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Italie (et Méditerranée Occidentale), Mars 1944
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Nov 29, 2021 11:54    Sujet du message: Italie (et Méditerranée Occidentale), Mars 1944 Répondre en citant

Auteur principal : Patzekiller, avec quelques interventions d'Etienne et Demo Dan.

1er mars
La campagne d’Italie
United colors
Front italien
– Le retrait de la 83e DIA commence. Pour la remplacer, l’état-major du IVe CA demande à l’US Army le prêt du 442e RCT. Pour faire bonne mesure et compenser le manque de blindés dans ce secteur (la 6e BMLE est déjà partie et la division brésilienne ne comporte qu’une compagnie de reconnaissance), on adjoint au 442e RCT le 758e Tank Btn-light (c), arrivé depuis peu. La 1ère Division brésilienne se redéploie vers l’est, et dans le trou ainsi formé se glisse la 47e DI Bari des cobelligérants italiens.
Le corps français ne comporte donc plus que la 86e DIA et le 2e GTM. A terme, ils passeront sous commandement américain.


2 mars
La campagne d’Italie
Commonwealth
Guerre aérienne
– Le Sqn 434 RCAF, volant sur Lancaster, commence aujourd’hui à s’installer sur des bases du sud de l’Italie. C’est un geste du gouvernement canadien, car les bombardiers lourds opérant depuis l’Italie sont censés être issus du Commonwealth. Du moins en théorie : en dépit de tous les efforts, le Sqn 462 RAAF a toujours un personnel au sol purement RAF. Les équipages australiens de ce groupe seront progressivement remplacés par du personnel RAF (et le squadron renuméroté Sqn 614) ; ils seront réaffectés à l’un des squadrons en instance de départ pour le futur front malaisien (opération Dracula).


3 mars
La campagne d’Italie
Opération Magnifico
Front italien
– Les effectifs des divisions italiennes sont inférieurs d’un tiers environ à ceux des unités US, et leur armement d’origine américaine est en général de seconde main. Par ailleurs, les corps italiens ne sont pas censés opérer indépendamment. Leurs divisions sont en théories de simples renforts pour les corps américains. Reste que cette distinction politique devra souvent céder au réalisme : on compte huit divisions italiennes et seulement trois américaines (plus une brésilienne et, provisoirement, une française) au sein de la Ve Army US.
C'est ainsi que l'opération Magnifico, décidée mi-février et destinée à réduire le saillant formé par la cote 1 030, au nord de Pistoia, position avancée de la ligne Gothique, a été confiée pour l'essentiel aux troupes co-belligérantes. Sa première phase est l'affaire des 18e et 317e Régiments de la 33e DI de Montagne Acqui. Ils vont attaquer en pince, après une approche nocturne de Baggio.
Dans le secteur immédiatement à l’est, c’est la 53e DI de Montagne Arezzo qui monte à l’assaut dans les collines sur des axes parallèles. A la fin de la journée, après un départ prometteur, l’Arezzo semble pourtant piétiner.
Les 869. et 870. Infanterie Rgt de la 356. ID se retrouvent donc engagés par deux divisions de montagne italiennes. Pour compléter le tableau, voilà que parviennent à l’état-major de la division allemande, à Borgo San Lorenzo, des nouvelles selon lesquelles, la 4e DI Alpine Cuneense tente également un débordement dans les collines au sud, tandis qu’à l’aile gauche, une nouvelle unité italienne (il s’agit de la 47e DI Bari, encore non répertoriée par les SR de la Wehrmacht) met la pression sur le 871. IR en direction de Dicomano.
La réaction allemande ne se fait pas attendre : l’artillerie divisionnaire s’engage à fond en soutien, tandis que la 29. Panzergrenadier envoie son 71. Rgt vers l’ouest et qu’un Kampfgruppe dirigé par l’Oberst Moll, comprenant le 129. Pz Abt, les Panzerjägers et l’escadron d’éclairage, est envoyé dans la Cuvette pour contre-attaquer.

Sur la piste des V
Massilia de mes fureurs…
Solenzara
– Enfin du beau temps sur la Corse et la côte ligure, avec un ciel de traîne à 6/10e de cumulus. Reportée plusieurs fois pour cause de conditions météo difficiles sur l’un des coins du triangle Corse-Rome-Ligurie, la mission démarre. D’un côté, les “Libérateur” de la 60e EB(L) et les moyens de la 23e EB vont s’en prendre aux gros sites de V2 et de stockage et montage entre Vintimille/Bevera et Imperia, de l’autre, ce sont les B-17 et B-24 de la 15th AF qui iront traiter ceux situés entre Ceparana (La Spezia) et Savone. En tout, 58 quadrimoteurs et 36 bimoteurs côté français, assistés bien sûr par la 3e EC au complet, plus 111 B-17 du 5th Bomber Wing et 124 Liberator du 47th Bomber Wing, escortés par trois Fighter Wings, côté américain.
De quoi donner des sueurs froides aux responsables allemands de la chasse et du Kontrolle, ces derniers voyant arriver simultanément une multitude d’échos sur leurs écrans radar. Pas assez nombreux pour traiter autant d'adversaires sur une distance aussi grande, Bf 109 et Fw 190 sont guidés par la direction de chasse vers le groupe le plus nombreux, en l’occurrence les B-24 du 47th BW, qui souffriront le plus, avec leur escorte. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’il n’y aura pas de pertes ailleurs, du fait de la Flak omniprésente, voire de rares chasseurs de la RSI.
Les cibles sont copieusement arrosées. Les dommages – sur les cibles et alentour… – sont plus ou moins importants. Au sol, on sait que cela va se reproduire…


4 mars
La campagne d’Italie
Opération Magnifico
Front italien
– L’attaque de la cote 1 030 se poursuit. Le 317° RI de l’Acqui réusit à percer et atteint la route 24, servant au ravitaillement des positions ennemies. Les Allemands vont donc maintenant pouvoir être pris à revers.
Dans les vallées voisines, la 53e DI de Montagne Arezzo piétine toujours, en dépit d’un appui constant des 4° et 5° Stormi. Les hommes de la Regia Aeronautica cobelligérante savent que compte tenu de leurs nouveaux moyens, forcément limités, ils doivent se montrer exemplaires et respecter la doctrine alliée, qui privilégie l’appui au sol sur les exploits en chasse libre. Le matériel fourni par les Alliés en est d’ailleurs la preuve. Aussi, même les Spitfire ont-ils été munis de lance-bombes, et tous suivent l’exemple du maggiore Giuseppe Cenni, un ancien pilote de Picchiatello, qui mène à plusieurs reprises dans la journée des attaques pour soutenir l’Arezzo. On voit donc les P-39 (comme souvent) mais aussi les Spitfire du 5° Stormo (ce qui est plus rare) se livrer à des attaques à la bombe en semi-piqué contre les forces allemandes. Au sol, l’Arezzo n’engage pas encore son troisième régiment, le 353°, qu’elle garde pour l’instant en réserve d’exploitation.
A sa droite, le 1er Rgt de la 4e DI Alpine Cuneense réussit à prendre la cote 460 et le village de Carlone dans la foulée. Ce dernier servait de base arrière fortifiée pour les Allemands du 870. Grenadier Rgt, qui sont contraints de se replier sur le relief suivant. De son côté, le 2e Rgt de la Cuneense se bat toujours à flanc de colline pour la possession de la route 302, en direction de Faltona.
Enfin, à l’aile, la Bari est pour l’instant enlisée dans des combats urbains à Dicomano et dans les collines alentours.
En fin de journée, les progrès italiens sont donc minimes et l’état-major de la 356. ID, bien que soucieux de subir l’offensive de tout un corps italien, a bien des raisons d’être optimiste compte tenu de l’arrivée prochaine des renforts de la 29. PG Division.


