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1940 - La France continue la guerre
 
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Juin 40 vitaminé
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Mar 12, 2008 10:12    Sujet du message: Juin 40 vitaminé Répondre en citant

(Note Loïc : ce sujet, initialement nommé "Grands travaux de Juin 40", a été renommé pour être cohérent avec les autres mois).

Loïc a posté le résultat de la révision approfondie de la Campagne de France 40. Mais pendant ce temps-là, il se passe plein de choses ailleurs. Et là aussi, nos "réviseurs" n'ont pas été inactifs. Merci à Folc, Archibald, et Cie. J'ai rassemblé tout ce qui était neuf, révisé, mis à jour, amélioré... Ci-après, le résultat pour JUIN. Vous avez déjà lu quelques paragraphes, que j'ai inclus pour donner plus de cohérence à l'ensemble. Mais je pense que vous trouverez plein de choses nouvelles. Et bien sûr, il y a JUILLET et AOUT et SEPTEMBRE qui suivent.

11 juin
Libye
Premiers raids aériens britanniques sur des aérodromes et des dépôts de carburant italiens en Cyrénaïque. Des automitrailleuses anglaises prennent en embuscade des camions italiens près de Fort Capuzzo. Les jours suivants vont avoir lieu d’autres escarmouches à la frontière entre la Libye et l’Egypte, sapant le moral des hommes du 30e Secteur de couverture de la Guardia alla Frontiera et des éléments avancés de la 10a Armata (XXIe Corps et 1ère Division Libyenne).

12 juin
Méditerranée Occidentale
Les sous-marins mouilleurs de mines français commencent à poser des mines devant certains ports italiens, le Saphir devant Cagliari, le Nautilus devant Tripoli et le Turquoise devant Trapani.

Libye (Cyrénaïque)
Des avions anglais attaquent le port de Tobrouk et en particulier les docks. La canonnière italienne Berta est coulée.
Des détachements mobiles anglais attaquent les points-forts de Sidi Omar et de Bir Scegga (alias Ridotta Maddalena), dépendant du sous-secteur 30B de la Guardia alla Frontiera, dont le QG est à Amseat (alias Fort Capuzzo) [Le troisième point-fort secondaire est Sceferzen.].

Méditerranée Orientale
Les sous-marins italiens sont très actifs. Le Bagnolini coule le croiseur léger britannique Calypso au sud de la Crète. Plus à l’ouest, le Naiade coule le pétrolier norvégien Orkanger (8 029 GRT). Enfin, le submersible mouilleur de mines Pietro Micca place un champ de mines devant Alexandrie, ce dernier ne fera cependant aucune victime.

13 juin
(juste après l’éviction de Pétain et la formation du gouvernement jusqu’au-boutiste)
La presse américaine, surprise, reste incertaine, comme en témoigne l’article paru le 14 juin dans le New York Times, sous la signature de William “Bill” Clifton, dont nous reproduisons ci-dessous un extrait.
Second souffle ou chant du cygne ?
Tous les indices politiques et toutes les nouvelles du front le laissaient entendre : la France n’en pouvait plus, la France était sur le point de s’effondrer. Son armée rompue, débordée, dépassée, son gouvernement désorienté, sa capitale tombée sans coup férir aux mains ennemies, la France allait capituler : ne disait-on pas que le héros de Verdun, le maréchal Pétain lui-même, avait reconnu la défaite ? Et puis, surprise : M. Reynaud et son gouvernement se rebellent, ils affirment que la guerre continuera, que la France n’abandonnera pas ses alliés. On annonce que le maréchal Pétain a démissionné pour une opportune raison de santé. Léon Blum, le socialiste, l’homme du Front Populaire, entre au gouvernement.
Peut-on croire à pareille résurrection ? Les forces françaises semblent bien incapables d’un nouveau miracle de la Marne. Le nouveau gouvernement est-il prêt à s’exiler pour continuer la lutte ? Le peuple français lui fera-t-il confiance ?

Méditerranée Occidentale
Deux Cant Z.501 attaquent le sous-marin français Archimède, lançant quatre bombes. Les Italiens revendiquent la destruction du submersible, mais celui-ci sort indemne de l’escarmouche.
Au large du cap Palos, le sous-marin italien Dandolo repère une escadre française composée des croiseurs La Galissonnière, Jean de Vienne et La Marseillaise et des torpilleurs Brestois et Boulonnais. Il lance deux torpilles contre le Jean-de-Vienne, qui réussit à les éviter de justesse.

Îles Kerkennah (au large de Sfax, en Tunisie)
Le sous-marin français Morse est perdu après avoir sauté sur une mine, française elle aussi. La date du naufrage n’est pas connue avec précision (probablement entre le 13 et le 16).

Sud-est du Sahara algérien
Au lever du jour, 200 goumiers et soldats italiens investissent le poste de Tin-Alkoun, à 80 kilomètres à l’est de Djanet (sud-est saharien). L’attaque, appuyée par l’aviation, dure trois jours. Le caractère “stratégique” de l’opération est attesté par l’importance de la garnison française : 15 hommes (!) renforcés par une colonne de secours du même ordre. Au bout de trois jours, ces braves se replient dans la montagne. La taille infime des forces engagées n’empêche pas la radio italienne de clamer victoire, ce qui agace les Français et leur donne quelques idées.

Libye (Cyrénaïque)
La Ridotta Maddalena tombe aux mains des Anglais. Comme pour les autres points-forts secondaires, sa garnison s’élevait à une compagnie d’infanterie, une compagnie de mitrailleuses de position, un peloton de canons anti-chars (4 x 47/32) et un peloton de canons anti-aériens (4 x 20 mm).

14 juin
Tours
Dans la matinée, le Comité de Guerre, rebaptisé Comité de Défense Nationale pour inclure les éléments économiques, tient une nouvelle séance.
Le Comité décide notamment l’envoi au général Noguès du câble suivant : « Veuillez organiser, de concert avec les forces britanniques, toutes mesures offensives et défensives nécessaires afin de garantir la sécurité du transfert des forces de Métropole en Afrique du Nord et la réduction des territoires africains sous contrôle de l’ennemi. » C’est l’annonce de la campagne de Libye.
Le Comité décide aussi que les “combattants espagnols” seront intégrés sur simple demande dans la Légion Étrangère.

(Après les discours de De Gaulle et de Churchill)
Cette fois, la presse américaine a compris que l’on venait d’assister à un tournant majeur de la guerre. Bill Clifton l’écrit en ces termes le 15 juin dans le New York Times.
France Fights On !
Ce n’est pas avec des mots que les Français et les Anglais arrêteront les Panzers de Hitler. Mais il faut reconnaître que, si des mots avaient pu y parvenir, nul doute que ceux du général de Gaulle – hier officier inconnu, aujourd’hui âme du sursaut français – nul doute que ceux de M. Churchill – hier politicien marginal, aujourd’hui Premier Ministre flamboyant – y seraient arrivés.
Hélas, l’acier des machines de guerre se moque de la noblesse des proclamations patriotiques. Les chars allemands continuent de ravager la France. Pourtant, la légendaire obstination du bouledogue britannique, grondant par la voix de Winston Churchill, a trouvé un écho que l’on n’attendait plus d’un pays à l’échine brisée par la défaite. Car il est impossible, après avoir écouté la voix vibrante et passionnée de Charles de Gaulle, de mettre en doute un fait qui, hier encore, semblait improbable et avant-hier impossible : quoi qu’il arrive désormais, sur le sol d’Europe ou d’Afrique, sur les mers ou dans les airs, France fights on – la France continue la guerre.

Journal de Jacques Lelong, 16 ans, élève en classe de 1ère au lycée Carnot, à Paris
Cet après-midi, les Boches sont entrés dans Paris. J’ai vu des uniformes vert-de-gris avenue de Wagram. Papa a dit qu’enfin, cette guerre idiote allait finir, qu’on allait pouvoir reprendre une vie normale, Maman a pleuré que son frère était mort pour rien en 17. J’étais écœuré, avec mal à l’estomac et envie de hurler. On se fait aplatir comme ça, presque sans se battre ? J’ai prétendu que j’avais cours (c’était faux, évidemment) et j’ai retrouvé les copains devant le lycée.
On a parlé de l’arrivée des Boches, bien sûr, mais aussi des discours des principaux membres du gouvernement, hier. Magnan sautait sur place en disant : « Vous vous rendez compte, Blum et la SFIO reviennent au gouvernement, c’est génial ! » Il a fallu qu’on le calme en lui disant que ça ne faisait pas un régiment de plus contre les Boches. On était d’accord pour dire que Reynaud avait été bien, mais qu’il nous avait déjà fait le coup en disant qu’on allait gagner parce qu’on était les plus forts. Rozenbaum a dit que Mandel avait fait un discours à la Clemenceau, alors Voutier a répondu qu’on savait bien pourquoi il aimait Mandel mais que si Clemenceau était le Tigre, Mandel – je crois qu’il voulait dire que c’était la Hyène, mais Laporte l’a fait taire, a dit qu’on n’allait pas se disputer et a proposé d’aller chez lui écouter la radio, qui rediffusait les discours, qu’on pourrait mieux en discuter.
Finalement, on s’est retrouvé à trois, Laporte, Magnan et moi, à attendre que le poste chauffe. On était muets. Depuis le temps qu’on se connaît, on se raconte plus de bobards. « Quand même, a dit Magnan finalement. Je suis pas idiot. Je sais bien que c’est foutu. Mais j’allais pas le dire devant Voutier. »
Alors la radio a annoncé un discours du nouveau ministre de la Guerre, le jeune général qui a remplacé Pétain. « Faut avoir du culot ! a ricané Laporte, Qui c’est ce zigue, d’abord ? » mais il l’a fermée pour écouter, comme nous.
Quand la voix s’est tue, d’abord on n’a rien dit, et pas à cause de la Marseillaise qui suivait le discours. Ensuite, Magnan a dit : « Je sais pas qui c’est, ce zigue, mais je sais qu’on va pas tarder à le connaître. »
Mais tous les trois, on savait une chose. C’est pas fini. La France continue la guerre.

