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Asie-Pacifique, Février 44
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Nov 12, 2021 13:12    Sujet du message: Répondre en citant

@ Capu Rossu - De l'intérêt de reposter, l'anomalie d'horaire n'avait pas été rectifiée.

@ Alias : Il n'y a pas de mal… Wink

@ Demo Dan - Ce sont les 2 vieux cuirassés qui n'ont pas été transformés en "cuirassés - porte-avions". En FTL, les pertes en PA plus modérées (pas de Midway) n'ont pas conduit à cette décision.
Pour le reste, attendre et voir…

Pour le Phoenix : référence à quoi ? Ah ah… C'est trouvable. Mais faut piocher… L'idée étant qu'on n'échappe pas à son destin… Et que parfois il est en avance.
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Casus Frankie

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Archibald



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MessagePosté le: Ven Nov 12, 2021 14:49    Sujet du message: Répondre en citant

Très beau récit ! On s'y croirait.
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LaMineur



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MessagePosté le: Ven Nov 12, 2021 15:25    Sujet du message: Répondre en citant

Pour le Phoenix, ce ne serait pas [url]https://en.wikipedia.org/wiki/USS_Phoenix_(CL-46)#Argentine_service[/url], par hasard ?

PS : c'est curieux, la balise [url] refuse d'afficher une URL contenant des parenthèses.


Dernière édition par LaMineur le Ven Nov 12, 2021 16:37; édité 3 fois
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Nov 12, 2021 15:38    Sujet du message: Répondre en citant

LaMineur a écrit:
Pour le Phoenix, ce ne serait pas https://en.wikipedia.org/wiki/USS_Phoenix_(CL-46)#Argentine_service *, par hasard ?


Hé oui ! Ce n'était pas si difficile…
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Casus Frankie

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Archibald



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MessagePosté le: Ven Nov 12, 2021 18:04    Sujet du message: Répondre en citant

Le Belgrano ! Le navire qui à la poisse, vraiment. Faudra que le HMS Conqueror se trouve une autre cible...

Tu parles d'un nom, le Phoenix. Il renait pas vraiment de ses cendres... un nom plus approprié serait "USS Caliméro".

Citation:
Il est étrange que, malgré le témoignage de ces trois hommes et l’absence de tout sous-marin britannique dans un rayon de plusieurs milliers de milles, une légende ait longtemps couru les océans, affirmant que le Phoenix avait été victime d’un sous-marin de Sa Majesté britannique et non japonaise.


Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing

ça, c'est digne du De Gaulle FTL un certain 18 Juin 1940.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Nov 12, 2021 22:26    Sujet du message: Répondre en citant

Archibald a écrit:
ça, c'est digne du De Gaulle FTL un certain 18 Juin 1940.


Tu me touches beaucoup, Archibald ! Embarassed Embarassed Embarassed
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Casus Frankie

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Archibald



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MessagePosté le: Sam Nov 13, 2021 06:36    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai lu le récit une première fois sans remarquer le clin d'oeil, mais je rappelle avoir pensé vaguement "c'est quoi cette histoire de sous marin britannique ?" - puis hop, passé à autre chose.

Laughing Laughing

En fait c'est même encore plus fin / retort que ça: c'est moi ou le Phoenix a pris les torpilles (et dommages, et pertes humaines ) exactement comme le Belgrano ? Shocked
- une torpille à l'avant: pas trop de mal
- une autre a l'arrière qui fait tout le sale boulot ? Pertes humaines, et de l'alimentation électrique...

Encore cette histoire de mare et de pantalon, comme dirait Houps...
Laughing
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loic
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MessagePosté le: Sam Nov 13, 2021 11:15    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Les Japonais ne tardent pas à rejoindre une garnison épuisée.
Bien sûr, les Vietnamiens ne tardent pas à reprendre le harcèlement de la base


Un petit état des lieux de ce qu'il reste de l'IJN serait intéressant.
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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Wardog1



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MessagePosté le: Sam Nov 13, 2021 14:03    Sujet du message: Répondre en citant

Pauvre Dunkerque, au moins il aura terminé sa carrière de manière glorieuse dans le pacifique plutôt qu'au fond de la rade de Toulon.
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Larry Foulke
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Archibald



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MessagePosté le: Sam Nov 13, 2021 18:08    Sujet du message: Répondre en citant

Absolument !
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Nov 13, 2021 20:16    Sujet du message: Répondre en citant

5 février
Campagne de Birmanie et Malaisie
Opération Stoker
– La cible des Liberator des 436e et 493e BS est aujourd’hui Bandar Aceh. Si les japonais du 24e Sentai sont présents, ils sont une fois de plus inférieurs en nombre à l’escorte de P-38. Même si un B-24 et un P-38 sont gravement endommagés, pas moins de quatre appareils nippons sont abattus. Les Japonais sont tout simplement trop peu nombreux pour couvrir efficacement un aussi grand secteur, d’autant que la campagne aérienne en Birmanie vampirise littéralement tous les renforts en appareils, en pièces détachées et en personnel arrivant sur le théâtre.
A la nuit tombée, les bombardiers lourds de la RAF basés à Mandalay reprennent le cycle de leurs nouvelles missions sur la Malaisie, aidés dans leur navigation par les émissions du Surcouf.

