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Europe occupée… et Allemagne tyrannisée - Mars 1944
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Déc 31, 2021 13:40    Sujet du message: Europe occupée… et Allemagne tyrannisée - Mars 1944 Répondre en citant

Vous distinguerez sans mal la production de Demo Dan et celle de Tyler : dans l'une, c'est sanglant, dans l'autre… heu, dans l'autre aussi. Bon, dans l'une c'est en Pologne, dans l'autre, en Allemagne.


1er mars
Pologne
Opération Tempête – L’acharnement
District de Lublin
– Suite à l’humiliation infligée la veille par le colonel Tumidajski, la réaction soviétique est immédiate : le général Bogdan Kobułow débarque en ville avec ses troupes. Les hommes du NKVD, qui s’étaient jusqu’alors tenus à peu près tranquilles par ici, déferlent sur les cantonnements de l’Armia Krajowa et notamment sur son QG, sis rue Górna. A l’intérieur, peu de monde – mais tout de même, à son bureau, Tumidajski en personne, qui paraît attendre les intrus avec fatalisme. Le Polonais est immédiatement arrêté et disparait – tout comme l’autorité que la République prétendait exercer sur la région (voir appendice 1).
………
Région de Rzeszów – Au même moment, les major Łukasz Świtalski “Grzywacz” et le Lt-colonel Kazimierz Putek “Gama” prennent contact avec les blindés du 11e Corps Mécanisé soviétique – lesquels se révèlent aussi pressés que leurs homologues allemands, et à peine plus aimables. Ordre est donné aux résistants d’attendre l’infanterie qui arrive – ils en prennent note… et dispersent aussitôt dans la nature troupes, armes et munitions !
………
District de Cracovie – Retour dans la région à un calme aussi accoutumé qu’inattendu, surtout pour l’Occupant ! Les 6e DI, 24e DI, 106e DI, 1er RI ainsi que la Brigade de Cavalerie de Cracovie se redéploient dans les zones couvertes et/ou montagneuses entourant la capitale du Gouvernement général (notamment les bois de la région d’Olkusz, sur la route de Katowice). Dans l’attente de nouvelles instructions, probablement transmises par “Garda”, leur commandant officieux.
………
District de Radom-Kielce – Ici aussi, confrontée à un adversaire bien plus fort qu’elle et restant dans l’expectative quant au soutien occidental comme aux événements de Varsovie, l’Armia Krajowa diffère le passage à l’action et change de cachettes, en attendant une future opportunité.
Cependant, enchanté par l’idée de l’arrivée imminente de la brigade Sosabowski, Stanisław Dworzak “Daniel” se laisse aller à quelques ambitieux projets. Il envisage notamment de prendre bientôt Kielce, en coordination avec les troupes envoyées par Londres et en profitant de l’inévitable poursuite de l’offensive communiste vers l’ouest. L’Occupant parait s’être rétabli sur la Vistule, c’est vrai – mais si, jusqu’à 30 à 40 kilomètres du front, SS et panzers pullulent, il y a désormais d’énormes trous sur les arrières du dispositif allemand, en raison du déploiement massif de troupes de garnison à Cracovie et de l’insurrection de Varsovie – laquelle semble (hélas !) aspirer presque tout ce que le Reich compte de polices dans la région.
Certes, les constatations de “Daniel” sont indubitablement exactes. Cependant, pour que son plan fonctionne, il va falloir que le soutien arrive très vite et… que les Russes agissent comme attendu ! Deux conditions majeures et nécessaires depuis le démarrage de Tempête – pour l’instant, il faut bien convenir qu’elles ne sont pas au rendez-vous…
………
District de Łódź – Début des opérations pour les hommes de “Barbara” (Stempkowski), dont la seule formation opérationnelle – la 10e Division d’Infanterie Maciej Rataj du Lt-colonel Józef Rokicki “Charles” – lance plusieurs attaques dans la région. C’est ainsi qu’elle frappe les gares de Bratków et Białaczów, les occupe plusieurs heures et ne se replie qu’après avoir détruit minutieusement toutes les installations utiles à l’armée allemande.
Evidemment, en période de redéploiement et de « défense élastique » préludant à une prochaine contre-offensive, cet énième désagrément à des conséquences très nettes pour les projets de l’armée allemande. Ordre est donc donné à la formation responsable de la zone – la 213. SicherungDivision d’Alex Göschen – d’y mettre bon ordre et au plus tôt.
………
District de Białystok – Poursuite des opérations de concentration de l’AK dans le “marais rouge” d’Osowiec, alors que le canon tonne plus au sud. L’Armée Rouge se lance à l’assaut de Białystok – et plus particulièrement la 3e Armée de Choc, dont les lignes sont désormais à une quarantaine de kilomètres à peine de la base polonaise.
Une bonne raison pour Liniarski “Mścisław" de se montrer à peu près serein. Après tout, si les Russes se rapprochent, la police allemande ne peut que se replier, n’est-ce pas ? Au même moment, la 221. SicherungDivision, envoyée nettoyer au plus vite l’axe Augustów-Varsovie – vital pour le repli du HG Mitte – quitte Grajewo pour s’enfoncer dans les congères, à la poursuite de l’ennemi.
………
District de Varsovie – Il fait aussi lourd et pluvieux que la veille sur la capitale, et les eaux du ciel se mélangent dans les caniveaux à un flot de sang, formant des ruisseaux rougeâtres emportés par les égouts. Plus moyen de fuir – avec un ensemble d’unités disparates et de seconde ligne, la Heer a constitué un cordon de sécurité empêchant tout secours d’arriver… et interdisant aussi aux civils de s’échapper.
La ligne de front ne bouge pourtant pas beaucoup dans la journée, que ce soit à Ochota ou à Wola… Après son immense et glorieux effort de la veille, le Reich est occupé à digérer les zones reprises. De plus, von dem Bach-Zelewski attend des munitions, ainsi que quelques renforts – on lui a notamment promis des PzKpfw 38(t) Ausf M Grille à canon de 150 mm, et même un ou deux Panther sortis des ateliers de réparation ! Cela facilitera évidemment le travail – mais pour l’heure, à l’arrière, le carnage continue.
A Ochota, la SS-RONA poursuit sa politique de pillage et de meurtres, déchargeant ainsi la rage meurtrière provoquée par les lourdes pertes subies ces derniers jours. Il est vrai que la plupart des hommes de Kaminski n’ont aucune expérience en combat urbain ! Hier, les morts se sont comptés par centaines, pour des gains parfois dérisoires (275 mètres en pointe). Aussi, aujourd’hui, l’unité préfère sans conteste des activités plus lucratives et plus amusantes que le simple fait de risquer noblement sa peau pour la gloire du Reich… A tel point que, ce matin, pour l’assaut programmé, le 608. Sicherung Rgt a dû attaquer seul ! La 18. Waffen-Grenadier-Division der SS n’était ni présente, ni même joignable…
De nombreux civils sont ainsi raflés à Ochota – mais la plupart ne sont pas tués immédiatement, contrairement à ce qui se passe à Wola. Non, ils sont plutôt rassemblés dans le camp de Zieleniak, d’où ils seront ensuite expédiés vers le système concentrationnaire via le Durchgangslager de Pruszków. On compte déjà dix mille malheureux de tous âges et des deux sexes, entassés dans l’ancien bâtiment administratif du marché – lequel est fermé par un épais mur de briques bâti pour les empêcher de s’échapper. Pas de nourritures, pas de soins, pas d’eau, pas de latrines… Pas d’espoir ! Surtout quand les Biélorusses passent vers midi au milieu des prisonniers, choisissant des femmes qui sont ensuite sorties du camp à coups de crosse pour finir violées collectivement sur le trottoir, avant d’être égorgées… Par-dessus l’enceinte, les prisonniers entendent parfaitement leurs cris. Protester serait suicidaire – déjà que les SS viennent de temps à autre vider leurs chargeurs dans la foule, juste pour le plaisir… Les corps sont ensuite empilés comme du bois mort le long de l’enceinte.
Mais la performance militairement très discutable de la RONA commence à agacer en haut lieu. Von dem Bach-Zelewski ordonne donc à cette formation de repartir à l’assaut dès demain, comme prévu, faute de quoi il sévira. Et comme ses précédents messages n’ont visiblement pas eu l’effet escompté, le Prussien prévoit déjà – malgré toute sa répugnance – d’aller expliquer personnellement à ce Slave en uniforme du Reich ce qu’est la discipline allemande.
Pourtant, malgré les apparences, la RONA n’est pas le pire de l’armée allemande à Varsovie. En effet, à Wola, le massacre continue aussi, des mains de la SS-Osttürkisher Freiwilligen Kavalerie-Brigade bien sûr, mais aussi (et même essentiellement) des mains du Sonderkommando Dirlewanger – lequel multiplie des exactions inimaginables. Au point d’attirer lui aussi l’attention du supérieur de son chef, Heinz Reinefarth, qui commence à se demander si tout cela ne risque pas, tout de même, d’être un brin contre-productif…
Il est vrai qu’Oskar Dirlewanger n’a pas franchement bonne presse dans l’Ordre Noir, c’est le moins que l’on puisse dire : pédophile notoire, chassé du Parti et condamné à la prison pour avoir violé sous couvert de son statut de membre du Parti une jeune fille de 14 ans, il n’a pu intégrer la SS que par l’entremise du SS-Obergruppenführer und General der Waffen SS Gottlob Berger, responsable du recrutement des formations atypiques de la Schutzstaffel, son meilleur ami depuis qu’ils ont servi ensemble lors du Premier Conflit mondial. Un rapport interne à la SS le décrira tout de même comme « un être mentalement instable, fanatique et alcoolique violent, ayant l’habitude d’exploser avec violence sous l’influence de drogues de toutes sortes. »
Certes pour l’instant, le “commando de chasse” se montre encore utile – il progresse dans Wola, au prix de pertes énormes, immédiatement compensées par un flot de recrues sorties des camps disciplinaires et autres Straßbataillons de toutes armes. Mais la violence extrême que cette troupe déploie au combat (et aussi en dehors du combat…) galvanise évidemment à chaque minute la Résistance polonaise – principalement les hommes du Lt-colonel Jan Tarnowski “Waligóra”, auxquels se joignent très souvent ceux du Lt-colonel Jan Mazurkiewicz “Radoslaw”, prompts à délaisser leur mission de protection du GQG. Face aux monstres, ceux-ci sont prêts à lutter jusqu’à la dernière goutte de sang.
Enfin – Dirlewanger, au moins, est Allemand. Et il obéit aux ordres, c’est déjà ça. La preuve, ce matin, quand on a rassemblé dans la cour 500 enfants raflés pour les exécuter, il a respecté les consignes demandant d’économiser des munitions et a fait travailler sa troupe à la crosse et à la baïonnette… De plus, il est militairement efficace : au soir, sur l’instruction personnelle de Reinefarth, ses troupes, utilisant des boucliers humains et mitraillant les façades à chaque coin de rue, atteignent la place Bankowy, coupant de fait le quartier de Wola en deux.
Dans son QG de l’avenue Barokowa, déjà menacé, le colonel Antoni Chruściel “Monter” envisage désormais d’évacuer vers la vieille ville. A la grande fureur de Mazurkiewicz “Radoslaw”, qui préférerait, lui, se replier… vers la forêt de Kampinos, hors de la ville, tant que la maille est encore lâche et avant qu’il ne soit trop tard !

