radosław”.
Et ils ont vraiment besoin d’une explication. Deux heures de discussion orageuse presque à couteaux tirés, où les espoirs fous de l’un – à moins qu’il ne s’agisse d’une forme de désespoir après les nombreux sacrifices déjà consentis – font face au pragmatisme de l’autre. Finalement, constatant que le débat tourne en rond, le colonel Karol Ziemski finit par donner un ordre direct interdisant au groupe “Radosław” de quitter Varsovie de quelque manière que ce soit, sous peine de mise aux arrêts de son chef ! Au temps pour les espoirs de fuite vers Kampinos… Afin de gagner le temps nécessaire au repli, Mazurkiewicz ne peut plus que négocier le maintien de la ligne de l’avenue Okopowa, sur la route de la Vieille Ville, qu’il considère toujours défendable. La preuve : cette nuit encore, un groupe s’infiltre dans ce secteur pour faire dérailler ce fichu train blindé qui bombarde tout le monde.
Cependant, défense en pointe ou pas, il faut battre en retraite vers la Vieille Ville – et cette retraite ne va pas se dérouler tranquillement. Le Kampfgruppe Reinefarth a déployé une batterie de cinq canons de 105 mm dans Wola et avant l’aube, toutes les positions intermédiaires (donc derrière l’avenue Okopowa !) se trouvent soumises à une pluie d’obus. A 04h00, la barricade à l'intersection des rues Ostroroga et Młynarska doit être abandonnée sous les tirs. De fait, à présent que les quartiers de Wola et d’Ochota sont sous contrôle ennemi, l’attaque peut venir des deux flancs.
Cependant, contrairement à ce qu’on aurait pu craindre, l’Axe ne tente pas immédiatement de pincer le saillant polonais. Ainsi, à 06h30 du matin, l’assaut allemand reprend de front sur la pointe du groupe “Radoslaw”, appuyé par les tirs du train blindé, que l’on n’a d’évidence pas réussi à neutraliser. Les Sipo du Wartheland poussent devant eux un énième groupe de captives en direction de la tannerie Temler, principal point d’appui de l’AK sur l’avenue. Au prix des plus gros risques, les Résistants ouvrent les portes pour permettre aux malheureuses de se mettre à l’abri, et couvre leur entrée de leurs tirs !
Suit une heure et demie de violentes fusillades avant que l’Axe ne décide de tenter de contourner l’obstacle par l’école de l’avenue Spokojna – tout en relançant une attaque en force sur l’avenue Okopowa avec pas moins de trois chars et une automitrailleuse SdKfz 222 ! Nouvel et incroyable échec : déchenillant un Panther dont ils s’emparent ensuite au corps à corps, les soldats de l’Armia Krajowa retournent les armes allemandes contre leurs maîtres et allument coup sur coup la SdKfz 222 (évidemment détruite) et un autre Panther, qui doit se retirer, endommagé ! Puis, pour faire bonne mesure, le panzer polonais fait s’effondrer d’un tir bien placé le clocher de l’église Saint-Charles Borromée, d’où une MG-42 agace les Résistants depuis la veille… De nouveaux assauts se succèderont jusque tard dans la nuit sur cette position « stabilisée ». Ils sont malgré tout hachés de contre-infiltrations. Ainsi, sur l’avenue Burakowska, le groupe du capitaine Tomasz Wierzejski “Zgoda” enlève à l’improviste un poste avancé allemand, massacrant 30 soldats en quelques minutes. De tels exploits cherchent bien sûr à gagner du temps pour évacuer blessés et prisonniers.
Mais, vers l’arrière, la vie n’est guère plus facile ! A 08h00, alors qu’on se bat partout devant eux, les hommes de l’avenue Młynarska voient arriver sur leur flanc arrière droit de petits véhicules chenillés filoguidés qui s’avancent vers leurs positions pour exploser ! Ces engins blindés et sans conducteur sont impossibles à arrêter – il faut un lancer de grenade chanceux pour que le lieutenant “Mały” réussisse à en retourner un, qui continue pourtant d’agiter ses chenilles en tentant de poursuivre comme un gros scarabée venimeux. Evidemment, derrière, l’infanterie allemande suit…
Sous le choc, l’AK reflue – elle doit pourtant empêcher une prise à revers de l’avenue Okopowa pour préserver le repli vers la Vieille Ville. Les Polonais s’accrochent donc à leurs “forteresses” de l’école St-Kinga et de la tannerie Pfeiffer. C’est alors que, venu du nord en profitant du fait qu’il n’a plus à… collaborer avec la RONA, le 608. Sicherung Rgt au grand complet entre à son tour dans la danse, et avec lui quatre StuG III et plusieurs Pak 36 tirés à bras d’hommes. L’assaut vise clairement la place Parysowski et les entrepôts Stawki (heureusement évacués ou presque), dont le régiment s’empare sans coup férir, repoussant dans la foulée l’adversaire vers l’avenue Muranowska. Décidément, l’Axe tient à éliminer enfin cette “tête d’épingle” avant de poursuivre vers le cœur de la cité… Sous le coup de cette estocade du côté droit, la retraite devient déroute : sur la rue Dzika, seule l’unité du capitaine “Sawa” tient encore sa ligne, tandis que le groupe “Leśnik” – pourtant supposé former l’arrière-garde ! – se bat dans le bâtiment du bureau des douanes. La menace d’un encerclement quasi-total du groupe “Radosław” se précise…