Indonésie
Opération Meridian/Méridien
Mer de Flores
– Profitant du parapluie aérien offert par les nouvelles bases de la RAAF et de l’USAAF au Timor, les groupes aériens des TF-57 et 100 écument toute la journée la mer de Florès à la recherche d’objectifs d’opportunité. Les résultats sont maigres : un unique hydravion H6K en mission de reconnaissance, qui est contraint d’amerrir puis incendié.
Dans la journée, la flotte met le cap au sud-est, vers Darwin. Les derniers appareils rentreront après avoir fait le plein à Kupang. La fin de la mission Meridian/Méridien est prévue pour le lendemain en fin de journée.

Campagne d’Indochine
Offensive du Têt
Faifo (Annam)
– Les Belges achèvent le nettoyage de Faifo. Ils informent le général Bourdeau qu’il peut rester sur la Route Coloniale 1 sans faire de détour par la ville.
………
Cholon (Cochinchine) – La 56e Division se heurte à une résistance très solide entre la base de Cholon Sud et la ville de Cholon. Des casemates, des tranchées et surtout le fort de Cay-Mai, élevé là où la Route Coloniale 16 (de Saigon à Mytho) devient le boulevard Charles-Thomson, forment une solide ligne de défense.

Campagne du Pacifique
Bataille aéronavale des Marshall – Opération Flintlock
Eniwetok
– Aujourd’hui, c’est le tour d’Eniwetok même. Les premières troupes débarquées, au nord de l’île, ont du mal à avancer, car un escarpement empêche les Amtracks de passer, tandis que le feu japonais cloue au sol l’infanterie. L’après-midi, d’autres éléments sont débarqués au sud de l’île.


6 février
Campagne de Birmanie et Malaisie
Iles Andaman, 01h00
– Les sirènes d’alertes de Port Blair hurlent : des Ki-21 venus de Malaisie sont en approche. Les Beaufighter arrivent à intercepter le raid et perturbent le bombardement, mais ne réussissent qu’à endommager un bombardier qui ira se poser à Medan, sur la côte nord de Sumatra.

Birmanie occupée – Ce matin, les P-38 des 449th et 459th FS ont rendez-vous aux abords de Kampong Ulu avec les B-25 des 490th et 491st BS. Le raid fait des dégâts modérés aux installations. Bien que le 1er Sentai ait maintenu des patrouilles de combat dans cette zone, il n’y a aucune perte de part et d’autre.
Plus au nord, vers Tavoy, pour la première fois depuis plusieurs jours, les Ki-43 et 44 des 50e et 64e Sentai réagissent aux missions anglaises du jour. Au nord, les Sqn 81, 113 et 136 sortent en force pour leur Circus du jour pendant que les Beaumont des Sqn 45, 84 et 3rd BVAS, ainsi que les Blenheim du 4th BVAS sont en mission Rhubarb entre la ligne de front et Tavoy, traquant dépôts, positions d’artillerie et tout mouvement suspect sur les routes (il y en a peu, les Japonais ne circulant quasiment plus que de nuit depuis plusieurs mois). Les bombardiers sont couverts efficacement par les Spitfire V des Sqn 17 et 67 ; aucune perte n’est à déplorer.

Indonésie – Opération Meridian/Méridien
Darwin
– L’arrivée au port de l’escadre alliée se fait sous les vivats d’une population enchantée. A bord, on est surpris de voir l’importance des changements de la zone portuaire en deux mois de temps seulement. Le génie naval (et toutes sortes d’entreprises de constructions) a entrepris de lourds travaux dans le cadre du plan Mobile Operational Naval Air Base. Les équipages des groupes aériens sont aussi surpris de voir qu’autour de la ville, des pistes en dur et des bâtiments en bois succèdent aux pistes en terre et aux tentes. Il sera bientôt possible de réaliser à Darwin toutes les opérations d’entretien et de réparation jusqu’alors réservées à Fremantle.
Dans les amirautés alliées, on épluche soigneusement les rapports. Hélas, les performances du Barracuda se dégradent sous les tropiques – il n’y a rien à y faire, sinon se procurer d’autres Avenger et renvoyer les Barracuda en Europe. Autre problème : les courtes pattes du Seafire. Une grande quantité de réservoirs supplémentaires de 90 gallons sont commandés ; ils porteront le rayon d’action du Spit navalisé à un peu plus de 400 miles, ce qui devrait lui permettre de sortir du rôle de chien de garde de la flotte.

