Fantasque Time Line

[ChtiJef]

Monseigneur Makarios, archevêque de Chypre
Sauf renseignements contraires, OTL, Michel Papaioannou, évêque de Kyrenia de puis 1916, exilé par les Britanniques en 1931, rentre à Chypre le 22 décembre 1946 et est élu archevêque le 24 décembre 1947 sous le nom de Makarios (Macaire) II.
En 1944, le primat est Kyrillos (Cyrille) III.
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"Les armes ne doivent pas être utilisées dans des guerres" - Alain Berset, président de la Confédération helvétique

[demolitiondan]

Effectivement, mais ici on peut considérer que l'exil britannique est levé plus tôt. Je ne suis absolument pas fermé à un changement par contre. Mais !

https://en.wikipedia.org/wiki/Kyrillos_III_of_Cyprus

Est-tu bien sur que ca soit Kyrillos III ? Moi je pense très sincèrement que le poste est resté vacant durant la guerre.
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[ChtiJef]

J'avo pas vu que Cyrille est mort en 33 !
Le poste d'archevêque est donc effectivement vacant jusqu'à l'élection de Léontios.
Mais pourquoi l'exil de Makarios serait-il levé plus tôt ?

Enfin, deux remarques.

Enosis, ça se traduirait pas en allemand par Anschluss ?

Chypre, ça ressemble à un chaudron. En cuivre, évidemment
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"Les armes ne doivent pas être utilisées dans des guerres" - Alain Berset, président de la Confédération helvétique

[demolitiondan]

L'exil de Makarios est lié (de ma compréhension) a deux choses :

- le b...del OTL de la politique grec (comparable à la Yougoslavie FTL) avec un gouvernement en exil non représentatif et une guerre civile. Dans ces conditions, on comprend que le patriarche avait autre chose à faire que nommer des prélats,
- une forme de chantage anglais OTL sur le destin de l'île - à coup de vexations et de concessions aussitôt reprises (surtout que la Grèce est une zone noire !). Ici les relations Londres-Athènes sont très resserrées donc ...

Interprétation tu me dira ? Peut-être mais force est de constater qu'objectivement la Grèce FTL est en meilleure forme .... D'où un retour à la normal plus rapide de tous les éléments connexes. Ne pas oublier que ce retour d'exil peut servir à préparer l'Enosis - en toute connaissance de cause.

Pour le reste ... tu verra 8)
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[Anaxagore]

[delta force]

est ce voulu dans le titre du fil de discussion ?
Mais selon certaines versions de la mythologie grecque Arès est l'amant (dans odyssée) ou le mari (selon Hésiode) d'Aphrodite...

[Anaxagore]

J'y ai pensé... vous n'auriez pas le numéro des Aloades ? J'aurais besoin de leur tonneau de bronze...
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.

[Casus Frankie]

[Casus Frankie]

20 mars
Enosis !
Des troupes grecques pour Chypre
Ankara – L’appel explicite du TMT à la fraternité turque ne peut rester sans réponse – le gouvernement d’İsmet İnönü en est parfaitement conscient. La question est donc : que peut faire la République ?
Problème : face à cette possible annexion grecque, le Parti républicain du peuple (Cumhuriyet Halk Partisi), unique parti autorisé du régime “semi-démocratique” qui dirige la Turquie, n’est lui-même pas uni, entre les modérés héritiers de Mustapha Kemal – qui veulent bien sûr aider les Turcs de Chypre, mais sans pour autant recommencer une guerre comme celle de 1921 – et les radicaux menés par Adnan Menderes – qui saisiraient bien l’occasion pour secouer la pesanteur du kémalisme, qui a provoqué la dissolution de leur Parti républicain libéral, et pour flatter la frange la plus nationaliste de l’électorat paysan.
Finalement, et comme à l’accoutumée, İnönü choisit une solution prudente, a minima, n’engageant l’avenir qu’à très court terme. Outre les protestations d’usage, il fait ouvrir des pourparlers directs avec la KATAK de Fazıl Küçük et envoie à Nicosie le sous-secrétaire du consulat turc à Beyrouth, Fatin Rüştü Zorlu, rencontrer des délégués de la TMT. Le diplomate sera accompagné de militaires turcs en civil dirigés par le major Daniş Karabelen. L’idée est de juger en même temps du sérieux politique des insurgés et de leur capacité à faire face seuls aux Grecs dans l’attente d’un soutien qui pourrait leur être fourni sous un certain délai.
Mais ces consultations prendront un peu de temps et l’opinion – ignorant évidemment la mission de Rüştü Zorlu – risque de croire à une forme d’attentisme. Pour qu’İnönü n’ait pas à surenchérir, il est donc impératif que la situation n’évolue pas et n’implique pas davantage Athènes. Ankara ne doit paraitre prise de vitesse !
……….
Londres – Dans son bureau enfumé, Winston Churchill constate avec déplaisir que la situation lui échappe : on devait manifester pacifiquement jusqu’à Pâques et voilà que l’Empire se retrouve avec une quasi-guerre civile sur les bras ! Cette île n’intéresse le Bouledogue que pour ses bases navales et – à la limite – comme lieu de villégiature. Il n’a aucune troupe à y envoyer. Ou plutôt, il ne manque pas de forces, mais toute unité expédiée à Chypre manquerait sans doute ailleurs, notamment dans les Balkans, ou en Italie – sans parler du signal de faiblesse que les Dominions et Colonies de la Couronne pourrait y voir. Et il n’est évidemment pas question de solliciter les Français ou, pire, les Américains.
– Ce que les Grecs ont cassé, ils doivent le réparer ! conclut finalement le Premier ministre dans une volute de fumée. Puis il demande à ce qu’on lui passe le Foreign Office.
……….
Palais royal, Athènes – Sur instruction personnelle et impérieuse du régent Paul et du Premier ministre Papandréou, l’armée grecque prépare en urgence un régiment de sa nouvelle 2e DI, renforcé d’éléments de la gendarmerie royale, pour se rendre à Chypre épauler la garnison britannique et ramener l’ordre.
Paul n’est pas le moins favorable à ce déploiement : « Nous les calmerons d’autant plus facilement que ce sont nos ressortissants, et il sera difficile de nous faire partir une fois le pied posé à Limassol. » Il est vrai que, toute considération nationaliste mise à part, depuis fin février, le feuilleton chypriote déchaîne les passions à Athènes, ranime l’union nationale et facilite la mobilisation pour la campagne en Yougoslavie… En bref, Chypre maintient l’opinion occupée dans un moment critique pour le pays, sans que le PC puisse y trouver quoique ce soit à redire – il ne saurait même pas, cette fois, attaquer le “colonialisme”. Le général Efstathios Liosis doit bien répondre positivement à la demande de ses chefs et de Churchill – quitte à affaiblir un peu pour cela ses forces en Grèce continentale.


