Fantasque Time Line Index du Forum Fantasque Time Line
1940 - La France continue la guerre
 
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

Les Balkans (et la Hongrie), Mars 1944
Aller à la page 1, 2, 3 ... 10, 11, 12  Suivante
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Fantasque Time Line Index du Forum -> 1944 - Europe du Sud
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Casus Frankie
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 13715
Localisation: Paris

MessagePosté le: Mar Nov 30, 2021 14:32    Sujet du message: Les Balkans (et la Hongrie), Mars 1944 Répondre en citant

Ce qui suit est une réédition corrigée et complétée de fichiers déjà postés.


1er mars
La campagne des Balkans
Migrations contraintes
Yougoslavie occupée
– La pluie n’a pas daigné cesser avec le mois nouveau. Tant pis : l’opération Buche est désormais sur les rails, et la 20. Armee quitte ses positions pour remonter vers le nord. Elle s’apprête à faire un pas de côté de 170 kilomètres environ : le XV. GAK (Rudolf Lüters) doit prendre la place du XXII. GAK (Gustav Fehn), le LXVIII. AK (Hellmuth Felmy) celle du XXI. GAK (Hans-Gustav Felber).
Cet ordonnancement peut paraître naturel – et il est vrai qu’il évite d’entrecroiser les formations dans une manœuvre longue, pénible et risquée. Mais il place aussi les unités du XV. GAK, moins usées par la bataille, entre Save et Danube – soit sur la route d’Osijek, qui peut éventuellement conduire à Zagreb, mais mène surtout vers le lac Balaton et l’Autriche. Un choix éminemment politique donc : la Heer affecte de laisser le NDH gérer seul ses affaires, avec un soutien minimal.
L’armée oustachie, elle, estime avoir de bonnes raisons de protester contre pareil mépris. Le général Ivo Herenčić, chef du Vojni Korpus Hrvatske Legije (Kroatian Legion Armee Korps dans la langue de Goethe) ne s’en prive d’ailleurs pas : en partant, les unités de la Wehrmacht se sont taillé la part du lion dans les approvisionnements et notamment dans les munitions, jusqu’à présent encore mis en commun entre Allemands et Croates embrigadés dans la Heer. « Cette répartition inique est un affront pour mes hommes, qui furent et sont encore frères d’armes des soldats du Reich ! » Ce prélèvement met surtout en danger sa formation dans l’éventualité d’un affrontement prolongé avec les forces alliées, dont les Polonais, qui lui font face de l’autre côté du lac Scutari. Jouant à regret le rôle d’entremetteur – il n’a pas vraiment signé pour ça… – le général Mickl obtiendra de la part de ses compatriotes des concessions symboliques avant le départ final. Pas assez toutefois au goût d’Herenčić, qui présente des projections proprement extravagantes en matière de consommation de ravitaillement – lesquelles sont d’ailleurs rejetées avec dédain par ses interlocuteurs. A se demander si ce Croate sait faire ses comptes… ou s’il a autre chose en tête ?

Manœuvres obscures
Etat indépendant de Croatie
– Voilà maintenant deux semaines que la Domobranci slovène vadrouille dans le nord du NDH, entretenant des rapports indifférents, voir distants, avec la Hrvatsko domobranstvo du Krilnik Ante Vokić.
Face à l’agitation d’une partie des Oustachis, la force slovène maintient une façade d’unité politique totale : Lyenko Urbanchich, le fameux propagandiste de Ljubljana, y veille, comme le montrent ses diatribes enflammées lancées de la radio locale. « Le plus important n’est pas que je m’adresse à vous en tant que plus jeune journaliste de Slovénie, dit-il [il a 21 ans], mais bien que je vous convainque de cette vérité bien plus ancienne que moi, proclamée par les siècles – celle qui qui révèle les viles intentions du “Peuple élu”, des quinze millions d’Israélites qui errent de par le monde ! » Et l’incendiaire enragé de conclure par un cri de ralliement : « Slovènes, suivons tous notre leader, le sage et patriote général Rupnik, dont nous pouvons dire que c’est Dieu lui-même qui nous l’a envoyé. Il est de notre devoir de répéter, encore et encore jusqu’à l’épuisement, qu’il n’est pas d’autre voie que la sienne ! »
En matière de fanatisme, les Oustachis semblent avoir trouvé leurs maîtres – ou tout au moins de sérieux concurrents. Cependant, même si une partie des Slovènes hésitent désormais entre loyauté absolue envers le gouverneur Rupnik et engagement dans la Waffen SS, il en est qui, en privé, ont d’autres plans pour l’avenir.
Rien d’étonnant à ce que, sur le territoire de l’Etat Indépendant de Croatie, qui le souhaite puisse enchainer les contacts douteux. Sans doute, le traître Novak a fui à Rome, et avec lui la plupart des individus anti-nationaux. Mais qui se rappelle que le désormais colonel Peterlin a lui-même moisi quelques mois dans un camp en compagnie de prisonniers italiens, « à titre de précaution », au début de 1943 ? Peterlin a eu tout le temps pour méditer sur la solidarité allemande. Et alors qu’on murmure que la Croatie pourrait – pour son propre bien – se passer de Pavelic, lui se demande si la Slovénie ne pourrait pas se passer de Rupnik…


2 mars
La campagne des Balkans
La fleur au fusil
Athènes
– Les nuages sont bas et la pluie fine. Mais cela n’empêche pas une délégation du 1er CA grec du général Giorgios Kosmas de défiler devant le palais royal et jusqu’à la place Syntagma, sous les vivats d’une foule dense. Les soldats hellènes quittent aujourd’hui en fanfare leurs garnisons pour la région de Kraljevo, où ils prendront le relais des hommes de l’ANZAC. Un mouvement long et pénible, surtout alors que la voie Skopje-Nis n’est toujours pas réparée… Au moins, les hommes auront les pieds secs jusqu’en Macédoine.
Pour encourager les vétérans, déjà victorieux d’avoir libéré le territoire national, le gouvernement royal a vraiment fait de son mieux : bain de foule, discours du régent Paul vantant « l’infinie bravoure et la résistance farouche du soldat grec », remise de décorations par le général Liosis… jusqu’au Damaskinòs d’Athènes (toujours délégué général à la Concorde Nationale) qui bénit les troupes depuis le balcon du palais ! Ce qui ne manque pas de sel quand on sait qu’il se trouve un certain nombre d’anciens Résistants communistes parmi les recrues intégrées cet hiver…
Il est désormais évident que le gouvernement royal compte capitaliser sur le patriotisme grec lors des combats à venir, comme lors de l’Enosis prévu pour Chypre, afin d’éteindre à jamais les cendres de la guerre civile – et accessoirement pérenniser son existence. Rien d’étonnant donc, à ce qu’il ait recours à une telle mise en scène.
A la fenêtre du bureau de Montgomery, le général Béthouart observe le défilé d’un œil amusé. Montgomery n’a pas daigné se lever de son siège et son adjoint commente le spectacle à son intention : « Au moins, ils ne traînent pas les pieds ! Et comme “Véritable” ne sera qu’une diversion, on peut espérer que nos camarades grecs ne souffriront plus trop à l’avenir. »
Sans lever la tête, Monty rétorque : « We shall see, my friend. We shall see. » Les deux hommes ne l’admettraient jamais, bien sûr – il flotte aujourd’hui dans la capitale grecque comme un air de 1914, une atmosphère de guerre fraîche et joyeuse. Mais en remontant vers le nord, la colonne va assurément se diriger vers les nuages noirs qui grondent à l’horizon.

