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1940 - La France continue la guerre
 
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Un ajout utile pour 41, par Tyler
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Mar 21, 2020 11:35    Sujet du message: Un ajout utile pour 41, par Tyler Répondre en citant

Tyler a bien sûr aussi révisé l'année 1941.
Je laisse de côté quelques légères corrections, telle que le conseiller spécial de Léon Blum, qui se nomme en fait André Blumel. C'est son ancien chef de cabinet, qui s'appelait en réalité André Blum (sans lien de parenté !) et avait changé de nom pour éviter les confusions !
Un seul passage a été remanié de façon notable.



18 janvier 1941
Radiographie d’une Assemblée
Alger, bureau du ministre de la Guerre, 21h00
– Le ministre observe d’un œil impénétrable le jeune homme intimidé qui se tient devant lui, raide comme un piquet et d’autant plus gêné qu’il essaie de dissimuler les séquelles d’une blessure au bras reçue l’été précédent sur le front alpin. Il ignore que c’est précisément cette blessure (et la combativité qu’elle suppose) qui l’a fait choisir pour sa mission par le ministre (ou plutôt par le Général) parmi d’autres jeunes inconnus licenciés en droit et diplômés de l’Ecole des Sciences Politiques sélectionnés par Geoffroy de Courcel. Cette blessure – et le fait non négligeable qu’il soit sorti major de sa promotion d’EOR à Saint-Cyr.
Sur un geste du Général, le jeune homme se pose au bord du fauteuil qui lui est désigné. C’est bien sûr De Gaulle qui commence : « J’ai lu votre rapport. Intéressant. J’ai quelques questions, mais j’aimerais que vous commenciez par en retracer les points essentiels. »
Le jeune homme s’éclaircit la voix, qu’il a nasillarde, ce qui le gênera durant toute sa carrière politique : « Eh bien mon Général (le diplômé de Sciences-Po s’est informé, il sait que De Gaulle préfère de beaucoup ce vocatif au réglementaire Monsieur le ministre), l’enquête que vous m’avez demandée il y a deux mois visait à analyser le mieux possible les forces politiques en présence au sein de notre Parlement. Avec quelques collaborateurs, nous avons recensé ceux qui sont aujourd’hui les 567 élus nationaux de la République. La plupart ont aussi accepté de répondre directement à quelques questions. Ainsi, le Parlement comporte :
– 124 élus de la SFIO
– 94 élus du Parti Radical
– 18 élus de l’Union socialiste républicaine (USR), l’ex-aile droite de la SFIO (1)
– 11 élus de l’Union Populaire Française… »
« Ha,
grogne De Gaulle, les communistes opposés au Pacte germano-soviétique, ils avaient des yeux et soudain ils ont vu ! » L’UPF a en effet été créée en 1939 par des dissidents du PCF.
Le jeune homme reprend son souffle et repart :
« – 11 élus de la Gauche Indépendante (2)
– 28 élus de la Gauche Démocratique et Radicale Indépendante… »

Nouvelle interruption du Général, cette fois sur un ton féroce : « Ha, l’arbitre des majorités ! » De fait, constituée de députés issus de la mouvance radicale indépendante ayant refusé de rejoindre le Parti radical ou l’ayant quitté pour s’opposer aux alliances avec les socialistes mais sans adhérer à un parti du centre-droit, la Gauche radicale a souvent fait basculer des majorités.
« – 10 élus du Parti Démocrate Populaire (PDP) (3)
– 7 élus Indépendants d’Action Populaire (IAP) (4)
– 10 élus Indépendants Républicains… »

Cette fois, De Gaulle a un soupir : « Quel ragoût, ceux-ci ! Le meilleur et, je le crains, le pire ! » De fait, le groupe des Indépendants républicains (constitué en 1928, en marge de la Fédération républicaine, par des députés conservateurs) a pour principales figures Georges Mandel et Henry de Kérillis (aujourd’hui au gouvernement légal), mais aussi Jean Ybarnegaray, que Laval a recruté dans son équipe ! Plusieurs de ses membres l’ont d’ailleurs quitté en 1938 pour constituer le groupe du Parti Social Français, dont le chef, le colonel de la Rocque, a refusé de quitter la Métropole, sans pour autant rejoindre Laval.
« – 4 élus des Agraires Indépendants (5)
– 15 élus Républicains Indépendants et d’Action Sociale (6)
– 31 élus de l’Alliance des Républicains de Gauche et des Radicaux Indépendants… »

