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Février 1944 - Les Belges de l'Italie à la Provence
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Casus Frankie
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Inscrit le: 16 Oct 2006
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MessagePosté le: Sam Juin 16, 2018 09:50    Sujet du message: Février 1944 - Les Belges de l'Italie à la Provence Répondre en citant

1er au 5 février


6 février

Appui au sol
Solenzara
– Le groupe Roi Chevalier est au repos. Ses mécaniciens révisent leurs B-25. Une sacrée machine, pensent quelques anciens qui ont connu les joies des Battle de 1940… Au PC du groupe, le major reçoit soudain un message urgent de l’Escadre.
– On nous demande de fournir un appui aux Américains en Italie ! Et dès que possible en plus. Ils ont des problèmes et c’est vraiment urgent. Ils ont de la chance qu’on ne soit pas encore partis pour la Provence ! Faites le tour des baraquements et ramenez-moi les pilotes, bombardiers et navigateurs. Je suis à la salle des cartes… et trouvez-moi l’officier Maintenance !
………
Dans son logement, l’équipage du Waarom Niet ? est en plein dans une partie de manille du feu de dieu !
– Tiens, manille, lance Hernould.
– Pfff ! Ce n’est pas possible, à chaque fois, tu en as au moins une ! grogne le copilote.
– Héhé…
– Alors je lui coupe, là !
répond le bombardier.
– Groote Luc, tu m’énerves… et mon partenaire qui n’a jamais rien !
– C’est pas ma faute,
se désole Petit Luc.
Les autres membres de l’équipage observent en souriant. Soudain, la porte s’ouvre à la volée.
– Mon capitaine !
– Eh bien Chef ! Que se passe-t-il !
– Le Major veut que vous, le bombardier et le navigateur, vous le retrouviez à la salle des cartes !
– Quand ?
– Tout de suite !
– Bizarre. On arrive. On terminera plus tard, j’emporte la feuille avec les points ! Luc, Pierre, allons voir ce qui se passe.

En sortant, ils remarquent qu’on prépare les B-25 du groupe. Les chariots à bombes arrivent près des avions.
– Je crois qu’on ne finira pas cette partie tout de suite, observe Hernould.
Dans la salle des cartes, les autres équipages sont arrivés… pour la plupart.
– Mon bombardier est sous la douche, rigole le pilote du Fossoyeur, il a demandé s’il devait venir comme il était ou si on lui laissait le temps de s’habiller.
………
– Désolé mon major, mais mes hommes ne savent pas faire de miracle ! Et comme Lourdes n’est pas encore libéré, des prières ne remettront pas en état votre Chevalier en une heure.
– Saleté de Flak, grommelle le major. Capitaine Hernould !
– Mon major ?
– Vous êtes désigné leader pour cette mission !
– A vos ordres !
– Voici l’objectif : Gombitelli, au nord-ouest de Florence. Les Allemands ont lancé une attaque dans le secteur et ils ont piégé un bataillon dans ce village. Notre mission : soutenir les Américains encerclés. Météo !
– Nébulosité cinq dixièmes au dessus de la cible. Les Allemands ont choisi un bon moment !
– Ça promet,
râle Groote Luc.
– Armement !
– Les avions seront prêts d’ici une heure, on fait un maximum mon major.
– Très bien. Messieurs, votre tâche ne sera pas facile, l’ennemi est tout près des premières lignes américaines, tapez juste. Il est 10h00, décollage à 11h15. Que les navigateurs prennent les marquages. Capitaine Hernould, bonne chance, vous êtes le patron pour ce vol.
– A vos ordres !

…………
Dans le Waarom Niet ?, 11h15 – Les B-25 se dirigent vers la piste.
– Je n’aime pas de trop ces missions improvisées, commente le co-pilote.
– Moi non plus, Michel, répond Hernould, mais que veux-tu, la guerre est une suite d’improvisations. Et rappelle-toi que la première victime d’une bataille est…
– Le plan, je sais ! Mmm… Les températures et les pressions sont bonnes. Ils tournent comme des horloges !
– Parfait ! Ici
Chevalier Leader, prêt à décoller.
Fusée verte…
– Equipage de pilote, on y va les gus !

Hernould pousse les manettes à fond et le B-25 s’ébroue, avale la piste et décolle.
– Chevalier Leader à Chevalier, regroupement à 6 000 pieds.
………
Le Groupe Roi Chevalier progresse au-dessus de la Méditerranée.
– Côte en vue !
– Le temps n’est vraiment pas terrible,
observe Hernould. Pilote à bombardier !
– Bombardier j’écoute.
– Le temps est bouché, il faudra te débrouiller pour voir à travers les nuages !
– Reçu. Mais ça ne me plaît pas du tout…
– Radio, signale au sol qu’on est à dix minutes. Qu’ils balancent les fumigènes rouges !