Il est 11 heures. En ce moment décisif, les groupes forestiers “Kedyw” lancent une violente contre-attaque sur l’aile sud allemande, avec le bataillon “Miotła” (environ 300 soldats) et l’aide d’une auto blindée capturée. Remontant en courant la rue Niska, ils passent à travers les ruines du ghetto, puis atteignent et assaillent la place Parysowski ainsi que les entrepôts Stawki. Au même moment, le groupe “Leśnik”, renforcé du bataillon “Chrobry I”, fait une sortie. Les Allemands vacillent et reculent jusqu’à l’avenue Inflancka – sans toutefois céder tous leurs gains, mais en abandonnant encore dans l’affaire un certain nombre d’équipements, dont une MG-42 et deux Pak 36. La liaison est rétablie avec la tête du groupe “Radosław” (ou ce qu’il en reste !), qui va donc pouvoir se retirer. Mais à un prix terrible pour le bataillon “Miotła” : 60 morts, dont six officiers (19), et autant de blessés. Le groupe “Leśnik” a subi sensiblement les mêmes pertes ! Bien sûr, l’auto blindée n’a pas survécu à l’affrontement… Et comme un symbole, dans les ultimes convulsions d’une retraite qui a failli devenir un désastre, c’est le Lt-colonel Jan Mazurkiewicz “Radosław” lui-même qui reçoit une balle dans le dos. Grièvement blessé, il est évacué et remplacé par le major Wacław Janaszek “Bolek” lequel ne peut plus rien faire d’autre qu’accélérer le mouvement.
A 16 heures, tout est terminé – le Panther capturé, qui a appuyé le repli de ses ultimes obus, est incendié et abandonné.
Reste le cas des traînards et des malchanceux. Malheureusement pour lui, le peloton “Felek”, du bataillon “Zośka”, a été informé trop tard de l’ordre de repli, alors qu’il était dans l’école de la rue Dzika. Reculant en hâte de crainte d’être abandonné, il se fait surprendre à découvert en passant dans les jardins de l’avenue Kolska. La moitié de son effectif succombe alors, dont son chef, le cadet Konrad Okolski “Kuba”. La quinzaine de survivants atteignent trop tard le point d’évacuation. Désormais coincés dans les ruines et réduits à un groupe de cinq soldats et… trois infirmières, commandé par le Szare Szeregi Andrzej Samsonowiczps, ils se cacheront pendant trois jours dans… un camion poubelle avant de réussir à fuir vers Kampinos (20).
De son côté, une fois tout le monde rassemblé, Wacław Janaszek “Bolek” ordonne la création immédiate d’une nouvelle ligne de défense courant le long des entrepôts de Stawki, de la rue Inflancka et des avenues Długa et Muranowska. L’ensemble forme un nouveau saillant contribuant à la défense de la Vieille Ville – mais bien moins exposé et avec bien moins d’effectifs qu’auparavant.
La défense des cimetières de Varsovie est terminée : elle a duré six jours et saigné à blanc le groupe “Radosław”. L’élite de l’Armia Krajowa est désormais réduite à moins d’un tiers de sa force initiale – seuls les bataillons “Zośka”, “Parasol” et “Czata 49” conservent encore une réalité opérationnelle. De très nombreux cadres irremplaçables ont été perdus. Toutefois, le groupe a aussi immobilisé longuement des forces considérables – en tout cas, sans rapport avec la réalité des positions en jeu. Autant de temps gagné pour les défenseurs des groupes Nord et “Śródmieście”.
Néanmoins, avec le recul, certains s’interrogeront sur l’acharnement de Jan Mazurkiewicz “Radosław” à tenir à tout prix sa ligne pour des raisons n’ayant objectivement rien à voir avec la défense de la Vieille Ville. A ce compte, faute d’une évacuation vers la périphérie dont il était évident qu’elle ne serait jamais autorisée, n’aurait-il pas fallu se sacrifier de façon aussi farouche dès Wola, ce qui aurait au moins permit d’évacuer la population ? Ou encore, n’aurait-il pas été préférable de livrer la même et interminable guerre d’usure au cœur même de la Vieille Ville ? De fait, après les terribles pertes subies dans son combat solitaire, le groupe “Radosław” ne pourra plus véritablement peser sur la suite des événements. Aujourd’hui encore, la polémique fait rage, entre d’un côté ceux qui prétendent que la défense acharnée des cimetières de Wola a provoqué « une hémorragie disproportionnée par rapport aux avantages obtenus (…) et non motivée par le plan tactique général » (21) et que, globalement, le Lt-colonel Jan Mazurkiewicz “Radosław” « a fait durer les combats dans la région (…) au-delà des besoins effectifs de la Vieille Ville » (22) et, d’un autre côté, ceux qui soutiennent – tel le colonel Karol Ziemski “Wachnowski” en son temps – que sans cet acharnement, la chute de la Vieille Ville n’était plus qu’une question de temps (23). De fait, à présent que les cimetières sont pris, demain Reinefarth peut espérer bientôt couper le groupe Nord en deux…
