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La course à la bombe
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Finen



Inscrit le: 17 Oct 2006
Messages: 1952

MessagePosté le: Mer Aoû 30, 2023 14:48    Sujet du message: Répondre en citant

Hendryk a écrit:
Si c'est Luke the Spook, il faut qu'au moment de larguer la bombe, une voix inconnue dise au pilote de faire confiance à la Force.


Et que au moment de l'explosion une voix venue d'on ne sait où dise:
- Monsieur Spock, deux à téléporter!
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Archibald



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Messages: 9459

MessagePosté le: Mer Aoû 30, 2023 17:26    Sujet du message: Répondre en citant

le poireau a écrit:
loic a écrit:
le poireau a écrit:
Quelqu'un connait une source qui donne la météo au Japon en juin 45 ?

À priori ici :
https://www.data.jma.go.jp/obd/stats/data/en/smp/index.html


Merci Loic.

Bon, pas faciles à utiliser ces tables météorologiques, mais en prenant quelques critères simples (genre couverture nuageuse ou ensoleillement) et en croisant avec d'autres sources (type moyennes climatiques sur les fiches Wikipedia des villes concernées), j'arrive à sortir un truc. C'est vraiment très, très approximatif, genre doigt mouillé, mais c'est un début.

Tout d'abord de manière générale au Japon le mois de juin (45 en l'occurrence mais ça a l'air vrai dans les moyennes générales) c'est franchement moyen-moyen. Pas le pire certes mais c'est quant même bien mieux au mois d'août.
Donc oui quelques problèmes de mauvaises conditions météo pour les bombardements pourraient se poser. Le 509 devra sauter sur un créneau dès qu'il se présente car il n'y en aura pas des masses.

Concernant les quatre villes cibles possibles et bien, pour son plus grand malheur, Hiroshima reste celle qui présente au mois de juin les conditions les plus favorables en termes de couverture nuageuse ou d'ensoleillement.
Entre Kokura et Nagasaki : au mois d'août c'est Nagasaki qui présentait les conditions les plus favorables ; mais en juin c'est l'inverse, c'est Kokura.
D'un point de vue strictement climatique Niigata est une cible accessible au mois de juin, mais elle est en fin de liste.

Donc déduction envisageable : sur la base de ces seuls critères, il y a de fortes probabilités pour que la première bombe atomique tombe sur Hiroshima, comme OTL. Pour la seconde bombe, au mois de juin les probabilités sont plus élevées pour Kokura que pour Nagasaki ; là il y a divergence FTL possible.


Et donc...

6 Juin 1945: Hiroshima atomisée

9 juin 1945: Kokura atomisée

En espérant qu'il n'y aura pas, comme en OTL, le mec le plus malchanceux de l'univers: il se prend la bombe a Hiroshima, survit, et retourne à la ville d'ou il venait: Nagasaki... juste à temps pour se prendre la deuxième. Vous reprendrez bien une dose d'abomination nucléaire ?
Et cet homme a vécu jusque dans les années 90 voire 2000...

...


J'utilise ce message pour re-poster le début de 1942 de "la course à la bombe"



1942

6 janvier 1942
Londres
A la suite de l’entrée en guerre des Etats-Unis, la commission Concorde voit l’arrivée du Secrétaire à la Guerre américain Henry L. Stimson, porte-parole des militaires américains et tenant de la ligne “America first”.

8 janvier 1942

Chicago
Le prix Nobel de physique Arthur Holly Compton organise avec Marcus Oliphant le Metallurgical Laboratory de l’Université de Chicago afin d’étudier le plutonium et les piles à fission. Ils chargent Oppenheimer des calculs sur les neutrons rapides, aidé par John Manley et Francis Perrin, qui vont contacter et coordonner dans ce but plusieurs groupes de physique expérimentale dispersés à travers le pays. En effet, la mesure et le calcul des interactions des neutrons rapides avec les matériaux de la bombe sont essentiels pour la réussite de l’arme atomique. D’abord, il faut connaître le nombre de neutrons produits lors de la fission de l’uranium ou du plutonium. Ensuite, ces neutrons doivent être réfléchis par la substance entourant l’uranium ou le plutonium vers la réaction en chaîne. Cette substance, le réflecteur, augmente ainsi l’énergie produite.
L’estimation de la puissance explosive nécessite de connaître d’autres propriétés nucléaires, comme la section efficace de la réaction des neutrons avec les noyaux d’uranium et d’autres éléments. Or, les neutrons rapides ne peuvent être produits que dans des accélérateurs de particules, instruments peu courants dans les départements de physique en 1942.

9 février 1942
Londres
En échange de l’achat du stock d’uranium entreposé à New York, de la fourniture pour vingt ans de minerai d’uranium aux trois puissances signataires et de la mise à disposition du matériel nécessaire à la remise en état de sa mine congolaise, l’UMHK se voit confirmer par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France l’accord précédemment signé avec les Franco-Britanniques. De plus, elle se voit accorder une augmentation du prix du minerai (dans le cadre de sa participation à l’effort de guerre allié, la Belgique avait gelé le prix des matières premières du Congo).