………
– Pilote de radio.
– Pilote j’écoute.
– J’ai eu un contact avec le sol. Pas sûr qu’ils aient compris… Beaucoup de parasites ! A moins que ce soit des explosions…
– M… Essaye encore.
– De navigateur. Cinq minutes de la cible ! Cap au 070.

………
– Deux minutes !
– Bombardier de pilote, à toi la main !
– Reçu ! Ouverture de soute.
– Soute ouverte !
– Comme ça… Verdomme de verdomme ! Ik zie er niks van… Cible non vue ! Je ne vois que des nuages !
– Top verticale !
– Merde ! Chevalier Leader à tous, fermeture des soutes !
– On fait quoi ?
– On refait un passage ! Plus bas ! Navigateur, donne un cap pour refaire un tour. Leader à tous, on va larguer à notre second passage. On descend de 700 pieds !
– On risque d’être pris par la Flak.
– C’est un risque… Mais au sol, les Américains ont besoin de nous et larguer pour larguer ne sert à rien ! On pourrait même leur balancer nos bombes sur la tresse [sur la tête] !

………
Au sol, les hommes du II/362 ont les yeux levés vers le ciel où des moteurs grondent, mais rien ne se passe. Pourtant, les fumigènes rouges viennent d’être allumés…
………
– De navigateur, virage à gauche, cap au 250.
– Reçu, cap au 250. Chevalier Leader à tous, on se met en descente et on stabilise à 5 300 pieds !

Dans les autres B-25, on comprend la décision malgré le stress et l’inquiétude.
………
– Pilote de bombardier, je vois le sol ! Et je vois même les fumigènes rouges !
– De navigateur. Trois minutes !
– Michel, dès qu’on a largué, gaz à fond !
– Reçu.
– Bombardier de pilote. A toi la main ! Soute ouverte.

………
Au sol, les GIs entendent de nouveau des avions. Soudain, les silhouettes bien connues des B-25 apparaissent sous les nuages, ranimant les énergies défaillantes des hommes encerclés. Mais d’autres qu’eux ont vu les bombardiers.
………
– Vindjeû, la Flak !
L’œil rivé à son viseur, la main sur son mini manche, le bombardier tente de ne pas prêter attention aux flocons noirs qui éclosent tout autour des avions.
– Attention… Bombes larguées !
– Gaz à fond, Michel !
lance Hernould – mais le copilote a déjà poussé les deux manettes en butée.
Les deux Wright Cyclone crachent leurs 3 400 chevaux. Au sol, les bombes tombent bien comme il faut du côté allemand des fumigènes rouges, sous les hourrahs des GI’s.
………
– Mitrailleur de queue à pilote.
– Pilote, j’écoute !
– Le
Fossoyeur et le Ketje ont été abattus.
– Merde ! Des parachutes ?
– Oui, plusieurs pour le Fossoyeur. Avec un peu de chance, ils vont même tomber chez les Ricains. Mais le Ketje… il a juste explosé.


Dans le B-25 Le Fossoyeur – Quand le pilote, le lieutenant Guy Hance, et le co-pilote, le sous-lieutenant Albert Hanblenne, ont entendu le message : « Cap au 250, on stabilise à 5 300 pieds », ils ont compris qu’étant le B-25 le plus à droite de la formation, ils se retrouveraient au plus près des lignes allemandes… Mais c’est ainsi. Ils suivent leur leader de box, le Ketje.
– Albert, dès que nous aurons percé la couche, la Flak ne nous loupera pas !
– Je sais, mais je comprends le leader, notre bombardier ne voyait rien…
– C’est sûr…
– Pilote de bombardier, je vois le sol…
– Soute ouverte…

………
– Merde, la Flak !
Soudain, un obus touche le Ketje, peut-être en pleine soute à bombes. Le B-25 explose ! Juste derrière, le Fossoyeur reçoit une pluie de débris, peut-être est-il aussi atteint par des éclats d’obus. L’avion est gravement touché.
– Nom de… Paul, largue les bombes. A tout l’équipage, évacuez l’avion, évacuez l’avion !
Un à un, le pilote en dernier, les membres du Fossoyeur évacuent l’appareil. Par chance, le vent les rabat vers les lignes alliées. Suspendu à son ombrelle, Hance compte les parachutes. Tout l’équipage est là, mais un des hommes semble mal en point.
Au sol, les soldats américains observent l’attaque des B-25, qui fait remonter d’un coup leur moral. Les hommes en première ligne voient l’équipage du Fossoyeur leur tomber presque littéralement dans les bras. Il leur faut quelques insitants pour comprendre que ce ne sont ni des gars de l’Air Force, ni des Français, mais des Belges. Ce qui ne diminue pas la chaleur de leur accueil !
– Mille milliards de… commente Hance. Quand je pense qu’il y a des volontaires pour sauter en parachute !
– Arrête de râler, on est tombé du bon côté, pour le même prix on était prisonniers… ou pire !
– Tout le monde est là ?
– Non, il manque Jules !
– Merde, il est où ?
– Je ne sais pas…