Méditerranée Occidentale
02h00 – Le sous-marin italien Giuseppe Finzi passe sans encombre le détroit de Gibraltar pour aller patrouiller dans le triangle Casablanca-îles Canaries-Madère. En application des plans prévoyant l’envoi de sous-marins océaniques opérer dans l’Atlantique, ce submersible et le Comandante Cappellini avaient été pré-positionnés à Cagliari, officiellement comme renforts pour le VIIe Groupe de sous-marins. Le Finzi a quitté ce port pour se diriger vers Gibraltar le 5 juin, donc plusieurs jours avant la déclaration de guerre.
06h30 – Quatre Chance-Vought 156F (SB2U Vindicator en dénomination américaine) de l’escadrille AB3 surprennent le sous-marin italien Gondar. Celui-ci navigue en surface vers La Spezia, au terme d’une mission de surveillance des routes d’accès au golfe de Gênes, mission à laquelle participent également les sous-marins Neghelli, Ettore Fieramosca et Mocenigo. Le Gondar, plongeant en urgence, évite quatre bombes.
07h00 – Une escadre de la Marine Nationale (MN) commandée par l’Amiral Duplat prend la direction de la côte ligure. Les sous-marins Iris, Vénus et Pallas font barrage devant La Spezia, tandis que l’Archimède couvre le passage Gorgone-Capraia. Les escadrilles AB2 et AB4 doivent fournir une protection à distance contre les navires italiens, les escadrilles AB3 et HS5 sont chargées de la protection anti-sous-marine, tandis que l’escadrille de chasse AC3 et le GC III/6 doivent assurer la couverture aérienne (mais les CR-42 de la 85e Squadriglia n’interviendront pas).
Le groupe “Gênes” (croiseurs lourds Dupleix et Colbert, contre-torpilleurs Vautour, Albatros, Guépard, Valmy et Verdun) bombarde les installations pétrolières de Gênes, les usines, les chantiers Ansaldo et les batteries côtières de Gênes et de Sestri Ponente, sans grand résultat, mais l’Albatros est endommagé par un obus italien. Le groupe “Vado” (croiseurs lourds Algérie et Foch, contre-torpilleurs Vauban, Lion, Aigle, Tartu, Chevalier-Paul et Cassard) a reçu l’ordre de s’en prendre à d’autres objectifs situés à Vado, Savone, Albissola, Zinola et Quiliano. L’Algérie ouvre le feu à une distance de 14 500 m et touche les réservoirs de combustible de Vado, qui prennent feu, en dégageant une fumée intense, tandis que le Foch vise les industries métallurgiques de Savone et les batteries côtières italiennes. Le train armé 120/3/S (4 canons de 120/45 mm), posté à Albissola (entre Savone et Gênes), tire 93 obus sur les navires français. Ses obus et/ou ceux d’au moins une batterie côtière encadrent l’Algérie, très légèrement endommagé par des éclats. L’Aigle intervient pour faire taire la batterie côtière.
Le torpilleur italien Calatafimi et les MAS de la 13ème flottille tentent courageusement, mais sans succès, de prendre les navires français à partie. De même, les sous-marins Sebastiano Veniero, Neghelli (qui se trouve encore en mer), Scirè et Iride (les deux derniers venant de La Spezia) arriveront trop tard.
Cette opération, sans résultat marquant, dissuade toutefois la Regia Marina de faire sortir ses grands navires pour perturber le trafic français entre les ports du sud de la France et ceux du nord de l’Afrique. Les avions de l’Aéronavale mèneront à bien une attaque de nuit sur Gênes, Vado et Savone et seront pris à partie au retour par des avions italiens.

Méditerranée Centrale
Le sous-marin britannique Odin est coulé au canon et à la torpille dans le golfe de Tarente par les destroyers italiens Strale et Baleno.

Libye (Cyrénaïque)
Des troupes britanniques anéantissent la garnison du Fort (ou Redoute) Capuzzo [Sans doute identique à celle de Giarabub : une compagnie d’infanterie, 1 compagnie de mitrailleuses portées, un bataillon libyen de mitrailleuses de forteresse, 4 compagnies de mitrailleuses fixes, un peloton de canons anti-chars renforcé (6 x 47/32), un peloton DCA renforcé (6 x 20 mm), un peloton d’artillerie d’accompagnement (2 x 65/17).], tandis que celle de Sidi Azeiz (constituée d’éléments de la 1ère Division Libyenne) doit abandonner ses positions et se retire vers Bardia.
Un avion anglais isolé (et malchanceux) bombarde la piste d’aviation de Giarabub ; il est abattu par la DCA.

Kousseir (Liban)
Les hommes du GC I/7 piaffent et enragent d’impatience. Depuis qu’ils ont appris la destitution de leur ancien “patron au Levant, le général Weygand, les événements semblent se précipiter… en métropole du moins, car la situation au Liban est d’une tranquillité qui semble insupportable. Parmi les pilotes, un officier reste calme… en apparence seulement. Le capitaine Tulasne a compris que l’heure des choix allait sonner.
L’homme a déjà une histoire peu commune. En 1935, le sous-lieutenant Tulasne est affecté à la 15e escadrille d’aviation lourde d’Avord, étant sorti de l’école avec un classement insuffisant pour être versé dans la chasse. Vexé, il mène à sa manière son entraînement sur Bloch 200, faisant accomplir à ce pesant bimoteur d’impressionnants loopings. Enfin, il obtient sa mutation – “La chasse bordel !” Le 10 avril 1937, le lieutenant Tulasne rejoint la première escadrille du GC I/3, à Dijon, où il est vite noté « excellent pilote de jour comme de nuit ». En août 1938, au CEAM de Reims, il pilote de nouveaux avions, comme l’un des premiers Potez 63. Fin 1939, Tulasne est affecté au GC I/7, équipé de Morane 406, qui est envoyé au Liban. Le groupe arrive à Beyrouth le 23 février et s’installe sur la base de Rayak, dans la plaine de la Bekaa. Mais, l’inactivité mettant les nerfs à rude épreuve, les pilotes deviennent nerveux. Tulasne, éprouvant les mêmes frustrations, reste fidèle à lui même. Le 23 avril, il démontrz la maniabilité du Potez 63 lors d’une revue du général Weygand : au terme de… 45 minutes d’acrobaties, les hélices de l’appareil portent des traces d’herbe à chameau !
Devenu chef de la 2e escadrille, déployée début juin sur le terrain avancé de Kousseir, le capitaine Tulasne trompe l’attente par des séances d’acrobatie, faisant grosse impression sur les villages voisins, au point que le chef des Druzes demande comme pilote personnel « cet homme pire que le tonnerre et l’éclair »… sans succès, on s’en doute.
Tel est donc l’homme qui apparaît à ses hommes ce matin du 14 juin partagé entre la joie et l’inquiétude, en tout cas moins exubérant qu’à son habitude – quelque chose de grave s’est produit. Tulasne est parvenu à obtenir des informations sur le Conseil des ministres de la nuit précédente par son oncle, le général Joseph Tulasne, dont la famille réside à Tours. Le sort en est jeté. La bataille de France semble déjà perdue, mais la France refuse de capituler. La lutte continue et bientôt viendra le temps de l’action en Méditerranée.
Tulasne affirmera par la suite que, si le gouvernement avait décidé de capituler, il n’aurait pas hésité à exploiter l’ordre de mission que son groupe venait de recevoir pour appuyer les Britanniques en Egypte, afin que ses hommes poursuivent le combat. Il disposait assurément d’assez de fidèles parmi les pilotes et les mécaniciens pour tenter un tel coup.


15 juin
Méditerranée Occidentale
Le Comandante Cappellini, qui a quitté Cagliari le 6 juin, a suivi les traces du Finzi et tente à son tour de passer Gibraltar, mais il est repéré par le chalutier armé HMS Artic Ranger et le destroyer HMS Vidette, qui le prennent en chasse. Poursuivi par les deux Anglais, le Cappellini parvient à se réfugier dans le port neutre de Ceuta. Incapable de repartir dans les délais prévus par les règlements internationaux, il va y être interné, sous la surveillance attentive des espions anglais et sous celle, beaucoup plus lâche, des autorités espagnoles.

Libye (Cyrénaïque)
Les Italiens décident de réagir aux incursions britanniques. Ils forment pour cela une colonne (raggruppamento) mobile à partir d’unités stationnées dans la région de Bardia. Placé sous le commandement du colonel Lorenzo D’Avanzo, ce groupement rassemble un bataillon libyen motorisé, fourni par la 1ère Division Libyenne, une compagnie plus un peloton de chars L3 provenant du IXe Bataillon de chars légers et une section d’artillerie motorisée : en tout 200 hommes, 4 canons de 77mm [Ces canons de 77/28 ex-autrichiens ne pouvaient être tractés dans le désert et devaient donc voyager sur un plateau de camion, d’où un plus long temps de mise en batterie.], 16 tankettes [3e compagnie : 12 engins ; peloton de la réserve de commandement : 4 engins.] et 30 camions.
La flotte italienne met un point d’honneur à réagir elle aussi. Trois contre-torpilleurs de la 1ère Escadrille, les Turbine, Nembo et Aquilone, sortis la veille de Tobrouk, bombardent en pleine nuit, de 03h49 à 04h05, la ville de Sollum, tirant 220 obus de 120 mm.

16 juin
Méditerranée Occidentale
Le sous-marin britannique Grampus, au cours d’une opération de mouillage de mines au large d’Augusta (Sicile), est coulé par les torpilleurs italiens Circe, Clio et Polluce.

Sardaigne
Le podestá (plus haut magistrat) d’Olbia informe ses supérieurs à Rome que si les Français décident de débarquer par le nord de l’île, il n’y a rien ni personne, sauf les carabiniers, pour les arrêter.
La défense de l’île relève du XIIIe Corps d’armée (général A. De Pignier), ainsi que du XIIIe Corps territorial. Mais, en ce mois de juin, seule la brigade régulière Sassari est stationnée en Sardaigne. Deux divisions d’infanterie (la 30ème Sabauda et la 31ème Calabria) doivent être formées pour l’automne, mais les dépôts divisionnaires ne sont pour le moment qu’à 20-25% de leur niveau requis. L’équivalent d’une division de Chemises Noires locales existe… sur le papier.
L’aviation aligne une brigade de bombardiers et bombardiers/torpilleurs sur SM-79 et hydravions Z-506bis, un escadron de chasse sur Fiat CR-32 et Ca-133, un escadron d’attaque sur Ba-88, une escadrille de servitude sur SM-66 et un détachement d’observation équipé de vieux biplans Ro.37.
Quant à la marine, elle a basé à Cagliari huit torpilleurs (Antonio Mosto, Cairoli, Canopo, Cascino, Cassiopea, Chinotto, Montanari, Papa), quatre vedettes rapides MAS et onze sous-marins : les Adua, Alagi, Aradam, Axum, Diaspro, Medusa et Turchese [Le Corallo, normalement basé à Cagliari, est en réparations à Monfalcone, en Adriatique.], plus les Ascianghi, Neghelli, Scirè et Gondar [Le Scirè sera affecté aux opérations spéciales dès août 1940 ; le Gondar le rejoindra après la chute de la Sardaigne.], redéployés de La Spezia.

Libye (Cyrénaïque)
Le groupement D’Avanzo est envoyé de Gabr Saleh vers la zone Sidi Omar-Fort Capuzzo pour en chasser les unités de raid anglaises. En arrivant à Nezuet Ghirba, il se jette sur une force blindée britannique rassemblant des automitrailleuses, deux chars moyens et des chars légers. A la suite d’une série d’erreurs tactiques, le groupement est pratiquement anéanti. Les 12 tankettes de la 3e compagnie et les 4 pièces de 77 mm sont mis hors de combat, sans compter une bonne partie des camions. Quant à l’infanterie, si une partie se retire en bon ordre, le reste se débande. Le colonel D’Avanzo est tué dans l’action ; il recevra la Medaglia d’oro al Valore militare à titre posthume. L’affrontement a cruellement mis en lumière les graves faiblesses des petits L3 (même si le Vickers Mark VI anglais ne valait guère mieux). La tankette italienne sera encore bien souvent le cercueil de ses équipages…
En dépit de ce succès, les forces anglaises se retirent peu après vers l’Egypte, mais gardent le contrôle du Fort Capuzzo et de la Ridotta Maddalena.
Plus au sud, d’autres unités britanniques lancent une première attaque contre le secteur fortifié de Giarabub [Sous-secteur 30C de la Guardia alla Frontiera, regroupant, outre Giarabub même, les points-forts de Uescechet el Eira, Garn ul Grein et Barra Arrascia.], mais elles sont repoussées.
Devant ces événements, le haut commandement italien d’A.S.I. décide de transférer en Cyrénaïque les deux divisions de Chemises Noires du XXIIIe Corps, stationnées en Tripolitaine.

