Fantasque Time Line Index du Forum Fantasque Time Line
1940 - La France continue la guerre
 
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

Italie (et Méditerranée Occidentale), Janvier 1944
Aller à la page Précédente  1, 2, 3  Suivante
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Fantasque Time Line Index du Forum -> 1944 - Europe du Sud
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
houps



Inscrit le: 01 Mai 2017
Messages: 1809
Localisation: Dans le Sud, peuchère !

MessagePosté le: Lun Juin 07, 2021 07:07    Sujet du message: Répondre en citant

Ou "soutien" en lieu et place de "appui". Ou "engagement". Voire à carrément supprimer le terme:
" ...grâce à la 13e BACA, qui..."
_________________
Timeo danaos et dona ferentes.
Quand un PDG fait naufrage, on peut crier "La grosse légume s'échoue".
Une presbyte a mauvaise vue, pas forcément mauvaise vie.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Casus Frankie
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 13715
Localisation: Paris

MessagePosté le: Lun Juin 07, 2021 09:14    Sujet du message: Répondre en citant

11 janvier
La campagne d’Italie
Opération Gaston
Front italien
– A l’est, la 1ère Brigade belge remet la pression sur la route de Valdalena et déborde les positions des fantassins allemands avec l’appui des 42e EB et 53e EACCS. La cote 1020 est ainsi prise en fin de journée.
Alors que le gros de la Brigade Brosset est toujours englué autour de Borselli, ses éléments de pointe atteignent le point de résistance suivant : les fermes de Metamorli. Pendant ce temps, la 6e BMLE et la Brigade Magnan font leur jonction juste au sud de Rufina mais doivent subir une contre-attaque vigoureuse d’un Kampfgruppe de la 29 Panzergrenadier. Dans ce secteur, les Allemands savent que leur dispositif est entamé : ils ont donc donné l’ordre de retraiter sur de nouvelles positions, les panzergrenadiers gardant la porte ouverte pour les fantassins de la 263. ID.

L’Union fait la Force
Bien avant l’aube, sur la base de la 42e EB (B)
– Le GB II/42 a reçu son ordre de mission : bombarder les positions allemandes devant la 4e DI à 08h00. Les B-25 sont prêts et leurs équipages embarquent.
– On démarre le moteur gauche… Température ?
– Les températures sont bonnes.
– Le droit maintenant…
– C’est bon aussi.
– Bien, pilote à équipage, nous allons bientôt décoller, vérification interphone !
– Mécanicien OK ! – Radio OK ! – Navigateur OK ! – Bombardier OK ! – Co-pilote OK !
– Et pilote OK… Waarom Niet ? à tous les Jaunes, on entame le roulage vers la piste !
– Le Binchois, reçu !
– Le Fossoyeur, reçu !

Les Mitchell du box Jaune se présentent.
– Fusée verte ! Attention à tous, on y va. Manettes à fond !
Les deux Wright Cyclone s’emballent et arrachent le B-25 du sol.
– De navigateur, cap au 045 !
– De pilote, reçu. On stabilise à 10 000 pieds.
– Le temps est clair et la vue est dégagée,
commente le co-pilote.
– Tu as l’air pensif, observe Ernould.
– Je me dis qu’il a fallu une guerre pour que je découvre ce superbe panorama ! C’est pathétique, je trouve…
– Oui, je sais, des fois je me dis la même chose ! Ainsi que sur les rencontres que nous faisons. Qui eût cru avant-guerre que nous formerions un équipage comme le nôtre !
– Et tout ça, ça fait d’excellents Belges, sourit le co-pilote.
– Tu copies Maurice Chevalier, maintenant ! Quel temps sur l’Italie ?
– Très légère nébulosité.
– Pilote à bombardier !
– Bombardier, j’écoute !
– On a une réputation à respecter, donc vise juste !
– Non peut-être !
– J’ai entendu que les Français avais reçu des bombes américaines sur le coin de la poire !
– Oui, tu connais nos alliés ! Tant que la bombe touche le sol, la mission est remplie ! Tu crois qu’on ferait pareil, nous, si, dessous, c’était le Texas ou la Californie ?
– Côte en vue ! Bombardier, arme les bombes !
– Reçu.

………
Au sol, Naessens et Ballegeer observent aux jumelles les dégagements de fumigènes rouges. Il est 08h25 et le premier passage a déjà bien secoué ceux d’en face. Un grondement sourd se fait entendre au loin.
– Je pense que voilà le deuxième service, annonce Balleger.
– Bernard, rappelle moi d’envoyer mes félicitations à nos aviateurs pour leur précision.
………
Dans le Waarom Niet ?, Groote Luc : « Pilote de bombardier, ouverture des portes ! »
– Portes ouvertes et verrouillées ! Fumigènes rouges en vue !
– Vu. Tout droit comme ça !
– Reçu !
– Attention… Bombes larguées ! Voilà, presque une tonne cinq pile sur nos voisins de l’est. Et on parlera encore de mon manque de précision !
fait remarquer Groote Luc.
– Ça y est, voilà qu’il recommence !
– Pilote, de navigateur, cap au 210 !
– Pilote reçu, cap au 210.

………
Les membres du I/2Gr attendaient le dernier passage des bombardiers pour partir à l’assaut. Après tout ce matraquage, les Allemands sont abasourdis et, de plus, harcelés par les “Sanglier” de la 53e. Ceux-ci apportent une couverture permanente en liaison constante avec les FAC des grenadiers. Si bien qu’en fin de journée, la côte 1020 est atteinte et un poste d’observation y est installé.
………
PC de la 4e DI« Commandant ! Vous féliciterez nos aviateurs de ma part, nos objectifs sont atteints, et c’est grandement grâce à eux ! »


12 janvier
La campagne d’Italie
Opération Gaston
Front italien
– Pendant que les Alpini de la Cuneense et la Brigade Richard progressent dans les collines vers le nord, la Brigade Magnan passe la journée en combats urbains dans Rufina. Au nord de la ville, les légionnaires qui ont débordé par l’ouest, se heurtent aux panzerjägers et à leurs Sturmgeschutz.
Les décrochages allemands débloquent la situation pour la brigade Brosset, qui fait de nombreux prisonniers à Borselli, et pour la 1ère Brigade belge, qui avance prudemment en forêt le long de la Strada Stia Londa. Elle arrive ainsi en fin de journée en vue des hameaux de Fornace et Rincine. A cet endroit, les Allemands ont installé le long des lacets de la route plusieurs bunkers équipés d’une tourelle de Panzer II ou III, alors que les bois aux alentours ont été minés et sont quadrillés par des abris en bois équipés d’armes automatiques, rendant tout débordement très difficile.


13 janvier
La campagne d’Italie
Opération Gaston
Front italien
– En fin de journée, les combats cessent dans Rufina. Les soldats de la Wehrmacht bloquent toujours l’avance des Français, mais ces derniers sont en train de réaligner leur dispositif. Les panzergrenadiers, par leurs nombreuses contre-attaques locales, permettent ainsi la retraite en bon ordre des fantassins de la 263. ID, qui ont quitté leurs positions avancées sur la Gottenstellung. Leur marche est cependant rendue pénible par l’omniprésence des appareils alliés dans le ciel.

