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loic
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MessagePosté le: Ven Fév 29, 2008 15:02    Sujet du message: Répondre en citant

12 juin

Champagne
La VIe armée allemande commence à franchir en masse la Marne dans la région située entre Meaux et Château-Thierry. Les blindés de Kleist commencent à se diriger vers la Seine et l’Aube, derrière lesquelles les 240e et 59e DLI finissent de s’installer. Faute de temps, elles se concentrent sur les ponts, considérant que les véhicules ennemis devront passer par là ou bien attendre leurs moyens de franchissement. La 10e Brigade (dite) Blindée polonaise n’a pas pu être dégagée à temps et se retrouve sur le chemin du 16e PzK dans la région de Champaubert, où elle mène un combat de retardement qui permet à l’aile gauche de la 20e DI de se dégager, via les marais de Saint-Gond.
La 27e DI Alp est à Montmirail, derrière le Petit Morin. La 238e DLI et la 7e DI se replient sur sa gauche, puis reculent un peu en direction de l’ouest.
Les divisions d’infanterie françaises à la gauche du front de la Marne (20e, 45e, 44e et 42e DI, 82e DIA) tiennent encore la rive sud, mais elles subissent le feu de l’artillerie ennemie, très active, et l’infanterie de la IXe Armée allemande commence à s’infiltrer, notamment entre Château-Thierry et Epernay. En fin de journée, alors que les chars allemands sont déjà en train de déborder le front par l’ouest, la ligne française commence à décrocher, en commençant par la gauche. Les GRDI et GRCA, comme un peu partout en France, se dévouent encore pour couvrir le repli de l’infanterie, mais aussi parfois pour arrêter les fantassins qui se replient sans combattre. Seules trois divisions ont encore une réelle capacité de combat. La 7e DLM commence son repli de la région d’Epernay vers Romilly, avec pour mission de couvrir la 82e DIA, mais son régiment d’artillerie (77e RATTT) tire tout l’après-midi et dans la nuit sur la rive nord de la Marne, pour gêner les regroupements allemands.
Plus à l’est, au nord de la Marne, la XIIe Armée allemande prend Reims. Le Groupement Klopfenstein regroupe les restes des 2e, 10e et 235e DI. Il se replie vers le sud-est, en direction de Saint-Dizier et Bar-le-Duc, ainsi que les 14e, 36e, 35e et 6e DI. Les routes sont embouteillées et un violent orage s’abat sur la région. La 3e DIM et la 3e DCR couvrent la retraite de cette partie du front. Une partie du 41e BCC est anéantie en retardant l’ennemi du côté de Mourmelon. Le Groupement Courtois et le Détachement Grévy (composé d’AMD, de chars et de Dragons Portés de la 7e DLM) protège en particulier le repli de la 14e DI.
En effet, les avant-gardes de Guderian, forçant le passage entre les 8e et 23e CA, sont déjà à Châlons-sur-Marne et sur la route Reims-Châlons-Vitry-le-François. Elles tentent de prendre les ponts sur la Marne, que les hommes de la 53e DLI font sauter en milieu de journée. Toutefois, les ponts de Pogny et Ablancourt (entre Châlons-sur-Marne et Vitry-le-François) menacent de tomber aux mains de l’ennemi. Le passage est forcé à 16 heures par treize B1bis du 41e BCC, envoyés en arrière pour réparations. Les Allemands rompent aussitôt le combat, ce qui permet à des milliers d’hommes et à des colonnes d’artillerie (principalement de la 14e DI et de la 3e DIM) de s’écouler et de poursuivre leur repli au sud de la Marne. La 14e DI traverse également à Soulanges et Vitry-le-François. Les derniers chars du 41e BCC sont maintenus en couverture des ponts, le temps que ces derniers soient détruits, ce qui sera le cas en fin de soirée. Les autres divisions d’infanterie continuent vers Bar-le-Duc et Saint-Dizier.
Plus à l’est, la IIe Armée recule en combattant. La 3e DINA commence à s’installer derrière le canal de la Marne au Rhin. La 6e DIC combat au milieu du camp de Suippes ; à sa droite, la 6e DINA se replie sur la Meuse et la DLB (Division Légère Burtaire, issue des troupes des fortifications de Montmédy) doit en faire autant la nuit suivante. Le général Freydenberg, commandant la IIe Armée, recule son QG jusqu’à Châteauvillain, à plus de 150 km de Verdun, ce qui rend la liaison avec ses troupes impossible. Apprenant dans la nuit ce recul qu’il assimile à une désertion, De Gaulle, furieux, limoge Freydenberg et le remplace par Flavigny.

Ardennes et Lorraine
Plus à l’est encore, la VIIIe Armée commence à reculer. Le Colonel Duluc (commandant les chars de la VIIIe Armée) est nommé à la tête du Groupement de défense de la Saône, qu’il va devoir créer de toutes pièces ! Dans la nuit, les derniers trains emportant la 1ère DIP vers la Saône se mettent en route. La 2e DIP se dirige, comme prévu la veille, vers Vesoul et la Saône, avec l’aide des CAT (compagnies automobiles de transport) 522, 523 et 524. Le général Laure organise la défense de Belfort autour de la 63e DI : son idée est que, si les Allemands percent, que ce soit par l’ouest ou par l’est, il pourra créer un point de fixation autour de Belfort et du ballon d’Alsace, renforcé le moment venu par l’infanterie de forteresse, 105e DIF et SF d’Altkirch.
Les camions et autocars des groupes automobiles de la Ve Armée (CAT 362/49 et 342/20 et véhicules réquisitionnés à Strasbourg) enlèvent la 30e DIA.
Enfin, le Général Prételat déplace le QG du GA 2 à Besançon.

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MessagePosté le: Ven Fév 29, 2008 15:08    Sujet du message: Répondre en citant