L’ARGRI ne plaît guère à De Gaulle, qui a une exclamation mécontente. Son patron, Flandin, a en effet été un des premiers soutiens de Laval, mais le groupe a éclaté, ce qui n’était pas difficile pour un rassemblement d’élus issus de nombreuses mouvances du centre-droit qui n’ont jamais su se fédérer véritablement.
« – 46 élus rattachés à la Fédération Républicaine, dont 7 de l’Action Nationale Républicaine et Sociale (7) et 4 Indépendants de l’Union républicaine et nationale… »
Nouvelle interruption de De Gaulle : « Quarante-six, tant que ça ? »
Il est vrai que le grand parti de la droite républicaine libérale et conservatrice sous la Troisième était devenu un lieu de rencontre entre droite parlementaire et droites nationalistes et anti-républicaines par ses liens avec l’Action française et les ligues nationalistes, liens incarnés par des hommes tels que Philippe Henriot, Xavier Vallat, Joseph Massé ou Louis Biétrix (proche du Rassemblement Antijuif de Darquier de Pellepoix). En 1937, la Fédération Républicaine avait même constitué un Front de la liberté avec le Parti populaire français de Jacques Doriot.
Le jeune homme élude prudemment et ajoute : « Nous avons aussi 8 élus du Parti Social Français ».
« Peut-on encore parler du PSF ! »
s’exclame le Général. « Un chef de parti politique qui refuse à plusieurs reprises de participer à la lutte pour la survie du pays ne devrait pas être considéré comme autre chose qu’un traître. Et son parti interdit ! »
Le jeune homme ne se démonte pas (tout en sachant que De Gaulle l’interpelle sur une situation dont il est déjà en partie informé) : « Il y a une dizaine de jours, le bras droit du colonel de la Rocque, un certain Vallin, est arrivé à rejoindre Alger. J’ai pu le rencontrer, en excipant de la mission que vous m’aviez confiée. Il m’a assuré du caractère résistant et absolument pas collaborateur de son parti, au moins de ses têtes dirigeantes. J’ai alors été voir un nommé Polignac, député PSF qui avait embarqué sur le Massilia. Il m’a indiqué qu’à son avis, Vallin dit la vérité. Il semblerait que La Rocque ait décidé de rester à Paris non par conviction antirépublicaine, mais pour des raisons morales, considérant, je cite, « qu’on n’emmène pas la Patrie à la semelle de ses souliers ». Vallin m’a d’ailleurs affirmé que le PSF et son journal ont été interdits par le gouv… par l’autorité de fait parce que La Rocque a refusé un poste au sein de… l’équipe Laval. »
De Gaulle grimace. Il sait sans doute déjà que Reynaud a décidé que le PSF ne serait pas interdit mais « suspendu ».
« Il faut à présent citer trois autres groupes parlementaires, d’origine sénatoriale ceux-là, dont l’orientation politique est assez floue… » reprend le jeune homme.
« Encore plus floue que les autres, vous voulez dire ! ricane le Général. Ah, c’était bien la République des Partis ! »
Le jeune homme continue, non sans avoir noté l’emploi de l’imparfait.
« Il s’agit :
– des 89 élus de la Gauche Démocratique, plus ou moins proches des radicaux,
– des 22 élus de l’Union Républicaine, libérale et centriste,
– et des 22 élus de l’Union Démocratique et Républicaine, issus de la mouvance radicale indépendante.
Je conclurai en indiquant qu’il y a 24 Non-inscrits traditionnels, mais qu’il y a surtout 28 parlementaires qui ont refusé de se reconnaître une appartenance politique pour la durée de la guerre, se déclarant
« patriotes » ou « Français » avant d’être hommes politiques. »
De Gaulle se redresse et, l’air agacé : « Savez-vous que c’est par eux que vous auriez dû commencer ! Enfin… Poursuivez. »
Son interlocuteur a presque terminé. Il insiste sur la diversité de la composition de ce Parlement. Son membre le plus âgé est Alphonse Chautemps, sénateur de 80 ans et parlementaire depuis 1902 ; c’est l’oncle de Camille Chautemps, soutien de Laval (ce qui fait dire sévèrement à De Gaulle : « Les Chautemps sont comme ces grandes familles chinoises qui, en cas de conflit civil, placent toujours un membre dans chaque camp pour avoir raison quoi qu’il arrive ! »). Le plus jeune est André Albert, député de 29 ans. Politiquement, un Paul Antier, député Agriculteur Indépendant un temps sympathisant du PPF, ou un Henri Becquart, député FRF du Nord et l’un des principaux calomniateurs de Salengro, côtoient un Pierre Mendès-France ou un Marcel Capron, député ex-communiste opposé au Pacte.
Enfin, le jeune homme termine son exposé en évoquant, pour l’anecdote, que parmi les Élus de la République se trouvent deux anciens parlementaires… allemands, du temps du Gau d’Alsace-Lorraine au sein de l’empire de Guillaume II : Eugène Muller et Joseph Brom (sénateurs ANRS du Bas-Rhin et Non-inscrit du Haut-Rhin). Devant la moue du Général, il se dit que cette observation n’était guère pertinente.
« Bien, conclut De Gaulle après quelques questions techniques. Merci de ce travail très complet. » Il se lève, l’entretien est terminé. Le jeune homme, qui a sauté sur ses pieds, ose alors : « Merci, mon Général. J’aimerais vous demander une faveur ! » Puis très vite, avant d’être foudroyé : « Je voudrais retourner en France, pour y participer à l’organisation de la lutte clandestine. Je pense que ma double formation politique et militaire me permettrait de bien réussir. »
Cette fois, une lueur amusée filtre des paupières du Général : « Intéressant. Nous verrons cela. Parlez-en à Courcel, il vous rappellera. »
En sortant du bureau ministériel, Jacques Delmas arbore un grand sourire. Il est persuadé d’avoir, à 25 ans, fait le premier pas d’une grande carrière politique. Cette brillante perspective le console de penser qu’avec sa vilaine blessure au bras gauche, il est perdu pour le rugby. Tant pis, il se consolera avec le tennis !


