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Et si la 1ére DCR avait participé à l'offensive de la Sarre
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GUY2LUZ



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MessagePosté le: Lun Nov 18, 2024 20:52    Sujet du message: Et si la 1ére DCR avait participé à l'offensive de la Sarre Répondre en citant

Bien que hors FLT, j'ouvre ici une mini Uchronie qui n'aurait eu que peu de chance de se produire mais qui m'interroge. Les B1bis auraient ils été pertinent contre La ligne Siegfried?

Ce chapitre développe l'hypothèse de la création de la 1ére DCR au printemps 1939. En effet, suite aux expérimentations de l'année 1938, en décembre la composition d'une DCR est statuée ; Et en février 1939 la notice d'application de la note doctrinale est diffusée. Ici, la 1ére DCR est formée en mai 1939 et non en janvier 1940. En septembre 1939, alors que les armées Nazi sont en Pologne, la France se doit d'honorer sa promesse et lancer une offensive pour soulager les Polonais... La 1re DCR est engagée dans l'opération de la Sarre en application de la doctrine de la «bataille conduite».

1 Développement et Doctrine des DCR
[…]
La relance de l'idée des divisions cuirassée
La remilitarisation des la Rhénanie relance l'idée de déployer des grandes unités mécaniques et d'arrêter leur doctrine d'emploi. Le 23 juillet 1936, l'état major de l'armée rédige une note relative à la possibilité de création de deux divisions cuirassées, […]. La doctrine devra prévoir l'intervention de ces divisions dans le cadre, soit d'une contre-attaque, soit d'une attaque intégrée à la manœuvre d'une grande unité et appuyée par l'artillerie automotrice.[...] Devant bénéficier d'une grande mobilité stratégique, en particulier par voie ferrée, la division est conçue pour combattre au rythme des unités d'infanterie motorisée […] La composition […] pourrait être organiquement la suivante :
- deux régiments de chars groupés en une brigade comprenant chacun : un bataillon de cars D et un bataillon de chars légers modernes :
- un régiment de chars comprenant un bataillon de chars B et un bataillon de chars légers modernes
- un régiment d'infanterie porté sur voitures tous terrains ou camionnettes
- un régiment d'artillerie à tracteurs tous terrains comprenant deux groupes de 75 (l'un d'eux sera remplacé ultérieurement par un groupe de canons automoteurs) et un groupe d'obusiers de 105
Le Général Dufieux,[...] montre du doigt les difficultés de l'industrie qui selon lui, est responsable de l'incapacité de l'armée française à déployer une seule division cuirassée en 1939.
En Novembre 1936, […] le projet de division cuirassée; jugée trop ambitieuse, la version de l'été 1936 est revu à la baisse en diminuant le nombre de bataillons de chars.

Suite aux expérimentations de l'été 1937, l'état major souhaite alourdir les futures formations mécaniques: le général Dufieux demande que la proportions de chars de bataille soit accrue; pour sa part, le général Georges est convaincu que seuls les chars de type D2 et B1 sont aptes à remplir des missions d'ensemble, le général Gamelin défend avec force l'importance du blindage dans les unités mécanisée. Au cours de la séance du CSG du 15 décembre 1937 […] le général Gamelin affirme que l'action des chars D2 et B ne se conçoit qu'en action d'ensemble pour mener des contre-attaques puissantes ou exploiter la rupture du dispositif ennemi. Edouard Dalidier valide toutes les décisions du CSG le 20 décembre 1937, notamment celle «de procéder, dans le courant 1938, à des études et expériences permettant de définir la composition éventuelle d'une division cuirassée et ses possibilités d'emploi.». [...] La vision de l'EMA, partisan de la dépendance des chars vis-à-vis des unités d'infanterie, s'oppose toujours à celle de l'inspection des chars, qui défend l'action des chars en masse autonome. L'année s'achève sur au moins un mesure, les chars légers n'entreront pas dans la composition de la future division cuirassée […].

Les manœuvres programmées en 1938 par le général Martin, inspecteur des chars de combats, étaient prometteuses. L'objectif annoncé était de constituer un groupement d'instruction aux ordres du général [...] pour étudier et expérimenter les conditions d'emploi d'une grande unité cuirassée et par la suite d'en déduire l'organisation à lui donner. Note n°& 245-1/EMA du 8 février 1938.
En novembre 1938, l'envoi au CSG du rapport du général Martin sur la création des divisions cuirassées fait directement suite à la séance du 15 décembre 1937. Le général [...] a dirigé l'étude effectuée au sein du groupement d'instruction de Nancy. L'importance de la mobilité et de la recherche de la surprise conduit le rédacteur à privilégier une division à quatre bataillons organiques […] renforcés de deux bataillons de chasseurs portés dotés de véhicules blindés tous terrains, de canons antichars et de mitrailleuses de DCA. La division cuirassée devra être dotée d'une artillerie tractée et de canons automoteurs blindés d'un bataillon de sapeurs mineurs et d'un bataillon de transmissions. Le rapport ne préconise, comme soutien aérien, qu'une escadrille d'observation.
La question de la composition des futures divisions cuirassées est au cœur des débats du CSG du 2 décembre 1938. Gamelin rappelle les mots clefs de l'action des grandes unités cuirassées, «l'action de force sur un point décisif, la rapidité, l'exploitation en profondeur». […] Ne tranchant pas catégoriquement sur les appuis, il soutient que «la division cuirassée ne peut se passer d'une escadrille d'observation organique habituée à travailler, dés le temps de paix, avec les chars».