13 juin

Champagne
Le général Requin ordonne la constitution de bouchons antichars sur les principaux carrefours entre l’Yonne et l’Aube, notamment à Troyes, Tonnerre et Auxerre. Pour ce faire, les éléments les plus aptes des divisions en retraite devront former des groupes ad hoc articulés autour de quelques blindés et canons. Le but est non seulement de retarder les blindés ennemis (en leur faisant consommer essence et munitions), mais aussi retarder les convois de ravitaillements allemands, qui ne sont pas tout-terrain. La compagnie de marche du 3e BCC reçoit l’ordre de se replier en direction de Tonnerre.
Par contre, les éléments les plus mobiles, en particulier les groupes de reconnaissance (GRDI et GRCA) et le 77e RATTT de la 7e DLM devront poursuivre rapidement vers la Loire et le Canal du Centre pour y tenir les ponts.
Tandis que la VIe Armée allemande bifurque vers le sud-ouest en direction de Melun et Fontainebleau, avec Orléans comme objectif, la IXe armée consolide ses têtes de pont sur la Marne. Kleist progresse en direction de Montmirail et Sézanne, repoussant la 7e DI et la 238e DLI. Le général Requin ordonne d’abandonner la Marne pour l’Aube. Les divisions d’infanterie françaises à gauche du dispositif ont perdu du tiers aux trois quarts de leurs effectifs et reculent toujours vers la Seine. Les ailes de la IVe Armée sont largement débordées par l’ennemi. Les QG des 27e et 28e DI Alp sont déjà sur la Seine et poursuivent vers la Loire.
La IIe Armée allemande se bat contre les arrière-gardes françaises entre Epernay et Reims. La 7e DLM est au nord de l’Aube, elle continue de couvrir le flanc gauche du 23e CA et de la 82e DIA, avec des moyens maintenant très limités (depuis le 10 juin, elle a perdu plus de la moitié de ses engins de combat). Elle se reporte en fin de journée en direction de Sézanne, pour arrêter les infiltrations ennemies entre les marais de Saint-Gond et la forêt de la Traconne, où de nombreux fantassins français se sont réfugiés, bombardés et menacés d’encerclement. Les mouvements de la 7e DLM s’effectuent difficilement dans une région où il y a de nombreux embouteillages dus aux convois de réfugiés et où les troupes allemandes circulent déjà. Son artillerie et celle de la 82e DIA (à laquelle le 77e RATTT laisse son 2e groupe de canons de 105) exécutent toute la matinée de nombreux tirs sur les ponts de la Marne vers Epernay, ainsi que sur les lisières sud de la montagne de Reims, ce qui permet de retarder l’ennemi.
Plus à l’ouest, le Détachement Grévy, la 14e DI et la 3e DIM (cette dernière s’étant vu rattacher les restes des régiments de la 53e DLI) ont fini de franchir la Marne et se regroupent. Les deux divisions sont réduites à environ 1 500 hommes. Le Groupement Klopfenstein, qui a également passé la Marne, est en défense entre Normée et Sommesous. À la 3e DCR (à l’ouest de Vitry-le-François), un bataillon de marche est constitué avec les éléments disponibles des 10e, 42e et 45e BCC (le 41e étant plus à l’ouest).
En fin de journée, les avant-gardes des divisions blindées de Kleist (16e PzK) tentent de franchir la Seine à Nogent (3 PzDiv) et Romilly (4e PzDiv). Les ponts ont été tant bien que mal détruits, sauf un à Nogent et un à Romilly, où les combats sont acharnés. La 240e DLI s’appuie sur son GRDI, ses trois groupes de 75 et sa batterie de canons antichars automoteurs Laffly W15TCC pour contenir les blindés allemands à Nogent. À Pont-sur-Seine, le 20e GRDI (27e DI Alp) résiste opiniâtrement, puis continue son repli en direction de la Loire, relevé par des éléments de la 240e DLI. La 59e DLI bloque elle aussi l’ennemi à Romilly, avec son GRDI (le 47e) et ses deux groupes de 75. Elle a été rejointe tôt dans la matinée par les 13 chars FCM 36 de la compagnie de marche du 4e BCC, qui a été convoyée par train depuis le secteur de la II e armée et est arrivée très tôt la matinée. Ce dispositif résiste toute la nuit et une bonne partie du lendemain. Légèrement blindés, mais rapides, les chasseurs de chars Laffly s’avèrent bien adaptés aux tactiques d’embuscade au milieu des bâtiments, la leçon ne sera pas perdue… Les avant-gardes ennemies tentent de trouver d’autres points de passage, sans succès car, plus à l’ouest, la 10e Brigade Blindée Polonaise, qui s’est repliée toute la journée sous les bombardements de l’aviation allemande, a atteint la Seine, fermement décidée à tenir plusieurs ponts à l’ouest de Nogent. La seule possibilité de Kleist est d’insister, car il doit avant tout progresser le plus possible dans le dos de la IVe Armée française. Un mouvement prononcé vers l’est conduirait les Panzers sur l’axe de retraite des divisions françaises qui se replient vers l’Aube et dont la seule issue se situe entre Romilly et Arcis-sur-Aube. Le 14e PzK suit le 16e avec une journée de retard.

Ardennes
La 6e DIC, qui tente de reculer vers l’Argonne, subit avec courage le choc des 6e et 8e PzD du 41e PanzerKorps.
Un peu plus au sud, la 3e DINA a reçu l’ordre de tenir. La 1ère PanzerDivision, en tête du 39e PanzerKorps de Guderian, se heurte brutalement aux Nord-Africains. Son avant-garde est arrêtée net. Puis la division tente de percer entre Ponthion et Contrisson, mais elle est repoussée ; la 2e PzD ne fait pas mieux à Vitry-le-François. Guderian constate qu’il va lui falloir des moyens de franchissement et un appui aérien important pour avancer.
Les équipages qui garnissent encore les casemates de la Tête de Pont de Montmédy contiennent les Allemands, qui ne peuvent se lancer à la poursuite des troupes du SF Montmédy formées en DLB.

Lorraine
Depuis la nuit précédente, le gros des forces du GA 2 a commencé à se replier vers le sud malgré les bombardements aériens allemands qui commencent à sérieusement désorganiser les mouvements ferroviaires dans la région. Le général Condé recule le QG de la IIIe Armée de Metz au sud de Nancy. Inquiet de la poussée allemande vers Saint-Dizier et craignant de se voir tourné, il regroupe ses Groupes de Reconnaissance (GRDI et GRCA) et ses autres unités mobiles, et les déploie sur sa bordure ouest (Haute Meuse), d’où ils pourront intervenir rapidement. Toutes les unités des IIIe et Ve Armées sont désormais sur les routes, en direction du sud. Les régiments de forteresse ont été formés en six divisions de marche et retraitent péniblement à pied à côté des divisions de ligne (d’ouest en est : 58e DI, 51e DI, Div. Marche Poisot, Div. Marche Besse, 26e DI, Div. Marche De Girval, 52e DI, Div. Marche Dagnan, Div. Marche Chastanet, Div. Marche Senselme, 70e DI).
A la frontière suisse, l’évacuation du Chablais est décidée ; en effet, après l’attaque en Alsace, le risque d’une offensive allemande par la Suisse a disparu et cette zone n’a plus besoin de couverture. L’état-major peut ainsi récupérer quelques troupes (1ère Brigade de Spahis, GRCA 20, des éléments du 141e RR…) qui vont renforcer la défense de Lyon.
La 1ère DIP est en place sur la Saône, autour de Gray.
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MessagePosté le: Ven Fév 29, 2008 15:16    Sujet du message: Répondre en citant