10 mars 1942

Berkeley
Un séminaire réunit les équipes du Metallurgical Laboratory de l’Université de Chicago, du Radiation Laboratory de l’Université de Californie et du département de physique de l’Université de Columbia, qui ont accéléré leurs recherches pour produire les matériaux nécessaires à la fabrication d’une bombe. Les chercheurs sont en train d’apprendre à séparer l’uranium 235 du minerai brut d’uranium (contenant 99,3% d’uranium 238) et à créer du plutonium, qui n’existe pas dans la nature, en bombardant l’uranium naturel contenu dans un réacteur par des neutrons générés par une source d’uranium 235.
Le séminaire de Berkeley leur permet de discuter de la diffusion des neutrons et de la théorie générale des réacteurs de fission. Pour lancer une réaction nucléaire en chaîne, il faut atteindre la masse critique, soit en percutant deux masses sous-critiques d’uranium 235, soit en faisant imploser une sphère creuse de plutonium à l’aide d’une “ceinture” d’explosifs.
On imagine alors une autre possibilité : en entourant la bombe à fission avec du deutérium et du tritium, une bombe bien plus puissante (dite “Superbomb” ou simplement “Super”) pourrait être réalisée. Lorsque l’onde de choc de la bombe à fission traverserait le mélange de deutérium et de tritium, leurs noyaux fusionneraient en produisant beaucoup plus d’énergie que la fission : c’est le concept de la bombe H, inspiré par l’étude de la production d’énergie par les étoiles réalisée avant la guerre. Cette idée défendue par le physicien américain Teller rencontre un certain scepticisme, notamment chez Oppenheimer et Joliot-Curie. Elle est donc mise de côté jusqu’à la fin de la guerre. La bombe H ne sera testée qu’en 1952.

20 mars 1942
Washington – Passage à l’échelle industrielle
Le besoin d’une meilleure coordination des travaux sur la bombe atomique se fait de plus en plus sentir. Les difficultés rencontrées du fait de la dispersion des universités menant les études préliminaires plaident en faveur d’un laboratoire consacré uniquement à cet effet. Ce besoin est néanmoins éclipsé par la demande d’usines pour produire l’uranium 235 et le plutonium. Comme l’écrivit bien plus tard Raoul Dautry, le projet Concorde ressemblait à « un train d’essai1 lancé à grande vitesse. Il lui fallait passer au stade des applications pratiques sous peine de se désintégrer de l’intérieur. Le poids américain allait commencer à se faire sentir. »
Après des débats longs et laborieux, Vannevar Bush propose de confier à l’armée américaine les opérations à grande échelle liées au projet d’arme atomique, en croissance rapide. La commission Concorde accepte cette proposition et décide que l’armée américaine coopérera à la construction des usines de production d’uranium 235 et de plutonium. Le corps des ingénieurs de l’US Army choisit le Colonel James Marshall pour superviser cette construction. Il aura pour adjoints le Major Henry Knight, de l’armée britannique, et le Lieutenant-Colonel Jean Gervais, de l’armée française2, chargés de la liaison (ou des “négociations”) avec les scientifiques de leurs pays respectifs.
Les chercheurs ont exploré plusieurs méthodes pour produire le plutonium et séparer l’uranium 235, mais aucune ne se prête encore à la production à grande échelle, seules des quantités microscopiques ayant été préparées. La méthode de la séparation électromagnétique, développée par Ernest Lawrence, du Radiation Laboratory de l’Université de Californie, semble prometteuse. Néanmoins, les scientifiques doivent continuer à étudier les autres méthodes possibles, car la séparation électromagnétique est très coûteuse et peut difficilement produire à elle seule suffisamment de matériaux.
Marshall, Knight et Gervais vont devoir lutter pour comprendre à la fois ces méthodes et les scientifiques avec qui ils doivent travailler.

2 avril 1942

Washington
Après de multiples tractations, sous la pression américaine, le siège du projet Concorde est officiellement transporté de Londres à Washington D.C., ce qui traduit le passage de Concorde dans les mains américaines. Devant ce changement, Charles de Gaulle va décider de remplacer personnellement (au moins en théorie) son sous-secrétaire d’état Philippe Serre3.

8 mai 1942

Washington – Naissance du projet Manhattan
Jetés brutalement dans le domaine de la physique nucléaire, le Colonel James Marshall et ses adjoints se sentent incapables de distinguer entre les préférences d’ordre technique ou personnel des scientifiques. Bien qu’ils aient décidé qu’un site près de Knoxville (Tennessee) conviendrait pour installer la première usine de production, ne sachant pas quelle surface était nécessaire, ils ont repoussé son acquisition. De plus, à cause de son caractère expérimental, leur projet ne peut pas rivaliser avec des tâches plus urgentes, du point de vue de l’US Army. Marshall sera ainsi incapable d’obtenir suffisamment d’acier, nécessaire à d’autres productions militaires, ce qui a entraîné des retards exigeant l’intervention personnelle du Secrétaire d’Etat à la Guerre, Henry Stimson. Même le choix d’un nom pour la partie américaine du projet de Bombe est difficile. L’expression “Development of Substitute Materials” est proposée, mais certains la trouvent trop révélatrice.
C’est pourquoi Marshall est remplacé par le Colonel Leslie Groves. Adjoint à la construction du corps des ingénieurs de l’US Army, ce dernier a supervisé la construction du Pentagone, le plus grand immeuble de bureaux au monde. Souhaitant une mission outre-mer, il proteste vigoureusement quand il apprend sa nomination, mais ses objections sont rejetées et Groves doit se résigner à diriger un projet qui lui paraît chimérique. Il est alors promu brigadier general, rang jugé nécessaire pour traiter avec les plus importants scientifiques et les responsables militaires des deux autres nations impliquées.
La première décision de Groves est de rebaptiser le projet “Manhattan District”. Ce nom vient de l’habitude acquise dans le corps des ingénieurs de l’US Army de nommer les projets d’après leur ville quartier général (qui se trouve alors à New York). Le reste va s’enchaîner. Une semaine après sa nomination, Groves aura résolu les problèmes les plus urgents du projet Manhattan/Concorde. Et sa manière d’agir efficace et énergique (d’aucuns diront brutale) deviendra vite un peu trop familière aux “partenaires étrangers ” et aux scientifiques en général…
_________________
Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
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Dernière édition par Archibald le Ven Sep 01, 2023 10:10; édité 1 fois
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Imberator



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MessagePosté le: Mer Aoû 30, 2023 18:27    Sujet du message: Répondre en citant

le poireau a écrit:
Sur la mort de Roosevelt : Yalta FTL aura lieu en août 44 et Postdam en février 45. Cette dernière conférence notamment devrait être assez intense pour fixer la situation en Europe pour l'après-guerre.
Mon opinion c'est que : stress + fatigue, FDR meurt quelques jours plus tôt, peut-être à la fin mars ou dans les tous premiers jours d'avril.

