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Les Belges, Janvier 44
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Mar 18, 2018 09:29    Sujet du message: Les Belges, Janvier 44 Répondre en citant

L'action des forces belges en Italie au début du mois est en section "Italie (et Méditerranée Occidentale), Janvier 1944".


22 janvier
Sur le départ…
4e DI belge
– Depuis le 15 janvier et la fin de l’opération Gaston, les hommes de la 4e DI tiennent leurs positions. Hormis quelques activités de patrouilles, rien à signaler.
Par contre, sur les arrières, c’est autre chose. Les unités de transport, de ravitaillement et de maintenance s’activent. En effet, dans quelques jours, la 4e Division sera officiellement relevée et entamera son transfert vers la France. Dans les EM, on fait les comptes, on vérifie les stocks et l’armement. Au 4e Chasseurs à Cheval, les M3-F sont remis en état avant d’être abandonnés. Les Chasseurs ne se verront accorder qu’une semaine de permission, car ils devront apprendre à dompter leur nouvelle monture, le M7-F.
………
L’état-major du général Bastin commence à rédiger les ordres de mouvement vers Civitavecchia.
– La 3e brigade fera mouvement en premier avec le 2e Groupe d’Escadrons du 1er Lancier. Puis, la 1ère Brigade et notre artillerie et pour terminer la 2e Brigade, avec nos Unités de soutiens et le 2e Chasseurs à Cheval, indique Vandenheede.
– Que le 31e d’Artillerie Anti-Aérienne fasse mouvement avec les soutiens, je souhaite garder un parapluie au cas où la Luftwaffe souhaite nous rendre visite, répond Bastin.
– Je fais passer les ordres.
– Ensuite, vous partirez en avant-garde pour les contacts au port.
– A vos ordres. Nos unités de transport effectuent actuellement des norias vers le dépôt de munitions pour remettre les surplus d’obus de 155. Nos remplaçants n’ont que des 105, et nous leur laissons les obus de ce calibre.
– Et nos chars ?
– En maintenance sur les arrières.
– Fort bien, qu’ils soient en ordre de combat pour quand nous ferons mouvement vers le port. Ils n’ont pas été d’une grande aide par ici vu le relief, mais lorsque nous serons en France, ils auront du travail.

Au PC de la 1e Brigade, le général Gérard a réuni ses commandants d’unité.
– Messieurs, tout d’abord je vous félicite pour la tenue de vos Unités durant cette campagne. Vous avez lavé l’affront des Dix-Huit Jours ! Ensuite, j’aimerais que vous rédigiez des rapports sur le matériel et les tactiques. Mais restez légers, pas de prose inutile. Dernier point : nous allons renseigner à l’EM les lieux d’inhumation de nos hommes tombés au champ d’honneur. Des questions ?
– Mon général ?
– Oui, commandant du Bois d’Aische ?
– Mes hommes, avec l’unité de maintenance de la Division, remettent en ordre les M3-F. Que devons-nous en faire après ?
– Ils seront transférés à nos… à nos co-belligérants italiens quand nous embarquerons.
– A vos ordres.
– Pour éviter les mouvements inutiles, les renforts venant d’Afrique pour le 2e Grenadiers devraient être directement transférés en France,
propose Herbiet.
– Nous y avons pensé, Joseph, ils nous rejoindront directement à Toulon.
– Que devons-nous faire des surplus de matériel et… des armes de prise ?
– Ma foi, les armes de prise, nous les remettrons au dépôt ; j’imagine que certains voudront conserver des souvenirs. Pour les surplus… nous en aurons sûrement l’utilité en France. De plus, il n’y a pas d’inspection de prévu avant notre retour en Belgique,
sourit Gérard. Nous pouvons donc nous permettre quelque latitude avec le règlement…
– Le règlement ! A notre retour en Belgique, certains seront capables de nous demander ce que nous avons fait de nos capotes et de nos bandes molletières,
ironise du Bois d’Aische.
– Allons allons, mon cher Gilles, répond le commandant Degrijse, de l’artillerie, ceux-là ne sortiront plus de leurs bureaux ! Enfin, j’espère, car mes bandes molletières, je m’en suis débarrassé avec joie !
– Hum, le commandant du Bois d’Aische n’a peut-être pas tort… Je vais demander à Alger de suspendre le règlement sur les tenues, qui ne doit plus du tout correspondre,
précise Gérard.
– Oh, à Alger comme à Londres, ils doivent penser à autre chose pour le moment, lance Herbiet.
– Mais ça ne veut pas dire qu’on doit voir n’importe quoi ! reprend Gérard. Dernier point, faites passer la consigne : durant les permissions à notre arrivée en France, tout manquement à la discipline sera durement sanctionné. Nous représentons la Belgique, que personne ne l’oublie ! Ce sera encore plus important en France. S’il y a du grabuge, une mutation en Indochine est toujours possible ! Ils ont besoin d’hommes là-bas, et depuis la neutralisation de la Thaïlande et la reconquête de la Birmanie, nous pouvons plus facilement y envoyer quelques élements. Il paraît que les Français ont pu regonfler leur 5e Régiment de la Légion sur place avec quelques engagés récents, des Allemands anti-nazis notamment.
………
Dans le secteur du I/2Gr, Naessens et Balleger font le tour des positions.
– Les hommes semblent soulagés de quitter l’Italie, remarque Naessens.
– Ils se disent tous que la France est plus proche du pays que l’Italie et qu’il n’y a plus qu’une frontière à passer.
– Oui, mais il faut d’abord traverser la France, et les Boches vont se défendre encore mieux à l’approche de leur pays.
– Heureusement, nous aurons des arguments à faire valoir, répond Balleger en souriant. Tiens, voilà nos antichars !
– Mes respects mon major !
– Repos, lieutenant. Comment vont vos hommes ?
– Deux de mes véhicules sont prêts à réagir, les autres sont en train d’être remis en ordre.
– Parfait. Vous devinez qu’en France, vous aurez plus de boulot qu’ici ! Car nous aurons plus de blindés à affronter.
– Je pense bien, mon major. Nous sommes là pour ça !