14 juin

Champagne
L’OKH ordonne que la IXe Armée (qui est réaffectée au Heeresgruppe A) et la IIe Armée se tournent vers le sud-ouest pour se diriger vers la Loire.
La IXe armée poursuit les troupes françaises par le Grand Morin vers le sud. Ses unités de tête atteignent Romilly dans la soirée. Le gros de l’armée continue à progresser vers Sens. Des troupes françaises sont encerclées à Epernay. La IIe armée affronte toujours des éléments français dans la forêt de Reims, tout en continuant son franchissement de la Marne vers le sud. Le 26e Corps atteint Dampierre, au sud-est de Châlons-sur-Marne.
Les divisions d’infanterie française commencent à se désagréger, des éléments sont capturés au cours de leur retraite. Les 20e, 44e et 45e DI, couvertes par la 42e DI et la 82e DIA, franchissent l’Aube au niveau du confluent avec la Seine. La situation de la 82e DIA est la plus critique, elle est acculée aux marais de Saint-Gond par les blindés du 16e PzK, son état-major est capturé, les unités se dispersent en direction de l’Aube. Un peu plus tôt dans la journée, l’arrière-garde du Groupement Klopfenstein a passé l’Aube entre Plancy et Arcis-sur-Aube, suivi à vue par des motos allemandes, sous les bombardements et sous la menace des pointes blindées ennemies venant du nord-ouest. Le 15e GRDI (10e DI) se sacrifie pour retarder les poursuivants. La 7e DLM s’est regroupée, elle a franchi de justesse l’Aube à l’ouest d’Arcis. Elle se dirige vers Troyes pour franchir la Seine au sud de la ville, tout en conservant des éléments pour tenir, pendant une partie de la journée, des bouchons sur les ponts de l’Aube. L’aviation ennemie bombarde la colonne à plusieurs reprises. Légèrement plus à l’est, la 14e DI en fait de même. La 3e DIM se replie derrière l’Aube de part et d’autre d’Arcis et se positionne en défense. Dans la soirée, les restes de la 3e DCR se replient eux aussi sur l’Aube, plus au sud. Le bataillon de marche de cette division reçoit quant à lui l’ordre d’assurer la défense des passages de la Marne au sud de Vitry-le-François. Au cours de la journée, les détachements refoulent plusieurs incursions allemandes, puis se replient dans la soirée sur Brienne-le-Château.
Sur la Seine, en fin de journée, la défense française à Nogent et Romilly commence à céder face aux blindés du 16e PzK. Dans la nuit, les pontonniers allemands achèvent d’édifier des ponts temporaires en d’autres points de la Seine. Le PanzerGruppe de Kleist, à présent rattaché à la XIIe Armée, reçoit l’ordre de foncer vers Dijon et Nevers, via Auxerre. Mais le 14e PzK est encore en train de traverser la Marne. Le 16e PzK ayant été retardé dans le franchissement de la Seine, des embouteillages commencent à se former entre la Seine et la Marne. Mais l’aviation française est pratiquement absente, mis à part quelques avions de reconnaissance...
Les premiers bouchons antichars se mettent en place à Troyes et Marcilly-le-Hayer, constitués des restes de la 240e DLI (notamment le 42e RIC enfin formé) et d’éléments de la 7e DLM (une quinzaine de chars du 8e Dragons, soutenus par des éléments des 14e et 31e RDP). Les restes de la Brigade Polonaise se replient, pour éviter d’être contournés par la IXe Armée allemande, qui arrive du nord-ouest. La compagnie de marche du 4e BCC a perdu tous ses chars dans la défense de Romilly, les rescapés se replient également vers le sud.

Plus à l’est, la IIe Armée continue de reculer vers le sud-est, pressée sur son flanc ouest par la XIIe Armée allemande et poursuivie au nord par la XVIe Armée.

Ardennes
La 6e DIC, retranchée dans la forêt d’Argonne, subit l’assaut conjoint des 6e et 8e PzD ainsi que de deux DI de la XIIe Armée ; elle résiste pied à pied, subissant de lourdes pertes mais en infligeant aussi à l’ennemi.
Plus au sud, face à la 3e DINA, des stosstruppen s’infiltrent pendant la nuit du 13 au 14 à travers le canal de la Marne au Rhin et s’emparent d’un pont mal détruit à Etrepy ; dans la journée du 14, pendant que la 2e PzD et la 29e DI motorisée maintiennent la pression sur le front de la 3e DINA, toute la 1ère PzD traverse le canal par cet unique pont et arrive aux portes de Saint Dizier. Cette percée est dramatique. En effet, la liaison est rompue entre les armées de l’est (le GA 2 et la IIe Armée, qui se retrouve isolée) et celles du centre (une partie du GA 3 et du GA 4). De plus, le nouveau plan de von Rundstedt vient d’être validé par Hitler : au lieu de faire remonter Guderian au nord-est vers Verdun pour encercler la IIe Armée, ce nouveau plan, plus ambitieux, lui ordonne de viser Chaumont, Langres puis la Saône pour encercler la totalité du GA 2 et ses 500 000 hommes ! La mise en œuvre de ce plan provoque le désengagement à la mi-journée du 41e PanzerKorps (laissant un répit à la 6e DIC), qui se regroupe pour reprendre la route du sud.
A Montmédy, les Allemands ont réussi à percer et, ne laissant qu’une partie de leurs forces pour s’emparer des fortifications, ont lancé leurs colonnes motorisées à la poursuite de la DLB. Cette dernière, déjà affaiblie (les hommes des régiments de forteresse n’ont pas été entraînés à de si longues marches…), poursuit sa retraite sous le couvert de la 6e DINA qui, plus fraîche, assure l’arrière-garde. Dans la journée, le 136e RIF est enlevé par autobus pour aller renforcer les défenses de Verdun.
A l’ouest de Verdun, la 3e DIC continue de se replier tout en combattant sur les champs de bataille de l’autre guerre.
Apprenant la percée des Allemands sur le canal, le général Condé (IIIe Armée) ordonne la mise en place de “bouchons” sur leur route. A Chaumont, le 149e RIF s’installe dans l’après-midi avec l’appui d’une batterie du 26e RA (canons de 105 et155) découverte abandonnée sur un train, une partie du 57e bataillon de mitrailleurs et… une batterie de deux canons de 194 mm sur voie ferrée (du V/374e RALVF) ! Un autre “bouchon” est mis en place dans la soirée à Langres avec les éléments motorisés du 51e GRDI et du 24e GRCA.
La 30e DIA est en place sur la Saône, autour de Quitteur.
La 67e DI (VIIIe Armée) quitte Belfort pour Dijon.


Alsace
Les divisions du Rhin, 54e et 62e DI, entament à leur tour leur repli vers l’ouest, d’abord à pied. La 54e doit, comme la 67e, aller défendre Dijon, tandis que la 62e doit se diriger vers la vallée du Rhône.
Les divisions de forteresse (103e, 104e et 105e DIF) qui gardaient le Rhin reçoivent elles aussi l’ordre de reculer, en laissant seulement les équipes d’ouvrages et de casemates, pour aller défendre les vallées des Vosges.
Sarre
La ligne Maginot est percée au sud de Sarrebruck par le Groupe d’Armées du général von Leeb lors de l’opération “Tiger”. Toutefois, la Ière Armée du général von Witzleben, en dépit de gros moyens terrestres et aériens (cinq ou six divisions d’infanterie sont engagées), subit de lourdes pertes entre Saint-Avold et Sarralbe. Les Allemands ont plus de 1 000 morts et 3 000 blessés ; la 60e DI est la plus touchée. Cependant, de nombreux défenseurs ayant battu en retraite la veille, ils parviennent à percer et commencent immédiatement leur exploitation vers Nancy et Lunéville. Mais les combats autour des ouvrages encerclés se poursuivront parfois jusqu’en juillet.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Mar 01, 2008 01:04    Sujet du message: Répondre en citant

Petite note : simultanément, différents éléments hors campagne de France sont venus s'ajouter au panorama.
Le récit de la campagne d'ASI, en grande partie contemporain, par exemple, prend corps.
Le calvaire de la Regia Marina commence doucement, canonnière par canonnière, mais il est inexorable - faites confiance à Folc pour ne même pas oublier les bateaux citernes à eau (si si, ça existe).
etc...
Je pense re-proposer l'ensemble (Chrono 40 "Hors France") d'ici une dizaine de jours.
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MessagePosté le: Sam Mar 01, 2008 20:48    Sujet du message: Répondre en citant

Ca prend un super tournure...
Il ne manque plus que les événements de Normandie : à toi Pontus !
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Laurent
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MessagePosté le: Lun Mar 03, 2008 08:37    Sujet du message: Répondre en citant