Migrations contraintes
Yougoslavie occupée
– Il pleut encore et toujours sur les Balkans. La Heer poursuit d’autant plus vite sa remontée vers le nord, abritée qu’elle est des frappes alliées par les nuages. Le soldat allemand presse le pas – il faut qu’il profite au mieux de ce répit inespéré pour se mettre en position. Les colonnes traversent dans une ambiance pesante des villages ravagés sous le regard inquiet (c’est nouveau !) des rares habitants se risquant à mettre le nez dehors. Les Allemands ne seront pas regrettés, loin de là – mais chacun sait qu’en partant, ils laissent le pays à encore pire qu’eux.
Ces états d’âmes ne touchent évidemment pas le général Karl von Le Suire, qui garde un souvenir cuisant de “Schneesturm”, la dernière opération dans laquelle sa 117. Jaeger a été engagée. Il s’est bien vengé depuis – notamment en prenant « les mesures de rétorsion les plus sévères » dans le secteur de sa défaite (1). Néanmoins, il est ravi de quitter enfin ces vallées. Ce maudit pays avale les hommes encore plus vite que Baal les fils de Carthage ! Vivement que l’on revienne à une guerre normale, face à de vrais adversaires. Et voici justement qu’on lui signale encore une patrouille disparue cette nuit, comme engloutie par la forêt… Désertion, embuscade, accident – un peu des trois peut-être ? Impossible à dire – mais chacun sait qu’on ne reverra vraisemblablement jamais ces hommes.

Mendicité
Kaposvár (Hongrie)
– L’opération Buche a enfin démarré. La Heer se retire de Bosnie-Herzégovine et du Monténégro. Cette manœuvre accomplie, les forces allemandes auront gagné presque 250 kilomètres de ligne de front – une économie très bienvenue !
“Buche” est donc indéniablement une bonne nouvelle pour le Heeresgruppe E. Pourtant, contre toute attente, son chef le général von Weichs n’est pas satisfait. Et pour cause : à “Buche” (bouleau) succèdera “Birke” (hêtre), le transfert de la 12. Armee vers la Voïvodine, destiné tout à la fois à défendre la route de Budapest et à s’assurer que, le cas échéant, que la 2e Armée hongroise du général du Guztáv Vitéz Jány ne sera pas tentée de trahir…
Une tâche désagréable – le HG E commence à être lassé des trahisons successives de ses prétendus alliés. Désagréable et peut-être même difficile, car la formation magyare est tout sauf négligeable : deux corps d’armées à trois divisions d’infanterie chacun, renforcés d’une division blindée ! C’est donc la 12. Armee qui devra éventuellement assurer le désarmement de ces grandes unités, tout en affrontant dans le même temps une probable offensive alliée. Or, cette armée ne rassemble même pas huit divisions !
Voyons les choses en face, considère le général en rajustant ses lunettes. Les Hongrois sont peu fiables et presque aussi nombreux que les forces de Löhr. En cas de retournement préparé et massif, elles n’auront pas d’autre possibilité que de se replier en catastrophe vers le nord et l’axe Szeged – Baja (au mieux…), toute autre action risquant de couper le Heeresgruppe E en deux. Autant dire que les Alliés auront la porte grande ouverte pour déferler vers Debrecen, sur les arrières de l’Ostfront !
Von Weichs est quelque peu fatigué de mendier en permanence depuis le début de l’année des renforts pourtant si nécessaires. Mais il ne veut pas risquer de porter seul le chapeau face à un tel désastre, s’il venait à se produire. Et puisqu’apparemment la Hongrie est dans les pensées du Führer, il décroche son téléphone pour joindre l’OKW. Une longue conversation acrimonieuse avec l’Oberst von Freyend plus tard, le haut commandement allemand ordonne le transfert de la 214. ID (Harry von Kirchbach) de la Norvège vers le front des Balkans.

Manœuvres obscures
Palais du gouvernement croate (Zagreb)
– Alors que la conjuration Lorković – Vokić continue d’échafauder des plans quelque peu audacieux impliquant à la fois la garde nationale croate, les partisans communistes et les combattants royalistes (!), le Poglavnik Pavelic reçoit dans son bureau le brigadier-général Kvintiljan Tartalja, chef de la gendarmerie de l’Etat Indépendant de Croatie. Cette force s’occupe – c’est bien le moins – du maintien de l’ordre sur le territoire du NDH, une occupation d’ailleurs partagée par de nombreuses autres organisations croates. Mais les services de Tartalja intègrent également une autre branche, plus discrète sinon totalement confidentielle : la police secrète du régime. Celle qui doit évidemment tout savoir sur tout le monde, et en permanence de surcroît.
Or, voici justement que cette police fait remonter des rapports alarmants sur l’existence d’une tendance défaitiste – voire carrément séditieuse – dans les forces armées oustachies, et dans la garde nationale en particulier. Il serait question de négocier la survie de la Croatie auprès des Occidentaux, contre les communistes et en sacrifiant le régime oustachi ! Evidemment, Kvintiljan Tartalja, scandalisé, se fait fort de démasquer les traîtres pour peu qu’on lui en donne le pouvoir ! Le gouvernement croate, et d’abord son chef, saura faire tomber sur leurs nuques le glaive de la Justice…
Ce discours ne semble pourtant pas recueillir l’intérêt d’Ante Pavelic. Ce dernier ne croit pas à pareille fable – elle est évidemment grotesque. Qui pourrait même concevoir que de braves Oustachis, des patriotes croates, pourraient tenter de vendre l’indépendance de leur état et la vie de leur chef contre des assurances théoriques reçues de la part de ces ordures de Serbes ?
– Non, vraiment, ces rapports sont bien trop alarmistes pour être crédibles, conclut le Poglavnik en secouant la tête. Les agents de la police secrète auront abusé de la rakija, voilà tout. Qu’ils continuent à enquêter, dans le calme et surtout dans la discrétion… mais rien de plus. Et alors que Pavelic se lève pour raccompagner son subordonné si anxieux vers la porte, il le rassure : « Ne vous inquiétez pas, cher général. Je maîtrise parfaitement la situation. »


3 mars
La campagne des Balkans
Retour de vacances
Tirana
– Sylvestre Audet a quitté la relative douceur de la Provence pour regagner ses quartiers en Albanie. Son humeur est donc à l’unisson du temps : sombre et résignée. Toutefois, le général français se veut optimiste, regonflé qu’il est par l’ambiance joyeuse qui règne sur la terre française libérée. Avec un peu de chance, cette année de guerre sera la dernière et l’Isarien pourra enfin retourner dans sa province natale pour y couler une retraite heureuse… Aucune raison de se laisser aller à la déprime donc – “Véritable” doit être un succès, et de son succès dépendra la future avancée des armées alliées vers Vienne. En tout cas, plus tôt le 18e GAA sera sorti des Balkans, mieux cela vaudra !