Ballegeer s’avance vers le Marieke et observe les hommes du chef Devos : « Eh bien Joos, tu le fait blinquer ? »
– Mon commandant, je souhaite juste qu’il soit parfaitement en ordre pour quand nous allons bouger ! J’ai quitté la France par la Bretagne en abandonnant mon brave T-13 et j’y retourne par la Provence avec ce bel AU-75… La guerre est surprenante sur bien des choses !
– En effet Joos, en effet. Que faisais-tu avant la guerre ?
– C’est loin tout ça, mon commandant ! J’étais employé au port fluvial de Genk, sur le canal Albert. Mais j’ai l’impression que c’était dans une autre vie ! Des fois, je me demande comment nous allons faire quand tout ce brol sera fini.
– Nous réapprendrons à vivre, Joos, et surtout, nous profiterons de chaque instant ! Car nous savons, comme tous les combattants de cette fichue guerre, que la vie ne tient qu’à un fil ! Mais notre liberté n’a pas de prix.
– C’est certain, mon commandant.
– Tu en es à combien de blindés démolis ?
– Depuis le début ? On m’a dit 32, mais je ne compte pas ; les copains s’en chargent et je crois qu’ils comptent aussi les camions et tout ce qui roule. Oh, ce n’est pas une fierté, mon commandant. Si ceux d’en face étaient restés chez eux, je n’aurais pas dû me servir de ce canon… Mais rassurez-moi mon commandant, cette fois-ci, on va bien leur donner l’envie de pas recommencer !
– Oh oui, Joos ! Je suis certain qu’on ne s’arrêtera pas à la frontière. Allez, continue ton boulot, tes hommes t’apprécient et ton lieutenant t’écoute. Tu es un homme précieux !
– Merci mon commandant !


Villa de la princesse Marie-José, Pausilippe (banlieue nord de Naples) – C’est dans cette villa qui renferme les meilleurs souvenirs de sa vie en Italie que la princesse Marie-José s’est retirée avec ses enfants. Elle ne s’est jamais réconciliée avec Umberto depuis qu’il l’a abandonnée lors de la bataille de Rome, et les deux époux ne se retrouvent plus qu’à de rares occasions pour des cérémonies officielles. Marie-José partage son temps entre ses enfants et son rôle à la Croce Rossa, multipliant les visites dans les zones affectées par les combats.
Alors que, du balcon de la villa, elle contemple la magnifique baie de Naples dévoilée par la levée des brumes matinales, un officier des carabiniers détaché auprès de la princesse lui apporte un message en provenance de l’état-major de l’Esercito Reale à Rome.
– Votre Altesse, on nous a transmis l’information que les troupes belges allaient quitter l’Italie d’ici quelques jours. Ils doivent embarquer à Civitavecchia dans les derniers jours du mois.
– Je vous remercie, capitaine. Serait-il possible que j’assiste à leur départ ?
– Je vais tenter de trouver un transport, Votre Altesse.