L’Union fait la Force
Secteur belge du front
– Le I/2Gr est resté sur la cote 1020 : ce sont les hommes de Speeckaert, du II/2Gr qui avancent sous les couverts des bois le long de la route Stia-Londa. Les hommes progressent calmement et prudemment. Ils arrivent en vue des hameaux de Fornace et Rincine. Le commandant de la 1ère Compagnie appelle Speeckaert.
– Quels sont les ordres, mon major ?
– Ne bougez plus. Restez en défensive et en observation. Quelle est la situation ?
– Rien à signaler.
– Très bien !

Herbiet reçoit le rapport du 2e Bataillon : « Nous avons atteints nos objectifs. Nous retombons en défensive en attendant d’être relevés. »
– Cette fois ci, on ne prend plus du tout de risques avant d’être en France !



14 janvier
La campagne d’Italie
Opération Gaston
Front italien
– La progression reprend, plus parce que les Allemands ont profité de la nuit pour reculer que par un réel effort des Alliés. Chaque tentative de progression française est cependant vigoureusement contrattaquée par les Allemands ; seule la présence de l’aviation permet à la division algérienne de conserver l’avantage.
La journée est d’ailleurs faste pour les aviateurs français de l’EC 3. Le capitaine Denis James (GC I/3) devient un as avec un doublé qui l’amène à 6 victoires ; au GC II/3, le capitaine Georges Blanck obtient sa treizième victoire confirmée. De retour en Corse, le nouvel as fêtera dignement la chose en ouvrant une bouteille d’Armagnac mise de côté pour l’occasion et dont tous ses camarades ignoraient l’existence.

Bandera rossa…
Rome
– Les partisans d’Italie du Nord ont été échaudés par la déclaration de Clark et le caractère… aléatoire du soutien logistique qui leur est octroyé par le SOE, le BCRA et l’OSS. C’est pourquoi une délégation de la Résistance, formée des Signori (ou des Compagni ?) Parri, Pajetta, Sogno et Pizzoni, arrive ce jour dans la capitale (via Lugano) afin de mettre les choses au clair avec les Alliés. Ceux-ci craignent de plus en plus que l’influence grandissante des communistes dans la Résistance provoque en Italie une situation à la grecque ou, pire, à la yougoslave, où le rétablissement du régime monarchique ne se passe pas tout à fait comme on pourrait le souhaiter… Il faut donc s’efforcer de dissiper tout malentendu de part et d’autre. Les discussions se tiendront à Caserte.


15 janvier
La campagne d’Italie
Opération Gaston
Front italien
– La 83e DIA arrive au contact de la nouvelle zone fortifiée allemande. La division ayant subi des pertes sérieuses et étant encore empêtrée sur ses arrières dans diverses opérations de nettoyage, il est décidé d’arrêter l’offensive en cours. Sur son aile, la 4e DI se contente d’occuper le terrain en minimisant ses pertes.
Coté allié, on a vérifié à nouveau l’efficacité des défenses de la Ligne Gothique. L’attaque frontale des premiers jours, fût-elle en pince, a échoué et c’est le petit coup de pouce italien à l’aile (avec des troupes de montagne et leurs matériels, bien adaptés à la progression dans ce compartiment de terrain) qui a débloqué la situation. L’arrêt des opérations se justifie également par le regard fixé sur l’horizon français, à savoir le prochain départ de certaines unités. Les généraux savent qu’en vue de la future campagne libératrice du printemps, ils sont comptables de leurs hommes et de l’état de leur division.
Pour les Allemands, les impressions sont mitigées. Contrairement à l’offensive anglaise du mois précédent, la ligne a été vraiment percée à un endroit, menaçant les éléments de la 263. ID d’encerclement. De plus, à cause de l’aviation ennemie et des actions de la Résistance, la montée en ligne des renforts de la 29. PzGr a pris du retard, ne laissant d’autres choix que celui de la retraite sur la ligne de défense suivante. On se console en se disant qu’il existe malgré tout d’autres lignes de fortifications sur les arrières et que la progression française n’a été que de 5 km environ, au prix de l’usure (que les Allemands surévaluent) de deux divisions.


16 janvier
La campagne d’Italie
Opération Gaston
Front italien
– Le calme revient peu à peu dans le secteur français (et belge). Les dernières poches de résistances se rendent et les prisonniers sont confiés à la maréchaussée.

L’Union fait la Force
Secteur belge du front
– Grenadiers, lignards et carabiniers terminent le ratissage et l’occupation du terrain pris. Trois Landsers et un SS qui se cachaient dans une bergerie sont pris. Le SS est désarmé avec une certaine énergie.
– Avec ces illuminés-là, vaut mieux pas prendre de risque, commente un sous-officier du 1er Carabiniers.
Les prisonniers de la Wehrmacht sont rassemblés et conduits vers l’arrière. Ils vont partir pour l’Afrique. Beaucoup ont l’air soulagés. Pour eux, la guerre est finie. Le SS lui, va être interrogé pour savoir s’il n’a pas participé à quelque violation du droit de la guerre. On ignore encore que les hommes de la Wehrmacht sont parfois tout aussi coupables…
…………
PC de la 4e DI – Bastin et Vandenheede font les comptes. Depuis leurs arrivée en Italie, les pertes, toujours trop nombreuses, ne sont cependant pas si élevées. Les tactiques bien apprises et bien appliquées et notamment le fait d’éviter les assauts inutiles et coûteux ont permis de préserver les hommes. La 4e DI a pu laver l’affront de la reddition de Gand.
C’est un Bastin très fier de ses hommes qui va les conduire vers le sud de la France.
………
[Le redéploiement de la 4e DI est décrit en rubrique 15 – L’Union fait la Force.]


17 janvier
La campagne d’Italie
Opération Walrus
Adriatique
– Une nouvelle mission Walrus sur Venise et sa lagune est menée par les Beaumont des Sqn 18 et 55, couverts par les Spitfire du Sqn 249. La corvette Danaide est endommagée par un near-miss et la vedette lance-torpilles SI-55 est considérée comme perdue.
Les marins allemands dans ce secteur ont le moral en berne. En effet, leur toute petite flotte n’a plus la moindre vocation offensive. A part quelques raids nocturnes le long des côtes italiennes ou yougoslaves, ses navires ne sont plus que des aimants à bombes. Leur rôle de “fleet in being” gêne les Anglais pour s’aventurer trop au nord et réduit le risque d’un débarquement dans ce secteur ; mais leurs marins ne se font aucune illusion : ils se savent enfermés là et leur destruction prochaine est sans doute inéluctable.