Notes
1- Créée en 1935 par le regroupement de trois partis.
2- La Gauche Indépendante regroupe, depuis les élections de 1936, les députés de plusieurs petites formations de gauche : la Ligue de la Jeune République, le Parti radical-socialiste de Camille Pelletan, le Parti social-national, le Parti d’unité prolétarienne, le Parti frontiste, ainsi que des membres du Parti républicain-socialiste n’ayant pas rejoint l’USR. La GI a soutenu le gouvernement du Front populaire.
3- Fondé en 1924, le PDP est le premier rassemblement d’envergure sur le plan politique et non confessionnel de la démocratie chrétienne. Il représente la tendance avancée du catholicisme social français, tout en incarnant l’idéologie centriste.
4- Le groupe des Indépendants d’action populaire (16 députés élus en 1936), est d’orientation chrétienne-sociale et centriste. Les IAP viennent de l’Union populaire républicaine, du Parti démocrate-chrétien alsacien et de l’Union républicaine lorraine, pendant lorrain du précédent.
5- Issus du Parti Agraire et Paysan Français.
6- Créé à la suite des législatives de 1936, ce groupe rassemble des députés de droite opposés à la dérive droitière de la Fédération républicaine.
7- Parti sénatorial conservateur proche de la FR.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Sam Mar 21, 2020 12:40    Sujet du message: Répondre en citant

Divisions, divisions ... Le parlement francais, combien de divisions ?
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Wardog1



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MessagePosté le: Sam Mar 21, 2020 14:33    Sujet du message: Répondre en citant

Plus que dans l'armée francaise.
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"You and I are opposite sides of the same coin. When we face each other, we can finally see our true selves. There may be a resemblance, but we never face the same direction."

Larry Foulke
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DMZ



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MessagePosté le: Sam Mar 21, 2020 19:14    Sujet du message: Répondre en citant

Wardog1 a écrit:
Plus que dans l'armée francaise.