17 juin
Méditerranée Occidentale
Le sous-marin italien Provana tente de s’en prendre à un convoi français au large d’Oran. Remontant le sillage des torpilles lancées par le sous-marin, l’aviso La Curieuse, assisté de son jumeau Commandant Bory, le force à faire surface en le grenadant, puis l’éperonne et le coule.

18 juin
Méditerranée Occidentale
En patrouille dans le Golfe du Lion, le sous-marin italien Adua attaque sans résultat un convoi français venant de Marseille.

19 juin
Washington
Le président Roosevelt accepte la vente à la France d’armes américaines prélevées sur les stocks américains (voir annexe 40-8-2) : une centaine de petits chars légers et automitrailleuses, plus de cinq cents canons de calibres divers, des milliers de mitrailleuses, 120 000 fusils… Ces armes devront être payées par le gouvernement français avant le 30 juin. Ce gouvernement doit par ailleurs acheter 500 chars M2A2 à leur fabricant, Baldwin Locomotives (qui a reçu en 1939 une “commande d’ouverture” de 10 chars) ; enfin, il paiera d’éventuelles “charges d’accélération” si l’US Army décide de se procurer « d’urgence » de nouveaux chars auprès de cet industriel.
F.D. Roosevelt est critiqué avec véhémence par la presse isolationniste, qui prétend qu’il a « déshabillé l’US Army ». En réalité, l’argent français va permettre à l’armée des Etats-Unis d’accroître significativement ses achats sur l’année fiscale 1940-41.
Pour transporter ces armes vers l’Afrique du Nord le plus vite possible, le paquebot géant Normandie est mis à contribution et entame une longue série d’allers-retours avec les Etats-Unis. Capable d’embarquer jusqu’à 50 avions en caisses et 40 chars légers sur le pont, il peut faire le voyage Halifax-Casablanca à près de 30 nœuds. Son premier chargement sera notamment composé des chasseurs B-339 destinés au Béarn.
L’achat d’armes aux Etats-Unis n’est en fait pas une nouveauté : mille canons de 75 et près d’un million d’obus ont déjà été déstockés et embarqués le 11 juin à bord du cargo Pasteur à destination de Bordeaux. Le 16 juin, le général De Gaulle a ordonné de détourner le bateau vers l’Afrique de Nord.

Méditerranée
L’escadrille 3S6, basée à Aspretto (Corse) entame des patrouilles armées sur la côte est de la Corse et au nord de la Sardaigne ; ses six vieux Levasseur PL-15 sont renforcés dans la journée par trois Laté 298 envoyés de Karouba. Deux autres escadrilles sur Laté-298 (HB1 et HB2) patrouillent à l’ouest de la Sardaigne pour protéger le trafic naval entre l’Afrique et la France.
Les sous-marins français et britanniques commencent à effectuer des missions d’interdiction pour couper la Sardaigne et l’Afrique du Nord de l’Italie continentale. Dans le cadre d’une de ces missions, le sous-marin britannique Orpheus est coulé au nord de Tobrouk par le destroyer italien Turbine.
Les sous-marins italiens ne restent pas inactifs : le Fieramosca patrouille devant les côtes françaises, mais il est victime de l’explosion d’une batterie d’accumulateurs et doit regagner sa base.

Libye (Tripolitaine)
Mon cher Üwe
Comme tu me l’avais prédit, je me suis retrouvé dans un fortin perdu au milieu de nulle part, au cœur du Sahara – les Français appellent ça le Territoire des Oasis. Tu avais raison : engagé volontaire dans la Légion ou pas, ils préfèrent me voir loin de mes frères allemands. Le légionnaire Klaus Müller, 5e bataillon du 1er Régiment Etranger d’Infanterie, leur semble plus à sa place au fin fond du désert qu’en première ligne contre les soldats de la Wehrmacht. Le premier moment de déception passé, je me suis fait une raison. C’est très beau, le désert, et puis c’est vrai, tuer des Allemands, dans le fond…
C’est alors que Benito Mussolini a décidé de se mêler de ce qui ne le regardait pas et d’entrer en guerre au côté de son élève si doué, Herr Hitler. Branle-bas de combat ! Surtout que les Italiens ont eu l’audace, il y a quelques jours, de s’en prendre à un poste français perdu dans les sables. Mesure pour mesure : ma compagnie a été désignée pour attaquer et détruire un petit poste frontière italien à l’ouest de Pisida, en Tripolitaine. Appuyés par un groupe de supplétifs ravis de participer à une bagarre légale, nous avons rondement mené l’affaire et ce soir, nous campons parmi les ruines du poste italien.
Mieux encore, je crois que je n’ai tué personne. Les Italiens ont couru bien trop vite ! Pourtant, j’étais en pointe. Tellement en pointe que le sous-lieutenant Carlus m’a félicité pour mon allant, qu’il a dit que j’étais un exemple et qu’il m’a promis que je serais nommé caporal. Quosque non ascendet ! aurait commenté en riant notre vieux prof de latin, Herr Goldberg. J’espère que les SA n’ont pas profané sa tombe, au moins, il paraît qu’ils ont fait ce genre de chose dans beaucoup de villes.
Bref – il y a quelques jours, je pensais que j’allais devoir déserter et filer en Angleterre ou aux Etats-Unis, mais aujourd’hui, j’ai l’impression que les Français ne sont pas prêts à jeter le manche après la cognée. Prends soin de toi, Üwe.
(A mon Frère Ennemi – Lettres d’un Légionnaire allemand, par Klaus Müller. Manuscrit rassemblé et présenté par Uwe Müller – Paris, 1959 ; Munich, 1968)

Libye (Cyrénaïque)
Les Anglais continuent de harceler Giarabub. En application des décisions prises ce même jour à Toulouse, ils transformeront peu à peu leurs pointes offensives en un véritable siège, qu’ils tiendront jusqu’au début juillet.

20 juin
Méditerranée Occidentale
Les Laté 298 des escadrilles T3 et T4, escortés par les chasseurs du GC III/6, poursuivent leurs attaques des communications ferrées et routières entre Gênes et la frontière, le long de la côte, tandis que l’aviation italienne se contente d’effectuer une mission de reconnaissance au-dessus de la frontière avec les Alpes maritimes.
La Marine Nationale assure la protection des convois qui font la navette entre l’Angleterre et l’Afrique du Nord et entre les deux rives de la Méditerranée.
Au large de Tobrouk, le sous-marin britannique Parthian torpille et coule le sous-marin italien Diamante.

Rayak (Liban)
Les nouvelles qui parviennent de métropole sont toujours aussi sombres – l’Armée française y livre un combat désespéré, même si elle fait payer le prix du sang à la Wehrmacht. Mais une annonce est arrivée à point pour remonter le moral du GC I/7 : son ordre de mission court toujours, le Groupe combattra au côté des Britanniques. Hourras, vivats et taïauts ! des pilotes, ravis. Toutefois, les trois escadrilles seront déployées différemment : la 1ère et la 3e partiront pour l’Egypte ou pour Haïfa, la 2e, commandée par Tulasne, doit se déployer à Chypre pour renforcer la défense aérienne de l’île. Tulasne et ses hommes n’ont pas besoin de consulter une carte : non loin de Chypre, il y a Rhodes ! Enfin de l’action en perspective !
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Casus Frankie

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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Mar 12, 2008 10:16    Sujet du message: Répondre en citant

Comme prévu, voici la fin de JUIN (21 au 30).

21 juin
Libye (Tripolitaine)
A l’aube, les terrains de la région de Tripoli (Tripoli, Castelbenito, Melaha) sont attaqués par 36 Martin-167 et 27 DB-7 escortés par 30 Curtiss H-75. Une heure plus tard, une seconde vague de 36 Martin-167, escortés par 36 MS-406, “double” sur les mêmes cibles. Quelques chasseurs italiens parviennent à intercepter les bombardiers qui attaquent les terrains, mais ils perdent deux CR-42 et deux CR-32 face aux Hawk-75, ne parvenant qu’à abattre un des chasseurs français.
Pendant ce temps, des dépôts de ravitaillement et des entrepôts sur le port de Tripoli sont attaqués par 27 LeO-451. Plus tard dans la matinée, une autre formation de 27 LeO-451 attaque Benghazi. Les chasseurs italiens sont incapables d’intercepter les rapides bombardiers, qui volent trop haut et dont la vitesse de croisière est supérieure à la vitesse maximale des CR-32. En effet, sous l’impulsion de ses pilotes d’essais comme Jacques Lecarme, le LeO 451 est enfin utilisé comme il se doit, c’est-à-dire comme un bombardier rapide opérant à 5 000 ou 6 000 m.
Près de la frontière, les positions italiennes sont attaquées de midi au coucher du soleil par des Potez 63-11, couvert par des MS-406. A 17h30, les terrains près de Tripoli, qui s’efforcent de récupérer après les raids du matin, sont mitraillés par surprise par 24 Potez-631, qui arrivent du nord après avoir contourné les défenses italiennes, grâce à leur rayon d’action.
Toute la journée, des Bloch MB-174/5 et des Amiot 351 accomplissent des missions de reconnaissance pour évaluer les résultats des attaques.
Durant la nuit, Benghazi est bombardé par neuf Farman 223.3.
Dans la journée, la chasse française a effectué 204 missions offensives, le bombardement 252, la reconnaissance 12 (total, 468 missions).

Libye (Cyrénaïque)
Alors que la nouvelle de l’offensive aérienne française contre la région de Tripoli commence à se répandre, l’escadre anglo-française d’Alexandrie, commandée par l’Amiral Cunningham, bombarde Bardia puis Tobrouk, qui ne pourront plus par la suite jouer le moindre rôle logistique pour les Italiens.

Malte
Arrivée en fin de journée sur le terrain d’Hal Far des treize D-520 de l’AC1, escortant les 24 Martin-167 des B1 et B3. Ils sont suivis, sur la côte, des Laté-298 des escadrilles T1 et T2, chargés d’une mission d’interdiction navale. Ces avions modernes sont accueillis avec joie par les pilotes des quelques Gloster Gladiator et Hawker Hurricane I qui constituaient jusqu’à présent toute l’aviation de l’île. Au soir, le porte-hydravions Commandant-Teste entre dans le port de La Valette, escorté par le croiseur lourd Algérie, les croiseurs légers La Galissonnière et Jean-de-Vienne et les DD La Palme, Le Mars, Frondeur, Boulonnais et Brestois. Le Commandant-Teste décharge dans la nuit des torpilles et des bombes pour les Laté-298 et les Martin-167, ainsi que huit moteurs de rechange Hispano 12Y et des munitions de 20 mm et de 7,5 mm pour les D-520.

Alexandrie
Arrivée de la “patrouille double” de MS-406 promise par Mittelhauser à Wavell (en fait, cinq avions seulement, car celui du chef d’escadrille a été endommagé en se posant à Ismaïlia). Les chasseurs sont bientôt suivis par deux Fokker T-VII et un Potez 621 qui transportent l’échelon de maintenance.