Sur mer
… et dans la presse
Toulon
– Parution du troisième numéro de l’hebdomadaire Cols Bleus. Cette semaine, notre reporter a embarqué sur un dragueur de mines de type YMS pour une mission dans le golfe de Fos-sur-Mer.
………
Les héros modestes du dragage
Le golfe de Fos s’étire dans cette aube hivernale après une nuit sereine. Ses installations industrielles semblent encore endormies et près de Port-de-Bouc, où s’enchevêtrent les mâts sur le fond pâle du ciel, la tour du fort, puissante et carrée, offre au jour naissant sa façade hautaine et sobre du XIIème siècle.
C’est sur le dragueur D223, chef de patrouille, que j’embarque : un équipage décidé et silencieux habitué à naviguer. Le commandant n’est pas une « demoiselle » mais un rude marin, vétéran des deux guerres. Voilà des mois qu’il fait ce métier effacé, dangereux, de dragueur de mines sur la mer parsemée d’embûches… Rôle modeste mais combien nécessaire et dont on connaît mal les duretés.
A peine balancés par une mer calme et bleue nous quittons le mouillage, sous le plus beau soleil levant qui soit.
Une quinzaine de milles nous séparent de ces fonds où tant de pièges ont été placés par l’ennemi pour se protéger et par les Alliés contre l’ennemi.
Parmi tous les engins diaboliques qui servent à faire la guerre, la mine sous-marine est l’un des plus perfectionnés et des plus dangereux. C’est l’arme sournoise par excellence, celle qui se cache sous les eaux les plus calmes et agit à sa guise selon son réglage et sa position, sans qu’on puisse réellement prévoir sa traîtrise.
Jusqu’au début de cette guerre on ne connaissait guère que les mines percutantes, soit dérivantes à la fantaisie des courants, soit retenues entre deux eaux à profondeur convenable par un filin ou orin fixé au fond sur un crapaud.
Quand, en novembre 1939, apparurent les premières mines magnétiques mouillées par sous-marins ou par avions devant Dunkerque et dans les eaux anglaises, les marines alliées furent un moment décontenancées par cette nouvelle fourberie allemande.
On connaissait son existence, mais on ne possédait aucun moyen effectif de combattre ce nouvel ennemi. L’Etat-major français et l’Amirauté anglaise se reprirent vite. Les mines magnétiques gisaient sur les fonds moyens, de plus en plus nombreuses. Les bateaux métalliques sautaient et le péril devenait menaçant pour les convois et les bâtiments de combat.
Les dispositifs de cette arme nouvelle n’étaient pas connus dans leur détail. On tenta d’abord de draguer des chenaux à l’aide de radeaux remorqués et supportant une importante masse métallique, rails ou poutrelles à laquelle on ajoutait des aimants destinés à actionner la force magnétique de la mine pour la faire éclater. Mais ce moyen primitif ne donna guère de résultats.
Il fallut en hâte mettre au point des dragues électriques alimentées par des groupes électrogènes dont furent munis de petits bateaux en bois cependant que des dispositifs de protection étaient placés sur les navires métalliques. Avec une grande célérité se développa une technique nouvelle.
Aujourd’hui les méthodes sont au point. Elles demandent de la part des officiers de dragueurs et de leurs équipages une connaissance approfondie de cette technique nouvelle dont dépendent la sécurité de nos routes maritimes et le ravitaillement de nos forces.
Les petites flottilles réparties sur nos côtes méditerranéennes sortent chaque jour par tous les temps et nettoient des chenaux qui permettent l’accès de nos ports aux plus grands bâtiments.
Dès l’aube, les dragueurs appareillent et sortent un à un du port pour rejoindre au large le plan d’eau suspect et que jalonnent des bouées. C’est, après bien d’autres, le chenal d’accès vers l’étang de Berre que nous allons draguer aujourd’hui.
Le petit bâtiment de 300 tonnes où j’ai embarqué dirige l’opération sous le commandement du capitaine de corvette Le B… De construction américaine, sa ligne est fine, les apparaux modernes, bien répartis dans sa coque de bois, correspondent au service qu’on attend d’eux. Deux moteurs de 500 CV assurent sa propulsion. Grâce à eux, il filera ses 13 nœuds – un dragueur n’est pas un racer – et un moteur auxiliaire de 500 CV alimente toutes les installations du bord y compris, en premier lieu, la génératrice électrique.
Sur la plage avant son canon de 76 et sur les bords ses mitrailleuses, momentanément recouverts de housses, lui gardent son aspect de navire de guerre. Sur l’arrière, le treuil de la drague est posé au-dessus d’une grande cuve comme une grosse bobine où s’enroulent les câbles magnétiques. A tribord, retenu encore à son palan, le cône tronqué du marteau acoustique que l’on mouillera tout à l’heure.
Impeccablement, la petite flottille a pris sa formation de travail. Cinq bâtiments en ligne de front à 250 yards d’intervalle. Derrière nous, à un mille environ, une seconde ligne nous suit entre nos sillages. Ainsi toute la largeur du chenal sera complètement balayée par les champs magnétiques.
Sur la plage arrière, un groupe s’affaire autour de la bobine, l’ordre a été donné de mouiller la drague, la « queue » comme on l’appelle. Et c’est en effet une immense queue flottante de plus de 400 mètres de long qui se dévide lentement et que le petit bateau va traîner derrière lui tout au long du jour.
Deux brins inégaux la composent, munis chacun d’une électrode où dans un instant passera le courant qui doit faire sauter la mine qu’il surplombera.
Attention, les mines mouillées par nos amis anglais et américains sont beaucoup plus sensibles que les mines allemandes. L’ennemi en sait quelque chose et nombreux ont été les accidents de ses dragueurs, du temps qu’il occupait nos côtes.
Pour nous, il a fallu diminuer considérablement l’ampérage des premiers courants et protéger nos petits bateaux par un troisième brin muni d’une électrode et coupant le champ magnétique à distance convenable pour supporter l’éclatement des mines.
Mais vous pensez peut-être que, touchés par un courant magnétique, les dispositifs de la mine fonctionnent à la première fois ; il n’en est rien. Il faut plusieurs actuations ou passages du courant, parfois quatre, parfois six, et jusqu’à douze, pour que le déclic qui commande l’explosif se décide à agir.
On a donc décidé de passer de nombreuses fois dans les endroits à draguer. La mine magnétique, ai-je dit, est un engin diabolique. Elle se complique de dispositifs qui ne marchent qu’au son ou bien combinés avec l’électricité. Il a donc fallu imaginer des marteaux acoustiques qu’on mouille près du bateau, à l’aide d’un palan qui fonctionne grâce au moteur électrique qu’il contient.
Le bruit lui-même est mesuré, il faut qu’il ne soit ni trop faible ni trop fort. Parfois, son tintement sous-marin ne fait qu’« endormir » la mine jusqu’à ce que le dispositif électrique agisse de nouveau. Il y a ainsi les mines « spéciales » et les mines « séquences ». Les unes éclatent au bout de quelques secondes, les autres au bout de quelques minutes. Parfois le déclenchement acoustique se combine avec le déclenchement magnétique ; parfois, l’un ou l’autre agit seul. Quant aux mines « huîtres », elles s’éveillent sous la poussée de l’eau que le bateau déplace.
Le hasard a son rôle. Une mine s’isole avec les algues ou le sable et se découvre inopinément…
Cependant, notre petite flottille, bien sage, passe et repasse dans le chenal, chaque navire traînant sa longue « queue » dont le sillage blanc étincelle parfois. La navigation doit être extrêmement précise, à moins de trente mètres près, afin que la sécurité de la route soit certaine, où, demain, les convois s’aventureront en toute confiance.
La force des mines est extraordinaire. Quand elles éclatent, des gerbes monstrueuses s’élèvent brusquement à quarante, soixante et même quatre-vingts mètres de haut. Elles restent quelques instants comme immobiles et s’étalent ensuite dans un effondrement impressionnant qui laisse après lui une poussière d’eau ténue comme un brouillard. La « queue » remorquée par le dragueur disparaît alors, hachée, disloquée, et la force de l’explosion ébranle les petites coques de bois où tout tremble pendant quelques instants.
Parfois aussi, une explosion imprévue retourne un bateau innocent dans une catastrophe soudaine, comme cela s’est produit il y a peu de semaines, lorsque qu’un vieux et obscur serviteur de notre Marine, le pétrolier Ethylène, a sauté sur une mine magnétique à la sortie du port, emportant dans la mort dix de nos vaillants camarades…
De simples héros, modestes et consciencieux, meurent pour que d’autres vivent. On ne dira jamais assez la gratitude que doit avoir le Pays envers eux, pour qui la guerre n’est faite que des mêmes dangers et des mêmes dévouements…
Au bout du chenal, le premier front de la flottille vire de bord et recommence sa route. Le second front, un mille derrière, suit exactement son chemin. Quand ils se croisent, les petits bateaux sont bien près les uns des autres, et par gros temps, il faut une grande précision de manœuvre pour éviter les abordages et l’enchevêtrement des dragues.
Aujourd’hui, dans ce petit coin de mer, nous avons fait quatre « passes ». Il en faut seize pour que la flottille, consciente d’avoir accompli son devoir, s’en aille vers une nouvelle tâche aussi monotone et aussi périlleuse.
Et ainsi, notre bateau et ses frères draguent successivement l’entrée des ports. Ensemble, ils rendent libre la mer pour que les opérations se poursuivent. Parfois la nuit, par un temps de chien, tous feux éteints, ils ont permis la venue et les évolutions de nos bâtiments de guerre et de nos convois.
Nous arrivons à la sortie du chenal. De nouveau, les signaux montent le long des drisses. Cette fois, c’est pour amener la drague qui, lentement, reprend sa place sur la lourde bobine qui suinte. Lourdement, le marteau acoustique est hissé sur le pont. Il fait presque nuit quand nous atteignons la passe et que, sagement, jusqu’à demain, les petits dragueurs pensent à s’endormir.
(signé) Paul-Jean Lucas, correspondant de guerre naval



