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Grand Déménagement Aérien
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Imberator



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MessagePosté le: Jeu Juil 20, 2023 05:14    Sujet du message: Répondre en citant

Et vous vous étonnez après que je boude...
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Point ne feras de machine à l'esprit de l'homme semblable !
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Etienne



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MessagePosté le: Jeu Juil 20, 2023 06:32    Sujet du message: Répondre en citant

Bon, bin ça fait plaisir qu'il y en ait au moins un qui ait trouvé... Laughing

Et il y en a d'autres, même si Frank m'en a supprimé.
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Archibald



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MessagePosté le: Jeu Juil 20, 2023 07:30    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai rien compris a cette blague... c'est du genre Goscinny et le cantonnier perse ?
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Etienne



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MessagePosté le: Jeu Juil 20, 2023 07:34    Sujet du message: Répondre en citant

Comme Frank a dit, c'est une vieille pub de lessive: Génie sans bouillir

Laughing
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Archibald



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MessagePosté le: Jeu Juil 20, 2023 09:05    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Michel Jaipalreff "Bonsoir le public, quelqu'un m'explique ?"


Lol on dirait les "Jean Michels" de Kad & Olivier... "Jean Michel Apeuprès".

Merci Etienne, et c'est bien trouvé.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Jan 30, 2024 10:12    Sujet du message: Répondre en citant

Les Balkans sont arrivés au 10 juin, comme l'URSS, et il est temps de faire un petit entracte…
Mais qui dit entracte, dit chocolats de l'entracte !
Et c'est notre ami RAVEN qui refait surface et nous apporte les premiers chocolats, avec de nouvelles notes sur le déménagement des beaux avions de l'An Quarante… J'en connais à qui ça va bien plaire.


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Casus Frankie

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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Jan 30, 2024 10:19    Sujet du message: Répondre en citant

22 juin
Mérignac, 11h00
– Le SNCAC (Farman) NC-150 “bi-tri” qui végétait depuis quelques jours dans un hangar de la base aérienne décolle pour Oran, emmené par son équipage d'essai (4 hommes). Bien que totalement désarmé, sa vitesse et son plafond d’utilisation normal le mettent à l’abri de toute mauvaise rencontre (deux HS 12Y32/33 plus un HS 12X de 690cv dans le fuselage l’emmènent à 630 km/h en pointe, 470 à 500 km/h en croisière, avec un plafond normal 8 000 mètres, 11 500 m si besoin, et son autonomie atteint 2 200 km). Dès qu'il aura accéléré et pris un peu d’altitude, pas un chasseur actuel ne pourra le suivre.
Dérouté en vol, il se pose à Tafaraoui à 15h00, son équipage ayant flâné un peu au-dessus d’Alger en regardant les MS-406 fatigués du III/5 s’époumoner à essayer, en vain, de le rejoindre, avant de renoncer à monter aussi haut pour rattraper un zinc qui vole en croisière plus vite qu’eux en pointe.
Tant que sa cellule tiendra, il effectuera des missions de reconnaissances sur toute l’Italie (de Tunis, il peut aller survoler Turin !) sans craindre le moins du monde la chasse italienne.

23 juin
Il ne reste à Biscarosse à cette heure que le Laté 301 et le Laté 523 n°3, au sec chez Latécoère, et sur le lac, amarrés à leurs bouées, le Laté 611 Achernar et le Potez 141 n°3 Algol II. Après un remplacement avorté de ses G&R par des P&W américains, le Laté 611 a effectué un vol d’essai ce matin avec son nouveau pacha, le LV Husson, nommé le 21 juin comme prévu. Ce dernier a laissé le Potez 141 au LV Pasquier, qui a débarqué à Hourtin d’un Goéland en fin d’après-midi. Tous les deux décolleront dès le lendemain soir pour rejoindre leurs congénères à Port Lyautey.
En face, à la BAN, se trouvent aussi les six Loire 130 et les Laté 298 de la 1S1, dont le nombre augmente tous les jours. Enfin, deux ou trois laissés pour compte, prototypes ratés ou pas (Br 790, deux SNCAO 30…), utilisés pour les liaisons.

24 juin
Biscarosse, 21h30
– Le Laté 611 Achernar et le Potez 141 n°3 Algol II quittent le lac à leur tour. Ils rejoignent leurs congénères à Port Lyautey.

1er juillet
Tafaraoui
– Modifications enfin terminées, le Le Verrier entamera ses essais en vol demain.
Pendant ce temps, le “Jules” sort de révision et fait un vol « court » (3 heures) d’essai et de rodage moteur. Bien motivés, les gens de chez Farman ont mis les bouchées doubles.

2 juillet
Biscarosse
– Les quatre moteurs du De l’Orza sont remontés depuis hier. Aujourd’hui, c'est au tour des accessoires et surtout des radiateurs, un peu plus volumineux que leurs prédécesseurs ! Les chaudronniers en ont déjà pris les gabarits et sont au travail, aux établis, pour façonner leurs nouveaux capotages.

Tafaraoui – Le Le Verrier entame une brève session de trois jours d'essais en vol et surtout de reprise en main par son équipage (après quelques vols à bord du F 222/2 n° 14). Ces essais se termineront dans la nuit du 5 ou 6 par un bombardement de nuit au champ de tir voisin après un vol de 8 heures orchestré par Daillière et une navigation complexe surveillée de près par Comet.