L'état-major de l'armée prévoit la création progressive de deux divisions cuirassée sur la base du groupement d'instruction de Nancy […]. Le CSG valide la création de deux grandes unités cuirassées et en arrête la composition. […]. Le ministre de la Défense nationale et de la guerre […] donne son approbation de principe le 10 janvier 1939.[...]. La composition […] pourrait être organiquement la suivante :

- un demi-brigade comprenant deux bataillons de chars B
- un demi-brigade comprenant un bataillon de chars B et un bataillon de chars D2
- deux bataillons de chasseurs portés sur voitures tous terrains ou dotés de véhicules blindés.
- un régiment d'artillerie à tracteurs tous terrains2 comprenant deux groupes de 75 (l'un d'eux sera remplacé ultérieurement par un groupe de canons automoteurs) et un groupe d'obusiers de 105, une batterie antichars de 47, une batterie DCA.
- un bataillon du Génie à deux compagnies de sapeius mineurs portés 2
- un bataillon de transmissions2 à une compagnie télégraphique et une compagnie radio.2
- une compagnie auto du Train 2
- un groupe sanitaire 2
- un groupe d'exploitation
- une escadrille d'observation

Le 1er février 1939 est publiée la Notice provisoire à l'usage des unités de la division cuirassée […] à la date de sa parution, le schéma très détaillé […] révèle l'état des unités effectivement disponibles pour la future grande unité, Le bilan est maigre, seul 3 bataillons de chars sont opérationnels […].
- Le Btn B 1 est leII/511e de Verdun (futur 37e BCC)
- Le Btn D 2 est le I/507e de Metz (futur 19e BCC)
- Le Btn B 1bis est le II/510e de Nancy (futur 15e BCC)
Il […] manque un bataillon de chars B (le I/508e de Lunéville, futur 8e BCC, alors en cours de transformation). Les bataillons de chasseurs sont les 5 et 17e BCP […] sur voitures six-roues […] non blindés et les deux groupes d'artillerie sont du 309e RATTT de Strasbourg.

1 A remplacer par un quatrième bataillon B lorsque les sorties de fabrication le permettront. («l'introduction de […] bataillons D […] n'est là qu'une solution transitoire.[...]» Général Gamelin CSG du 2 décembre 1938.)
2 Type DLM
3 Diminué des voitures blindées destinées au réseau de découverte

La doctrine des DCR : Une modernité difficilement partagée

Le général Gamelin signe le 28 juin 1938 une note doctrinale provisoire sur les conditions et les modalités d'emploi des grandes unités cuirassées pour sa première version, et le 18 décembre 1938 pour sa seconde version. […] La première version […] jugée trop audacieuse, a été abrogée et remplacée par la seconde. En revanche, la notice d'application de cette note doctrinale signée le 29 octobre 1938, mais diffusée en février 1939 à l'école des chars et dans les groupements d'instruction, puis [...] dans les DCR, ne se réfère qu'à la note doctrinale du 28 juin 1938 (première version) […]. Si l'essentiel des dispositions est repris, […] la note refondues ont restreint à la marge le champ des missions des DCR en supprimant la mission consistant à agir contre un ennemi affaibli […] [et] ont explicitement réaffirmé la subordination obligatoire de la division cuirassée à une grande unité.[...].
La note prévoit tout l'éventail des missions assisgnées aux grandes unités blindées modernes(*):
1. L'offensive en vue de prolonger «l'action normale des divisions engagées et de pénétrer rapidement et profondément dans le dispositif ennemi».
2. La contre attaque
3, L'exploitation pour désorganiser l'ennemi en profondeur.
4. L'action contre un ennemi affaibli cherchant à rétablir sont dispositif ou en retraite [...]
5.La manœuvre d'aile, c'est à dire le débordement de l'ennemi en liaison avec les DLM.
[…]

(*): L'emploi de la division cuirassée se distingue cependant de l'emploi de la Panzerdivision par son manque d'autonomie. Si l'action d'ensemble est parfaitement envisagée, l'autonomie de la division cuirassée reste limitée.

Source : GBM 141 p.27-34– 1938-1940 La Doctrine des divisions Cuirassées
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GUY2LUZ



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MessagePosté le: Lun Nov 18, 2024 21:02    Sujet du message: Répondre en citant

2 Création progressive de deux DCR

Uchronie :

Elles sont initialement créées comme brigades cuirassées, dont le principe est établi en 1937. En 1938, est étudiée au groupement d'instruction de Nancy de nouvelles tactiques visant la mise en place d'une division cuirassée. Suite à la signature en juin 1938 de la note doctrinale et à la diffusion de la notice d'application en février 1939 ; Afin d'être en mesure de percer la Ligne Siegfried, la groupement d'instruction est transformée en DCR à la demande du général Georges1.