Le ciel ne devrait pas être vide
Panatella Air Base (Brindisi)
– Enfer pluvieux et damnation ! Toute la journée et toute la nuit, le temps sur l’Adriatique et la Yougoslavie est infâme, empêchant le 1586th (Polish) Special Duty Flight d’accomplir sa pourtant si nécessaire mission. Faute des conditions météo permettant le vol, les lourds quadrimoteurs restent au sol – et leur chargement avec. La pluie qui frappe en rythme les toits des hangars joue là-haut comme une musique à la fois moqueuse, sinistre et entêtante…

Opération Comet : étoiles filantes
Aéroport de Tatoi (Athènes)
– Une fois encore, le parachutage prévu ce soir est annulé, faute d’une météo favorable. Stirling et LeO 451-T restent au sol. Dans les rangs de la brigade Sosabowski, la grogne monte, malgré toute la rigueur de son chef – lequel est d’ailleurs à peine moins contrarié que sa troupe. S’efforçant au flegme mais montrant malgré tout un agacement rugueux, le Stary va débusquer les spécialistes de la météo, qui lui apprennent que « Demain, les conditions de vol devraient être acceptables. » Cela vaut mieux, sinon il risque de voir bientôt ses parachutistes proposer de piloter eux-mêmes ces fichus avions, quitte à aller les laisser s’écraser sur le sol natal…
………
Dans la forêt au nord de Niekłań Wielki (près de Radom) – Le délai infligé par la pluie qui tombe sur l’Europe de l’Est n’est toutefois pas perdu pour tout le monde. Ainsi, au nord des bois de Chlewiska, aux environs de Skłoby, les Invisibles silencieux et leurs camarades de l’AK mettent la dernière main à la zone de largage. Celle-ci est désormais réputée aménagée et sécurisée – notamment par les 1 200 hommes de la 7e DI Orzel (colonel Gwido Kawiński “Czeslaw”). Lesquels n’espèrent plus désormais qu’une seule chose : que demain, autre chose que de l’eau tombe du ciel !