21 mars
Enosis !
Des armes turques pour Chypre
Nicosie – Dans une maison discrète, bien que probablement surveillée par les services secrets britanniques, Burhan Nalbantoğlu présente son organisation à Fatin Rüştü Zorlu et à ses hommes. L’enseignant chypriote se veut très optimiste : il a réussi à agglomérer autour de lui la majorité des groupuscules nationalistes turcs de l’île, dont la Légion pour le Mouvement et même la Kara Çete [le Gang Noir], qui a tout d’une bande terroriste composé de jeunes fanatiques.
Les Turcs, qui n’avaient déjà pas besoin d’être encouragés, s’estiment donc en mesure de défendre leur cause – et leurs visiteurs sont d’autant plus faciles à convaincre. « Etes-vous en mesure de recevoir et d’utiliser des armes qui pourraient vous être livrées par sous-marins sur la côte nord ? » La réponse va de soi… On est déjà en train de charger les navires en question. Une fois les armes débarquées, le major Daniş Karabelen et ses compagnons se chargeront de former leurs hôtes à leur maniement.


25 mars
Enosis !
L’Annonciation sanglante
Le Pirée, 08h00 – La situation à Chypre semble un peu se calmer, mais entre les Grecs triomphants et les Turcs affutant leurs couteaux, le feu couve décidément sous les braises, prêt à reprendre au premier coup de vent. Et le vent vient du grand port grec, quand une petite flotte de transports encadrés par les destroyers RHN Kondouriotis et Psara, les chasseurs de sous-marin RHN Alkyoni, Doris, Niki et les sept vedettes rapides de la 2e Division appareille, cap au sud-est. L’escorte est légère, mais il y a bien longtemps que l’Egée n’est plus qu’un grand lac allié. D’ailleurs, l’événement n’a pas été annoncé – même si le Palais royal ne tardera pas à informer son opinion dès que ce sera possible (c’est-à-dire autorisé par Londres). Cap sur Limassol !
……….
Ankara, 14h00 – Informé par son réseau d’espionnage (particulièrement dense au Pirée) du départ d’une flotte grecque chargée de troupes, le gouvernement turc s’estime dupé et pris de vitesse par Londres et Athènes. Il prévient donc aussitôt par radio la TMT et Daniş Karabelen. Un seul message : les événements se précipitent – il faut agir, et vite. Les Turco-Chypriotes préparent donc le prétexte qui permettra l’intervention turque.
……….
Chypre, 17h00 – Selon les instructions expresses de leurs supérieurs, les hommes du TMT se dispersent dans la nuit pour leurs diverses missions.
……….
Limassol, 18h05 – Sortant de leurs cabinets après une rude journée de travail, deux avocats d’origine turque sont pris à partie par plusieurs inconnus, qui leur assènent des coups de couteau. Les hommes de loi, d’obédience politique inconnue – donc vraisemblablement modérés – s’effondrent alors que leurs agresseurs disparaissent en criant le slogan Kýpros Ellinikí ! La manœuvre est sans aucun doute grossière – l’arrivée rapide de la police militaire britannique empêche que la nouvelle s’ébruite trop. Même si la situation se tend encore d’un cran, le TMT semble bien avoir échoué. Malgré tous ses efforts (ainsi que ceux de son homologue et adversaire de l’EOKA…), le feu ne prend toujours pas, étouffé par la chape policière anglaise.
……….
Nicosie, 22h25 – Un peu plus loin, un incident banal se déroule dans la vieille ville vénitienne : un taxi ramenant un peu vite une famille d’une soirée animée se fait arrêter par la police chypriote – nul besoin de déranger les Britanniques pour pareille bagatelle. Toutefois, ce sont deux Grecs qui stoppent le véhicule, lequel transporte des Turcs. Et surtout, les policiers grecs n’ont pas la finesse nécessaire pour procéder à un contrôle dans le contexte explosif du moment. La tension, déjà palpable dès l’arrêt du taxi, grimpe encore d’un cran quand les policiers font descendre les passagers : deux dames dont le voile recouvre les cheveux et un homme, époux de l’une et fils de l’autre. Les Grecs ne sont pas aussi prévenants qu’il le faudrait et les musulmans sont susceptibles (comme tous les Chypriotes, d’ailleurs, au moins à l’époque) pour tout ce qui touche à leurs femmes. Le ton monte avec le mari, puis avec le chauffeur qui s’interpose – « Salauds d’assassins grecs ! » La situation vire à l’empoignade entre les quatre hommes du véhicule, sous les hurlements d’une foule acquise aux « défenseurs des dames » qui grossit à chaque instant et devient presque menaçante.