FTL la situation générale est d'emblée plus favorable aux alliés. Par conséquent pourquoi FDR serait-il plus stressé et plus fatigué ?
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le poireau



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MessagePosté le: Mer Aoû 30, 2023 21:15    Sujet du message: Répondre en citant

@Archibald :
Oui, Tsutomu Yamaguchi : né en 1916, décédé en... 2010 (à 93 ans !!!).
Au choix, l'homme le plus malchanceux du monde (le seul qui se soit pris deux bombes atomiques sur la figure !), ou le plus chanceux (le seul qui ait survécu à deux bombes atomiques !). Un peu des deux sans doute.
Comme dirait l'autre : life is a bitch !.

@Imberator :
Déjà la conférence de Postdam FTL sera probablement aussi longue que celle OTL, soit deux semaines (deux fois plus longue que l'unique semaine de Yalta).
Et les enjeux y sont énormes pour Roosevelt : mettre en place son grand œuvre, pour lequel il a travaillé pendant des années, son grand plan de fondation d'un nouvel ordre mondial pour l'après-guerre. Pour cela il doit négocier avec un partenaire aussi méfiant que susceptible (Uncle Joe !) et gérer un Churchill et un CDG remuants.
Quant bien même il obtiendrait très largement satisfaction, tout ceci est bien stressant et fatiguant pour un organisme déjà usé et rongé par la maladie.
_________________
“Il n'y a que deux puissances au monde, le sabre et l'esprit : à la longue, le sabre est toujours vaincu par l'esprit” (Napoléon)
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mikey1983



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MessagePosté le: Mer Aoû 30, 2023 22:39    Sujet du message: Répondre en citant

le poireau a écrit:
@Imberator :
Déjà la conférence de Postdam FTL sera probablement aussi longue que celle OTL, soit deux semaines (deux fois plus longue que l'unique semaine de Yalta).
Et les enjeux y sont énormes pour Roosevelt : mettre en place son grand œuvre, pour lequel il a travaillé pendant des années, son grand plan de fondation d'un nouvel ordre mondial pour l'après-guerre. Pour cela il doit négocier avec un partenaire aussi méfiant que susceptible (Uncle Joe !) et gérer un Churchill et un CDG remuants.
Quant bien même il obtiendrait très largement satisfaction, tout ceci est bien stressant et fatiguant pour un organisme déjà usé et rongé par la maladie.


From the observations of those who were around him, it is clear in hindsight that Roosevelt was dying for over a year. He had the occasional recovery, like when he began his re-election campaign in the autumn of 1944, but the overall trajectory was downward. It really is not surprising when one considers that the position of US president is generally one that ages a person, and that goes double for a president in wartime: compare e.g., the pictures of Abraham Lincoln from 1861 and 1865. And unlike Lincoln, Roosevelt by 1945 had been president for 12 years, the first eight pulling the country out of the Great Depression and the last four overseeing the US and Allied war effort.

In addition to his workload and polio (or what was thought to be polio), Roosevelt was also hindered by his living habits. It is very telling that after his blood pressure was checked in March 1944 (which was the first time that it had been checked since February 1941, for some bizarre reason) the measures taken to improve his health included cutting his cigarettes down to 10 a day, and reducing, but not eliminating, the number of cocktails he had in the evening...

It is highly doubtful that his health would be any different in FTL. This webpage has a good timeline of his health issues from his last year, though as is said in the beginning, there were already signs of his failing health in 1943:

https://www.nps.gov/hofr/blogs/the-dying-president.htm
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Archibald



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MessagePosté le: Ven Sep 01, 2023 10:06    Sujet du message: Répondre en citant

LA COURSE A LA BOMBE : 1942 - 1945

16 Mai 1942
Alger

Concord compte ses forces.


Avec l'arrivée du projet Manhattan et leur quasi-mainmise désormais, les français comptent leurs forces - et leurs arguments.
La crème du nucléaire Français naissant a donc obtenu une importante réunion avec le Président du Conseil.

Sont présents, outre Paul Reynaud: De Gaulle: Raoul Dautry, Pierre Auger, Frédéric Joliot-Curie, Bertrand Goldschmidt, Francis Perrin, Louis Rapkine et Henri Laugier, Kowarski, Yves Rocard.

"Il va falloir négocier ferme, et avoir de bons arguments" note Joliot Curie, très déterminé. "Comme au poker, nous aurons besoin de jetons. J'en voit deux, essentiels. Le premier, c'est notre apport en hommes - et en découvertes. Plus nous nous rendrons indispensables à Manhattan, meilleure sera notre capacité a arracher des concessions aux américains. Et justement, ceci nous emmène a notre second outil de coercition: les brevets sur le nucléaire civil. C'est notre grande chance: d'une part, les anglo-américains sont obsédés par la bombe. D'autre part, nous étions à l'avant garde du nucléaire civil avant guerre. Et bien, je suggère d'utiliser cet atout à notre avantage.

