Fantasque Time Line

[demolitiondan]

Le passage en bleu est une citation in extenso
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[Casus Frankie]

29 mars
Armée Rouge
Le Petit Père des Maréchaux
Kremlin (Moscou) – Répondant à l’appel (la convocation ?) de la veille, le maréchal Georgui Joukov est introduit en fin de matinée dans le bureau du maréchal Staline. Joukov est fatigué – très fatigué. D’abord, parce que le voyage depuis Białystok n’a rien d’une sinécure – surtout en pleine raspoutitsa : cette fichue météo l’a contraint d’aller jusqu’à Minsk en voiture avant de pouvoir enfin prendre l’avion. Ensuite, parce que cela fait trois mois qu’il n’a pas connu de véritable repos, depuis… en vérité, depuis la préparation de Bagration. Enfin, parce qu’il a appris tout à l’heure, en sortant de son appareil, une très mauvaise nouvelle personnelle : sa mère, Ustenia Artemyevna, vient de décéder. Bien sûr, elle était âgée, et même si les mères russes semblent très fortes (9), elles finissent toujours par partir…
C’était l’un de ses derniers liens familiaux. Son père, Konstantin Artemievitch, est mort en 1921. Quant à son oncle Pilikhine, qui l’avait pris en apprentissage à 12 ans, on aurait sans doute pu dire que c’est lui qui l’avait élevé, s’il n’avait été aussi occupé à le battre ! De fait, le ”patron”, comme Joukov le surnommait avec haine, a disparu depuis longtemps de sa vie et c’est tant mieux (10). Désormais, ne restent donc que sa sœur Maria et sa nièce Anna – Georgui Konstantinovitch n’a pas de frères, que des demi-frères ou des cousins. Par bonheur, Maria et Anna n’ont jamais eu à quitter l’isba familiale de Strelkovka. Et il y a, bien sûr, sa femme Alexandra Dievna et leurs trois filles Marguerite, Era et Ella.
On comprend que le pas du maréchal soit bien lourd dans les grands couloirs du Kremlin. De plus, il connaît Staline et sent déjà que cette mauvaise journée n’est pas finie… Mais il n’en fait pas moins bonne figure une fois dans le bureau du Vojd, qui l’accueille aimablement.
« Mon cher Georgui Konstantinovitch ! » Staline vient vers son visiteur pour mieux lui serrer les épaules avec un air visiblement consterné. « J’ai appris pour votre deuil. Je suis vraiment, vraiment navré ! Je sais ce que ça fait, hélas (11)… » Un instant, on pourrait croire le Vojd sincère. Peut-être même l’est-il, sur ce point très précis ? Allez savoir… Néanmoins, après cette touchante preuve de compassion et un bref échange de politesses, il faut bien aller au cœur du sujet. La guerre continue…
– Georgui, que diriez-vous si la direction générale des Fronts était à l’avenir assurée directement par la Stavka ?
Il s’agit en fait de supprimer les représentants de l’état-major central chargés de coordonner les Fronts (12). Joukov a compris depuis des mois que c’était l’intention de Staline – il ne sert donc à rien de s’y opposer frontalement.
– Je serais d’accord. Le nombre de Fronts va bientôt être réduit, et plus encore après Cluj-Debrecen. La longueur de l’ensemble du front a déjà diminué, la direction des Fronts est devenue plus simple et il est parfaitement possible que la Stavka assure directement leur commandement et leur coordination.
Les mains jointes devant lui, tirant sur sa pipe d’un air parfaitement neutre, Staline prend le temps de lever un regard curieux vers son interlocuteur pour poser une question inhabituelle.
– Dites-vous cela sans aucune amertume ?
– Pourquoi donc serais-je offensé ? Je pense qu’Aleksandr Vassilevski et moi-même [jusqu’alors représentants de la Stavka] ne resterons pas sans travail.
