Fantasque Time Line

[FREGATON]

D'après l'espace traditions des anciens de l'EN, il est second du Colbert (12.39-04.41) puis part en Indo pour commander l'aviso colonial Amiral Charner (10.41-10.42).
Seule différence, FTL le Charner est basé à Dakar (08.41) et non en Indo.
Pour la suite il peut reprendre des activités au sein de l'Aéronautique Navale comme responsable des flottilles de patrouille maritime en Atlantique Sud ou comme Cdt de BAN à Dakar par exemple...??
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La guerre virtuelle est une affaire trop sérieuse pour la laisser aux civils.

[demolitiondan]

Alors si j'en crois son journal, il a été commandant intérimaire en titre du Colbert, le capitaine de Vaisseau de La Tour - précédent en titre - ayant été débarqué pour une anglophobie défaitiste tellement virulente que les officiers du bord en ont écrit à l'amiral pour se plaindre. C'est ensuite CV Longaud qui prend le relais - mais dans les faits, au vu de l'urgence, Ménès mène le plus gros de l'équipage.
Ceci étant, sa désignation à l'aviso colonial Dumont D'Urville, à Madagascar n'a lieu qu'en avril 41 (après débarquement d'armistice) et ne répond qu'à un choix par défaut. Laborde ne savait plus quoi en faire. Ca deviendra l'amiral Charner une fois encore par défaut en juillet 41 - son précédent chef le CF de Quiévrecourt, étant rappelé urgemment en France.
Conclusion. Il n'y aucune raison que ce profil aviation de valeur reste dans l'ombre sur un obscur bâtiment de la colonial. Il a au contraire du sens sur le Commandant Teste, puis après sa perte en 42 ?? On a quoi comme Hydravions de la MN ?
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[FREGATON]

[demolitiondan]

Tout à fait Fregaton. Personnellement à relecture, je l'interprète de deux façons :
- mettre à profit un officier désoeuvré (aucune affectation de juin 40 à avril 1941 !),
- remplacer un sortant par un profil connaissant les colonies, et volontaires pour y aller (il n'y en a pas tant que cela),

Du coup, je suis partagé. J'ai bien conscience que ceci est véniel. Mais ca fait le charme de la FTL. J'arrive un peu tard pour l'action en Méditerranée .
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[demolitiondan]

Grace O'Malley, dite en bon gaélique Granuaile Ó Máille - quoique ca serait plutôt l'inverse ici - est une figure locale majeure de la cote Ouest de l'Irlande, et plus particulièrement du comté de Mayo, soit entre le Connemara et Sligo.
Née en 1530 de parents de petite noblesse locale (les fameux chefs et cheftaines, qui élisaient leur chef), Granuaile s'est très vite distinguée par une sérieuse propension à :
1) Aimer la mer,
2) Avoir un certain caractère,