23-24 janvier


25 janvier

Sur le départ…
Bureaux du FBM (Alger)
– Le général Keyaerts revient de sa visite au camp de tir du 14A. Le régiment d’artillerie lourde, équipé de SAV AU-115, va faire partie de la BACA du 2e Corps (Be). Les nouveaux engins l’ont fortement impressionné par leur puissance de feu ! Son ordonnance lui apporte le courrier en provenance de Londres.
– Ah, mes propositions de promotions des généraux ont été entérinées par le Conseil des ministres.
– Oui, mon général.
– Ensuite… Ah,
« Désignez les remplaçants pour les postes de chef de corps du 2e Chasseurs à Cheval et de CEM de la 4e DI. » En un mot comme en cent, c’est trek uw plan, débrouillez-vous ! Bon, si on me laisse le choix… Colonel, faites venir le colonel Charlier. Ensuite, vous ferez venir le colonel Genonceaux.
– A vos ordres.
– Mes respects mon général.
– Entrez Charlier, entrez. Vous savez que notre 4e DI va rejoindre la France.
– Bien sûr, mon général.
– Ce que vous ne savez peut être pas, c’est que nous allons recevoir là-bas le commandement d’un corps d’armée. Ce qui va entraîner une série de promotions et de mutations.
– Oui, mon général.

Charlier, qui a l’habitude des discutions avec Keayerts, se doute que celui-ci a une idée derrière la tête.
– Eh bien, j’ai une bonne nouvelle pour vous ! Je vous désigne comme nouveau CEM de la 4e DI. Le titulaire actuel, le colonel Vandenheede, va être promu général-major. Il restera CEM du général Bastin, mais au sein du CA. Comme vous l’avez compris, c’est le futur lieutenant-général Bastin qui devient le commandant du 2e Corps (Be).
– Je ferai de mon mieux à la 4e DI pour mériter votre confiance, mon général. Mais qui va reprendre la division ?
– Le colonel Libbrecht, du 2e Chasseurs, qui sera promu général-major. Le colonel Genonceaux va prendre sa place au 2e Chasseurs.
– Ma foi, si je peux me permettre, c’est un bon choix, vu que le futur général Libbrecht a été officier de liaison auprès du centre d’instruction de la cavalerie française.
– Pas un mot de tout cela pour le moment ! Nous allons aussi désigner du personnel pour faire partie de l’EM du CA.
– A vos ordres, mon général.



26 janvier


27 janvier

Sur le départ…
4e DI belge
– Comme à son habitude, Keyaerts est arrivé sans prévenir. Il est accompagné des colonels Charlier et Genonceaux. Arrivé au PC, il est accueilli par un Vandenheede tout surpris.
– Mes respects, mon général.
– Repos, colonel. Comment va la 4e DI ?
– Elle se prépare à son transfert.
– Où est le général Bastin ?
– Dans son bureau, mon général.
– Bonjour Jules !
– Bonjour, mon général.
– Vous vous préparez à faire mouvement ?
– Oui, nos remplaçants sont arrivés et nous communiquons les informations.
– Parfait. Ordonnance ! Donnez-moi les enveloppes !
– Voici mon général.
– Tiens Jules, je te laisse prendre connaissance de ce premier document.

Bastin lit et rougit : « Lieutenant-général ! Mais… »
– Tu l’as amplement mérité ! Ta division et toi avez été irréprochables ! Et puis… Pour reprendre un CA, il faut être lieutenant-général !
– Un CA ?
– Lis la deuxième page, sourit Keyaerts, fier de son effet.
– Le 2e Corps (Be)… qui comprendra la 4e DI, la Brigade Tancrémont, les 1e et 7e Ardennais, la 14e DI française et une BACA… Rien que ça…
– Oui. Ce sera la 13e BACA, mais elle ne vous rejoindra que courant mars… Continue à lire.