15 juin

Champagne et Bourgogne
La IXe Armée allemande atteint l’Yonne et, plus à l’est, l’Aube, au confluent avec la Seine. Le général Ritter von Speck, commandant du 18e corps allemand, est tué alors qu’il supervise la construction d’un pont de franchissement à Pont-sur-Yonne. C’est le seul général allemand tué pendant la campagne de France.
Encore plus à l’est, la IIe armée allemande atteint une ligne Sézanne – Vitry-le-François et poursuit vers Troyes. Elle se heurte près du confluent Seine-Aube aux défenses de la 59e DLI, auxquelles se sont joints les restes de la 82e DIA et les chars survivants des 23e et 41e BCC. Les ponts ont sauté dans ce secteur et les défenseurs résistent une partie de la journée. Néanmoins, l’infanterie allemande dispose d’un solide soutien aérien et d’artillerie et des têtes de ponts sont établies plus à l’est. Vers midi, des Allemands sont signalés aux abords de la gare d’Arcis-sur-Aube. Un B1bis du 41e BCC envoyé sur place extermine le détachement ennemi.
La 3e DIM défend l’Aube toute la journée à l’est d’Arcis, puis traverse la Seine à Bar-sur-Seine dans la nuit. La 3e DCR a en fait de même un peu plus tôt dans la journée, après avoir tenu les ponts de l’Aube à l’est de la forêt d’Orient, jusqu’à ce que le génie en ait opéré la destruction.
Le gros de l’infanterie française progresse plus au sud aux environs de Troyes et de la forêt d’Orient.
Les colonnes motorisées composées d’éléments de la 14e DI et de la 7e DLM, ainsi que des éléments sur roues du 3e BCC, ont franchi la Seine au sud de Troyes et se dirigent vers le sud-ouest via Tonnerre et d’Auxerre. La découverte providentielle de deux péniches d’essence sur le canal de Bourgogne permet de ravitailler les véhicules.
Les restes du 7e BCC (4 chars FCM 36) poursuivent leur retraite vers le sud, en passant par Autun.
De leur côté, les éléments de reconnaissance allemands du 16e PzK se heurtent aux bouchons de Troyes et Marcilly-le-Hayer. Plutôt que de perdre du temps, Kleist ordonne de contourner par l’ouest, en poussant sur Sens, laissant la 13e DI motorisée fixer les défenseurs avant que le 14e PzK, qui est encore au nord de la Seine, ne vienne briser la résistance française.
D’autres bouchons sont mis en place, à Auxerre et Tonnerre, avec les restes de la Brigade Polonaise et les derniers chars de la 7e DLM et du 3e BCC.

Lorraine
Au nord de la Lorraine, la XVIe Armée allemande a fini par contourner les obstacles et destructions de Montmédy pour rattraper l’arrière-garde de la IIe Armée : elle presse désormais la 6e DINA qui bat lentement en retraite. Dubuisson, qui commande la place de Verdun, se prépare à une attaque imminente. Ses défenses sont faibles (136e RIF, 1ère DBILA, 21/I RTM), les forts qui avaient permis de remporter la célèbre victoire de 1916 sont à l’abandon depuis la fin du conflit précédent et les travaux des dernières semaines ne peuvent occulter les trous béants dans leurs enceintes…
La IIe Armée est aussi pressée en son centre. La 6e DIC, qui a décroché dans la nuit du 14 au 15, a pris un peu d’avance sur l’infanterie de la 12e Armée. Le 41e PanzerKorps s’empare pendant la nuit de deux ponts sur le canal de la Marne au Rhin, avance vers le sud et tombe sur le flanc ouest de la 1ère DIC, bien en place, mais qui n’attendait pas d’attaque venant de cette direction ! La surprise joue pour les Allemands, mais la 1ère DIC leur montre qu’elle peut malgré tout leur opposer une solide résistance : il faut que les deux PzD attaquent à fond pour l’obliger à se replier, dans la nuit, vers le sud-est.
Le 39e PanzerKorps de Guderian transperce complètement la 3e DINA en son centre à la suite de la 1ère PzD, s’empare de Saint-Dizier et poursuit son exploitation par la vallée de la haute Marne. Aucune opposition notable n’est rencontrée jusqu’à Chaumont, où les premiers éléments de la 1ère PzD arrivent dans la soirée. Là, ils sont arrêtés par les barrages mis en place par le 149e RIF et par les tirs de la batterie sur rails de 194 mm. Quelque peu impressionnés par ces derniers et fatigués par les durs combats contre la 3e DINA, ils décident de faire preuve de circonspection et d’attendre les renforts.
Le général Condé (IIIe Armée), inquiet de voir la retraite de la IIe Armée venir cisailler les axes de retraite de son aile gauche, obtient du GQG que les unités de la IIe Armée qui entreraient dans la zone de son armée passent sous son commandement. Par ailleurs, ayant constaté que les régiments de forteresse sont en train de se désagréger dans la retraite, il décide qu’il est temps d’arrêter leur repli. Il leur ordonne de se retrancher sur le canal de la Marne au Rhin pour y combattre « sans esprit de recul » : à l’annonce de la fin de la retraite et de la prochaine bataille, le moral des troupes remonte en flèche ! La ligne de défense prévue passe par la Moselle au sud de Nancy, cette dernière ville étant déclarée ville ouverte.
La 2e DIP est à son tour en place sur la Saône, à Port-sur-Saône. Les compagnies automobiles de transport 522, 523 et 524 se portent alors au devant de la 67e DI pour la conduire à Dijon, évitant aux hommes de marcher sur la dernière partie du trajet. De la même façon, les compagnies automobiles de la 5e Armée enlèvent la 54e DI pour la conduire entre Dijon et Saône.
Le réseau ferroviaire de l’est de la France est maintenant bloqué par les destructions opérées par les bombardements aériens ennemis et par la saturation du réseau par les trains de réfugiés et de troupes… La paralysie totale et définitive est néanmoins évitée grâce aux efforts incessants des cheminots, mobilisés sur place par les préfets après les directives de Mandel : de gigantesques embouteillages surviennent, les blocages ponctuels se multiplient, les retards sont généralisés et se comptent en jours, mais la plupart du temps, par des voies secondaires ou après des réparations de fortune des voies principales, les trains finissent par passer. En attendant, en ce 15 juin, au nord et au sud de Vesoul, des dizaines de trains sont bloqués en pleine campagne l’un derrière l’autre sur une dizaine de kilomètres ! Les unités qui étaient transportées quittent les trains (où elles laissent souvent leur matériel lourd, impossible à débarquer en pleine campagne) pour aller à pied s’insérer dans le dispositif de défense de la Saône.