Campagne d’Indochine
Offensive du Têt
RC-1, entre Tourane et Quang Ngai (Annam)
– Les Belgo-Congolais de la Force Publique repartent dans le fracas des moteurs de leurs camions américains, laissant derrière eux le gros de la Brigade d’Annam-Laos qui progresse au rythme bien plus modeste du pas humain.
………
Cholon (Cochinchine) – De violents combats ont lieu toute la journée autour du village de Phù-Lâm, et le long du rach Tân Ilôa. Chaque attaque japonaise couronnée de succès est suivie d’une succession de contre-attaques qui finissent à chaque fois par reprendre le terrain perdu. Au soir, les positions des deux camps sont à peu près les mêmes qu’au matin.

Campagne du Pacifique
Bataille aéronavale des Marshall – Opération Flintlock
Eniwetok
– Dans la partie sud de l’île, toute résistance est éliminée en fin de journée, mais il faudra encore vingt-quatre heures pour s’emparer de la partie nord.


7 février
Campagne d’Indochine
Offensive du Têt
Cholon (Cochinchine)
– Les Japonais enfoncent enfin les défenses de la banlieue chinoise de Saigon après plusieurs jours de combat à la grenade et à la baïonnette. Mais le fort de Cay-Mai doit encore être repris pour pouvoir entrer dans Cholon même. Contrairement à l’ancien fort, datant de la colonisation de la Cochinchine, dont les ruines ont été vite nettoyées, l’actuelle forteresse est un ouvrage conçu pour résister à des canons. Les révoltés n’auraient jamais réussi à s’en emparer si la garnison n’avait pas été complètement isolée et en sous-effectifs.

Campagne du Pacifique
Bataille aéronavale des Marshall – Opération Flintlock
Roi-Namur
– Comme ils l’ont fait ailleurs, les Américains ont débarqué des éléments d’artillerie sur plusieurs îlots voisins, surnommés Abraham, Albert, Allen, Ivan et Jacob. Obusiers et canons de 155 sont très utiles au 40e RI pour s’emparer de Roi dans la journée. Namur tombera le lendemain.

La guerre sino-japonaise
Opération Bailu (préparatifs)… et courrier du cœur
Canton
– Un nouveau raid aérien a lieu mais, échaudés par celui du 3 février, les Japonais ont mis en place un réseau de veille visuelle pour pallier les limites de leur radar. Cette fois, les chasseurs nippons sont prévenus avec suffisamment d’avance pour se porter au-devant de la formation ennemie avant que celle-ci soit parvenue sur son objectif. Les 19 B-24 sont vivement pris à partie malgré leur escorte de 20 P-51 et trois d’entre eux sont abattus, dont le Battlin’ Bitch ; par un hasard étrange, celui-ci ira s’écraser sur la chapelle Notre-Dame-de-Lourdes (construite en 1892 dans la concession française par les Missions étrangères de Paris). Par contre, le courage des autres appareils, qui maintiennent leur cap malgré le harcèlement des chasseurs nippons – dont cinq sont abattus – porte ses fruits : cette fois, de nombreuses bombes vont au but et causent d’importants dommages aux installations portuaires.
………
Un P-51 est gravement endommagé : celui de James McGovern. Surnommé Earthquake McGoon (en référence à un personnage du comic strip “Li’l Abner”, du fait de son imposante carrure), McGovern est arrivé en Chine le mois précédent. Pris en chasse par deux Hayabusa, il parvient finalement à leur échapper avant que son moteur rende l’âme et se pose en catastrophe dans une rizière à proximité de Yongzhou, au sud-ouest de la province du Hunan. Blessé à la jambe, il est secouru par un paysan et hébergé par une famille de notables locaux en attendant que l’USAAF le récupère. La fille des notables en question veille sur lui de son mieux et McGovern ne reste pas longtemps insensible à son charme. Une semaine plus tard, il demande au pilote du Piper Grasshopper venu le ramener à Guilin d’emmener la charmante Chinoise.
– Non mais tu plaisantes, objecte le pilote du L-4, je suis ambulancier moi, pas taxi ! Et à toi seul tu pèses déjà presque autant que deux passagers normaux !
– Ecoute,
répond McGovern sans se démonter, on va dire que c’est une infirmière, j’arrangerai le coup avec le colonel Hill, il m’a à la bonne. Et franchement, regarde-la, elle ne pèse rien ! Si ton coucou peut décoller avec moi, il pourra décoller avec elle.
– Mouais, ça devrait aller… Mais ça te coûtera une bouteille de vrai bourbon, j’en ai marre de l’alcool de riz !

On ignore comment McGovern « arrangera le coup » avec le colonel Hill, mais celui-ci sera témoin au mariage d’Earthquake et de son « infirmière » deux mois plus tard.


8 février
Campagne de Birmanie et Malaisie
Opération Stoker
– Les Lightning et les Liberator basés aux Andaman s’en prennent aux installations de Medan. Bien que la surprise soit complète, les dommages au sol sont modérés. Cependant, en dehors des dégâts aux infrastructures, les quelques appareils endommagés n’arrangent pas les affaires du 24e Sentai, qui est au bord de la rupture par manque d’effectifs et de matériel. Sumatra est la cinquième roue de la charrette en ce qui concerne le ravitaillement et les renforts, tant il est vrai que la situation en Birmanie mais aussi dans le Pacifique central commence à devenir préoccupante.