Großer Reich
Hésitations
Berlin
– Le colonel von Stauffenberg, fraîchement promu, est nommé chef d’état-major de l’Armée de Réserve, commandée par le général Fromm. Ce dernier accueille ce nouveau subordonné avec un certain manque d’enthousiasme – il est pourtant en théorie membre de la conjuration, mais on peut déjà deviner qu’il choisira l’attentisme. Néanmoins, c’est pour le Cercle de Kreisau un des rares moyens d’approcher Hitler, d’autant plus que le général Stieff, bien que soutenant toujours la Résistance, refuse désormais d’être celui qui mettra à mort le Führer. La reculade de Stieff est responsable d’une grave difficulté : Stauffenberg devra être près d’Hitler pour commettre l’attentat et presque en même temps à Berlin pour le déclenchement du coup d’état. Et comme le Führer ne quitte plus que très rarement sa Tanière du Loup, en Prusse Orientale…
C’est le colonel Albrecht Mertz von Quirnheim, un ami de vingt ans de Stauffenberg, qui lui succède au poste de chef d’état-major du bureau général de l’Armée de terre.
………
Ce même jour, l’amiral Canaris semble rentrer en grâce auprès du Führer : il est nommé chef d’état-major pour la Guerre Economique. Pour Canaris, c’est un retour inespéré, à un poste subalterne certes, mais qui confirme les bonnes dispositions du pouvoir à son égard. A moins que l’on puisse voir cette nomination comme la poursuite de son purgatoirela situation économique de l’Allemagne est plus que précaire : mais les moyens de son service sont dérisoires et sa mission pratiquement désespérée. Il est en effet censé contrer le blocus économique imposé par les Alliés – tâche compliquée quand la plus grande partie de la planète vous a déclaré la guerre…
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Déc 31, 2021 13:44    Sujet du message: Répondre en citant

Appendice 1
Assassiné par ses alliés…
Le destin d’un Résistant polonais


Après son arrestation à Lublin pour… outrage à l’URSS, sans doute, le colonel Kazimierz Tumidajski fut transféré directement à Moscou, puis au camp NKVD n° 179 à Diaghilev (près de Riazan). Il resta six mois en détention sous le nom de Kazimierz Grabowski, sans qu’aucune charge soit retenue contre lui. Les services soviétiques semblaient l’avoir vraiment pris en grippe : son épouse Janina Tumidajska dut ainsi faire quatre mois de prison pour avoir simplement tenté d’entrer en contact avec son mari ! La Polonaise en tirera ces mots amers : « Les camps russes étaient encore pires que les camps allemands, au sens où il était interdit de communiquer avec sa famille. A Ravensbrück, ma fille m'écrivait une fois par mois et recevait une réponse de ma part. Alors que là, pendant presqu’un an, je n’ai pas reçu de mon mari une seule lettre officielle – cet homme était tombé comme une pierre dans l’eau. »
Tumidajski fut finalement libéré en mars 1945, dans le cadre d’un « effort de réconciliation nationale » – le fait que son nom fût apparu dans plusieurs articles de la presse occidentale avait peut-être contribué à une vague reconnaissance lui permettant d’échapper à une détention plus longue.
Sitôt sorti, Kazimierz Tumidajski ne se fit toutefois nullement oublier ! Au contraire, il milita très vite et très bruyamment contre les procès montés contre plusieurs anciens responsables de la République – signes évidents du collet qui enserrait peu à peu son pays – jusqu’à finalement se lancer dans une grève de la faim. Pour éviter d’en faire un symbole, le régime soviétique décida alors de le faire interner dans un « hôpital surveillé » – il y mourut le 4 février 1947, dans des circonstances peu claires et variables selon les rapports : crise cardiaque, artériosclérose, étouffement lors d’une tentative de nourrissage forcé [Pour résoudre le problème des grèves de la faim, la méthode soviétique s’approchait de celle des gaveurs d’oies : gruau chaud versé dans un tuyau plongé directement dans la gorge…]… Kazimierz Tumidajski fut enterré dans le cimetière attenant à l’hôpital, sous un faux patronyme : celui de sa période de détention.
Pourtant, malgré tous les efforts soviétiques pour faire tomber son nom dans le néant, Tumidajski ne fut pas oublié. Exhumé au début de l’année 1991 grâce aux efforts de la diplomatie polonaise (aiguillonnée par son fils et différentes associations), son corps fut transféré à Moscou aux frais des Russes puis rapatrié en Pologne par un avion spécialement affrété par un mécène. Il fut ensuite inhumé de nouveau à Lublin avec les honneurs militaires et promu général de brigade à titre posthume.
Le dossier de la mort de “Marcin” continue toutefois d’empoisonner les relations russo-polonaises, alors que Moscou bloque encore aujourd’hui les investigations sur ce dossier, s’agissant de faits que les Russes considèrent comme prescrits. Dans l’attente d’une improbable évolution de l’enquête, son nom figure déjà en bonne place dans l’épitaphe à la mémoire de l’Armée Secrète dans l’église Notre-Dame-de-La-Victoire à Lublin, et plusieurs rues de différentes localités polonaises entretiennent un souvenir toujours vivace.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Déc 31, 2021 13:52    Sujet du message: Répondre en citant

Je me dois ici d'émettre un rugueux avertissement. J'ai beau être 'le prince noir des Balkans', il convient de préciser plusieurs choses :
1 - mon grand-père paternel était à Varsovie, en 1939 (pas en 44, à cette époque, il était plus vers Katowice, si vous voyez ce que je veux dire ...),
2 - la totalité des ... brouh ... 'anecdotes' racontés sur Varsovie sont OTL, ou à minima adaptés de pendants OTL. Il est possible que cela choque - la règle ici sera néanmoins : 'une journée, au moins un crime infâme',
3 - il est possible que face à la SS, je manque légèrement de distanciation dans mes textes. Je l'assume, OK Evil or Very Mad ?

Voilà, voilà. Certaines âmes sensibles pourraient vouloir quitter la salle - je me devait de les alerter.
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Archibald



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MessagePosté le: Ven Déc 31, 2021 14:12    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Je me dois ici d'émettre un rugueux avertissement. J'ai beau être 'le prince noir des Balkans', il convient de préciser plusieurs choses :
1 - mon grand-père paternel était à Varsovie, en 1939 (pas en 44, à cette époque, il était plus vers Katowice, si vous voyez ce que je veux dire ...),
2 - la totalité des ... brouh ... 'anecdotes' racontés sur Varsovie sont OTL, ou à minima adaptés de pendants OTL. Il est possible que cela choque - la règle ici sera néanmoins : 'une journée, au moins un crime infâme',
3 - il est possible que face à la SS, je manque légèrement de distanciation dans mes textes. Je l'assume, OK Evil or Very Mad ?

Voilà, voilà. Certaines âmes sensibles pourraient vouloir quitter la salle - je me devait de les alerter.


Y a pas de quoi s'excuser. Oui comparé à OTL la FTL améliore (un peu) les choses mais bon, ça reste quand même la deuxième guerre mondiale et les nazis, et Staline aussi, plus les Japonais fanatiques, donc forcément il y a toujours des litres de sang partout...

Et avec les SS, justement, quand on a le courage d'écrire sur de telles... saloperies ambulantes, précisément, il ne faut pas être complaisant en essayant d'atténuer "parce que c'est vraiment trop - dégeulasse / cruel / sadique etc."

Ces types étaient abjectement abjects OTL, ils ne vont pas varier d'un millimètre en FTL, ce serait trop beau (trop facile ?)

"Lipstick on a pig" comme ils disent en anglais.
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Etienne



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MessagePosté le: Ven Déc 31, 2021 16:39    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Ce même jour, l’amiral Canaris semble rentrer en grâce auprès du Führer : il est nommé chef d’état-major pour la Guerre Economique. Pour Canaris, c’est un retour inespéré, à un poste subalterne certes, mais qui confirme les bonnes dispositions du pouvoir à son égard. A moins que l’on puisse voir cette nomination comme la poursuite de son purgatoirela situation économique de l’Allemagne est plus que précaire : mais les moyens de son service sont dérisoires et sa mission pratiquement désespérée.

