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Janvier 43 - Jacques, Jean... et Elles
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Juin 05, 2014 14:00    Sujet du message: Janvier 43 - Jacques, Jean... et Elles Répondre en citant

Cette rubrique est ma chouchoute. Elle permet d'illustrer, de combler des trous, de se faire plaisir...
Je ne remercierai jamais assez Tyler et Patzekiller, notamment, pour leurs excellentes contributions (Laurent, tu reviens quand tu veux avec tes lettres des Pyrénées).
Ce mois-ci, il y a un aviateur invité, car je ne vois pas où j'aurais pu mettre sa contribution !


Janvier 1943
10 – Fabrice(s) à Waterloo
Elle n’aime que le son du tambour

1er janvier
Le journal de Jacques Lelong
Rien que des spécialistes
Istres, Martigues
Les choses sérieuses ont commencé peu après minuit. Pendant que nous contournions l’aérodrome, je remarquai que les Allemands avaient commencé des travaux dans les champs environnants en plantant à intervalles réguliers des espèces de poteaux (« Contre les atterrissages de planeurs dans les zones mal couvertes par la DCA… » chuchota Robert). Nous avons cheminé dans l’obscurité en file indienne. L’homme de tête connaissait apparemment le chemin par cœur, mais marchait très lentement, en semant de petits rubans sur les maigres buissons le long de notre itinéraire (« Mines, précisa Robert, il marque notre itinéraire pour le retour »). Enfin, nous avons atteint la clôture délimitant le terrain lui-même. Peu de barbelés, même si j’avais cru comprendre que quelques tonnes de ces défenses passives devaient arriver par un prochain train – il était temps d’agir. Nous progressions de zone d’ombre en zone d’ombre, en fonction de l’itinéraire et des horaires des patrouilles, que des reconnaissances avaient soigneusement étudié les jours précédents.
Le hangar qui était notre cible fut bientôt devant nous, et nous avons sorti les pistolets munis de silencieux fournis par Arsène. J’allais m’avancer, mais Arsène me retint : « Laisse faire les pros ». Notre équipe comptait cinq membres, « Rien que des spécialistes ! » avait dit mon “oncle”. Robert et lui pour la bombe, moi pour les nounours explosifs, et puis deux autres, dont c’était l’heure. Je ne les vis même pas s’élancer, j’entendis à peine de légers bruits, puis un éclair de lampe torche nous fit signe d’y aller. En arrivant à la porte, je les vis debout près de deux corps en uniforme étendus inertes. Nous sommes entrés rapidement, deux de chaque côté, prêts à flinguer tout ce qui se présenterait dans notre champ de vision, le dernier en couverture. Il y avait quatre hommes sur les lieux, sous les ailes d’un gros Dornier 217 qui occupait la plus grande partie du hangar. Le premier, en bleu de mécano, mourut sans s’en apercevoir. Les numéros deux et trois, un type d’un certain âge en blouse d’ingénieur et un sous-officier armurier, tombèrent presque simultanément alors qu’ils venaient voir ce qui se passait. Le quatrième, un petit blond, guère plus âgé que moi, eut le temps de hurler et il se précipitait vers un téléphone lorsque je réussis à l’avoir.
Pendant qu’Arsène et Robert se dirigeaient vers la grosse bombe blanche aux larges ailettes posée sur des tréteaux, nos deux compères firent le tour des quatre Allemands pour s’assurer qu’ils ne se relèveraient pas. Sans plus de réflexions oiseuses, je me mis à disposer des pains d’explosif sur les poutres porteuses du hangar et sur le Do 217, ce qui fut assez efficace pour faire taire les cris du jeune Allemand, qui résonnaient encore dans mes oreilles.
Nous avions moins de trois quarts d’heure avant le retour de la patrouille, mais le boulot fut vite et bien fait. Arsène et Robert avaient terminé leur ouvrage et nous quittâmes le hangar en portant une partie de l’engin ficelée dans une sorte de harnais avec vingt bonnes minutes d’avance. La patrouille n’eut sans doute pas le temps de se demander ce qui s’était passé dans le hangar, parce qu’il sauta juste au moment de leur passage, histoire de fêter le Nouvel An.
Le reste fut pénible et ennuyeux, quoique inquiétant, parce qu’il ne nous est rien arrivé, mais que les explosions et les tirs que nous entendions montraient que la nuit était animée pour d’autres. Les SAS faisaient du zèle… Nous sommes arrivés à la camionnette de légumier qui nous avait amenés et, après avoir installé la bombe allemande dans la remorque, sous une bâche, zou ! Direction Martigues. Moins d’une heure plus tard, nous sommes arrivés dans un entrepôt où nous devions passer la journée – tirés d’affaire, en principe. En dépit de la fatigue, je n’ai pas pu m’endormir tout de suite. Je pensais encore à Elle. Alors, j’ai écrit ce qui précède.
La nuit prochaine apportera d’autres épreuves, il faut embarquer l’engin sur un sous-marin. Robert est ravi, il doit repartir avec, il a hâte de se retrouver sur un bateau. Je dois dormir.