"Je sais par ou commencer" déclare Dautry. "Il existe une porte d'entrée pour nos ingénieurs et le futur nucléaire civil. Il s'agit de l'Université de Chicago, avec Enrico Fermi: et leur pile nucléaire, en cours de dévelopement. Je suggère de placer nos jeunes talents a cet endroit exact. D'autant que le Professeur Pierre Auger, ici présent, est déjà présent sur ce campus; d'autre part, M. Bertrand Goldschmidt a d'excellentes relations avec Fermi."

Goldschmidt et Auger acquiescent.

"Vous voulez donc placer nos talents autour de Fermi. Si nous avions une telle... pile nucléaire en opération un jour " commence Auger "qui verriez vous aux manettes ? avez vous, en vue, des noms: jeunes ou expérimentés ?"

De Gaulle prends la parole.

"Très bien, messieurs. En effet nous aurons besoin de chaque talent et il serait urgent d'aller les enlever a leurs affectations militaires avant qu'il ne se fassent tuer ou blesser. Continuez.

Kowarski est enthousiaste.

"Les grands esprits se rencontrent. J'ai tenu depuis quelques semaines une telle liste: nous ne manquons pas d'esprits brillants ni de jeune talents enthousiastes. Ma... pile atomique idéale, si j'avais les moyens de Fermi (il soupire) serait, avec les personnes suivantes, entre de bonnes mains.

Eugène Le Meur : La mécanique de la pile
Maurice Surdin : Le tableau de commande
André Ertaud : Utilisation et fonctionnement de la pile
Bertrand Goldschmidt : La purification de l’uranium
Jules Guéron : Chimie analytique et pureté nucléaire
J.A. Stohr : La fabrication des comprimés d’oxyde d’uranium
R. Echard : Le problèmes des fournitures

Et ce n'est qu'un début, j'ai bien d'autres noms, encore que certains sont prometteurs mais trop jeunes. Mais, je le répète: nous ne manquerons pas de talent. Le plus délicat sera de les intégrer, non dans Concord mais dans le saint des saint du secret américain: qui désormais, mène le bal. Le Projet Manhattan."

Bertrand Goldschmidt hoche la tête gravement.

"Je peut témoigner en effet du secret total et absolu qui entoure les travaux américains. Cela relève parfois de la paranoïa clinique, et il ne fait pas bon avoir des sympathies socialistes ou communistes: il sera important de briefer nos jeunes recrues sur ce sujet - ou de les écarter nous même. Car les américains sont si stricts à ce sujet, cela pourrait nous causer d'immenses embarras si ce sont EUX qui font cet écrémage - à tort ou à raison, mais la paranoia est souvent très mauvaise conseillère. Mieux vaut donc assurer nos arrières sur ce sujet."

De Gaulle, toujours un fin observateur, voit Joliot Curie se crisper imperceptiblement.
Sans intention néfaste a son égard, Goldschmidt viens (hélas) de soulever un phénomène majeur: qui frappera au tournant des années 50s et emportera une figure aussi importante que Oppenheimer lui même.

"Dans tout les cas, il faudra organiser une "filière" entre Alger et les Etats Unis." dit Joliot Curie. "Et j'ai en tête deux personnes qui assument déjà cette tâche. Ils sont présents ici même. Messieurs ?"

Il s'agit de Louis Rapkine et Henri Laugier.

"En effet. Avec la Fondation Rockefeller et avec l'aval d'Alger," commence Rapkine, "nous organisons depuis 1941 le regroupement et l'emploi des plus prometteurs scientifiques français: dans le nucléaire et bien d'autres domaine, comme l'aéronautique. Nous aidons les exilés a encaisser le choc culturel et linguistique, avant d'assurer leur intégration au sein de la science et de l'industrie américaine."

De Gaulle et Dautry donnent leurs approbation avant que le Président du Conseil ne conclue

"Messieurs, au même titre que les britanniques, nous ne sommes plus, faute de moyens, en position de force sur le nucléaire. La coopération avec MAUD puis Tube Alloys a été une excellente affaire, malheureusement Manhattan a eu le dernier mot car lui seul à les moyens colossaux. Ceci cependant n'est que temporaire: nous retrouverons notre indépendance une fois la guerre finie, quoiqu'il en coute et quoiqu'en pensent les américains.
Cette affaire d'arme atomique va peser très lourd dans le futur équilibre mondial, et nous ne pouvons nous permettre de manquer à l'appel. Quand aux britanniques eh bien, la balle est dans leur camp. S'ils souhaitent nous suivre, nous les accueillerons à bras ouverts pour partager le fardeau financier et industriel d'un projet Manhattan Européen: un retour de Tube Alloys et Concord, en somme. Mais si ils désirent rester un vassal nucléaire d'Oncle Sam, et bien, ce sera sans nous !

"Les prochains mois vont donc être difficiles car nous passerons sous les fourches caudines américaines. Mais nous devons penser à l'après, et ne pas céder sur les points qui nous paraissent essentiels. Tout en faisant des découvertes importantes pour le compte de Manhattan, grâce a vos talents conjugués, plus ceux de la jeunesse prometteuse. Chaque apport à Manhattan améliorera notre position pour l'après guerre. C'est pourquoi, Messieurs Rapkine et Laugier, vous avez carte blanche pour traquer nos jeunes pousses. Je compte sur vous tous, et Vive la France !"

...