Bastin poursuit sa lecture. Il lance un coup d’œil à son CEM, puis contourne son bureau et lui donne l’accolade : « Toutes mes félicitations, général-major Vandenheede. »
– Général… Pardon ?
– Oui, colonel Vandenheede, intervient Keyaerts, vous êtes promu général-major.
– Mais seul le Parlement peut…
– C’est vrai, mais pour le moment, il n’est pas possible de le réunir. Alors, le gouvernement vous a promu au grade supérieur à titre conservatoire, en attendant notre retour au pays et la confirmation par les Chambres.
– Eh bien…
– De plus, vous devenez le nouveau CEM du 2e Corps. On ne change pas une équipe qui gagne.
– Mais… qui va me remplacer comme CEM de la Division ?
– Et qui va prendre ma place à sa tête ?
– Le général-major Libbrecht et le colonel Charlier…
– Libbrecht ? Très bon choix, en effet. Et Charlier, dites-vous…
– Il commandait un Bataillon du 3e Chasseurs à Pied en Sicile.
– Bonne mémoire, mon cher Vandenheede,
observe Keyaerts. Mais il a surtout commandé un Groupement ad-hoc, qui s’est splendidement comporté en septembre lors de Dragon !
– Oui, j’avais vu un rapport. Un assaut aéroporté.
– C’est bien cela. Convoquez-moi Libbrecht, que je lui annonce la nouvelle. Le colonel Genonceaux reprendra le 2e Chasseurs. Vous recevrez officiellement vos nouveaux grades quand vous serez en Provence ; je compte sur vous pour organiser une petite cérémonie une fois la division concentrée là-bas. D’ici là, transmettez un maximum d’informations à vos remplaçants. L’EM de la 4e DI reste en place, pour celui du CA, nous avons commencé à affecter du personnel d’Alger. Ils seront déjà sur place quand vous débarquerez.
– A vos ordres, mon général.
– Jules, pas mon général ! Il va falloir t’habituer au fait que nous avons le même grade,
sourit Keyaerts.


28-29 janvier


30 janvier

Sur le départ…
4e DI belge
– Au PC du 20e d’Artillerie, tout le monde se tient debout, bien que l’aube se lève à peine.
– Ici Jaune 1, à toutes les batteries, accrochez les pièces et préparez-vous à faire mouvement en colonne de batterie !
Au sein des batteries, tout un ballet se met en place. Chaque 155 est replié et accroché à son GMC. Les hommes avaient déjà tout préparé, ils n’attendaient plus que l’ordre !
………
Au I/2 Gr, les grenadiers ont embarqué dans les half-tracks. Le régiment doit se rassembler à Arezzo, puis direction Civitavecchia pour embarquement à destination de la France dans la soirée. Naessens et Balleger observent les véhicules qui attendent l’ordre de mouvement.
– Bernard, tu vérifies bien qu’on n’a oublié personne !
– Oui mon major. Les différents adjudants de compagnie m’ont fourni la liste définitive des morts et leurs lieux d’inhumation.
– Nous ferons remonter l’information. Quand tout ça sera terminé, on pourra les réunir au même endroit.

Un Dodge s’arrête à leur hauteur.
– Mon Major ! Nous avons encore du café chaud.
– Adjudant-chef Delville ! Vous êtes quelqu’un de précieux, savez-vous,
répond Naessens avant de se tourner vers son chauffeur : « Filip, koffie ? »
– Jazeker Majoor, bedankt !