Evidemment, Joukov n’est pas dupe : Staline tient à terminer la guerre par une splendide victoire obtenue sous son commandement direct – tel Alexandre 1er en 1813, enlevant la direction des troupes à Koutousov pour entrer à Paris sur un cheval blanc. Et cela lui permet aussi de rabaisser subtilement Joukov et Vassilevski en leur confiant le commandement d’un Front chacun. C’était déjà plus ou moins acté, de toute façon… De surcroît, Joukov ne doute pas non plus qu’une ou deux plaintes de chefs d’armée mécontents de sa gestion tatillonne ou de ses emportements aient déjà fourni au Vojd quelques arguments disciplinaires qu’il pourrait mettre à profit le cas échéant. Mais ça ne sera pas nécessaire : Staline est tout heureux de cette réponse.
– Tant mieux ! Je tenais à vous en parler personnellement. Et aussi à vous féliciter – vous remercier même ! – pour tout le magnifique travail que vous avez accompli jusqu’à présent, et qui n’est pas pour rien dans la splendide succession de victoires que nous venons de connaitre. Je vous fais donc – personnellement…
Staline sort une boite de cuir rouge qu’il ouvre vers son invité – elle contient une décoration, une étoile d’or sous un bandeau rouge.
– … Héros de l’Union soviétique. Je sais, c’est la seconde fois ! [Rire.]
– Mais cela n’en reste pas moins un immense honneur, camarade Maréchal. Je vous remercie.
– De rien, vous le méritez. Rasseyez-vous, mon ami. Nous allons parler de la suite, pour vous permettre de remporter aux côtés de vos camarades maréchaux et généraux les dernières batailles contre les Fascistes.
« Aux côtés de… » – donc en compétition avec eux.
– Le 3e Front Biélorusse se trouve orienté vers Berlin et je pense vous affecter à son commandement.
– Je suis prêt à commander n’importe quel front.
– Vous resterez mon adjoint. Il vous faudra vous coordonner avec Rokossovski, qui sera sur votre droite. Je vais en parler immédiatement avec lui.
Joukov sourit intérieurement – ce brave Konstantin va surement sauter de joie en apprenant la nouvelle. Staline, qui a deviné cette évidente pensée, ajoute alors : « Je vais le nommer maréchal, avec d’autres. Il l’a bien mérité."
Puis, après une brève pause: "La… la mort de Nikolai Vatoutine a malheureusement créé un grand vide, que nous n’avons toujours pas réussi à combler. Il va falloir bouleverser notre organisation ! Donc, Rodion Malinovski vous cède la place – il ira au 1er Front de la Baltique, car je n’ai plus confiance en Markian Popov au vu des dernières opérations. Je compte d’ailleurs fusionner les deux Fronts de la Baltique, il n’y a plus de sens à les conserver séparés. Le 1er Front Biélorusse va aller à Meretskov – vous conviendrez qu’il fera bien mieux l’affaire que Sokolovski.
– Sans doute… Et que va devenir Vassili ?
– Il va être redéployé là où il est au sommet de son art, comme vous vous en doutez. Chef d’état-major du 3e…
L’index pointé devant sa pipe fumante, Staline laisse planer un instant le doute, comme un dresseur de fauves en arrêt devant son lion favori. Puis il abat son fouet.
– … du 3e Front Ukrainien d’Ivan Koniev. Votre voisin de gauche. Ah ! Evidemment notre cher Alexandr Mikhaïlovitch reste à la tête du 1er Front Ukrainien.
Staline sort de son tiroir quelques dossiers ayant sans doute trait au sujet, fumant comme une locomotive qui filerait au rythme de ses gestes rapides.