Alsace
Les attaques contre la ligne Maginot se poursuivent, en Alsace cette fois, avec l’opération “Kleiner Bär”, menée par huit divisions de la 7e Armée sur le Rhin, entre Rhinau et Neuf-Brisach. Il s’agit d’une véritable opération amphibie avec franchissement d’un fleuve en crue sous le feu de l’ennemi… Quarante ans après, un auteur parlera du « Jour le plus long de juin 1940 », dans une analogie avec les débarquements de 1943 – mais c’est un jour J du pauvre ! Parfois, comme à Rhinau, les Allemands ne disposent d’aucun canot à moteur et traversent le fleuve à la rame ; heureusement pour eux, en face, les défenseurs français sont privés de soutien d’artillerie et n’ont ni aviation ni troupes de contre-attaque… Les résultats sont mitigés : si la première ligne française est enfoncée (les casemates et ouvrages de berge sont détruits par les tirs directs de l’artillerie !), le franchissement du fleuve occasionne de lourdes pertes, la progression dans la forêt et les marais qui bordent le Rhin est lente et difficile, et les objectifs du jour ne sont pas atteints… Le 15 au soir, trois divisions allemandes disposent de têtes de pont sur la rive gauche du Rhin, fragiles poches à la merci d’une contre-attaque : mais cette contre-attaque ne viendra jamais, les unités françaises d’intervalle comme l’artillerie ayant engagé leur repli depuis la veille. Certaines de ces unités ont interrompu leur repli pour revenir se battre dans la plaine, mais le temps perdu à cet aller-retour ne leur permet pas de résister avant la ligne des villages.
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MessagePosté le: Lun Mar 03, 2008 16:07    Sujet du message: Répondre en citant

Note : à partir de maintenant, je ne cherche plus à distinguer ce qui est OTL, car ça diverge trop (ça va du simple décalage dans le temps à un déroulement différent).

16 juin

Loire
Les colonnes motorisées françaises du GA 4 atteignent la Loire en différents points sur un large front qui va de Cosne jusqu’au sud de Bourbon-Lancy. Elles commencent à préparer la défense et la destruction des ponts. Du nord au sud, on trouve : le 20e GRDI (27e DIAlp) à Cosne, le 11e GRDI (2e DI) au pont ferroviaire de Bannay, le 40e GRDI (7e DI) à Sancerre, le 22e GRDI (28e DIAlp) à Pouilly, le 33e GRDI (45e DI) et le 19e GRCA (23e CA) à la Charité, le 41e GRDI (44e DI) à Fourchambault, les restes de la 7e DLM de Nevers et Decize, le 10e GRCA (8e CA) à Imphy, les restes de 14e DI à Gannay et Bourbon-Lancy, le 9e GRCA (7e CA) à Gilly-sur-Loire. Les éléments hippomobiles des groupes de reconnaissance ont en majorité perdu de leur cohésion lors de la retraite, trop longue pour les chevaux, mais des cavaliers isolés rejoindront la nouvelle ligne de défense.
Les QG des 27e et 28e DIAlp se sont également repliés dans la région de Cosne. Ils doivent, dans leur secteur, assurer le recueil des unités françaises qui refluent, pressées par les avant-gardes allemandes et mêlées le plus souvent à la foule civile de l'exode, organiser la résistance sur le fleuve et veiller à la destruction des ponts.

Bourgogne
Le 16e PzK progresse vers Auxerre, en faisant un détour en direction de Sens. Ses mouvements sont retardés par le manque de cartes routières, qui doivent être réquisitionnées dans les librairies et les mairies des villages traversés. Le 14e PzK traverse la Seine vers Nogent dans la matinée et progresse difficilement derrière le 16e PzK, sur de petites routes toujours embouteillées. En fin de journée, le bouchon de Marcilly-le-Hayer est détruit, mais les Allemands renoncent à forcer le passage dans Troyes, qui est par contre violemment bombardée.
La IXe armée allemande poursuit vers le sud et le sud-est à travers l'Yonne entre Pont-sur-Seine et Sens. La IIe armée continue de franchir l'Aube du côté d'Arcis vers le sud-ouest.
Les débris des DI françaises poursuivent leur repli de part et d'autre de la Seine, aux environs de Bar-sur-Seine. Les encerclements et captures se multiplient. La presque totalité des unités de la 59e DLI et de la 82e DIA, toujours en arrière-garde, sont ainsi capturées entre Aube et Seine. Le 37e GRDI (42e DI), continue obstinément à couvrir le repli de sa division, est encerclé après de violents combats qui isolent les unités, les débris du groupement ne peuvent plus se soustraire à l’étreinte des colonnes blindées allemandes. Les 23e et 41e BCC perdent leurs derniers chars. La 3e DIM se trouve à l'est de Montbard.

Lorraine
Les forts de Verdun (ou ce qu’il en reste) sont attaqués par les troupes de la XVIe Armée allemande.
Toute l’aile sud de la IIe Armée (Corps colonial et 21e Corps) décroche vers le sud-est et progresse à marches forcées vers la Meuse dans l’espoir de pouvoir se défendre derrière la coupure d’eau : la XIIe Armée allemande la talonne…
Le nœud routier de Chaumont est capital pour les convois logistiques allemands. Les forces de Guderian (39e PzK) arrivent progressivement devant la ville : 1ère PzD, 2e PzD, puis 29e DI motorisée, plus ou moins retardées par des combats de rencontre face à des unités françaises qui font mouvement vers la Saône. Ces combats tournent pour la plupart à l’avantage des Allemands, mais les ralentissent. A Chaumont, dans la matinée, le premier assaut, mené essentiellement par des chars, est repoussé avec de lourdes pertes pour les assaillants. La défense a reçu le soutien inattendu (pour tout le monde) du 51e Bataillon de Chars Lourds. Celui-ci ne compte que six FCM-2C, mais ce sont des monstres dotés d’un canon de 75 mm long en tourelle et de quatre mitrailleuses, le tout protégé par 40 mm de blindage (c’est beaucoup pour les canons des Panzer III !). Dans le rôle de fortins mobiles (à peine mobiles : leur vitesse de pointe est de 12 km/h), ils font merveille. Pourtant, Guderian sous-estime le nombre et la volonté de se battre des défenseurs et craint de laisser le temps aux Français d’organiser leur défense au-delà de Chaumont. Il compte sur le 41e PzK, qui arrivera le lendemain, pour enlever la ville et éliminer le bouchon dans la journée du 17. Sans avertir ses supérieurs, il laisse la ville aux bons soins de la 29e DI motorisée, qui doit fixer les défenseurs et les isoler d’éventuels renforts venus de l’est, et lance la 1ère puis la 2e PzD vers Langres. En fin de journée, la 1ère PzD atteint Langres et se heurte à un nouveau bouchon : cette fois, la prudence s’impose et l’avance est suspendue pour la nuit.

Alsace
Les CAT de la VIIIe Armée (522, 523 et 524) poursuivent le transport de la 67e DI vers Dijon.
En Alsace, l’attaque de la VIIe Armée allemande reprend. Après de durs combats, elle perce les lignes françaises dans le secteur de Marckolsheim. De plus, les Allemands franchissent le Rhin à Colmar et attaquent au nord en poussant vers Sarrebourg.
Des bombardements allemands ont lieu sur Bourg-en-Bresse et Pont-de-Vaux. Dans les Alpes, on ne note que quelques sorties de chasse au-dessus de la frontière.
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MessagePosté le: Mar Mar 04, 2008 08:04    Sujet du message: Répondre en citant

17 juin

Loire
Les avant-gardes de la IXe armée allemande atteignent la Loire à Bonny et Cosne, mais trouvent les ponts détruits et la rive opposée gardée.
Le 25e GRDI (14e DI), après un large détour au sud du Morvan, rejoint sa division à Bourbon-Lancy.