Dans le Waarom Niet ? – Le retour vers Solenzara se fait dans une ambiance sinistre.
– Vincent, ce n’est pas de ta faute !
– Si je n’avais pas ordonné un second passage plus bas, ils seraient encore en vie !
– Peut-être. Mais ils seraient de nouveau en sursis, comme nous tous. Et si nous étions restés à 6 000 pieds, nous n’aurions probablement rien touché, ou nous aurions tapé sur les Américains ! Et l’infanterie aurait eu de lourdes pertes qu’on leur a sûrement évitées !
– Je sais ! Mais je vais devoir vivre avec ça maintenant.


Solenzara – Après le débriefing, le major prend Hernould à part.
– Capitaine, la décision que vous avez prise était courageuse. Risquée certes, mais très courageuse. Le but de la mission était de fournir un appui au sol et si on ne voit pas la cible, on ne sait pas fournir d’appui.
– Mon major, je me sens responsable de la mort des gars du
Ketje !
– Je sais ce que vous ressentez. Comme commandant de groupe, je dois souvent donner des ordres qui peuvent entraîner la mort de certains de mes hommes. C’est le pire côté du commandement, mais il faut le faire ! Le groupe est en repos jusqu’au 10. Je vous accorde deux jours de permission. Sortez de la base et aller vous aérer l’esprit. C’est un ordre, capitaine !
– A vos ordres, mon major !



7 février
Un autre genre d’appui au sol
Gombitelli
– L’équipage du Fossoyeur a été accueilli en héros par les GIs, qui emmènent ce matin les Belges au PC du commandant du II/362. Ce dernier les remercie, mais n’a pas trop le temps de s’occuper d’eux, d’autant plus qu’il vient de recevoir un message qui l’a mis de méchante humeur.
– Albert, toi qui parle anglais, qu’est qui se passe ?
– Un de leur FAC est mort et ils n’ont personne pour le remplacer !
– Léon, tu saurais faire ça ?
demande Hance à son navigateur. Tu sais manipuler un poste et ton anglais est bon, pour ce qui est des communications radio.
– Hum, je devrais pouvoir me débrouiller !
– Très bien. Albert, propose l’idée à leur major.

Après un instant de reflexion, le commandant du II/362 accepte l’idée. Mais il faut équiper le radio/navigateur. Après avoir reçu une arme, un casque et un harnais de combat, Léon se prépare à rejoindre son nouveau poste.
– Dites, je ressemble à quoi ainsi ?
– Euh… Je dirais juste que tu as bien fait de choisir l’Aéronautique, ironise Hance.
– Je voudrais vous y voir !
– Eh bien, Albert, tant qu’à faire, si on peut donner un coup de main, demande si on ne peut pas avoir nous aussi une arme et un casque pour tenir un poste.

Si bien que, peu après, les GIs se trouvant au sud du village voient arriver un renfort inattendu de trois hommes.


8 février
Du bon côté
Gombitelli
– Participant à la défense du village, les membres de l’équipage du Fossoyeur voient enfin arriver les secours : les hommes du 442nd RCT…
– Guy !
– Oui ?
– Nos gars de la Force Publique, ils ne se battent pas contre les Japonais ?
– Si, pourquoi ?
– Parce que les gars qui viennent d’arriver, ils ressemblent fort à des Japonais ! Heureusement qu’ils portent l’uniforme américain.
– Souviens-toi que les vrais Japonais, ils ont affaire à des Belges noirs, alors cherche pas à comprendre ! Ça vaut mieux…



9 février
Un autre genre d’appui au sol
Gombitelli
– Léon, avec sa radio et ses cartes, est d’une aide précieuse pour le soutien aérien et plusieurs passes du 57e FG bien dirigées permettent au bataillon de se repliersans trop de casse. En remerciement, « Léone » reçoit de grandes claques dans le dos de la part des Gis bâtis en armoire à glace. « Ils vont finir par me blesser s’ils continuent ! » gémit comiquement le radio-navigateur, qui ne dépasse guère 1 m 60.