– Evidemment, lui comme vous, vous n’aurez plus le temps de tout faire. Ce cher Boulganine va donc vous remplacer pour la majorité de vos tâches de ministres adjoints à la défense. Enfin, les nouveaux maréchaux pour notre victoire sur la Vistule sont… [Il brandit triomphalement un feuillet.] … les camarades Rokossovski, Malinovski et Tolboukhine. Vous voudrez bien signer avec moi les nominations. Je ferai tirer 40 coups de canon pour chacun d’entre eux ce soir.
Comment refuser pareille invitation ? Les deux maréchaux signent donc, dans le silence de la concorde. Puis, le visiteur salue et sort en se disant que, décidément, les temps ont bien changé. En réalité, Georgui Joukov vient de perdre son accès direct au Vojd, pour redevenir un commandant de Front comme les autres, ou presque.
………
« Ainsi donc, en une seule journée, Staline enterrait le pouvoir de Joukov et de la Stavka sur la direction des opérations, remaniait son commandement et nommait trois maréchaux : le groupe dit des “maréchaux de la Vistule”. Le premier cité et le plus méritant d’entre eux, Konstantin Rokossovski, aurait pourtant des mots très virulents à l’égard de cette promotion, en remâchant une fois encore l’amertume toujours plus vive qui le rongeait envers Joukov.
Il n’avait pas complètement tort. De fait, les maréchaux de l’Armée Rouge ne seraient jamais égaux, en dépit des étoiles à cinq branches de platine et de diamant, toutes rigoureusement identiques, accrochées autour de leurs cous et des étoiles en fils d’or rehaussant col et manches de leurs vareuses. Ils étaient en concurrence, voire en franche rivalité – pour la victoire, la gloire et la faveur de leur maître. Une concurrence qui devait d’ailleurs coûter bien des victimes à l’Armée Rouge durant les mois suivants…
Lors des régulières (et évidemment cordiales…) réceptions en leur honneur, Staline lui-même ne manqua jamais de souligner cet état de fait, en faisant porter ses toasts par Molotov dans un ordre de préséance précis. Lors de la première réception, le 1er mai 1944 (la Journée des Travailleurs), cet ordre était le suivant : Joukov, Koniev, Vassilievski, Rokossovski, Malinovski, puis Tolboukhine. Ce dernier était alors sur la sellette du fait des récents événements de Hongrie… mais il aurait l’occasion de faire remonter sa cote. Quant au placement de Malinovski, il est simplement lié au fait qu’à cette date, le maréchal n’était pas encore (paradoxalement) Héros de l’Union soviétique – comme Tolboukhine d’ailleurs. Comme quoi la décoration remise à Joukov par Staline dans son bureau avait sans doute effectivement une valeur d’estime. Même si, dans le même temps, Ivan Bagramian – qui aurait sûrement lui aussi bien mérité son bâton pour ses brillantes opérations en Ukraine – devait attendre dans un purgatoire assurément dû à sa proximité avec le grand Georgui Konstantinovitch… »
(Robert Stan Pratsky, Amère libération : la seconde Campagne de Pologne – Granit, 2008).
………
Note interne de “J. Staline” à destination de la Stavka, en date du 29 mars 1944 :
« Nouvelle organisation des Fronts soviétiques :
Front de la Baltique : maréchal Rodion Malinovski,
1er Front Biélorusse : général Kyrill Meretskov,
2e Front Biélorusse : maréchal Konstantin Rokossovski,
3e Front Biélorusse : maréchal Georgui Joukov,
3e Front Ukrainien : maréchal Ivan Koniev,
2e Front Ukrainien : général Ivan Bagramian,
1er Front Ukrainien : maréchal Aleksandr Vassilievski,
4e Front Ukrainien : maréchal Fiodor Tolboukhine.
Les généraux Ivan Petrov et Markian Popov sont affectés comme chefs d’état-major au Front de la Baltique et au 1er Front Ukrainien respectivement. Le général Vassili Sokolovski est affecté à l’état-major du 3e Front Ukrainien. »

