Fantasque Time Line

[requesens]

[Casus Frankie]

23 juin
V12 Delahaye
Casablanca, 05h20 – Le soleil se lève sur la cité marocaine. Pour les chauffeurs du parc automobile, le lever s’est fait plus tôt, vu l’ampleur des missions à effectuer. Le déchargement des navires arrivant au port se poursuit en continu, et si quelques camions ont continué leur noria pour les urgences, la plupart des transports se font de jour. Notamment ceux des passagers, militaires ou civils. Le parc résonne donc du son des moteurs qui chauffent, tandis que les conducteurs prennent connaissance de leurs itinéraires, en bâillant pour certains.
Ne connaissant pas suffisamment la ville et ses artères, Victor est secondé par un caporal nommé Gauloise (ça ne s’invente pas !), pur produit pied-noir de la colonisation, et qui connaît la ville comme sa poche. Malheureusement pour le chauffeur, il la connaît surtout pedibus cum jambis, voire en bicyclette ou en automobile de tourisme, et il entraîne le car dans des ruelles peu appropriés au volume de l’engin. Se souvenant des conseils de Pinaud, Victor lui enjoint fermement (malgré ses galons) de le ramener sur des rues plus larges et surtout plus propices à la circulation motorisée. Au diable les échoppes et boui-bouis, on verra ça quand on aura le temps !
Sur les quais, tous les regards sont immédiatement attirés par la silhouette profilée de l'autocar, que n’aurait pas dédaigné le Belge Hergé pour son Tintin. Cette fois, pas de reporter à acheminer vers une contrée hostile, juste des mécaniciens d’aviation qui rejoignent le terrain d’Anfa-Cazès après être passés par le QG de réception. Mécanos qui apprécient à juste titre, en connaisseurs, la sonorité du V12 Delahaye qui les emmène. La barrière de l’aérodrome reste un moment fermée, jusqu’à ce que le chef de poste reconnaisse le caporal et découvre les papiers de mission. Un regard aigu prend note de la physionomie du nouveau chauffeur, appelé à revenir sans son mentor. L’autocar pénètre ainsi dans l’enclos de ce qui va devenir très vite un haut lieu, une plaque tournante de l’Aéronautique française en AFN. Et même de l’Aéronautique alliée, lorsque les Américains y feront venir leur matériel.
Bien sûr, le soldat Victor ne se préoccupe pas de ces considérations. Son but à lui, c’est de mémoriser les lieux pour y revenir facilement. Pas les yeux fermés, vu les manières de conduire ou de circuler des autochtones, indigènes ou pas… Retour au port par une route différente, mais plus aisée et moins utilisée. Embarquement de passagers pour le GG d’arrivée. Attente, le temps de faire la paperasse. Acheminement vers les destinations proches. Et ainsi de suite tout au long de la journée.
Ces allers-retours dans la circulation citadine occasionnent des montées en température du gros moteur, plus habitué aux longues lignes droites. En passant par le parc auto pour la pause déjeuner du midi, Victor interpelle Vidal, le mécano de la veille, pour opérer une petite transformation. Il s’agit de couper les conduits de chauffage de l’habitacle, afin de les détourner vers l’extérieur pour pouvoir faire tourner le circuit de chauffage, ce qui refroidira un peu plus le moulin. Étonné, Vidal regarde le petit chauffeur avec une lueur d’admiration dans l’œil : il n'y avait pas songé ! Faut dire que Victor avait eu le temps de réfléchir à la question avec le T23 sur la route de Saint-Nazaire, il avait d'ailleurs mis en route le circuit dans la nuit, par précaution.
Ainsi commence un nouveau travail pour le soldat de seconde classe Henri Victor. Ou recommence, car cela ne le change guère de ce qu’il faisait depuis sa mobilisation. La différence est au niveau du véhicule, le plus puissant qu’il ait jamais conduit.

[Casus Frankie]

Ce qui précède est le dernier épisode livré par Etienne !
Qui vous précisera (ou non) l'origine de son inspiration et son souhait (ou non) de donner une suite aux tribulations du soldat Victor !
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)

[ChtiJef]

Une suite idéale : que Victor devienne le chauffeur de Julius

Par ailleurs, le Pinaud, il serait pas de Charente (ou -Inférieure) ?
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"Les armes ne doivent pas être utilisées dans des guerres" - Alain Berset, président de la Confédération helvétique

[demolitiondan]

Attendez Tintin est reporter ? Je ne l'ai jamais vu écrit un papier pour ma part ... Remarquez c'est logique, au vu du Nombre d'Ottokar dont on parle dans ce texte.

Non je n'ai pas honte !
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[borghese]

[Etienne]

[loic]

[Etienne]

QG, erreur de frappe, pas vue à la relecture...

Pour l'autocar, je me suis inspiré de celui-ci:
https://www.ebay.fr/itm/164393943823?mkevt=1&mkcid=1&mkrid=709-53476-19255-0&campid=5338722076&toolid=10001

Et qu'un vizir richissime se fasse une version spéciale, c'est tout à fait possible pour l'époque. On achetait un châssis, un moteur et on faisait carrosser le tout comme on voulait.
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"Arrêtez-les: Ils sont devenus fous!"

[FREGATON]

[Bob Zoran]

[Casus Frankie]

"un truc, vu qu'il est Lillois d'origine…"
Pourquoi pas, ce serait amusant… Mais Carthage a déjà évoqué le chauffeur d'un certain ministre…
Et puis les compétences de Victor dépassent la conduite d'une voiture, fût-elle ministérielle. Vu son âge, bien sûr… Oui mais vu les besoins au début du conflit… à moins qu'on en fasse un instructeur pour les chauffeurs des Dodge qui vont arriver, par exemple.
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)

[FREGATON]

Pour info, il y à (OTL comme FTL) un général qui appréciait les belles autos (Delahaye, Cadillac, Lincoln, Horch...) mais qui était un piètre conducteur lui-même:

http://2db.forumactif.com/t4637-les-voitures-du-general-leclerc

Alors pourquoi pas… Je dis ça, je dis rien
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La guerre virtuelle est une affaire trop sérieuse pour la laisser aux civils.

[Hendryk]

[Casus Frankie]