10 février
Un autre genre d’appui au sol
Front italien
– Les hommes du II/362 ont rejoint dans les lignes alliées et le commandant du bataillon présente l’équipage du Fossoyeur à son chef de corps. Le colonel commendant le 362e RI, qui ne s’attendait pas à trouver des Belges ici, les remercie chaleureusement pour le raid du 6 février et plus encore pour leur concours des jours suivants ! Les aviateurs ne demandent qu’une chose : rejoindre leur unité. Une jeep leur est fournie avec un conducteur, et sans même s’en rendre compte, ils embarquent en tenue de combat made in USA.


11 février
Visite princière
Londres
– Le prince Charles reçoit le Premier ministre. Entre autres sujets, ils évoquent l’attribution d’un corps d’armée à la Belgique sur le front français.
– L’Etat-Major me l’a signalé. C’est une nouvelle preuve des bonnes décisions que vous et le gouvernement avez prises concernant nos troupes, Monsieur Pierlot.
– Je vous remercie, Votre Altesse.
– J’aimerais que le gouvernement donne son accord pour que je me rende avec le ministre Delfosse dans le sud de la France, d’abord pour remettre leurs nouveaux grades aux différents généraux, ensuite… pour aller visiter nos troupes sur le front.
– Monseigneur, ce serait vous faire courir un risque cosidérable.
– Moindre que les risques courus tous les jours par nos hommes. De plus, pensez-vous que mon père et ma mère n’ont pas pris de risque durant l’Autre Guerre ?
– Certes, certes… Mais vous représentez une partie du pouvoir exécutif…
– Pas tout à fait…
– Oui, tant que les Chambres ne sont pas réunies c’est, comment dire… un arrangement officieux.
– Dans la situation actuelle, notre Constitution est la clé de voûte qui nous permet de continuer à gouverner. Tant que nous la respecterons scrupuleusement, rien ne pourra nous être reproché.
– En effet, Monseigneur.
– Alors, me donnez-vous votre accord ? Ma visite montrera à nos troupes à quel point nous pensons à elles.
– Hé bien, je ne suis pas contre, mais je dois en discuter avec le gouvernement.
– Cela va de soi.

Après en avoir débattu, le gouvernement donnera son accord à la visite du prince Charles aux troupes engagées dans le Sud de la France. Il sera accompagné du ministre Delfosse.


12 février
Promenade
Solenzara
– Après deux jours de voyage et après avoir eu du mal à trouver un avion pour la Corse, l’équipage du Fossoyeur arrive enfin à leur ancienne base, qu’ils découvrent vide de tout Belge.
– Eh ben elle est forte celle-là ! On tourne la tête une petite semaine et tout le monde s’en va !
Ils se renseignent et, toujours en tenue de combat, grimpent dans un avion pour la Provence.


13 février
Fin de promenade
Istres
– Les gars du Fossoyeur ont enfin retrouvé leur Groupe. Ils sont accueillis par le major : « Eh bien Messieurs, on s’accorde quelques jours de congé en Italie ! Et on en profite pour se promener en tenue non réglementaire ! »
Incontestablement, les quatre hommes ressemblent fort à des GIs.
Le major reprend, hilare : « J’ai reçu un message du chef de corps du 362e RCT. Il vous propose pour une médaille et Léon, tu devrait avoir droit à une citation à l’ordre de l’Armée des Etats-Unis ! Eh bien, félicitations Messieurs ! »
– Merci major. Hélas, nous avons perdu Jules dans l’histoire.
– Encore une perte de trop… Bien, d’abord, allez déposer vos brols d’infanterie à l’armurerie, vous n’en aurez plus besoin ici. Et puis… Adjudant !
– Mon major ?
– Montrez à ces hommes leur chambre et les sanitaires. Messieurs, vous passez ensuite chez le médecin et vous avez quatre jours de repos ! Dormez, vous avez des têtes de déterrés ! Et on va tâcher de vous trouver un nouvel appareil.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Sam Juin 16, 2018 09:58    Sujet du message: Répondre en citant

Cette histoire de seconde passage me rappelle un film 8)
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Dronne



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MessagePosté le: Sam Juin 16, 2018 10:58    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Après avoir reçu une arme, un casque et un brelage, Léon se prépare à rejoindre son nouveau poste.

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Cinq fruits et légumes par jour, ils me font marrer! Moi, à la troisième pastèque, je cale..
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Juin 16, 2018 11:15    Sujet du message: Répondre en citant

@ Dronne : je veux bien, mais il semble que notre professionnel belge (Wil Coyote, l'auteur) appelle ça différemment !
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Casus Frankie

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GUY2LUZ



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MessagePosté le: Sam Juin 16, 2018 12:55    Sujet du message: Re: Février 1944 - Les Belges de l'Italie à la Provence Répondre en citant

Il me semble qu'il y a une coquille

Casus Frankie a écrit:

« J’ai reçu un message du chef de corps du 362e RCT. Il vous propose pour une médaille et Léon, tu devrait avoir droit à une citation à l’ordre de l’Armée des Etats-Unis ! Eh bien, félicitations Messieurs ! »