Guerre secrète
Intoxication
Dans une forêt près de Hrodna – Dans le soi-disant camp de base du prétendu Kessel, le lieutenant-colonel Heinrich Scherhorn et son radio commencent les émissions à destination du commandement allemand. Le NKVD a tout prévu pour rendre la supercherie plus vraie que nature : poste de liaison perdu au milieu des bois, tentes de récupération, prisonniers triés sur le volet mélangés à des soldats soviétiques en uniforme allemand et occupés à des tâches ancillaires… On ne sait jamais – les Fascistes pourraient envoyer un avion de reconnaissance ! Et surtout, l’URSS peut compter sur la présence amicale mais constante du communiste allemand Gustav Rebele auprès de Scherhorn, lequel est donc littéralement surveillé jour et nuit. Les appels à l’aide partent sur les ondes – reste à attendre que ça morde…


Notes
9- Selon ses biographes, Joukov a sans aucun doute bien davantage hérité sa force spirituelle (et physique !) de sa mère que de son père. De fait, Konstantin, cordonnier, était réputé très dépensier, amateur de soirées au cabaret loin du foyer – pendant ce temps, Ustenia gérait seule la maison et portait couramment des sacs de 90 kilos sur d’assez grandes distances.
10- C’est la version de la doxa communiste traditionnelle – en réalité, il est presque certain que l’oncle Pilikhine a au contraire grandement contribué à l’éducation et à l’essor du jeune Georgui.
11- Ekaterina Giorgis Asuli Geladze, la mère de Staline est morte le 4 juin 1937 d’une attaque cardiaque. Peu avant, la sachant de santé fragile et visiblement sur le déclin, le dictateur était passé la visiter chez elle à Gori, alors qu’ils ne se que voyaient rarement et correspondaient surtout par courrier. Le médecin de Madame Mère, qui était présent, rapportera cette conversation : « Maman, tu te rappelles notre Tsar ? Eh bien, je suis devenu un genre de Tsar ! » « Tu aurais mieux fait de te faire prêtre. » « Pourquoi tenais-tu tellement à ce que je me fasse prêtre ? » « Je voyais à quel point ils travaillaient peu et vivaient bien. Ils étaient très respectés. C’est pourquoi j’ai pensé qu’il n’y avait pas de meilleure occupation pour un homme, et j’aurai été fière d’être la mère d’un prêtre. Mais je dois avouer que, sur ce sujet aussi, je me suis trompée. »
12- Cette fonction n’a rien de purement soviétique : toutes choses égales par ailleurs, Charlemagne faisait de même avec ses missi dominici. Tous les grands états centralisateurs tendent naturellement à déléguer, si besoin, les responsabilités locales à des envoyés extraordinaires aux pouvoirs extraordinairement étendus.

[borghese]

Il faut que j'aille rechercher comment ça s'est terminé cette histoire de faux Kessel, mais je ne sais plus si c'est dans Bagration ou Berlin que j'ai lu ça...

Sinon au lieu de la course Koniev-Joukov vers Berlin, tu nous prépare une course Joukov-Rokossovski?

EDIT: Bagration, opération Berezino.
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J'ai toujours tâché de vivre dans une tour d'ivoire; mais une marée de merde en bat les murs, à la faire crouler...

[John92]

Rien à signaler
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Ne pas confondre facilité et simplicité

[demolitiondan]

@ Borghese - Oh tu verra mais je puis spoiler. D'autant plus que sur ces sujets, je ne suis pas seul à décider !
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[Casus Frankie]

30 mars
Guerre secrète
Intoxication
HG Nord (Prusse orientale) – Le message du prétendu disant Kessel de Scherhorn est capté par un poste d’écoute de la 18. Armee positionné dans la région de Goldap. Signé “Max” –sans plus de précisions – il attire cependant suffisamment l’attention de la hiérarchie allemande pour que celle-ci fasse remonter l’information jusqu’à l’OKH, et notamment à Reinhard Gehlen.
Ce dernier, qui a pourtant déjà été beaucoup abusé par les Soviétiques ces dernières années, le juge à son tour suffisamment crédible pour qu’il décide d’en parler à Georg Ritter von Hengl – lequel a remplacé Warlimont à l’OKH suite à son récent décès. Naturellement, chacun sait que le commandement nazi est un petit peu en désordre ces temps-ci, entre déménagement et remplacements… Il faudra donc sans doute un peu de temps pour organiser quelque chose, s’il y a lieu. Mais c’est une raison de plus pour se dépêcher, selon Gehlen : la vie de nombreux bons Allemands est en jeu, il n’est pas temps de faire des vérifications pour rien !