Le groupement d'instruction est transformé en 1re DCR le 16 mai 1939 (avec 8 mois d'avance).
1re demi brigade
2 bataillons B1bis
1 BCP (manque le peloton d'escorte2)
2e demi brigade
1 bataillon B1 (remplacé par B1bis le 16 janvier 19403)
1 bataillon D24 (en attente de remplacement par B1bis5)
1 BCP (manque le peloton d'escorte)
1 Régiment d'Artillerie Tout Terrain Tractée
309e RATTT à 3 gpes de 105C et 1 BDAC de 47 (en attente de transformation en type DLM)6
1 Bataillon de Sapeur Mineurs à 2 Cie SMP type DLM (Manque 1 Cie)
1 Bataillon de Transmission Cie de télégraphie et 1 Cie Radio type DLM

La 2e DCR est constituée le 16 mars 1940 7
1re demi brigade
2 bataillons B1bis
1 BCP (manque le peloton d'escorte)
2e demi brigade
1 bataillon B1bis
1 bataillon B1 (En attente de remplacement par des D2 neufs puis B1bis8)
1 BMM (en attente de remplacement par un BCP9)
1 Régiment d'Artillerie Tout Terrain Tractée
305e RATTT à 3 gpes de 105C et 1 BDAC de 47 (en attente de transformation en type DLM10 11).
1 Bataillon de Sapeur Mineurs à 2 Cie SMP type DLM (Manque 1 Cie)
1 Bataillon de Transmission Cie de télégraphie et 1 Cie Radio type DLM

Dans cette uchronie, les DCR n'étant pas dédoublé avec des BCC de chars légers :
A partir du 16 janvier 180 H39 (4 BCC) seront utilement réaffectés pour :
Remplacer le 19e BCC D2 prélever sur la 5e armée pour la 1re DCR par le 14e BCC H39.
Remplacer le 13e BCC H35 à la 1ére armée par le 24e BCC H39
Remplacer le 38e BCC H35 à la 1ére armée par le 25e BCC H39
Remplacer le 11e BCC FT17/31 à la 4e armée par le 27e BCC H39

A partir du 16 mars 90 H39 (2 BCC) seront utilement réaffectés pour :
Verser 1 cie 42e BCC H39 pour former les 342e, 343e et 344e CACC les 20 mars, 16 avril et 24 avril 1940 et destinées au CEFS.
Verser 1 cie 45e BCC H39 à la cavalerie en échange de 16 AMC35 pour constituer un peloton d'escorte à 5 AMC3412 pour chacun des BCP.


1. Au début de la Seconde Guerre mondiale, afin d'être en mesure de percer la Ligne Siegfried, la division cuirassée en cours de formation est scindée, à la demande du général Georges, en deux brigades cuirassées, la 1re et la 2e, qui donneront naissance aux 1re et 2e DCR le 16 janvier 1940. Source Wikipedia
2. Prévu mais jamais constitué chaque BCP devait recevoir un peloton d'escorte de 5 AMR.
3. Historiquement, c'est la date de création des 1er et 2e DCR et les 3 BCC B1bis nécessaires sont disponibles
4. Historiquement la SNCF disposait d'un nombre de rame lourde limitée permettant le transport de 3 BCC de B1 d'un bloc.. Les armées étant au courant, le remplacement des D2 pourra attendre.
5. Historiquement le 46e BCC est affecté à la 4e DCR le 15 mai
6. Historiquement le 305e et le 309e RATT cèdent chacun 1 gpe de 105C pour constituer le 319e RATTT de la 3e DCR
7.Historiquement, c'est la date de création de la 3e DCR et les 6 BBC B1 & B1bis nécessaires sont disponibles.
8. Historiquement le 47e BCC est affecté incomplet à la 4e DCR le 21 mai
9. Historiquement le 4e BCP est sans véhicule blindés affecté à la 4e DCR le 15 mai
10.Historiquement les 2 groupes de 75 du 322e RATTT sont affectés à la 4e DCR les 15 et 17 mai
11. Historiquement la1020/404 DCA est affectée à la 4e DCR le 23 mai
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MessagePosté le: Lun Nov 18, 2024 21:03    Sujet du message: Répondre en citant

Hypothèse intéressante, mais il y a plusieurs obstacles :
- autonomie et réparabilité des chars
- nombreuses pertes à prévoir dans les champs de mines (les engins de déminage sont-ils prévus ?)
- capacité à résister à l'aviation
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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GUY2LUZ



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MessagePosté le: Lun Nov 18, 2024 21:06    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
Hypothèse intéressante, mais il y a plusieurs obstacles :
- autonomie et réparabilité des chars
- nombreuses pertes à prévoir dans les champs de mines (les engins de déminage sont-ils prévus ?)
- capacité à résister à l'aviation


Merci Loïc, je continue un peu mais tes remarques sont proches de celles que je me suis noté un peu plus loin.
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GUY2LUZ



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MessagePosté le: Lun Nov 18, 2024 21:08    Sujet du message: Répondre en citant