5 mars
La campagne d’Italie
Opération Magnifico
Front italien
– La percée réussie par l’Acqui donne le signal de l’attaque pour la 1ère DI de Montagne Superga. Le but est de fixer la 112. ID à l’aile gauche dans les reliefs, afin d’empêcher une contre-attaque à l’aile de l’Acqui. D’ailleurs, cette dernière envoie son 317e Régiment vers le nord-ouest en direction du col de Spedaletto, à six kilomètres, où la Superga était restée bloquée au mois de janvier. Le 18e Régiment, de son côté, peut avancer en direction d’Acquerino, avec le 17e dans son sillage.
Le 226° Rgt de la 53e DI de Montagne Arezzo piétine toujours devant la côte 420, au nord de Vaiano, que les fantassins du 869. Grenadier Rgt tiennent toujours, dominant toute la vallée, et bien appuyés par leurs feux divisionnaires. A l’est par contre, le 225° Rgt enregistre enfin des progrès avec la prise de la cote 645, à l’ouest de Croci di Calenzano.
Dans le secteur voisin, le 870. Grenadier Rgt contre-attaque le 1er Rgt de la Cuneense, qui tient le village de Carlone. En fin de journée, les troupes sont imbriquées et le résultat est toujours indécis, alors que dans la vallée voisine, le 2e Rgt progresse lentement, avec l’appoint des tubes de la Folgore, basée à Florence même.
Tout à fait à l’est de la bataille, Dicomano est enfin aux mains de la 47e DI Bari, mais les Allemands tiennent toujours les reliefs entourant le village. Pour tenir ce nœud routier, la division engage son groupement mécanisé, constitué du 152e Bataillon de Patrioti et du 47e bataillon antichar monté sur half-tracks AU-75, mais qui dispose d’une compagnie surnuméraire équipée de 90 mm “locaux”, sans doute le meilleur canon de l’arsenal italien.


6 mars
La campagne d’Italie
Opération Magnifico
Front italien
– A l’ouest de Pistoia, le 92e Rgt de la Superga continue de fixer le 256. IR de la 112. ID. L’état-major de cette division est d’autant plus dans l’expectative que l’artillerie de la 34e DI-US et le 324e FG appuient les Italiens, au sud de ses positions. Le 91e Rgt, lui, s’empare de la Passo della Colina et amorce sa descente vers Spedaletto, qui se trouve maintenant sous la pression du 317e Rgt de l’Acqui. Pendant ce temps, alors que le 18e Rgt de l’Acqui nettoie le secteur d’Acquerino, le 17e s’engage vers l’est, dans les collines. Devant l’avancée italienne, la 29e Panzergrenadier décide enfin d’engager au combat son 71. PG Rgt vers le sud. Les Italiens ont cependant anticipé la réaction allemande et ils engagent dans ce secteur la 44e DI Cremona en direction du nord.
Dans le secteur voisin, le 226e Rgt de l’Arezzo arrive à s’emparer de la cote 420 grâce au soutien du 4° Stormo. Les fantassins italiens butaient sur une série de bunkers disposés le long des crêtes. Prenant tous les risques, leurs aviateurs ont neutralisé ces bunkers grâce à un bombardement particulièrement précis à la bombe de 250 livres. Les pilotes ont été bien aidés par les fumigènes placés par le petit CR.42 qui leur sert au marquage. Ils ont également fait parler la poudre lors des contre-attaques du 869. Grenadier Rgt, en mitraillant les défenseurs. La pugnacité des Italiens est une mauvaise surprise pour les Allemands. Par contrecoup, les progrès du 226e Rgt réduisent la pression sur le 225e Rgt, qui peut nettoyer à loisir son secteur.
Mais ce qui inquiète les Allemands, c’est moins les grignotages dans les collines à l’ouest que la progression au centre des Alpini de la Cuneense, qui menacent de déboucher dans la cuvette. Ainsi, le 1° Rgt s’avance vers Campomigliaio et pousse également vers le nord-ouest pour effectuer sa jonction avec l’Arezzo. Le 2° Rgt, lui, se bat toujours dans les collines.
A l’est, pendant que le 871. Grenadier Rgt de la 356. ID fixe toujours le gros de la Bari autour de Dicomano, les Patrioti subissent de plein fouet la contre-attaque du Kampfgruppe Moll. Leurs pièces antichars – et notamment les 90 mm – se montrent très efficaces, mais, sous le nombre, les Italiens appellent à l’aide. Aide qui leur est fournie (un prêté pour un rendu !) par les P-51 Percheron de la 3e EC de l’Armée de l’Air. Les 40 mm de ces appareils réussissent à immobiliser de nombreux Panzer en incendiant leur réservoir ou en endommageant leur train de roulement. A cette occasion, le lieutenant franco-espagnol José Falco Sanmartin fête son 100e char détruit. L’arrosage du soir a d’autant plus de raisons d’être qu’il a appris ce même jour sa promotion au grade de capitaine de l’Armée de l’Air.


7 mars
La campagne d’Italie
Opération Magnifico
Front italien
– Les Allemands continuent de contre-attaquer.
Tout d’abord, à l’ouest, le 110. IR de la 112. ID tente de refouler la Superga. Les Italiens résistent cependant bien grâce à l’appui de l’artillerie américaine (des observateurs parlant italien ont été envoyés avec le 92e Rgt) et des P-47 du 324e FG. Les généraux italiens ont donné l’ordre aux 5° et 51° Stormi de couvrir au mieux les Américains, car ils ne veulent pas qu’un seul pilote de l’USAAF se fasse tuer en assistant les troupes italiennes. En fin de journée, le 110. IR est obligé de se replier sur Spedaletto même.
Un peu plus loin, le 71. Panzergrenadier Rgt contre-attaque dans le secteur de l’Acqui. Cependant, les Italiens ont anticipé et l’artillerie divisionnaire de la Cremona est prête, en sus de celle de l’Acqui, du 4° Stormo et du 324e FG. Le 71. Rgt ne peut progresser – beaucoup de ses camions sont incendiés sur les routes, tandis que les grenadiers se font pilonner sur leurs positions de départ.
Tandis que le 226e Rgt de l’Arezzo progresse vers Carmignallo, toujours tenu par le 869. GR de la 356. ID, le 225e prend le village de Casello. Il flanque maintenant le 870. Grenadier dans les collines, ce qui gêne celui-ci pour résister au 1er Alpini de la Cuneense. Le 2e Alpini piétine, coincé par les nombreux champs de mines couvert par les tirs croisés de petits bunkers forestiers abritant chacun au moins une MG. Cependant, le régiment arrive à se décaler sur l’autre versant du relief, au croisement de Poggio Salaiole.
Dans la cuvette, une nouvelle contre-attaque du KG Moll tente de reprendre Dicomano. Mais les mêmes reliefs qui verrouillent les débouchés du village empêchent également les manœuvres blindées. Les Patrioti tiennent toujours et bénéficient même dans la journée de l’appui des 105 de la 1ère Division brésilienne, située à leur droite. A la mi-journée, le 139° Rgt de la Bari débouche devant les bois de San Martino a Scopeto, sur le flanc du 871. GR de la 356. ID, fixé sur les pentes entourant Dicomano par le 140° Rgt. Le 139° Rgt enlève même, au nord, le hameau de Carbonile.