2 septembre 1942


Chicago

La Bombe

Première réaction en chaîne auto-entretenue

Chicago – Arthur Compton téléphone à Conant et Oliphant, à Washington, que « Le navigateur italien et la porcelaine de Saxe ont débarqué sur le Nouveau Monde, les indigènes sont amicaux ! » Sous les gradins de Stagg Field, à l’Université de Chicago, une équipe menée par Enrico Fermi (le “navigateur italien”) et Irène Joliot-Curie (la “porcelaine de Saxe”) vient de réussir à lancer la première réaction nucléaire en chaîne auto-entretenue. Un nouvel obstacle scientifique majeur sur la route de la Bombe est levé.
Le principal problème industriel est maintenant de produire assez de matière fissile suffisamment pure. Les accords passés avec l’Union Minière du Haut-Katanga (UMHK), l’utilisation du stock acquis par les alliés franco-britanniques et la remise en état de la mine de Shinkolobwe vont assurer un approvisionnement régulier en matière première indispensable.
Trois projets parallèles sont mis en route (Mark I, II et III) ; deux d’entre eux aboutiront, en un peu plus de deux ans et demi. Le premier conduira à une bombe à uranium, le second à deux bombes au plutonium…

16 octobre : Groves approuve le développement du site de Hanford .

9 novembre : Patterson approuve l'acquisition de 400 000 acres (160 000 ha) à Hanford.

18 novembre : début de la construction de Y-12 , une immense usine de séparation électromagnétique destinée à enrichir l'uranium à Oak Ridge.


1943

1er Janvier : création du laboratoire de Los Alamos.

20 janvier : L' Université de Californie devient le directeur commercial officiel du laboratoire de Los Alamos .

2 mars : Début de la construction de K-25 , l'usine de diffusion gazeuse.

4 avril : Le président proclame Los Alamos , Clinton Engineer Works (CEW) et Hanford Engineer Works (HEW) districts militaires. Le gouverneur du Tennessee, Prentice Cooper, a officiellement reçu la proclamation faisant d'Oak Ridge un district militaire
non soumis au contrôle de l'État par un officier subalterne (un lieutenant). Il l'a déchiré et a refusé de voir l'ingénieur du district MED, le lieutenant-colonel James C. Marshall . Le nouvel ingénieur de district Kenneth Nichols a dû l'apaiser.

10 mai : le premier échantillon de plutonium arrive à Los Alamos.

13 mai : premier essai de largage d' une arme à fission de type canon au Dahlgren Proving Ground sous la direction de Norman F. Ramsey .

8 juillet : Première réunion du Comité politique combiné pour coordonner les efforts des États-Unis, du Royaume-Uni et du Canada.
Le secrétaire américain à la Guerre Henry Stimson , Bush et Conant en sont les membres
américains ; Le maréchal Sir John Dill et le colonel J. J. Llewellin sont les membres britanniques; C.D Howe est le membre canadien.

Pour ce qui est des français, le Général Auguste Brossin de Saint Didier s'est imposé comme un choix logique. Le Général Paul Legentilhomme est le second membre, donnant à la France une assise comparable au Royaume Unis. Mais il va rapidement être appelé a d'autres tâches, et la question de son remplacement se pose.

10 juillet : début de la construction du premier réacteur sur le site de Hanford.

4 aout 1943 : le réacteur en graphite X-10 devient critique à Oak Ridge.

4 octobre : Un groupe spécial de la Theoretical Division est créé à Los Alamos sous Edward Teller pour étudier l'implosion

11 décembre : Les calutrons bêta commencent à fonctionner à Oak Ridge

1944


5 janvier : À Los Alamos, Emilio Segrè reçoit le premier échantillon de plutonium produit par le réacteur d'Oak Ridge. En dix jours, il découvre que le taux de fission spontanée est trop élevé pour être utilisé dans une arme à fission de type canon, à cause de l'isotope Pu-240 présent comme impureté dans le Pu-239.

9 février: Le troisième réacteur au monde, LOPO (le premier réacteur homogène aqueux et le premier alimenté par de l'uranium enrichi) devient critique à Los Alamos

4 avril: Oppenheimer révèle les mesures définitives de Segrè à l'état-major de Los Alamos, ainsi que le développement de l'arme au plutonium de type canon

17 avril: « Thin Man » est abandonné. Le développement du concept d'implosion (« Fat Man ») devient la priorité absolue du laboratoire, et la conception de l'arme à l'uranium (« Little Boy ») se poursuit

20 avril: La structure organisationnelle de Los Alamos est complètement modifiée pour refléter la nouvelle priorité

22 mai: Premier test RaLa avec une source radioactive réalisé à Los Alamos

26 mai: Le plus gros réacteur nucléaire, le réacteur B, devient critique sur le site de Hanford

14 aout: La preuve définitive de la réalisation possible d'une compression est obtenue lors d'un test RaLa

17 aout: Le 509th Composite Group est formé sous les ordres du colonel Paul W. Tibbets pour délivrer la bombe

4 octobre 1944: Le général de brigade Thomas Farrell est nommé adjoint de Groves

7 octobre: Premier test RaLa utilisant des détonateurs à fils explosant

20 octobre : Les premiers étages du K-25 sont chargés en hexafluorure d'uranium gazeux

2 novembre: Le premier plutonium de Hanford arrive à Los Alamos. Le même jour, l'opération Alsos capture le réacteur nucléaire expérimental allemand de Haigerloch

27 novembre : Première réunion du comité des objectifs

27 décembre: A Alamogordo au Nouveau-Mexique, 100 tonnes d'explosifs classiques sont détonnés, en guise de test pour la future bombe. On dirait aujourd'hui: 0.1 kilotonnes, ce qui est déjà fort impressionnant.

Pour mémoire: avant le début de l'ère atomique, la plus violente explosion d'origine humaine est le désastre de Halifax, en 1917. Suite a l'abordage et incendie de deux cargos chargés de produits chimiques: une détonation de 4 kilotonnes, soit l'équivalent de 4000 tonnes de TNT.