Campagne d’Indochine
Offensive du Têt
Ca Mau (Cochinchine)
– Des affrontements fratricides éclatent entre Vietnamiens, plus précisément entre membres de la Binh Xuyen, mais le “général” Bay Vien a obtenu l’aide du Vietminh pour éliminer ses rivaux. On s’affronte à coup de mitraillettes et de mortiers, sans égard pour les habitants ou leurs maisons. En vingt-quatre heures, les combats font plus de 500 morts chez les Binh Xuyen… sans compter les morts, les blessés et les sans-abri dans la population locale.

Cholon (Cochinchine) – Dans la matinée, la 56e Division se lance à l’assaut du fort de Cay-Mai. Les Japonais ne peuvent compter que sur leur courage et le faible appui assuré par leurs FM et leurs mortiers. Bien retranchés derrière des murailles conçues pour résister à des canons, les Vietminh ouvrent le feu dès que les premiers envahisseurs traversent la Route Coloniale 16. Les soldats du Tennô avancent au milieu d’un déluge de balles et de grenades expédiés par des lance-grenades retournés contre leurs fabricants… Mais ils avancent !
………
« Pham Nac Mau était un jeune Vietnamien qui passait normalement plus de temps à penser à sa voisine, la jolie Ngoc, qu’à de grandes questions existentielles. Pourtant, ce jour là, il se demandait très sérieusement s’il y avait une vie après la mort. À seize ans on ne pense pas à ça… normalement. Cependant, en quoi défendre un fort de la Légion Etrangère française contre des Japonais au cœur de la Cochinchine était-il une situation normale ? Mau se recroquevilla à l’abri du parapet, accroché à son fusil Arisaka comme un noyé à un espar de bois. Un vétéran Vietminh le secoua : « Tire ou je te jette par-dessus le mur ! On n’a pas besoin de lâches ici ! » Fouetté par l’insulte plus que par la menace, l’adolescent se releva et pointa son arme. Mais pour un guerrier novice comme lui, le chaos qu’il découvrit en contrebas n’avait aucun sens. Des explosions, des cris… Une balle ricocha juste à côté de lui et il plongea une nouvelle fois à l’abri, le cœur cognant contre ses côtes.
Alors, voilà à quoi ressemblait la guerre. Cela lui parut… Il n’avait pas de mot… La guerre, ça devait être glorieux, héroïque. On regardait l’ennemi, on le tuait et on était fier. Là… S’il avait tiré, aurait-il touché quelqu’un ? L’aurait-il su ? Non. Cela eût été un hasard. Le Japonais qui lui avait tiré dessus n’avait pas visé non plus, pas dans ce chaos. Non, on tirait en direction de l’ennemi sans savoir si la balle terminerait sa course dans la terre ou dans la chair. On priait juste, chaque fois qu’on se relevait, pour que la malchance vous épargne.
Cette bataille était absurde. Mau avait peur, peur au point de se faire dessus. Lorsque le vétéran l’insulta une nouvelle fois, il se redressa et le fusil cracha entre ses mains. Une fois, deux fois, il se prêta à la roulette russe de la guerre. Il ne sut jamais si une de ses balles avaient touché quelqu’un. La troisième fois qu’il se découvrit, un tireur isolé japonais (qui savait, lui, qui il visait) l’aligna au moment où il tirait à nouveau. Il s’effondra en arrière. La balle qui venait de le frapper en plein front lui avait emporté la moitié de la tête. »

………
Toute la journée, la banlieue sud de Saigon est secouée de violents combats. Les Japonais subissent de lourdes pertes – près de deux cents hommes – mais leur professionnalisme et leur courage leur permettent de chasser les Vietminh et de reprendre le fort de Cay-Mai.

Quang Ngai (Annam) – La Force Publique arrive à Quang Ngai. Les Belgo-Congolais ayant pris la précaution de se faire devancer par une jeep arborant le drapeau impérial vietnamien, jaune avec une large bande centrale rouge (1), ils sont reconnus comme des alliés par le Vietminh, dont les sentinelles les arrêtent avant la ville pour les informer de la situation.
La garnison et les milices pro-japonaises ont gardé le contrôle de Quang Ngai. ce qui veut dire qu’il va falloir une fois encore nettoyer le terrain pour avancer. Heureusement, les troupes locales n’ont ni artillerie, ni blindés, ni avions. On décide cependant d’attendre le gros de la Brigade Annam-Laos.