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MessagePosté le: Ven Déc 31, 2021 19:56    Sujet du message: Répondre en citant

Je me demmande si durant la seconde bataille de france les officer alliés regarderons ailleur quand les unités de l'armée francaise "s'occuperont"des SS?
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demolitiondan



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MessagePosté le: Sam Jan 01, 2022 14:15    Sujet du message: Répondre en citant

Vous aurez bien compris que la Dirlewanger est la poubelle de la SS, là où la RONA et l'Osturkicher ne sont, en gros, que le balai cassé et la gamelle à poussière ...
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Archibald



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MessagePosté le: Sam Jan 01, 2022 15:26    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Vous aurez bien compris que la Dirlewanger est la poubelle de la SS, là où la RONA et l'Osturkicher ne sont, en gros, que le balai cassé et la gamelle à poussière ...


ça me rappelle cette punchline du film "Le mariage de mon meilleur ami" quand Julia Roberts avoue a son bien aimé ce qu'elle a essayé de faire tout le long du film. En gros: dégager Cameron Diaz alors qu'ils allaient se marier.


Citation:
Julianne Potter : But that doesn't excuse any of it. I'm pond scum. Well, lower actually. I'm like the - the fungus that feeds on pond scum.

Michael O'Neill : Lower. The pus that infects the mucous... that cruds up the fungus... that feeds on the pond scum. On the other hand, thank you... for loving me that much. That way, it's - it's pretty flattering.

Julianne Potter : Except it makes me fungus.


Citation:
Julianne Potter - Je suis une fosse à purin. Non ! Encore moins que ça ! Je suis... Je suis comme la pourriture qui se nourrit de la fosse à purin.

-Michael O'Neill - Moins que ça. Le pus qui infecte le mucus qui souille la pourriture qui se nourrit de la fosse à purin.

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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Jan 02, 2022 20:54    Sujet du message: Répondre en citant

Attention, morceau de bravoure signé Demo Dan…


2 mars
Pologne
Opération Tempête – Acharnement
Région de Rzeszów
– Alors qu’à Lublin, le NKVD achève d’écraser à nouveau les espoirs des Polonais, du côté de Rzeszów, les hommes des 22e et 24e DI de l’Armée Secrète – et en particulier le Lt-colonel Kazimierz Putek “Gama”, qui tentait maladroitement de mener des pourparlers – finissent de perdre leurs illusions quant à leurs prétendus libérateurs. Il est désormais évident que leurs démarches ne donneront aucun résultat – surtout quand ils constatent que la première priorité des Russes est d’ouvrir une prison pour eux dans les combles du château local !
Evidemment, les précautions prises la veille se révèleront utiles… mais pas suffisantes. Et les officiers de l’Armée secrète, retournés à la clandestinité, constatent que les geôles du nouvel oppresseur se remplissent déjà. La rage au ventre, “Gama”, qui se sent responsable de la situation de ses hommes, se prépare donc à faire quelque chose de désespéré, de loyal et de beau. Quelque chose tout à fait dans l’esprit de l’Armia Krajowa, donc, en ce début 1944…
………
District de Radom-Kielce – Situation plutôt calme dans la région. Du fait de l’importante présence allemande et des affrontements en cours, les forces de l’Armée Secrète se tiennent tranquilles, en attendant une ouverture…
………
District de Łódź – Poursuite des piqûres d’aiguille infligées par le colonel Michał Stempkowski “Barbara”, le Lt-Col. Józef Rokicki “Charles” et leur 10e Division d’Infanterie Maciej Rataj. Aujourd’hui, des embuscades sont dressées près de Sulejów et Barkowice, causant de nombreux ennuis aux éléments allemands tentant de circuler entre Varsovie et Katowice. Une raison supplémentaire pour la 213. SicherungDivision d’Alex Göschen de se dépêcher. Celle-ci devrait arriver au plus tôt demain dans le secteur – c’est-à-dire vers Piotrków Trybunalski – afin d’y mener autant de représailles que nécessaire pour rétablir l’ordre du Gouvernement général.
………
District de Białystok – Entrée de la 221. SicherungDivision dans le “marais rouge” d’Osowiec. Elle est très vite repérée par les éclaireurs de l’Armia Krajowa, qui transmettent l’information au Lt-colonel Franciszek Slęczka “Krak”, le chef du district. Ce dernier comprend très vite que la petite 29e DI n’est absolument pas de taille face à cette unité pourtant médiocre. Il ordonne donc l’évacuation du réduit et la retraite immédiate vers les lignes des Rouges. Dans les heures qui suivront, plusieurs colonnes d’infanterie lèveront le camp en hâte en direction de Białystok, chargées de matériels, mais aussi accompagnées de beaucoup de femmes et d’enfants.
La situation est critique : dans l’Armée Secrète, chacun sait (ou devine !) ce qui se passe à Varsovie. Laisser les Goths rattraper la troupe, c’est courir le risque d’un massacre. Il faut donc laisser quelque chose en arrière, pour une tâche sacrificielle mais indispensable. Après quelques minutes d’hésitation, le Lt-colonel Władysław Liniarski “Mścisław”, qui commande la 29e DI, désigne le 9e Régiment de Fusiliers à cheval du capitaine Wiktor Konopka “Grom”. Celui-ci devra distraire l’ennemi assez longtemps pour permettre aux autres de fuir… Avec fatalisme, Konopka (dont le père est mort en 1920 contre les Rouges (1), quelle ironie !) déploie ses cavaliers le long des canaux à Grzędy pour attendre les assassins qui arrivent…
………
District de Varsovie – Dans la capitale martyre, les jours se suivent et se ressemblent – la litanie des horreurs se prolonge comme depuis déjà quatre jours, à Ochota comme à Wola, plus au sud.