3 juillet
BAN de Berre
– L’escadrille 3S4 est une unité “supplétive” activée le 26 août 1939, au materiel aussi ancien que disparate : trois Cams 55, deux LeO H 257/258 et les Breguet/Short Calcutta n° 3 et 4 (plus le n° 5, récemment remis en état de vol, on se demande pourquoi !). Aux ordres du LV Sautereau du Parc, elle a passé la Drôle de guerre à surveiller le trafic à l’entrée du port de Marseille et surtout dans le golfe du Lion grâce à l'autonomie de ses appareils. Au printemps, ses appareils ont servi de plastron aux chasseurs de l’AC, 3 basée à Hyères.
Desserrés à Fréjus le 22 juin, deux CAMS 55 (LV Sautereau du Parc et Le Berre) ont bombardé Finale Ligure et Imperia (« Objectifs atteints », selon le communiqué). Ils sont rentrés à Berre sans encombre.
Mais il y a trop de monde à Berre. ll faut faire de la place aux bouées comme sur le quai hydravions, diminuer le nombre de cibles potentielles… et évacuer le maximum de personnel. La 3S4 doit donc partir, du matériel plus moderne étant disponible à Berre pour faire son travail, Br 521 Bizerte (E2, E9) ou Laté 298 (T3, T4 et 3S6 en Corse). « Liberté de manœuvre, vos zincs ont l’autonomie, alors traversez la mare ! Embarquez votre personnel au sol et tout le matériel léger possible, ce sera toujours ça de gagné ! »
Donc, tôt ce matin, à la fraîche, mitrailleuses approvisionnées, chargés du personnel au sol, du petit matériel et des paquetages, mais sans bombes, les huit appareils de la 3S4 quittent l’étang de Berre et la France pour un vol vers l’exil, à 150 km/h de moyenne… Cinq heures environ pour atteindre Philippeville, à 750 km de l’autre côté de la Méditerranée. Aucun problème, même en allant frôler les eaux territoriales espagnoles au large de Minorque pour s’écarter de la Sardaigne, pour les trois types d’hydravions, qui disposent de 1 500 km d’autonomie.
Pour les mêmes raisons, avec la 3S4 part une autre antiquité, le Br 530 Saigon n°1 de la Section d’Entraînement de Berre, avec un reste de personnel de la 3S4. C’est son seul intérêt : pouvoir évacuer 15 personnes de plus et leur équipement.
A midi, la 3S4 est au complet, personnel et matériel, à l’abri en AFN. En attendant mieux, elle reprendra ses missions de surveillance dans la zone dès le surlendemain, au large de Philippeville.
A raison d’un vol tous les deux ou trois jours, la bête demandant beaucoup d’entretien, le Br 530 fera encore dix aller-retour au départ de Philippeville avant la chute de Marseille, fin juillet. Décollage vers 18 ou 19h00 pour voler la nuit en zone dangereuse afin d’éviter les mauvaises rencontres, raser les eaux territoriales des Baléares au plus près et ne rester à Berre que le temps de refaire les pleins et les vérifications essentielles avant de repartir dûment chargé pour l’AFN, où il se pose en général vers 7h00 le lendemain matin. Parmi les évacués, mi-juillet, les équipages et personnels au sol de la 3S3 (LV Brossard), dont les six GL 812 ont été sabordés dans l’étang de Berre.

La Spezia – Alors que la nuit tombe, le Jules-Verne et le Flammarion décollent de Tafaraoui vers le grand port, suivis par les trois F 222/2 de la E10. Un peu plus de 2 600 km A/R, 12 heures de vol, pour un premier bombardement “massif” sur le port et l’arsenal.
Dans les faits, même si tous tentent de s’accrocher au Jules qui mène le raid, les appareils volent individuellement et bombardent en se guidant sur les incendies déclenchés par leurs prédécesseurs pour viser… à côté, afin d’augmenter les dégâts. Ce qui provoque des incendies partout dans l’arsenal et dans les hangars sur les quais. Le dernier des Farman de la E 10 réussit même à placer une bombe de 250 kg sur un petit cargo à quai, en cours de chargement – coupé en deux, ce dernier s’enfonce dans l’eau boueuse du port.
La seule DCA sérieuse est celle des bâtiments de guerre à l’ancre ou à quai, mais sans télémétrie fiable, elle tire bien trop haut sur des zincs qui volent entre 1 000 et 1 500 mètres. Seuls les petits et moyens calibres font quelques trous dans les attaquants. Le Flammarion, touché par 3 ou 4 obus de 20 mm, rentre sur trois moteurs.

Biscarosse – En fin d’après-midi, moteurs réglés, pleins faits, l’Aldébaran est prêt pour un vol d’essai !
Sur la côte, l’AC 5 continue ses vols de reco armée vers la ligne de front. De la flak, pas un bombardier. Elle ajoute trois patrouilles dans la journée au-dessus de l’estuaire et de ses approches, couvrant au passage les Laté 298 de la 1S1 qui patrouillent sur zone à la recherche d’un sous-marin éventuel. En bas, le trafic est toujours dense, mais de plus en plus à sens unique, les navires entrants se font rares…
………
Etang de Berre – La 3S5 (LV Hepp) de Saint-Mandrier récupère le prototype et les quatre derniers LeO H43 stockés à la BAN de Berre, ce qui porte son effectif à 11 appareils. A noter que l’entrepôt à Berre les livre “bons de guerre”, y compris le prototype ! Les équipages sont ramassés parmi tous les “volants” disponibles, aussi bien à Berre qu’à Saint-Mandrier.
Hepp profite de la prise en compte pour appliquer le bon vieux principe “celui qui crie le plus fort a raison” et, à force de coups de gueule, fait expédier par camion à Saint-Mandrier les rechanges correspondantes stockées ici. Ça râle un peu dans les magasins, surtout pour charger les cinq moteurs neufs (des Hispano 9Vb de 650 cv), mais vers 17h00, les camions quittent Berre. « Voilà, ça c’est fait ! » commente Hepp avant de redécoller sans perdre de temps.

5 juillet
Biscarosse, 9h00
– Le De l’Orza est sorti du hangar. Un à un, les quatre moteurs neufs sont démarrés et réglés au banc. Ensuite, les chaudronniers vont s’emparer de l’appareil pour monter les capots moteurs.et ajuster ceux des radiateurs.
10h00 – Le Laté 523 n° 3 Aldébaran décolle pour un vol d'essai et de rodage de ses moteurs neufs. Décollage bien plus facile que 18 jours plus tôt au Poulmic !
Retour six heures plus tard. Pas de réelle surprise, l’appareil est connu. Juste quelques habituels coups de clé ou de tournevis à donner, des filtres à nettoyer et des bâches à huile à vérifier. L’Aldébaran est prêt à rejoindre ses congénères de la E6.
………
Dans la journée, l’escadrille CEPA transfère tous ses appareils “modernes” soit vers les unités opérationnelles (Laté 298 n°54 à la 3S6 d’Aspretto), soit vers l’AFN (V 156F n°3, L 130 n°6, LN 402 n°01), où ils seront plus utiles aux escadrilles engagées dans les combats. Le reste de la dotation sera détruit et abandonné sur place, excepté les avions aptes à traverser la Méditerranée en emmenant quelques personnels.
De même, l’AC 5 envoie en AFN les deux LN 411 récupérés à Cazaux.