En comparaison: Trinity / Gadget: 21 kilotonnes; Hiroshima: 13 à 16 kilotonnes; Nagasaki: 22 kilotonnes.

1945

10 janvier : Deuxième réunion du comité des objectifs à Los Alamos

28 janvier : Troisième réunion qui travaille à finaliser la liste des villes sur lesquelles des bombes atomiques peuvent être larguées : Kokura, Hiroshima, Niigata et Kyoto

30 janvier : Stimson retire Kyoto de la liste des objectifs ; elle est remplacée par Nagasaki

11 février : Les scientifiques du Laboratoire métallurgique, sous la direction de James Franck, publient le rapport Franck plaidant pour une démonstration de la bombe avant de l'utiliser contre des cibles civiles.

12 avril 1945

Nouveau-Mexique – Le premier test


Depuis septembre 1942, le travail acharné de scientifiques venus du monde entier a permis la fabrication de trois bombes atomiques. L’une d’elles va maintenant être testée dans le désert d’Alamogordo, à Jornado del Muerto, dans l’état du Nouveau-Mexique.

L’une d’elle, baptisée Little Boy (technologie Mark I), est faite d’uranium 235. La séparation isotopique de l’uranium est principalement réalisée par diffusion gazeuse d’hexafluorure d’uranium (UF6), dont la production a été nettement accélérée grâce au savoir-faire des équipes françaises.

L’essentiel du travail de séparation a lieu à Oak Ridge. La bombe à uranium utilise un mécanisme appelé “gun” pour assembler la masse critique d’uranium 235 : une masse d’uranium 235 (“bullet”) est tirée à travers un tube dans une autre masse d’uranium 235, créant ainsi la masse critique et une gigantesque explosion.

Ce sera la première bombe lancée sur le Japon…

La bombe utilisée lors du test d’Alamogordo, Gadget, et celle qui sera la deuxième bombe lancée sur le Japon, Fat Man, sont faites de plutonium 239 (technologie Mark III). Celui-ci est fabriqué à partir d’uranium 238 (comme l’uranium 235 produit des neutrons relativement lents, l’uranium 238 absorbe des neutrons et, après un passage dans un réacteur et quelques jours de désintégration radioactive, il se transforme en plutonium 239).

La production et la purification du plutonium sont au centre des efforts au site de Hanford, utilisant des techniques mises au point en partie par Glenn Seaborg et Lev Kowalsky. Le plutonium 239 contient un isotope qui fissionne trop facilement pour utiliser un mécanisme du type “gun”, trop lent en comparaison. Un mécanisme à implosion, utilisant une sphère de plutonium qui s’effondre sur elle-même, est plus rapide et résoud le problème.

Une troisième filière (technologie Mark II), correspondant à l’utilisation d’un “gun” sur du plutonium, a été étudiée par une équipe dirigée par William Sterling Parsons en 1943-1944. Ce projet, dit Thin Man, sera abandonné en raison des difficultés déjà évoquées.

Ce 12 avril, sous le soleil du Nouveau-Mexique, la bombe Gadget est portée par une tour qu’Oppenheimer a baptisé Trinity, nom tiré d’un poème de John Donne. Prévoyant, le Général Groves a fait construire un caisson, surnommé Jumbo, pour récupérer le plutonium au cas où l’explosion échouerait – comme un échec semble peu probable, Jumbo est placé à proximité de la tour pour mesurer la puissance de l’explosion.

Celle-ci dégage une force équivalente à celle de 21 000 tonnes de TNT – dix fois les estimations faites par Irène Joliot-Curie en 1940. Un énorme champignon de fumée s’élève dans le ciel du désert…

Devant cette puissance phénoménale, Oppenheimer murmure l’un de ses passages préférés du Bhagavad-Gita : « Maintenant je suis Shiva, le destructeur de mondes… »

Plus prosaïque, Marcus Oliphant, qui représente le Royaume-Uni, grogne : « Vous voulez dire qu’à partir de maintenant, nous sommes tous des fils de pute ! »

Fréderic Joliot-Curie, qui représente la France, reste figé devant le monstrueux champignon puis murmure : « Maintenant, il va falloir que je prenne des pilules pour pouvoir dormir. C’est le seul moyen. »

Le projet Manhattan/Concorde a ainsi atteint son objectif en deux ans et demi depuis la première réaction en chaîne. Pour certains de ses participants, notamment les physiciens européens, cela fait sept ans que la course à l’atome est engagée. Elle a été gagnée ensemble contre l’ennemi commun – mais cet ennemi a maintenant disparu…

La mise en commun des découvertes et des moyens des trois puissances a fait gagner du temps au projet et lui a évité bien des tâtonnements. Les historiens s’accordent à estimer ce gain entre quatre et six mois. Il est évident qu’un décalage de six mois dans l’emploi de l’arme atomique aurait eu un effet considérable sur la fixation des zones d’influence politiques issues du conflit en Extrême-Orient, essentiellement en ce qui concerne la Chine et le Japon.

Car une fois l’exploit technologique et industriel accompli et avant même l’utilisation militaire de la Bombe, c’est l’heure des bilans et pour certains du doute, voire de l’opposition après l’utilisation de l’arme atomique sur le Japon.