Une patrouille militaire britannique arrive alors et tente de démêler l’écheveau. A peine a-t-elle atteint le véhicule qu’elle est entourée par la masse grondante, bien qu’elle ait mis baïonnette au canon. Une étincelle et tout peut s’embraser… et c’est précisément le moment que choisit le chauffeur turc pour se jeter sur l’un des policiers grecs, indifférent au pistolet que brandit celui-ci. Le coup part malgré l’ordre du lieutenant britannique, le chauffeur tombe, le passager appelle à l’aide et, dans la panique, reçoit aussitôt une balle grecque. La foule devient agressive, l’Anglais n’a plus le choix s’il veut dégager ses hommes et sauver sa vie…
……….
Limassol, 23h25 – Les Grecs de l’Ethniki Organosis Kyprion Agoniston accueillent avec joie les nouvelles de Limassol : on parle déjà de dix morts, sept Turcs, deux Grecs et un Anglais. Georgios Grivas constate que ses adversaires se sont mis tout seuls dans le mauvais camp – c’est logique, explique-t-il : « On n’utilise pas des cages pour attraper les rats, un chat fait bien mieux le travail. »
Ses hommes sont déjà mobilisés et disposent de voitures et de motos (peu nombreuses, mais bien entretenues), et surtout d’armes automatiques. La chasse aux Turcs est ouverte… pour aider les Anglais bien sûr. Un banal contrôle de police a donc relancé la violence sur Chypre – mais on peut penser que l’explosion aurait fini par se produire de toute façon, tant elle était souhaitée des deux côtés par des hommes déterminés, soutenus par des troupes désormais prêtes pour l’affrontement.

[Anaxagore]

Ce que "j'adore" avec ce genres de crétins, c'est que qu'ils partent toujours du point de vue qu'ils vont évidemment gagner. Mon expérience personnelle est que les guerres ne créent que des perdants. Surtout les guerres civiles.

Les Grecs de l'antiquité avaient un beau mot pour désigner ceux qui étaient possédés par Arès : hubris. C'est le mot qui a donné hybride en français... vous savez quant on greffe une part animale sur une part humaine.
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.

[Hendryk]

Très bien vu. Si ce n'avait pas été cet incident-là, c'en aurait été un autre. A ce niveau de tension, quand on est en présence de deux camps qui attendent le premier prétexte pour en découdre, inévitablement l'occasion finit par se produire.
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[demolitiondan]

C'est comme certains conflits du Proche Orient - les deux camps veulent se fiche sur la tête. Pas faire la paix, pas discuter - tuer l'ennemi. Et même s'ils ne représentent pas la majorité, ils arrivent souvent à leurs fins.
Après, vous remarquerez que je me garde bien d'être pro-grec sur ce dossier. La Turquie - où j'engage très franchement à aller en vacances, que ce soit à Istanbul ou à Antalya, en passant par les déserts de l'Anatolie - est peuplé de gens très respectables, nationalistes comme beaucoup mais très accueillant avec les étrangers ... tout en étant bien moins emm...dants que dans les pyas du Maghreb. Un souvenir de l'Empire.
Et la Grèce aussi, c'est un pays sympa que je connais tout aussi bien !
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[requesens]

[Etienne]

La planète?
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"Arrêtez-les: Ils sont devenus fous!"

[requesens]