18 janvier
La campagne d’Italie
Remaniements aériens
Front italien
– Le 350e FG est déployé au sein du XVIIIe Tactical Air Command de la 8e Air Force. Ce groupe devait au départ voler sur P-38 au sein de la 15e Air Force menant des raids sur l’Allemagne, mais il s’est finalement vu attribuer des P-47, ce qui lui a imposé quelques semaines de transformation opérationnelle.
A la suite du “procès” des Tuskegee Airmen devant la commission sénatoriale, un grand redéploiement a commencé. Le 99e FS va être reversé au nouveau 332e FG pour les missions d’escorte, tandis que le 350e FG remplace le 332e pour l’appui au sol sur le front italien.


19 janvier
La campagne d’Italie
Missions Strangle
Front italien
– Au petit matin, le 325e FG patrouille entre Imola et Forli, espérant tomber sur un convoi ferroviaire retardataire. Et de fait, une fumée suspecte est aperçue au milieu des brumes matinales. Aussitôt, les Jugs se déchaînent, mitraillant la locomotive et lâchant leurs bombes sur la voie. Le convoi ne peut freiner à temps, à moins que les chauffeurs n’aient sauté en marche.
S’ensuit un déraillement dantesque, car le train transporte 600 tonnes de ravitaillement destinées à la 10. Panzer, dont une grande quantité de munitions, qui explosent. Ces approvisionnements représentent vingt jours de déploiement au repos ou deux jours d’opérations ; ils sont anéantis.
La couverture fournie par la JG 77 arrive trop tard sur les lieux et les P-47 rentrent sans autre perte que quatre appareils endommagés par la Flak.


20 janvier
La campagne d’Italie
Redoux
Front italie
n – Rien à signaler, hormis les activités de patrouille habituelles. Un redoux transforme champs et chemins en bourbier, ne facilitant pas les mouvements mécanisés.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Hendryk



Inscrit le: 19 Fév 2012
Messages: 3203
Localisation: Paris

MessagePosté le: Lun Juin 07, 2021 09:34    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
13 janvier
La campagne d’Italie
Opération Gaston
Front italien
– En fin de journée, les combats cessent dans Rufina. Les soldats de la Wehrmacht bloquent toujours l’avance des Français, mais ces derniers sont en train de réaligner leur dispositif. Les panzergrenadiers, par leurs nombreuses contre-attaques locales, permettent ainsi la retraite en bon ordre des fantassins de la 263. ID, qui ont quitté leurs positions avancées sur la Gottenstellung.

Gotenstellung, un seul t.
_________________
With Iron and Fire disponible en livre!
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
houps



Inscrit le: 01 Mai 2017
Messages: 1809
Localisation: Dans le Sud, peuchère !

MessagePosté le: Lun Juin 07, 2021 09:57    Sujet du message: Répondre en citant

14 janvier
La campagne d’Italie
Opération Gaston

Front italien – " La progression reprend, plus parce que les Allemands ont profité de la nuit pour reculer que par un réel effort des Alliés. Chaque tentative de progression française est cependant vigoureusement contrattaquée par les Allemands ; seule la présence de l’aviation permet à la division algérienne de conserver l’avantage...."

Il est possible de supprimer le second terme sans nuire au contenu.
_________________
Timeo danaos et dona ferentes.
Quand un PDG fait naufrage, on peut crier "La grosse légume s'échoue".
Une presbyte a mauvaise vue, pas forcément mauvaise vie.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Casus Frankie
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 13715
Localisation: Paris

MessagePosté le: Mar Juin 08, 2021 11:58    Sujet du message: Répondre en citant

21 janvier
La campagne d’Italie
Relève
Naples
– Une partie de la 91e DI-US débarque aujourd’hui de plusieurs Liberty Ships. Cette division va rapidement monter en ligne pour relever la 36e DI-US, unité vétéran appelée à servir sous d’autres cieux.
Du côté britannique, le Sqn 227 est rééquipé en Mosquito FB VI. Ce dernier abandonne ses Bristol Banshee, qui partiront pour l’Inde. Le profil des missions va également changer ; avec ses Wooden Wonders, le squadron va maintenant opérer en liaison beaucoup plus étroite avec les Wellington du 205 Group.