………
Le 2e Grenadiers se rassemble près d’Arezzo à la mi-journée.
– Bonjour Adrien, comment va le 2e Bataillon ?
– Bien, mais il a besoin d’un peu de repos, Dirk, et le 1er ?
– Comme le tien, du repos lui fera du bien. Je vois que Hans et Bernard ont reçu la même mission,
fait Naessens.
– Oui, vérifier que nous n’avons rien oublié, ni personne. Hans ?
– Rien à signaler,
répond Hellenbosch.
– Bernard ?
– Un Dodge radio de la 1ère Compagnie est tombé en panne ; la maintenance l’a pris en charge.
– Bonjour Messieurs.
– Mes respects mon colonel.
– Repos ! Jorg est déjà au port. Nos alliés américains ont bien fait les choses : nous logerons au chaud cette nuit et nous ne devrons pas prévoir de garde, elle est prévue par les MP.
– C’est une bonne nouvelle en effet… Ah, voici nos artilleurs qui passent.
– Ils s’arrêtent un peu plus loin, mais ils embarquent avec nous. La 3e Brigade est en train de grimper à bord des navires. Nous, c’est pour demain matin. Vous avez bien fait passer le message concernant l’attitude des hommes durant les permissions ?
– Oui mon colonel
, répondent les commandants de bataillon.
– Parfait. Qu’ils profitent de ces moments de détente et dites leur bien comme je suis fier d’eux !
– Les hommes sont contents de se rapprocher du pays,
remarque Speckaert.
– Je m’en doute ! Il y a près de quatre ans que la plupart n’ont pas revu leurs proches…
………
A Civitavecchia, en fin de journée, le major “Jorg” Fellies termine le tour des installations prévues pour le 2e Grenadiers, quand on l’interpelle en flamand. C’est Vandenheede.
– Alors major, vous avez vos apaisements ?
– Oh… Mes respects, mon… colonel. Et félicitations pour votre future promotion.
– Merci, Jurgen. Comment va le 2e Grenadiers ?
– Très bien, mon colonel. Surtout content de se rapprocher du pays.
– On peut le comprendre. Aucun souci pour loger tes hommes ?
– Non mon colonel, les Américains voient grand.
– En effet. L’EM divisionnaire précèdera de peu ton régiment. D’ailleurs nous utiliserons les mêmes navires… Ah, Jurgen, voici mon remplaçant, le colonel Charlier. Il retourne en France après un… court séjour en septembre dernier. Il a participé à une opération aéroportée la veille du débarquement !
– Mes respects mon colonel.
– Mon cher Charlier, voici le major Fellies, commandant en second du 2e Grenadiers.
– Bonjour Major. Vous avez reçu toutes les informations concernant l’embarquement de vos véhicules et personnels ?
– Oui mon colonel, c’était clair et précis. J’ai assisté à l’embarquement des chars des Lanciers tout à l’heure. C’était impressionnant d’efficacité.
– Oui, la logistique s’est nettement améliorée depuis…1940…

Un peu plus tard, Bastin et Libbrecht arrivent et rejoignent Vandenheede et Charlier.
– Mon général, explique Charlier, l’EM logera dans un hôtel réquisitionné près de la Piazza Calamata. Nos véhicules seront stationnés dans la zone d’attente, avec ceux de la 1ère Brigade et de l’artillerie.
– Quand seront-ils chargés ?
interroge Libbrecht.
– A partir de 04h00 demain matin, les hommes à 08h00. Plusieurs LST doivent encore arriver avec les transports de personnel.
– Bien, très bien. C’est l’EM de la 3e Brigade qui se charge de coordonner notre arrivée en France avec… l’EM du CA.
– C’est bien cela,
répond Vandenheede.
– Donc pour le moment, nous sommes au repos ! conclut Bastin. Allons voir à quoi ressemble notre logement…


31 janvier
Départ
Port de Civitavecchia
– Les navires de transport sont à quai et les LST embarquent half-tracks, scout-cars et pièces d’artillerie, sous l’œil attentif des officiers de la 1ère Brigade. Certains sont pourtant orphelins de leurs véhicules.
– Voici mes Chasseurs à Cheval contraints de mettre pied à terre, commente du Bois d’Aische à Dirk Naessens.
– Ce n’est que pour un temps. Tu vas bientôt récupérer du matériel moderne !
– En effet, avec un peu plus de punch, il paraît ! Le M7-F est équipé d’un canon de 57 mm.
– Eh bien mon ami, j’ai appris que tu étais devenu Chasseur à Pied !
ironise le commandant Gailly, de l’Escadron des Lanciers.
– C’est bien une observation d’un Cavalier de ligne ! Toi et tes Brasseurs, vous avez fini d’embarquer ?
– Oui, nos SAV sont dans ce LST là-bas. Et tes gars ?
– Près du hangar, ils attendent l’ordre d’embarquement sur le transport qu’on nous a désigné ! D’ailleurs, je crois que ce marin nous cherche.
– Mes respects mon major, lieutenant Maurice Tillieux, du
Thysville. Les hommes du 4e Chasseurs peuvent embarquer, avec les 1er et 2e Bataillons du 2e Grenadiers.
– Merci lieutenant, nous allons donner les ordres.