Entre Lae et TouraneL’Accéléré, le train express qui (en temps normal) relie Hanoi à Saigon, quitte Lae pour Tourane. Il transporte de nombreux prisonniers vietnamiens et quelques Japonais, mais aussi des vivres, de l’essence, des armes, des munitions et des renforts pour le général Bourdeau. Comme la voie ferrée entre Tourane et Quang Ngai est en assez bon état, il est décidé d’utiliser le train pour accélérer le déplacement des troupes de la Brigade Annam-Laos.

Campagne du Pacifique
Bataille aéronavale des Marshall – Opération Flintlock
Eniwetok
– Les cuirassés Idaho, New Mexico, Tennessee et California écrasent l’île de Parry sous les obus. Près de mille tonnes d’explosifs sont déversés sur l’île entre 06h00 et 09h00.
A 09h00, deux bataillons de Marines débarquent derrière un barrage roulant d’artillerie navale. Ayant à présent l’expérience des retranchements japonais (et notamment des trous d’homme camouflés qu’ils appellent des spider-holes, version mieux cachée des fox-holes), les Marines ne mettent qu’une dizaine d’heures pour prendre le contrôle de toute l’île.


9 février
Campagne de Birmanie et Malaisie
Birmanie occupée
– Ce sont encore une fois les bases autour de Tavoy et de Mergui qui sont victimes d’une double attaque des Alliés.
Au nord, les trois squadrons de Beaumont, escortés chacun par un squadron de Spitfire V, attaquent dans trois azimuts différents pendant que les Spit VIII se chargent du coup de balai et de la couverture haute. Un Beaumont et un Spitfire seront perdus, contre deux Shoki et un Hayabusa.
Au sud, les Mitchell et les Warhawk arrivent par la mer. Ils rencontrent une forte opposition et les chasseurs de l’escorte ont fort à faire pour tenir la dragée haute aux Ki-44 envoyés à leur rencontre. Un B-25 est abattu ainsi que deux P-40, contre seulement un Shoki.
Les dommages subis par les différentes pistes sont modérés.

Campagne d’Indochine
Offensive du Têt
Hanoi (Tonkin)
– La 33e Division rentre enfin à Hanoi après un périple exténuant effectué de nuit sous un ciel dominé par les “Colonialistes”. Le lieutenant-général Genzo Yanagida est immédiatement convoqué par son supérieur, le général et gouverneur militaire de l’Indochine Andou Rikichi.
Pour la forme, le gouverneur demande d’abord si la Division Arc est prête à contre-attaquer les Franco-Vietnamiens. Yanagida commence par fournir la réponse normale de tout officier japonais, affirmant le courage et l’abnégation de ses hommes pour la cause impériale. Toutefois, il poursuit en rappelant que ses hommes viennent de multiplier les marches, les contremarches et les combats dans une région hostile. Ils ont besoin de repos, de munitions, d’essence et de renforts.
Le général Rikichi acquiesce. L’exemple de la 56e Division démontre bien que le courage et la dévotion à l’Empereur ne font pas de miracles. Le gouverneur de l’Indochine n’a guère envie de risquer sa dernière division à plein potentiel dans le guêpier qui a déjà tant coûté aux troupes du général Yuzo Matsuyama. De plus, un Ki-46 a réussi à se glisser au-dessus de Lae et de Tourane, la veille. Si les Franco-Laotiens semblent avoir quitté la région, les réguliers vietminh ont réoccupé le fort de Quang-Tri et s’occupent à en relever les défenses. Rikichi ne se fait plus d’illusion. La 33e Division n’atteindrait pas les positions ennemies sans être longuement harcelée et bombardée. Bien sûr, bien sûr, elle remporterait le combat, mais… après ? Il serait absurde de reprendre Hué et Tourane pour hériter de champs de ruines bientôt encerclés par l’ennemi. Cela reviendrait à sacrifier la 33e Division pour un bénéfice minime. Rikichi agrée donc à la demande de Yanagida de reposer et ravitailler ses troupes.

Tourane (Annam) – Les prisonniers “japonais” – presque tous des Vietnamiens portant l’uniforme de l’Occupant – sont mis au travail pour déblayer les ruines. Les correspondants de guerre français et américains qui suivent l’offensive du Têt font quelques bonnes photos qui seront exploitées par la propagande alliée.

Près de Quang Ngai (Annam) – Français et Laotiens débarquent sur un quai improvisé, près de dix kilomètres en amont de Quang Ngai. L’Accéléré, qui ne s’est arrêté que le temps de décharger les hommes et les armes, repart en marche arrière. Le gros de la brigade du général Bourdeau s’est arrêté au sud de Tourane et attend d’être transporté à son tour par chemin de fer. La pause est mise à profit pour rééquiper le 1er Régiment Laotien avec les armes japonaises saisies à Hué et à Tourane.

Saigon (Cochinchine) – La journée est calme, seulement rythmée par quelques fusillades peu nourries qui s’éteignent vite. En fait, entre Cholon et Saigon, les Vietnamiens se préparent à soutenir une nouvelle attaque de la 56e Division. De leur côté, les Japonais soufflent un peu.