22 janvier
La campagne d’Italie
Anti-partisans
Pesaro
– Il est hors de question qu’une nouvelle offensive anglaise dans ce secteur réussisse parce que la montée en ligne des renforts aurait été entravée de la même manière que ce qui vient de se passer dans le secteur de la 29. Panzergrenadier. Aussi a-t-il été demandé aux SS de la 15. SS Panzergrenadier « d’enquêter » dans la plaine des Marches et de faire ce qu’ils font le mieux, à savoir de la lutte anti-partisans. Avec l’aide de la SD et des fascistes de la RSI, ils sont allés avec entrain de rafles en interrogatoires, de descentes en emprisonnements arbitraires, pour aboutir ce matin à quatorze exécutions en place publique. Les SS affirment avoir démantelé une cellule, mais il semble que les morts aient été choisis un peu au hasard parmi les malheureux arrêtés à l’aveuglette.
Le Sturmbannführer Kappler a choisi le piazzale Spalato comme lieu du couronnement de sa macabre besogne. Il s’agit de démontrer publiquement ce qu’il en coûte de s’opposer aux Allemands. Depuis, la place a été rebaptisée Piazzale degli Innocenti et on peut y voir une stèle commémorative Ai Martiri di Piazzale degli Innocenti, avec les photos des quatorze victimes de l’Ordre Noir.


23 janvier
La campagne d’Italie
Missions Strangle
Front italien
– Le 57e FG mène aujourd’hui une nouvelle mission Strangle dans la région de Modène. Les ponts sur le Secchio font l’objet d’une attention particulière lorsqu’arrivent une trentaine de Bf 109 de la RSI et de la JG.77. Alors que les derniers Mustang se délestent de leurs bombes de 500 livres pour remonter en altitude, l’empoignade commence aux étages supérieurs.
Le bilan est de deux P-51 perdus (plus trois autres endommagés) contre cinq Bf 109 abattus. On note surtout les performances du capitaine Roy Thomas, du 65e FS, auteur d’un doublé qui l’amène à 11 victoires confirmées, et du lieutenant Paul Carll, du 64e FS, qui ajoute une septième marque sur son appareil, plus une victoire probable.


24 janvier
La campagne d’Italie
« Grosses bagnoles »
Front italien
– Si l’aviation de front alliée, en particulier les escadrilles du XVIIIe Tactical Air Command, a d’aussi bons résultats, c’est que son adversaire en Italie, la JG.77, est obligée, dans le même temps, de se démener pour tenter d’intercepter en premier rideau les raids de la 15th Air Force qui se dirigent vers l’Allemagne. Le nombre de pilotes perdus en tentant d’attaquer les boxes de forteresses et leur escorte ne se compte plus et les succès sont souvent montés en épingle pour montrer aux fantassins que, non, la Luftwaffe n’est pas absente, qu’elle se bat pour aussi protéger coûte que coûte le Vaterland.
Aujourd’hui, deux pilotes donnent à la propagande allemande matière à pavoiser. Le patron de la I/JG.77, Johannes Steinhoff, réussit un quadruplé (deux P-38, un P-51 et un B-24) et celui de la II/JG.77, Ernst Wilhem Reinert, un doublé (deux P-51), ce qui amène leurs totaux respectifs à 109 et 111 victoires confirmées.

Sur mer
… et dans la presse
Toulon
– Le quatrième et dernier Cols Bleus du mois de janvier est paru. Cette fois, notre envoyé spécial a eu le privilège de suivre les tous premiers entraînements aéronautiques du nouveau fleuron de la flotte : le porte-avions Joffre.