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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Juin 16, 2018 12:59    Sujet du message: Répondre en citant

Exact, merci !
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Casus Frankie

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Anaxagore



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MessagePosté le: Sam Juin 16, 2018 13:13    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
8 février
Du bon côté
Gombitelli – Participant à la défense du village, les membres de l’équipage du Fossoyeur voient enfin arriver les secours : les hommes du 442nd RCT…
– Guy !
– Oui ?
– Nos gars de la Force Publique, ils ne se battent pas contre les Japonais ?
– Si, pourquoi ?
– Parce que les gars qui viennent d’arriver, ils ressemblent fort à des Japonais ! Heureusement qu’ils portent l’uniforme américain.
– Souviens-toi que les vrais Japonais, ils ont affaire à des Belges noirs, alors cherche pas à comprendre ! Ça vaut mieux…


La guerre est un grand n'importe quoi.... c'est sûr !

Citation:
11 février
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Londres – Le prince Charles reçoit le Premier ministre. Entre autres sujets, ils évoquent l’attribution d’un corps d’armée à la Belgique sur le front français.
– L’Etat-Major me l’a signalé. C’est une nouvelle preuve des bonnes décisions que vous et le gouvernement avez prises concernant nos troupes, Monsieur Pierlot.
– Je vous remercie, Votre Altesse.
– J’aimerais que le gouvernement donne son accord pour que je me rende avec le ministre Delfosse dans le sud de la France, d’abord pour remettre leurs nouveaux grades aux différents généraux, ensuite… pour aller visiter nos troupes sur le front.
– Monseigneur, ce serait vous faire courir un risque coNsidérable.

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Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Juin 16, 2018 13:27    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Anaxagore.
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Anaxagore



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MessagePosté le: Sam Juin 16, 2018 13:33    Sujet du message: Répondre en citant

De rien.
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le roi louis



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MessagePosté le: Sam Juin 16, 2018 17:05    Sujet du message: Répondre en citant

Il y a un espace qui a sauté
Citation:

9 février
Un autre genre d’appui au sol
Gombitelli

(...) au bataillon de se repliersans trop de casse. (...)
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Juin 16, 2018 17:51    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Roi Louis !
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MessagePosté le: Sam Juin 16, 2018 20:15    Sujet du message: Répondre en citant

Pour ce que, sans être symbolique, la participation des Belges à la suite des combats demeure finalement marginale considérée par rapport à l'immensité du conflit en cours, le récit présenté ici confère à leurs péripéties une dimension aussi épique qu'émouvante.

Encore bravo !
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Wardog1



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MessagePosté le: Sam Juin 16, 2018 21:02    Sujet du message: Répondre en citant

Je pense que d'un point de vue de main d'oeuvre, les belges doivent limiter leur perte, car contrairement au britannique et américains ils n'ont pas un réservoir d'homme disponible de façon importante tans que la Belgique n'est pas libéré, si ce n'est les expatriés à l'étranger et ceux qui arrivent à fuir la Belgique.
_________________
"You and I are opposite sides of the same coin. When we face each other, we can finally see our true selves. There may be a resemblance, but we never face the same direction."

Larry Foulke
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Juin 17, 2018 16:39    Sujet du message: Répondre en citant

14 février
Visite princière
Alger Maison-Blanche
– Le général Keyaerts et l’ambassadeur Richard attendent le Dakota qui tranporte la « personne de haut rang » dont on leur a signalé l’arrivée la veille – sans préciser de qui il s’agit, sécurité oblige, comme toujours. Un ministre, sûrement, mais lequel ?
Quand la porte de l’avion s’ouvre, deux hommes d’équipage sortent les premiers, se mettent au garde-à-vous et saluent. Puis le prince Charles apparaît, il est en uniforme.
– Oh, s’étrangle Keyaerts, le Prince ! Et nous n’avons même pas de détachement d’honneur !
Le FBM et l’ambassadeur se précipitent pour accueillir le frère du Roi.
– Mes respects, Monseigneur.
– Repos, général. Monsieur l’ambassadeur Richard.
– Votre Altesse. Votre présence nous surprend !
– Oui, en accord avec le gouvernement, ma visite a été tenue secrète. Mais je ne suis pas venu seul. Le ministre Delfosse m’accompagne, ainsi que les généraux Wahis et Van Daele.