Une offensive prometteuse
Prenant un risque calculé, Hitler dépouilla les défenses occidentales dans l'idée de garantir une victoire écrasante à l'est. Ce qui restait à l'ouest du Rhin aurait à peine suffi à tenir à distance une attaque ennemie déterminée. Pendant que la bataille faisait rage en Pologne, 43 division allemandes diluées s'étiraient le long de la frontière allemande, du Danemark à la Suisse. En Sarre, le commandant de la 1ère armée allemande, le général Erwin von Witzleben, comptait 13 faibles divisions sous son commandement. La menace d'une offensive française agressive tourmentait quotidiennement le commandant de la 1ère armée. Witzleben, qui avait en fait pris sa retraite du service quelques années plus tôt, convenait à peine pour un commandement opérationnel. Le général s'était invariablement trouvé à des positions mornes, et le poste en Sarre n'y faisait pas exception. La défense de Witzleben était entravée par un manque de canons antichars et d'artillerie, et par le fait que ses divisions d'infanterie n'avaient qu'un faible niveau et étaient équipées de mitrailleuses datant de la 1ère guerre mondiale.
Le 1er septembre 1939, le IIIe Reich envahit la Pologne. La France et le Royaume-Uni lance un ultimatum à l'Allemagne et décrètent la mobilisation générale. En France, l'ordre d'évacuation des villages frontaliers est appliqué : 520 000 réfugiés sont répartis dans neuf départements du Centre et du Sud-Ouest de la France.
Le 3 septembre, à la suite d'un ultimatum, les Alliés déclarent la guerre à l'Allemagne ; le jour même des troupes de reconnaissances françaises sont envoyées sans autorisation en territoire allemand. Sur la base du traité de 1921 et de la convention militaire de 1936, le généralissime Gamelin déclenche une opération sur le front Ouest afin de soulager l'armée polonaise attaquée.
Entre le Rhin et la Moselle, la frontière franco-allemande s'étend sur 180 kilomètres, et c'est précisément là que le haut commandement français déclenche son offensive sur un front d'environ 35 kilomètres, centré principalement sur la région de Sarrebruck. Les Français ne voulant pas violer la neutralité du Luxembourg et de la Belgique, la région de la Sarre semble indiquée pour l'attaque. Les plans initiaux prévoyaient environ 40 divisions, dont une division blindée, trois divisions mécanisées, 78 régiments d'artillerie et 40 bataillons de chars, pour attaquer le front occidental allemand.
La construction du Westwall, ou de la Ligne Siegfried comme il était appelé par les Alliés, commença en 1936, après l'occupation militaire sans opposition de la Rhénanie par l'Allemagne. Les forts et casemates s'étendent de la frontière suisse aux Pays-Bas. Les fortifications les plus lourdes furent construites autour de Saarbrücken, où certains avant-postes de la Ligne Maginot se trouvaient à seulement 100 mètres de la frontière allemande. En tant que centre de la défense, la cité industrielle de Saarbrücken a une importance militaire particulière puisqu'elle constitue l'entrée de la trouée de Kaiserslautern, une route d'invasion traditionnelle. La trouée de Kaiserslautern mène directement à la cité de Worms, sur le Rhin!
Au contraire de sa coûteuse voisine française, la Ligne Siegfried n'était pas une ligne continue de forts. Bien qu'elle ait été conçue pour fournir des appuis de feu mutuels, il y avait des trous dans les positions défensives. En 1939, seuls 30% des défenses prévues étaient achevées. Une grande part de la Ligne Siegfried avait été construite dans une telle hâte que de nombreux bunkers et casemates étaient disposés de manière incorrecte. La priorité était donnée aux secteurs situés près des routes principales, où elles bénéficiaient d'un accès facile. Durant une visite des forts à la frontière en 1938, Hitler fut impressionné par le nombre de casemates entourant visiblement les collines, toutefois, des dizaines d'autres corridors naturels étaient négligés en faveur de ceux pouvant être vus par des fonctionnaires nazis de haut rang.
Avant l'invasion de la Pologne, l'armée allemande avait peu de difficultés à fournir des soldats à la Ligne Siegfried puisque la défense de la frontière occidentale était prioritaire durant l'annexion de l'Autriche et de la Tchécoslovaquie. Les opérations en Pologne exigèrent cependant un effort substantiel et des unités de forteresse du Westwall furent absorbées par des unités régulières de l'armée. Les vides du Westwall laissaient la trouée de Kaiserslautern virtuellement sans défense.
Sur la frontière, il y a 41 divisions françaises (divisions d’infanterie et divisions motorisées) accompagnées de chars et de pièces d’artillerie. En face, il n’y a que 22 divisions récemment constituées et une centaine de pièces d’artillerie, aucun chars et la Luftwaffe n'a que des biplans et quelques Bf 109 pour défendre la Rhur. La 1ère armée allemande a l'ordre de ne pas mener de contre-offensive, de laisser les unités françaises avancer et de n'opposer qu'une guerre de sabotage et d'escarmouches. Les populations civiles allemandes ont été évacuées et mises à l'abri des combats, tout ce qui permet de se ravitailler a été emporté ou saboté, des dizaines de milliers de mines antipersonnel (S-Mine) et antichars (Teller-Mine) ont été installées sur les routes, les chemins, les ponts, les places, dans les maisons.
L'opération Sarre est menée par les 3e, 4e et 5e armées constituant le 2e groupe d'armées (GA2) sous le commandement du général Prételat, soit neuf division qui doivent progresser dans la zone en avant de la ligne Siegfried. C'est d'abord une sorte de rectification du front pour résorber deux saillants, celui de la Warndt et celui de la Blies ; Puis les Français avaient prévu d'attaquer la ligne Siegfried elle-même après le 17 septembre. Une offensive prometteuse
Prenant un risque calculé, Hitler dépouilla les défenses occidentales dans l'idée de garantir une victoire écrasante à l'est. Ce qui restait à l'ouest du Rhin aurait à peine suffi à tenir à distance une attaque ennemie déterminée. Pendant que la bataille faisait rage en Pologne, 43 division allemandes diluées s'étiraient le long de la frontière allemande, du Danemark à la Suisse. En Sarre, le commandant de la 1ère armée allemande, le général Erwin von Witzleben, comptait 13 faibles divisions sous son commandement. La menace d'une offensive française agressive tourmentait quotidiennement le commandant de la 1ère armée. Witzleben, qui avait en fait pris sa retraite du service quelques années plus tôt, convenait à peine pour un commandement opérationnel. Le général s'était invariablement trouvé à des positions mornes, et le poste en Sarre n'y faisait pas exception. La défense de Witzleben était entravée par un manque de canons antichars et d'artillerie, et par le fait que ses divisions d'infanterie n'avaient qu'un faible niveau et étaient équipées de mitrailleuses datant de la 1ère guerre mondiale.
L'opération Sarre est menée par les 3e, 4e et 5e armées constituant le 2e groupe d'armées (GA2) sous le commandement du général Prételat, soit neuf division qui doivent progresser dans la zone en avant de la ligne Siegfried. C'est d'abord une sorte de rectification du front pour résorber deux saillants, celui de la Warndt et celui de la Blies ; Puis les Français avaient prévu d'attaquer la ligne Siegfried elle-même après le 17 septembre.
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MessagePosté le: Lun Nov 18, 2024 21:10    Sujet du message: Répondre en citant