Nouvelles montures
Aéroport de Tatoi
– Le gouvernement royal grec continue de préparer ses forces à l’affrontement. Aujourd’hui, c’est au tour de l’aviation d’être mise à l’honneur, et pour cause : les Squadrons 335 et 336 viennent d’achever leur transformation sur “Bucéphale” (Tornado). Le lourd monomoteur britannique, bien que de seconde main, est un renfort plus que bienvenu pour les pilotes hellènes, qui devaient auparavant se satisfaire de P-40N qui avaient bien servi. Nul doute qu’ils sauront apprécier le punch de ses quatre canons de 20 mm (parfaits pour les missions d’attaque au sol dans les étroites vallées de Yougoslavie), la puissance et, désormais, la fiabilité de son moteur (le R-R Vulture, 1 760 chevaux) et la solidité de son fuselage en duralumin renforcé de plaques de blindage.
C’est également pour la propagande un symbole visible et fort du renouveau des forces du Royaume – le gros chasseur-bombardier à cocardes blanches et bleues impressionne les foules, qui voient en lui la preuve de la considération que les grands Alliés vouent à la valeureuse Grèce. Ce qui justifie, bien sûr, la poursuite de la lutte par un pays ruiné sur les terres ingrates de Yougoslavie… Autant d’éléments que le Premier ministre Papandréou et le régent Paul ne manqueront pas d’évoquer dans leurs discours – tenus sous un hangar, car il pleut encore fort aujourd’hui. Le souverain conclut finalement : « Messieurs, alors que vous vainquiez l’ennemi sur nos terres, vous étiez déjà les hérauts de notre nation auprès de nos alliés. Vous serez demain, j’en suis certain, aux côtés de bien d’autres, les sauveurs de tout un peuple. »
Après les déclarations, vient le moment des récompenses. Devant les caméras, Paul remet la Croix de Guerre aux unités dans leur ensemble, pour les services rendus, puis la Croix de Valeur en Or au chef du Sqn 335, le commandant Marinos Mitralexis. Ce dernier, habitué des décorations et des honneurs, est une célébrité dans les forces aériennes grecques – en effet, c’est l’un de leurs deux as vivants, avec 7 victoires, devant le lieutenant Panagiotis Argyropoulos, du Sqn 336 (H) (5 victoires). Il a tout de même abattu aux commandes de son PZL-24, aux jours les plus sombres de 1941, deux Cant Z 1007 en un seul vol, dont le second par abordage, avant de faire lui-même un atterrissage forcé auprès du trimoteur pour capturer son équipage à l’aide de son pistolet !
Argyropoulos ne manquera pas de rendre, lors de sa très brève prise de parole, un hommage appuyé à son ancien patron de la 22e Escadre de chasse, le commandant Andreas Antoniou, lui-même pilote talentueux, malheureusement disparu au-dessus de la Méditerranée l’année dernière. Et chacun d’évoquer les autres héros des ailes grecques, issus de la diaspora et qui servent désormais, hélas, dans l’USAF ou la RAF (2)…
Mais l’heure n’est pas à l’amertume : les hommes des deux nouveaux squadrons, le 337 (lui aussi sur Bucéphale) et le 15 (unité de bombardement, sur Boston III) se voient remettre insignes et bannières, toujours sous l’œil attentif des caméras. Mais une surprise attend ces dernières : le petit Constantin II de Grèce, trois ans à peine, qui vient assister à la scène « au nom de la royauté », dans les bras de sa nourrice. Comme à l’accoutumée, la reine douairière a été jugée indésirable. Mais ce spectacle, pour insignifiant voire pathétique qu’il puisse paraître au premier abord, n’en témoigne pas moins du vif souhait du régent d’associer son fils à la Victoire… et de préparer ainsi sa succession le plus naturellement du monde. Le Premier ministre Papandréou, un peu plus loin dans la tribune, l’a bien compris – mais il ne dira rien. Après tout, c’est pour la bonne cause – celle de l’unité nationale, s’entend. Et puis, le simple fait que la maison royale en soit réduite à de pareilles manœuvres prouve à lui seul que les jours de dictature sont bien passés…
Sitôt les armes prises, les escadrons grecs monteront vers le Nord et les terrains provisoires installés autour d’Ambracie, d’où ils pourront appuyer avec efficacité “Véritable”. La préparation de cette opération avance à grands pas.

Pour la forme
Vérone
– Sur la demande expresse de son protecteur allemand, qui n’est plus d’humeur à flatter les égos de chacun, la RSI de Benito Mussolini autorise officiellement le NDH d’Ante Pavelic à « assumer, au moins jusqu’à la fin du conflit en cours, les responsabilités incombant à la République Socialiste dans la province du Monténégro. » Ces responsabilités, tout comme la mainmise de l’Italie sur Podgorica, étaient déjà plus que théoriques, malgré la fidélité réelle de certains fonctionnaires zélés, ou peut-être simplement inquiets de leur avenir – mais c’est sans importance, bien sûr. En réalité, tout le monde a depuis longtemps oublié le gouvernorat italien du Monténégro, tout comme le fait que la Croatie est encore officiellement une possession de la maison de Savoie ! Une maison dont la plupart des membres – à commencer par le roi d’Italie – ont trahi la cause fasciste.
Le sachant, les Croates n’avaient bien sûr pas attendu l’autorisation de Vérone pour mettre le Monténégro en coupe réglée… Mais la missive officielle signée par le Duce aura au moins fait sourire à Zagreb. Oui décidément, les choses ont bien changé depuis 1941 !

Précautions
Szeged
– Avec une feinte indifférence, le centre de formation de la Panzerwaffe quitte ses quartiers pour s’installer dans la région de Linz. Bien sûr, cette manœuvre n’a rien à voir avec les récentes tensions entre le Reich et la Hongrie – l’installation de la PanzerAkademie à Szeged faisait elle-même suite à l’évacuation de Nis, elle ne pouvait donc être que provisoire. Tout de même… Chacun à Budapest trouvera que les hasards du calendrier sont parfois bien curieux.