Ces derniers sortent à leur tour de l’avion et saluent Keyaerts et Richard. Le patron du 1er CA belge, stationné en Angleterre, ne manque pas de signaler que ses hommes trépignent d’impatience en entendant le récit des exploits de leurs compatriotes dans le sud de la France.
– Général Keyaerts ! reprend le Prince.
– Votre Altesse.
– Le ministre Delfosse en est témoin, le gouvernement m’a autorisé à aller visiter nos troupes en France, y compris celles qui sont sur le front, dans le nord de l’Ardèche.
– Mais… Monseigneur, c’est un secteur dangereux…
– Mon père était sur l’Yser. Durant quatre ans, il a partagé le sort de ses hommes au front et vous voudriez que je passe toute la guerre à l’arrière ? s’enflamme le Prince, faisant mine de négliger les conditions de sa rocambolesque évasion de Belgique occupée.
– Non, bien sûr…
– Alors c’est entendu. Nous irons d’abord remettre leurs nouveaux grades aux généraux Bastin, Van den Heede et Libbrecht, puis nous rendrons visite à la Tancrémont et aux Chasseurs Ardennais.
– A vos ordres, Monseigneur.
– Il va de soi que vous ne préviendrez personne de mon arrivée, général.
– Bien entendu.
– Et rassurez-vous, les généraux Wahis et Van Daele et moi avons pris des tenues de campagne pour nos visites. Par contre, il faudra peut-être un casque pour le ministre Delfosse,
sourit le Prince.
– Nous en trouverons un, Monseigneur.


15 février
Visite princière
Marignane
– Entre deux missions, les hommes de la 42e EB (B) se détendent comme ils peuvent. Au seuil du PC du Groupe, Hernould voit atterrir un Dakota aux couleurs belges et se tourne vers l’adjudant d’unité, à son bureau : « On attend des visiteurs ? »
– Pas que je sache, mon capitaine.
– Alors c’est la liaison qui amène le courrier et les remplaçants qu’on nous a promis…
– Ah non, lui c’est demain qu’il arrive !

Le Dakota s’arrête sur le parking et plusieurs personnes en descendent. Hernould tousse violemment, puis reprend son calme et se tourne vers l’intérieur du PC : « Adjudant, il serait de bon ton que vous préveniez le major que le prince Charles, le FBM et, heu, quelques autres généraux viennent d’arriver, plus un ministre, je crois. Vu que je suis le seul officier présent, je crains que ce soit à moi d’aller les accueillir ! »
L’adjudant ouvre de grands yeux, puis comprend qu’Hernould ne plaisante pas et articule : « A vos ordres, mon capitaine ! »
Hernould s’avance et se met au garde-à-vous devant le Prince : « Capitaine Aviateur Hernould, Groupe Roi Chevalier, à vos ordres Votre Altesse. »
– Je vois que le secret a été bien gardé, pas d’accueil en fanfare.
– En effet Votre Altesse, mais mon commandant de Groupe va arriver.
– Fort bien capitaine. Mais nous ne faisons que transiter… bien que… général Keyaerts, je pense que nous avons un peu de temps pour visiter ce Groupe.
– Oui, Votre Altesse. Mon ordonnance va se charger de nous trouver des véhicules pour nous rendre à Marseille.

Après avoir visité les installations du Groupe, semant une stupéfaction joyeuse parmi les équipages présents, le prince Charles prend place avec le ministre et le général Wahis dans une 11 CV réquisitionnée. Les autres embarquent dans trois jeeps.
Arrivés devant la caserne Bugeaud, qui abrite l’état-major du Corps et de la 4e DI dans un bâtiment épargné par les bombardements, ils sont arrêtés par la garde. Quand le sous-officier aperçoit les occupants du premier véhicule, il régit avec la promptitude et l’efficacité des vieilles troupes : « Nom Dedjû de nom… » gronde-t-il tout bas, avant de s’exclamer d’une voix de stentor : « A moi la garde ! Présentez… Armes ! »
– Eh bien chef, qu’est-ce que…
commence l’officier de garde, attiré par le bruit, avant que son regard ne tombe sur les occupants de la Traction.
– Lieutenant, ordonne Wahis, veuillez nous conduire au PC du Corps.
– A vos ordres, mon général.

Au PC, Bastin et Van Den Heede, assistés par des officiers français détachés, vérifient les mouvements d’unité ainsi que le ravitaillement, quand la porte s’ouvre : « Messieurs, Son Altesse le prince Charles ! »
Tous les présents se mettent au garde à vous.
– Repos messieurs, continuez. Général Bastin !
– A vos ordres Votre Altesse.
– Vous semblez surpris…
– En effet, je ne m’attendais pas à votre visite.
– Le secret a donc bien été gardé ! Vous connaissez le ministre Delfosse.
– Mes respects, Monsieur le ministre.
– Je n’avais pas encore eu l’occasion de vous rencontrer, mon général. Sachez bien que le gouvernement est très fier de vos actions en Italie, et des exploits de vos hommes.
– Permettez-moi de vous présenter mon CEM, le colonel Van Den Heede.
– Votre Altesse, Monsieur le ministre…
– Mon cher Jules, demande Wahis, est-ce que le colonel Libbrecht est dans le coin ?
– L’EM de la division est dans le bâtiment à côté, je vais le faire chercher.
– Ainsi que le colonel Charlier.