N’empêche – malgré cet échec, pareils exploits forcent le respect (24). Et en face, l’Axe ne peut que noter dans ses rapports : « A Varsovie, nos groupes d'assaut avancent lentement. Les insurgés utilisent des barricades pour renforcer chaque point de résistance. »
………
Varsovie (Vieille Ville) – Pendant ce temps-là, sur le front de la Vieille Ville, la lutte continue, sous le regard dubitatif de la mission d’audit de l’OKH – laquelle trouve tout de même la SS-Osttürkisher Freiwilligen Kavalerie-Brigade un peu molle et le Strafbataillon SS-Sonderkommando Dirlewanger un peu… dur. Ces unités, de toute façon assez éprouvées par une semaine de combats acharnés, devraient donc être bientôt relevées par des formations régulières plus aptes à combattre sur la durée. Surtout que les hommes d’Oskar Dirlewanger n’ont évidemment pas raté une occasion de choquer – devant l’horreur des crimes commis (qui pourraient attenter à l’honneur de l’armée du IIIe Reich, c’est dire !), les membres de la commission utiliseront dans leur rapport une foule de termes péjoratifs dont « voyous », « fouillis sauvage » ou encore « groupe de meurtriers » sont sans doute les plus aimables (25)… Et encore, ils n’ont pas tout vu !
Tout de même… Ces Polonais sont sacrément têtus. Et pour la Heer – qui en est à creuser des tranchées dans les rues afin de pouvoir progresser ! – il est impossible de prétendre pouvoir l’emporter rapidement avec une puissance de feu malgré tout assez limitée. Il faudrait quelque chose de plus gros pour détruire les redoutes ennemies sans s’exposer… De beaucoup plus gros même. Les envoyés de l’OKH en prennent note. Mais pour l’heure, il faudra se contenter de moyens plus légers – comme les mines automotrices “Goliath” récemment livrées dans la ville et qui viennent de prouver tout leur intérêt – ou comme d’autres engins, plus artisanaux voire improvisés.
………
Varsovie, rue Kilińskiego (Vieille Ville libérée) – Ces temps-ci, dans les rangs de l’insurrection, on n’a pas beaucoup d’occasions de se réjouir. C’est donc avec une joie non dissimulée que l’AK accueille ce jour un engin capturé près du château royal lors des combats de la veille – son conducteur s’est retrouvé coincé dans les barricades et l’a abandonné sous les cocktails incendiaires. Le char est à présent fièrement exhibé sous les acclamations. Avec ce trophée, l’espoir renait… un peu. Même si certains s’étonnent tout de même un peu que les Allemands n’aient rien tenté pour le reprendre – comme s’ils avaient eu peur de tirer dessus. Sans parler du fait que le véhicule n’est même pas armé…
Il n’empêche ! La population suit l’engin sous la pluie qui tombe, et porte en triomphe les combattants aux cris de « Czołg zdobyty ! » (Char capturé !), se rassemblant peu à peu autour de la mécanique… qui explose dans un tonnerre de flamme. Le véhicule n’était pas un char, mais un SdKfz 301 (Borgward IV) du 302. Panzer Abteilung, lequel vient justement de recevoir des Goliath. Un engin de pionnier, conçu pour le déminage et porteur de 500 kg d’explosifs, qu’on avait envoyé détruire la barricade. Son conducteur, en s’enfuyant, avait laissé derrière lui le boîtier de déclenchement, qui est sans doute tombé au sol au milieu de la foule avant, piétiné, de jouer son rôle… L’énorme déflagration atteint la maison du 3 rue Kilińskiego – où, par malheur, étaient entreposés des cocktails incendiaires, ce qui ajoute l’incendie à l’explosion. Et alors que les restes de tant de malheureux sont désormais éparpillés autour d’un immense cratère (un témoin parlera de lambeaux de chair accrochés aux gouttières ou projetés dans les rues voisines…), chacun voit dans le terrible événement un sombre et déprimant présage. Trois cents morts, 600 blessés – dont le chef de l’AK, le général Stefan Rowecki lui-même, touché au visage par des morceaux de verre lorsque la fenêtre par laquelle il observait la scène est soufflée ! Le capitaine Ludwik Gawrych “Gustaw”, en charge du secteur, exigera une enquête et des coupables – on y renoncera vite, le moment ne s’y prête guère… Mais aujourd’hui encore, certains Polonais parlent du « char piégé » de la rue Kilińskiego, que les Allemands auraient délibérément lancé dans la foule pour le faire ensuite détoner à distance (26).