Pour les signataires du projet Concorde d’origine, engagés à l’époque dans une lutte à mort contre l’Allemagne, le bilan est positif. En possession de la capacité scientifique, la France et la Grande-Bretagne ont capitalisé une expérience précieuse pour développer leurs propres programmes. Les explosions anglaises et françaises vont suivre quelques années plus tard.
Le « Hourra pour la France ! » poussé par Charles de Gaulle quand il est informé des résultats de l’expérience est à ce titre symptomatique. La participation du pays au programme Concorde sur un pied d’égalité avec les Anglais et les Américains, grâce à la qualité des scientifiques français, est l’un des symboles de la régénération de cette nation “à l’échine brisée”. « Sans doute, mon Général, observe alors Raoul Dautry, mais si nous sommes aux premières loges, nous ne sommes tout de même que sur un strapontin. » « Monsieur le ministre, répond superbement le Général, il faut parfois faire comme si. Nous ferons donc comme si notre strapontin était un fauteuil. »

Les Etats-Unis vont sortir de la guerre avec le monopole de l’arme atomique et la capacité industrielle d’en produire. Ils ont pour cela bénéficié de l’effort et de l’assistance des meilleurs cerveaux de tout le monde occidental et ont à la fois vaincu les puissances de l’Axe et envoyé un message clair à l’Union Soviétique sur les limites à ne pas dépasser dans l’offensive alors en cours en Extrême-Orient. Mieux encore pour la suite, ils ne seront pas seuls à porter la responsabilité morale de l’utilisation de cette arme.

Dès cette époque, un doute trouve en effet place dans l’esprit de certains acteurs, qui considèrent qu’une fois prouvée l’incapacité de l’Allemagne à aboutir sur son propre programme, il aurait fallu tout arrêter. D’autres demanderont de ne pas bombarder le Japon, d’organiser une simple démonstration…

Mais Irène Joliot-Curie avait raison : la boîte de Pandore était ouverte, et c’est une boîte que rien ne peut refermer.

20 avril Le navire USS Indianapolis se rend à Tinian avec les composants de Little Boy à son bord

8 mai : Oppenheimer recommande à Groves d'abandonner la conception de type canon et d'utiliser l'uranium 235 pour fabriquer des cœurs composites (mais Little Boy n'est pas abandonné)

14 mai : Le président Harry S. Truman révèle au dirigeant soviétique Joseph Staline que les États-Unis possèdent des armes atomiques. Staline feint la petite surprise ; il le sait déjà grâce à l'espionnage... des Fuchs, Hall, Cohen, Seborer, Rosenberg et Greenglass, Koval; et leurs courriers.

25 mai : Le général Carl Spaatz reçoit l'ordre de bombarder l'un des objectifs : Hiroshima, Kokura, Niigata ou Nagasaki dès que le temps le permettra, à n'importe quel moment après le 3 juin.

26 mai : Une déclaration est publiée, menaçant le Japon de « destruction rapide et totale ».
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Dernière édition par Archibald le Ven Sep 01, 2023 10:41; édité 1 fois
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Archibald



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MessagePosté le: Ven Sep 01, 2023 10:14    Sujet du message: Répondre en citant

Voilà, j'ai tout re-posté au même endroit - page 17 de ce fil. Ca permettra d'avoir un lien direct ci besoin.
https://1940lafrancecontinue.org/forum/viewtopic.php?t=192&postdays=0&postorder=asc&start=240
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MessagePosté le: Ven Sep 01, 2023 10:17    Sujet du message: Répondre en citant

Pour le principe, ce serait quand même bien d'avoir une autre ville et un autre avion pour un des deux bombardements.

Question : le calendrier des B-29 est-il avancé FTL ? Car en juin 45 OTL, les avions sont en cours de livraison ou à l'entraînement.

Il y a eu aussi des bombes "citrouilles" testées, c'est à dire des bombes conventionnelles du même format que les atomiques : https://en.wikipedia.org/wiki/Pumpkin_bomb

Avec là aussi un calendrier.
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MessagePosté le: Ven Sep 01, 2023 10:44    Sujet du message: Répondre en citant

Ok, vu que ces deux points sont toujours en discussion - et les deux derniers - j'ai supprimé.

Je reposte ici:

6 Juin 1945: la deuxième bombe, Little Boy, est larguée d'un B-29 sur une ville japonaise.

9 juin 1945: la troisième bombe, Fat Man, est larguée d'un B-29 sur une ville japonaise.


Même si c'est OTL: petit recap' de l'arrivée des B-29s dans les Mariannes.

https://www.joebaugher.com/usaf_bombers/b29_10.html

https://www.joebaugher.com/usaf_bombers/b29_11.html
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MessagePosté le: Ven Sep 01, 2023 11:54    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
Pour le principe, ce serait quand même bien d'avoir une autre ville et un autre avion pour un des deux bombardements.

Question : le calendrier des B-29 est-il avancé FTL ? Car en juin 45 OTL, les avions sont en cours de livraison ou à l'entraînement.


Des centaines de B-29 étaient déjà opérationnels en mars lors du raid sur Tokyo. Il semble assez peu difficile que la douzaine de ceux du 509 le soient en juin !

Sur l'idée d'une divergence pour l'un des deux bombardements c'est ce vers quoi Archibald et moi-même tendons.

La première bombe sera certainement larguée par Tibetts sur l'Enola Gay, car c'est lui le patron du 509 donc c'est une chose dont il voulait s'occuper personnellement.
Et en parcourant ces fichues tables météorologiques j'ai constaté qu'en juin comme août c'est bien Hiroshima qui présente les conditions les plus favorables.
Donc, même si ça reste possible, il y a moins de probabilité de divergence de ce côté là.