Bourgogne
Au matin, les unités de reconnaissance allemandes du 16e PzK se heurtent aux bouchons d'Auxerre et de Tonnerre. Leur ravitaillement est loin au nord, les obligeant cette fois à attendre le gros des PzRegiments qui suit. En fin de journée, l'attaque des bouchons est lancée, les combats durent une partie de la nuit. Les blindés français sont à court de munitions et le manque d'entretien depuis plusieurs jours se fait rapidement sentir. Néanmoins, bon nombre de chars allemands sont détruits ou endommagés et ces combats pèsent sur le ravitaillement des divisions blindés en essence et en munitions. Par chance pour les Français, un important dépôt de carburant à Saint-Florentin a été incendié.
La IIe armée avance en direction Auxerre, des deux côtés de l'Yonne. Pour ne pas gêner les mouvements du 16e PzK, elle doit sensiblement réorienter sa progression vers le sud. En l'absence de route majeure, elle se trouve quelque peu retardée.
A Dijon, la 67e DI achève de prendre position, alors que la 3e DIM achève son repli, ne comptant plus que 2000 hommes environ.
Les unités motorisées françaises arrivent maintenant sur le Canal du Centre, entre son confluent avec la Loire et Chalon-sur-Saône. Leur mission est de garder les ponts en attendant qu’une division extraite du GA 2 puisse prendre le relai. D’ouest en est, on trouve le 66e GRDI (53e DLI) à Digoin, le 31e GRDI (2e DI) à Paray-le-Monial, le 82e GRDI (82e DIA) à Montceau-les-Mines. Le 82e régiment régional (8e région militaire), qui compte environ 4 000 hommes, vient compléter ce dispositif. Son équipement est médiocre, mais cela suffit pour organiser une position de recueil. La présence des cavaliers des GRDI et GRCA devrait aider les régionaux à ne pas se débander à l'arrivée du premier side-car allemand …
Le minage des ponts commence, effectué par le génie régional, mais les groupes de reconnaissances ont également des mines dans leur dotation.

Lorraine
La IIe Armée en retraite continue à être pressée au nord et à l’ouest. Sous cette pression, les lignes de retraite des unités françaises s’entremêlent : au carrefour de Gironville (nord-est de Commercy), de gigantesques embouteillages attaqués par l’aviation et l’artillerie allemande transforment en débâcle la retraite de la 6e DI, de la DLB et d’une partie de la 35e DI…
Les troupes d’arrière-garde des IIIe et Ve Armées, au nord du canal de la Marne au Rhin, sont attaquées par les avant-gardes de la Ière Armée allemande et obligées d’abandonner la rive nord. Toute la journée et toute la nuit, les unités allemandes se concentrent au nord du canal : une bataille majeure se prépare pour le lendemain…
Les premiers blindés de Guderian sont arrêtés devant Langres. Cependant, derrière eux, le nœud routier de Chaumont tient toujours et le ravitaillement des chars des 1ère et 2e PzD ne peut s’écarter des routes ! Heureusement pour Guderian, le 41e PanzerKorps atteint Chaumont en début de journée et attaque aussitôt, mais il lui faudra plus de temps que ne l’espérait le bouillant général pour en finir. Au bout de vingt heures de terribles combats de rues, les 6e et 8e PzD et la 20e DI motorisée réduisent enfin la résistance à quelques noyaux. Les convois logistiques repartent vers le 39e PzK et l’atteignent en fin de nuit. Guderian peut préparer – cette fois de façon plus organisée qu’à Chaumont – l’attaque de Langres
A Epinal, le général Fournier prend le commandement de la place forte, pour en faire si nécessaire un autre point de fixation (avec 5 forts et 18 pièces de 75, 9 de 155 et 26 jumelages de mitrailleuses, la position est solide… si on emmagasine des vivres – sic – et qu’on prépare les plans de tirs – re-sic !). Ses troupes sont constituées du 1/207e régiment régional et du 55e BM.
Ce 17 juin à 0h00, le général Bourret (Ve Armée) passe en réserve de commandement et le général Condé (IIIe Armée) prend le commandement des troupes des deux Armées en Lorraine. Bourret, avec tout son état-major, reçoit l’ordre d’aller prendre le commandement du Groupement de défense de la Saône, créé par le Colonel Duluc.

Alsace
La 104e DIF reçoit l’ordre de se replier vers les Vosges, ce qui permet à l’offensive allemande de progresser : les Allemands s’emparent de Colmar et Neufbrisach.
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MessagePosté le: Mer Mar 05, 2008 09:01    Sujet du message: Répondre en citant

18 juin

Loire
Le gros de la IXe Armée allemande atteint la Loire plus au nord (entre Gien et Cosne). La 14e DI commence à se réorganiser.

Bourgogne
Le PanzerGruppe de Kleist manque à présent cruellement d’essence. Le 16e PzK bifurque vers le sud-est pour atteindre Dijon, via Avallon, atteint en début de journée, et Montbard. Ce faisant, il tente de refermer la nasse sur les débris des divisions d’infanterie française. Toutefois, le sursaut de résistance des jours précédents a permis aux troupes en repli de continuer à progresser vers le sud. Le 16e PzK va progresser au milieu des colonnes françaises en retraite, faisant de nombreux prisonniers qu’il arrive difficilement à garder. Des chars français isolés tentent quelques embuscades, vite muselées, mais tout ceci réduit encore le ravitaillement des panzers. L’encerclement est loin d’être parfait, car l’infanterie allemande suit à distance, ce qui permet à de nombreux soldats français de poursuivre leur repli vers le sud par les collines boisées du Morvan (comme par exemple une partie des véhicules à roues de la 3e DCR). Les colonnes motorisées allemandes préfèrent logiquement contourner le massif en direction d’Autun et Château-Chinon. De petits groupes de soldats français commencent déjà à arriver à Chalon-sur-Saône. En fin d’après-midi, les avant-gardes allemandes sont bloquées par les positions françaises au nord-ouest de Dijon, tenues par la 67e DI.
Plus à l’ouest, le 14e PzK a pour objectif Nevers, en espérant capturer un pont sur la Loire. Les unités de tête sont à Clamecy en fin de journée. Le gros du PzK est encore au nord-ouest d’Auxerre.
La IIe Armée allemande suit le PanzerGruppe de Kleist et déferle dans la région d’Auxerre.