4 mars
La campagne des Balkans
Bas instincts
Yougoslavie occupée
– Le mauvais temps n’a pas ralenti “Buche”, et le repli (ou plutôt le redéploiement …) de la Heer hors de Bosnie est désormais bien avancé. C’est le moment que choisit l’armée oustachie pour procéder au « nettoyage de [ses] terres » qu’elle appelait de ses vœux et qu’elle avait déjà bien commencé avec Brzo en Croatie. Et les Croates n’ont ni le temps ni le désir de faire dans la délicatesse. Après tout, comme le disait déjà en 1932 le major Marijan Babić, idéologue, député oustachi et artisan du système concentrationnaire local : « Lorsque le sang commence à couler, il jaillit en ruisseaux. Le sang de nos ennemis se transformera en jaillissements et en rivières, et des bombes disperseront leurs os comme le vent disperse les balles de blé. Chaque Oustachi est sur le point de [...] s'attaquer à l'ennemi, corps et âme, pour le tuer et le détruire. La dévotion, les revolvers, les bombes et les couteaux tranchants du Croate oustachi coupent et éliminent tout ce qui est pourri du corps sain du peuple croate. »
Babić est mort en juin 1941 dans l’est de la Bosnie en affrontant les rebelles serbes (et non tchetniks !) de Dukica Graovac, alors qu’il était très occupé à mettre ses actes en accord avec ses écrits (3). Depuis, Graovac est tombé, lui aussi – comme tant d’autres. Mais cela n’empêche absolument pas Andrija Artuković, le ministre de l’Intérieur croate, de poursuivre l’œuvre de Babić pour cette tâche essentielle à l’avenir du pays. Mobilisant donc, avec l’aide du général Slavko Štancer, les éléments de l’armée dans le secteur, le zélé Oustachi entreprend une purge ethnique – et non plus seulement « pacificatrice » – d’une violence extrême. Pour ces crimes, Artuković sera rapidement baptisé « le boucher des Balkans », voire « le Himmler croate ». La haine et la mort déferlent sur le pays, sans pour l’instant que quiconque parmi les Alliés ou les Partisans puisse (ou souhaite) réagir.
………
« Les jours qui suivirent la prise de contrôle du front par le NDH, des bataillons de Croates entrèrent dans chaque maison de chaque village pour jeter dehors leurs occupants et tâcher d’identifier les Serbes orthodoxes et les musulmans. La tâche pouvait être complexe – depuis le début du conflit, les habitants de la région avaient appris à ne surtout pas dire la vérité aux hommes au damier rouge et blanc – mais ceux-ci avaient la solution à cette petite difficulté technique. Se saisissant des enfants, terrorisés mais conservant hélas, le plus souvent, la naïveté de leur âge, ils leur enjoignaient de faire le signe de croix. Ceux qui n’y parvenaient pas, ou qui s’exécutaient de haut en bas puis de droite à gauche – geste typique de l’église orthodoxe, inversé par rapport au geste catholique – connaissaient le plus souvent immédiatement un sort fatal, partagé par toute leur famille… On se débarrassait ensuite des victimes en les jetant dans de grandes fosses creusées n’importe où et comblées à la hâte, sans forcément prendre la peine d’achever tous ceux qui s’y trouvaient.
Le sud-est de la Bosnie connut ainsi rapidement de terribles ravages, qui s’étendirent vite au Monténégro et au reste du pays, comme des feux de broussailles en été. De véritables colonnes infernales – parfois renforcés de SS du régiment Sandjak ou d’hommes de la VMRO – traversèrent la région, tuant, violant, mutilant, ne préservant que ce qui pouvait leur être utile et se débarrassant de ceux qui ne leur servaient plus. Le mois de mars 1944 connut donc des heures absolument terribles, et qualifier ces horreurs de médiévales serait faire insulte aux hommes d’autrefois. »
(Robert Stan Pratsky, La Libération de la Grèce et des Balkans, Flammarion, 2005)


5 mars
La campagne des Balkans
Bas instincts
Yougoslavie occupée
– La pluie n’a pas cessé de tomber. Le sang et les pleurs répandus se mélangent à l’eau formant une infâme boue rougeâtre, sur une zone allant désormais de Cetinje à Pljevlja et englobant les villes de Foča et Nikšić (sur la route de Dubrovnik). Dans ces zones soumises à de récentes purges, que les armées allemandes ont déserté et qui ne semble pas intéresser les armées alliées, le carnage ne paraît pas devoir s’arrêter de sitôt.

Salve d’éclairs
Balkans
– Les forces alliées ne restent toutefois pas inactives, bien qu’elles ignorent ce qui se passe. En effet, c’est aujourd’hui que la Balkans Air Force de l’Air Marshall Tedder lance “Perun”, l’offensive aérienne préparant les actions prévues au printemps. Malgré le caractère peu prioritaire du front, les responsables concernés ont réuni d’assez puissants moyens : outre la 1st Tactical Air Force de la RAF et la 1ère Armée Aérienne française, les bombardements s’effectueront en collaboration avec les VVS, le Bomber Command (dont de nombreuses unités sont basées en Crète ou dans le sud de l’Italie) et même avec la 15th Air Force américaine ! Hormis le cas particulier des heavies britanniques, ces participations resteront toutefois ponctuelles : chacun a d’autres préoccupations que de favoriser une offensive vers Zagreb ou le lac Balaton… Il n’empêche : le dispositif déployé est impressionnant, et la campagne à venir s’annonce intense.
Hélas, les planificateurs ne peuvent rien face au mauvais temps, qui risque de limiter l’efficacité des bombardements ! Sans doute aurait-il fallu, pour une plus grande efficacité, décaler d’une semaine ou deux le démarrage de “Perun”, pour garantir le bon traitement de tous les objectifs. Deux semaines ou peut-être plus. En effet, selon le Meteorological Service, c’est le mois de mars tout entier qui s’annonce épouvantable dans la région ! Mais Montgomery a été intraitable : est-ce que les Russes ou les Allemands attendent le beau temps, eux ? C’est maintenant qu’il faut frapper – un retard d’un mois serait catastrophique. Les considérations géopolitiques de la région entravent déjà bien trop l’action du 18e GAA – qu’on fasse remonter à Londres qu’il n’y aura pas d’offensive avant la mi-mai et s’en est fini de la crédibilité de Monty.
Les aviateurs alliés décollent donc, malgré le mauvais temps, adaptant leur plan de vol et leurs objectifs à la réalité du terrain. Les espaces relativement restreints de ce secteur permettent quelques adaptations…
Les premiers à ouvrir le bal sont les A-20 de la 19e EB Gascogne, qui traitent le nœud routier et la station ferroviaire de Dombóvár, en Hongrie – dans cette région, le plafond n’est pas encore trop bas. Les Faucheurs sont escortés par les NA-93 de la 39e EC Ardennes, avec à leur tête le commandant Le Gloan, qui tourne dans le ciel à la recherche d’une proie. Mais la Magyar Királyi Honvéd Légierő ne se montrera pas plus que la Luftwaffe. Les bombardiers français pourront calmement matraquer leur cible, au prix de deux appareils endommagés – mais sans cependant faire autant de dégâts qu’espérés.
Pendant ce temps, le Sqn 227, parti d’Italie, pousse ses Mosquito tout le long du Danube et de ses affluents, pour entamer une campagne destinée à prouver que le grand fleuve n’est plus aussi bleu qu’autrefois. Plusieurs barges et divers esquifs sont promptement incendiés et coulés. Dans la nuit, c’est au tour des Halifax des Sqn 148 et 149 et des Wellington du Sqn 202 de frapper le nœud ferroviaire de Doboj, dans le nord de la Bosnie. L’attaque parait être un succès, pour autant qu’on puisse en juger à travers les nuages… La cible n’est pas si étendue et les responsables ont bon espoir que les bombardiers aient saturé l’espace et détruit les installations ennemies – tous les avions rentrent à la base sans mal.