(C'est tout ? Oui. Tout le monde est fatigué, c'est pas des pions en carton sur une carte !)
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)

[John92]

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Le message du prétendu disant (prétendu ou soit-disant ?) Kessel de Scherhorn est capté par un poste d’écoute de la 18. Armee positionné dans la région de Goldap. Signé “Max” –sans plus de précisions – il attire cependant suffisamment l’attention de la hiérarchie allemande pour que celle-ci fasse remonter l’information jusqu’à l’OKH, et notamment à Reinhard Gehlen.
Ce dernier, qui a pourtant déjà été beaucoup abusé par les Soviétiques ces dernières années, le juge à son tour suffisamment crédible pour qu’il décide d’en parler à Georg Ritter von Hengl – lequel a remplacé Warlimont à l’OKH suite à son récent décès.
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Ne pas confondre facilité et simplicité

[Casus Frankie]

31 mars
Guerre secrète
Intoxication
OKH, bunker Maybach I (20 km au sud de Berlin) – Réunion d’urgence relative au Kessel Max avec, entre autres, le général Georg Ritter von Hengl, le lieutenant-général Reinhard Gehlen, le colonel Hans-Heinrich Worgitzky (du service de contre-espionnage) et le SS-Obersturmbannführer Otto Skorzeny – qu’on a fait venir spécialement pour l’occasion. Pour Gehlen, le sujet de la réunion est clair : faut-il aider ces courageux Allemands pris au piège ? Sa question est bien sûr rhétorique. La réponse étant oui, la suite naturelle est : comment ?
L’enthousiasme de Gehlen n’est cependant pas partagé par tous autour de la table. Worgitzky, en particulier, suspecte avec justesse un exercice de Funkspiel, dans le même genre que celui que ses services infligent régulièrement d’infliger (avec de moins en moins d’efficacité, la guerre se rapproche…) aux agents ou aux Résistants alliés. Sa remarque est évidemment balayée par le lieutenant-général, pour qui il est naturel que de valeureux soldats allemands, ayant refusé de capituler, tentent de reprendre contact avec l’Heimat.
– Il y a mieux. Ce Kessel, loin d’être une simple marmite à évacuer, pourrait devenir une véritable tête de pont, une base pour nos propres opérations de harcèlement [Gehlen n’ira pas parler de guérilla…], n’est-ce pas, Obersturmbannführer Skorzeny ? » Il est vrai que, si les Rouges n’ont pas trouvé le Kessel, il semble y avoir là une certaine logique…
Néanmoins, malgré ce vigoureux appel du pied, Otto Skorzeny fait un peu la moue. Toute cette affaire n’était pas prévue dans ses plans – alors même que ses effectifs sont tout sauf extensibles. De surcroît, il en est encore à faire le bilan de l’opération Landfried, corollaire de Friedericus II. Laquelle ne s’est pas vraiment déroulée comme prévue, c’est le moins qu’on puisse dire ! Et puis, le gros de ses services est en ce moment mobilisé pour Margareth, une action visant cette fois la Hongrie, en préparation depuis de longs mois, car le Reich surveille Budapest comme le lait sur le feu.
En résumé, il est urgent d’attendre. Les valeureux Landsers de Max survivent depuis un mois au moins, ils peuvent bien patienter un peu, non ? Chacun convient ainsi de se revoir courant avril. Mais dans l’intervalle, Reinhard Gehlen – soutenu du bout des lèvres par un von Hengl très, très agacé, car il n’a vraiment pas que ça à gérer – aura obtenu du 502. SS-Jäger-Bataillon la mise sur pied d’une mission d’évaluation.