6 juillet
Oued Sebou, 16h10
– Toujours piloté par Marcel Reine et son équipage d’Air France, le Laté 522 Ville de Saint-Pierre décolle pour Dakar – arrivée prévue vers 08h00 le lendemain matin. A bord, seulement quelques passagers assis sur des banquettes hâtivement boulonnées sur le plancher le long des parois, plus le courrier et une tonne de médicaments et de fret urgent.

7 juillet
Tafaraoui
– Dans la matinée, le F 2234 Urbain Le Verrier et son équipage sont déclarés « opérationnels, aptes à toutes missions ». La première est pour ce soir.
Désormais avec leur plein potentiel avions, les escadrilles B5 et E10 vont continuer leur série de raids nocturnes “massifs” (avec le maximum d'appareils disponibles) sur l’Italie continentale, au rythme d’un raid tous les deux ou trois jours. Dans la nuit, la base aérienne de Lecce (au centre du talon de la Botte) a droit à une visite pas très amicale. Quatre appareils déversent leur chargement sur les hangars et la zone technique, pendant que l’Alpha du Centaure vide ses soutes sur la zone de décollage.

8 juillet
Biscarosse, 10h00
– Au tour du De l’Orza de quitter son premier élément naturel (l’eau) pour rejoindre le second (l’air) pour un vol d’essai et de rodage moteur. Premières constatations : avec presque 1 100 cv supplémentaires, au poids maximum, il gagne 4 à 5 secondes et environ 150 mètres sur la course au décollage. Il est un peu plus réactif aux commandes et la vitesse de croisière monte à 200 km/h (contre 160 km/h avec les moteurs d’origine). Par contre, les calculs de consommation disent que l'autonomie est réduite à environ 3 000 km. Le reste des caractéristiques de vol ne change qu'à la marge.
21h00 – A son tour, l’Aldébaran quitte le lac pour un voyage en solitaire au-dessus de l’Atlantique en direction de Port Lyautey, ou il se posera le lendemain vers 10h30.

Thiès (Sénégal, AOF), 06h00 – Alors que le soleil se lève à peine, les cinq Farman de la 1/GAA 43 profitent de la fraîcheur (relative !) du petit matin (déjà 28°) pour décolle vers Casablanca, première étape de leur voyage… Environ 11 heures de vol.
08h00 – L’équipe au sol de la 1/GAA 43 quitte Thiès pour Dakar avec armes et bagages : deux heures en camion par la piste.
………
Hydrobase de Dakar - Bel Air, 17h20 – Le Ville de Saint-Pierre décolle, emmenant les rampants de la 1/43 (25 personnels) pour son vol retour vers Port Lyautey. De là, ils décolleront pour Tafaraoui à bord d'un F 224TT venu les récupérer.
………
Casablanca, 17h30 – Arrivée des cinq Farman de la 1/43. Ils repartiront le lendemain à 7h00 vers Tafaraoui, où ils se poseront trois heures plus tard.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mar Jan 30, 2024 10:20    Sujet du message: Répondre en citant

Tiens c'est amusant je lis justement un bouquin sur les hydravions français. Je peux lancer quelques noms, voir s'ils n'ont pas été oublié ?
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loic
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MessagePosté le: Mar Jan 30, 2024 11:08    Sujet du message: Répondre en citant

Joli !

Citation:
Ils rejoignent leurs congénères à Port Lyautey.

Une redite du paragraphe précédent.

Citation:
pour monter les capots moteurs.et ajuster ceux des radiateurs

Un point en trop.

Citation:
Elle ajoute trois patrouilles dans la journée au-dessus de l’estuaire et de ses approches, couvrant au passage les Laté 298 de la 1S1 qui patrouillent sur zone à la recherche d’un sous-marin éventuel.


Le récit me semble un peu optimiste pour Biscarosse début juillet (peut-être pour Berre aussi d'ailleurs), il peut y avoir des Bf-110 en maraude (pas encore des 109). Voir la chrono, dès le 1er juillet, l'estuaire de la Gironde n'est plus sûr. Ou alors il faut une patrouille pour couvrir les décollages et amerrissages.
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John92



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MessagePosté le: Mar Jan 30, 2024 11:09    Sujet du message: Répondre en citant

...
Au printemps, ses appareils ont servi de plastron aux chasseurs de l’AC, 3 (virgule en trop?) basée à Hyères.
...
Dans les faits, même si tous tentent de s’accrocher au Jules qui mène le raid, les appareils volent individuellement et bombardent en se guidant sur les incendies déclenchés par leurs prédécesseurs pour viser… à côté, afin d’augmenter les dégâts. Ce qui provoque des incendies partout dans l’arsenal et dans les hangars sur les quais.
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7 juillet
Tafaraoui – Dans la matinée, le F 2234 Urbain Le Verrier et son équipage sont déclarés « opérationnels, aptes à toutes missions ».
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Thiès (Sénégal, AOF), 06h00 – Alors que le soleil se lève à peine, les cinq Farman de la 1/GAA 43 profitent de la fraîcheur (relative !) du petit matin (déjà 28°) pour décolle (décoller) vers Casablanca, ...
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Hydrobase de Dakar - Bel Air, 17h20 – Le Ville de Saint-Pierre décolle, emmenant les rampants de la 1/43 (25 personnels) pour son vol retour vers Port Lyautey. De là, ils décolleront (s'envoleront?) pour Tafaraoui à bord d'un F 224TT venu les récupérer.
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MessagePosté le: Mar Jan 30, 2024 11:22    Sujet du message: Répondre en citant

Juste une remarque :
3 juillet
BAN de Berre


"...Donc, tôt ce matin, à la fraîche, mitrailleuses approvisionnées, chargés du personnel au sol, du petit matériel et des paquetages, mais sans bombes, les huit appareils de la 3S4 quittent l’étang de Berre et la France...