Vous voyez où je veux en venir. A douze ans, elle se déguise en homme pour monter à bord des galères de son pirate de père pour apprendre la navigation sur les côtes si dangereuses de l'Irlande. A vingt environ, elle se marie et fait quatre enfants. Son mari décédant, elle récupère sa dotte - mais aussi - et c'est plus inattendu - une bonne part des hommes de son mari pour se lancer dans la piraterie à grande échelle.
Dans le contexte de fin du monde gaélique et d'une politique d'assimilation/soumission/conquête imposée par les Tudors (plus la soumission .... n'ont pas trop de sous pour cela), elle navigue sic avec grâce entre les clans sans cesse belliqueux, pirate, pille, se remarie, divorce 'à l'essai' au bout d'un an (une vieille loi que tout le monde avait oublié ...elle y gagne un château, se contentant de monter sur les remparts pour beugler au loin 'Machin, JE DIVORCE !'), reste quand même avec son époux, enchaine avec des mercenaires écossais les campagnes sur terre et sur mer (il est plus ou moins avéré qu'elle a eu son cinquième enfant au milieu d'une bataille navale, sortant de sa couche le sabre au poing pour se venger des importuns qui ne voulaient pas la laisser piller en paix ...), se fait méchamment mater par le sherif local, joue le gouverneur contre le shérif, perds tout (la flotte anglaise et surtout la crainte d'une intervention espagnole, qui fait serrer la vis par Londres ...), se retrouve dans la misère avec l'ensemble de sa famille condamnée au cachot (à tout du moins), et va finalement - à 63 ans et quelques ! - prendre son dernier bateau parmi les mers hostiles pour descendre à Londres plaider sa cause auprès de la Reine Elizabeth. Tâche banale vous me direz. A la même époque, il y a plein de clochards au Louvres pour guetter un signe de Louis XIV.
Il est donc d'autant plus remarquable qu'elle ait réussi. Sortant du labyrinthe de conseillers et de courtisans, elle réussit à obtenir audience à Douvres, se rends chez la reine, discute en tête avec elle pendant 3 heures en latin ... et ressort finalement blanchie, recouvrant sa famille et ses terres contre une soumission de façade, laquelle deviendra définitive à sa mort - seule occurrence susceptible de mettre un terme à ses razzias.
Tout cela fait une belle légende, vous me direz. L'auteur en convient. Et c'est bien pour cela qu'elle s'attache à relier cette histoire à l'ensemble des correspondances, édits, rapports, textes, poèmes avérés retrouvés dans les archives pour démontrer que oui, cette histoire est véridique, du moins dans ses grandes lignes. Grace O'Malley n'était peut-être pas une reine pirate de légende. Peut-être était-ce une simple noblionne de la côte, douée en marine et particulièrement futée, qui aura su manier alternativement les ambitions irlandaises (dont elle était sympathisante mais les affaires restent les affaires ...) et la puissance britannique (qui rétablissaient les soumis volontaires dans leurs titres ... mais désormais au bon vouloir de la Couronne et de ses lois), pour finalement réussir à se ranger du côté du vainqueur par un audacieux coup de poker. Voir une vieille mouette irlandaise débarquer chez elle pour parler aventures et justice a pu plaire à Elizabeth, elle-même sur la fin de sa vie. Il ne lui coutait pas grand chose de dire oui. Surtout vu la solidité de la loyauté de ses propres sujets en Irlande, pour la plupart des aventuriers à la recherche d'un domaine !
Bref, le personnage est intéressant. Le livre aussi. C'est de l'anglais, bon teint, bien écrit, avec des extraits de très vieil anglais shakespearien (les ye, les yo, les thei ...). On n'échappe pas bien sûr aux longues introductions sur la parité, l'égalité des genres, tout ca. De saison ! Mais bon, c'était sans doute inévitable au vu de l'histoire et puis ca ne dessert pas le propos. Anne Chambers est la spécialiste du sujet. Elle a eu accès à des archives sans égales de la part de ses descendants.
Car la famille des comtes de Sligo - s'aurait dû être Mayo mais c'était déjà pris .. - existe toujours. Elle a essaimé sous le mandat britannique, fondant un domaine majeur (la Westport House) ayant hélas périclité mais racheté depuis par l'état irlandais (les jardins) et des mécènes (la bâtisse) pour la rendre visitable au public. Après tout, le domaine est littéralement au milieu de Westport - Westport est un village sur plan à la simcity, il a été rasé et déplacé quand le comte a construit son manoir ... vous inquiétez pas ,ca reste très joli ! - et cela aurait dommage de laisser tomber tout ca en ruines. C'est bien entendu en ces lieux que votre serviteur a entendu parler de toute cette histoire, et acquis le livre qui occupe ses lignes.
Granuaile Ó Máille a désormais sa statue dans le parc, dont les dépendances loge désormais sa famille sous la 12e génération. Et sa tombe se trouve sur Clare Island, dans une abbaye. Son repaire, comme la foule de chateaux plus ou moins visitables qui parsème la côte.




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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[Anaxagore]

Sacré personnage
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.

[Finen]

Elle aurai pu être copine avec Jeanne de Belleville mais cette dernière à fini sa vie deux siècles avant la naissance de l'irlandaise.

edit: oui Demo, avant

[demolitiondan]

Avant, avant
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C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[loic]

Le comté de Sligo, très bel endroit... Un souvenir de plus de vingt ans, les vaches sur la plage et la mer déchaînée en arrière-plan, juste irréaliste.
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...

[Hendryk]

[Capitaine caverne]

[mikey1983]

[demolitiondan]