« Tous les saints, hé, à table !
Un festin au paradis : des tripes polonaises tout droit sorties des gouttières de Kiliński !
Directement dans notre bol, il en est plein.
Fraîches, croustillantes. Elles sentent comme un cadavre ! [...]
Mordez le Christ de notre Nation ! »

Poème de Tadeusz Gajcy, La Cuisine sacrée d’Hipci

Varsovie (Śródmieście) – Dans la soirée, après plusieurs jours de pénible passivité, les formations de l’Armée de l’Intérieur dans cette zone tentent de percer vers la Vieille Ville par les halles Mirowskie. C’est un épouvantable échec – l’Axe est désormais bien trop fort dans cette zone. Il est trop tard pour rallier le cœur de la cité.
Plus grave : informé, le colonel “Monter” renonce à ordonner de nouvelles attaques de flanc, qui auraient pourtant pu gêner l’effort de Erich von dem Bach-Zelewski les jours suivants. Au lieu de cela, il invente un concept de “manœuvre” vers le sud destiné à s’emparer du quartier “de la Police”, au sud de Śródmieście, afin de rétablir le contact avec le groupe Sud par Mokotów. A terme, il espère ainsi percer vers les forêts de Chojnowskie et de Kabacki, afin de recevoir des renforts tombés du ciel (par exemple). Un concept audacieux – mais les moyens comme le commandement commencent à faire défaut. Sans parler du temps ! Dans l’intervalle, la Vieille Ville est priée de se sacrifier, pour le bien commun…

Le ciel n’est (presque) pas vide
Panatella Air Base
– Profitant d’une très légère accalmie ainsi que de la complicité (au moins passive !) d’une partie du personnel britannique de la base, les 6 Halifax du 1586th (Polish) Special Duty Flight partent cette nuit pour Varsovie. Ils larguent leurs colis presqu’au jugé et à la lueur des incendies. Sur la route du retour, à hauteur de Radom, ils rapporteront un curieux incident : un bimoteur sans insignes visibles serait venu renifler un temps certains d’entre eux. Evidemment, les mitrailleurs ont ouvert le feu – le contact a ensuite été perdu dans les nuages. Curieux, n’est-ce pas ?