………
Vers 09h00, il ne reste plus grand-monde de la 1ère Brigade à faire embarquer. Le général Bastin et son EM attendent leurs ordres. Soudain, arrive une voiture civile, escortée par des carabiniers. Un officier sort du véhicule et ouvre la porte arrière à une femme. Bastin et ses hommes ouvrent des yeux étonnés – c’est Charlier qui réagit le premier : « Nondidj… ! »
– Dites donc, Charlier !
– C’est la sœur du Roi ! La princesse Marie-José !
– Messieurs, garde à vous !
ordonne Bastin en filant à grande enjambées vers la princesse : Mes hommages, Votre Altesse.
– Général Bastin, c’est une joie de vous rencontrer avant votre départ. Je tenais à vous remercier pour avoir aidé mon pays d’adoption à se débarrasser des Tudesques !
– Nous n’avons fait que notre devoir, Madame !
– Certes. Vous partez pour la France, n’est-ce pas !
– En effet, Madame.
– Il ne me reste qu’à vous souhaiter bonne chance, général. Le prochain pays dans lequel vous entrerez, ce sera notre chère Belgique. Prenez soins de vos hommes, cette guerre nous a déjà bien trop coûté !
– Madame, je prends exemple sur votre père, le Roi Chevalier : j’évite au maximum les assauts sanglants et inutiles !
– C’est tout à votre honneur général ! J’aurais tant voulu vous rendre visite plus tôt…
– Madame, nous partons, mais nous laissons derrière nous les hommes tombés au champ d’honneur.
– Je veillerai à ce que chaque Belge tombé en Italie reçoive une sépulture exemplaire !
– Merci, Madame.
– Général ! Je vous en prie, libérez au plus vite mon frère…
– C’est notre but le plus cher, Madame. Oserais-je demander à Votre Altesse de passer la compagnie d’Etat-Major en revue ?
– Ne vous donnez pas cette peine, général. Nos pays sont toujours officiellement en guerre, et la dernière chose que je souhaite serait de vous mettre dans l’embarras.

Le général Bastin salue respectueusement la princesse Marie-José et rejoint son état-major avant de monter à bord du Mar del Plata.
– C’est surprenant, commente Vandenheede.
– Vous savez, répond Bastin, en décembre 42, Piron a reçu la visite de la reine Elisabeth quelque part au nord de Rome.
– Et en septembre dernier, le prince Charles est venu nous encourager juste avant notre envol pour la Provence,
ajoute Charlier.
– Je me demande si nous aurions vu passer toutes ces têtes couronnées s’il n’y avait pas eu la guerre et si nous étions restés bien tranquillement en Belgique, soupire Libbrecht.


Dernière édition par Casus Frankie le Mer Juin 09, 2021 08:56; édité 2 fois
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houps



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MessagePosté le: Dim Mar 18, 2018 10:25    Sujet du message: Répondre en citant

Des allemands anti-nazis envoyés en Indochine?Tiens donc... Surprised Laughing
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Hendryk



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MessagePosté le: Dim Mar 18, 2018 10:30    Sujet du message: Re: Janvier 44 - Forces Belges Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
– Mes respects mon major, lieutenant Maurice Tillieux, du Thysville. Les hommes du 4e Chasseurs peuvent embarquer, avec les 1er et 2e Bataillons du 2e Grenadiers.
– Merci lieutenant, nous allons donner les ordres.

Alors FTL, il aura réussi à faire carrière dans la marine... J'espère que ça ne va pas le détourner de la bande dessinée.
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Archibald



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MessagePosté le: Dim Mar 18, 2018 10:42    Sujet du message: Répondre en citant

Je schématise un peu voire beaucoup mais ce qui est notable dans les biographies des dessinateurs franco-belges comme Franquin et Tillieux , c'est
a) des bourreaux de travail avec une productivité incroyable
et b) pressés comme des citrons par les frères et le père Dupuis
et c) ils finissent trop souvent en dépression (ça vaut aussi pour Hergé et Goscinny d'ailleurs, moins les Dupuis)

Dur dur le métier. Ça m'a toujours étonné, ils nous ont fait pleurer de rire mais leur carrières et leurs vies de dessinateurs étaient pas franchement folichonnes...
_________________
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loic
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MessagePosté le: Dim Mar 18, 2018 12:37    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Au 4e Chasseurs à Cheval, les M3-F sont remis en état avant d’être abandonnés.

Je dirais plutôt "cédés" (et éventuellement préciser à qui).

Ne serait-il pas plus logique que les Belges touchent leurs M7-F directement en France ?

Citation:
Le régiment d’artillerie lourde, équipé de SAV AU-115

Matériel inconnu ...

Si je lis bien, la BACA française (numéro ?) rattachée au 2e CA belge comprendra la régiment belge ?