22 juin
Tunisie
Pour répondre aux attaques françaises de la veille, 33 SM-79 (30e et 36e Stormo de bombardement, basés en Sicile) escortés par 15 Fiat CR-42 (1er Stormo de chasse, basé à Palerme) attaquent les terrains de Menzel Temine et Alouina, en Tunisie. Ce raid reproduit celui du 13 juin, qui n’avait pas donné de grands résultats, mais il est cette fois intercepté par une formation de 12 MS-406 et 12 H-75A3. Dans le combat qui suit, les pilotes des Morane ont l’immense plaisir d’affronter enfin des avions dont les performances ne soient pas supérieures à celles de leur monture. Deux MS-406 et un H-75 sont abattus, mais ils détruisent cinq SM-79 et quatre CR-42.
Dans l’après-midi, six SM-79 non escortés du 15e Stormo de bombardement attaquent Bizerte. Leur formation est interceptée par une “patrouille double” de MS-406 (en théorie 2 x 3 avions, mais en pratique, depuis plusieurs semaines, 3 x 2 avions, organisation plus souple et plus efficace). Deux bombardiers sont abattus immédiatement, un troisième va se poser sur le ventre en Libye et les autres s’enfuient.

Libye (Tripolitaine)
A l’aube, neuf LN-401/411 attaquent en piqué le port de Tripoli, où ils coulent un cargo.
Dans la matinée, les terrains de la région de Tripoli sont à nouveau attaqués. D’abord, par 54 Martin-167 escortés par 48 Curtiss H-75. Une demi-heure plus tard, ce sont 27 LeO-451, profitant de leur vitesse pour voler sans escorte. Puis vers midi, 27 DB-7 escortés par 30 Curtiss H-75 bombardent puis mitraillent les terrains de Mellaha et Castelbenito.
Plus au sud, dans le désert, le terrain de Hon est attaqué par surprise : douze Potez 631 le mitraillent.
Le long de la frontière, les positions italiennes sont attaquées par 27 Martin-167 et 84 Potez 63-11, couverts par 54 MS-406 contre d’éventuels chasseurs italiens. Six Fiat CR-32 du 8e groupe tentent de gêner les attaquants, mais deux sont abattus par l’escorte, un par les tirs défensifs des bombardiers, et un autre par un Potez 63-11 en contre-attaque. Un Potez est gravement endommagé et s’écrase en territoire français.
L’après-midi, en deux vagues, 36 Martin-167 bombardent à nouveau Mellaha et Castelbenito, qui sont ensuite mitraillés par les MS-406 d’escorte (54 en tout). En même temps, pendant qu’une douzaine de LeO-451 bombardent Benghazi, 27 autres prennent encore pour cible le port de Tripoli, coulant la vedette à vapeur ASM Arcioni et manquant de peu le mouilleur de mines auxiliaire Monte Gargano et la canonnière Alula, criblée d’éclats. Heureusement prêts à appareiller, les quatre torpilleurs de la 11e Escadrille (Castore, Centauro, Cigno, Climene) parviennent à gagner la mer libre en zigzaguant au milieu des gerbes.
Les deux raids aériens sur Tripoli convainquent le chef de Marina Libia, le contre-amiral Bruno Brivonesi, d’ordonner à tous les navires de quitter Tripoli pour un havre plus sûr. Compte tenu des attaques déjà subies par Benghazi, les torpilleurs et le mouilleur de mines doivent gagner Tobrouk. Quant à la canonnière, une fois sommairement réparée, elle ira mouiller dans le port de Zauia, 50 km à l’ouest de Tripoli, d’où elle pourra contribuer à la défense de la route côtière. Lui-même reste sur place pour assurer la liaison avec le QG du commandant en chef, le maréchal Italo Balbo.
Déjà à la mer, la 11e escadrille de torpilleurs met le cap à l’est. Aux aguets devant Tripoli, le sous-marin MN Caïman tente de l’attaquer. Se trouvant en position favorable, son commandant, le C.C. Golse, ordonne de lancer à 1 800 m une gerbe de quatre torpilles. Malheureusement, l’une d’elles ne tient pas l’immersion et fait prématurément repérer le tir. Les Castore et Centauro contre-attaquent alors et se livrent durant plus d’une heure à une violente “chasse au saurien”, lequel en réchappe mais, endommagé, doit regagner Bizerte pour plus d’un mois d’indisponibilité.
Juste avant le coucher du soleil, Mellaha et Castelbenito sont à nouveau assaillis, cette fois par 24 Potez 631, qui mitraillent les terrains pour détruire d’éventuels renforts venus d’Italie. Ils surprennent un Caproni Ca-309 au-dessus de Mellaha, qu’ils abattent rapidement, ainsi que deux Fiat CR-42 qui décollent de Castelbenito et sont détruits avant de pouvoir réagir.
Dans la nuit, Benghazi est de nouveau assailli par neuf bombardiers Farman 223-3.
Le total des missions offensives françaises pour la journée est de 579 (chasse : 240, bombardement : 330, reconnaissance : 9).

Malte
Arrivée sur le terrain d’Hal Far des 15 Potez 631 de l’escadrille AC2.

Egypte
Arrivée au Caire-Ouest des Martin-167 du GB I/39 et des Potez 63-11 du GAO-583. Au crépuscule, 4 SM-79 bombardent Alexandrie. L’obscurité permet aux avions italiens d’échapper aux MS-406 du GC I/7 qui, arrivés la veille, ne sont pas encore pleinement opérationnels.

23 juin
Toulouse
Le général Koeltz, arrivant d’Afrique du Nord, lit au Conseil de Défense Nationale une note du Général Noguès : « L’Afrique du Nord, avec ses ressources actuelles, les renforcements d’aviation en cours qui ont une importance capitale et avec l’appui de la flotte, est en mesure de résister longtemps aux entreprises de l’ennemi.
La menace du côté espagnol, à mon sens, constitue le danger principal, sauf si les négociations en cours devaient aboutir à une conclusion satisfaisante. En cas d’échec de la voie diplomatique, il faudra régler la question par une action préventive qui sera enclenchée, avec votre accord, dès l’entrée en territoire espagnol des forces italiennes et allemandes. Je puis entreprendre cette opération, qui aura comme atout principal une action politique et religieuse sur les indigènes, avec les forces dont je dispose, en prélevant certains éléments en Tunisie où je resterai provisoirement sur la défensive. Les chances de succès seraient largement accrues si l’on pouvait me renforcer en unités blindées, moyens antichars et DCA, éventuellement en grandes unités. Dans le cas où cette opération n’aurait pu réussir, le Sebou et l’Ouergha constituent une bonne ligne de défense contre les engins blindés dans les directions les plus dangereuses (Rabat-Fez).
Les opérations terrestres en Tripolitaine sont amorcées. Elles ne peuvent revêtir le caractère d’une action de grande envergure pendant la saison chaude. Il est toutefois possible, par des entreprises de forces supplétives, guidées par des réfugiés tripolitains, de déclencher de petits soulèvements et de créer l’insécurité sur les arrières de l’ennemi. En septembre-octobre, au contraire, des opérations offensives profondes pourront être entreprises avec les moyens de l’Afrique du Nord, renforcés par de nouvelles unités qui auront pu être créées grâce au concours britannique et américain.
Les stocks de carburant et de munitions correspondent environ à deux mois d’opérations. Un recomplètement est à entreprendre dès maintenant. J’estime indispensable que, quelle que soit la situation dans la Métropole, elle fasse un effort pour envoyer, dans les jours qui viennent, toutes les troupes, tout le personnel, tout le matériel possible. Je remets au général Koeltz la liste des besoins les plus indispensables, en particulier cadres français instruits, armement individuel et collectif d’infanterie, canons antichars et DCA, chars, canons de 75, camions. Il faudra ensuite que les ravitaillements et renforcements d’Afrique du Nord soient pris en charge par l’Angleterre et l’Amérique. »
De Gaulle est à la fois ravi de la combativité de Noguès et très déçu qu’il semble pourtant exclure toute action offensive d’envergure contre les Italiens avant septembre. Il s’empresse de lui téléphoner : « Vous allez recevoir, vous recevez déjà tous les renforts que vous pouvez souhaiter, lui dit-il en substance. Nous avons, vous le savez, détourné vers vous tous les arrivages de matériel américain et celui-ci est déjà en train de donner à vos unités une puissance inédite. Mais pour que l’Afrique du Nord devienne vraiment le berceau de notre future victoire, il faut absolument attaquer la Tripolitaine dès la mi-juillet. Le Président du Conseil m’a pleinement rassuré quant à l’attitude espagnole, les négociations sont en très bonne voie. La saison chaude, sans doute, n’est pas favorable à l’offensive en terrain désertique, mais les Italiens souffriront autant que vous de la chaleur et surtout, la tâche principale dans cette offensive sera confiée aux unités mécanisées, qui n’ont pas les besoins en eau des troupes hippomobiles. Déjà, notre aviation est en train d’anéantir celle de l’ennemi et la flotte étrangle ses communications. En revanche, quelle pourrait être la situation en octobre ? Vainqueurs en France, les Allemands ne manqueront pas de venir au secours des Italiens en Afrique, avec leurs avions, voire avec des troupes ! Non, il n’y a pas un jour à perdre. Général Noguès ! La France compte sur vous pour remporter sa première victoire ! »

Alger
L’aide de camp de Noguès, qui assiste à la conversation téléphonique, voit son chef se lever en écoutant la harangue de De Gaulle. Il se met presque au garde-à-vous pour répondre : « Monsieur le Ministre, j’attendais depuis des mois que l’on me tienne pareil langage. L’Armée d’Afrique fera tout son devoir, et davantage si nécessaire. Vive la France ! »
Après avoir raccroché, Noguès reste un moment silencieux, puis interpelle son aide de camp : « Organisez au plus vite une réunion d’état-major avec Blanc [commandant des troupes de Tunisie], Bessières [commandant du Front Nord de Tunisie], Poupinel [commandant du Front Sud de Tunisie] et surtout Clouet des Perruches [6e DLC] et les chefs des unités mobiles disponibles. Il va être temps pour eux de nous montrer ce que leurs engins mécaniques peuvent faire, qu’un bon cavalier ne pourrait pas réussir. »

Libye (Tripolitaine)
Plus chanceux que son camarade Caïman la veille, le sous-marin MN Requin (L.V. Prévost-Sansac de Traversay), qui patrouille plus à l’est, surprend à l’aube devant Misurata le Monte Gargano, qui s’apprête à faire halte dans ce port. De sa gerbe de trois torpilles, une seule fait mouche, mais sa cible n’y survit pas : ses efforts pour s’échouer sont vains et elle coule en eau peu profonde [Une fois les palmarès vérifiés après la guerre, le Requin sera reconnu comme le premier sous-marin français à avoir coulé un navire ennemi à la torpille dans cette guerre, le Rubis étant le premier toutes catégories grâce à ses mines.].

24 juin
Tripolitaine
Les installations militaires de la région de Tripoli sont à nouveau attaquées par des Martin-167 et les DB-7 français. Les terrains d’aviation sont à nouveau criblés de bombes. A Mellaha, un groupe de neuf Fiat CR-42 venant de Tobrouk est surpris peu après son atterrissage et anéanti par une formation de neuf Martin-167 et six MS-406 ; l’un des Morane est abattu par le tir d’un canon de DCA Scotti de 20 mm. D’autres Martin-167 mettent en place un système de patrouilles libres le long de la route côtière Tripoli-Benghazi.
Les positions italiennes le long de la frontière sont à nouveau prises pour cibles par les avions français, qui appuient les quelques attaques de l’Armée, qui tâte le terrain. L’infanterie est accompagnée par quelques vieux chars Renault FT-17.
Dans la nuit, neuf Farman 223.3 bombardent Benghazi.
Le total de la journée s’élève à 465 missions offensives pour l’Armée de l’Air et 56 pour l’Aéronavale.
A Tripoli, la situation est de plus en plus difficile. La population locale évacue la ville. Les attaques sur la route côtière ajoutent à la confusion.