2 janvier
Au champ d’honneur
Alger – Etat-major des opérations spéciales

– Nous venons de recevoir un message de notre ami “Lupin”, à Marseille, mon colonel. L’opération Poisson Pilote s’est à peu près bien terminée.
– A peu près bien ?
– Le sous-marin Monge était au rendez-vous dans la crique d’Ensues-la-Redonne. L’embarquement de “l’œuf”…
– Vous voulez dire, cette nouvelle bombe… FX-1400, c’est bien ça ?
– Oui, mon colonel. L’embarquement de la bombe, ou plutôt de son système de guidage, s’est passé sans incident, mais au moment où l’équipage fermait les écoutilles, une patrouille a surpris nos hommes. Il semble que c’était un hasard malencontreux. Il y a eu une fusillade. Cependant, le Monge a pu décrocher sans mal.
– Des pertes ?
– Hélas oui, mon colonel. Un tué et un blessé grave chez les marins du Monge, plusieurs morts et blessés dans l’équipe de “Lupin”. Il nous demande de faire savoir à “Brume”, à Paris, que l’homme qu’il lui avait envoyé en renfort, “Petit Jacques”, est mort en faisant son devoir.

Yvon Lagadec, « Marin du Ciel »
Etrennes
New York
– Yvon Lagadec s’est fait de nouveaux amis chez le consul de France en la personne de Jacques Lecarme et d’Antoine de Saint-Exupéry. Il ne va pas tarder à en faire profiter ses autres connaissances : « Les vapeurs de champagne évaporées, je décide de tester l’efficacité de la “filière St-Ex”. Par son intermédiaire, j’envoie en Red Priority deux colis dans le Pacifique : un petit pour Anne-Marie et une caisse assez volumineuse et bien garnie à mes camarades de l’AC 20. Les colis ne mettront que neuf jours pour arriver à destination ! Comme quoi, quand on connaît du monde… »
Lagadec aussi a eu droit à des étrennes : comme prévu par le tableau d’avancement, il vient d’être promu capitaine de corvette – et en tête de tableau, compte tenu de ses états de service.