Tu parles des crocs-en-jambe entre les généraux ?
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« Vi offro fame, sete, marce forzate, battaglia e morte. » « Je vous offre la faim, la soif, la marche forcée, la bataille et la mort. » Giuseppe Garibaldi
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JPBWEB



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MessagePosté le: Dim Mar 22, 2020 06:53    Sujet du message: Répondre en citant

DMZ a écrit:
Wardog1 a écrit:
Plus que dans l'armée francaise.

Tu parles des crocs-en-jambe entre les généraux ?


Ca c'est un classique. L'historien Max Hastings (qui émaille ses livres de jugements cinglants, qu'on peut parfois partager mais pas toujours) souligne le fait que les généraux britanniques qui commandaient le BEF se détestaient à peu près tous ouvertement et déblatèraient les uns les autres en permanence. Il ecrit (faisant reference a la "Band of Brothers" que l'amiral Neslon avait créé pour commander ses navires principaux):
Citation:
The only band of brothers to which the Britain's generals might be likened was that of Cain and Abel.


Noon pas que les généraux britanniques étaient plus amènes dans leur jugement de leurs collègues français. Sir John French, commandant le BEF avait écrit a leur propos:
Citation:
Au fond they are a low lot, and one always has to remember the class these French generals mostly come from.


Le choix de l'expression 'a low lot' est particulièrement cinglante, et pourrait se traduire par 'ils sont de basse extraction', ce qui est exactement ce que pensait French. Des généraux ne pouvait dans son esprit être issues que de la classe dominante, aristocratique. Avec des points de vues pareils, les mésententes entre alliés et entre les Britanniques eux-memes ne manquaient pas, et la facture a payer se chiffrait en centaines de millers de morts.

Ceci dit, je ne suis pas sur que la situation dans l'armée française ait été très différente, ni chez les Allemands, les Autrichiens ou les Russes. Les militaires de haut rang se comportent souvent comme des cadres supérieurs d'une grande entreprise. Les coups de poignards volent bas pour abattre un rival ou pour pousser un complice.
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DMZ



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MessagePosté le: Dim Mar 22, 2020 11:41    Sujet du message: Répondre en citant

Un ami m'a raconté que son père était dans les transmissions et a passé la "Drôle de guerre" à tirer des liaisons téléphoniques de châteaux en châteaux, chaque général voulant toujours avoir un PC plus somptueux ou prestigieux que ses collègues, d'où de nombreux déménagements.
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Archibald



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MessagePosté le: Dim Mar 22, 2020 11:56    Sujet du message: Répondre en citant

DMZ a écrit:
Un ami m'a raconté que son père était dans les transmissions et a passé la "Drôle de guerre" à tirer des liaisons téléphoniques de châteaux en châteaux, chaque général voulant toujours avoir un PC plus somptueux ou prestigieux que ses collègues, d'où de nombreux déménagements.


Très intéressant. Je me demande si mon grand père n'a pas fait ça du côté du château de Dinant... car il était dans les transmissions, lui aussi. 9ème armée, stationné du côté de Hirson / Fourmies (ce petit saillant sur la frontière Franco-belge) pendant la drôle de guerre.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Dim Mar 22, 2020 12:08    Sujet du message: Répondre en citant

9ème armée ? Ton père était dans la force Corap ?
Sinon, oui, le BEF est arrivé en Belgique avec des manières aristocratiques très traditionnelles dans l'armée britannique. Dommage qu'elle ait confiné au mépris des belges comme à l'agacement des français. Surtout quand ca s'est terminé...
Je pense que les alliés ont vraiment démarré 40 en pensant avoir le temps, comme en 16-18. C'est sidérant de petites habitudes et autres cajoleries.
Archibaaaaaaaaaald ! Tu connaîtrais pas l'histoire du gateau de Gamelin des fois ?
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JPBWEB



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MessagePosté le: Dim Mar 22, 2020 13:17    Sujet du message: Répondre en citant

DMZ a écrit:
Un ami m'a raconté que son père était dans les transmissions et a passé la "Drôle de guerre" à tirer des liaisons téléphoniques de châteaux en châteaux, chaque général voulant toujours avoir un PC plus somptueux ou prestigieux que ses collègues, d'où de nombreux déménagements.