Méditerranée centrale
Un croiseur léger italien isolé quitte Reggio de Calabre et tente de gagner à toute vitesse Benghazi, mais il est repéré et attaqué par trois Laté-298 de la T2. Le navire échappe aux bombes, mais rentre à Reggio.

Cyrénaïque
L’escadre d’Alexandrie répète son bombardement de Bardia et Tobrouk durant la nuit, aidée cette fois par les fusées éclairantes lancées par des hydravions Walrus et Loire 130. A Tobrouk, une bonne étoile a veillé sur les contre-torpilleurs de la 1ère Escadrille et les torpilleurs fraîchement arrivés de Tripoli. Comme la réaction des batteries de côte et de l’artillerie du San Giorgio a été suffisamment vigoureuse pour attirer de leur côté le tir des navires franco-britanniques, ils en sont quittes pour des dégâts insignifiants.
Mis au courant des événements, l’amiral Brivonesi presse Supermarina d’autoriser le repli immédiat des deux escadrilles sur la Sicile ou Tarente, puisqu’elles sont bien incapables d’affronter l’escadre d’Alexandrie. Supermarina refuse. Il ne saurait être question d’un retrait précipité de Libye : que diraient le Roi, le Duce et l’Italie ? Le calme relatif dont Tobrouk va jouir jusqu’au 5 juillet fera d’ailleurs paraître excessives les alarmes de Brivonesi.
Dans la journée, le terrain italien d’El Adem est attaqué par les neuf Martin-167 du GB I/39 basés en Egypte. Le raid surprend les défenseurs et trois SM-81, cinq Ro-37bis et quatre Ca-309 sont détruits ou irréparablement endommagés. Alors que la formation française se retire vers l’est, elle est assaillie par trois CR-42 du 10e groupe de chasse. Un bombardier est si endommagé qu’il doit se poser sur le ventre peu après avoir passé la frontière.

25 juin
Méditerranée Occidentale
Violant sans états d’âme le droit international, le sous-marin Cappellini, censément interné à Ceuta, parvient à quitter le port espagnol à la barbe des Anglais. Il regagnera La Spezia quelques jours plus tard.

Alger
La réunion d’état-major des forces françaises en Afrique du Nord est houleuse et passionnée. Les Généraux Blanc, Poupinel et Bessières lèvent les bras au ciel quand Noguès leur transmet l’ordre venu de Toulouse : attaquer dans… moins d’un mois ! « Attaquer ? Par cette chaleur ? » dit Poupinel. « Attaquer ? Que boiront les chevaux ? » dit Bessières. « Attaquer ? Nous manquons d’armes et de munitions, et il nous faudrait au moins une division de plus ! » dit Blanc.
Mais en deux jours, Noguès a travaillé la question. Il a réponse à tout. L’attaque sera motorisée et non hippomobile, les Italiens souffriront au moins autant de la chaleur que les troupes nord-africaines ou les tirailleurs sénégalais, la Flotte prive l’ennemi de munitions, l’Armée de l’Air ravage ses communications, les Anglais multiplient les piques dans son dos (le départ des deux divisions de Chemises Noires pour la Cyrénaïque n’est pas passé inaperçu), et les troupes reçoivent en ce moment une grande quantité d’armes, dont beaucoup d’armes automatiques. Le commandant en chef en AFN a même pensé à une division supplémentaire : la 182e.
– Quoi, s’exclame Bessières, elle est sous-équipée, elle n’a que deux régiments et l’un d’eux est incomplet !
– Plus maintenant, cher ami. Le 1er REI a récupéré son bataillon, revenu des Oasis, et le 5e RTS fera un fort bon troisième régiment, au lieu de se morfondre sur la ligne Mareth. Les 12 canons de 65 mm sont devenus 24 canons de 75 en provenance d’Amérique et les hommes de Thomas sont en train de s’initier au maniement de mitrailleuses et fusils-mitrailleurs dont ils n’auraient jamais osé rêver il y a quinze jours ! Pareils cadeaux de Noël sont d’ailleurs en ce moment distribués dans toutes vos unités, ne me dites pas que vous l’ignorez ! Et le meilleur est à venir, sous forme de camions, chars, automitrailleuses.
Mais tout cela n’est rien à côté d’un impératif : si la France veut continuer à se battre alors que, comme vous en êtes tous conscients, la bataille est perdue de l’autre côté de la Méditerranée, alors que le Boche va tôt ou tard s’emparer de tout le territoire métropolitain, il faut remporter ici une victoire nette et complète. Or, cette victoire ne sera possible que si nous attaquons le mois prochain, le Président du Conseil a été formel [NDE – Noguès parle de Reynaud alors qu’il ne s’est entretenu en direct qu’avec De Gaulle. Il connaît ses hommes. Ils obéiront plus facilement au chef du gouvernement qu’à un ministre novice, général de brigade de fraîche date…]. Je préférerais moi aussi attaquer en octobre, mais en octobre, nous auront face à nous des avions allemands en grand nombre et peut-être même un corps expéditionnaire ; nous ne pouvons pas demander à la Flotte de bâtir un mur au milieu de la Méditerranée !
– Il veut entrer dans les livres d’Histoire, chuchote Blanc à Poupinel avec un demi-sourire. Puis il se lève : « Mais si le gouvernement a pensé à tout, il nous propose sans doute un plan de bataille ? » [Blanc n’est pas dupe, il se doute bien que c’est De Gaulle qui est derrière le projet.]
– Vous ne croyez pas si bien dire. J’ai vu débarquer hier par avion un envoyé du ministre, chargé de nous exposer ses vues et avec lequel mon état-major a établi les grandes lignes d’un plan, que nous allons très vite peaufiner, avec votre aide, Messieurs ! C’est d’ailleurs cet envoyé qui va vous donner une idée de l’offensive en préparation. J’ajouterai qu’il va payer de sa personne, puisqu’il va prendre le commandement d’un bataillon de chars D1. Mais payer de votre personne, vous savez faire, n’est-ce pas, commandant de Hauteclocque ?
– Merci, mon général.
Philippe de Hauteclocque ne commente pas la dernière phrase de Noguès et se lève en s’appuyant sur sa canne. Il fait un signe et un sous-officier déploie une carte du front tuniso-libyen. Les officiers présents la connaissent tous dans ses moindres détails, mais ils découvrent des flèches sans équivoque, au sud du front, décrivant un large enveloppement de l’aile gauche italienne par les sables du Sahara. De Hauteclocque décrit alors les grandes lignes de l’opération. Il prend soin de n’apparaître que comme le porte-parole de Noguès (et de De Gaulle) et évite diplomatiquement de donner l’impression que chaque unité a déjà sa mission toute tracée. « L’un des plus moments les plus difficiles de ma carrière » dira-t-il après la guerre…
A peine a-t-il fini de parler qu’un général de division se dresse, comme mû par un ressort. Le général Clouet des Perruches commande la 6e Division Légère de Cavalerie : « Dites-moi, Hauteclocque, je suppose que cette grande flèche, au sud du front, n’est pas réservée à votre futur bataillon ? »
Le commandant dissimule un sourire sous sa moustache : « J’ai d’avance toute confiance en mes hommes, mon général, et certes nous serons là, mais il s’agit de l’axe principal de notre effort motorisé. Nous devrions y trouver une division cuirassée. Ce genre d’unité étant rare actuellement, je pense que le général Noguès confiera la tâche capitale de l’exploitation à une division de cavalerie, que les bataillons de chars de combat seconderont de leur mieux au moment de la percée. »
Clouet des Perruches se redresse. Pense-t-il à cet instant aux quolibets que lui a valu son nom durant toute sa carrière ? Il s’adresse à Noguès : « Vous ne serez pas déçu, mon Général. Quel jour passons-nous enfin à l’attaque ? »
« La veille, racontera Amédée Blanc, nous envisagions encore, avec désespoir, de retourner en France y faire du maintien de l’ordre dans un pays vaincu. Et soudain, nous préparions une offensive, avec une supériorité navale, aérienne et mécanique. Dans le fond, nous disions-nous tout à coup, l’été saharien n’avait pas empêché les Croisés de se battre dans leurs armures, pourquoi gênerait-il nos cavaliers motorisés ? »
Il ne reste à régler qu’un détail. C’est Noguès qui a l’idée de narguer les Italiens en baptisant l’opération du nom d’un général vainqueur dans ces parages, mais que la propagande mussolinienne a bien souvent annexé : Scipion l’Africain. L’opération Scipion est lancée.

Libye (Tripolitaine)
Les Martin-167 et les DB-7 basés près de Tunis attaquent des cibles d’opportunité dans la région de Tripoli ou quelques entrepôts laissés intacts par les précédents bombardements. Les Potez 63-11 de coopération avec l’armée maintiennent une pression constante sur les positions italiennes de la frontière, bombardant, mitraillant et réglant les tirs d’artillerie. Des Loire-Nieuport 401/411 bombardent en piqué divers points de résistance italiens avant que l’infanterie conduisent des attaques limitées.
Cependant, l’intensité de l’activité aérienne française diminue quelque peu, avec 408 missions offensives (contre un pic de 579 le 22).
Mais si les Français sont un peu moins actifs, l’état-major de l’Armée de l’Air observe une forte chute de l’activité aérienne italienne. La Regia Aeronautica en Libye est en crise, car seules les unités opérant de Tobrouk et d’El Adem sont encore opérationnelles et les capacités de la chasse italienne en ASI sont terriblement réduites : il ne reste plus que 14 Fiat CR-42 opérationnels à Tobruk et, sur les bases de Tripolitaine, 5 CR-42 et 3 CR-32. Pour réparer les appareils endommagés, le besoin en pièces détachées est si désespéré qu’il faut que les bombardiers SM-81 basés à El Adem soient envoyés en Sicile pour aller en chercher.

26 juin
Libye (Tripolitaine)
Les unités de l’Armée de l’Air basées en Afrique du Nord n’exécutent que 369 missions offensives, en partie parce que les cibles se font rares, en partie parce que les avions ont besoin d’entretien après plusieurs jours d’activité intense. Des Martin-167 et des DB-7 s’en prennent cependant à des postes de commandement et à des dépôts de ravitaillement près de Tripoli, couverts par des H-75 et des MS-406. En l’absence de chasse italienne, les Curtiss et Morane rentrant à leurs bases nettoient les terrains italiens, où ils éliminent un ou deux Ro-37 pas assez bien camouflés et mitraillent de rares camions et voitures sur les routes entre Tripoli et la frontière. La maîtrise de l’air française dans la zone de la frontière est telle que les convois italiens ne se risquent plus à rouler que la nuit.
Les Potez 63-11 de coopération avec l’Armée poursuivent leurs opérations contre les positions italiennes sur la frontière, à l’unisson d’attaques locales de plus en plus importantes des unités de l’Armée.
Pour tenter de réduire la pression sur les unités de Tripolitaine, le Maréchal Italo Balbo ordonne à 15 avions du 33ème Stormo de bombardement d’attaquer les terrains français au crépuscule, comptant sur l’heure tardive pour pouvoir voler sans escorte. Cependant, venant de Bir Bhera, dans l’est de la Libye, le raid prend du retard et les avions n’arrivent sur leurs cibles qu’après le coucher du soleil. Dans l’obscurité, le bombardement est inefficace.