Partisans… et autres
Pragmatisme
Allemagne/Ukraine – Début des discussions entre l’ONU réunifiée et le Reich, par l’intermédiaire du QG de Stepan Banderas installé à Berlin dans les locaux du RHSA, sis 8 Prinz-Albrecht Straße. Les Ukrainiens veulent se battre, mais ils manquent de tout. Aussi, avant de sortir de la clandestinité pour aller harceler les arrières bolcheviques, l’ONU exige que le Reich lui livre des armes. Armes que ce dernier est bien en peine de leur fournir, faute d’un canal sûr ! Sans parler du fait que larguer du matériel en territoire ennemi à des partenaires (ou supposés tels…) peu fiables, sans personne sur place pour s’assurer de leur utilisation, n’est pas forcément très engageant.
Pour l’heure, la priorité des Allemands est ailleurs – à Budapest par exemple. Ils décident donc de jouer la montre, ici aussi, en se demandant si ces Slaves pourraient vraiment un jour trouver une utilité…

Stratégie hitlérienne
Inquiétude soudaine
Berghof – Adolf Hitler va mieux – si l’on peut dire. Deux semaines après l’attentat qui a failli lui coûter la vie, le Führer, bien que toujours en convalescence dans son nid d’aigle, s’intéresse à nouveau de fort près à la défense du Reich. Un point en particulier retient son attention : Memel. Le port à l’embouchure du Niémen a certes été saisi à la Lituanie en 1940, mais il reste historiquement d’une ville allemande ! Il ne faudrait pas que celle-ci devienne la première cité aryenne à tomber aux mains des Rouges ! Ce serait un vrai blasphème, qui encouragerait les nombreux ennemis du Reich ! Un symbole terrible, un augure de destruction – bref, un désastre.
Hitler ordonne donc de renforcer sans délai la garnison du port, qui se compose d’une division et demie environ. Une gageure, vu la supériorité navale et aérienne soviétique en Baltique ! Au reste, la faiblesse des effectifs de l’Ostheer et l’étendue du front à couvrir font qu’il n’est pas certain que l’on trouve des troupes disponibles. Troupes qu’il faudra de toute façon convoyer à Memel par bateau – or, assurer le ravitaillement de la division et demie qui constitue la garnison de la Festung Memel est déjà difficile… En réalité, le haut-commandement allemand étudierait bien plus volontiers l’évacuation de Memel, s’il ne s’agissait d’une Festung, justement ! La directive est cependant transmise à l’OKH, qui tâchera d’y répondre.

[LaMineur]

[John92]

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Réunion d’urgence relative au Kessel (je trouve "relative" ambigüe : au début on pense que c’est l’urgence qui l’est puis en fait on se rend compte que c’est la réunion qui est relative au kessel) Pourquoi ne pas ècrire : « d’urgence à propos-concernant- le Kesel » ? Ne serait-ce pas plus clair ?Max avec, entre autres, le général Georg Ritter von Hengl,
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[loic]

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[John92]

J'attend de relire avec gourmandise
(et un peu vert pour Bandera, je me souviens d'avoir levé un sourcil quand j'ai lu l'orthographe du nom du sinistre et puis je me suis dit que -compte tenu de l'actualité- vous n'auriez pas pu vous "planter" là dessus .. mais en fait gros lapsus avec Antonio ... tss les cinéphiles ...
Conclusion: confiance n'exclut pas contrôle)
Cordialement
John
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[Colonel Gaunt]

Pfff, en parlant de Bandera et l'ONU, vous êtes en train de justifier l'action de Poutine en Ukraine
D'ici là que la FTL soit détournée par les aficionados de la Grande Russie
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Les guerres de religion consistent à se battre pour savoir qui a le meilleur ami imaginaire
Citation vue sur le net

[Archibald]