J'ai lu (il faudrait que je retrouve la citation exacte) que les états-majors français s'arrachaient les cuisiniers (mobilisés) des meilleurs restaurants parisiens, qu'on envoyait les ordonnances avec des voitures de liaison pour chercher des truites dans les Vosges et des fruits de mer en Normandie.

Des généraux britanniques ont rapporté que leurs visites dans les QG français donnaient lieu à d'interminables déjeuners copieusement arrosée, alors que les troupes qu'on faisait défiler devant eux semblaient mal tenues (pas rasés) et peu martiales. Un detail dont je me souviens, a peine un homme sur trois (ou quatre ou cinq, je ne sais plus) se donne la peine de réagir au commandement 'Tête droite'.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Dim Mar 22, 2020 13:21    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Un detail dont je me souviens, a peine un homme sur trois (ou quatre ou cinq, je ne sais plus) se donne la peine de réagir au commandement 'Tête droite'.


Ca c'est une source britannique notoirement francophobe. Mais effectivement, cela aurait pu être mieux - surtout dans les troupes de flanc ... N'est-ce pas Corap ?
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Anaxagore



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MessagePosté le: Dim Mar 22, 2020 14:36    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Divisions, divisions ... Le parlement francais, combien de divisions ?


Il y a plus de courants que dans une centrale électrique... malheureusement, il n'y a pas beaucoup de lumières.
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Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Dim Mar 22, 2020 15:26    Sujet du message: Répondre en citant

+1 Anaxagore ! Merci à toi, je suis en train de me battre avec un foutrecul de 'caporal' (apparemment) néo-nazi qui glorifie la Charlemagne par rapport aux commandos Kieffer. Vu ce que j'écris il est mal tombé ... Le GRECE et toutes ces m..des apologétiques ont fait du dégat..;
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Archibald



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MessagePosté le: Dim Mar 22, 2020 16:10    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
9ème armée ? Ton père était dans la force Corap ?
Sinon, oui, le BEF est arrivé en Belgique avec des manières aristocratiques très traditionnelles dans l'armée britannique. Dommage qu'elle ait confiné au mépris des belges comme à l'agacement des français. Surtout quand ca s'est terminé...
Je pense que les alliés ont vraiment démarré 40 en pensant avoir le temps, comme en 16-18. C'est sidérant de petites habitudes et autres cajoleries.
Archibaaaaaaaaaald ! Tu connaîtrais pas l'histoire du gateau de Gamelin des fois ?


Mon grand père !

https://www.chars-francais.net/2015/index.php/component/search/?searchword=hirson&searchphrase=all&Itemid=144

D'après son journal de guerre, stationné a Hirson pendant la drôle de guerre. Surement au 32ème BCC, monté a la bataille de Dinant / Philippeville avant la retraite précipitée...
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Archibald



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MessagePosté le: Dim Mar 22, 2020 16:19    Sujet du message: Répondre en citant

C'est quoi cette histoire de gateau de Gamelin ? y a de la crème blanche dedans, comme dans son crane ?
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Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Dim Mar 22, 2020 16:27    Sujet du message: Répondre en citant

Félicitations - je suis bien placé pour dire que c'était pas la meilleure planque.

Donc l'Histoire du gateau de Gamelin ... nous en sommes rendus au QG de Vincennes vers le 15 mai 1940. C'est la catastrophe déjà, et l'ambiance au QG est plus que Morose ... Avisant cela, Gamelin sort de son bureau 'On va faire un grand gouter patriotique !'. Sitot dit sitot fait ... L'intendance commande une énorme pièce montée, qui est livrée au QG avec plein de drapeaux français dessus. Mais ils ont rajouté tellement de chantilly que ca fait meringue, voire toiles d'araignée. Je vous laisse imaginer la scène 'Voir tout ces gradés manger avec un air tristement guindé leur part de cette obscène confiserie, dont les trainées blanches de crèmes paraissaient engluer le drapeau français comme les toiles d'araignées la mousseline de ma grand-mère, avait un effet des plus pénibles ...'
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