Libye (Cyrénaïque)
Les deux divisions de Chemises Noires du XXIIIe Corps venues de Tripolitaine sont à pied d’œuvre. Il y a maintenant en Cyrénaïque trois divisions régulières, trois de Chemises Noires et une libyenne (pour six régulières et une libyenne en Tripolitaine).

Cyrénaïque-Egypte
En réplique aux bombardements navals alliés du 24 juin, la 1ère Escadrille de Contre-torpilleurs au complet bombarde à nouveau Sollum au petit matin.

27 juin
Libye (Tripolitaine)
Grâce à l’absence de tout chasseur italien, neuf Farman 223-3 emportant chacun 4,5 tonnes de bombes (et couverts tout de même par 24 Hawk-75) attaquent Tripoli en plein jour. Ce raid fait de graves dégâts dans la zone portuaire, où la canonnière Alula, pas encore remise du bombardement du 22, est incendiée par une bombe de gros calibre et coule. Mais si l’impact militaire du raid est sérieux, son effet psychologique sur la population locale est terrifiant, provoquant la fuite vers l’intérieur ou vers l’est de nombreux civils.
Cependant, le plus gros effort est accompli contre les positions frontalières italiennes, qui sont attaquées par 81 Martin-167, 105 Potez 63-11 et 18 LN-401/411 (la plupart des avions font deux missions dans la journée). De plus, 27 MB-210 escortés par 18 MS-406 et décollant de Corse bombardent les positions italiennes. Cette présence aérienne massive (pour l’époque) est nécessaire pour soutenir une série d’attaques locales, appuyées par de vieux chars FT-17 et par des chars D1 du 61e Bataillon de Chars de Combat, armés d’un canon SA-34 de 47 mm (le nouveau chef du 61e BCC n’a pas mis longtemps à imposer sa marque…).
En tout, les unités de l’Armée de l’Air en Afrique du Nord effectuent dans la journée 412 missions offensives, plus 62 assurées par l’Aéronavale.
Le 33ème Stormo de bombardement italien tente à nouveau d’attaquer les terrains de Tunisie à partir de Benghazi. Mais cette fois, les avions arrivent un peu trop tôt sur leur objectif, en fin d’après-midi, et la chasse française a le temps d’intervenir. Douze MS-406, vite rejoints par six H-75, tombent sur les bombardiers sans escorte, qui subissent de lourdes pertes. Sept des 15 SM-79 engagés sont abattus et quatre, très endommagés, doivent se poser en catastrophe à Tripoli-Mellaha. Un MS-406 est abattu par les mitrailleurs des bombardiers et un autre est très endommagé. Le bombardement, effectué malgré tout, fait des dégâts sur le terrain de Memzel, où un LeO-451 et deux MS-406 sont détruits.

Libye (Cyrénaïque)
Les avions de la RAF commencent à attaquer systématiquement les positions italiennes sur la frontière. Six Martin-167 attaquent Tobrouk, prenant par surprise les défenseurs.
L’Air Marshal Longmore autorise le déploiement sur la base avancée de Sidi Barani du Sqn 80, sur Gladiator, commandé par le P/O Marmaduke Pattle, et des six Potez 63-11 français.

28 juin
Cagliari
Le cargo italien Alicanto (1 642 t.), chargé de ravitaillement pour la garnison de l’île, heurte l’une des mines mouillées quelques jours auparavant par le Saphir et coule.

Libye (Tripolitaine)
L’Armée de l’Air accroît sa pression sur les unités italiennes.
En plein jour, Tripoli est durement bombardée, successivement par 54 Leo-451 et par des bombardiers lourds Farman.
Près de la frontière tuniso-libyenne, les dépôts de ravitaillement et diverses installations militaires sont attaqués toute la journée par des Martin-167, pendant que des DB-7 et des Curtiss H-75 harcèlent les aérodromes. A Mellaha, les quatre SM-79 endommagés la veille sont achevés, tandis que deux CR-42 et un CR-32 qui avaient survécu sont éliminés.
Les positions italiennes sur la frontière sont à nouveau attaquées par des Potez 63-11 et des LN-401/411.
En tout, l’Armée de l’Air effectue dans la journée 498 missions offensives en Tripolitaine.

Libye (Cyrénaïque)
Benghazi est attaqué par 45 Leo-451 ; ce bombardement est fatal à l’ancienne canonnière Mario Bianco, passée au service des phares.
En fin de journée, le maréchal Italo Balbo se rend à Tobrouk pour rencontre l’état-major du front de Cyrénaïque. Alors que son avion s’apprête à se poser, il est abattu par des artilleurs de DCA à la gâchette chatouilleuse et tous ses occupants sont tués. Peu avant sa mort, Balbo avait envoyé à Mussolini un message très virulent accusant le Duce d’avoir laissé les forces italiennes « dans un état d’impréparation tragique. » Ce message a fait penser à certains historiens que la mort de Balbo avait pu être arrangée par Mussolini lui-même. Cependant, cette hypothèse ne devait jamais être sérieusement argumentée. Balbo était connu comme un opposant à la guerre et à une alliance étroite avec l’Allemagne. Il avait ouvertement critiqué la décision de Mussolini d’attaquer la France et il avait réagi avec véhémence, après le début de l’offensive aérienne française, à ce qu’il avait décrit devant son état-major comme « une absence totale de soutien de la part de Rome. » Mais rien ne prouve que Mussolini ait pu organiser sa mort, tout comme rien ne prouve que le maréchal se rendait en réalité à Tobrouk pour des entretiens secrets avec des envoyés britanniques, afin de préparer la reddition de l’Afrique du Nord Italienne.
Quoi qu’il en soit, les derniers ordres avant sa mort ont été de demander le retour de la 1ère Division CC.NN. de Cyrénaïque en Tripolitaine et d’envoyer six Ba-65 et neuf Ca-310bis du 50ème Stormo d’attaque au sol de Sorman à Mellaha. Balbo prévoyait en effet une prochaine attaque générale des troupes françaises. Mais le contre-ordre envoyé à la 1ère CC.NN., arrivant deux jours à peine après son arrivée en Cyrénaïque, va provoquer un grand désordre.

Méditerranée Orientale
Revenant d’une patrouille au large de Tobrouk, le sous-marin Argonauta est coulé par des Sunderland du Sqn 230 de la RAF.

29 juin
Alger
Le général de Gaulle vient rencontrer les officiers commandant les opérations sur le sol africain. Il a à ce moment l’occasion d’évoquer devant un parterre d’officiers supérieurs les prochaines opérations. « Messieurs, avec l’aide des troupes du général Mittelhauser, nos alliés britanniques passeront à l’attaque et envahiront la Libye dès le 15 août. C’est pourquoi, avant de lancer l’opération Pavie, essentielle aux prochaines actions en Méditerranée, nos forces doivent s’assurer de Tripoli, afin de forcer l’état-major italien à concentrer toutes ses forces à l’ouest, ouvrant ainsi la porte à l’attaque britannique. L’offensive contre Tripoli, mise sur pied par le général Noguès et son état-major, sera commandée par le général Blanc. Ce sera l’opération Scipion. Cette offensive associera deux actions. D’une part, des coups de sonde et des attaques limitées fixeront l’ennemi sur la route côtière. D’autre part, une puissante poussée mécanisée sera lancée le long du Djebel Nafousah, à l’extrême sud du front, par une force rassemblant les 61ème et 65ème Bataillons de chars de combat, équipés de chars D1, et le 62e BCC, équipé de R-35. Les trois BCC ne devront en aucun cas être divisés ; ils seront accompagnés par les “chars de cavalerie” de la 6e DLC et par tous ceux que le Normandie est en train de débarquer. Le jour J a été fixé au 14 juillet. » Comme le Général s’interrompt un instant, raconte Jean Lacouture (De Gaulle, t.1, Le Guerrier), un officier ose une remarque : « C’est une manœuvre proche de celle que les Allemands ont exécutée en mai en Belgique et dans les Ardennes, n’est-ce pas ? »
– C’est surtout une manœuvre conforme à l’esprit de l’utilisation des forces blindées telle que… certains auteurs l’ont décrite il y a quelques années, répond De Gaulle d’une voix glaciale.
« Cette opération qui met en ligne un nombre finalement limité de troupes, engagées dans le désert de Tripolitaine alors que la Mère Patrie est prise à la gorge, est pourtant d’une importance capitale. L’évacuation de nos forces de France métropolitaine, qui se poursuit par tous les moyens, exige que l’Armée française conserve une posture offensive partout où ce sera possible, simplement pour continuer à justifier son existence. De plus, l’élimination des forces italiennes d’Afrique n’assurera pas seulement à l’Afrique française la sécurité nécessaire pour devenir le point de départ de la reconquête, elle autorisera d’autres actions contre les positions italiennes en Méditerranée, mettant en porte-à-faux l’Italie et l’ensemble de l’Axe Rome-Berlin. » (d’après Charles de Gaulle, Mémoires de Guerre, t.1, Le Sursaut).

Libye
Alors que Mussolini décide de remplacer Balbo par le maréchal Graziani, l’Armée de l’Air continue de matraquer l’ASI. L’activité aérienne française est à peine inférieure à celle de la veille, avec 468 missions offensives pour la seule Armée de l’Air.
Les positions italiennes sur la frontière sont bombardées, pour appuyer plusieurs attaques menées chacune par un régiment d’infanterie soutenu par une compagnie de chars D1 ou FT-17. Les Potez 63-11 accomplissent 105 missions de combat, les LN-401/11 quinze et les neuf SBC-4, dont c’est la première utilisation offensive, 18 missions (chaque avion a participé aux deux raids organisés). Les bombardiers en piqué se montent d’excellents outils d’appui au sol, détruisant des points fortifiés italiens.
Martin-167 et DB-7, couverts par 24 Hawk H-75A3, frappent les terrains aux alentours de Tripoli. Le raid contre Mellaha est exécuté par 12 Martin escortés par six H-75 ; ils tombent sur des avions d’assaut italiens arrivés la veille, qui se préparent à une mission contre les troupes françaises en train d’attaquer les positions italiennes sur la frontière. Très vite, sept bimoteurs Caproni 310bis et deux monomoteurs Breda Ba-65 sont détruits par les bombes ou par les balles des chasseurs. Un seul Breda peut décoller et se lance aussitôt sur les bombardiers qu’il attaque de face, endommageant l’un d’eux. Comme il vire pour engager un nouveau groupe de bombardiers, espérant au moins les gêner, il est surpris par deux H-75. Le combat qui suit est déséquilibré, et très vite le gros engin, criblé de balles, doit se poser sur le ventre au bord de la piste. De l’épave en flammes, les équipes au sol extraient de justesse le tenente Adriano Visconti, gravement blessé. Evacué deux jours plus tard par un SM-82, le lieutenant Visconti aura droit à une Médaille d’Argent pour sa courageuse tentative de détourner l’attaque française et, ce qui compte bien plus pour lui, il obtiendra son transfert dans une unité de chasse.
Benghazi est attaquée par 18 LeO-451, pendant que les Farman 223.3 vont de nouveau châtier Tripoli, où règne le plus grand désordre.
En fin de journée, l’Armée de l’Air signale que « l’aviation italienne dans le secteur de Tripoli a été significativement affaiblie. L’ennemi ne dispose plus en Libye que de 60 à 80 avions opérationnels. » Cette évaluation est très exagérée… En fait, au neuvième jour de l’offensive, la situation de la Regia Aeronautica en Libye est la suivante :
CR-32 : 5 avions, dont 2 opérationnels.
CR-42 : 7 avions, dont 3 opérationnels (y compris deux que des SM-82 viennent d’apporter, démontés).
SM-79 : 14 avions, dont 9 opérationnels.
SM-81 : 15 avions, dont 12 opérationnels, mais 6 utilisés comme transports.
Ca-309 : 11 avions, dont 7 opérationnels.
Ca-310bis : 9 avions, dont 6 opérationnels.
Ba-65 : 5 avions, dont 3 opérationnels.
Ro-37bis : 8 avions, dont 5 opérationnels.
Au total, 74 avions, dont 47 opérationnels… contre 301, dont environ 180 opérationnels, dix jours plus tôt.
De son côté, l’Armée de l’Air a effectué 4 174 missions de combat offensives et 301 défensives en neuf jours. Elle a perdu 51 avions, dont 37 en combat.