Par contre pour la seconde la probabilité de divergence est plus élevée. Nagasaki fut un coup de malchance OTL et toujours sur ces mêmes tables météo j'ai constaté qu'en juin les conditions sont assez nettement plus favorables à Kokura.
Faire tomber Fat Man sur Kokura me semble donc parfaitement plausible.
Et quitte à choisir un autre B-29, mon choix se porterait sur "Necessary Evil", dont le nom résume à lui seul tout le projet Manhattan ("Next Objective" serait aussi de circonstance mais c'est moins percutant je trouve).
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MessagePosté le: Ven Sep 01, 2023 12:16    Sujet du message: Répondre en citant

"Necessary evil" moi aussi ce nom m'avait frappé. C'est pas mal, ce que propose Le Poireau...

6 Juin 1945 : Hiroshima / Enola Gay

9 juin 1945: Kokura / Necessary evil

Reste un autre point a déterminer: Kokura a) combien de pauvres âmes et b) quel type de terrain: plat comme Hiroshima ou valloné façon Nagasaki ?

Misère, si Kokura est aussi "favorable" que Hiroshima, va y avoir plusieurs milliers de pauvres êtres vaporisés par rapport à OTL... d'autant que la bombe au Plutonium c'est +20 kt contre 15 kt pour Hiroshima.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Kokura
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MessagePosté le: Ven Sep 01, 2023 12:26    Sujet du message: Répondre en citant

Bon, désolé pour le lien épouvantable - c'est Gogole maps. Qui donne la nature du terrain - gris, c'est plat: vert, c'est vallonné.

Pas de bol pour Kokura, ça a l'air d'une plaine côtière genre Hiroshima, donc - ils vont morfler plein gaz avec la bombe.

On voit bien que Nagasaki en comparaison c'est vert / vallonné, ce qui a sauvé quelques milliers de personnes OTL.

https://www.google.com/maps/dir/Nagasaki,+Japon/Kitaky%C5%ABsh%C5%AB,+Pr%C3%A9fecture+de+Fukuoka,+Japon/@33.5952131,130.2283805,10.87z/data=!4m13!4m12!1m5!1m1!1s0x3569a110b1af8e0b:0x24952a1ea9084a95!2m2!1d129.6930912!2d33.2488525!1m5!1m1!1s0x3543c76849636da9:0x388ab930297e38e7!2m2!1d130.8751773!2d33.8834976?entry=ttu

Apparemment la population de Kokura était de 130 000 habitants en 1944.

https://www.nationalww2museum.org/war/articles/bombing-nagasaki-august-9-1945

Nagasaki: 263 000 habitants soit 2 fois plus.

Hiroshima: 344 000 habitants.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hiroshima
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MessagePosté le: Ven Sep 01, 2023 12:57    Sujet du message: Répondre en citant

le poireau a écrit:
Des centaines de B-29 étaient déjà opérationnels en mars lors du raid sur Tokyo. Il semble assez peu difficile que la douzaine de ceux du 509 le soient en juin !

Attention, les B-29 "atomiques" sont une série spéciale, dite Silverplate.
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MessagePosté le: Ven Sep 01, 2023 13:02    Sujet du message: Répondre en citant

Archibald a écrit:
Bon, désolé pour le lien épouvantable - c'est Gogole maps. Qui donne la nature du terrain - gris, c'est plat: vert, c'est vallonné.

Pas de bol pour Kokura, ça a l'air d'une plaine côtière genre Hiroshima, donc - ils vont morfler plein gaz avec la bombe.

On voit bien que Nagasaki en comparaison c'est vert / vallonné, ce qui a sauvé quelques milliers de personnes OTL.

https://www.google.com/maps/dir/Nagasaki,+Japon/Kitaky%C5%ABsh%C5%AB,+Pr%C3%A9fecture+de+Fukuoka,+Japon/@33.5952131,130.2283805,10.87z/data=!4m13!4m12!1m5!1m1!1s0x3569a110b1af8e0b:0x24952a1ea9084a95!2m2!1d129.6930912!2d33.2488525!1m5!1m1!1s0x3543c76849636da9:0x388ab930297e38e7!2m2!1d130.8751773!2d33.8834976?entry=ttu

Apparemment la population de Kokura était de 130 000 habitants en 1944.

https://www.nationalww2museum.org/war/articles/bombing-nagasaki-august-9-1945

Nagasaki: 263 000 habitants soit 2 fois plus.

Hiroshima: 344 000 habitants.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hiroshima


Considering the terrain, the fact that Kokura was a smaller city than both Hiroshima and Nagasaki, and the fact that Fat Man is more powerful than Little Boy... I suspect that the destruction will be more total than it was in Hiroshima, with fewer overall survivors. Remember that OTL, in addition to Nagasaki being rather hilly terrain, the bomber slightly missed the overall target, leading to fewer casualties than at Hiroshima. I doubt there will be such issues with Kokura.
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le poireau



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MessagePosté le: Ven Sep 01, 2023 14:07    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
le poireau a écrit:
Des centaines de B-29 étaient déjà opérationnels en mars lors du raid sur Tokyo. Il semble assez peu difficile que la douzaine de ceux du 509 le soient en juin !

Attention, les B-29 "atomiques" sont une série spéciale, dite Silverplate.


Oui, mais au vu de la chronologie du projet et du faible nombre d'appareils concernés, prioriser la production de ces derniers et la formation de leurs equipages n'aurait qu'un impact extrêmement marginal sur l'ensemble du programme B-29 dans son ensemble avec ses centaines de bombardiers. Pas de quoi poser des problèmes à l'USAAF.
L'accélération ne pose donc aucun problème.
Il est clair par ailleurs que la chronologie du Silverplatte (pour lequel les modifications apportées par rapport au B-29 de série n'ont rien de considérables) se cale sur celle du projet Manhattan dans son ensemble. Donc si le second avance un poil plus vite le premier aussi nécessairement.
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