Ce passage est historique

Dans la nuit du 5 au 6 septembre, partant de la zone française, en avant de la ligne Maginot, les unités s'ébranlent, progressant prudemment dans la partie évacuée et piégée par les soldats allemands. Ignorant la menace et ne possédant pas de détecteurs, il y a des victimes du fait des mines anti-personnel et anti-char.
Le 7 septembre, quatre jours après la déclaration de guerre à l'Allemagne, onze divisions françaises franchisent la frontière allemande pour pénétrer dans la Sarre et avancent le long d'une ligne de 32 km de large.
La grande crainte des généraux allemands d'une guerre sur deux fronts semblait s'être réalisée. Il apparaissait inconcevable que les Allemands puissent efficacement contrer la puissante armée française avec la Wehrmacht complètement engagée en Pologne. L'armée Française rencontre une opposition allemande faible, pratiquement inexistante ; le haut commandement allemand ayant ordonné l'abandon des positions et le repli derrière la ligne Siegfried.
Le 8 septembre, la 3e division de cavalerie reçoit la mission de couvrir l'ouest du flanc gauche de la 3e armée (général Condé) entre la Moselle et la Nied. La forêt de la Warndt est prise par la 42e division d'infanterie tandis que la 4e armée (général Requin) occupe les villages de Carlsbrunn, Saint-Nicolas, la 3e prenant Biringen. Les deux groupes de reconnaissances sont atteints par les mines, les survivants doivent renoncer.
Le 9 septembre à 3h50 du matin, les divisions d'infanterie avec des blindés lancent une offensive dans le secteur de la Sarre et de la Blize. Les Allemands font immédiatement sauter tous les ponts sur les cours d'eau. Les Français passent la Sarre à Welferding et avancent sur le plateau d'Auersmacher. Les éléments des 11e, 21e, 23e DI, 9e DIM progressent lentement. Des chars R35 du 20e BCC progressent au nord de Bliesbrück : 4 sautent sur des mines. Tué par une mine anti-personnel, le sous-lieutenant Rousseau est le premier mort de l'arme blindée de cette guerre.
Au soir du 9 septembre, deux divisions motorisées, cinq bataillons de chars et de l'artillerie étaient rassemblés dans une fraction de territoire allemand occupé. En dépit d'une puissance de feu écrasante, la plupart des forces de Gamelin restaient en vue du territoire français. Leurs chars, lorsqu'ils étaient employés, étaient engagés dans de petits raids de compagnie sur des points d'appui ou des casemates inoccupées, à la frontière allemande.
Le lendemain, les Allemands contre-attaquent, s'emparant du village d'Apach que les Français reprennent le soir. Le 32e RI conquiert la localité allemande de Brenschelbach. Lors de cette dernière opération, le capitaine Vignaud, instituteur à Tours, chef de la 11e compagnie, est tué ainsi qu'un sergent, Kieffer, et 7 soldats.
Le 11 septembre, le 32e perd encore 13 hommes En traversant les villages allemands, les Français ne rencontrent aucune résistance frontale, mais certains secteurs sont minés par les Allemands, ce qui occasionne des pertes. Les troupes françaises sont parfois retardées durant deux jours.

Ici cela devient Uchronique
Le 12 septembre, le Conseil suprême de guerre anglo-français réuni pour la première fois à Abbeville, en présence d'Édouard Daladier, de Neville Chamberlain, de l'amiral Chatfield et du général Ismay, confirme la grande offensive sur le front occidental, pour le 17.
Le général Gamelin ordonne à la 1ére DCR et au 51e BCC avec ses 8 chars FCM 2C1 d'avancer pour être en position pour attaquer la ligne Siegfried. Afin de disposer d'une artillerie de rupture suffisante, le général Gamelin concentre toute l'artillerie lourde à grande puissance et l'artillerie lourde sur voie ferrée disponible à la Réserve Générale. Enfin, il ordonne à ses commandants de planifier un assaut méthodiques suivant la doctrine Française sur les positions de la ligne Siegfried. Politiquement, c'était aussi la voie la plus sûre. Une retraite en France aurait signifié l'abandon de l'allié Polonais et une réussite pourrait faire revenir la Belgique du côté des alliés.
Au soir du 12 septembre, le 2e GA a conquis un territoire de 25 km de long jusqu'à une profondeur de 8 kilomètres dans certaines zones (la ligne Siegfried n'est pas attaquée), capturant environ 12 villes et villages, entre autres : Gersheim, Medelsheim, Ihn, Niedergailbach, Bliesmengen, Ludweiler, Brenschelbach, Lauterbach, Niedaltdorf, Kleinblittersdorf, Auersmacher et Hitlersdorf (plus tard Sitterswald). ). De son côté, le général d'Armée Edouard avec la 4e Armée avec son flanc droit dans la région de Bitche et son flanc gauche dans la région de Sarreguemines sur la Sarre, parvient à s'emparer de 12 km de territoire allemand à peu de distance de Breitfurt, tandis que son voisin, le général d'armée Charles Marie Condé, de la 3e Armée, avance à travers le saillant densément boisé du Warndtwald, qui s'étend sur 7,8 km² de territoire allemand fortement miné à l'ouest de Sarrebruck.
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MessagePosté le: Lun Nov 18, 2024 21:12    Sujet du message: Répondre en citant