Méditerranée orientale
Couverte par les Gladiator du Sqn 80 et les Hurricane du Sqn 33, l’escadre d’Alexandrie bombarde Bardia en plein jour. Cuirassés britanniques et français soignent la précision de leur tir sans la moindre interférence italienne.
Dans le golfe de la Grande Syrte, une patrouille de Martin-167 venue de Malte intercepte deux SM-82 utilisés comme transports et mitraille les deux appareils. L’un est abattu, l’autre, très endommagé, s’écrase à l’atterrissage.
Au sud-ouest de la Crète, les destroyers britanniques Dainty, Ilex, Decoy, Defender et l’Australien Voyager coulent le sous-marin italien Uebi Scebeli. L’équipage du sous-marin est capturé.
En Mer Ionienne, les Sunderland du Sqn 230 de la RAF coulent le sous-marin Rubino, alors que ce submersible rentre d’une patrouille dans la zone d’Alexandrie.

30 juin
Méditerranée Occidentale
Les avions français basés en Corse attaquent des cibles d’opportunité en Sardaigne et ceux basés en Tunisie continuent de harceler la Sicile.
Des sous-marins mouilleurs de mines de classe Saphir commencent à mouiller des champs de mines offensifs devant Naples, Livourne et La Spezia.

Tunis
Réunion d’état-major. Les Généraux Blanc (Tunisie), Bessières (Nord Tunisien), Poupinel (Sud Tunisien), Jurion et Gastin (Armée de l’Air) mettent la dernière main au plan de l’opération Scipion, qui doit chasser les forces italiennes de Tripolitaine.
Dans ce cadre, l’Armée de Terre a réactivé trois batteries d’artillerie lourde sur voie ferrée (ALVF) stationnées en Algérie et Tunisie. L’une compte deux canons de 240 mm, les deux autres deux canons de 190 mm chacune.

Libye
Les avions français basés en Afrique du Nord maintiennent leur pression sur la Libye, attaquant terrains d’aviation, dépôts de ravitaillement et bien sûr, les ports de Tripoli et Benghazi, où est coulée la canonnière Dante De Lutti. Ils effectuent 399 missions de combat dans la journée.

Libye (Cyrénaïque)
Le général Mario Berti, commandant de la 10e Armée, décide de faire lever le siège de l’oasis de Giarabub, habilement défendue par le colonel Salvatore Castagna, mais où vivres et munitions s’épuisent. Une opération est mise sur pied pour rétablir les communications avec la place. La colonne de secours, motorisée, comprend divers détachements, fournis pour l’essentiel par la 1ère Division Libyenne et par la 4e Division de Chemises Noires III Gennaio.

Méditerranée Orientale
Le sous-marin italien Liuzzi tente d’attaquer un convoi allant de Beyrouth à Alexandrie. Repéré, il est forcé de faire surface et coulé au large de Haïfa par les destroyers britanniques déjà vainqueurs, la veille, de l’Uebi Scebeli.
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MessagePosté le: Mer Mar 12, 2008 10:16    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Tous les indices politiques et toutes les nouvelles du front le laissaient entendre : la France n’en pouvait plus, la France était sur le point de s’effondrer. Son armée rompue, débordée, dépassée, son gouvernement désorienté, sa capitale tombée sans coup férir aux mains ennemie


Paris tombe le 14, donc cet article du 13 doit être reformulé.
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MessagePosté le: Mer Mar 12, 2008 10:35    Sujet du message: Répondre en citant

J'ajoute que Laurent (ladc51) et moi-même avons remanié la progression de Guderian vers la Saône, pour rendre plus crédible le retard qu'il prend par rapport à l'OTL. Il reste quelques détails à régler sur la fin (défense de Dijon).
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MessagePosté le: Mer Mar 12, 2008 12:27    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
Citation:
Tous les indices politiques et toutes les nouvelles du front le laissaient entendre : la France n’en pouvait plus, la France était sur le point de s’effondrer. Son armée rompue, débordée, dépassée, son gouvernement désorienté, sa capitale tombée sans coup férir aux mains ennemies


Paris tombe le 14, donc cet article du 13 doit être reformulé.


Exact - "sa capitale déclarée ville ouverte, autant dire livrée aux mains ennemies"
(zut, je croyais avoir rectifié tous le strucs de ce genre)
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Cornelis



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MessagePosté le: Mer Mar 12, 2008 14:05    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour.

Magnifique travail, on sent bien la "nécessité de victoire" qui prend le pas sur les considérations type "manuel d'infanterie 1918".

Juste deux petites coquilles : à la réunion du 25 juin, un Hautecloque qui garde son De en tête de phrase et le 27 juin Pat Pattle dégradé P/O (il est alors F/L).

Encore bravo.
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ladc51



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MessagePosté le: Mer Mar 12, 2008 18:57    Sujet du message: Répondre en citant

Ca sent bon le sable chaud...

Magnifique mélange de coloriages et d'événements typiques de l'esprit "FFO" !
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Finen



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MessagePosté le: Jeu Mar 13, 2008 12:16    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
25 juin
Alger

Il ne reste à régler qu’un détail. C’est Noguès qui a l’idée de narguer les Italiens en baptisant l’opération du nom d’un général vainqueur dans ces parages, mais que la propagande mussolinienne a bien souvent annexé : Scipion l’Africain. L’opération Scipion est lancée.


Peut être devrions nous rajouter : "De plus, Noguès ne peut pas ne pas savoir que les supions ou scipions sont de petits céphalopodes dégustés à l'apéritif sur tous les bon zincs d'afrique du nord. Ce détail sera surement noté par la population locale sinon par la propagande."
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MessagePosté le: Jeu Juil 02, 2009 07:45    Sujet du message: Répondre en citant

folc a écrit:
Je place là, pour les rassembler, des ajouts ou modifications à la chrono des mois de juin, juillet, août et début septembre. Les passages existant modifiés sont écrits en bleu. Quelques notes de bas de page ne sont pas passées.

6 juin

Méditerranée (y compris Adriatique et Mer Egée)

Quatre jours avant l’entrée en guerre de l’Italie, suivant des plans établis de longue date, la Regia Marina entreprend la pose de 213 barrages de mines défensifs, totalisant 9808 engins, en divers lieux stratégiques : côtes proches de la frontière avec la France, zone Elbe-Piombino, côtes sardes et siciliennes, côtes libyennes, etc. Ces barrages sont de deux types : 107 anti-navires (AN, mines réglées à une profondeur de 4 mètres) et 106 anti-sous-marins (AS, mines à une profondeur de 8 mètres ou davantage). Le temps que marins de commerce et pêcheurs comprennent la nécessité d’une navigation précise, ces barrages causeront des pertes amies, notamment, dès le 9 juin, le petit cargo Angiulin (873 GRT) près du Cap Granitola (Sicile) et le jour suivant le voilier Danilo B. (102 GRT) au nord-ouest de Capri.
Dans le Dodécanèse, les barrages posés protègent les îles de Léros (Lero), Astypalée (Stampalia) et naturellement Rhodes (Rodi).

7 juin

Mer Rouge

Le mouilleur de mines Ostia et le contre-torpilleur Pantera achèvent de poser respectivement huit barrages de mines défensifs devant les accès de Massaouah (quatre AN et quatre AS) et deux devant ceux d’Assab (deux AN). Ces dix barrages totalisent 1120 engins.

9 juin

Méditerranée (Canal de Sicile)

Dans la nuit du 8 au 9 juin, les mouilleurs de mines Scilla et Buccari commencent à poser des barrages de mines offensifs entre l’île de Pantelleria et la Sicile, sur le Banco Avventura, dont la profondeur est inférieure à 100 mètres. Compte tenu du nombre de mines prêtes à l’emploi, ils vont poser respectivement, en trois sorties, dont la dernière a lieu dans la nuit du 11 au 12 juin, les barrages 1 AN, 2 AN, 1 AS et 1 AN bis, 2 AN bis et 1 AS bis : en tout 1919 engins.
Dans la journée du 9, le petit cargo italien Avvenire (957 GRT) touche une mine du barrage 1 AN et coule.

10 juin

Méditerranée (Canal de Sicile)

Dans la nuit du 9 au 10 juin, une petite escadre, composée des croiseurs légers Alberico Da Barbiano et Luigi Cadorna, des contre-torpilleurs Lanciere et Corazziere ainsi que des torpilleurs Polluce et Calipso, pose un champ de mines offensif (428 engins) entre Lampedusa et les îles Kerkennah, dit barrage LK.

11 juin

Méditerranée (Canal de Sicile)

Les cargos grecs, donc neutres, Zinovia (2975 GRT) et Makis (3546 GRT) touchent des mines du barrage 1 AN et coulent.

12 juin

Tunisie (Bizerte)

La base aéronavale de Karouba est à nouveau bombardée par l’aviation italienne. Cette fois, quatre hydravions Loire-70 de l’escadrille E7 sont détruits et un cinquième endommagé, sur les six que compte l’unité. Des LeO H-257bis seront envoyés pour les remplacer.
Dans la baie des Carrières, le croiseur auxiliaire Finistère (X35) est endommagé par une bombe et doit être conduit à l’arsenal de Sidi-Abdallah.


14 juin

Méditerranée (Canal de Sicile)

La 8e Division de torpilleurs (Bordelais, Trombe et Alcyon) récupère un cargo grec précédemment dérouté vers Messine par des torpilleurs italiens (qui ne sont pas restés pour l’escorter) et le conduit à Bizerte.

16 juin

Méditerranée (Canal de Sicile)

Dans la nuit du 15 au 16 juin, la 8e Division de torpilleurs part de Bizerte au-devant du cargo grec Arkhangelos afin de lui faire franchir le Canal de Sicile. Chargé de 5000 tonnes de minerai de manganèse destinées aux Alliés, ce bateau avait été dérouté vers une rade maltaise à l’annonce de la déclaration de guerre italienne. Dans la journée, navigant à bonne vitesse en ligne de front, les trois unités de la 8e DT, contournant Lampedusa avant de pointer sur Malte, passent à travers l’extrémité nord-est du barrage LK. Une explosion profonde secoue l’Alcyon mais sans lui causer d’avaries. Le trajet retour du petit convoi (à 9 nœuds, vitesse maximale du cargo), dans la nuit du 16 au 17 juin et la journée du 17, va se passer sans problèmes en empruntant une route plus directe entre Lampedusa et Pantelleria.