Campagne du Pacifique
Bataille aéronavale des Marshall – Opération Flintlock
Eniwetok
– Les derniers retranchements japonais sont éliminés. La prise de l’atoll a coûté aux Marines 348 mort et 866 blessés, alors que 3 380 Japonais ont été tués et une centaine faits prisonniers.

La guerre sino-japonaise
Opération Bailu (préparatifs)
Vallée de la Rivière des Perles
– Pour la troisième fois en une semaine, l’alerte aux bombardiers retentit à Canton : une formation de 16 B-24 escortés par 13 P-51 se dirige droit sur la ville. Vingt-et-un Ki-43 décollent en hâte et foncent vers les intrus, mais à leur surprise, les avions américains font demi-tour sans chercher à forcer le passage, et une tentative pour les rattraper se heurte aux Mustang, qui abattent deux Hayabusa sans subir de pertes avant de dégager. Le raid était une diversion : une force de 23 B-17 de la ROCAF et son escorte de 18 P-40 a contourné la vallée du fleuve par le sud pour se diriger vers Hong Kong.
Si la colonie britannique n’est pas sous occupation japonaise depuis aussi longtemps que Canton, n’ayant été envahie qu’en décembre 1941, elle ne s’est pas moins étiolée sous le joug brutal des soldats du Tenno : en deux ans, entre l’exode, les privations et la brutalité sanguinaire des occupants, sa population est passée de 1,6 millions à 700 000 habitants. La Résistance chinoise, bien implantée et relativement bien équipée grâce aux stocks d’armes abandonnés par les Britanniques au moment de leur reddition, y est très active malgré les représailles impitoyables menées par les troupes du général Rensuke Isogai. L’état-major japonais ayant jugé que la faible probabilité de raid aérien ne justifiait pas d’y déployer un sentai entier, alors que les besoins en avions (et en pilotes) se font de plus en plus criants sur les autres fronts, Isogai ne dispose que d’un seul chutai mixte de neuf Ki-43 et six Ki-61. Ces derniers sont très performants, mais il s’agit d’avions rappelés de Nouvelle-Guinée, où les principaux aérodromes sont tombés aux mains des Alliés, et leur état est médiocre.
Les quinze chasseurs décollent à l’approche des bombardiers chinois, mais ne parviennent pas à altitude d’interception assez rapidement pour empêcher ceux-ci de larguer leur mortelle cargaison sur le port de Hong Kong, causant de sérieux dégâts aux infrastructures. Dans le combat qui s’ensuit, une Forteresse et trois Warhawks sont abattus contre quatre Hayabusa (plus un Hien qui, victime d’une panne de moteur, est contraint à un amerrissage forcé dans Victoria Harbour).


10 février
Campagne de Birmanie et Malaisie
Opération Stoker
– L’aérodrome de Cuti Ali, sur la côte nord de Sumatra, est aujourd’hui la cible des B-24 de la 10th Air Force. Comme d’habitude, les Ki-43 du 24e Sentai essaieront de s’opposer à la pénétration mais comme d’habitude ils trouvent sur leur chemin des P-38 H et J qui leurs sont en tout point supérieurs. Deux Oscars sont descendus contre un B-24 endommagé. Au sein du groupe japonais, le moral est bas et l’ambiance est à la consternation. Si personne ne dit mot et n’ose critiquer ouvertement la stratégie de défense, tous se demandent pourquoi les Ki-44 du 87e Sentai restent l’arme au pied à protéger les raffineries loin au sud au lieu de monter en ligne sur la côte nord de l’île.

Birmanie – A la nuit tombée, Moulmein est la cible d’un raid de Ki-21. Ce raid ne regroupe que 16 appareils en dépit du fait que deux Sentai y participent : à la suite de la campagne de bombardement nocturne de la RAF contre les bases de Malaisie, la disponibilité des appareils est en chute libre. Le raid touche toutefois sa cible, bloquant le trafic ferroviaire pendant plus de 24 heures. Aucune perte n’est à déplorer, les chefs d’escadrille japonais ayant bien manœuvré pour tromper la chasse de nuit britannique sur l’objectif réel.