Quand tout le monde est là, Wahis propose : « Votre Altesse, je pense que nous pouvons procéder à la nomination. »
– En effet. Général Van Daele, veuillez me donner les grades.
– Messieurs, garde à vous !
ordonne Keyaerts.
– Général-major Bastin, au nom du gouvernement agissant en conformité avec la Constitution, nous vous nommons au grade de lieutenant-général. Toutes mes félicitations.
– Merci, Votre Altesse.
– Général Van Daele, je vous en prie.
– Merci, Monseigneur. Colonel Van Den Heede, au nom du gouvernement, nous vous nommons au grade de général-major. Félicitations, mon cher ami.
– Merci, mon général.

Keyaerts procède de même avec le nouveau général-major Libbrecht, puis le Prince félicite le colonel Charlier pour ses exploits lors de l’opération Dragon. Alors qu’on s’apprête à dîner, Bastin indique qu’il souhaite parler au Prince et au ministre en particulier.
– Monseigneur, si j’ai demandé à ce que Monsieur le ministre soit présent, c’est que je ne souhaite pas créer un quelconque embarras.
– Je vous écoute.
– Avant notre départ d’Italie, sur le port de Naples même, la princesse Marie-Josée, ayant appris notre départ pour la France, est venue nous saluer.
– La princesse ?… Ah ! Comment va-t-elle ?
– Bien, Monseigneur, bien.
– Vous a-t-elle confié quelque chose ?
demande Delfosse, le sourcil froncé.
– Juste qu’elle souhaitait une rapide libération de notre pays et de…
– Et de ?
– Et de son frère le Roi, Monsieur le ministre.
– C’est tout ?
– Oui.
– Ma foi, Monseigneur, mon général, il n’y a pas là matière à embarras. Mais je vous remercie de nous avoir tenus au courant, mon général, car c’est un fait qu’un tel contact pourrait avoir des répercussions politiques.
– Quelle triste époque où je ne peux avoir de nouvelles de ma sœur que de cette façon presque clandestine !
conclut le Prince en secouant la tête.
………
L’après-midi, le Prince et le ministre sont informés de l’organisation des unités et de leurs futures missions. Discrètement, Vandenheede a fait venir un peloton du 12e de Ligne pour renforcer la sécurité.
– Monseigneur, demain vous vous rendez par avion sur la base d’Orange. De là, vous prendrez la direction de l’Ardèche. Par contre, je crains que vous ne deviez prendre place dans une jeep.
– Et alors,
répond le Prince. C’est la guerre. Je me vois mal arriver auprès de nos hommes en Buick ou en Vivastella.
– Certes, certes,
dit Bastin. Une escorte vous attendra à l’aérodrome.
– De grâce, général, pas de complication inutile. Nous descendons de l’avion puis nous montons dans les jeeps, nos hommes ont autre chose à faire qu’à parader. N’est-ce pas, Monsieur le ministre ?
– Tout à fait, Monseigneur.
– Bien. Demain, tenue de campagne et casque. Les Allemands ont encore du mordant.



16 février
Visite princière
Orange
– Le Dakota aux couleurs belges s’arrête sur le parking. Plusieurs véhicules de la Tancrémont sont présents, dont cinq half-tracks : trois remplis d’hommes du 13 Li qui assistent, étonnés, à l’arrivée du frère du Roi et deux véhicules de DCA.
– Major Hoogstraeten, de l’état-major de la Tancrémont, à vos ordres Monseigneur.
– Repos, major. Tout cela est-il bien nécessaire ?
– Monseigneur, même si votre présence a été tenue secrète, il vaut mieux prévenir que guérir.
– C’est vrai, major. Eh bien, embarquons. Monsieur le ministre, nous allons profiter des joies de ce véhicule ; vous verrez, il est moins inconfortable qu’il en a l’air !

Le convoi se met en marche, longe le Rhône et le traverse à Pont-Saint-Esprit. Il prend ensuite la direction de Barjac. Le ministre observe les dégâts.
– Mon Dieu, Monseigneur… Tant de destructions…
– Hélas, Monsieur le ministre. Et nous devons nous attendre aux mêmes dégâts – ou pire – en Belgique !