Le 17 septembre, l'armée française est à 4 kilomètres de la ligne Siegfried, bientôt à portée de l'artillerie ennemie. En préparation à l'attaque, l'armée française déclenche un déluge de feu digne de la Première guerre mondiale sur la ligne Siegfried autour de Sarrebruck. A l'ouest la 3e armée avance près d'Uberherm, il s'agit dans un premier bon d'atteindre la Sarre avant de la traversée.
Le même jour, le Reich et l'URSS annoncent qu'ils ont signé le Pacte germano-soviétique de non-agression, avec un plan secret pour se partager le territoire polonais, L'URSS envahit la Pologne.
Le 18 septembre au levé du soleil, l'armée français attaque de part et d'autre de Sarrebruck, la 3e armée à l'ouest et la 4e armée à l'est. A l'ouest la 3e armée s'affaire pour traverser la Sarre tandis qu'à l'Est, dans un mouvement d'ensemble, la 1ére DCR, la 11e et la 21e DI accompagnée de bataillons de chars avancent vers la ligne Siegfried entre la Sarre à l'Ouest et la Blies à l'Est.

Du 18 au 20 septembre se déroule la bataille de Sarrebruck. Les chars Français franchissent à plusieurs reprise la Ligne Siegfried, mais l'absence de support d'infanterie suffisant oblige les chars à revenir en arrière. En effet, le feu de l'artillerie ennemie rends trés lente la progression des unités d'infanterie qui se mettent à l'abris. Mais sans soutient de l'infanterie la prise des casemates et de Sarrebruck est impossible. L'engagement des 9e et 25e DIM et des groupes de reconnaissance permis la neutralisation des blockhaus puis d'achever l'encerclement de la ville le 19 au soir. La prise de la ville (détruite autant par l'artillerie Française que par les sabotages effectués par les Allemands retranchés) ne s'acheva que dans la nuit de 20 au 21.
Partout où les chars B 1bis, de 33 tonnes, furent à portée des canons ennemis, les obus antichars allemands de 37 mm rebondissaient sans effet sur leur blindage. Les chars français répliquèrent avec leurs canons de 47 mm sur tourelle à haute vélocité ou de 75 mm sous casemate. Les échanges isolés, toutefois, s'achevaient généralement par un match nul. Les Allemands disparaissaient et repositionnaient leur canons de petit calibre pendant que les charistes français se retiraient derrière une ligne protectrice d'infanterie. Les combats de la Sarre mirent cependant en lumière une faille dans la conception des blindés français : le Char B-1 bis avait une faible autonomie devant refaire le plein après une progression de 15-20 km, ce qui obligeait le char à faire demi tour pour refaire le plein à proximité des camions citernes.

Bilan de la bataille de Sarrebruck du 17 au 21 septembre
France Allemagne
2 900 morts 1 200 morts et 300 disparus
500 prisonniers environ 50 casemates ou blockhaus détruits
66 chars de détruits 4 Biplans et 3 BF 109 détruits

Bilan de l'offensive de la Sarre du 3 septembre au 17 octobre
4900 morts, blessés & disparus 2270 morts, blessés & disparus
500 prisonniers environ plus de 50 casemates ou blockhaus détruits
260 blindés détruits ou hors de combat 11 avions détruits
Les champs de mines allemands ont couté à la France 2000 morts et blessés dans cette opération.
L'aviation française avait l'interdiction de mener des missions en Allemagne malgré ses capacités. Si les chefs militaires français avaient réalisé que la Luftwaffe était complètement engagée à l'est, l'effort aérien anglo-français aurait pu être plus agressif. A l'ouest, la Luftwaffe se limitait à quelques chasseurs désuets, pour la plupart des biplans. La plus grande partie des chasseurs Messerschmitt Me-109 disponibles était basée au nord, afin de protéger la Ruhr industrielle et les installations navales. La majorité des activités aériennes durant cette période, consistait en des missions de reconnaissances allemandes.
Le 21 septembre, au vue des pertes notamment à la 1re DCR Gamelin renonce à toute perspective de poursuite de l'offensive. Certains généraux comme le général Henri Giraud, commandant de la 7e Armée, voyait une opportunité presque incroyable pour les forces françaises dans la Sarre. Il croyait qu'un corps accompagner de chars léger aurait pu s'emparer de la zone entre Saarbrücken et Trier (Trêve). Un tel mouvement aurait non seulement embarrassé l'Allemagne, mais également assuré le corridor de Metz vers la France et les routes ouvertes à de nouvelles opérations vers le Rhin en direction de Coblence ou de Mannheim. Dans l'un ou l'autre cas, il semblait possible que les Forces françaises soient capables d'atteindre le Rhin Le général allemand Siegfried Westphal a reconnu que la situation à l'ouest était dangereuse et a estimé que les Français auraient pu atteindre le Rhin en deux semaines s'ils avaient essayé.