Les Grecs montent en ligne
Pristina
– La 5e DI grecque entre dans Pristina, rejoignant le reste du 2e CA de Dimitrios Papadopoulos. Fort de ce renfort bienvenu, ce dernier peut enfin envoyer le reste de la 13e DI (Charalambos Katsimitros) vers Gjakovë, la brigade blindée se concentrant à Peja. Les Hellènes, plus nombreux, sont à présent davantage en mesure d’occuper le terrain sans trop se compromettre avec les Ballistes. Et comme les Français sont tout près, le Kosovo commence enfin à connaitre une forme de calme qui autorise à prévoir la suite…

Regrettable oubli
GQG du 18e GAA (Athènes) –
Le général O’Connor est un homme bien ennuyé ce matin. Et pour cause : il vient de se rendre compte que la flotte de Sa Majesté ne pourra pas fournir aux forces yougoslaves tout l’appui promis pour Grenade ! En effet, dans leur louable souhait de rétablir au plus vite une ligne de ravitaillement pérenne vers Belgrade, via la désormais fameuse Red Line, les hommes du Supply Service ont oublié un détail crucial. En raison du pont de bateaux qu’ils ont établi sur le fleuve, il n’est plus possible de faire remonter des monitors le long du Danube vers le nord ! Déjà que O’Connor n’appréciait pas franchement cette idée d’offensive de diversion, ni le fait d’avoir à gérer des alliés si remuants, voilà maintenant qu’il va devoir les contrarier d’entrée de jeu ! Bon, les canons des monitors n’étaient certes pas uniquement destinés à soutenir les hommes du général Brasic – mais pour les soldats britanniques lancés dans “Plunder”, il sera toujours possible de recourir à l’artillerie divisionnaire et au 5th AGRA.
Au contraire, pour “Grenade” en général et pour le 1er CA yougoslave en particulier, cette bourde est une très mauvaise nouvelle. Le général britannique prévoit donc de trouver d’abord une excuse technique, avant de chercher une solution de remplacement. C’est pourquoi il convoque l’officier de liaison de la Royal Navy à l’état-major de la 8th Army pour évoquer la chose. Quelques heures plus tard, le sujet est réglé : les monitors M150 n’ont qu’une hélice. Contrairement à leurs prédécesseurs austro-hongrois qui, eux, ont descendu le Danube dans les années 1916-1917, il leur est difficile de manœuvrer dans les Portes de Fer. Lesquelles sont, de surcroit, prises dans les glaces et seront immanquablement soumises à la débâcle au printemps. Autant de très bonnes raisons justifiant que ces bâtiments ne puissent pour le moment quitter l’Adriatique…
Reste à trouver une solution de remplacement acceptable. Et comme les Serbes sont les amis des Froggies, la 2e Armée française pourrait fournir la solution recherchée.

Surenchère
Washington DC
– L’OSS annonce officiellement à Londres (pas à Marseille…) l’envoi en Yougoslavie d’un détachement significatif de conseillers, destiné à renforcer la mission d’observation du colonel Robert MacDowell. Cette dernière reste toutefois pour l’instant centrée autour des Tchetniks serbes, qui constituent pour Washington la force de Résistance légitime dans le pays. Nul doute que des livraisons d’armes ne manqueront pas de suivre.
Pour ce qui de l’AVNOJ, William Donovan attend encore un arbitrage politique – celui qui découlera certainement du rapport que le colonel doit bientôt envoyer. Evidemment, dans l’intervalle, les relations entre les Etats-Unis et les Partisans restent au point mort. Très vite mis au courant de l’envoi de conseillers US auprès des Tchetniks par ses espions, Tito ne manquera pas de l’interpréter comme une preuve de défiance supplémentaire à son encontre de la part du pays du capitalisme. Décidément, les Occidentaux sont généreux, mais en aucun cas fiables.


6 mars
La campagne des Balkans
Salve d’éclairs
Balkans
– Le dieu du Tonnerre – Perun – ne s’est pas réveillé depuis une journée qu’il doit déjà modérer sa colère. En effet, le mauvais temps qui sévissait hier sur la Bosnie déborde désormais largement sur la Hongrie et il n’est pas question d’envoyer à l’aveugle les bombardiers tactiques alliés pour n’obtenir que des résultats incertains.
La majorité de l’aviation alliée reste donc au sol aujourd’hui, faute de cibles – hormis bien sûr les B-24 du Sqn 31 (South African), qui poursuivent leur ennuyeuse veille en Adriatique. Seuls à attaquer, les Halifax du Sqn 15 et les Wellington du Sqn 104 décollent de Crète et du sud de la Grèce pour aller bombarder la ville de Novi Sad, carrefour routier de Voïvodine où stationne la 104. Jäger. Sa DCA divisionnaire ne peut bien sûr rien face à des adversaires qui volent aussi haut, et la Luftwaffe ne se montre pas… Il fait un temps à ne pas mettre un 109 dehors !
La gare encaisse de nombreux impacts, tout comme les voies adjacentes et malheureusement la cité elle-même. On déplore une centaine de morts parmi les civils – c’est toujours moins que le nombre de victimes des prédations hongroises de naguère… Cependant, les ponts sur le Danube restent globalement praticables à l’infanterie. Le XXII. GAK conserve donc sa cohérence, du moins pour l’instant.

Bas instincts
Yougoslavie occupée
– Sous la pluie et le regard indifférent des dieux, le carnage continue en Bosnie occupée, avec les encouragements du ministre Artuković. Les colonnes infernales oustachies se rapprochent dangereusement de Mostar et Sarajevo. S’il n’y a malheureusement personne pour véritablement défendre la seconde, la cité au bord de la Neretva, par contre, est dans le secteur que se sont arrogé les hommes de Phelps. Et ils entendent bien y maintenir l’ordre à leur manière : toujours brutale, généralement meurtrière, souvent aveugle… mais obéissant à un objectif précis.
Les Croates ne sont donc pas les bienvenus dans le secteur des SS, car ceux-ci ne voient vraiment pas l’intérêt de pousser à la révolte des musulmans qui constituent par ailleurs une partie des effectifs d’une de leurs unités. Un bataillon de la Prinz Eugen est donc envoyé en hâte sur la route de Stolac pour barrer la route aux incendiaires. Après un court face-à-face inattendu et tendu à la fois, ceux-ci seront contraints de faire halte, ne serait-ce que parce qu’ils commencent à manquer de munitions.