Campagne d’Indochine
Offensive du Têt
Dans le ciel de l’Annam
« Le Warhawk d’Ismaïl Messah réagit comme si son P-40N était une extension de son corps. Dans la verrière, le relief et le ciel gris basculèrent tandis que, son cœur pompant l’oxygène au goût de caoutchouc qui sortait de son masque, Ismaïl esquivait les traçantes de son poursuivant. Un avion japonais, avec son camouflage moucheté de taches vertes, lui fila sous le nez. Ismaïl n’eut pas le réflexe de tirer, mais c’était inutile, le Ki-43 vomissait trop de fumée pour constituer un danger. Il ramena le manche contre lui. Le Curtiss se cabra et le paysage bascula à nouveau. Son poursuivant, sans doute un novice, ne put suivre.
Les Warhawk du II/40 étaient engagés contre des Ki-43 et quelques Ki-44 qui les avaient accrochés lors d’une mission de couverture d’un bombardement effectué par des B-25. Le combat ne durerait plus très longtemps. À peine gênés, les Mitchell étaient en train de bombarder leur cible. Déjà, leurs bombes soulevaient des panaches de fumée noire qui montaient haut dans le ciel. Obstiné, un Oscar se glissa derrière le dernier B-25.
Ismaïl ne réfléchit même pas, ses mains lancèrent le chasseur dans un nouveau plongeon. Les Browning se déchaînèrent, secouant l’habitacle. Les traçantes semblaient décrire une cloche – une aberration optique due à la trajectoire du P-40N, proche de la chute libre. Ismaïl ne visait pas le Ki-43, mais un peu en avant, pour tenir compte de la déflexion. En général, il calculait plutôt bien. Arrivé à Dien-Bien-Phu il y a près d’un an, il totalisait plus de cinq cent heures de vol et cinq ronds rouges étaient peints sous son nom, en plus de la croix noire qui s’y trouvait déjà lorsqu’il s’était posé pour la première fois sur une des pistes d’Épervier.
Soudain, une explosion orangée remplaça le chasseur japonais, transformé en débris en feu. La structure fragile de l’Oscar encaissait assez mal les rafales des mitrailleuses M-2.
– Ma septième victoire, Inch’Allah !
Dans ses écouteurs, son chef d’escadrille s’esclaffa.
– Reçu, Ismaïl. C’est une bonne journée. Théo, Xavier et Mohamed en ont eu un aussi. J’en ai eu deux et ce vantard de Thierry jure qu’il en eu trois. De notre côté, juste un peu plus de boulot pour les mécanos !
La voix de Thierry dans les écouteurs : « Je ne me vante pas ! Ces jours-ci, les Japs sont de vrais canards posés, comme disent les cow-boys ! Si c’est tout ce qu’ils sont capables de nous opposer, la guerre est presque gagnée. »
– Bon, c’est pas tout ça, on ramène les bombardiers à Tchépone.
– Reçu !
»


Saigon (Cochinchine)« Nguyen Van Quang serrait le vieux fusil à s’en blanchir les phalanges. Il marchait dans une rue vide, en dehors des autres Vietminh qui longeaient l’un des murs derrière lui. Mais il y avait du monde devant eux. On entendait une fusillade nourrie ponctuée de détonations, de cris hideux ou d’appels désespérés.
Les Japonais avaient attaqué aux premières lueurs du jour. Il était à présent midi et leur assaut butait toujours sur les tranchées vietnamiennes. Malgré la perte de leurs lignes avancées, c’est à dire des villages proches et du fort de Cay-Mai, les Vietminh contrôlaient toujours Cholon.
Arrivé à un cours d’eau qui reliait l’Arroyo chinois au canal de doublement, Quang jeta un coup d’œil vers l’autre rive, chez les Japonais. Tout semblait calme. Le pont était toujours barré par une barricade improvisée que tenaient quelques miliciens disposant d’un lance-grenade et d’un FM. Eux aussi étaient nerveux, tendant l’oreille pour deviner où se déroulaient les combats.
Quang et ses équipiers franchirent l’Arroyo chinois. La plupart des rues n’avaient pas de nom ici ; le quartier de Cho était périphérique, peuplé d’indigènes pauvres et les Français ne s’y étaient jamais intéressés.
Les affrontements se déroulaient non loin du marché central de Cho et du théâtre annamite.
L’endroit avait beaucoup souffert : les renforts vietnamiens découvrirent des maisons effondrées d’où surgissaient des paillasses et des meubles brisés. Certaines brûlaient. La fumée qui stagnait dans les venelles faisait pleurer. Le vacarme était indescriptible. Tout le monde parlait – hurlait, plutôt. Autour d’un mortier installé dans la cour d’une bâtisse effondrée, les hommes s’activaient, chargeant, tirant… chargeant, tirant. Debout sur une caisse appuyée au mur, abrité derrière des sacs de sable qui festonnaient le haut de la paroi, un tireur actionnait tranquillement un FM, une courte rafale après l’autre. Un garçon de quatorze ans lui tendait des chargeurs au fur et à mesure qu’il les vidait.
Quang s’abrita au bord d’un trou qui éventrait le mur. Au-delà, une autre rue en ruine, et là-bas, une balle siffla, le ratant d’un cheveu avant de creuser un nouvel impact dans une paroi qui en était constellée.
L’ennemi…
La fumée masquait tout, sinon des silhouettes qu’on apercevait parfois indistinctement entre deux maisons. Cependant, des fusils claquaient tandis que des mortiers invisibles matraquaient les ruines occupées par les défenseurs.
Juste à ce moment, les Vietnamiens déclenchèrent une contre-attaque. Des dizaines d’hommes sommairement armés s’élancèrent en criant des slogans patriotiques. Aucun d’eux n’arriva au bout de la rue. Mortiers, FM et fusils les couchèrent tous.
Ce fut ensuite au tour des Japonais de lancer une offensive pour s’emparer du pâté de maisons que défendaient Quang et les autres Vietnamiens.
Le jeu… si on pouvait appeler ça ainsi… était de se découvrir, de tirer, puis de s’abriter. A condition bien sûr qu’un ennemi ne tire pas au moment où vous étiez découvert, vous envoyant dans un monde sûrement meilleur.
Le combat fut long. Les Nippons laissèrent de nombreux morts sur le terrain sans prendre le bâtiment. Finalement, un obus de mortier japonais fit mouche, en plein au milieu des servants du mortier vietnamien. Fauchés par les éclats, plusieurs hommes tombèrent. Plus grave, la pièce était hors service. Les Japonais avaient trouvé la bonne hausse.
Deux autres obus touchèrent la cour, tuant le tireur au FM et endommageant son arme. Les soldats du Tennô assaillirent une nouvelle fois la position affaiblie. Cette fois, ils la submergèrent. Quang et d’autres survivants se replièrent un pâté de maison plus loin.
On se battit toute la journée dans la ville chinoise de Cholon. Cependant, les Japonais ne réussirent à s’emparer que de quelques pâtés de maisons, au prix de plusieurs centaines d’hommes tués ou blessés. »