Ici on revient sur la trame historique
L'Armée polonaise prise en étau est écrasée. Varsovie capitule le 27 et, le 29, un traité germano-soviétique entérine le partage de la Pologne entre ces deux puissances.
Le 30 septembre, devant la menace de l'arrivée des troupes allemandes de Pologne, les opérations sont arrêtées, la ligne de front est fortifiée, et la presse internationale est invitée à constater la victoire éclatante remportée par l'armée française à Sarrebruck malgré la défense acharnée des troupes allemandes. Les centaines de soldats français tués, en particulier ceux de la 11e division d'infanterie, dite Division de Fer, sont rapatriés discrètement pour être enterrés à Sarreguemines où on peut toujours voir le monument. Le général Georges, chef des 1re et 2e GA Nord et Nord-Est, décide de replier les unités des 3e, 4e et 5e armées derrière la ligne Maginot pour le 4 octobre. L'armée française reçoit secrètement l'ordre de se replier sur la patrie, le mouvement devant être effectué de nuit. Le repli fut aussi lent que le fut l'avance.
À la mi-octobre, en cours de décrochage, les dernières petites unités françaises (15e GRCA, 33e et 37e GRDI) subissent des contre-attaques ennemies. Le 17 octobre les dernières forces françaises de couverture quittent le territoire allemand.
Le corps expéditionnaire britannique (BEF) du général Gort, débarqué à Nantes et à Saint-Nazaire, s'est intercalé entre les 7e et 1re armées françaises. Son grand quartier général (GQG) s'installe au Mans. La 51e DI écossaise prend position à l'est, derrière la ligne Maginot.
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MessagePosté le: Lun Nov 18, 2024 21:17    Sujet du message: Répondre en citant

Une occasion unique gâchée?
Malgré ce bilan favorable aux allemands en termes de ratio de pertes, les français ont raté une occasion en or. Le général allemand Siegfried Westphal, ainsi que l’intégralité de l’état-major allemand, a reconnu que les français avaient fait une erreur. En 2 semaines seulement, ils auraient pu occuper la Ruhr, la principale région industrielle allemande. Cela aurait sérieusement handicapé les capacités militaires du Reich sur la durée qui aurait été obligé d’enlever des divisions consacrées à l’attaque de la Pologne pour les ramener à l’Ouest. L’Histoire en aurait sûrement été changé.
Gamelin a informé le maréchal polonais Edward Rydz-Śmigły que la moitié de ses divisions s'engageaient dans les divisions ouest-allemandes et que les avancées françaises avaient « forcé la Wehrmacht à retirer au moins six divisions de Pologne, ce qui était vrai ». Mais cela n'eu aucun impact pour les Polonais à ce stade, et ce qui favorisa un peu plus l'URSS au détriment de son allié Allemand dans le partage de la Pologne.
Quels enseignements?
A contrario, l'engagement de la 1re DCR fut instructif pour les Français mais aussi pour les Allemands. Ces mastodontes se sont avérés quasi indestructibles par les canons anti-char mais les français découvrir que l'action en profondeur d'une division cuirassée était limitée. Dans les combats où les chars français furent à portée des canons ennemis, les obus antichars allemands de 37 mm rebondissaient sans effet sur le blindage des Chars B-1 bis de 33 tonnes. Les chars français répliquèrent avec leurs canons de 47 mm sur tourelle à haute vélocité ou de 75 mm sous casemate. Les échanges, toutefois, s'achevaient généralement par un match nul. Les Allemands disparaissaient et repositionnaient leur canons de petit calibre pendant que les tankistes français se retiraient derrière une ligne protectrice d'infanterie. Ces escarmouches mirent en lumière une faille dans la conception des blindés français : le Char B-1 bis avait une autonomie insuffisante, permettant tout au plus à des opérations de 15-20 km avant de devoir revenir à l'arrière pour faire le plein plusieurs fois par jour auprès des camions de citerne. Pleins qui nécessitaient beaucoup de temps car s'effectuant char après chars. Malgré le manque de tracteur de dépannage, le retrait lent des unités française permis de récupérer la quasi totalité des chars hors de combat pour envoie à l'arrière pour réparation et récupération des équipements.
Le réapprovisionnement des chars devait être amélioré. De plus les chars devaient obligatoirement être accompagné d'élément de sureté pendant la phase de réapprovisionnement et d'élément d'exploitation une fois la rupture obtenue par les B1bis. Enfin les chars devait être accompagnés par des unités d'infanterie blindé pour tenir le terrain conquis. La composition des DCR fut modifiées par l'ajout d'un GR à un escadron de motocyclette et un escadron d'AMR et les BCP par un peloton d'escorte de 5 AMR. La production de transport blindé d'infanterie accéléré.
L'usage des mines pour défendre les ouvrages fortifiés s'étant révélés très efficace pour l'ennemi, ces dernières furent beaucoup plus utilisées pour protéger les abords des casemates tout au long de la frontière du Rhin à la Manche. Cela aura des conséquences sur les pertes subits lors de l'offensive allemande sur la Sarre le 10 juin 1940 mais également lors de l'attaque du secteur fortifié de Maubeuge par les 5e et 7e Pz des 16 et 17 mai.
La lenteur de l'offensive française n'ayant pas compromis son succès et en l'absence de menace sérieuse allemande aucune leçon pérenne ne fut prise concernant les communications et la coordination inter arme. Et mise à part la légère augmentation de l'autonomie des DCR par l'ajout d'un GR, aucune remise en cause de la doctrine des unités cuirassée et de l'armée Française ne fut engagée. Au contraire, cela à permis de confirmer la justesse de cette dernière. La combinaison envisagé d'une Dcr pour la rupture et d'une DLM pour l'exploitation fut confirmée (et elle sera intégré dans le plan Dyle Breda prévoyant une contre attaque au 6e jour).
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MessagePosté le: Lun Nov 18, 2024 21:31    Sujet du message: Répondre en citant