3 janvier


4 janvier


5 janvier


6 janvier


7 janvier


8 janvier


9 janvier


10 janvier


11 janvier


12 janvier


13 janvier


14 janvier


15 janvier


16 janvier


17-18 janvier
Les carnets de Jean Martin
Massacre d’innocents
Paris et Aubervilliers
Le 17 en début de soirée, on a tous été appelés alors que seul Fernandez (pour une fois sans Léonetti) était de garde. Arrivés au “93”, on a découvert la quasi-totalité des brigades en armes. C’est-à-dire, pour beaucoup, Thompson, Sten et autres – c’est devenu du dernier chic au SONEF d’être équipé en armes anglaises ou américaines. Henriot disait hier à la radio : « les Anglo-Saxons peuvent être fiers, ce sont les principaux fournisseurs de nos forces de Défense de la Patrie », rapport au fait que depuis que les Italiens ont viré de bord, toutes les têtes chaudes se manifestent, du coup les dénonciations pleuvent, on arrête tous ces jolis Cocos et on met la main sur leurs armes, aucune organisation ces Partisans.
Moi j’ai le Mauser de Papa, ça me suffit amplement.
Bref tout le monde était là ou presque. Pas Darnand ni Touvier, mais Degans, le chef des observateurs de Touvier. On est beaucoup moins nombreux depuis qu’on a été pillés l’an dernier par la création de la Garde du NEF et de la LVF, mais il reste les meilleurs, les plus motivés, et puis on peut s’appuyer sur la Garde – d’ailleurs, il y avait aussi un chef de bataillon de la Garde, tout beau dans son uniforme en cuir noir. Y avait même un scribouillard de Je Suis Partout avec son photographe, depuis quelque temps ils envoient des types pour suivre nos grosses opérations – ou pas si grosses, mais elles en ont l’air une fois que le récit est imprimé. Mais quand on lit le journal ensuite, c’est bien rare qu’on reconnaisse ce qu’on a fait ! Bah, il paraît que c’est ça le journalisme.
On a eu un topo par Bonny, responsable maintenant de toute la région parisienne pour le SONEF. Avec l’appui d’éléments de la Garde, nous devions intervenir « sur renseignement » à Aubervilliers, le fief de notre Président. Un rassemblement de Partisans de la région devait se partager une grosse quantité d’armes, avec des lourdes, des antichars, des explosifs… Bref de quoi mettre à feu et à sang une bonne partie de la banlieue.
Notre objectif était clair : appréhender le plus de monde possible et saisir les armes. « Une grande partie de ce matériel nous reviendra de droit », a ajouté Bonny comme si il nous promettait l’accès à la caverne d’Ali Baba.
« C’est sûr que des canons antichars pour faire la chasse aux réfractaires au STO, ça va nous changer la vie » a dit Alphonse, comme à son habitude, assez haut pour que tout le monde entende mais assez bas pour que ceux qui n’avaient pas aimé puissent faire comme si ils n’avaient rien entendu.
On a étudié la façon dont on allait procéder sur une carte de l’endroit – depuis l’arrivée de Touvier, on a eu droit à quelques cours de stratégie militaire dispensés par un officier venu de la FST (le pauvre, il a pas pu en placer une), un de la Garde et même par un Boche, bon heureusement il a pas été assez tarte pour venir tout seul… Ensuite, en voiture ! Cap sur Aubervilliers.
On est arrivé devant un immense entrepôt et Alphonse a proposé à Bonny de faire une reconnaissance. Bonny a dit d’accord, pendant ce temps j’organise l’encerclement des lieux avec la Garde. Alphonse nous a fait signe – moi, le Zazou, Fernandez et Léonetti. Mais Gomina s’est invité et Alphonse a pas pu refuser – Gomina c’est le nouvel homme fort du 93, enfin le nouveau gros lèche-bottes du 93, il est arrivé du ministère, paraît qu’il a demandé à être muté chez nous pour monter en grade.
Bon, on a neutralisé deux gamins (enfin, des gamins de mon âge…) qui faisaient le guet et Alphonse les a fait accompagner jusqu’à un panier à salade par les Dupondt. On restait quatre, on est monté à l’étage, sur une sorte de galerie d’où on avait une vue d’ensemble, il devait y avoir vingt ou trente personnes en bas. J’ai pas aperçu la moindre caisse d’armes, les seules caisses visibles servaient de tables pour des bouteilles, des verres, un appareil de radio et un gros phono. Ils étaient en train d’écouter Radio Londres où comme d’habitude on disait du mal du Président Laval, des « assassins du Nouvel Etat Français » etc. Mais très vite, ils ont coupé le poste et ils ont branché le phono pour passer un disque de musique nègre américaine.