8 mars
La campagne d’Italie
Opération Magnifico
Front italien
– Profitant de l’échec de la contre-attaque allemande de la veille, le 91° Rgt de la Superga déborde dans la vallée voisine et prend le village de Pracchia. Le 110. Infanterie Regiment est donc maintenant coupé du reste de la 112. ID, d’autant que le groupement mécanisé de la Superga entre en jeu pour prêter main-forte au 317° Rgt de l’Acqui dans le secteur de Spedaletto. En fin de journée, le 110. IR n’a d’autre choix que de retraiter sur d’autres positions en avant du hameau de San Pellegrino al Cassero.
Les autres régiments de l’Acqui, les 17° et 18°, progressent lentement dans les secteurs de Monachino et Cantagallo. La progression du 17° Rgt, si modérée qu’elle soit, menace cependant le flanc du 869. Grenadier. Cela facilite la tâche du 226° Rgt de la 53e DI de Montagne Arezzo, forçant les Allemands à se replier en avant de Vernio.
Le 225° Rgt de l’Arezzo et la Cuneense continuent de se heurter au 870. Grenadier Rgt, qui dispose de solides appuis divisionnaires et défend vigoureusement les accès à la cuvette de Borgo San Lorenzo. Le général Torriano, patron de l’Arezzo, décide que le moment est venu d’engager son 343° Rgt, tenu en réserve jusque-là.
De l’autre côté, dans le secteur de la Bari, les grenadiers du 871. Rgt sont obligés de se replier pour défendre le secteur autour de Vicchio.
L’état-major allemand réalise avec inquiétude que son dispositif défensif est en train de se détricoter. On commence à parler d’évacuer la cuvette. Pour ce faire, on décide, compte tenu de l’allègement du dispositif allié observé dans le secteur français, de dégager le 15. Panzergrenadier Rgt, qui tenait lieu de ce côté de réserve mobile, pour aider à tenir la porte ouverte pendant la manœuvre.


9 mars
La campagne d’Italie
Opération Magnifico
Front italien
– La 112. ID, qui fait face aux assauts de la 1ère DI de Montagne Superga, sous les coups de l’aviation et de l’artillerie américaine, ne tente aujourd’hui qu’une timide contre-attaque de son 256. IR pour repousser le 91° Rgt et reprendre le contact avec son 110. IR. Ce dernier est obligé d’étaler son dispositif pour éviter d’être à nouveau déborder et ne peut donc réunir de quoi aller à la rencontre de son coéquipier vers le sud.
Dans le secteur de la 33e DI de Montagne Acqui, le 18° Rgt nettoie le terrain conquis, tandis que le 17° prend contact avec le 226° Rgt de l’Arezzo. Ce dernier poursuit le 869. Grenadier Rgt, tandis que le 225° Rgt maintient sous pression le 870. Grenadier, avec l’aide du 1° Alpini de la Cuneense. Le recul allemand permet au 225e d’atteindre Casello, et aux Alpini de parvenir au hameau de Campomigliaio. Ces deux régiments sont donc sur le point de déboucher dans la cuvette. Le 2° Alpini, lui, passe à nouveau la journée à nettoyer le terrain.
Les Allemands au sud des positions de la Cuneense sont maintenant coupés de tout ravitaillement. Ils tentent donc de se replier vers Borgo San Lorenzo en se frayant un chemin de vive force sur les arrières des Alpins italiens.
A Bologne, on décide finalement d’évacuer la cuvette de Borgo, qui n’est plus défendable.


10 mars
La campagne d’Italie
Opération Magnifico
Front italien
– L’ordre de repli a été donné. Le 110. IR de la 112. ID et le 869. GR de la 356. ID se replient donc sur la deuxième ligne de fortifications de la Gottenstellung sous la protection du 71. Panzergrenadier Rgt. Le reste de la 29. Panzergrenadier Division contre-attaque vigoureusement les divisions Arezzo, Cuneense et Bari pour permettre à la 356. ID de se dégager de la cuvette. Les Italiens tiennent grâce à l’appui de l’artillerie du XXIe Corps d’Infanterie, mais aussi grâce à un soutien aérien puissant. Outre les Stormi rééquipés avec du matériel allié, les Jug du 324e FG et les Percheron de la 3e EC interviennent dans la journée à plus d’une reprise. C’est ainsi que le capitaine James Fenex, un des précurseurs sur P-47 dans les cieux de la Botte, obtient sa première victoire contre un Fieseler de réglage d’artillerie.
Pour éviter toute mauvaise surprise, l’état-major italien décide d’engager à l’est, dans le sillage de la 47e DI Bari du général Di Nisio, la nouvelle 13e DI Goito du général Traniello.


11 mars
La campagne d’Italie
Opération Magnifico
Front italien
– Les Allemands continuent de reculer en se battant pied à pied. Après presque dix jours d’offensive, les pertes commencent à être sensibles chez les Italiens, en particulier pour les divisions de montagne. La Cuneense, première engagée l’été précédent du nouveau corps de montagne, est particulièrement touchée. Le général Battisti (1er Corps de Montagne) et le général Magli (XXIe Corps d’Infanterie) décident donc de doubler leur dispositif en faisant monter en ligne la totalité du XXIe corps. Il faudra ensuite réorganiser la ligne…


12 mars
La campagne d’Italie
Opération Magnifico
Front italien
– Les combats se calment peu à peu, alors que les hommes de la Bari et de la Cuneense font leur entrée dans Borgo San Lorenzo. Les généraux italiens ne cachent pas leur satisfaction, bien que certains esprits chagrins à l’état-major allié fassent remarquer que leur corps de montagne a subi des pertes notables, contre deux divisions allemandes seulement.
Les forces cobelligérantes vont se réorganiser dans les prochains jours, une fois le front stabilisé. Le 1er Corps de Montagne, à l’ouest, alignera l’Acqui et l’Arezzo, ainsi que la Cremona et la Friuli. Plus à l’est, le XXIe corps comprendra la Goito et la Bari et, après recomplètement, la Superga. La Cuneense, qui a le plus souffert, passe en réserve, avec la Folgore, dans la plaine florentine.


13 mars
La campagne d’Italie
Tout va très bien, mein Führer
Bologne
– Une réunion se tient à l’état-major de Kesselring pour tirer les enseignements de la défaite de Borgo, et peu s’en fut qu’on ne la considère comme une victoire.
La cuvette était indéfendable, d’autant plus que certains secteurs avaient déjà été pris par les Français lors de l’avance alliée vers Florence à la fin de l’été dernier. La Gottenstellung avait donc dans ce secteur une certaine fragilité. Il a fallu également que les Italiens engagent six divisions, soit deux corps d’armée, appuyés par les Français et les Américains, contre la 356. ID et le 110. IR de la 112. ID. La résistance de ces unités et l’intervention de la 29. PG Division (dans un secteur peu propice aux manœuvres mécanisées) sont plutôt des victoires tactiques. La retraite a été parfaitement exécutée, en dépit des pertes subies (mais personne n’insiste sur ce point) et les nouvelles positions sur la deuxième ligne de la Gottenstellung sont saines.
Le rapport envoyé à l’OKW validera les conclusions d’Albert Kesselring : ce recul devait arriver à un moment ou à un autre et la 356. ID a en réalité livré un combat défensif victorieux face à deux corps alliés.