Si CDG tombe là-dessus, il ne va pas être content ! Je suggèrerais "la Métropole"
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Jan 30, 2024 11:32    Sujet du message: Répondre en citant

@ Loïc : la couverture des Laté de Biscarosse contre d'éventuels Bf 110 est bien l'une des missions de l'AC 5. Je vais préciser ce point.
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Archibald



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MessagePosté le: Mar Jan 30, 2024 13:57    Sujet du message: Répondre en citant

Le musée volant de la FTL. J'adore.

FFO flying circus.


https://www.youtube.com/watch?v=OysEzsruFK4

https://www.passionair1940.fr/Aeronavale-1939-40/Aeronavale/Appareils/Hydravions/LeO-H43/LeO-H43.htm

Connaissait pas - cet oiseau là ! (et je ne parle pas de l'auteur de Germinal) Arrow
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mar Jan 30, 2024 14:58    Sujet du message: Répondre en citant

https://www.amazon.fr/French-Flying-Boats-Gerard-Bousquet/dp/8363678066
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Fév 04, 2024 15:12    Sujet du message: Répondre en citant

Vous aimez ? Alors Raven vous en a encore trouvés !


9 juillet
L’exode des LeO H-43
Saint-Mandrier
– Au tour des deux escadrilles locales de vider les lieux (3S1, LV Normand, 10 LeO H-43, et 3S5, LV Hepp, 11 LeO H-43). A elles deux, elles possèdent la totalité des 21 LeO H-43 construits (20 de série et le prototype). Le H-43 est tout sauf un foudre de guerre et même si le dernier n’a été livré que début mai, ces 21 hydravions presque neufs étaient déjà totalement dépassés avant même leur entrée en service. Mais une fois encore, leurs équipages rechignent à traverser la Méditerranée autrement qu’avec leurs appareils…
On s’est occupé des deux échelons et du matériel à embarquer. Le personnel et le matériel léger, les caisses à archives, sur l’aviso La Curieuse, qui doit escorter demain un convoi de l’arsenal de Toulon à celui de Mers-El-Kébir. Le matériel lourd et un reste de personnel sur le patrouilleur ASM P 38 Mercepita (ex-chalutier, 1 162 t) désigné pour le même convoi. Ils feront un arrêt à Arzew pour déposer leur chargement en fin de mission. A défaut d’échelon volant, des mécanos volontaires prennent la place des observateurs dans les hydravions.
09h00 – Premier départ (il faut du temps à la grue pour mettre les hydros à l’eau) vers Aspretto, par escadrille, la 3S1 d’abord, couverts par une patrouille double de quatre Bloch de l’AC 3. Une fois à l’eau, s’amarrer à la vedette et se décrocher de la grue… s’écarter du quai en remorque… moteur en marche, traverser la grande passe, larguer le bout, à la cape le long de la grande jetée, se maintenir au moteur en attendant les copains… Le pacha donne le top, nez face au vent de mer…
Décollage à la file, regroupement et prise de cap – au 120 pendant la montée, 1 500 mètres, ça suffit, 140 nautiques, presque deux heures de vol. Neuf LeO se hâtent lentement, un a eu des problèmes. Plus haut, les chasseurs veillent… Au bout de 20 minutes, ils font demi-tour après un battement d’ailes.
Le temps de mettre leurs hydros à l’eau, 9 des 11 LeO de la 3S5 suivent à 45 minutes.
Trois (1+2) LeO ont dû rentrer et il faut les remettre au sec. Ils rejoindront Arzew ensemble quatre jours plus tard après avoir fait eux aussi la traversée Ajaccio - Bône dans la nuit, le ciel ce jour-là étant particulièrement dangereux et les chances, sans escorte, même face aux biplans italiens, à peu près nulles.
Arrivée à Aspretto. Là-haut veillent des Morane du III/1. Des vedettes viennent récupérer les appareils en bout d’hydroplanage et les mènent face à la plage du Ricanto où des amarineurs les échouent par l’avant avant de les ancrer dans le sable. Manque de place à la BAN ou plus simple pour refaire les pleins rapidement ? « En tout cas, on était attendus. » commente le LV Normand en regardant arriver trois camions citernes qui essaient de ne pas s’enfoncer dans le sable mou. Sur la route, deux cars attendent les équipages. Un peloton de garde se met en place et, luxe suprême, deux affûts double de 25 mm sont mis en batterie de part et d’autre de la ligne d’échouage. « Doit y avoir de l’ambiance par ici ! » lance une voix.
Pendant ce temps, la 3S5 a amerri à son tour. Les vedettes répètent leur va-et-vient. L’essence se déverse dans les derniers réservoirs. « On vérifiera les zincs après manger, direction les cars ! »

Aspretto, 18h30 – Vérifications et niveaux faits, les amarineurs rangent les ancres, déséchouent les zincs et les repoussent à l’eau. Moteurs en marche… Les deux escadrilles partent ensemble et couperont au plus court au-dessus de la pointe ouest de la Sardaigne.
Elles ne feront pas le début du voyage seules : 12 MS-406 du III/1 les accompagnent jusqu’au sud d’Alghero, pour voir si les Fiat décollent ! En attendant, direction Bône, cap au 190 pour 570 km, soit trois heures et quelques de vol. Montée à 1 000 mètres, 4 Morane juste derrière, à peine plus haut, les autres à 2 000 mètres.