Entretien avec un Oustachi
« Vous m’avez dit que vos relations avec les SS n’étaient “pas mauvaises”, à défaut d’être suivies. Vous n’étiez donc pas à Stolac ? »
La question paraît préoccuper le major. Ratko Vlašic réfléchit un moment, le menton posé sur ses mains jointes. Cherche-t-il la réponse dans ses souvenirs ? Ou bien un mensonge convaincant ? Finalement, il sourit et répond :
« Non, je n’y étais pas. C’est regrettable d’ailleurs, peut-être aurais-je pu contribuer à apaiser les choses. Mais j’avais un ami, dans la division Osijek, qui s’est alors retrouvé face aux SS. Nous avons eu l’occasion d’en discuter plus tard, et il m’a raconté ce qui s’est passé. »
« Qui était cette personne ? »
« Un capitaine… de la 3e Division d’Infanterie… Son nom n’a pas d’importance, il est mort à la fin de l’été 1944. »
Je n’en saurai pas plus. Je relance donc : « Et que vous a-t-il raconté ? »
« Nos hommes se sont retrouvés face à une unité hostile, qui ne comprenait que très peu de frères croates. Des Slovènes, des Bosniaques et surtout des Volksdeutsche, comme disaient les Allemands. Ils nous ont intimé l’ordre de stopper. Vous savez, les divisions SS n’avaient pas très bonne réputation dans nos rangs. Certains de nos soldats étaient même passés dans la Prinz Eugen en 1943, pour en repartir deux mois après. Une sombre histoire de mutinerie… Ce n’est pas le sujet. Bref, le ton est assez vite monté dans les rangs. Même si les officiers en charge – dont mon ami Antun (c’était son prénom) faisait partie – jugeaient que c’était là une très mauvaise réaction. Antun s’est donc avancé pour parlementer avec le major commandant l’élément qui barrait la route de nos hommes. Un colosse borgne, blond et balafré du nom de Stromheim ou Stromhelm. Quelque chose de ce genre. Ça s’est mal passé… »
« Comment cela ? »
« Mon ami a voulu lui serrer la main et s’est fait repousser au cri de « Ne me touche pas sale Slave ! » Comme je vous l’ai dit, ces gens-là ne nous ont jamais traité en égaux – Antun m’a raconté qu’il avait vu briller dans les yeux du major « tout le vice du IIIe Reich. » Etrange, n’est-ce pas… Mais Antun a toujours été un peu idéaliste. Ça lui a causé du tort. »
« Donc ? »
« Donc, nos hommes ont fait demi-tour dans la colère et la confusion. Nous y réfléchirions à deux fois la prochaine fois – et ce, quelle que soit la prochaine fois en question. Pour le reste, c’était désormais à Zagreb de régler le problème. »
« Et vous, que faisiez-vous pendant ce temps-là ? »
« Je nettoyais un village à l’ouest d’Andrijevica. Cette zone abritait encore de nombreux terroristes qui avaient échappé à Kugelblitz. »
« Quand vous dites “nettoyer”, vous voulez dire exécuter des civils aussi bien que des Partisans ? »
« Evidemment. Les civils soutenaient les terroristes, donc quelle différence ? Et du reste, quelle valeur donner aux exemples que nous faisions, si c’était pour nous montrer faibles à la première occasion ? »
Après recherche, il s’est avéré que le major faisait référence à une mutinerie ayant eu lieu au sein de la Prinz Eugen dans la région de Konjic en septembre 1943. Des SS d’origine croate – 173 selon les sources les plus précises – avaient refusé d’obéir à leurs officiers, s’estimant maltraités par rapport aux autres ethnies (dont les Slovènes germanophones). A l’évidence, le recrutement local, s’il était généreux en termes de solde et peu regardant sur le passé des engagés, avait négligé de tenir compte des haines interethniques yougoslaves… Il s’en fallut de peu que les intéressés ne prennent les armes contre leurs camarades. Le Reichsführer lui-même dut intervenir en édictant un règlement spécifiant que « Tout engagé ou sous-officier insultant la mère d’un engagé croate [devait] être abattu sur le champ » ! Sans doute les Croates en question étaient-ils susceptibles – la majorité des soldats de cette nationalité prirent ensuite le chemin de l’armée oustachie en formation, ce qui n’arrangea pas, bien sûr, la réputation du NDH auprès d’Himmler. Sombre temps, sombres mœurs et triste époque.

(Dans la tête du monstre – Conversation avec un officier oustachi, Robert Stan Pratsky, Flammarion 1982)

Récupération
Yougoslavie occupée
– Les ravages causés par les Oustachis ne sont pas sans témoins. Les hommes du maréchal Tito, qui restent pour l’instant sur la réserve du fait de la présence massive de la 20. Armee, envoient aux forces alliés un rapport accablant sur le drame en cours. Evidemment, les Partisans ne sauraient affronter seuls l’armée allemande et l’armée croate… Ils réclament donc vigoureusement que les forces alliées, qui campent l’arme au pied à quelques dizaines de kilomètres, interviennent avec l’appui de leurs propres troupes.
Josip Broz n’est ni aveugle, ni sot. Il sait parfaitement qu’une offensive de l’ampleur qu’il suggère ne s’improvise pas au coin d’un feu de camp. Du reste, même si demain les Polonais avançaient vers Podgorica, que feraient-ils à part affronter les Oustachis pour le compte de l’AVNOJ ? Mais en sollicitant aussi ouvertement le 18e GAA, Tito montre qu’il n’est pas responsable des atrocités en cours et se donne à peu de frais l’image d’un protecteur du peuple, tout en renvoyant à leur impuissance Français, Britanniques, Polonais, Grecs… et royalistes ! Cet épisode ne sera pas oublié – autant l’exploiter comme il convient. L’affaire restera aussi comme un terrible exemple de cynisme politique.
Par ailleurs, une intervention alliée est d’autant moins envisageable que les forces de Tito lui-même ne sont pas encore prêtes à agir. A ce propos, le général Velimir Terzic et Milovan Đilas, de l’AVNOJ, viennent à peine d’arriver en Roumanie. Ils se dirigent vers Moscou, pour y plaider la cause de leur maître. Nul doute qu’ils sauront y parvenir et obtenir l’appui nécessaire pour la suite. Le Petit Père des Peuples est bien connu pour sa sensibilité à la souffrance d’autrui !