Il me semble que cette coopération franco-belge pourrait donner bien après la guerre une brigade mixte à l'image de la brigade franco-allemande.
_________________
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En principe (moi) ...
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Wil the Coyote



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MessagePosté le: Dim Mar 18, 2018 12:42    Sujet du message: Répondre en citant

@loic: petite coquille non vue. Il s agit du SAV au155.
Ensuite les Chasseurs vont recevoir les M7F en France.

Ils n ont plus de véhicules en embarquant sur les navires.
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loic
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MessagePosté le: Dim Mar 18, 2018 13:10    Sujet du message: Répondre en citant

Ah oui, j'ai confondu entre Lanciers et Chasseurs.
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Capu Rossu



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MessagePosté le: Mar Mar 20, 2018 19:29    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir,


Citation:
Par contre, sur les arrières, c’est autre chose. Les unités de transport, de ravitaillement et de maintenance s’activent. En effet, dans quelques jours, la 4e Division sera officiellement relevée et entamera son transfert vers la France. Dans les EM, on fait les comptes, on vérifie les stocks et l’armement. Au 4e Chasseurs à Cheval, les M3-F sont remis en état avant d’être abandonnés. Les Chasseurs ne se verront accorder qu’une semaine de permission, car ils devront apprendre à dompter leur nouvelle monture, le M7-F.
………
L’état-major du général Bastin commence à rédiger les ordres de mouvement vers Civitavecchia.
– La 3e brigade fera mouvement en premier avec le 2e Groupe d’Escadrons du 1er Lancier. Puis, la 1ère Brigade et notre artillerie et pour terminer la 2e Brigade, avec nos Unités de soutiens et le 2e Chasseurs à Cheval, indique Vandenheede.


Il y deux régiments de Chasseurs à Cheval dans la 4ème DI Question

@+
Alain
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Wil the Coyote



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MessagePosté le: Mar Mar 20, 2018 20:10    Sujet du message: Répondre en citant

Oui.

Le 2e Chasseurs s occupe de la reconreconnaissance divisionnaire.

Les escadrons du 4e Chasseurs sont dans les brigades
_________________
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Capu Rossu



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MessagePosté le: Mar Mar 20, 2018 20:12    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Wil
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delta force



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MessagePosté le: Ven Mar 30, 2018 15:19    Sujet du message: Répondre en citant

ce futur CA B comporte donc 2 DI 1 BB , 2 Regiments de chasseurs ardennais et 1 brigade d'artillerie....sans compter des éléments de "corps" (génie d'assaut/ pontonniers/ ateliers mobile de réparation mécanique/ soutien santé.....)

cela semble être un très bel outil à la fois pour la rupture de front adverse (artillerie renforcée) que l'exploitation (tout l'ensemble est à 100% motorisé). Je suis curieux de voir le rôle que va lui confier l'état major du GA.

dernière remarque j'ai lu plus haute SAV AU 115 . ne faut il pas lire AU 155 ? je suppose en effet que c'est un canon automoteur de 155 mm....s'agirait il d'une variante du M 12 Gun motor carriage OTL ?
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Mar 30, 2018 15:35    Sujet du message: Répondre en citant

delta force a écrit:
dernière remarque j'ai lu plus haute SAV AU 115 . ne faut il pas lire AU 155 ? je suppose en effet que c'est un canon automoteur de 155 mm....s'agirait il d'une variante du M 12 Gun motor carriage OTL ?


En effet, en effet, faute de frappe, SAV AU 155.
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Casus Frankie

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solarien



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MessagePosté le: Ven Mar 30, 2018 15:59    Sujet du message: Répondre en citant

On peux présumer qu'excepter les troupes alpines, toute les troupes débarquer en Provence sont 100% motorisés ou mécanisés ?
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houps



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MessagePosté le: Ven Mar 30, 2018 17:36    Sujet du message: Répondre en citant

solarien a écrit:
On peux présumer qu'excepter les troupes alpines, toute les troupes débarquer en Provence sont 100% motorisés ou mécanisés ?

Certaines sont en partie muletisées... Very Happy
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solarien



Inscrit le: 13 Mai 2014
Messages: 2675
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MessagePosté le: Ven Mar 30, 2018 18:50    Sujet du message: Répondre en citant

Oups, oui, j'oubliais les tirailleurs marocains et algériens mais disons que je les comptes plus comme troupes alpines (troupe de montagne/colline/relief accidentés serait meilleurs) que unités d'infanterie classique.
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