Alghero par le travers tribord, 19h20 – La mer à nouveau droit devant. Rien en l’air. Les 18 LeO sont en vol groupé, bien couverts par 4 Morane, les 8 autres restent rôder au-dessus d’Alghero. Au sol, ce doit être l’heure des spaghettis, personne ne bouge, pas même la DCA ! Les Morane accompagnent les LeO encore un quart d’heure avant de faire demi-tour.
Les hydravions s’écartent un peu de la côte sarde, au cas où, et continuent plein sud. Ils amerriront à Bône vers 21h45.


10 juillet
Le dernier Laté 301
Lac de Biscarosse, 20h00
– Dernier des grands hydravions à quitter le nid, le Laté 301 est au décollage pour un long voyage retour jusqu’à Dakar. Comme c’est devenu une habitude, une patrouille double de l’AC-5 (4 MS-406 et non 6, à présent) couvre le départ et accompagne le De l’Orza pendant 30 minutes avant de rentrer. Première étape, Port-Lyautey, comme tous ses congénères : 13 heures de vol.
La base Latécoère est désormais vide d’appareils utiles. Dès le lendemain, le personnel s’emploiera à finir de vider le grand hangar et les bureaux de tout ce qui peut être utilisable. Les camions, une fois pleins, sont camouflés au fur et à mesure et rangés sur les côtés de la route du Taron, qui relie l’usine à la BAN des Hourtiquets au milieu des pins.
A noter que le Br 790 Nautilus n° 2 (le n° 1, endommagé, est resté à Villacoublay) et les deux SNCAO 30 ont été laissé aux Hourtiquets par la CEPA, au bon vouloir de la 1S1. Celle-ci ne s’en servira pas vraiment, mais évacuera le Breguet, malgré son inaptitude à l’emploi, vers l’AFN via Perpignan, permettant ainsi à trois personnels ans avion de s’échapper plus vite. Les deux SNCAO 30, encore plus problématiques, seront sabordés.

Hourtin-Louley, 21h30 – L’AC-5 reçoit l’ordre de transférer 12 de ses MS-406 et leurs pilotes sur Hyères dès le lendemain.


11 juillet
La Salanque, 07h30
– Les 10 Laté de la 1S1 quittent l’étang de Salses pour l’hydrobase d’Arzew, un vol direct de 7 heures (en triplace et sans armement en soute).

Bône, 08h30 – Après avoir passé la journée d’hier à tout vérifier autant que possible, la 3S1 et la 3S5 quittent le plan d’eau pour Alger. Cette avant-dernière étape se déroule sans ennui.

Hourtin-Louley, 09h30 – Les 12 MS-406 de l’AC-5 quittent Hourtin, accompagnés du Potez 540 n° 236 – le F-APEU du ministre de la Marine, réparé et chargé sur les beaux tapis du plancher de cabine, à défaut de Son Excellence, de pièces de rechange, d’outillage récupéré à Cazaux et de paquetages. Tous se posent à Hyères vers 11h30, derrière 8 MB-151 de l’AC-3 qui rentrent de mission.
Hyères-Ajaccio – Recomplètement essence et déjeuner rapide – à peine le temps de discuter le coup au mess avec les copains d’ici. Le Service Aéro fonctionnant encore un peu en Métropole, les pilotes reçoivent aussi leurs ordres de route et leur destination finale : Meknès pour les huit les plus amarinés, Oran pour les quatre autres. Puis tous les douze repartent pour Ajaccio, où ils passeront la nuit, accompagnés de trois Goéland de la SES d’Hyères. Ceux-ci embarquent quelques navigants et des mécanos, qui seront bien utiles pour reconditionner les zincs aux escales.

Hourtin-Louley – Depuis sa création, l’effectif de l’AC-5 a toujours été hors normes. Entre les affectés (moniteurs et premiers élèves sortis du Cours de Chasse le 20 juin) et les quelques pilotes rescapés des combats au nord qui ont rejoint, elle disposait ce matin d’une bonne vingtaine de pilotes avec 18 MS-406, auxquels il fallait rajouter les deux MS-406 et les trois MS-450 récupérés à Cazaux.
Après le départ des 12 MS-406 pour Hyères, restent à Louley huit MS-406 et les trois MS-450 (dont seuls des cochers expérimentés prennent les commandes), ainsi que le LN-161 n°3 (finalement récupéré à Cazaux « On n’allait pas le laisser là »), volable mais toujours désarmé par manque de temps et à réviser), avec une quinzaine de pilotes.
Après un travail acharné des mécanos, les MS-406 sont dans un bien meilleur état mécanique que lors de leur perception, trois semaines plus tôt, même si leur apparence extérieure dit encore le contraire, pas le temps de jouer les artistes peintres ! Moteur et armement réglés, tous équipés radio (postes calés sur la station récupérée à Cazaux). Pas de miracle, leurs performances ne dépassent pas celles de tous leurs congénères.
En début d’après-midi, trois MS-410 “bons de guerre”, inutilisés par le groupe depuis qu’il est passé sur D-520, sont transférés de Toulouse par le GC I/55. L’EV Richard met de suite une équipe sur les trois zincs pour voir ce qu’ils ont dans le ventre avec leurs nouveaux radiateurs fixes. Les armuriers vérifient l’armement et les transmetteurs règlent les radios sur les fréquences utilisées par l’escadrille.
A ces quinze avions s’ajoutent les trois Po-542 gardés sous le coude (sans parler des diverses trapanelles qui seront abandonnées).
Par ailleurs, comme il restait une douzaine d’élèves ayant presque fini leur formation, le Cours de Chasse Marine a continué de fonctionner entre le 20 juin et le 8 juillet à côté de l’AC-5 avec 6 NAA-57 (dont 4 évacués du nord) et autant de D-376 présents à Hourtin. Au fur et à mesure, les pilotes considérés “prêts” par leurs moniteurs (jamais plus de deux ou trois, pris dans l’effectif de l’AC-5), ont été affectés immédiatement à l’escadrille. Leur lâcher sur Morane s’est fait après un amphi-cabine, souvent pour leur première mission de guerre (en général une couverture des Laté 298 de la 1S1 en mission de couverture du lac de Biscarosse ou des navires entrant/sortant de l’estuaire). Du coup, malgré le départ de 12 pilotes ce matin (et la mort du LV Moneuse tué à Rochefort), il reste encore ce soir 17 pilotes à Hourtin, en comptant les cinq derniers élèves du Cours de Chasse.