Entraînement sur le [i]Joffre[/i]
Dans les premiers jours du mois, au cours d’une inoubliable cérémonie d’amitié franco-britannique, qui se déroula dans la rade de Portsmouth, le Joffre hissait pour la première fois le pavillon français. Construit pour notre marine par l’Angleterre, ce magnifique porte-avions de combat gagnait bientôt Mers-el-Kébir où il complétait son armement puis faisait route sur Bizerte. Il entra alors dans une période d’entraînement qui se terminera dans plusieurs semaines par une inspection de l’amiral Ollive, chef d’état-major général de la Marine.
Tout au fond de la rade, mouillé auprès de son vétéran le Lafayette, le porte-avions Joffre détache sa fine silhouette de croiseur sur un ciel chargé de nuées. Il porte pour l’occasion la marque du contre-amiral Lafargue, inspecteur général pour le théâtre Méditerranée, pilote et ancien commandant du Béarn, qui est venu assister à cette première.
Un simple regard sur les deux bâtiments permet de mesurer le chemin parcouru par une technique dont la nécessité dans la guerre moderne n’est plus à prouver. Haut sur l’eau, chargé d’une superstructure métallique étrange appuyant sa coque de cargo, le Lafayette, après de nombreux périples et campagnes fatigantes, arrive déjà au crépuscule d’une carrière bien remplie.
Le Joffre, au contraire, commencera la sienne dans quelques mois. Sa ligne est celle d’un croiseur de grandes dimensions et son pont d’envol couvre et dépasse en long et en large toute la surface de sa coque d’une finesse qui en assure la rapidité. La tour et le mât déportés à tribord ont été réduits au moindre volume et, tout au long de la coque, des encorbellements permettent d’assurer le service de l’artillerie sans en encombrer le pont d’envol, véritable terrain d’atterrissage de deux cent vingt mètres de longueur sur quarante mètres de largeur.
Ce pont recouvre un immense hangar de cent trente mètres sur vingt où les avions émergent par deux plates-formes d’ascension avant de se rendre sur leur ligne de départ. La conception de ce superbe bâtiment est extrêmement moderne et si le logement du personnel est un peu différent de celui des unités françaises, il renferme du moins tous les perfectionnements techniques pour les services généraux et la navigation, pour les services d’aviation et la sécurité.
Ce matin nous appareillons à 9h30. Déjà les contre-amiraux Latham (sous-chef d’état-major aéronautique navale) et Colin (responsable des constructions neuves) sont à bord pour approuver les résultats de la période d’armement pour essais qui a préalablement été menée en Angleterre et ouvrir ainsi officiellement la voie à la saison d’entraînement qui débouchera sur l’admission au service actif du porte-avions.
Sous les ordres de son commandant, le capitaine de vaisseau Caron, le grand bâtiment anime délicatement la masse de ses 18 600 tonnes et traverse la passe encore encombrée. Le ciel s’obscurcit rapidement et un fort vent du nord-ouest commence à souffler. Ce n’est plus cette calme mer d’azur qu’on se plaît à imaginer quand on songe à la Méditerranée, mais une mer grise déjà brutale, avec une houle irrégulière qui, tour à tour, rappelle la mer de Chine et l’Atlantique Nord. Derrière nous par bâbord, un croiseur léger, Le Terrible, ballotté dans la houle, nous escorte, prêt à intervenir avec célérité au moindre accident, et plus loin, un croiseur anglais nous suit et complète la formation. Un grain arrive du nord qui bientôt s’abat sur toutes ces choses, brouillant la ligne plus sombre de la côte lointaine, mais ne parvenant pas à décourager les groupes de mouettes qui nous accompagnent.
Les exercices d’appontage et de décollage, particulièrement difficiles par un tel temps, auront lieu toutefois et, sur le pont, les différentes équipes se préparent. Les hommes du service d’incendie ont revêtu leurs scaphandres d’amiante et les équipes ont coiffé leurs serre-tête de couleurs différentes, rouges pour la sécurité, jaunes pour le pont, blancs pour l’aviation, bleus etc. Ce bariolage anime soudain la grise atmosphère, dans l’activité des préparatifs.
Le vent forcit et sur le pont sans abri, tout balayé d’embruns, les hommes avancent, le corps penché en avant dans une inclinaison impressionnante. Chacun est à son poste quand on annonce une formation de bombardiers venant de la base aéronavale de Karouba. Bientôt dans le ciel tourmenté où courent furieusement les nuages, apparaissent trois appareils à bâbord avant. Le bruit de leurs moteurs se perd dans le vent. Ils approchent pourtant, rapides, perdent de la hauteur, décrivent un grand cercle au-dessus du porte-avions, se séparent pour régler l’intervalle des appontages.
Sur sa minuscule plate-forme au niveau du pont, le « batman », officier d’appontage, en l’occurrence le lieutenant de vaisseau Condroyer, ne les perd pas du regard. Revêtu de son blouson jaune, serre-tête de même couleur, tenant dans ses mains les « battoirs » de signalisation, il attend, sur le fond bleu de son léger écran, que les appareils se présentent en poupe pour les guider jusqu’au pont.
Son rôle est prépondérant et porte toute la responsabilité de l’appontage. Car, contrairement à la méthode américaine, où les gestes du « batman » ne sont que des indications, ceux de l’officier d’appontage sont dans les méthodes françaises, récemment reprises des anglaises, de véritables ordres. Tout un code de signalisation amène ainsi le pilote à se poser à l’endroit prévu sur le pont qu’il ne voit pas.
L’avion se présente par bâbord, amorce son virage. On croirait parfois qu’il va dépasser les limites du pont dans une dérive angoissante. Alors le « batman » agite ses deux raquettes jaunes dont chaque mouvement est un ordre auquel le pilote doit obéir dans la fraction de seconde qui suit. Les bras se lèvent, se détendent, s’agitent, s’abaissent : « Prenez de la hauteur »… « Descendez »… « Redressez-vous à gauche »… « Sortez votre train »… « Appontez »… etc.
Fonction de sang-froid et de prompte décision. L’appareil se penche, se cabre, reprend son équilibre et subitement touche le pont, roule quelques mètres et stoppe, freiné par des câbles transversaux tendus sur la piste et dans lesquels il s’accroche. La manœuvre demande quelques secondes.
A peine le premier reparti pour se placer à l’avant, un second appareil se présente et la manœuvre délicate, précise, rapide se renouvelle. Des appareils nouveaux sont en vue, la piste est dégagée prestement, cependant que le pont roule et tangue.
Parfois les « brins » successifs de freinage ne suffisent pas à arrêter l’appareil qui va buter contre les barrières souples dressées plus loin pour le stopper enfin. Les ascenseurs amènent d’autres appareils sur le pont, les ailes curieusement repliées comme celles d’un gigantesque insecte. Ceux-ci vont décoller sur une distance très faible. Bien avant de parvenir à la hauteur de l’avant, ils auront quitté le sol en mouvement où 1e vent souffle durement.
L’un d’eux fait un décollage saisissant en quelques mètres. Le moteur est poussé à fond sur l’ordre de l’officier de pont. A peine l’appareil mis en mouvement, le pilote le projette littéralement dans l’air en un tonnerre de vrombissements.
Il serait vain de chercher à décrire dans le cadre d’un court article tous les dispositifs d’un porte-avions moderne, dont la vie est si complexe.
Disons seulement qu’il peut emmener avec lui plus de quarante appareils, chasseurs ou bombardiers, et qu’indépendamment du service de la navigation et des services généraux qui comprennent environ six cent cinquante hommes, effectif normal d’un croiseur, il comprend les services d’aviation, environ cent cinquante hommes sous le commandement du C.C. Ortolan, les services Sécurité, cent à cent cinquante hommes sous les ordres du C.C. Dartigues, le service Opérations sous les ordres du C.C. de la Ménardière.
La Marine française, dont les formations aéronautiques ont joué depuis le début de la guerre un rôle de premier plan ne possédait, il y a quelques semaines encore, qu’un seul grand porte-avions de combat, le Jean-Bart. Avec ce nouveau navire que les Britanniques nous ont remis à la fin de l’année dernière (et ce ne sera pas le dernier), elle possède dorénavant une force qui formera l’ossature de l’organisation de l’avenir.
L’efficacité de l’aviation maritime, côtière ou embarquée n’est plus à démontrer. C’est pour l’avoir préparée sournoisement avec soin que les Japonais ont pu réussir leur criminelle expédition de Pearl Harbour. Les Etats-Unis n’ont été maîtres dans le Pacifique par la suite que lorsque leurs constructions maritimes ont pu combler en porte-avions les pertes des premiers combats.
Quel que soit l’avenir des armes nouvelles, les formations aéronavales resteront l’élément essentiel de la maîtrise de la mer. L’avion naval représente pour ces formations une arme indispensable, toujours prête à intervenir, aussi bien dans la défense du trafic ami que pour l’attaque du trafic ennemi, ou dans les opérations contre la terre.
A la fin de cette première journée d’entrainement, après des manœuvres d’attaque du Joffre et du Terrible qui l’escortait, le contre-amiral Lafargue remit sur la plage arrière du bâtiment des certificats de capacité d’appontage à une vingtaine de pilotes.
Puis, avant de quitter le bord, il rappelait lors d’un discours poignant à cette admirable phalange de jeunes hommes, l’exemple de leurs ainés qui se sont sacrifiés à bord du Béarn et du Bois-Belleau ou qui se sont couverts de gloire lors des opérations alliées dans tous les ciels et sur toutes les mers du globe.
Le dynamisme du personnel de l’aéronavale, son esprit de sacrifice, sa compétence et ses états de service font de cette arme l’une des principales forces de la marine française.
(signé) Paul-Jean Lucas, correspondant de guerre naval



25 janvier
La campagne d’Italie
Redoux et renforts
Front italien
– Le redoux continue, figeant le front dans une gangue de boue. L’activité se réduit donc au minimum, pour le plus grand bonheur des fantassins des deux camps.
………
Naples – En même temps, de nouvelles troupes continuent d’arriver des Etats-Unis. Ce sont aujourd’hui les Tank Destroyer M-10 du 894 TD Btn qui débarquent. Ils iront rejoindre pour l’instant les réserves blindées du IIe Corps US.


26 janvier
La campagne d’Italie
Grand Cirque
Front italien
– Si au sol tout est calme, il n’en est pas de même dans les airs.
Ainsi, le capitaine Lardner-Burke, du 2 Sqn SAAF, réalise un triplé dans le secteur d’Ancône. A bord de son Spitfire, il abat deux Focke-Wulf 190 du SG 1 armés de bombes et un Bf 109 de l’escorte couvrant les Fw 190. Son total est maintenant de sept victoires confirmées.
Le soir, il décrira son combat à un correspondant de guerre : « Le contrôle au sol nous avait signalé le raid et nous avions eu le temps de bien nous positionner. Nous les avons repérés et le leader nous a ordonné d’attaquer. Nous étions en léger piqué et nous avons traversé l’écran en faisant feu de toutes nos armes. Le mien a directement explosé et je suppose que j’ai eu de la chance de passer sans casse, car il y a eu un choc et les mécanos au retour ont retrouvé un trou dans ma carlingue, bref, j’ai rayé la peinture. Le groupe Red se chargeant de l’escorte, c’est à nous qu’est revenu le soin de s’en prendre aux Focke-Wulf. Ils ont rapidement largué leurs bombes pour ne pas engager le combat le cul sur une poudrière, mais nous avions l’avantage de l’altitude et de la vitesse. Ils sont repartis la queue entre les jambes en ayant perdu au moins quatre des leurs. »


27 janvier
La campagne d’Italie
Opération Walrus
Adriatique
– Le sous-marin de classe Squalo IUT-18 (ex-Delfino) est surpris en surface par un Wellington du Sqn 38 et aussitôt coulé. L’appareil du Coastal Command largue ensuite un canot pneumatique qui permettra de recueillir cinq survivants de la Kriegsmarine qui ont pu s’échapper du submersible.