Quartier d’Ochota – Les choses n’avancent guère pour l’Axe. La SS-RONA a encore passé la nuit à boire et à piller. Au matin, c’est un SS-Obergruppenführer Erich von dem Bach-Zelewski prodigieusement agacé qui débarque en personne dans les locaux de la 18. Waffen-Grenadier-Division der SS, encombrés de butin, de captives et de bouteilles vides. Il fait irruption dans ce qui sert de bureau à Bronislav Kaminski, ce sous-homme qui – horreur suprême ! – porte à son cou les Croix de Fer de 1ère et 2e classe (2) accrochées par le Reichsführer-SS en personne… Sans nulle formule de politesse, le général SS ferme la porte derrière lui et frappe. Peut-être pas physiquement (quoique, dans de telles circonstances, on n’est sûr de rien…), mais néanmoins avec énergie. Puis il sort et s’en va à grands pas. Peu après, le Biélorusse ordonne d’envoyer immédiatement au combat le régiment d’élite de sa “division”.
Le régiment en question est de formation récente, car il date du passage de Kaminski en Silésie, où il était question de transformer la 18. Waffen-Grenadier-Division der SS en une unité bien plus puissante, noyau d’une future armée nationale russe. C’était juste après le désastre de Bagration – si loin déjà… Bref : constitué de 1 700 hommes tous célibataires et doté de blindés de prise (4 T-34/76, 1 SU-76 et 1 SU-122), ce régiment est commandé par le Waffen-Sturmbannführer der SS Ivan Denisovich Frolov. Ancien major de l’Armée Rouge, commandant du 133e Rgt de la 77e Division de Fusiliers, Frolov a été fait prisonnier lors des combats du printemps 1942. Il a rapidement retourné sa veste pour collaborer avec les nouveaux maîtres, jusqu’à rejoindre le Parti national-socialiste russe de Konstantin Pawłowicz Woskobojnik (3) avant de se faire remarquer par Kaminski.
Le régiment Frolov est considéré comme la meilleure unité de la RONA. Pourtant, une fois encore, en dépit de tout son allant, l’avance est poussive ! Certes, on se bat du côté de l’Institut géographique militaire, aleje Jerozolimskie, et vers l’hôpital de l’Enfant-Jésus, avenue Nowogrodzka… mais on n’arrive à rien ! Peut-être parce que les insurgés sont chauffés à blanc par les exactions de ces derniers jours. Peut-être parce que les SS manquent de munitions pour leurs chars, supposés réduire les points d’appui ennemis. Peut-être aussi parce qu’il vaut mieux dessoûler avant de monter à l’assaut ! Comme un symbole, en fin de journée, la Reduta Wawelska, un bloc d’immeubles situé à l’intersection des rues Wawelska, Puga, Mianowskiego et Uniwersytecką, et dont la prise est essentielle à la poursuite de l’avance vers le centre-ville, tient toujours !
Une performance… mitigée, donc, dans ce secteur du front, et sous les yeux mêmes du SS-Obergruppenführer. Lequel est certes un cruel assassin, mais lui au moins connaît son métier ! Peu de choses échappent à son œil distancié mais acéré… Le soir, en partant, il donne l’ordre de vider le camp de Zieleniak – en commençant par les non-Polonais. Ceux-ci seront transférés au camp d’Okęcie (dans les faubourgs de Varsovie) pour tri et déportation.
Cependant, avant la tombée de la nuit, les Biélorusses se rattrapent un peu en prenant d’assaut l’Institut du Radium (fondé par Marie Curie), 15 rue Wawelska. Ils y démontreront une fois encore l’étendue de leur savoir-faire en pillant le bâtiment, dépouillant ceux qui s’y trouvent, incendiant la bibliothèque, volant le stock de nourriture et la pharmacie, s’emparant du matériel hospitalier (pour quoi faire au juste ?) et déportant tout le personnel vers Zieleniak (moins huit infirmières, violées puis massacrées sur place), avant de mettre le feu au bâtiment… avec les patients à l’intérieur. Soixante d’entre eux survivront en se cachant dans la cave ou les cheminées… Mais ils ne seront pas sortis d’affaires pour autant !

Quartier de Wola – Le Sonderkommando Dirlewanger et la SS-Osttürkisher Freiwilligen Kavalerie-Brigade frappent toujours plus fort – évidemment, c’est à eux, pas aux Russes, qu’on a affecté les automoteurs de 15 cm sIG 33 (Sf) Grille et les chars Panther arrivés la veille…
Sur leur gauche, autour des cimetières calviniste et évangéliste, le groupe “Radoslaw” se sacrifie dans un combat sans espoir afin de gagner le temps d’une évacuation vers la vieille ville… voire vers l’extérieur de Varsovie. En face, le SS-Gruppenführer Heinz Reinefarth ne néglige pas d’écraser ce médiocre point d’appui – c’est que, tant que “Radoslaw” n’est pas éliminé, il représente une menace sur son aile. Il attaque donc à la fois frontalement par l’ouest (pour le 608. SicherungRegiment, tant pis pour lui), et par le sud, depuis l’avenue Wolska, pour ses forces de police SS du Wartheland (un peu moins risqué). Les Turcs et les commandos de chasse poursuivront seuls en direction du cœur de la ville.
Face à des forces très supérieures en nombre (presque 6 000 hommes, alors qu’ils ne sont plus que 2 000 environ !), sous le feu de plusieurs chars et d’un train blindé (le n° 75, qui ouvre le feu depuis la voie ferrée voisine) et même attaqués par plusieurs Stuka détachés par le III/SG.3, les résistants de l’AK et leur chef, le Lt-colonel Jan Mazurkiewicz, font face sans esprit de recul. A l’aube, les barricades des avenues Ytnia et Młynarska sont fortement bombardées ; le chef du bataillon qui les défend, le capitaine Adam Borys “Plow”, est tué et son unité doit se retirer. A 6h00 puis à 8h30, policiers SS puis éléments du 608. Sicherung Rgt attaquent le cimetière. On se bat sauvagement au milieu des tombes – mais en dépit de tout, l’AK tient bon. Ce n’est qu’à midi que le 608. Sicherung Rgt réussit à franchir l’enceinte, pour être immédiatement contre-attaqué par les hommes du bataillon “Parasola” ! Ceux-ci prélèvent un tribut élevé mais subissent eux-mêmes de lourdes pertes (le commandant de la 2e Compagnie, le cadet Stanisław Jastrzębski, est tué), avant de devoir finalement se replier pour organiser une défense dans le labyrinthe des pierres tombales… Quoique de plus en plus isolés de leurs camarades, ils n’en seront pas délogés cette nuit.
Pendant ce temps, sur leur axe d’attaque principal, les Allemands progressent. Les hommes du Sonderkommando Dirlewanger percent et font la jonction avec la garnison, alors que les survivants de l’AK sont repoussés derrière l’avenue Elazna. Un nouveau motif de satisfaction pour le général Stahel… à ceci près que, malgré les succès de ces derniers jours, la poche occupée par la garnison ne dispose toujours pas d’une liaison sécurisée avec l’extérieur. Toutes ses voies de communication restent sous le feu ennemi, formant un no man’s land où les Polonais se déplacent, tirent, tendent des embuscades puis se replient… Pour les sécuriser, il faudra réduire une par une les formations terroristes – ce qui prendra du temps et coûtera cher.
Cependant, tout cela n’empêche pas les hommes de Dirlewanger de poursuivre dans leur élan vers la vieille ville, en attaquant les places Bankowy et Teatralny et même celle du château ! Cette fois-ci, les assassins en uniforme ont présumé de leurs forces – ils sont violemment repoussés avec de lourdes pertes. Peu importe ! Toujours portés par un esprit festif d’orgie maléfique, les survivants repartent en arrière pour tuer et piller, avec la bénédiction – voire la participation – de leur chef ! On parle déjà de 30 000 morts et les cadavres s’entassent à chaque coin de rue comme lors d’une épidémie de peste.
Tous ces morts ne sont pas victimes de la fureur des Dirlewanger, bien sûr, mais même dans de pareilles circonstances et en pareille campagne, leur comportement commence à faire désordre. Les plaintes envers le Sonderkommando s’accumulent, du fait des Turcs (qui en a cure ?) mais aussi des services de l’arrière et autres unités constituées pour épauler la répression, incapables de progresser dans ce charnier qui les impressionne et au milieu de ces démons qui les terrifient ! Wola commence à faire jaser… Le Kommando parait bien avoir réussi un exploit dont seuls les Croates oustachis pouvaient jusqu’alors se vanter : choquer la Wehrmacht. De fait, en rassemblant les pires de ses hommes pour leur donner les plus criminelles des instructions, le Reich a bel et bien créé un monstre. Un de plus, certes, mais surtout un particulièrement sauvage, dont il oriente à grand peine une fureur qu’il ne contrôle absolument pas.
Informées, les autorités du Reich auront des réactions contrastées. Von dem Bach-Zelewski, qui a déjà les incapables de la RONA à gérer, sollicitera, pour en finir au plus vite, l’appui des chars de la Totenkopf, qui serait arrivée dans la région. Himmler déploiera en hâte des unités de police supplémentaires… pour former un cordon entre son fer de lance et ces hommes de la Heer si émotifs. Hitler – l’affaire remontera jusqu’à lui ! – jugera, plus… raisonnablement, qu’il est préférable d’arrêter le massacre et de déporter plus banalement les habitants. Des ordres seront donnés dans ce sens – ils mettront sans doute quelque temps à être appliqués.
Pendant ce temps-là, du côté de l’insurrection, le colonel Antoni Chruściel “Monter” prend acte de la dégradation continue de sa situation et divise les forces de son district en trois groupes autonomes :
– le groupe “Nord”, commandé par le colonel Karol Ziemski “Wachnowski” – environ 17 000 soldats (vieille ville, Żoliborz, forêt de Kampinos) ;
– le groupe “Śródmieście”, commandé par le colonel Stanisław Steczkowski ”Zagończyk” – environ 23 000 soldats (Śródmieście Północ, Śródmieście Południe, Powiśle) ;
– le groupe “Sud”, commandé par le lieutenant-colonel Stanisław Kamiński “Daniel” – environ 6 000 soldats (Mokotów, forêt de Chojnowskie).
Cette répartition doit permettre de gagner du temps en divisant aussi les forces ennemies. Mais ce n’est vraiment pas bon signe – d’autant plus que cela indique que “Monter” ne peut déjà plus prétendre communiquer facilement avec toute l’insurrection.