J'en conclu des DCR (2 et non pas 4) plus forte en 1940 mais pas vraiment de remise en cause de la Doctrine. Et peut être une 4e DLM plus tôt pour accompagner la contre attaque de la 1re DCR prévu dans le plan Dyle-Breda?


Pour revenir sur tes remarques Loïc

- autonomie et réparabilité des chars
=> Lorsque l'on peu récupérer les chars cela est possible même si cela nécessite un retour en usine (les allemands l'on fait)
- nombreuses pertes à prévoir dans les champs de mines (les engins de déminage sont-ils prévus ?)
=> Pas de raison particulière que cela soit plus anticipé. Mais la 1re DCR étant engagé que dans un second temps, Y aura t il eu la possibilité d'avoir des équipements ou des troupes pour traiter ce sujet? Là il y a un vrai hic.
- capacité à résister à l'aviation
=> L'aviation est en Pologne. L'offensive dure 3 jours, au delà la 1re DCR aura perdu son potentiel. Les avions arriveront trop tard.
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MessagePosté le: Lun Nov 18, 2024 23:04    Sujet du message: Répondre en citant

Contrairement aux seuls chars légers engagés, les B1 Bis et D2 possèdent un blindage de plancher suffisant pour résister aux mines antichars, et sont donc moins susceptibles d'être entièrement perdus (ou de blesser ou tuer l'équipage). Ils sont moins aisément récupérables, ce qui va probablement encourager les efforts déjà engagés dans l'acquisition de véhicules de sauvetage.

Le premier bataillon de D2 comportant des défectuosités et étant déjà usé en 1939, son emploi dans une DCR devrait encourager Renault, l'armée, les ministères et services techniques à accélérer la sélection des modifications à intégrer dans le deuxième bataillon à construire et sur les chars déjà construits. Des modifications très mineures peuvent être encore possibles après l'offensive.
Plus particulièrement, l'emploi des D2 dans les opérations et dans une manœuvre d'ensemble avec les B1s devrait mettre à jour les défauts de principe de l'organisation des radios sur les D2 (ceci concerne surtout la souplesse d'emploi pour l'organisation des liaisons au sein de l'unité D2 et avec d'autres unités), identifiés pendant la bataille de France OTL. Il ne me semble pas inconcevable d'adapter la configuration des B1 sur ces D2 au plus vite.
_________________
Archives du SHD Partie 1:
https://drive.google.com/drive/folders/1RY2BrN58s0nZW1mtsA2a-43Sjz_HPZBo
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MessagePosté le: Mar Nov 19, 2024 08:13    Sujet du message: Répondre en citant

Guy, il y a une redite dans ton premier passage (un double copier-coller ?).
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MessagePosté le: Mar Nov 19, 2024 08:18    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Ignorant la menace et ne possédant pas de détecteurs, il y a des victimes du fait des mines anti-personnel et anti-char.

Les Français ne s'attendent vraiment pas à ce que le secteur soit truffé de centaines de milliers de mines ???
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MessagePosté le: Mar Nov 19, 2024 10:04    Sujet du message: Répondre en citant

GUY2LUZ a écrit:
Sur la frontière, il y a 41 divisions françaises (divisions d’infanterie et divisions motorisées) accompagnées de chars et de pièces d’artillerie. En face, il n’y a que 22 divisions récemment constituées et une centaine de pièces d’artillerie, aucun chars et la Luftwaffe n'a que des biplans et quelques Bf 109 pour défendre la Rhur.

Hum !

Le premier septembre 1939, la Luftflotte 2 disposait, outre les 148 basés sur la côte de la mer du Nord, de 175 Bf 109 D et E autour de la Ruhr dont 161 opérationnels.

La Luftflotte 3, face à la France, en avait 321 (139 Bf 109 E) dont 253 opérationnels.

Les Lf 1 et 4 face à la Pologne en alignaient 461 (337 Bf 109 E) dont 430 opérationnels.

Il n'y avait plus que 33 Ar 68 biplan dans la Lf 3. Aucun dans les autres.

La Lf 3 possédait en outre 31 Ju 87B, 29 dispo ; 158 He 111H/J 150 dispo ; 27 Do 17P, 26 dispo.
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MessagePosté le: Mar Nov 19, 2024 11:34    Sujet du message: Répondre en citant

Est-ce que des avions ne sont pas retirés de l'ouest pour opérer au-dessus de la Pologne une fois l'offensive déclenchée ?
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MessagePosté le: Mar Nov 19, 2024 13:29    Sujet du message: Répondre en citant

L'ordre de bataille (faudra que je retrouve la source mais j'en ai une copie) précise qu'à midi, le 1er septembre, le KG27 (110 x He 111P) est transféré de la Luftflotte 2 à la Luftflotte 1. That's it !
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