28 janvier
La campagne d’Italie
Missions Strangle
Front italien
– La région de Parme est aujourd’hui prise pour cible par les 324e et 325e FG. Si au sol il n’y a rien de plus à signaler que les habituels dépôts de locomotives vides et les ouvrages d’art bombardés, il n’en est pas de même dans les airs. Le capitaine Harry Parker et le lieutenant Georges P. Nowotny, des Checkertails, s’offrent chacun un doublé. Au 324e FG, le lieutenant Philander T. Morgan obtient une victoire et accède au statut d’as.


29 janvier
La campagne d’Italie
Sale temps
Front italien
– Une météo détestable – froid et pluie – règne à nouveau sur le nord de l’Italie. Il ne se passe donc à peu près rien sur le front, hormis quelques échanges d’artillerie.


30 janvier
La campagne d’Italie
Regio Esercito cobelligérant
Rome
– Sous un ciel noir se déroule la cérémonie de remise des drapeaux au nouveau XXIe Corps de l’armée italienne cobelligérante (voir appendice 1). Ce corps comprend quatre divisions d’infanterie qui avaient combattu pendant plusieurs mois au côté des Alliés l’année précédente et ont été reconstituées et rééquipées à l’américaine. Ce sont la 20e DI Friuli, la 44e DI Cremona, la 47e DI Bari, mais aussi une nouvelle division de type “Giustizia e Libertà”, la 13e DI Goito (cette division a reçu, pour des raisons d’union nationale, le nom d’une victoire piémontaise en 1848 contre les Autrichiens, au cours de laquelle le futur Victor-Emmanuel II avait été blessé ; son numéro, celui d’une division anéantie lors de la Noël de Sang, est un défi au sort).
Les bataillons de Patrioti, d’anciennes unités de Chemises Noires dûment épurées politiquement (la Goito n’en comporte pas), sont devenus les échelons de reconnaissance des divisions et sont équipés de Scout Car M3. Les bataillons antichars, bien qu’équipés en théorie de 37 mm, ont (heureusement pour eux) une compagnie sur half-track AU-75 et une autre équipée de canons de 90 mm italiens, qui ont démontré leur grande efficacité.
Le corps est commandé par le général Giovanni Magli, qui a prouvé ses sentiments pro-alliés en permettant à la Corse de passer presque sans effusion de sang du côté allié en décembre 1942 (ce qui lui a acquis la reconnaissance indéfectible de l’état-major français). Le XXIe CA n’a pas pour l’instant d’affectation en ligne et doit rester en réserve d’armée.

Colored airmen
Maroc
– Les premiers pilotes noirs de ce qui va devenir le 332e Fighter Group débarquent, en provenance directe des Etats-Unis. Ils vont bientôt toucher des Mustang C flambant neufs, dont la queue entièrement rouge ne va pas tarder à devenir célèbre parmi les équipages des bombardiers de la 15e Air Force.


31 janvier
La campagne d’Italie
Vers la France
Naples
– Les fantassins de la 36e DI-US commencent à embarquer pour la France. Là-bas, ils auront pour tâche de tenir une ligne qui, depuis Dragon, s’est peu à peu allongée au-delà du raisonnable. Ce faisant, ils permettront au général Bradley, commandant ces forces, de commencer à reconstituer une vraie réserve blindée pour parer aux mauvaises surprises, et surtout pour préparer la future grande offensive du printemps.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Casus Frankie
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 13715
Localisation: Paris

MessagePosté le: Mar Juin 08, 2021 12:00    Sujet du message: Répondre en citant

Appendice 1
Le Regio Esercito cobelligérant en janvier 1944

Le chef du Regio Esercito est, de fait, le général Ambrosio, mais les Alliés n’autoriseront pas la mise en œuvre de ces forces à un échelon supérieur au corps d’armée. La plupart du temps, d’ailleurs, cet échelon même ne sera qu’administratif, surtout pour les blindés, dont les divisions seront toujours réparties selon les besoins.
Enfin, le nombre de ces unités (trois divisions blindées et dix d’infanterie, dont une mécanisée) ne doit pas faire illusion – leur matériel est de seconde main, et leurs effectifs sont nettement inférieurs à ceux des divisions alliées.

1er Corps blindé
Général Giuseppe De Stefanis
– 2e Division Blindée (corazzata) Emanuele Filiberto Testa di Ferro (général Vincenzo Boccacci Mariani *) :
9e et 10e Rgt Blindés, 6e Rgt d’Infanterie Mécanisée (Bersagliere), 2e Btn Antichar Automoteur San Marco (tank destroyers), 2e Btn de Reconnaissance, 2e Btn du Génie, 2e Rgt d’Artillerie Mécanisée.
– 10e Division Blindée (corazzata) Piave (général Ercole Roncaglia) :
34e Rgt Blindé Italia [ex-Littorio II], 133e Rgt Blindé Giustizia [ex-Centauro], 9e Rgt d’Infanterie Mécanisée (Bersagliere) Libertà [ex-57e RI Abruzzi] ; 6e Btn Antichar Automoteur, 5e Btn de Reconnaissance, 10e Btn du Génie, 46e Rgt d’Artillerie mécanisée.
– 132e Division Blindée (corazzata) Ariete (général Adolfo Infante) :
1er et 2e Rgt Blindés, 8e Rgt d’Infanterie Mécanisée (Bersagliere), 132e Btn Antichar Automoteur, 132e Btn de Reconnaissance, 132e Btn du Génie, 132e Rgt d’Artillerie Mécanisée.
– 102e Division Mécanisée (celere) Trento (général Giorgio Masina) :
81e et 82e Rgt d’Infanterie motorisée, 7e Rgt d’Infanterie Mécanisée (Bersagliere), 51e Btn Antichar Automoteur, 31e Btn du Génie, 77e Btn de DCA, 26e Rgt d’Artillerie Mécanisée Rubicone.