28 juin

Sardaigne

Première journée noire pour la marine italienne.
Devant Cagliari, le cargo Alicantino (1 642 GRT), chargé de ravitaillement pour la garnison de l’île, heurte l’une des mines mouillées quelques jours auparavant par le Saphir et coule. Au nord, le petit caboteur Alessandro Podestà (633 GRT), allant de La Maddalena à Porto Torres, saute pour sa part sur une mine italienne et coule également.

Capitaine caverne a écrit:
Est ce que certains auraients un pied dans les archives des ministères de la défense des différents pays concernés, voir carrément dans celles des armées?

folc a écrit:
Pour ce qui est de la guerre des mines vue du côté italien, j'ai depuis quelques mois dans ma bibliothèque la 2e édition (1988) de l'ouvrage publié en 1966 par l'Ufficio Storico della Marina Militare, La guerra di mine.
Sinon, j'ai accumulé au fil du temps quelques classiques, en matière d'avions, de sous-marins et de navires de surface.
Sans compter l'apport d'Internet, toujours à contrôler par les récits d'opérations. Par exemple, tous les OdB de la Regia Marina au 10 juin 1940, y compris les plus soignés, tel celui donné par Leo Niehorster, placent à la Spezia tous les contre-torpilleurs de la 12e escadrille CT, sauf le Lanciere détaché à Tarente. Or, on constate que le Lanciere mais aussi le Corazziere ont participé aux mouillages de mines initiaux dans les parages de la Sicile. Donc, les 3 unités restantes de la 12e CT n'étaient pas toutes à La Spezia au 10 juin !!

folc a écrit:
J'ai fait quelques ajouts à ceux déjà proposés pour le mois de juin 1940. Le but que je poursuis est d'arriver à faire passer le convoi AP1 sans encombres à travers le barrage de mines italien LK.
Je me suis replongé dans Cap sur la Corse du Commandant Lepotier (où j'ai retrouvé aussi l'épisode du Finistère).

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Dernière édition par loic le Jeu Juil 02, 2009 08:59; édité 2 fois
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MessagePosté le: Jeu Juil 02, 2009 07:52    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
Quelques infos supplémentaires ... (un grand merci au forum des choufs)

10 juin
Méditerranée occidentale
Suite à la déclaration de guerre italienne, la navigation commerciale des compagnies françaises est (momentanément) suspendue.
Les sous-marins de la 14e DSM (Diane, Eurydice, Ariane et Danaé) appareillent de Mers-el-Kebir pour former un barrage entre les Îles Habibas (au large d’Oran) et le Cap de Gata (côte espagnole, non loin d’Almeria). Les Centaure et Pascal (4e DSM) surveillent les côtes sud-ouest de la Sardaigne. Enfin, les Caïman et Morse (9e DSM) quittent Bizerte pour surveiller le champ de mines français qui protège Sfax.

11 juin
Méditerranée occidentale
Les sous-marins français Monge et Pégase (5e DSM) quittent Bizerte pour surveiller les voies de communication entre l’Italie du sud et la Tripolitaine. Le Tonnant (1e DSM) fait de même pour patrouiller les hauts fonds des Esquerins (plateau marin le long des côtes nord-est de la Tunisie).

Méditerranée orientale
Les forces navales françaises du Levant quittent Beyrouth. Les sous-marins Protée (3e DSM), Espadon et Phoque (10e DSM) doivent patrouiller dans le Dodécanèse. La flottille de surface (croiseurs lourds Suffren, Duquesne, Tourville, croiseur léger Duguay-Trouin, destroyers Basque, Forbin et Fortuné), sous le commandement de l’amiral Godfroy, doit pousser jusqu’au détroit de Kassos (à l’est de la Crète), pour faire diversion dans la prochaine opération « Vado » qui doit avoir lieu sur la côte ligure le 14 juin. Les navires français rejoindront Alexandrie le 13 dans l’après-midi.

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MessagePosté le: Jeu Juil 02, 2009 07:57    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
En rouge des détails ajoutés à des phrases existantes.

12 juin
Méditerranée
La force de raid appareille de Mers-El-Kébir.
Les sous-marins mouilleurs de mines français partent également en opérations. Au cours des jours suivants, ils poseront des mines devant certains ports italiens, le Saphir devant Cagliari (le 12 juin), le Nautilus devant Tripoli (le 14) et le Turquoise devant Trapani (le 17).

14 juin
Méditerranée (Canal de Sicile)
Le sous-marin Vengeur patrouille aux abords de Palerme et du Stromboli.

15 juin
Méditerranée Occidentale
Le Vengeur patrouille devant Capri et Salerne.

17 juin
Méditerranée Occidentale
Le sous-marin italien Provana tente de s’en prendre à un convoi français entre le Cap Palos et Oran. Malheureusement pour lui, une de ses torpilles marsouine et l’autre coule avant d'atteindre sa cible. Remontant les sillages, l’aviso La Curieuse, assisté de son jumeau Commandant Bory, le force à faire surface en le grenadant, puis l’éperonne et le coule.
Le sous-marin Redoutable patrouille le canal de Galite, qui sépare l’archipel d’origine volcanique du même nom de la côte nord de la Tunisie.

18 juin
Méditerranée Occidentale
En patrouille dans le Golfe du Lion, le sous-marin italien Adua attaque sans résultat un convoi français venant de Marseille (sa torpille n’explose pas).

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MessagePosté le: Jeu Juil 02, 2009 07:58    Sujet du message: Répondre en citant

folc a écrit:
11 juin

Bordeaux et Marseille

Les autorités françaises s’empressent de mettre la main sur les navires marchands italiens présents dans les ports français. Le butin est cependant assez maigre : cinq bâtiments au total. L’un est saisi à Bordeaux : le vapeur San Pietro (5199 GRT). Les quatre autres le sont à Marseille : Capo Olmo (4712 GRT), Dandolo (4964 GRT), Nicolò Odero (6003 GRT) et Tagliamento (5448 GRT).


14 juin

Océan Atlantique

L’aviso MN D’Entrecasteaux capture le vapeur italien Fortunata (4786 GRT) et le conduit à Port-Lyautey.

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MessagePosté le: Jeu Juil 02, 2009 07:59    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
Ce passage est déjà dans la chrono, je l'ai enrichi avec des infos (c'est OTL).

21 juin
Libye (Cyrénaïque)
Au petit matin, alors que la nouvelle de l’offensive aérienne française contre la région de Tripoli commence à se répandre, l’escadre anglo-française d’Alexandrie, commandée par l’amiral Cunningham, bombarde Bardia (opération MD.3). Pendant près de vingt minutes, à une distance de plus de 10.000 mètres, le cuirassé Lorraine, les croiseurs HMS Orion, Neptune et HMAS Sydney, escortés par les destroyers HMS Dainty, Decoy, Hasty et HMAS Stuart, prennent pour cible les batteries côtières et anti-aériennes, la station radio, les entrepôts et les centrales électriques et les stations de pompage. Malgré la forte dépense en munitions, les résultats sont jugés satisfaisants. Ils auraient même pu être meilleurs si l’hydravion d’observation du Sydney n’avait pas été pris en chasse par … des Gladiator de Sqn 33 chargés de la couverture de l’attaque (le Seagull est forcé de se poser à Mersa Matruh). La DCA du Lorraine prendra de la même façon brièvement les Gladiator pour cible ! Le port libyen ne pourra plus par la suite jouer le moindre rôle logistique pour les Italiens.
Pendant ce temps, 7 Blenheim du Sqn 55 (2 autres avions ont du faire demi-tour) bombardent Tobrouk, pris à partie par une DCA assez conséquente et pris en chasse brièvement par deux CR.42 du 10e Groupe de chasse. Un navire stationné dans la rade est touché.
Un groupe de cinq destroyers britanniques (Hyperion, Havock, Hero, Hereward, Hostile) ratisse la côte entre Alexandrie et Tobrouk, à la recherche de sous-marins italiens. Les croiseurs Suffren et Duguay-Trouin, escortés par 3 autres destroyers britanniques (Imperial, Ilex, Nubian), recherchent quant à eux un groupe de surface italien (un croiseur accompagné de destroyers) qu'un rapport à signalés à Tobrouk. Alors qu’il tente de s’en prendre aux croiseurs français, le sous-marin italien Sirena est fortement secoué par des charges de profondeur lancées par les destroyers d’escorte.
Ces deux groupes rentreront bredouilles à Alexandrie.
Dans l’état-major de l’amiral Cunningham, cette journée d’action a le mérite de rassurer totalement sur la détermination de l’allié français. En effet, des doutes sur la valeur de l’assistance française étaient présents depuis pas mal de temps, y compris jusqu’au 1er juin lors de l’examen des plans respectifs concernant la Crète et la Grèce, réunion pendant laquelle d’importantes divergences étaient apparues au grand jour. Le flottement au plus haut niveau politique français jusqu’à la mi-juin n’avait évidemment pas contribué à rassurer les Britanniques.

Edit : c'est évidemment le 21 juin !
Edit : ajouté les noms des destroyers anglais dans les autres groupes, plus l'intervention du sous-marin italien Sirena.

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MessagePosté le: Jeu Juil 02, 2009 07:59    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
OTL bien sûr.

13 juin
Mer de Norvège
À l'aube, le porte-avions Ark Royal se prépare à lancer un raid contre le port de Trondheim. Après avoir couvert les dernières opérations d'évacuation en Norvège, le porte-avions a été envoyé à la recherche des cuirassés allemands Scharnhorst et Gneisenau, après la destruction par ces derniers du porte-avions Glorious et de son escorte. Le Scharnhorst, endommagé par une torpille du destroyer Acasta, doit être rapidement examiné avant d'être envoyé en Allemagne pour réparations.
15 Blackburn Skuas des Sqn 800 et 803 (qui ont inscrit à leur tableau de chasse le croiseur léger Königsberg le 10 avril dans le port de Bergen) doivent attaquer en coordination avec 4 Bristol Beaufort et 6 Blenheim de la RAF, qui doivent faire diversion en frappant l'aérodrome voisin de Vaernes.
L'opération tourne au désastre, le Scharnhorst n'étant touché que par une bombe qui n'explose pas, tandis que 8 Skua sont abattus par la DCA et leurs équipages tués ou faits prisonniers.
Plus tard dans la journée, les destroyers Electra et Antelope entrent en collision dans l'épais brouillard et doivent être assistés pour leur retour à Scapa Flow.
Cet épisode marque la fin des opérations de Norvège.

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MessagePosté le: Jeu Juil 02, 2009 08:00    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
11 juin
Méditerranée occidentale

Le câblier anglais Mirror et le remorqueur danois Valkyrian appareillent de Gibraltar avec une escorte pour sectionner les câbles télégraphiques sous-marins en Méditerranée. Si l’équipement du navire danois se révèle inadapté, le Mirror mènera sa tâche à bien et rentrera au port le 14, après avoir coupé les câbles Malaga - Rome et Malaga – Barcelone.

J'ai aussi modifié le passage du même jour sur la Méditerranée Orientale (voir ci-dessus).

17 juin
Méditerranée Orientale

À Beyrouth, les torpilleurs Basque, Forbin et Le Fortuné embarquent le 3e bataillon du 24e RIC, qui doit renforcer la défense de Chypre.

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