Par ailleurs, comme l’AC-5 et la 1S1 restent les seules unités “Marine” constituées de ce morceau de France, orphelines de tout commandement proche, il s’est produit un mouvement naturel : tous les jours, les escadrilles voient arriver des marins et même quelques aviateurs ou biffins en quête d’un ordre ou même simplement d’un repas chaud ! Quelques gradés ont mis de l’ordre dans ce bazar. La majorité a été dirigée sur les ports d’embarquement au sud pour évacuation dès qu’un groupe suffisant était constitué. Les divers magasins de la BAN d’Hourtin ont permis de rééquiper tout le monde à neuf de pied en cap, et même d’armer les FM (sait-on jamais !), avant le départ vers le sud. Une cinquantaine d’hommes plus utiles ont été répartis entre les deux bases : pilotes et navigants (qui espèrent pouvoir partir en avion), mécanos avions, fusiliers marins…
Les roulantes fument en permanence. Là, ce sont les “Subsistances” qui assurent avec largesse le ravitaillement. Tout cela sans que les volants et les mécanos se mêlent de la chose. Les basiers gèrent habilement le tout, les FM s’occupent de la discipline et un petit parc supplémentaire de véhicules (avec leurs conducteurs) s’est même constitué au fil des jours.
Début juillet, la base a aussi vu débarquer une section de sapeurs du Génie, mise à disposition de la Marine par l’Armée et qui a des ordres très précis – en bref, « faire comme Attila, mais en plus bruyant ! ». On les suit, paraît-il, à la trace de leurs œuvres depuis Nantes. L’unité est dotée d’un matériel disproportionné pour sa taille, dont dix 6x6 Lafly W 15 TT presque neufs, dont il vaut mieux taire l’origine “infanterie portée” dessinée sur les portières. Elle ne compte qu’une trentaine d’hommes, tous assez âgés, commandés par un massif s/Lt réserviste, qui, comme ses hommes, aurait plus sa place dans une mine de charbon ou une carrière de pierres, comme contremaître ou ingénieur – ce qu’il est peut-être ? Ses hommes ne parlent entre eux qu’un patois guttural, répondent aux questions par « yo » ou « nix » et disent avec respect « Minge Littnant » à leur chef. On note aussi dans un des camions le tonneau de mirabelle grand modèle, équipé de son robinet et couché sur son socle, toujours prêt à l’emploi. Un second, en réserve, est sanglé debout juste à côté.


12 juillet
Migrations
Ajaccio, 06h30
– Les 12 MS-406 de l’AC-5, le Potez et les trois Goéland décollent pour Bône, première étape du jour. Itinéraire : suivre la côte ouest de la Corse et passer au large de la Sardaigne – mais pas trop, l’autonomie des Morane (900 km) ne permet pas trop de fantaisie. En cas de problème, rentrer sur la Corse ou sauter à proximité d’un navire.
En montée sans forcer à 2 500 mètres, 260 km/h au badin (Vc des Goéland), cette étape monotone est à peine animée en passant au large du cap Caccia par quelques biplans italiens qui grimpent depuis Alghero et qui sont superbement ignorés ! « Pas le temps (ni l’essence !) de s’enrouler avec ces bouffeurs de macaronis ! » grogne le patron du détachement, le LV de Roquemaurel !
09h30 – Atterrissage à Bône.
13h00 – Décollage pénible à 13h00 en plein cagnard.
16h00 – Posé à Oran – La Sénia, d’où le contrôle au sol réexpedie illico les MS-406 à Tafaraoui avant même que tous aient coupé leur moteur. « Pas de place ici » d’après la tour, alors que chez les matafs les parkings sont vides. Le Potez et les Goéland, qui suivaient, ont déjà été déroutés avant même d’entrer dans le circuit. « Après tout, on sera mieux entre gens fréquentables » pense Roquemaurel en redécollant pour un saut de puce de 25 km.

Usine Latécoère de Biscarosse, 10h00 – Le personnel volontaire, avec des camions chargés de matériel, quitte le lac pour Bayonne, où tous embarqueront pour le Maroc avec ceux de l’usine d’Anglet.
Dans le grand hangar, dûment vidé mais que personne n’a pu se résoudre à détruire, ne reste, contre le mur du fond, qu’un seau, un balai et une serpillère. Au-dessus, une pancarte énonce en allemand : « Lors de votre départ, prière de laisser cet endroit aussi propre que vous l’avez trouvé en arrivant. Merci ! »

Couverture
Au-dessus d’Oléron, 08h00
– En patrouille à bord de deux MS-450, le PM Chaffurin et le SM Barbé s’enroulent avec un schwarm de 109, qui les prennent sûrement pour des 406… Sauf que les 450 sont aussi rapides que les 109 et leurs pilotes, peut-être, plus motivés ! Pour quelques trous dans le zinc de Chaffurin, un 109 descend discuter avec les poissons et un autre dégage en crachant son liquide de refroidissement. Les deux autres filent.
15h00 – Interception de dix He 111 au nord d’Angoulême, encore une fois (ce sera la dernière, hélas), pas d’escorte, pas même un 110. Le LV Pirel et le PM Thirion, à bord de deux MS-410, s’offrent un Heinkel. Un autre, plombé par une autre patrouille, sur MS-406, fait demi-tour, un moteur fumant, après s’être délesté de ses bombes. Les autres s’égayent dans la nature.


13 juillet
Migrations
Lac de Biscarosse, 08h00
– Le secteur devenant malsain, à l’aube, la 1S1, qui a commencé à faire ses valises depuis deux jours, fait partir la moitié de son effectif avions, soit 10 Laté 298 sur 21, pour le lac de Salses (La Salanque). De là, pleins refaits, ils décollent pour l’hydrobase d’Arzew en début d’après-midi. C’est un vol direct de près de sept heures (en triplace, sans armement en soute). Par prudence et comme ils font le voyage seuls, cinq des navigateurs sont remplacés par des mécanos volontaires et leurz caisses à clous.
Derrière eux et plus lentement, le Br 790 n° 2 les suit. Il ne rejoindra Arzew que le 15 au soir, après deux escales (Salses et Alger).