Le ciel n’est pas vide
Panatella Air Base (Brindisi, 22h00)
– Temps médiocre mais acceptable sur le talon de la botte : cinq Halifax du 1586th (Polish) Special Duty Flight prennent l’air en direction de Varsovie. Un peu tard, du fait du passage d’un grain. Et sans leurs collègues du 148th – certes pas punis de leur initiative de l’avant-veille, oh non, mais dont le programme de vols s’est mystérieusement rempli ces derniers jours, avec une foule de livraisons urgentes à destination de l’AVNOJ, voire des maquis italiens… Après tout, si le temps est mauvais, il est bien normal de mettre les bouchées doubles dès que l’on peut voler non ?
C’est ce que font les Polonais – 7 heures de vol jusqu’à la capitale, ils y seront à 5 heures du matin. Après, ce sera le retour de jour vers Brindisi, avec un détournement possible vers Belgrade en cas de coup dur. Les gros quadrimoteurs prennent un par un leur envol en faisant gronder leurs moteurs, montent poussivement dans les nuages avec, chacun, 3 tonnes à livrer. Puis le ronflement s’estompe et ils disparaissent au loin, au-dessus de la mer, dans la nuit.

Opération Comet : étoiles filantes
Aéroport de Tatoi (Athènes)
– Départ au soleil tombant pour le 2e Bataillon du major W. Ploszewski – auquel s’ajoutent plusieurs éléments de l’état-major et des formations de support. Ces hommes ne sont plus qu’à quelques heures de vol du retour au pays après un si long exil. Plusieurs LeO 451T et Short Stirling attendent sur la piste – une quinzaine à peine. Si peu, et pourtant c’est déjà beaucoup. Il est 17h00, il bruine légèrement, mais la vraie pluie ne sera pas là avant encore une heure ou deux… La nuit tombera vers 18h00, alors qu’ils seront déjà en l’air pour un voyage sans retour.
Pas de sentimentalisme ou d’yeux humides pour les soldats de la Brigade Sosabowski – ils ne reviennent pas dans leur pays en vainqueurs assurés de leur force, comme d’autres. L’heure est trop grave, les morts trop nombreux pour se laisser aller tant d’effusions inutiles.
A la manœuvre, mais un peu à l’écart, le Stary se laisse quand même aller à une discrète satisfaction. Enfin ! Après tant d’efforts, de manœuvres et de tractations en coulisses, son unité va faire ce pourquoi elle a été conçue ! Merci aux Français pour le coup de main. Merci aux Anglais d’aider, même malgré eux. Et merci à ces patriotes pour leur service, par anticipation. Même si, dans le fond, Sosabowski ne sera pleinement rassuré qu’une fois les avions en l’air et hors de vue. Les déceptions passées ont été si grandes, si nombreuses…
D’ailleurs, tout n’est pas réglé – loin de là. Il a dans sa poche un câble du général Kukiel, reçu ce matin, où l’enthousiasme le dispute visiblement à l’inquiétude, voire à la résignation. « J’ai fourni tous les efforts possibles, dont vous entendrez parler en temps et en heure, pour qu’au moins une partie des efforts de nos Alliés soit consacrée à aider Varsovie. Dans l’attente, c’est à votre brigade d’être employée là où vos cœurs et vos rêves vous guident depuis toutes ces années. L’opposition s’est avérée très forte, du moins n’a-t-elle pas pu venir à bout de nos volontés ! Désormais, c’est à vous de montrer la voie. Encaissez les coups, portez-en à l’ennemi et continuez avant tout sur notre chemin droit et sincère. Quoiqu’il arrive, gardez un esprit enthousiaste et montrez au monde le sens militaire polonais qui défie le destin et renverse tous les obstacles. Ecrasez les Allemands et battez-vous bien, ainsi vous aiderez Varsovie, même indirectement. De notre côté, nous ne relâcherons pas notre effort pour organiser le soutien en armes et munitions de votre unité et de notre patrie. »
On pourrait presque croire à des excuses par anticipation… Et pourtant, la brigade aéroportée polonaise n’a pas attendu le feu ennemi pour perdre des hommes. Dans la confusion d’un transfert urgent vers la Grèce, par une météo pas toujours optimale, deux C-47 se sont percutés au-dessus du Péloponnèse ce matin. On ne compte aucun survivant… Donc 36 morts, tombés littéralement sur le pas de la porte de leur Nation. Du moins ne sont-ils pas morts en vain ! Contrairement, d’ailleurs, à ce qu’affirment les Anglais, qui ont sauté sur l’occasion pour tenter de retarder – sinon d’annuler ! – Comet. Pour eux, il est évident que toute cette affaire n’est rien d’autres qu’un prodigieux gâchis d’hommes, d’entraînement et de matériel. Combien ont-ils une fois encore moqué « ces dingues de Polonais », avec force railleries et haussements d’épaules !
Mais il est fort heureusement trop tard pour cela. L’heure passe, les avions s’alignent. Disciplinés, les parachutistes lourdement harnachés font la queue pour monter. Parmi eux, on ne trouve pas Stanisław Sosabowski – et pourtant, ce n’est pas faute d’envie ! De fait, le major-général est plus utile à Athènes pour organiser la suite des opérations, et surtout afin de s’assurer que celle-ci se poursuive jusqu’au bout. Mais ça ne veut pas dire qu’un jour… Un cri monte à la tête d’une des colonnes : « Naprzód psiekrwie, świat patrzy ! » – En avant, nom d’un chien, le Monde vous regarde (4). Une demi-heure plus tard, c’est, non pas le Monde, mais une bonne partie des Polonais restés sur la base qui observent les cieux, à la recherche de petits points qui ont pourtant disparu depuis déjà plusieurs minutes. L’Histoire est en marche.
………
Dans une forêt au nord de Niekłań Wielki (près de Radom), 23h30 – La nuit est froide et des nuages lourds d’humidité traversent les cieux. Les hommes du colonel Gwido Kawiński et trois Cichociemni sont là, à attendre. Malgré tout leur professionnalisme, une sourde angoisse leur serre l’estomac. Et si les avions avaient dû rebrousser chemin ? Et s’ils avaient rencontré des chasseurs allemands en maraude ? Voire des Soviétiques – avec les Rouges, tout est possible !
Un lourd bourdonnement résonne au-dessus de la forêt et semble bien s’attarder. En réalité, les avions alliés ont simplement pris un peu de retard au-dessus de la Yougoslavie, avant d’accélérer sitôt le Danube passé. Un grain arrive bientôt. « Rozpalić ogień ! »
Quelques barils et feux de bois habilement disposés apparaissent à des endroits stratégiques du vallon, pour former une figure impossible à louper, vue du ciel ! En espérant bien sûr qu’un nuage nazi (ou communiste…) ne gâche pas tout. Le bourdonnement repasse, plus sonore, quelques formes métalliques se découpent un instant devant le premier quartier de lune. Puis revient le silence. Inquiets d’une mauvaise rencontre si loin en territoire ennemi, les avions alliés filent déjà vers le sud pour rentrer à Athènes. En cas d’ennui, un détournement vers Niš est envisageable, bien sûr, mais on ne sait jamais, avec les Serbes…
Cependant, le silence ne veut pas dire le vide. Plusieurs corolles apparaissent déjà, très bas, bien en dessous des nuages, dans le vent qui se lève. Conditions défavorables – cela n’empêche pas 300 hommes de toucher le sol cette nuit. Les parachutistes atterrissent les deux jambes bien droites, comme à l’exercice, avant de plier les genoux pour rouler au sol. Immédiatement, les hommes de l’Armée Secrète viennent vers eux pour les aider à se dépêtrer de leur équipement – une précaution objectivement inutile, mais le temps est précieux. Les repères sont déjà éteints, avec un peu de chance, d’éventuels observateurs croiront à un simple feu de camp… Mais inutile de tenter le diable pour autant. L’un des soldats tombés du ciel roule au sol et reste un court moment allongé, semblant secoué par de grands gestes étranges. A-t-il heurté une branche, s’est-il cassé quelque chose ? Le lieutenant-colonel Stanisław Dmowski “Podlasiak” a l’œil – il glisse à Kawiński : « Il fait l’ange… »
Finalement, ce premier parachutage se sera déroulé sans gros incident, sinon quelques légères foulures et deux soldats égratignés par des branches d’arbres à la limite de la DZ. Pour l’Histoire, le major Ploszewski est ainsi le premier officier de la brigade à se présenter aux Résistants – ses camarades, ses frères d’armes, ses compatriotes. Puis, après les déclarations convenues et les salutations d’usage (quoique très sincères), tout le monde se met en marche vers le cœur de la forêt. L’AK s’attache déjà à ne laisser aucune trace. Avant de partir, Ploszewski glisse toutefois aux deux officiers qui l’ont accueilli : « Vous savez, chers amis, comment ces chiens de nazis ont appelé leur grand nettoyage de 1934 ? »
Le colonel Gwido Kawiński, qui a déjà compris, lui répond avec un sourire éloquent : « La nuit des Longs Couteaux (5) ? »
– C’est cela. La nuit des Longs Couteaux. C’est parfait. »
Ploszewski sourit à son tour. Comme tous autour de lui.
………
« When the free brigade arrived,
A cry for help in time of bleed, and a relief is what they need,
Ten days of siege, outnumbered and weak,
Sent a message to the sky, wounded children left to die,
Will they hold the line or will the city fall?
Dedication,
Dedication,
They're outnumbered ten to one,
And the battle's begun,