Opération Comet : étoiles filantes
Aéroport de Tatoi (Athènes)
– La tempête de la veille se prolonge sur les Balkans – une fois encore, Comet est clouée au sol. Et avec elle, ses parachutistes comme son ravitaillement.


Notes
15- Le Gouvernement général appliquait une politique pouvant se résumer à ce slogan : « Une bouteille d’alcool contre un livre ! ». Ceci dans l’objectif assumé d’anéantir complétement la capacité de réflexion des générations futures, lesquelles devraient – selon Krüger – pouvoir travailler de leurs mains et compter (éventuellement…) jusqu’à 500 afin d’aider aux travaux agricoles, mais avant tout chose, avoir intégré que les Allemands étaient leurs maitres. Par contre, lire et écrire ne lui semblait « pas indispensable ». C’est ainsi que, dans les années qui suivirent la Libération, la République polonaise se retrouva avec presqu’un million d’adolescents quasiment illettrés, qu’il fallut renvoyer à l’école pour espérer pouvoir les faire contribuer à la reconstruction !
16- Dont des Samochód Pancerny WZ. 34 prises à l’armée polonaise en 1939 et attribuées depuis au Gouvernement général (car la Heer ne leur trouvait aucun intérêt militaire).
17- Officier SS très apprécié de ses chefs. Lors de Walkyrie, il aurait personnellement abattu un des comploteurs, venu neutraliser l’état-major de la division Das Reich. Condamné à 20 ans de prison en 1948 pour crimes de guerre, il devait se suicider juste après sa libération lors d’un banquet réunissant d’anciens nazis, alors qu’il venait de recevoir la visite de deux inspecteurs de la police allemande, accompagnés d’un policier français. Apparemment, plusieurs meurtres sadiques commis durant le conflit sur des prostituées allemandes, polonaises et françaises l’avaient rattrapé… Ainsi, « ce qui était autorisé à titre collectif restait interdit à titre individuel ».
18- Sa promotion a été officialisée quatre jours plus tôt à peine, lors de la formation des groupes autonomes de l’insurrection !
19- Parmi eux, le lieutenant Tadeusz Wiwatowski “Olszyna” et le capitaine Franciszek Mazurkiewicz “Niebora”, frère du lieutenant-colonel “Radosław”.
20- Une fois les infirmières en sécurité, les cinq soldats – renforcés entretemps par une unité forestière – regagneront la Vieille Ville pour se battre en passant par les égouts !
21- La Vieille Ville, 1944. Un aperçu de l’organisation et des activités de combat du Groupe Nord dans l’insurrection de Varsovie, par Piotr Stachiewicz.
22- Les Forces armées polonaises pendant la Seconde Guerre mondiale – repris dans Le Soulèvement de Varsovie, par Jerzy Kirchmayer.
23- Bartosz Nowożycki, Le Groupe “Radosław” de l’Armée de l’Intérieur.
24- La geste du groupe “Radosław” est encore aujourd’hui commémorée par de multiples plaques, mémoriaux et autres monuments dispersés sur les lieux de ces effroyables affrontements – ainsi que par plusieurs récits et romans (Zośka i Parasol d’Aleksander Kamiński, Kolumbowie de Roman Bratny, Ziele na kraterrze de Melchior Wańkowicz) et, plus récemment, par un film, Miasto 44 (réalisé par Jan Komasa).
25- Après la guerre, le chef d'état-major de von dem Bach, le SS-Brigadeführer Ernst Rode, témoignant devant le procureur polonais, déclarera à propos de la Dirlewanger : « C’était un groupe de cochons [Schweinehaufen] plutôt que de soldats ». De son côté, Stanisław Podlewski “Skoczek” (écrivain et Résistant, il a combattu pour l’AK durant l’insurrection) écrira en connaisseur : « Cette unité jouissait d’une réputation détestable dans l’armée brune [sic]. Elle était recrutée parmi les Volksdeutsche de divers pays, les déserteurs de l’armée, les racailles des grandes villes et des ports, la cavalerie des collaborateurs, les repris de justice, les récidivistes, les criminels dangereux, les psychopathes du genre de Jack l’Eventreur ou du fantôme de Düsseldorf… ou encore parmi des condamnés extraits des camps de concentration, voire des maisons de correction du Grand Reich. »
26- Une plaque marque désormais l’emplacement précis de l’explosion. Un fragment de chenille a depuis été enchâssé dans le mur de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, juste à côté de la rue Dziekania (l’inscription parle improprement d’un Goliath). Le 6 mars est désormais le Jour du Souvenir de la Vieille Ville ; il fait partie des commémorations annuelles de l’insurrection de Varsovie.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Jan 08, 2022 16:35    Sujet du message: Répondre en citant