La lecture de la semaine. Brendan O'Carroll est le spécialiste du LRDG, et ca se vois. C'est aussi un néo-zélandais, et ca se voit - mais vous le saviez, vous, que les kiwis ont fait le contingent historique du LRDG et ses meilleurs éléments (avec les rhodésiens ?)
Nous sommes à l'automne 1943. L'objet du jour se passe donc après la guerre du désert : la tragédie de l'opération ACCOLADE et de ce qu'un auteur appelera Churchill's Folly. Je veux bien sûr parler du Dodécannèse, de Kos et de Léros.
Après la chute de la Tunisie, il faut bien avouer que l'armée britannique ne sait plus exactement quoi faire du LRDG. Unité d'excellence mais aussi terriblement spécifique, elle passe plusieurs mois au Liban pour apprendre à se passer de véhicules, évoluant vers un genre de commandos de reconnaissance en Montagne. La transition se passe bien. Les LRDG ne sont pas des rigolos ... de Good chaps, avec une vision de la discipline bien particulière aussi. Il fait chaud, ca saoule d'être de garde - si on allait se baquer à poil dans la fontaine de l'hôtel ? Et moi, je veux mes cigares - donc je tire au Tommy Gun dans le salon jusqu'à l'obtenir..
La capitulation italienne offre un nouveau terrain de jeu aux Rangers. Revant de faire basculer la Turquie, prendre Rhodes et plus généralement de laver l'affront de la campagne grecque, Churchill jete littéralement une brigade et quelques escadrons de la RN en terrain difficile, pour aller prendre le relais de garnisons italiennes aussi esseulées que démotivées.
Dans ce contexte, le LRDG sert à deux choses : occuper des Points d'Observations sur des iles occupées ou non, pour noter les avions comme les bâteaux qui passent (le classique des forces spéciales ...) et encadrer des positions de défense italienne faute de moyens classiques pour ce faire. La performance italienne se révèle ici ... variable. Le plus souvent démotivés, désespérant de voir leurs officiers se faire saluer par des NCO britanniques (ils peuvent toujours réver !), mais parfois aussi d'une authentique bravoure (et pas seulement parce que les officiers savent qu'ils seront fusillés par les allemands en cas de capture), ce sont une fois encore les oubliés de la débâcle.
Car en effet, l'opération vire en eau de boudin. Rhodes est prise à la hussarde, sa garnison refusant d'opposer la moindre résistance et ce avant même l'arrivée des britanniques. ACCOLADE perds déjà beaucoup de son modeste intérêt. La chute très rapide de Léros (l'unique piste d'atterrissage pour la RAF) et le refus de collaboration Turque (on peut baser des Spits à Antalya ? Ah non ?) condamne toute résistance à des bombardements féroces. La RN s'éclipse, après avoir perdu quelques bâtiments sous les bombes de Stukas qui frappent sans opposition, comme lors des grandes heures de 40. Les seuls chasseurs anglais - des beaufighters ! - doivent venir de Chypre, tandis que l'USAAF refuse de prêter ses P-38 occupés en Sicile.
Dans ce contexte, on se demande pourquoi tout le monde n'a pas tout simplement rembarqué. Contrairement à ce qui a été écrit, Churchill l'a proposé. Mais le commandement britannique s'est avéré ici tout à la fois suffisant et excécrable. Le chef local Britonnious - un imbécile à moustache, du genre à courir les abords des terrains en faisant la réflexion de l'insigne mal poli sur le bérêt (scoop, les LRDG l'enlèvent, ca attire les snipers ...), envoie 30 commandos en pur perte sur Kalymnos, comme ca, pour un raid sur des positions supposément faibles, sans reconnaissance ni rien, pour la surprise. Aucun ne reviendra. Britonnious sera remplacé, suite (notamment) à ce fiasco. Mais ca ne chargera pas la suite.
En effet, la suite, c'est Kos. Les parachutistes, feldgrau et amis brandebourgeois sautent sur l'unique mouillage de valeur, et sous un fort parapluie aérien. Contrairement à ce qui a été écrit, l'assaut est particulièrement sanglant. Les parachutistes se font tailler en pièce au bout de leurs suspentes, les Junker 52 passent à basse altitude devant les mitrailleuses, et plusieurs trimoteurs larguent leurs sticks tellement bas qu'on se croierait en Algérie vers la fin des années 50 ... Les LRDG commandent aux batteries italiennes. Ils subissent comme tout le monde les bombes, les rondes de Stukas ininterrompues (faute d'opposition, ils cerclent tout simplement, en attendant une fusée ou une opportunité), perdent des hommes, contre-attaquent tels des biffins,voient leur major tué par les FJ dès les premières heures ... et finalement perdent peu à peu la bataille sous l'usure et les snipers, que tous actent ici comme particulièrement efficaces (Esprit de Dennis, es-tu là ?).
Le QG submergé, le commandement britannique ordonne la capitulation. Les rangers se dispersent, se cachent dans les rochers ou parmi la population, tentent pour certains de fuir à la nage ... bilan, les 2/3 de l'unité tué ou capturé. Le LRDG ne s'en relèvera pas. A fortiori attendu que cette débâcle déclenche auprès du gouvernement Néo-zélandais un incident tellement grave que la 2nd NZ D failli bien elle aussi en subir les feux. Simplement dit, les coloniaux n'acceptaient pas de jouer la chair à canon des rêves de gloires churchilliens. Trop de mauvais souvenirs dans la région ! Et vu que Londres répondit orgueilleusement (et littéralement) 'il faut prendre des risques à la guerre - du Bénéthor tout craché tiens ... - ca ne pouvait pas aller mieux.
Recommandé, évidemment. Avec quelques anecdotes que je me ferai fort de casser en temps utile.
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[edrobal]

[ChtiJef]