Notes
1- Ce crime de guerre infâme commis sur la route de Foča faisait suite à l’échec de “Schneesturm” et à la découverte des corps de 78 soldats allemands faits prisonniers puis exécutés par les Partisans – ce qui constituait, il est vrai, un autre crime de guerre. En représailles, les Jägers avaient rassemblé dans l’école locale toutes les femmes et tous les enfants raflés dans les villages voisins, puis avaient mis le feu au bâtiment. Pendant ce temps, les hommes étaient conduits dans un champ et exécutés à la mitrailleuse. Parmi eux, on devait dénombrer plus de 375 morts pour seulement 7 survivants – oubliés car enterrés sous les cadavres de leurs voisins. Puis, les Allemands avaient quitté les lieux dans la précipitation, permettant aux personnes enfermées dans l’école en flammes de s’échapper et de survivre par miracle. A la suite de ces événements, les villages de Mazoče et Čelikovo Polje avaient totalement disparu, ainsi que tous les lieux de culte aux alentours…
2- Citons Spiros Nickolas Pisanos (9 victoires), qui a préféré rester au 4th FG pour combattre au-dessus de la France (et qui se trouve en ce moment dans la clandestinité près de Paris suite à une mauvaise rencontre dans les airs), ainsi que Ioannis Agorastos Plagis, du Sqn 249 (13 victoires) et Michael Vassilios Vassiliades, un Chypriote (6 victoires).
3- Suite à cette « mort héroïque » (qui fit la une des journaux croates), un convoi funéraire exceptionnel traversa le pays de Sarajevo à Zagreb, où les membres du bataillon assurèrent une veillée mortuaire de huit jours autour du corps. La mitraillette de Babić avait été ramassée comme trophée par le chef partisan Vlado Šegrt. Elle passa ensuite dans bien des mains…


Dernière édition par Casus Frankie le Mer Déc 01, 2021 00:10; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Hendryk



Inscrit le: 19 Fév 2012
Messages: 3203
Localisation: Paris

MessagePosté le: Mar Nov 30, 2021 14:45    Sujet du message: Re: Les Balkans (et la Hongrie),Mars 1944 Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
“Buche” est donc indéniablement une bonne nouvelle pour le Heeresgruppe E. Pourtant, contre toute attente, son chef le général von Weichs n’est pas satisfait. Et pour cause : à “Buche” (bouleau) succèdera “Birke” (hêtre), le transfert de la 12. Armee vers la Voïvodine, destiné tout à la fois à défendre la route de Budapest et à s’assurer que, le cas échéant, que la 2e Armée hongroise du général du Guztáv Vitéz Jány ne sera pas tentée de trahir…

Des bouleaux par-ci, des hêtres par-là, mais ça commence surtout à sentir le sapin.
_________________
With Iron and Fire disponible en livre!
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
John92



Inscrit le: 27 Nov 2021
Messages: 1013
Localisation: Ile de France

MessagePosté le: Mar Nov 30, 2021 16:49    Sujet du message: Re: Les Balkans (et la Hongrie),Mars 1944 Répondre en citant

Propositions de corrections/modifications après relecture
Casus Frankie a écrit:

2 mars
La campagne des Balkans
La fleur au fusil
Athènes
– Les nuages sont bas et la pluie fine. Mais cela n’empêche pas une délégation (détachement, formation?) du 1er CA grec du général Giorgios Kosmas
Mendicité
Kaposvár (Hongrie)
– L’opération Buche a enfin démarré. La Heer se retire de Bosnie-Herzégovine et du Monténégro. Cette manœuvre accomplie, les forces allemandes auront gagné presque 250 kilomètres de ligne de front – une économie très bienvenue !
“Buche” est donc indéniablement une bonne nouvelle pour le Heeresgruppe E. Pourtant, contre toute attente, son chef le général von Weichs n’est pas satisfait. Et pour cause : à “Buche” (bouleau) succèdera “Birke” (hêtre), le transfert de la 12. Armee vers la Voïvodine, destiné tout à la fois à défendre la route de Budapest et à s’assurer que, le cas échéant, que (1 que en trop) la 2e Armée hongroise du général du Guztáv Vitéz Jány ne sera pas tentée de trahir…


Salve d’éclairs
Balkans
– Les forces alliées ne restent toutefois pas inactives, bien qu’elles ignorent ce qui se passe. En effet, c’est aujourd’hui que la Balkans Air Force de l’Air Marshall Tedder lance “Perun”, l’offensive aérienne préparant les actions prévues au printemps. Malgré le caractère peu prioritaire du front, les responsables concernés ont réuni d’assez puissants moyens : outre la 1st Tactical Air Force de la RAF et la 1ère Armée Aérienne française (Française?), les bombardements s’effectueront en collaboration avec les VVS, le Bomber Command (dont de nombreuses unités sont basées en Crète ou dans le sud de l’Italie) et même avec la 15th Air Force américaine ! Hormis le cas particulier des heavies britanniques, ces participations resteront toutefois ponctuelles : chacun a d’autres préoccupations que de favoriser une offensive vers Zagreb ou le lac Balaton… Il n’empêche : le dispositif déployé est impressionnant, et la campagne à venir s’annonce intense.
Les aviateurs alliés décollent donc, malgré le mauvais temps, adaptant leur plan de vol et leurs objectifs à la réalité du terrain. Les espaces relativement restreints de ce secteur permettent quelques adaptations…
Les premiers à ouvrir le bal sont les A-20 de la 19e EB Gascogne, qui traitent le nœud routier et la station ferroviaire de Dombóvár, en Hongrie – dans cette région, le plafond n’est pas encore trop bas. Les Faucheurs sont escortés par les NA-93 de la 39e EC Ardennes, avec à leur tête le commandant Le Gloan, qui tourne dans le ciel à la recherche d’une proie. Mais la Magyar Királyi Honvéd Légierő ne se montrera pas plus que la Luftwaffe. Les bombardiers français pourront calmement matraquer leur cible, au prix de deux appareils endommagés – mais sans cependant faire autant de dégâts qu’espérés (espéré??).

Regrettable oubli
GQG du 18e GAA (Athènes) –
Le général O’Connor est un homme bien ennuyé ce matin. Et pour cause : il vient de se rendre compte que la flotte de Sa Majesté ne pourra pas fournir aux forces yougoslaves tout l’appui promis pour Grenade ("Grenade"?) ! En effet, dans leur louable souhait de rétablir au plus vite une ligne de ravitaillement pérenne vers Belgrade, via la désormais fameuse Red Line, les hommes du Supply Service ont oublié un détail crucial. En raison du pont de bateaux qu’ils ont établi sur le fleuve, il n’est plus possible de faire remonter des monitors le long du Danube vers le nord ! Déjà que O’Connor n’appréciait pas franchement cette idée d’offensive de diversion, ni le fait d’avoir à gérer des alliés si remuants, voilà maintenant qu’il va devoir les contrarier d’entrée de jeu ! Bon, les canons des monitors n’étaient certes pas uniquement destinés à soutenir les hommes du général Brasic – mais pour les soldats britanniques lancés dans “Plunder”, il sera toujours possible de recourir à l’artillerie divisionnaire et au 5th AGRA.