XXIe Corps d’Infanterie
Général Giovanni Magli
– 20e DI Friuli (général Bartolomeo Pedrotti *) :
87° et 88° RI, 80° Btn de Patrioti (reconnaissance), 20° Btn du Génie, 20° Btn Antichar, 20° Btn de Mortiers, 35° Rgt d’Artillerie.
– 44e DI Cremona (général Umberto Utile) :
21° et 22° RI, 90° Btn de Patrioti (reconnaissance), 144° Btn du Génie, 344° Btn Antichar, 44° Btn de Mortiers, 7° Rgt d’Artillerie.
– 47e DI Bari (général Ismaele Di Nisio) :
139° et 140° RI, 152° Btn de Patrioti (reconnaissance), 47° Btn du Génie, 47° Btn Antichar, 47° Btn de Mortiers, 47° Rgt d’Artillerie.
– 13e DI Goito (général Ottaviano Traniello) :
68° et 69° RI, 13° Btn de Reconnaissance, 57° Btn du Génie, 13° Btn Antichar, 13° Btn de Mortiers, 11° Rgt d’Artillerie.

1er Corps de Montagne
Général Emilio Battisti (ancien commandant de la Cuneense)
– 1ère DI de Montagne Superga (général Fernando Gelich)
91° et 92° RI Alpine, 6° Btn de Reconnaissance, 101° Btn du Génie, 1° Btn Antichar, 5° Rgt d’Artillerie de Montagne.
– 33e DI de Montagne Acqui (général Antonio Gandin)
17°, 18° et 317° RI de Montagne, 33° Btn de Mortiers, 33° Btn de Mitrailleuses, 33° Rgt d’Artillerie de Montagne.
– 53e DI de Montagne Arezzo (général Arturo Torriano)
225°, 226° et 343° RI de Montagne, 53° Btn du Génie, 53° Btn Antichar, 53° Rgt d’Artillerie de Montagne.
– 4e DI Alpine Cuneense (général Carlo Fassi *)
1°, 2° et 4° RI Alpine, 4° Btn du Génie, 4° Rgt d’Artillerie de Montagne.

Réserve
– 1ère Division Parachutiste Folgore (général Alberto Aliberti *)
186° et 187° Régiments parachutistes, 185° Régiment d’Artillerie.

* Ces généraux sont en fait des généraux de brigade faisant fonction de généraux de division.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
houps



Inscrit le: 01 Mai 2017
Messages: 1809
Localisation: Dans le Sud, peuchère !

MessagePosté le: Mar Juin 08, 2021 12:37    Sujet du message: Répondre en citant

Tous aux abris ! Very Happy

21 janvier
La campagne d’Italie
Relève
Naples
– "... Du côté britannique, le Sqn 227 est rééquipé en Mosquito FB VI. Ce dernier abandonne ses Bristol Banshee, qui partiront pour l’Inde... "

Un esprit non versé dans la chose, voire mal tourné, pourrait se méprendre et imaginer que c'est le Mosquito qui abandonne ses Banshee...

" Du côté britannique, le Sqn 227 abandonne ses Bristol Banshee, qui partiront pour l’Inde, au profit de Mosquito FB VI ..."

Question
_________________
Timeo danaos et dona ferentes.
Quand un PDG fait naufrage, on peut crier "La grosse légume s'échoue".
Une presbyte a mauvaise vue, pas forcément mauvaise vie.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
loic
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 8935
Localisation: Toulouse (à peu près)

MessagePosté le: Mar Juin 08, 2021 13:14    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
en tentant d’attaquer les boxes de forteresses [...] Johannes Steinhoff, réussit un quadruplé (deux P-38, un P-51 et un B-24)

Si c'est un B-24 qui est abattu, ce ne sont pas des boxes de forteresses (B-17).

Citation:
ils auront quitté le sol en mouvement où le vent souffle durement.


Citation:
Le chef du Regio Esercito est, de fait, le général Ambrosio, mais les Alliés n’autoriseront pas la mise en œuvre de ces forces à un échelon supérieur à la division. Ils continuaient en effet à se méfier de possibles actions d'éléments favorables à Mussolini qui n'auraient pas été détectés et par conséquent purgés ; par ailleurs, un certain esprit revanchard perdurait aussi côté français. Les corps d'armée n'auront donc qu'un rôle administratif et les divisions, en particulier les unités blindées et mécanisées, seront toujours réparties selon les besoins.


Comme on l'a vu il y a quelques temps déjà, les CA italiens ne sont qu'administratifs. Je pense qu'on peut apporter la même précision dans le passage du 30 janvier :
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Colonel Gaunt



Inscrit le: 26 Mai 2015
Messages: 1893
Localisation: Val de Marne

MessagePosté le: Mar Juin 08, 2021 15:48    Sujet du message: Répondre en citant

Les chantiers navals britanniques ont la capacité industrielle de fournir les français en plus de leurs propres besoins ? Ou le Joffre est un prélèvement dans les constructions existantes ?
_________________
Les guerres de religion consistent à se battre pour savoir qui a le meilleur ami imaginaire
Citation vue sur le net
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Casus Frankie
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 13715
Localisation: Paris

MessagePosté le: Mar Juin 08, 2021 16:04    Sujet du message: Répondre en citant

Nous sommes partis des constructions réelles, un peu recalées dans le temps, et nous avons considéré que l'un des bâtiments serait attribué aux Français.
_________________
Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
demolitiondan



Inscrit le: 19 Sep 2016
Messages: 9248
Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris

MessagePosté le: Mar Juin 08, 2021 19:34    Sujet du message: Répondre en citant

Question ouverte : le général del Ambrosio (pseudonyme issu d'un personnage fictionnel) as-t'il un comparse réel ?
_________________
Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Tyler



Inscrit le: 11 Oct 2008
Messages: 825

MessagePosté le: Mar Juin 08, 2021 20:16    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Question ouverte : le général del Ambrosio (pseudonyme issu d'un personnage fictionnel) as-t'il un comparse réel ?


Le Ambrosio cité dans l'appendice, ce n'est pas celui là ?
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Vittorio_Ambrosio
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
demolitiondan



Inscrit le: 19 Sep 2016
Messages: 9248
Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris

MessagePosté le: Mar Juin 08, 2021 20:29    Sujet du message: Répondre en citant

Ah je ne l'ai pas du tout compris comme ca. Il est question d'un individu sorti des geôles fascistes, opérant sous pseudonyme. Du reste, ca renvoie à un roman ... Mais je ne la trouve pas dans la chrono, ca a été gardé ?
_________________
Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Casus Frankie
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 13715
Localisation: Paris

MessagePosté le: Mar Juin 08, 2021 20:34    Sujet du message: Répondre en citant

Le général SANT'AMBROGGIO ! délégué de l'état-major italien auprès du commandement allié en février 43.

On sait aujourd’hui que le général Sant’Ambroggio était en réalité le général Della Rovere, dont le livre d’Indro Montanelli et le film de Roberto Rosselini ont raconté le destin funeste et le prolongement étrange que lui donna un imposteur, agent allemand puis héros de la Résistance.


Ambrosio est OTL Wink
_________________
Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
demolitiondan



Inscrit le: 19 Sep 2016
Messages: 9248
Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris

MessagePosté le: Mar Juin 08, 2021 21:02    Sujet du message: Répondre en citant

Voilà ! Casus voit de quoi je parle ! Casus déchiffre mes textes abscons comme mes oracles sibyllins ! Merci Casus ! Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing
_________________
Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Fantasque Time Line Index du Forum -> 1944 - Europe du Sud Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Aller à la page Précédente  1, 2, 3  Suivante
Page 2 sur 3

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com