Vous apprécierez la solidité de la documentation de ce qui précède… Même s'il s'y cache un intrus… Cool
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MessagePosté le: Sam Jan 08, 2022 17:50    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Vous apprécierez la solidité de la documentation de ce qui précède… Même s'il s'y cache un intrus… Cool



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MessagePosté le: Sam Jan 08, 2022 17:54    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
La population suit l’engin sous la pluie qui tombe, et porte en triomphe les combattants aux cris de « Czołg zdobyty ! » (Char capturé !), se rassemblant peu à peu autour de la mécanique… qui explose dans un tonnerre de flamme. Le véhicule n’était pas un char, mais un SdKfz 301 (Borgward IV) du 302. Panzer Abteilung, lequel vient justement de recevoir des Goliath. Un engin de pionnier, conçu pour le déminage et porteur de 500 kg d’explosifs, qu’on avait envoyé détruire la barricade. Son conducteur, en s’enfuyant, avait laissé derrière lui le boîtier de déclenchement, qui est sans doute tombé au sol au milieu de la foule avant, piétiné, de jouer son rôle…

La scène de l'incident (OTL) dans le film Warsaw 44.
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MessagePosté le: Sam Jan 08, 2022 17:56    Sujet du message: Répondre en citant


Et les constatations qu’ils font remonter à leur hiérarchie sont effroyables : sous l’effet d’une politique d’abêtissement délibéré mise en place par ? Herr Friedrich-Wilheim Krüger – l’ancien Höhere SS und Polizeiführer, parti depuis nuire ailleurs – la culture et la nation polonaises elles-mêmes paraissent désormais dangereusement en voie de dissolution. Les cours d’Histoire et de Littérature sont depuis longtemps fermés. Leurs (Les ? Leurs de qui ?) professeurs ont disparu, vraisemblablement exécutés.

elle fait ensuite donner ses sapeurs, qui incendient les immeubles les uns après les autres. Evidemment, quelques Résistants surgissent de diverses cachettes… et tombent immédiatement dans une nasse tendue par des mitrailleuses, des chars et d’ (des ?) autos blindées (16) ! Certains tentent de fuir, d’autres de riposter… Un certain nombre, finalement, regagnent les immeubles (bâtiments/édifices… ?) en flammes pour déchainer leurs armes sur l’Occupant avant que le diable les emporte.

A 16 heures, tout est terminé – le Panther capturé, qui a appuyé le repli de ses ultimes obus, est incendié et abandonné.
Reste le cas des traînards et des malchanceux. Malheureusement pour lui, le peloton “Felek”, du bataillon “Zośka”, a été informé trop tard de l’ordre de repli (retraite ?), alors qu’il était dans l’école de la rue Dzika. Reculant en hâte de crainte d’être abandonné, il se fait surprendre à découvert en passant dans les jardins de l’avenue Kolska. La moitié de son effectif succombe alors, dont son chef, le cadet Konrad Okolski “Kuba”. La quinzaine de survivants atteignent (atteint ? pour moi c’est la quinzaine et non les survivants mais ca se discute) trop tard le point d’évacuation.

Toutefois, le groupe a aussi immobilisé longuement des forces considérables – en tout cas, sans rapport avec la réalité des positions en jeu. Autant de temps gagné pour les défenseurs des groupes Nord et “Śródmieście”.

A ce compte, faute d’une évacuation vers la périphérie dont il était évident qu’elle ne serait jamais autorisée, n’aurait-il pas fallu se sacrifier de façon aussi farouche dès Wola, ce qui aurait au moins permit (permis ?) d’évacuer la population ?

Notes
avant tout chose, avoir intégré que les Allemands étaient leurs maitres (maîtres ?).

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