Campagne du Pacifique
Bataille aéronavale des Marshall – Conséquences
Tokyo
– Le général Tojo, Premier ministre de Sa Majesté Hiro-Hito, a attendu de recevoir les ultimes messages des défenseurs des Marshall pour tirer les conséquences de la défaite de la Marine Impériale.
D’abord, l’amiral Yamamoto est démis de son poste de commandant en chef de la Flotte Combinée et nommé gouverneur militaire des Mariannes (Guam, Saipan, Tinian) – un poste apparemment de second ordre…
Yamamoto est remplacé à la tête de la Flotte Combinée par l’amiral Soemu Toyoda. Les conceptions de ce dernier sont très différentes de celles de son prédécesseur, mais il ne va rien changer à son ultime décision : évacuer la base de Truk, désormais gravement menacée par les forces américaines qui ne vont pas tarder à être déployées aux Marshall.
Toyoda va être contraint de prêter plus d’attention aux demandes de l’Armée, qui affirme que la plupart de ses défaites ont été dues au manque de soutien de la part de la Marine. Parfois – notamment dans le cas de Timor – ces plaintes ne sont pas sans quelque fondement. De fait, la Marine Impériale va réorienter sa stratégie. Dès qu’elle aura pu reconstituer quelque peu ses forces, elle va faire porter son effort contre les Colonialistes (entendre les Anglo-Français), dans l’espoir de leur infliger des pertes assez sévères pour qu’ils convainquent les Etats-Unis d’accepter une paix négociée. Raisonnement on ne peut plus alambiqué, et espoir on ne peut plus incertain…


Note
1- Le drapeau de l’état fantoche du Vietnam, qui porte le trigramme Ly (deux minces bandes rouges continues encadrant une bande centrale discontinue), rappelle celui adopté entre 1890 et 1920 par l’empire du Vietnam avec ses trois bandes rouges symbolisant les provinces du Tonkin, de l’Annam et de la Cochinchine. Les autorités coloniales finirent par interdire cet emblème, car la Cochinchine était une colonie française. Les Japonais n’ayant jamais évoqué la possibilité d’une rétrocession de la Cochinchine au Vietnam, le Vietminh ne manqua pas d’en plaisanter en disant que si le pseudo-empereur Cong De avait choisi un étendard adopté portant une bande centrale interrompue, c’est qu’il ne savait pas s’il lui fallait un drapeau à trois bandes ou à deux.
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loic
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MessagePosté le: Sam Nov 13, 2021 23:30    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
(et toutes sortes d’entreprises de construction)

Pas de 's' à "construction".

Citation:
tant il est vrai que la situation en Birmanie mais aussi dans le Pacifique central commence à devenir préoccupante.

Euh, c'est de l'humour ? Shocked

Citation:
Hiro-Hito

Pour Casus : dans août 43 Diplo-Eco, on a écrit sans le tiret, dans l'annexe C D2 en un seul mot et partout ailleurs avec le tiret.
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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Volkmar



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MessagePosté le: Sam Nov 13, 2021 23:35    Sujet du message: Répondre en citant

Je n'arrive plus à retrouver de quelle ville il s'agit quand on parle de Lae =/
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Nov 14, 2021 00:07    Sujet du message: Répondre en citant

@ Loïc :
1) Noté.
2) Oui, de l'humour japonais.
3) Noté.
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Casus Frankie

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Bob Zoran



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MessagePosté le: Dim Nov 14, 2021 10:55    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:



6 février

Indonésie – Opération Meridian/Méridien
Darwin


Au lieu d'indiquer Indonésie (même si c'est le lieu principal de l'opération Méridien), on peut indiquer plutôt Mer de Timor.
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