Couverture
Embouchure de la Gironde, 10h15
– Venant du sud-est (Hourtin), le PM Chaffurin et le SM Barbé (encore eux) interceptent au-dessus du phare de Cordouan une paire de Bf 110 qui s’en prenaient à une patrouille de Laté 298. Soleil dans le dos et avec l’avantage de l’altitude (pour une fois !), les deux MS-450 surprennent les 110, leur tombent dessus et les tirent à bout portant plein travers. Le n° 2 ne résiste pas à une pleine volée d’obus de 20 mm de Chaffurin et tombe à quelques dizaines de mètres du phare, tandis que, plombé par Barbé, le leader dégage, moteur droit en feu, cockpit ravagé par les mitrailleuses. Son pilote, gravement blessé, réussit à poser son avion face à la plage et à l’échouer à La Palmyre.

Hourtin – Manifestement, les Allemands ne semblent pas s’être aperçus que l’aérodrome est toujours occupé. Il n’a jamais été survolé par un avion de reconnaissance. Il est vrai que les zincs volables sont dispersés et camouflés sous des filets. Les autres sont, soit dans les hangars fermés qui ressemblent, vu de haut, à des granges un peu grandes, soit dispersés de l’autre côté de la piste, entre les arbres et sous des bottes de foin.
En début de soirée, les armuriers trouvent le temps de remonter l’armement sur le LN-161 révisé, vidangé et niveaux faits, mais pas de le passer à la butte de tir, à Cazaux. Le canon de 20 et les deux MAC 34 sont donc installés selon des réglages datant des essais de tir.


14 juillet
Fin (provisoire) de l’Aéronavale dans le Sud-Ouest
Hourtin et Biscarosse, dans la nuit
– Message reçu par l’AC-5 et la 1S1 : « Rejoindre l’AFN dans les plus brefs délais avec vos appareils. Prendre toutes dispositions pour évacuer votre personnel et matériel au sol via Bayonne. Détruire tout ce qui ne peut être emporté. » Il y a mieux comme Fête Nationale… Enfin, il y aura quand même un feu d’artifice. « Finalement, ça n’aura pas trainé. Tant mieux, le coin devenait invivable. » pense le LV Hourdin.

Biscarosse – Pour la 1S1, c’est assez facile. Presque tout ce qui est évacuable est déjà dans les camions de l’échelon roulant. Deux Laté sont au sec, en entretien normal, les neuf autres sont disponibles, amarrés à leurs bouées. « On décolle dès qu’ils sont prêts, pas question de laisser du monde en arrière. Ça donne le temps de vérifier les zincs et de remplir les ordres de mission pour l’échelon roulant. Ah, oui ! Larguez les bombes à la flotte mais… piégez-les avant ! »
13h00 – Les hydravions quittent le lac pour Perpignan, accompagnés du LeO H-246 n° 1 d’Air France (toujours équipé “commercial”, comme le proto n° 01), arrivé en fin de matinée et qui embarque l’échelon volant. Ne manque que les hôtesses, malheureusement remplacées par deux Maîtres, fusiliers marins armés en guerre (mais d’où viennent les deux MP40 allemands qui barrent leurs poitrines ?).
Là-haut, vers 3 000 mètres, l’AC-5 veille encore. Six MS-406 cerclent au-dessus du lac, prêts à fondre sur la moindre croix noire, mais en vain. Ils redécolleront tôt le lendemain pour Arzew.
14h30 – L’échelon roulant quitte la base. Ne restent qu’une dizaine de sapeurs du Génie. Comme tout est déjà piégé, ils ne mettront qu’à peine plus de deux heures pour faire sauter les soutes essence et munitions, le slip hydravions, les deux SNCAO 30 abandonnés, les quais, etc. Ne reste qu’un peu de matériel entassé et deux caisses d’explosifs entamées. « On ne va pas s’encombrer, on voyagera plus légers sans ça ! » dit l’un des sapeurs dans son alsacien guttural, avant de disparaitre vers Hourtin dans son Lafly 6x6. Toujours facétieux, ces sapeurs !
16h30 – La BAN Biscarosse, en ruines, est officiellement évacuée.

Hourtin, dès l’aube – Pour l’AC-5, c’est un peu plus compliqué et plus long. Charger les véhicules, sans oublier les trois Potez 542… Remettre en ligne les deux 406 et le 450 en révision… Expédier les six NAA 57 à Perpignan (autonomie 1 400 km) – « Faudra mettre un ou deux bons navigateurs avec les jeunes, Hourdin doit avoir ça. »… Préparer le feu d’artifice, il y a encore beaucoup de zincs et de matériel abandonnés à détruire ici et au bord du lac (ça c’est le boulot des sapeurs)… Faire la paperasse pour l’échelon roulant…
14h00 – Les NAA 57 filent vers l’est-sud-est, avec cinq des navigateurs laissés en arrière au départ des Laté 298.
18h30« Bon, on décolle tôt demain, direction Hyères. Ça laisse encore du temps pour tout peaufiner. Les pilotes et les mécanos restants, au pieu de bonne heure ! Réveil 04h00, on file à 06h30 dernier délai ! Pour l’échelon, Richard [le chef mécano], à vous le soin, vous partez avec eux ce soir, aussitôt prêt ! Vous ne laissez ici que le personnel indispensable pour nous demain matin, ils dégageront avec les sapeurs. Pour vous, direction Bayonne, éclairage de combat dès qu’il fait sombre, alors gaffe même si le coin est plat… et vous envoyez une bagnole en vedette sur l’itinéraire, pas la peine de vous faire allumer par des biffins embusqués ! On se reverra en Algérie ou au Maroc. » décide Pirel.
Avant d’ajouter : « Ah oui, les sapeurs ! Lieutenant Mayer, pas de co…ries avant que tout le monde soit parti, merci. La base sera à vous dès que la dernière de nos bagnoles aura franchi le poste de police. Et vous ne laissez rien debout ! Reçu 5/5 pour tout le monde ? »