Moi, j’ai remarqué autre chose : aucun n’avait plus de 20-25 ans, il y avait presque moitié de filles et ils ressemblaient plus à des lycéens et des étudiants qu’à des Partisans au couteau entre les dents – d’ailleurs en fait de couteau, c’est la seule arme que j’ai pu voir. La lumière était pas bonne, bien sûr, seulement quelques lampes pour un grand bâtiment, et fallait rester sur ses gardes. Dans l’obscurité, je voyais à peine le Zazou et Gomina, mais je me suis tourné vers Alphonse, le plus près de moi, et j’ai vu à sa tronche qu’il trouvait que c’était bizarre…
D’un coup, Gomina a vidé le chargeur de sa Sten en criant « Coups de feu, coups de feu ! » Moi j’avais rien entendu. La lumière s’est éteinte, Alphonse a crié : « On se tire », on a couru vers une fenêtre de l’étage et on a sauté, là on a vu Gomina, il était sorti avant nous et il jetait une grenade par la fenêtre, le sale con, on aurait pu être encore à l’intérieur !
On a vu des gens sortir par la grande porte, j’ai tiré deux-trois coups de feu en essayant de viser les jambes (il y avait des filles, j’ai pas tiré sur elles), mais les mecs de la Garde ont ouvert le feu et ils ont pas visé les jambes, en fait, on a bien failli se faire descendre. J’ai entendu Alphonse crier « Halte au feu, halte au feu, mon commandant ! » mais ça ne s’est arrêté que quand on n’a plus vu personne hors du bâtiment, enfin, plus personne qui bougeait.
Trente secondes au plus ça a duré. Après, un silence de mort…
Qui n’a pas duré longtemps non plus car Gomina, qui voulait vraiment faire le malin devant les mecs de Je Suis Partout, a brandi une MP40 (il avait changé à cause du photographe, il avait dû se dire que ça rendrait mieux en première page avec une mitraillette boche qu’avec une anglaise) et il a gueulé « En avant ! Finissons le travail ! »
Et quel travail…
Comme les mitraillettes et les grenades ne suffisaient pas, ils ont carrément mis le feu ! Pendant ce temps, Alphonse et moi, on expliquait à Bonny qu’y avait que des gamins à l’intérieur, mais il nous a regardés en disant qu’il n’y pouvait rien. Les pompiers sont arrivés (des gens du quartier avaient dû les alerter) et le commandant de la Garde a voulu les renvoyer, heureusement, là, Bonny a dit que fallait pas exagérer, que ça suffisait. Les pompiers ont éteint le feu et on a pu rentrer dans l’entrepôt.
La vache, quel spectacle.
Des cadavres partout… De pauvres gamins qui avaient essayé de se cacher derrière des caisses en bois et qu’on avait délogés à la grenade offensive… Et des filles, aussi…
Alphonse, les Dupondt, le Zazou et moi on errait là dedans (Célina devait être en train de détrousser les mômes pour refourguer la camelote à Petiot et Porcelaine attendait dans la voiture). On semblait être les seuls à trouver ça bizarre. Et le photographe de Je Suis Partout, un petit gros qui devait se prendre pour Robert Capa à Madrid, flashait de tous les côtés. A un moment, ils ont trouvé un survivant, un gamin qui avait une balle dans le buffet, qui était à peine conscient, Gomina s’est approché de lui et lui a mis les bracelets ! Le Robert Capa de JSP a pris une photo et Gomina a lancé : « Voilà un judéo-bolchevique de moins dans les rues. Vive la France ! Vive le Nouvel Etat Français ! Vive l’Europe Nouvelle ! » Je crois que même le gars de Je Suis Partout en revenait pas.
Alphonse a explosé : « Judéo quoi ? Tu saurais l’écrire, espèce d’abruti ? Tu saurais même seulement écrire les inepties qui sortent de ce qui te sert de bouche? Non mais t’as vu ce que tu viens de faire ! C’était des gamins ! Qu’est-ce qu’ils ont de Résistants ? Parce qu’ils écoutent du jazz, c’est des Résistants ? Mais regarde un peu ! Tu les vois toi les mitrailleuses, la dynamite, les Thompson, les grenades ? Elles sont où les grenades ? Nulle part ! On s’est fait entuber comme des bleus, on nous a pris pour de vrais caves ! Et ça se saura, tu peux en être sûr, avec ta tronche sur le journal ! »
Puis il est parti, flanqué des Dupondt. En sortant, Fernandez m’a regardé car j’avais pas bougé d’un poil : « Tu viens ? Tu regardes quoi comme ça ? »
Je regardais le presque mort que Gomina avait alpagué.
C’était le copain d’enfance de Suzanne, celui qui devait venir sur Paris, celui dont je devais m’occuper…