14 mars
La campagne d’Italie
Redéploiement aérien
Front italien
– Alors que le calme retombe peu à peu dans la région de Florence, la 15e Air Force redéploie ses Groups.
Le 332e FG, dont les Mustang arborent de superbes queues rouges, est déclaré opérationnel. Tout ce Fighter Group (et non plus le seul 99e FS Tuskegee) est composé de pilotes noirs.
Le 350e FG, sur P-47, est affecté au front italien. Il prend administrativement sous son aile les Brésiliens du 1er GAVCA (baptisé 1er BFS par les Américains), ce qui lui donne presque l’effectif de deux Fighter Groups normaux.


15 mars
La campagne de Méditerranée
Un U-boot de moins
Mer Adriatique
– Le Liberator S for Snowhite est en patrouille depuis quatre heures au-dessus de l’Adriatique lorsque l’opérateur radar demande une inflexion de cap pour vérifier un écho suspect. Très rapidement, l’écho grandit, trahissant un navire en surface – sans doute un sous-marin – et un sillage ne tarde pas à être aperçu. Le quadrimoteur pique vers la mer tandis qu’en soute, les charges sont armées.
Les veilleurs dans le kiosque du UIT-13 (ex-Gorgo) ont repéré l’avion. Aussitôt, une plongée rapide est ordonnée, ainsi qu’un changement de cap immédiat.
A bord du S-Snowhite, les pilotes ont vu plonger le submersible – certainement ennemi, d’après les renseignements tactiques reçus lors de la préparation de la mission. En pareil cas, on peut prévoir un changement de cap, et il faut prendre un pari avant de larguer les charges de profondeur. Le pilote, le f/o sud-africain Bob Klette, fait son choix, puis largue les charges réglées à profondeur croissante. Des explosions sont notées sans résultat visible. L’équipage du S-Snowhite relatera cet incident dans son rapport… et l’UIT-13 ne reparaîtra plus.
Il faudra attendre les années 90 pour que le célèbre réalisateur James Cameron, au cours du tournage d’un documentaire National Geographic sur la guerre en Méditerranée, retrouve l’épave, portant une déchirure sur son arrière. Bob Klette, habitant alors en Italie, fut amené sur place par hélicoptère pour une série d’interviews et la mise à l’eau d’une gerbe, rendant un dernier hommage aux disparus.


16 mars
La campagne d’Italie
Les canons du Commonwealth
Front italien
– Les Canadiens de la 1ère Division reçoivent des renforts. Son artillerie est maintenant au niveau de celle d’un groupe de corps d’armée (AGRA dans la nomenclature britannique). En fait, les Britanniques, tout en faisant des gestes politiques envers les Sud-Africains et les Canadiens, sont en train, après le cuisant échec de décembre, de muscler considérablement leur 1st Army.


17 mars
La campagne d’Italie
RAS
Front italien
– Rien à signaler en dehors des habituels échanges de tirs, reconnaissances et accrochages de patrouille.


18 mars
La campagne d’Italie
Renforts aériens
Pescara
– Les habitants de la ville lèvent la tête ce matin pour voir arriver de nombreux bimoteurs inhabituels. Les nouveaux venus sont les Sud-Africains des Sqn 24 et 25 SAAF, volant sur B-26 Marauder. Les commerçants de la ville vont donc devoir se mettre à l’afrikaans, en plus de l’anglais.

Adriatique
Mouvements navals
Brindisi
– Le HMS Erebus – désormais seule unité de sa classe – entre dans le port militaire italien, accompagné de ses petits collègues de la 2e Escadre interalliée d’appui-feu côtier et de leur escorte ASM. Cette dernière monte une garde vigilante – chacun se rappelle le sort du Terror l’été dernier, il ne ferait pas bon pour les responsables navals alliés que l’Histoire aille en se répétant, comme c’est pourtant malheureusement la tradition dans la région.
Sur la passerelle du RHN Kriti, le capitaine de frégate Mezevyris, qui commande l’escorte, observe les dragueurs de mines qui manœuvrent. Ils repartiront bientôt vers le large pour s’assurer de l’absence de tout engin mortel dans l’Adriatique entre le talon de la Botte et la côte du Monténégro, notamment au niveau du lac Scutari (qui se trouve à cheval sur la frontière albanaise et à une vingtaine de kilomètres de la mer). Les dragueurs ont tout le temps – plus d’un mois, et il n’y a pas grande distance. Même le gros Erebus peut faire la traversée en moins de dix heures !
L’officier grec est heureux de cette mission – en bon monarchiste, il préfère observer de loin l’agitation qui secoue son pays, entre partisans de l’ancien monde, républicains vénizélistes et (soupir)… communistes. Ces derniers sont bien évidemment ceux qui l’inquiètent le plus : Kronstadt, Kiel, le Potemkine… ce ne sont pas les exemples de mutineries bolcheviques qui manquent, attisées par le ressentiment et surtout par l’ennui !
Hélas, la marine royale grecque n’a pas connu d’action depuis l’année dernière. Et il serait bon qu’au-delà de la stricte discipline que le capitaine Mezevyris fait régner sur son propre vaisseau, chacun à Athènes prenne conscience du fait que les marins ne sont pas des terriens, ni des aviateurs. Ils ont leur culture, leur mentalité – et un rythme qui leur est propre, aussi, conclut l’officier en observant les mouettes qui suivent bruyamment mais avec élégance le sillage de la flotte, à la recherche d’une proie quelconque à chaparder.


19 mars
La campagne d’Italie
Maîtrise du ciel
Vénétie
– La RAF et ses sœurs du Commonwealth sont sorties en force pour une nouvelle mission Circus. Le score est à nouveau sans équivoque : les JG 27 et JG 77 perdent vingt appareils, contre seulement huit aux Alliés. Le capitaine Wykeham-Barnes (Sqn 73) et le lieutenant Albert Sachs (Sqn 7 SAAF) obtiennent un doublé, tandis que les victoires du capitaine Rosie McKenzie et du Sqn Leader Neville Duke font monter leurs compteurs à respectivement 19 et 27 unités.


20 mars
La campagne d’Italie
Bingo, première
Vénétie
– La mission Circus de la veille, destinée à affaiblir la chasse adverse dans ce secteur, permet aujourd’hui le déclenchement d’un nouveau type de missions baptisées Bingo. La première de ce type est menée par les nouveaux venus que sont les Sqn 24 et 25 SAAF. Son objectif : le col du Brenner, pour gêner la logistique allemande. La gare de triage est bombardée, les voies endommagées et de nombreux wagons détruits. Les Marauder, protégés par les Spitfire du Sqn 92, rentrent sans perte. En effet, la JG 77 est aux abonnés absents, et la JG 27 a été efficacement leurrée, croyant à un raid sur Trieste et restant dans son secteur, en Istrie.