Surenchère
Washington DC
– L’OSS annonce officiellement à Londres (pas à Marseille…) l’envoi en Yougoslavie d’un détachement significatif de conseillers, destiné à renforcer la mission d’observation du colonel Robert MacDowell. Cette dernière reste toutefois pour l’instant centrée autour des Tchetniks serbes, qui constituent pour Washington la force de Résistance (résistance??) légitime dans le pays. Nul doute que des livraisons d’armes ne manqueront pas de suivre.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Hendryk



Inscrit le: 19 Fév 2012
Messages: 3203
Localisation: Paris

MessagePosté le: Mar Nov 30, 2021 17:10    Sujet du message: Re: Les Balkans (et la Hongrie),Mars 1944 Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Sur la demande expresse de son protecteur allemand, qui n’est plus d’humeur à flatter les égos de chacun, la RSI de Benito Mussolini autorise officiellement le NDH d’Ante Pavelic à « assumer, au moins jusqu’à la fin du conflit en cours, les responsabilités incombant à la République Socialiste dans la province du Monténégro. »

Plutôt République sociale?
_________________
With Iron and Fire disponible en livre!
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Casus Frankie
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 13715
Localisation: Paris

MessagePosté le: Mar Nov 30, 2021 17:42    Sujet du message: Répondre en citant

Merci de vos observations.

John92, quelques coups de ciseau rendraient ton post plus … digeste - comme c'est mon texte, je vais les donner, pour alléger le tout.
A propos de résistance - je mets systématiquement une capitale quand il s'agit du mouvement politico-militaire (quelque soit sa nationalité).
_________________
Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
John92



Inscrit le: 27 Nov 2021
Messages: 1013
Localisation: Ile de France

MessagePosté le: Mar Nov 30, 2021 17:51    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Merci de vos observations.

John92, quelques coups de ciseau rendraient ton post plus … digeste - comme c'est mon texte, je vais les donner, pour alléger le tout.
A propos de résistance - je mets systématiquement une capitale quand il s'agit du mouvement politico-militaire (quelque soit sa nationalité).

Bonjour.
J'y avais pensé mais impossible de l'éditer sans faire planter la page web.
J'y penserai la prochaine fois.
Cordialement
PS: les endroits où j'ai mis 2?, c'est parce que je n'étais pas sur que ça soit réellement une faute.
_________________
Ne pas confondre facilité et simplicité
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
le roi louis



Inscrit le: 13 Mar 2009
Messages: 236

MessagePosté le: Mar Nov 30, 2021 19:38    Sujet du message: Répondre en citant

Attention il y a un soucis dans la numérotation des notes, je lis deux notes 3 et pas de 2
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
demolitiondan



Inscrit le: 19 Sep 2016
Messages: 9246
Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris

MessagePosté le: Mar Nov 30, 2021 20:27    Sujet du message: Répondre en citant

Et personne pour relever l'invite prestigieux qui apparaît dans ce texte !
_________________
Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
houps



Inscrit le: 01 Mai 2017
Messages: 1808
Localisation: Dans le Sud, peuchère !

MessagePosté le: Mar Nov 30, 2021 20:44    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai apprécié le "sale slave"...
_________________
Timeo danaos et dona ferentes.
Quand un PDG fait naufrage, on peut crier "La grosse légume s'échoue".
Une presbyte a mauvaise vue, pas forcément mauvaise vie.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
demolitiondan



Inscrit le: 19 Sep 2016
Messages: 9246
Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris

MessagePosté le: Mar Nov 30, 2021 20:49    Sujet du message: Répondre en citant

Oui mais qui le dit ? Wink
_________________
Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Archibald



Inscrit le: 04 Aoû 2007
Messages: 9238

MessagePosté le: Mar Nov 30, 2021 20:56    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Et personne pour relever l'invite prestigieux qui apparaît dans ce texte !


Citation:
Pour ces crimes, Artuković sera rapidement baptisé « le boucher des Balkans »


Ratko Mladic ? Evil or Very Mad J'au vu qu'il y avait un autre Ratko un peu plus loin, nom très approprié d'ailleurs, pour de telles ordures... et la boucherie sanglante ressemble a Srebrenica.

Bon en même temps c'est les Balkans, plus ça change, moins ça change, et les gens toujours s'entretuent.
_________________
Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..."


Dernière édition par Archibald le Mar Nov 30, 2021 21:04; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Archibald



Inscrit le: 04 Aoû 2007
Messages: 9238

MessagePosté le: Mar Nov 30, 2021 20:59    Sujet du message: Re: Les Balkans (et la Hongrie),Mars 1944 Répondre en citant

Hendryk a écrit:
Casus Frankie a écrit:
“Buche” est donc indéniablement une bonne nouvelle pour le Heeresgruppe E. Pourtant, contre toute attente, son chef le général von Weichs n’est pas satisfait. Et pour cause : à “Buche” (bouleau) succèdera “Birke” (hêtre), le transfert de la 12. Armee vers la Voïvodine, destiné tout à la fois à défendre la route de Budapest et à s’assurer que, le cas échéant, que la 2e Armée hongroise du général du Guztáv Vitéz Jány ne sera pas tentée de trahir…

Des bouleaux par-ci, des hêtres par-là, mais ça commence surtout à sentir le sapin.


...comme disait le potache (Alphonse Allais ?) "un seul hêtre vous manque, et tout est des peupliers" Arrow
_________________
Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..."
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
demolitiondan



Inscrit le: 19 Sep 2016
Messages: 9246
Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris

MessagePosté le: Mar Nov 30, 2021 21:02    Sujet du message: Répondre en citant

Non ... Artuković existe vraiment désolé (a bien des sens ...) Enfin tu as tout de même un peu raison car le major a un patronyme asse proche.
Non .. si je beugle en faisant le salut nazi un truc du style "imbbbeéeeeeeeeecile ! La science allemande est la meilleure du monde !"
_________________
Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
loic
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 8935
Localisation: Toulouse (à peu près)

MessagePosté le: Mar Nov 30, 2021 22:04    Sujet du message: Répondre en citant

John92 a écrit:
impossible de l'éditer sans faire planter la page web

Alors là, je veux bien des précisions (par MP ou mail). Idée
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
loic
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 8935
Localisation: Toulouse (à peu près)

MessagePosté le: Mar Nov 30, 2021 22:10    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Une longue conversation acrimonieuse avec l’Oberst von Freyend plus tard, le haut commandement allemand ordonne le transfert de la 214. ID (Harry von Kirchbach) de la Norvège vers le front des Balkans.

Pour cela, il aura fallu l'accord du Führer. Donc peut-être une réponse quelques jours après.
Citation:
Cette force s’occupe – c’est bien le moins – du maintien de l’ordre sur le territoire du NDH, une occupation d’ailleurs partagée par de nombreuses autres organisations croates.

Tiens, il n'y a pas que le NEF dans ce cas ...
Citation:
qui servent désormais, hélas, dans l’USAF

USAAF (jusqu'en 1947) ; une autre occurrence dans le premier fichier d'avril
Citation:
En effet, selon le Meteorological Service, c’est le mois de mars tout entier qui s’annonce épouvantable dans la région !

Euh, ils ont des supercalculateurs à l'époque, pour prévoir aussi loin ? On devrait plutôt invoquer le bon sens des paysans du coin ou éventuellement des infos fournies par des archives météo locales.
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Fantasque Time Line Index du Forum -> 1944 - Europe du Sud Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Aller à la page 1, 2, 3 ... 10, 11, 12  Suivante
Page 1 sur 12

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com