Then the free brigade arrived,
Falling down from the sky,
Then the free brigade arrived,
Coming down they earned their title!

As the days are passing by and as the dead are piling high,
No escape and no salvation,
Murderers to kill them all are right here within the walls,
Burn the churches and watch the city fear,
Desperation,
Desperation,
It's a desperate race against the viles,
And a race against time,

Then the free brigade arrived,
Falling down from the sky,
Then the free brigade arrived,
Coming down they earned their title!

Cannon and bullets are coming down from the sky,
Mercenaries, are you ready to die?
We will seek our vengeance eye for an eye,
You'll be stopped upon the steps of our gate,
On this field you're only facing our hate,
But back home they will be sealing your fate,
We remember,
In this winter,
That's the night the end was so near,
We made the enemy bleed!

Then the free brigade arrived,
(Storm clouds, fire and steel,
Death from above make their enemy kneel),
Falling down from the sky,
(Facing armor with their shear will,
Death from above, it’s an army of kings!)
Then the free brigade arrived,
(Storm clouds, fire and steel,
Death from above make their enemy kneel),
Coming down they earned their title!
(Facing armor with their shear will,
Death from above, it’s an army of kings!)

[x 2]

We remember,
In this winter,
When the free brigade arrived! »
………
Chanson du groupe Sabaton, tirée de l’album The Last Stand (2016), dont chaque morceau prétendait rendre hommage à un chapitre marquant de l’histoire militaire. Quoique musicalement cohérent (pour qui aime le Métal !), il fit réagir certains historiens inquiets d’une trop grande simplification héroïque de l’épisode. L’un d’entre eux qualifia même le texte du morceau de « complétement fantasque ». Peut-être… Mais quoi qu’il en soit, la geste de la brigade Sosabowski était bel et bien entrée dans l’Histoire.


Nuit et brouillard
Accélération
Château de Wewelsburg
– La découverte et la révélation au monde du camp de Lublin a des conséquences aussi inattendues que cruelles au sein du Reich. En effet, depuis son antre, mais d’accord avec les plus hautes instances nazies, le Reichsführer-SS Heinrich Himmler décide d’accélérer les tueries de Juifs et autres indésirables avant qu’ils ne risquent d’être libérés par les Bolcheviques.
Le sujet est du reste assez peu compliqué : en ce début de mars 1944, le Troisième Reich ne dispose plus que de deux véritables usines de mort : Chelmo et Auschwitz – toutes les deux situées en Pologne, à moins de 150 kilomètres de la ligne d’arrêt décidée par le Führer. On comprend que l’Ordre Noir souhaite éviter de renouveler certaines expériences désagréables.
Ainsi soit-il… A Chelmo, les hommes du Hauptsturmführer-SS Hans Bothmann devront se débarrasser au plus vite des 70 000 prisonniers sous leur responsabilité – pour la plupart des Juifs issus du ghetto de Łódź, dont les esclaves contribuent encore à l’effort de guerre allemand. Puis le Sonderkommando 1005 passera et tout disparaitra. Le cas d’Auschwitz est plus difficile. Avec ses nombreux camps et sous-camps imbriqués sur plusieurs dizaines de kilomètres, et liés à des usines d’armement, c’est devenu de fait un élément majeur de la politique industrielle du Reich. On y compte en permanence des dizaines de milliers de détenus – et pourtant l’espérance de vie n’y excède pas trois mois ! Impossible de se débarrasser de cet ensemble stratégique d’un revers de main. Tant pis – avec un peu de chance, la prochaine offensive Friedericus II éliminera la menace bolchevique. Et puis, si on reprenait – non, quand on reprendra Lublin, il sera toujours temps de tout mettre sur le dos des Rouges, en organisant à son de trompe des investigations et autres commissions d’enquête téléguidées.