Lorraine
Une gigantesque bataille oppose ce qui reste des IIe, IIIe et Ve Armées françaises aux Ière et XVIe Armées allemandes. Le front couvre au nord le canal de la Marne au Rhin, de la Meuse à Saverne (IIIe et Ve Armées), et à l’ouest la Meuse de Bourmont à Pagny-sur-Meuse (IIe armée). L’affrontement voit des pertes dignes des plus sanglants combats de l’autre guerre. Malgré une magnifique résistance des troupes françaises épuisées par 5 jours de retraite (8 jours pour la IIe Armée !), les assauts allemands percent en de nombreux endroits le long du canal : Xouaxange, Lorquin, Réchicourt-Avricourt, Vaucourt, Hénaménil… La Division Dagnan est disloquée dans l’attaque, la 52e DI est encadrée par les percées allemandes. Sur la Meuse, les débris de la IIe Armée sont désorganisés : les Allemands percent à Montbras, Sauvigny, Domrémy… La rage au cœur, ivres de fatigue, les Français doivent encore décrocher (sauf quelques unités isolées et injoignables) et reprendre la route, mais la plupart des unités ont désormais perdu toute valeur combative.
Verdun tombe. Les Allemands entrent à Nancy, déclarée ville ouverte.
La défense d’Epinal est renforcée par deux bataillons du 164e RIF, dont le train est bloqué dans la gare de la ville et qui sont réquisitionnés par le Général Fournier. Le 23e GRCA a pris position en avant d’Epinal, à Xertigny.
Les compagnies de transport de la Ve Armée, poursuivant leurs navettes, commencent à embarquer la 62e DI vers la vallée du Rhône.
A Chaumont, les derniers défenseurs français, encerclés, se rendent en début de journée après une lutte qui ne s’est même pas interrompue durant la nuit. Le 149e RIF a été décimé et les survivants n’ont plus de munitions. Le 24e GRCA et le 51e GRDI, dont les hommes se sont fait tuer dans la meilleure tradition de la cavalerie, sont pratiquement anéantis. Les six FCM-2C ont été détruits l’un après l’autre par l’aviation ou l’artillerie, mais non sans avoir fait des ravages. Les trois quarts de la ville ont subi de gros dégâts, d’autant que l’aviation allemande est intervenue à fond dans les combats sans se soucier du risque de victimes civiles. C’est à ce moment seulement qu’arrivent les premières divisions d’infanterie de la XIIe Armée allemande (17e et 21e DI).
Plus au sud, enfin ravitaillé, le 39e PanzerKorps de Guderian attaque Langres et s’en empare. Malgré l’inquiétude qui grandit parmi ses supérieurs et sa situation logistique incertaine, Guderian lance vers la Saône des reconnaissances motorisées, qui trouvent la région, comme nous l’avons vu, assez bien défendue.

Alsace
Strasbourg et Colmar sont occupées, ainsi que Mulhouse.
Les bataillons rescapés des divisions de forteresse arrivent depuis la veille sur la ligne de crête des Vosges, où ils s’installent pour défendre chaque col. Les hommes sont épuisés, plus par les marches et contremarches des derniers jours que par les combats, et le départ des 54e et 62e DI se fait cruellement sentir, alors qu’elles étaient censées couvrir leur retraite et leur offrir un rideau derrière lequel se reposer… Le décrochage s’est fait néanmoins sans trop de dégâts, les divisions allemandes, empêtrées dans leurs problèmes logistiques, ne pouvant pas poursuivre immédiatement. Partout sauf au sud… La 239e DI allemande a formé un groupement motorisé (groupement Mack) qui fonce plein ouest, vers Belfort : dans la nuit, il traverse sans le savoir la 105e DIF et va désorganiser sa retraite.
Le 45e Corps français, qui tient encore des forteresses de la ligne Maginot, est autorisé à passer sur le territoire suisse s’il ne parvient pas à se dégager.

Saône
Dijon est maintenant solidement tenue par la 67e DI, avec à sa droite la 54e DI et la 2e Brigade de Spahis, couvrant les 30 km entre Dijon et la Saône. Les spahis sont au contact de la 1ère DIP, près de Gray, à l’aile ouest du Groupement de défense de la Saône. Le général Bourret prend le commandement de ce Groupement. Il relaie le colonel Duluc, qui part pour Belfort, non sans avoir eu le temps de faire miner tous les ponts. La 3e DIM, après un bref repos, descend sur Chalon-sur-Saône, via Beaune, et commence à s’installer en défense derrière le canal du Centre, au nord-ouest de la ville.
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Dernière édition par loic le Jeu Mar 06, 2008 22:21; édité 1 fois
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MessagePosté le: Jeu Mar 06, 2008 10:32    Sujet du message: Répondre en citant

19 juin

Loire
On se bat devant Tours et Nantes, où les forces allemandes sont dans l’incapacité de passer la Loire. Nouvelle attaque sur Orléans, repoussée une fois encore par le Groupement de Lattre.
En début de journée, des unités de reconnaissance du 14e PzK arrivent à la Charité pour y trouver le pont sur la Loire détruit.
En fin d’après-midi, d’autres éléments de reconnaissance allemands (de la 9e PzD) arrivent à Nevers, continuant à chercher un passage sur la Loire. La 7e DLM a abandonné la ville, située sur la rive est du fleuve, pour se concentrer sur les ponts. L’aspirant Pastor raconte : « Un premier canon de 75 (maréchal des logis de Tissot) est situé à découvert, à 50 m de l’entrée du pont, suivi d’un second canon, un peu plus abrité en arrière. Le pont est barré par un barrage de camions, dont un chargé de munitions. Vers 20h00, le contact est établi avec l’ennemi. La pièce de Tissot fait l’objet de nombreux tirs d’armes automatiques. Devant cette menace, il détruit le camion de munitions. De son côté, le second canon ouvre le feu sur l’ennemi. Au huitième obus, le silence se fait sur la rive opposée. Peu après, une nouvelle fusillade se déclenche et un blindé s’avance sur le pont. Il est rapidement détruit par un coup direct du maréchal des logis de Tissot. Munitions épuisées, j’ordonne le repli. Afin de protéger l’accrochage des pièces, les servants font le coup de feu. La section quitte ensuite le village à bord de ses tracteurs. Pendant ce temps des sapeurs ont réussi à détruire le pont. Les Allemands ne prendront pied sur la rive opposée que le lendemain vers 2h00 ». Le 14e PzK a échoué dans son coup de main sur les ponts de Nevers.
La 14e DI se renforce grâce à des troupes de la XIIIe région militaire (132e régiment régional notamment). Les jours suivants, elle recevra du personnel (artilleurs) et du matériel des dépôts d'Issoire et de Clermont-Ferrand.
La IXe Armée allemande est quant à elle toujours bloquée plus au nord sur le fleuve, mais elle tente d’établir plusieurs têtes de pont sur un large front entre Orléans et Cosne. Sa tâche est rendue plus difficile par la double coupure représentée par le fleuve et son canal latéral. Les avant-gardes de la IIe Armée atteignent à leur tour la Loire aux environs de Nevers, mais elles doivent encore progresser vers le sud le long de la rivière. Le 26e Corps avance quant à lui au sud-est en direction d’Avallon pour aider au regroupement des prisonniers français de la poche de Bourgogne.

Bourgogne
Le gros des troupes de Kleist arrive devant Dijon, où ces forces sont bloquées par la 67e DI. Souffrant de problèmes de ravitaillement, Kleist ne peut pas relancer l’attaque. Quelques éléments ont également avancé vers Autun, pour refermer la poche autour du massif du Morvan, mais, là encore, en l’absence d’infanterie allemande, de nombreux soldats français continuent à s’échapper vers le sud, pour franchir comme ils peuvent le canal du Centre (qui relie la Loire à la Saône), dont les ponts ont été coupés. Des éléments avancés sont aussi signalés aux environs de Château-Chinon.