A Barjac, la cité n’est plus que ruines.
– Que s’est-il passé ici ? demande le Prince au chauffeur.
– Quand les Allemands ont attaqué en décembre, Monseigneur, on s’est battus pour tenir la ville, mais nous avons dû reculer. Puis notre aviation a su intervenir, elle a bombardé, nous avons repris la ville… et voilà le résultat.
Arrivé au PC de la Brigade, le Prince se fait présenter la situation puis il commence à visiter les Unités. Les hommes sont surpris et heureux de le voir, d’autant plus qu’il s’adresse à eux directement : il a un mot pour chacun, pose des questions sur l’équipement et jauge le moral des troupes. Il examine avec intérêt les SAV-42.
– Monseigneur, indique Keyaerts, la Brigade devrait recevoir dans quelques semaines des SAV-43, dont le canon a davantage de punch.
– Il est bon de constater que grâce aux efforts du gouvernement, nos hommes ont le meilleur matériel possible. Bon courage, Messieurs.
– Merci, Votre Altesse
– Dites-moi, général Vandaele, n’est-ce pas de ces chars SAV-43 que voudrait disposer le général Piron en Angleterre ?
– C’est bien cela, Votre Altesse. Mais pour une question d’organisation, il lui faudra se contenter de chars américains – purement américains, je veux dire.

Toujours sous bonne escorte, le convoi princier se dirige ensuite vers le secteur des Chasseurs Ardennais. Il arrive au PC du 7e Régiment, où Lambert, qui n’a pas été prévenu, accueille néanmoins le Prince avec un grand sourire.
– Général-major Lambert, à vos ordres Monseigneur !
– Repos, général. Quelle est la situation dans votre secteur ?
– C’est plutôt calme… En décembre, on a su calmer ces fichus Boches, et depuis…
(Keyaerts derrière le Prince lève les yeux au ciel avec une mimique expressive, tandis que Wahis toussote et que le ministre semble s’étrangler – Lambert se rappelle soudain les origines de la mère du Prince, la reine Elisabeth !) Enfin, je veux dire, depuis le début de l’année, les Allemands tiennent tranquillement leurs positions.
– Très bien,
sourit le Prince. Pourriez-vous nous emmener faire le tour des positions, au ministre et à moi-même ?
– Mais c’est que… nous sommes en première ligne…
– Général, en 14, au sein du 13 Li, vous avez pris des risques ! Mon père également ! Et vous continuez d’en prendre, n’est-ce pas ! Je me dois donc de payer de ma personne pour montrer à nos hommes qu’ils ne se battent pas seuls, que la Belgique ne les oublie pas !
– A vos ordres. Monsieur le ministre a-t-il un casque ?
– Oui, général, même si je crains d’être assez ridicule avec.
– Alors suivez-moi.

Pendant un long moment, le prince visite les différentes positions, observe les lignes ennemies et discute avec les Chasseurs qu’il rencontre. Avant de partir, il s’entretient de nouveau avec Lambert.
– Dites-moi général, j’ai cru comprendre que vous refusiez de recevoir de l’avancement ?
Derrière le Prince, Keyaerts ne peut s’empêcher de sourire.
– Monseigneur, si on m’accorde le grade de lieutenant-général, on m’enverra je ne sais où, or je souhaite simplement rester à la tête des Chasseurs Ardennais.
– Je vois, mais un général-major à la tête d’un régiment, déjà…
– Il n’a de Régiment que l’appellation, nous sommes plus proches d’une demi-brigade.
– Si vous voulez… Mais sachez que, lorsque le pays sera libéré, je viendrai moi-même vous remettre les grades de lieutenant-général, et vous n’aurez pas l’autorisation de refuser !
– A vos ordres !

Avant de repartir vers Orange, Keyaerts s’approche de Lambert en souriant.
– Tu es content, Maurice, tu as réussi à me forcer la main ! bougonne Lambert.
– Allons, tu mérites amplement ta promotion, Arthur. Et le Prince te l’a dit : tu as un sursis, et d’ici la Libération du pays, tu restes à la tête du 7e.


17 au 21 février

(A suivre…)


Dernière édition par Casus Frankie le Dim Juin 17, 2018 17:27; édité 1 fois
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le roi louis



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MessagePosté le: Dim Juin 17, 2018 16:58    Sujet du message: Répondre en citant

Toujours aussi sympa ce point de vu décalé de nos amis belges.
Il n'est pas fait mention de la presse ou des actualité cinématographique, pourtant je verrai bien un ou deux journaliste et photographes immortaliser l’événement.

Par mon éducation française pour ne pas dire franchouillarde je suis un républicain convaincu. J'ai toujours un peu mal devant tant de déférence devant un homme juste parce qu'il est "fils de"
Je demande à nos amis belges à quel point ce genre d'actes peuvent compter pour le pékin moyen? Je pense que cela doit avoir un impacte pour le moral du soldat mais j'ai beaucoup de mal à en évaluer la portée.
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