Notes
1-Ce qui lui a donné droit à une bourse gratuite pour une éducation militaire dans le corps des cadets de Rawicz.
2- Décernées pour les « succès » (?) obtenus par son unité lors des opérations anti-terroristes Regenschauer, Frühlingsfest et Kormoran – mais c’était une autre époque…
3- Ingénieur soviétique anti-communiste, vétéran de l’armée Blanche puis du soulèvement paysan de Saratov. Proche de Bronislav Kaminski, il a activement collaboré avec les Allemands pour la création d’une soi-disant République autonome de Łokock, aux confins de l’Ukraine… que les Allemands n’atteignirent jamais.
4- La légende attribue au baron Jan Leon Kozietulski un cri analogue juste avant la charge de Somosierra, le 30 novembre 1808 : « Naprzód psiekrwie, Cesarz patrzy ! » – En avant, nom d’un chien, l’Empereur vous regarde. A l’époque, l’Empereur valait le Monde.
5- Quoique jamais formellement utilisée par le Parti nazi, cette expression a été effectivement employée par Hitler lors de son discours justificateur au Reichstag, le 13 juillet 1934 – elle est aujourd’hui passée dans le langage courant.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Dim Jan 02, 2022 20:59    Sujet du message: Répondre en citant

Alors ca, je l'ai eu en tête depuis un petit moment déjà. Et parmi la foule de petits détails qui me rendent fier (Somosierra, l'ange ...), il y a bien sûr cette chanson bien connue de certains amateurs, dont vous n'aurez aucun mal à imaginer la version FTL en l'écoutant - quand bien même ce n'est pas forcément mon groupe préféré.

https://www.youtube.com/watch?v=rcYhYO02f98

Petit détail - même fictionnel, le morceau de bravoure n'est pas le mien. C'est le leur.
_________________
Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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houps



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MessagePosté le: Dim Jan 02, 2022 21:30    Sujet du message: Répondre en citant

Neuneu
Salut, Dan !

Et meilleurs plein de trucs...

2 mars
Pologne
Opération Tempête – Acharnement
Région de Rzeszów –


"...Alors qu’à Lublin, le NKVD achève d’écraser à nouveau les espoirs des Polonais, du côté de Rzeszów, les hommes des 22e et 24e DI de l’Armée Secrète – et en particulier le Lt-colonel Kazimierz Putek “Gama”, qui tentait maladroitement de mener des pourparlers – finissent de perdre leurs illusions quant à leurs prétendus libérateurs. Il est désormais évident que leurs démarches ne donneront aucun résultat – surtout quand ils constatent que la première priorité des Russes est d’ouvrir une prison pour eux dans les combles du château local !
Evidemment, les précautions prises la veille se révèleront utiles… mais pas suffisantes. Et les officiers de l’Armée secrète, retournés à la clandestinité, constatent que les geôles du nouvel oppresseur se remplissent déjà..."

Je proposerais volontiers " remarquent", voire "découvrent" en "1".
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Une presbyte a mauvaise vue, pas forcément mauvaise vie.
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ciders



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MessagePosté le: Lun Jan 03, 2022 06:39    Sujet du message: Répondre en citant

Rappel pour Regenschauer, le nom a été déjà employé FTL pour une contre-attaque allemande à Gomel début 1943.
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MessagePosté le: Lun Jan 03, 2022 08:19    Sujet du message: Répondre en citant

ciders a écrit:
Rappel pour Regenschauer, le nom a été déjà employé FTL pour une contre-attaque allemande à Gomel début 1943.

Et d'ailleurs il y a un problème, vu que ce nom est aussi utilisé en septembre 43.

@Casus, dans le fichier Janvier 1943 : 13 - Front russe (21-31), la date du premier paragraphe comporte un 'A' parasite (A21 janvier)
_________________
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En principe (moi) ...
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John92



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MessagePosté le: Lun Jan 03, 2022 08:52    Sujet du message: Répondre en citant

1er mars

District de Cracovie – Retour dans la région à un calme aussi accoutumé (inaccoutumé?) qu’inattendu, surtout pour l’Occupant !

Début des opérations (actions?) pour les hommes de “Barbara” (Stempkowski), dont la seule formation opérationnelle – la 10e Division d’Infanterie Maciej Rataj du Lt-colonel Józef Rokicki “Charles” – lance plusieurs attaques dans la région.
...
C’est ainsi qu’elle frappe les gares de Bratków et Białaczów, les occupe plusieurs heures et ne se replie qu’après avoir détruit minutieusement toutes les installations utiles à l’armée allemande.
Evidemment, en période de redéploiement et de « défense élastique » préludant à une prochaine contre-offensive, cet énième désagrément à des conséquences très nettes pour les projets de l’armée allemande (la Heer?). Ordre est donc donné à la formation responsable de la zone – la 213. SicherungDivision d’Alex Göschen – d’y mettre bon ordre (?????) et au plus tôt.

Et comme ses précédents messages n’ont visiblement pas eu l’effet escompté, le Prussien prévoit déjà – malgré toute sa répugnance – d’aller expliquer personnellement à ce Slave en uniforme du Reich ce qu’est la discipline allemande.
Pourtant, malgré les apparences, la RONA n’est pas le pire de l’armée allemande (de la Heer? pour éviter la répétiton de allemande) à Varsovie.
...
Enfin – Dirlewanger, au moins, est Allemand. Et il obéit aux ordres, c’est déjà ça. La preuve, ce matin, quand on a rassemblé dans la cour 500 enfants raflés pour les exécuter, il a respecté les consignes demandant d’économiser des munitions et a fait travailler sa troupe à la crosse et à la baïonnette… De plus, il est militairement efficace : au soir, sur l’instruction personnelle de Reinefarth, ses troupes (hommes?), utilisant des boucliers humains et mitraillant les façades à chaque coin de rue, atteignent la place Bankowy, coupant de fait le quartier de Wola en deux.
Dans son QG de l’avenue Barokowa, déjà menacé, le colonel Antoni Chruściel “Monter” envisage désormais d’évacuer vers la vieille ville. A la grande fureur de Mazurkiewicz “Radoslaw”, qui préférerait, lui, se replier… vers la forêt de Kampinos, hors de la ville (cité?), tant que la maille est encore lâche et avant qu’il ne soit trop tard !
...
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Hendryk



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MessagePosté le: Lun Jan 03, 2022 09:21    Sujet du message: Répondre en citant

Le déploiement de la brigade aéroportée polonaise me remet en tête cette citation de Cyrano de Bergerac:

Citation:
Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès! Non! non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile!

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