15 juillet
Fin (provisoire) de l’Aéronavale dans le Sud-Ouest
Hourtin, 06h00
– Toujours à l’abri sous leurs filets de camouflage, les trois Potez lancent leurs moteurs pendant que les mécanos finissent d’amener les 14 Morane et le LN sur la ligne de vol. On lance les moteurs un à un pour les préchauffer…
06h30 – Dernières consignes : « Les 450 et le Loire au pigeonnier vers 4 000 mètres, les autres encadrent les Potez et restent à 2 000 mètres. On récupère la Garonne vers Agen, pas avant. On la suit jusqu’à Toulouse. Après, direction la Mare et on suit la côte jusqu’à Hyères en passant au large de Marseille. On évite aussi Toulon… Normalement, tout le monde sait qu’on arrive, même les Boches ! – mais on ne sait jamais ! Attention au large de Marseille, il y a un croiseur anglais qui fait des ronds dans l’eau, on l’évite aussi. Pas de questions ? Bon, à vos avions, décollage par patrouille, les Potez devant ! »
C’est ainsi que la “2e section” de l’AC-5 arrive vers midi à Ajaccio, après un arrêt pétrole et ordres à Hyères. Simplissimes, les ordres : « Pas besoin de vous ici, foutez le camp en Algérie, et vite ! Regroupement à Oran ! ».
Pendant ce temps, la section du Génie du s/Lt Mayer ravage la base avant de filer à l’anglaise en milieu d’après-midi, direction la côte. Elle accompagne un car bleu transportant les derniers mécanos de l’AC-5. C’est la fin de la BAN d’Hourtin et de son annexe terrestre de Louley… Tout ce monde se retrouvera à Bayonne et embarquera pour le Maroc.

Deux victoires en passant
Campo dell’Oro, Ajaccio, 12h30
– Les 406 ayant atterri, la patrouille haute menée par l’EV1 Castel, sur le LN-161, descend du pigeonnier et s’aligne pour l’atterrissage, de la mer vers la terre, quand la DCA de la BAN à leur gauche commence à tirer. Deux hydravions trimoteurs italiens arrivent au ras des vagues, droit sur l’hydrobase d’Aspretto. Ils sont apparemment inconscients de la présence d’avions français en vol !
De leur côté, Castel et ses ailiers, concentrés sur leur atterrissage, ne voient pas arriver les deux Italiens dans leur dos, mais les traçantes qui montent sur leur gauche leur disent qu’il y a peut-être un problème ! D’instinct, dégager d’ici ! Manette dans la poche, rentrer le train, court et léger piqué pour accélérer, puis grimper… un peu… pas trop tirer sur le manche… Nom de… Changer le pas de l’hélice !
Castel et Blachère se retrouvent à gauche au-dessus de la BAN, pendant que Chaffurin et Barbé, le duo de choc de l’escadrille, dégagent à droite au-dessus de Porticcio. La radio braille… Voir ce qui se passe en bas : voilà, deux trimoteurs italiens, qui sont encore à 5 ou 600 mètres de la BAN… Vu ! On y va !
Plus rapides que leur chef, les deux MS-450 renversent et plongent en s’alignant… 1 000… 500… 300… 200 mètres. A cette distance, le CANT déborde de la mire de la “lanterne” (le viseur OPL RX 391). Réduire la vitesse à 400 km/h… Feu ! Au même instant, un chapelet de traçantes monte de la tourelle supérieure de l’Italien, mais à cette distance toute la batterie du Français porte. Le canon et les quatre MAC ravagent le fuselage et le moteur central ! Lever le nez avant de percuter… Du coin de l’œil, une ombre droit devant, dégager à droite pour éviter le CANT qui plonge dans le bouillon. « Tu l’as eu, il va au jus ! » confirme la radio. Redresser, monter un peu pour voir… Cinquième victoire, indiscutable ! C’est ainsi que le PM Chaffurin devient le premier as de l’Aéronavale de cette guerre.
Pendant ce temps, Castel et Blachère (qui ronge son frein : il est plus rapide que le LN-161) ont fini leur boucle et reviennent sur l’avant-droit du Z.506 de tête, qui les voit trop tard et essaie de dégager à gauche, offrant son ventre à Castel qui n'en demandait pas tant ! Distance : 100 mètres et même moins, presque sans viser, le zinc est plein centre du réticule du collimateur ! Castel vide ses 60 obus dans l’Italien, qui est aussi poinçonné par les MAC et continue son virage avant de plonger à son tour à la baille. Première victoire de Castel (ce ne sera pas la dernière) et première victoire d’un LN-161 (ce sera la seule !).
Se regrouper, souffler un peu… Reprendre la procédure d’atterrissage… au sol. Les copains qui accourent… accolades, tapes dans le dos…
Pirel sourit. La journée n’est pas si mauvaise, finalement ! Les félicitations des gars du III/1… Son patron qui ne refuserait pas que “l’escadrille” reste ici, surtout si, dans les trois Potez qui atterrissent à leur tour, il y a ce qu’il croit ! La réponse de l’EMGM (Aéro) à cette demande est polie mais impérieuse : « Direction Oran et vite ! ».
Pirel et ses pilotes ne le savent pas encore, mais le destin de l’AC-5 est ailleurs. On laisse donc toutes les pièces et l’outillage possible au III/1, en échange d’un recomplètement munitions, d’une aide de ses mécanos et d’un hébergement imprévu pour la nuit à Campo dell’Oro.


16 juillet
Migration
Ajaccio
– Tôt le lendemain, l’AC-5 quitte la Corse pour Bône en coupant au plus court au-dessus de la Sardaigne, Potez en tête. Ils redécolleront dès les vérifications effectuées et les pleins refaits, pour aller se poser à Alger – Maison-Blanche à 15h00. Ils y passeront la nuit et seront à 11h00 à Tafaraoui le lendemain.
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