21 mars
La campagne d’Italie
Commandos en reconnaissance
Front italien
– Des mois sans grandes opérations ne signifient pas pour autant inaction, en particulier pour les hommes des commandos britanniques. En effet, ceux-ci continuent à mener des actions allant de la reconnaissance en profondeur dans les défenses de la ligne Gothique au muselage d’une position d’artillerie un peu trop irritante, en passant par des contacts avec la Résistance locale.
Aujourd’hui, la 1ère Compagnie du Commando n°3 doit reconnaître le col de Bocca Trabaria et jusqu’au village de Fonte Abeti. Ce secteur a été choisi car il est à la jonction de la 65. ID et de la 6. Gebirgs Division. Après deux jours de préparation pour sécuriser les itinéraires, la compagnie arrive de nuit sur ses positions de départ. Ses hommes peuvent observer la relève : une dizaine de camions Opel arrivent de Fonte Abeti, deux continuent vers le sud, sans doute pour relever les postes fortifiés le long de la route qui descend vers les positions de la 137e Infantry Brigade, les autres déchargent leurs fantassins et rembarquent la compagnie de garde. Le convoi s’ébranle dans l’autre sens une petite demi-heure plus tard, au retour des deux derniers véhicules. Puis le calme revient. Seule une douzaine d’Allemands sont restés à l’extérieur, allant et venant entre les diverses positions le long de crête. Les autres sont allés peu à peu se coucher dans une ambiance détendue, mêlant bavardages et dernières cigarettes. A l’écart, un peu en retrait, un petit bunker surmonté d’une antenne est faiblement éclairé : sans doute le poste de commandement où est assurée la permanence radio.
Devant pousser sa reconnaissance jusqu’au village en contrebas, le Lt-colonel Peter Young fait passer l’ordre de neutraliser en silence les sentinelles et bientôt, une douzaine de cadavres jonchent la position sans un coup de feu et sans un cri. Le Lt John Anderson sourit, il est plus que satisfait de la performance de sa section. Les commandos tiennent la position ; c’est le silence, plus aucun Allemand n’est en vue. Le seul témoin d’une activité ennemie reste la faible lumière qui filtre par la fenêtre du poste de commandement. L’occasion est trop belle : capturer un officier et s’emparer de documents confidentiels… mais il faut également neutraliser les cinquante ou soixante hommes dans les bunkers voisins, qui semblent dormir du sommeil du juste. Le capitaine Brian Butler met rapidement un plan au point : la première section s’occupera des trois casernements, qui doivent visiblement contenir une vingtaine d’hommes chacun : on ouvre (ou on défonce) la porte, on jette à l’intérieur un lot d’ananas (grenades défensives) sur les dormeurs et on cueille les survivants à la sortie à coup de Sten, avec la deuxième section en couverture. Pendant ce temps, la troisième section, menée par le Lt-colonel Young en personne, prendra le bunker de commandement. Les montres sont réglées, le top départ est fixé à minuit.


22 mars
La campagne d’Italie
Commandos au combat
Col de Bocca Trabaria
– Peu après minuit, tout se déroule vite et bien pour les hommes du Commando n°3, qui capturent une trentaine d’hommes dont beaucoup sont blessés plus ou moins gravement. L’opérateur radio du commando parvient à joindre le commandement de la 137e Brigade et le Lt-colonel Young fait son rapport. Il discute de la couverture de l’extraction de ses hommes et de leurs prisonniers (dont un major). Il signale aussi que la position sur le col est prise et que les lacets qui y mènent, bien que couverts par des nids de mitrailleuses et trois bunkers à tourelles, ne semblent pour l’instant défendus que par une vingtaine de fantassins. Le Lt-colonel Young a alors la surprise d’entendre qu’il lui faut tenir la position, on lui envoie des renforts !
Le temps pour la 137e Infantry Brigade de la 46e Infantry Division de mobiliser un bataillon pour rejoindre le col de Bocca Trabaria, il est déjà 06h00. Pendant ce temps, les commandos ont fait deux prisonniers supplémentaires, deux Landsers attirés par le bruit de la brève bataille et revenus des positions avancées pour voir ce qui se passait. Les commandos ont aussi tendu deux embuscades à des véhicules montant de Fonte Abeti, sans doute pour les mêmes raisons, ou à cause de la perte du contact radio avec la position.
Avec le lever du jour, les Britanniques savent donc qu’ils ne vont pas tarder à avoir de la compagnie. Ils savent aussi que l’attaque a débuté en bas : en témoigne le barrage d’artillerie sur les positions qui couvrent les lacets de la route, permettant au génie de s’avancer pour neutraliser les coupures. La défense est rapidement organisée. Deux sections se chargeront de tenir la ligne face à la contre-attaque allemande qui ne tardera pas. Ils ont pu au préalable redéployer un lot de mines et d’explosifs découvert sur place et apprendre le maniement d’une tourelle de Pz II couvrant la position. La 3e section descend le long de la route en sens inverse pour prendre les positions allemandes à revers, facilitant ainsi l’arrivée de la “cavalerie”.
La jonction avec les fantassins de la 137e Brigade se fait en milieu d’après-midi. Dans l’intervalle, les commandos ont repoussé deux contre-attaques allemandes et un barrage d’artillerie a infligé de lourdes pertes… aux prisonniers attachés à l’extérieur. Mais la 3e section a pris à revers deux positions fortifiées sur les derniers lacets, et les biffins arrivant d’en bas ont éliminé au canon la troisième. Le Lt-colonel Young et le capitaine Butler, tous deux blessés, sont fort satisfaits de voir arriver les renforts : les munitions commencent à manquer et la compagnie compte une dizaine de morts et trois fois plus de blessés.


23 mars
La campagne d’Italie
Commandos au combat
Col de Bocca Trabaria
– Le soulagement des commandos est de courte durée. Ils ont à peine eu le temps de souffler qu’ils reçoivent l’ordre d’aller, à 700 mètres vers l’est, occuper la cote 1 155, qui surplombe le col et flanque la position. Ils sont accompagnés par une section de mortier et une autre de mitrailleuses.
Les Allemands ont tenté de déborder le col dans la nuit, mais se sont pris les pieds dans le champ de mines rapidement déployé la veille, et complété depuis par le génie de la 46e Infantry Division. Dans la journée, les fantassins de la 137e Brigade ont également affaire à une attaque menée par des effectifs plus importants et soutenue par l’artillerie de la 65. ID. Les Mosquito du Sqn 227 bombardent Fonte Abieti (depuis longtemps déserté par ses habitants) et le bataillon britannique est renforcé par des automitrailleuses de l’échelon de reconnaissance de la division et soutenu par quelques pièces de 6 pdr montées en urgence jusqu’au col. Le Passo di Bocca Trabaria appartient maintenant aux Anglais.


24 mars
La campagne d’Italie
Grignotage
Col de Bocca Trabaria
– Devant le calme qui règne ce matin, des reconnaissances sont envoyées vers Fonte Abeti pour découvrir le village (presque) vide. Les hommes de la 137e Infantry Brigade ne tardent cependant pas à reprendre le contact avec les fantassins allemands, sur le relief suivant, moins de 500 mètres plus loin, où ils occupent d’autres positions fortifiées. Le travail est loin d’être fini.

Opération Walrus
Trieste
– Une nouvelle mission Walrus est couronnée de succès. Un raid composé de Banshee et de Beaufighter des Sqn 39, 89, 603 et 605 frappe la région de Trieste. Outre les vedettes SI-34, 44 et 45, coulées ou incendiée en tentant de s’échapper, le torpilleur TA-11 (ex-Daga), tout juste mis en service subit deux impacts directs de roquettes RP3 suivis d’un mitraillage consciencieux au 20 mm. Bien que toujours à flots, le navire n’est plus du tout opérationnel.
Plus inquiétant pour les Allemands : les pertes subies par les Schnellboote. Avec neuf unités survivantes seulement, il n’est presque plus question de parler de missions offensives loin au sud comme auparavant, et le sauvetage en mer des pilotes de la JG 27 ou la JG 77 abattus au-dessus de l’Adriatique commence à être compromis.