Saône
Les avant-gardes du 39e PzK atteignent la Saône à Pontailler, Gray, Quitteur et Port-sur-Saône, mais partout les ponts sautent et la défense française est en place. La pause est désormais inévitable.
L’OKH ordonne à Guderian d’arrêter l’avance du 39e PzK : ce dernier ne doit pas dépasser la Saône et attendre l’infanterie tout en réparant son matériel et en réorganisant sa logistique. Guderian, à nouveau furieux de la frilosité de ses supérieurs, ne peut désobéir ouvertement à un ordre explicite, mais profite d’une lacune pour tenter de pousser encore son avantage. En effet, l’ordre d’arrêt ne mentionne explicitement que le 39e PzK. Guderian demande donc au 41e PzK d’avancer sur Epinal et la Moselle…

Lorraine
A Toul, la 58e DI du 42e CAF, isolée en arrière-garde, prolonge la résistance, couverte par le Groupement Gallini (14e GRCA, 61e et 70e GRDI). Au sud de Toul, les restes de la IIe Armée sont progressivement repoussés vers l’est.
Les débris des IIIe et Ve Armées continuent de reculer en combattant au sud du canal de la Marne au Rhin. L’aile gauche de la Division Girval est enfoncée et la IIIe Armée est coupée en deux (le 6e CA et le 42e CAF à l’ouest, le 20e CA à l’est).La supériorité allemande est très nette et le comportement des troupes françaises, épuisées, est très variable : l’héroïsme le plus incroyable côtoie parfois la reddition pure et simple de régiments entiers…
Après la rupture du front sur le canal de la Marne au Rhin, il est désormais clair que la Lorraine est perdue, ce n’est plus qu’une question de temps. Les autorités civiles ordonnent alors à la SNCF de faire partir tout son matériel roulant vers le sud et de saboter ses installations fixes.

Alsace
Les divisions de la VIIe Armée allemande progressent dans les vallées vosgiennes et commencent à attaquer les positions défensives françaises (du nord au sud : col de la Charbonnière, col de Steige, col d’Urbeis, col de Sainte-Marie, col du Bonhomme, col de la Schlucht). Si certaines défaillances locales sont à signaler (col du Bonhomme), les troupes françaises se battent en général très bien et infligent des pertes sensibles à leurs assaillants. Mais, comme trop souvent, épuisées et s’enlisant dans une défense statique face à un adversaire mordant et manœuvrier, les Français finissent par être débordés. Dans le meilleur des cas, ils se replient à la nuit tombée, dans le pire, ils se rendent après avoir épuisé leurs munitions… Seuls le 302e RI et le 10e Chasseurs Pyrénéens, au col de la Schlucht, remportent une véritable victoire défensive.
Au sud des Vosges, le groupement Mack bloque le pont d’Aspach qui commande la retraite de la 105e DIF, puis enfonce l’arrière-garde de la division Salvan à Lachapelle-sous-Rougemont : les bataillons de ces unités qui ne sont pas obligés de se rendre sont rejetés sur le Ballon d’Alsace, la route de Belfort est ouverte.
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MessagePosté le: Dim Mar 09, 2008 11:42    Sujet du message: Répondre en citant

Etant Alsacien, et plus précisément Colmarien, je tiens à faire une remarque sur la défense des cols.
De par sa topographie, seul le col de la Schlucht est facilement défendable : en effet, à part la route et l'autorail qui montait sur la crête (je croit qu'il a déja été enlevé mais c'est à vérifié), il n'est pas possible d'attaquer en force en-dehors de la crête du Linge (très importante bataille de la première guerre). De plus, il y a des installations défensives (tranchées, ...) en dur et construites par les Allemands avant la 1ère guerre qui même si elles n'ont pas été entretenues doivent encore être en état. Une attaque mécanisée ne peut réussir si ces deux axes à droite du col (route et autorail) sont bloqués par des canons anti-chars. Pour info, la route qui longe la falaise ne devait pas dépasser les 4 ou 5 m de large et passe dans un tunnel environs 1 km le col et il doit être facile de le piéger. A gauche du col, il n'y à que deux sentiers escarpés où une mitrailleuse suffit pour retenir une compagnie. En fait, si le col n'est pas tourné, il n'est pas prenable.
Le col du Bonhomme est bien plus difficile à défendre puisque le Val d'Orbey monte en pente plus douce jusqu'au col et que la route(c'est d'ailleurs pourquoi il est plus utilisé que son voisin).
Pour les autres, il faut que je vérifie mais il n'y a sûrement pas de topographie aussi pratique pour la défense que celui de la Schlucht.

Pour la plaine, il faut comprendre qu'avant la fin de la 2nde GM et la canalisation, seules les routes permettaient de passer le Ried (marais le long du Rhin donc en cas d'attaque et en piégeant les routes, les DI de forteresses devraient avoir le temps de se replier.

Voilà qui devrait vous aider à colorier ce passage de la Bataille.

PS : Lors du retour dans les Vosges et en Alsace à la Libération, mon grand-père à combattu dans le Val d'Orbey et pour la poche de Colmar avec une Division nord-africaine.
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MessagePosté le: Dim Mar 09, 2008 13:13    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour ces précisions !

Sauf erreur de ma part, la description de cette partie de la bataille (col des Vosges) est strictement conforme à l'OTL... Ma principale source était le bouquin de Roger Bruge "les combattants du 18 juin".

Maintenant, il doit être possible de faire encore "mieux"...
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Laurent
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Fantasque



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MessagePosté le: Lun Mar 10, 2008 11:26    Sujet du message: Répondre en citant

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MessagePosté le: Lun Mar 17, 2008 11:13    Sujet du message: Répondre en citant

Une nouvelle mise à jour pour juin 1940 : la progression de Guderian vers la Saône a été revue. En effet, le 39 PzK ne progresse pas tout entier dans la vallée St-Dizier-Chaumont-Langres (vallée dans laquelle se trouve le canal de la Marne à la Saône).
La 2e PzD se trouve plus la plus à l'ouest, en direction de Bar-sur-Aube, vient ensuite la 29e ID mot qui progresse vers Dijon et enfin, dans la fameuse vallée, la 1ere PzD.
Il n'était donc pas réaliste que les bouchons de Chaumont puis Langres bloquent tout un PzK. Mais nous avons "trouvé" d'autres unités pour ralentir les 2 premières divisions et donc le calendrier reste globalement le même.

Ci-dessous une carte pour illustrer tout ça. Kleist arrive de l'ouest, Guderian du nord.



Sur la carte, il manque la progression de Kleist vers Beaune (même timing que vers Dijon).
Ensuite, au niveau de la défense de Dijon et de la Saône, il a été décidé ceci :
- la 54e DI est en fait derrière la Saône (à la place du groupe de GR et des Spahis) et non pas sur le canal de Bourgogne (ne pas tenir compte de la ligne bleue qui indique cette division)
- une partie des Spahis et des GR sont dans la plaine au nord-est de Dijon, formant des bouchons aux carrefours (cercles roses)
- le reste est derrière le canal de Bourgogne (à la place de la 54e DI)
- la 67e DI est davantage dans les collines au nord-ouest de Beaune et Dijon (ligne et pointillés rouges)
- Dijon étant couvert au nord par un RR

Bref, cette carte est à refaire, mais elle vous donne une idée.

Ce qu'il faut retenir : au lieu de percer comme dans du beurre jusqu'à Dijon, Beaune et la Saône (et au-delà), ne laissant aucun espoir à la défense française de se rétablier et encore moins aux unités du GA2 de s'échapper, Guderian et Kleist vont ici être retardés d'environ 3 jours (1 jour à Saint-Dizier et 2 de plus sur la Saône et Dijon).
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FREGATON



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MessagePosté le: Mer Mar 19, 2008 20:33    Sujet du message: Répondre en citant

J'en déduis que cette longue habitude de créer des bouchons à la jointure de l'A6/A31/A36 en période estivale pour ralentir les teutons pressés d'aller sur la grande bleue n'est pas nouvelle Twisted Evil
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