25 mars
La campagne d’Italie
RAS
Front italien
– Le calme est de retour. Les Allemands ont décidé de traiter par le dédain la perte d’un col mineur, dans un secteur secondaire du front.
A l’état-major de la 46e Infantry Division, on considère le coup de main réussi du commando comme une victoire et l’initiative du commandant de la 137e Brigade comme exemplaire. Mais certains se demandent si, en fin de compte, ce n’est pas une maladresse. Les Allemands se sont certes fait surprendre dans des dispositions inattentives, mais il faut prévoir qu’ils ne renouvelleront pas cette erreur. Le raid ne s’est finalement emparé que d’un petit col servant de sonnette d’alarme, mais il a attiré l’attention des défenseurs sur une faiblesse qu’ils vont s’empresser de corriger.


26 mars
La campagne d’Italie
As français
Front italien
– Les pilotes de l’EC 3 sont à l’honneur. Pas moins de dix pilotes effectuent des tonneaux lents au retour de la mission du jour.
Devant traiter des positions d’artillerie et autres fortifications de la 263. ID dans le secteur de Castagno D’Andrea en liaison avec la division brésilienne, le groupe des Percheron est assailli par une vingtaine de Fw 190, qui espèrent faire une boucherie. C’est compter sans la couverture haute, assurée par les GC I/3 et II/3 qui tombent du soleil, distribuent dragées et pruneaux et envoient au tapis dès la première passe cinq chasseurs allemands. Dans la bagarre qui suit, les Percheron, délestés de leurs charges, se joignent à la fête pour le plus grand désarroi des Allemands, qui ne tardent pas à rompre le combat avec cinq pertes de plus. Parmi les bénéficiaires de cette belle journée, on retrouve le commandant Papin Labazordière, les capitaines Gauthier, James, Blanck, Jeandet, Duval et le (de nouveau) capitaine Falco Sanmartin, qui ajoutent chacun une victoire à leur tableau de chasse.


27 mars
La campagne d’Italie
Strangle
Guerre aérienne
– Le 57th FG mène aujourd’hui une mission Strangle contre la ligne de chemin de fer et les déplacements routiers entre Ravenne et Rimini. Si la couverture haute, constituée des Spitfire Mk IX du Sqn 92, tient la JG 77 à l’écart, la Flak prélève son tribut avec quatre appareils abattus et plus d’une douzaine d’autre endommagés à des degrés divers. Le raid s’avère cependant payant puisqu’en plus de divers véhicules détruits, un convoi de wagons-citernes dissimulé sur une voie désaffectée et non repéré auparavant est attaqué dans l’improvisation la plus totale. Il est incendié : plusieurs centaines de milliers de litres d’essence partent en fumée et une immense colonne noire s’élève dans le ciel, visible à des kilomètres à la ronde.
Si l’aspect “interdiction” de Strangle connaît une réussite mitigée, ces missions ont porté des coups très lourds à la logistique allemande grâce à de simples décisions prises opportunément sur le terrain.


28 mars
La campagne d’Italie
Experten
Guerre aérienne
– Il ne se passe rien au sol, mais la guerre continue dans les airs. Aujourd’hui, avantage aux Allemands.
Le lieutenant Joachim Pichler réussit un doublé contre deux chasseurs du 14e FG. De son côté, l’Oberlt Reinert abat un B-24 : avec 112 victoires, il rejoint son camarade du I/JG 77, Johannes Steinhoff. Dans quelques semaines, le magazine Der Adler publiera une photo du second en train de serrer la main du premier à la descente de son chasseur, démontrant la saine émulation existant dans la Luftwaffe.


29 mars
La campagne d’Italie
Renforts aériens
Pescara
– Un nouveau squadron de bombardement vient embouteiller les pistes autour de la ville aujourd’hui. Il s’agit du Sqn 12 SAAF, sur Douglas A-20 Boston IIIA. Avec les trois squadrons sud-africains de bombardiers moyens basés à Pescara, la 1st Army comble un manque en termes de bombardement diurne, puisqu’elle ne disposait jusque-là que de Wellington de la RAF, n’opérant que de nuit et souvent au grand dam des civils italiens (et du gouvernement de Rome).


30 mars
La campagne d’Italie
Renforts aériens
Appui au sol
– Les renforts continuent d’arriver pour les Sud-Africains de la SAAF. Il s’agit aujourd’hui du Sqn 16 SAAF, opérant sur Banshee. Les squadrons de Pretoria consacrés à l’appui au sol ont désormais abandonné leurs trop petits et trop vulnérables Hurribombers. Les mêmes 4 x 20 mm sont maintenant emportés par deux moteurs, ce qui donne à l’appareil de meilleures chances face à la DCA et réduit les pertes.


31 mars
La campagne d’Italie
RAS… ou presque
Front italien
– Le calme règne d’une côte à l’autre.
………
Rome – Les forces françaises en Italie ne comptent plus que la 86e DIA et le 2e GTM. En effet, l’état-major du IVe Corps d’Armée, qui n’était déjà plus qu’une coquille vide, est aujourd’hui officiellement dissous lors d’une brève cérémonie. Le général Kœltz va rejoindre à Marseille le gros des officiers, déjà réinstallés en France libérée, où le IVe Corps sera officiellement reconstitué demain.
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Etienne



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MessagePosté le: Lun Nov 29, 2021 13:45    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
7 mars
La campagne d’Italie
Opération Magnifico
Front italien –
Tandis que le 226e Rgt de l’Arezzo progresse vers Carmignallo, toujours tenu par le 869. GR de la 356. ID, le 225e prend le village de Casello. Il flanque maintenant le 870. Grenadier dans les collines, ce qui gêne celui-ci pour résister au 1er Alpini de la Cuneense. Le 2e Alpini piétine, coincé par les nombreux champs de mines couvert par les tirs croisés de petits bunkers forestiers abritant chacun au moins une MG.

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loic
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MessagePosté le: Lun Nov 29, 2021 14:09    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Par ailleurs, les corps italiens ne sont pas censés opérer indépendamment. Leurs divisions sont en théories de simples renforts pour les corps américains.

Plus précisément, les corps italiens ont une vocation administrative uniquement, pas de rôle dans les opérations militaires, donc théoriquement on ne devrait même pas en parler, en tout cas pas pour dire des choses comme par exemple que tel corps italien occupe telle position entre deux autres corps alliés. Idéalement, il faudrait "peigner" la chrono des mois précédents.

Citation:
Kampfgruppe dirigé par l’Oberst Moll, comprenant le 129. Pz Abt, les Panzerjägers et l’escadron d’éclairage, est envoyé dans la Cuvette pour contre-attaquer.

La majuscule à Cuvette est-elle une coquille ? Il faudra rappeler le nom (cuvette de Borgo San Lorenzo)

Citation:
le village de Carlone

Je n'ai pas pu le trouver sur une carte.

Citation:
Le 18e Régiment, de son côté, peut avancer en direction d’Acquerino

Ce n'est à priori pas une localité, mais une réserve naturelle (créée en 1977), centrée sur un refuge du même nom (mais pas dit que le refuge existe alors). Par contre, il y a une station météo créée en 1929, dont on peut penser qu'elle intéresse Allemands et Alliés.

Citation:
dans la vallée voisine, le 2e Rgt progresse lentement, avec l’appoint des tubes de la Folgore, basée à Florence même.

C'est quoi la distance ? A vue de nez, on a 10 à 20 kilomètres de terrain bien accidenté (voir ci-dessous). Faisable un appui d'artillerie dans un tel environnement ?

Citation:
collines

On a plusieurs fois ce terme de collines, mais il s'agit plutôt de basse montagne, on a très souvent des sommets dépassant les 800 à 1200 m d'altitude !

Citation:
Carmignallo

Je n'ai pas pu le trouver sur une carte.

Citation:
le village de Casello

Je n'ai pas pu le trouver sur une carte.

Citation:
La Cuneense, première engagée l’été précédent du nouveau corps de montagne, est particulièrement touchée. Le général Battisti (1er Corps de Montagne) et le général Magli (XXIe Corps d’Infanterie) décident donc de doubler leur dispositif en faisant monter en ligne la totalité du XXIe corps.

Voir première remarque ci-dessus.

Citation:
Les forces cobelligérantes vont se réorganiser dans les prochains jours, une fois le front stabilisé. Le 1er Corps de Montagne, à l’ouest, alignera l’Acqui et l’Arezzo, ainsi que la Cremona et la Friuli. Plus à l’est, le XXIe corps comprendra la Goito et la Bari et, après recomplètement, la Superga.

Voir première remarque ci-dessus.

Citation:
Rome – Les forces françaises en Italie ne comptent plus que la 86e DIA et le 2e GTM. En effet, l’état-major du IVe Corps d’Armée, qui n’était déjà plus qu’une coquille vide, est aujourd’hui officiellement dissous lors d’une brève cérémonie. Le général Kœltz va rejoindre à Marseille le gros des officiers, déjà réinstallés en France libérée, où le IVe Corps sera officiellement reconstitué demain.

Il n'est pas nécessaire de dissoudre ce corps, qui n'est qu'une unité administrative : en gros, un état-major et des services qui déménagent.
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Hendryk



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MessagePosté le: Lun Nov 29, 2021 14:55    Sujet du message: Re: Italie (et Méditerranée Occidentale), Mars 1944 Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
La campagne d’Italie
United colors
Front italien
– Le retrait de la 83e DIA commence. Pour la remplacer, l’état-major du IVe CA demande à l’US Army le prêt du 442e RCT. Pour faire bonne mesure et compenser le manque de blindés dans ce secteur (la 6e BMLE est déjà partie et la division brésilienne ne comporte qu’une compagnie de reconnaissance), on adjoint au 442e RCT le 758e Tank Btn-light (c), arrivé depuis peu. La 1ère Division brésilienne se redéploie vers l’est, et dans le trou ainsi formé se glisse la 47e DI Bari des cobelligérants italiens.

C'est dommage que l'Argentine mette autant de mauvaise volonté à s'engager du côté des Nations-Unies (bon, on sait que ses dirigeants admirent les régimes fascistes, mais le simple opportunisme dicterait quand même de rejoindre les futurs vainqueurs, surtout que le voisin brésilien l'a déjà fait). Avec le nombre d'immigrés et descendants d'immigrés italiens dans sa population, s'ils étaient déployés sur le front italien, ce serait pour bon nombre de ses soldats un retour aux sources.
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MessagePosté le: Lun Nov 29, 2021 14:56    Sujet du message: Répondre en citant

Les questions de dénomination - bien souvent, dans une région montagneuse notamment, il y a des secteurs identifiés par un nom, mais qu'aucun village ne matérialise, comme dans le cas de la station météo (qu'il est en effet utile de signaler). Ah, Cuvette : oui, c'est une coquille.
Collines et montagnes : on peut penser que la plupart des combats ne se passent pas sur des pics à 1000 mètres d'altitude, mais dans les collines au dessous. On n'est pas à Monte Cassino.

Les corps italiens : on peut rappeler (je vais le repréciser) qu'il s'agit d'entités administratives, la meilleure preuve étant que leur réorganisation mélange les divisions. Mais les généraux qui sont chargés de ces entités ont bien le titre de général de CA et sont bien les décisionnaires quand il s'agit d'engager les divisions.
En outre, rappelons-nous qu'il s'agit de la FTL. Cela fait 15 mois que les Italiens se battent du côté des Alliés, et ils sont en nombre. Rien à voir avec la situation OTL au printemps 44 !

Le IVe corps français : lui avait bien une existence réelle sur le terrain, il n'en a plus, mais il serait étonnant que les militaires ne marquent pas le coup en dissolvant / reconstituant le corps en question.
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MessagePosté le: Lun Nov 29, 2021 15:43    Sujet du message: Répondre en citant

Le IVe corps français débarque à Marseille le 2 avril, m'étonnerait qu'on ait pris le temps de remplir la paperasse pour le dissoudre le 31 mars et le recréer 3 jours après Razz Il s'agit tout simplement de déménager quelques centaines de personnes. Ce n'est pas comme si on mettait cette unité en sommeil plusieurs semaines ou plusieurs mois.

Les questions de dénomination : peut-être Patz a-t-il utilisé une carte d'époque, mais je n'arrive pas à retrouver (sur Openstreetmap) certains lieux pour voir les positions des uns et des autres. Et ce site m'a permis de voir qu'il s'agit d'une région fortement vallonnée et boisée. D'où ma question sur l'appui d'artillerie qui risque fort de se faire uniquement guidé par des observateurs avancés, sauf si une vallée est prise en enfilade en visu directe de la batterie.
En tout cas, ces hauteurs au nord/nord-est de Florence sont très officiellement appelées des montagnes (et en plus c'est très beau comme coin apparemment) : https://www.visittuscany.com/en/ideas/things-you-should-know-about-the-tuscan-mountains/

Citation:
Mais les généraux qui sont chargés de ces entités ont bien le titre de général de CA et sont bien les décisionnaires quand il s'agit d'engager les divisions.

Bin non, ça ce n'est pas logique, car ce sont les commandants de CA alliés qui décident de l'engagement des divisions italiennes. À la limite, un général de CA italien peut être présent pour faire le lien, mais il restera un subordonné. C'est bel et bien une situation OTL, accentuée en FTL par la meilleure position des Français, qui tiendront à ravaler les Italiens au rang de main d’œuvre après le coup de poignard dans le dos de 1940 (et en plus il ne faudrait pas que Rome pèse trop politiquement en vue de l'après-guerre).
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Nov 29, 2021 16:02    Sujet du message: Répondre en citant

1- Le IVe CA : l'état-major quitte deux grandes unités et va en retrouver d'autres - une petite cérémonie est un minimum, une sorte de politesse. Les militaires de toutes armes, armées et époques sont friands de ces rituels. Quant aux paperasses, elles sont déjà faites depuis le début du mois. A Marseille, on va recréer le corps, ça fera plaisir de le faire en France.

2 - les collines : le mot "collines" est utilisé 5 fois. Le remplacer partout par "montagnes" serait donner l'impression qu'on se bat sur des pics alpins ! Peux-tu indiquer des corrections adaptées ?

3- L'appui d'artillerie : par observateurs avancés, bien sûr. Je l'ajoute.

4- Les Italiens. Je répète : nous sommes dans une situation qui n'a PAS d'équivalent OTL. En 15 mois, les Italiens ont assez gagné la confiance des Américains pour que Clark leur confie une petite opération rien que pour eux. "Tenez les Spaghetti, occupez-vous donc de ça".
Alors, ajouter que les décisions d'engagement des divisions sont prises après avis et accord du QG de la Fifth Army US ? Oui, certes. C'est possible et je vais le préciser, mais ça ne change rien sur le terrain.
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Casus Frankie

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MessagePosté le: Lun Nov 29, 2021 16:37    Sujet du message: Répondre en citant

Sans vouloir couper l'herbe sous les coussinets de Loïc, puis-je me permettre de suggérer, en ces temps de sexisme outrancier, les termes de "croupes", "mamelons" et, plus neutres (iel, mon dico !) "éminences" ? Arrow
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MessagePosté le: Lun Nov 29, 2021 17:15    Sujet du message: Répondre en citant

Un peu plus compliqué que cela Hendryk - en gros, l'Argentine n'est pas particulièrement pro-nazie (le fascisme italien, ca se discute plus mais ... bon ... en 44 !). Par contre, elle s'estime à juste titre déjà assez exploité par sa classe capitaliste et le Commonwealth pour ne pas devoir donner plus. Et si on ajoute l'instabilité décrite dans ma petite annexe...
C'est pas le moment; Wink
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MessagePosté le: Lun Nov 29, 2021 17:45    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
Citation:
dans la vallée voisine, le 2e Rgt progresse lentement, avec l’appoint des tubes de la Folgore, basée à Florence même.

C'est quoi la distance ? A vue de nez, on a 10 à 20 kilomètres de terrain bien accidenté (voir ci-dessous). Faisable un appui d'artillerie dans un tel environnement ?


Casus Frankie a écrit:
Collines et montagnes : on peut penser que la plupart des combats ne se passent pas sur des pics à 1000 mètres d'altitude, mais dans les collines au dessous. On n'est pas à Monte Cassino.


Pour les portées de l'artillerie, 105 HM2 : ~10km
155 M1 :~15km
155 Long Tom :~22km

Comme les cibles ne sont pas au fond d'un ravin, la flèche de la trajectoire de tir passera au dessus des montagnes locales. Au pire une batterie de 105 qui pourrai avoir un problème à cause d'un sommet un peu haut se rapprochera sur une position à 5-6km et effectuera un tir en cloche, la flèche devenant supérieure à la portée dans ce genre de tir, plus de problèmes.
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MessagePosté le: Lun Nov 29, 2021 18:41    Sujet du message: Répondre en citant

c'est la Folgore qui est à Florence, elle envoie par contre ses tubes soutenir l'unité amie.
la distance n'est donc pas un problème puisque ce sont les pièces qui font le voyage depuis florence pour se positionner de manière adéquate
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MessagePosté le: Lun Nov 29, 2021 19:16    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
La 112. ID, qui fait face aux assauts de la 1ère DI de Montagne Superga, sous les coups de l’aviation et de l’artillerie américaine, ne tente aujourd’hui qu’une timide contre-attaque de son 256. IR pour repousser le 91° Rgt et reprendre le contact avec son 110. IR. Ce dernier est obligé d’étaler son dispositif pour éviter d’être à nouveau déborder et ne peut donc réunir de quoi aller à la rencontre de son coéquipier vers le sud.


Au fait, à présent que les Français se sont presque complètement retirés du front italien, et que les rancunes liées à la déclaration de guerre en juin 40 commencent à s'estomper, est-ce qu'il ne serait pas pertinent de laisser l'armée italienne co-belligérante s'étoffer au-delà de son effectif actuel? Pour les Alliés, ça permettrait de libérer d'autres forces pour les futures opérations de printemps en France sans pour autant relâcher la pression sur la ligne de défense allemande.
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MessagePosté le: Lun Nov 29, 2021 19:30    Sujet du message: Répondre en citant

je reviens sur ces histoires de corps qui n'en sont pas mais en sont Razz

ces corps, du point de vue allié sont administratifs : oui

les généraux Italiens ne lèvent pas le petit doigt sans l'accord des autres alliés, un peu comme les français otl ils ont du batailler pour faire valoir leur point de vue sur une opération : magnifico, au bout de 15 mois leur permet enfi de se mettre un peu en lumière, et cela s'est fait parce que les alliés ont subi qq échecs en décembre-fevrier (les anglais repoussés, idem avec les ricains et leur 91ts DI non aguerrie...)
noter au passage qu'il faut tout un corps italien pour maitriser une ID teutonne (certes un peu renforcée et installée sur la gothic)

mais dans l'esprit d'un général italien en particulier, ce sont de vrais corps, aprés tout, il faut bien appeler un chat un chat et donner un nom à un tel regroupement de divisions

si l'aspect corps administratif est acté par tous et surtout du point de vue du commandement (subordonné aux alliés), sur le terrain au niveau tactique, il faut bien laisser la primauté aux ritals (quoi de mieux qu'un italien pour diriger et parler à des italiens).
des généraux de divisions commandent donc leur division (qui sont de plus petites unités que leurs alter ego alliés) et un général de CA pour diriger sur le terrain au niveau tactique, l'engagement des réserves, la coordination des mouvement etc etc
évidemment il y a à ce niveau beaucoup plus d'officiers de liaison alliés que dans les autres EM (qui regardent ce qu'il se passe par dessus l'épaule)

il s'agit en fait d'une histoire de point de vue et du nombre de synonymes limité au niveau rédactionnel :ce sont donc des corps mais ça n'en sont pas Razz Wink Laughing
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MessagePosté le: Lun Nov 29, 2021 20:02    Sujet du message: Répondre en citant

Menfin, Casus, pourquoi vouloir recréer un corps qui ne fait que son Grand Retour vers la Mère Patrie ? Shocked
(Re)créer un corps (réactiver diraient les Américains), c'est "from scratch" comme on dit, on rassemble des officiers, logisticiens, administratifs, radio, chauffeurs, etc etc => il faut des semaines/mois pour que cela arrive à fonctionner.
Exemple, le 1er corps d'armée français fut démobilisé le 10 juillet 1940 et reconstitué le 16 août 1943 en Algérie.

Par contre, la cérémonie, c'est en effet logique, au départ comme à l'arrivée ; avec la traversée au milieu, il y en a qui vont être frais quand il faudra monter en ligne Ivrogne

Pour collines/montagnes, juste glisser une ou deux fois le mot "montagne" ou "sommet" ou une proposition de l'ami houps.

L'appui d'artillerie : OK et merci à Finen et patz pour les précisions.

Les Italiens : OTL, même en avril 1945 (Wiki encore et toujours), il n'y avait toujours rien au-dessus des divisions italiennes. La première unité italienne était retournée au combat en novembre 43, soit 17 mois plus tôt. FTL, il y a deux différences : 1) les divisions italiennes sont majoritairement rattachées aux corps US et non anglais (OTL), il y a donc en effet peut-être moins de méfiance côté des ricains qui ont finalement très peu affronté les Italiens (+pragmatisme) ; 2) mais les Français revanchards et largement plus influents vont peser dans l'autre sens.

patz = ton explication va dans le bon sens : un adjoint italien pour bien faire passer les ordres, mais tout cela bien corseté (un mot que tu affectionnes Smile ) par les Américains. "dans l'esprit d'un général italien en particulier, ce sont de vrais corps" -> si cela pouvait ressortir un peu plus, ce serait parfait.

Hendryk : les rancunes de la France ne sont pas prêtes de s'apaiser, cf. les tentations/tentatives françaises d'élargir le territoire national vers l'est à l'issue du conflit.
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MessagePosté le: Lun Nov 29, 2021 20:13    Sujet du message: Répondre en citant

pour le IV corps c'est surtout le terme dissoudre qui géne loic, on peut trés bien le remplacer par déménagement, (suivi d'une ) réorganisation...
la cérémonie n'a rien d'antinomique, un truc bien militaire pour acter la fin d'une présence, la passation d'un commandement/d'un secteur. au mieux ça regroupe qq généraux et leurs EM particuliers le gros du QG de corps ayant même déjà quitté l'italie depuis des jours (voire des semianes)
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