Note d’Alex Tyler – Le récit de Jean Martin diffère sur plusieurs points de la version habituelle du massacre d’Aubervilliers, mais nous n’avons aucune raison de douter de son authenticité. Il n’a pas été possible d’identifier avec certitude le surnommé Gomina, dont le rôle dans cette affaire est des plus obscurs. Certains ont avancé qu’il avait pu s’agir d’un traître au SONEF à la solde de Doriot. La chose est en effet très possible, mais nous verrons par la suite qu’il ne porte pas toutes les responsabilités.
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Capu Rossu



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MessagePosté le: Jeu Juin 05, 2014 20:04    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir Franck,

Citation:
2 janvier : (...) Le sous-marin Monge était au rendez-vous dans la crique d’Ensues-la-Redonne. L’embarquement de “l’œuf”…


Lors de nos discussions antérieures, j'avais donné mon opinion sur le choix du point d'embarquement, à l'époque la calanque de la Redonne était donné comme lieu de celui-ci.
Des 6 calanques ou criques d'Ensues la Redonne, durant la guerre, en OTL, l'occupation des lieux n'a évidement rien à voir avec celle d'aujourd'hui mais existait. Les calanques de Méjean (Gand et Petit Méjean, Figuières et de la Madrague de Gignac, avaient quelques habitation occupées à l'année et celle de la Redonne une à deux dizaines de maisons dans le même cas.
Seule la calanque ds Anthénors était déserte comme maintenant, elle est accessible par un chemin un peu moins mauvais qu'à l'époque mais sans plus. C'est celle là qu'il faut choisir pour le rendez-vous avec le Monge.
Pour la patrouille allemande, il est probable qu'elle vienne de la calanque du Petit Méjean où une petite garnison (OTL) occupait l'ancienne batterie française. Même en FTL, les occupants, avant de songer à implanter des fortifications, vont occuper les lieux précédemment occupés par les Français avant le Grand Déménagement batterie de DCA du Val de Ricard (sabotée ou détruite par la Luft en FTL), batterie de Méjean et Vigie de Méjean.Cette petite garnison aura pour mission des patrouilles sur le sentier des douaniers entre Carry et Niolon.

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Alain
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Juin 05, 2014 20:33    Sujet du message: Répondre en citant

Donc il doit s'agir de la calanque des Anthénors d'Ensues-la-Redonne, ai-je bien compris ?
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
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Capu Rossu



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MessagePosté le: Jeu Juin 05, 2014 22:23    Sujet du message: Répondre en citant

Re-bonsoir Franck,

Tu as très bien compris. La calanque des Anthénors est, en regardant depuis la mer, sur la droite de celle de la Redonne. La corniche des Anthénors, une petite falaise, les sépare et surtout masque les Anthénors aux regards des possibles témoins établis à la Redonne.

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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Juin 06, 2014 09:24    Sujet du message: Répondre en citant

J'espère que vous aimerez...

19 janvier


20 janvier
Résolution

Extrait des Mémoires d’un Agent Secret de la France Combattante, par Paul Morice (Colonel Brume) – Plon, 1954 (1ère édition).
« Ma vie de chef de réseau, sans cesse menacée, comportait, au milieu des alertes et des espoirs de chaque jour, des moments d’émotion profonde, grâce aux hommes d’exception qui s’étaient, malgré tous les risques, voués corps et âme à la cause de la France Combattante.
Ces hommes et ces femmes, devrais-je dire. Le 20 janvier, c’est l’une d’elles qui se présenta à moi, en suivant une procédure pour “contact imprévu”. Cette toute jeune femme, à la beauté blonde et fragile, tenait à peine debout – son visage portait encore des traces de brûlures, son bras gauche était en écharpe et elle marchait en s’aidant d’une canne anglaise. Néanmoins, la revoir fut une joie pour moi, car je la croyais morte depuis ce 12 novembre où – le lecteur s’en souviendra – nous avions permis, grâce à elle, la destruction d’un train de matériel allemand par la RAF.
Une fois installée dans mon meilleur fauteuil, tout près du poêle qui tentait désespérément de nous réchauffer malgré le peu de charbon dont je disposais, elle me conta son aventure. Elle avait en effet été prise sous les bombes anglaises, dans l’unique voiture de passagers que comptait le train : « C’est vrai, me dit-elle, j’ai bien cru que c’était fini, et puis je me suis réveillée à l’hôpital de Chartres. Je dois la vie au Colonel [c’est ainsi qu’elle appelait le lieutenant-colonel de la Luftwaffe Karl-Friedrich Richter, dont elle était, par patriotisme, devenue la maîtresse]. Il était allé en tête du train s’informer de la situation et diriger la défense contre les maquisards dont les tirs empêchaient de dégager la voie, et j’ai su par son ordonnance qu’il avait été me chercher dans le wagon en feu – il a récolté de vilaines brûlures et il aurait très bien pu y rester avec moi. Je regrette de ne pas avoir été consciente quand il est arrivé à l’hôpital en me portant dans ses bras et en menaçant d’envoyer toute l’équipe médicale en Pologne si je ne survivais pas ! J’ai survécu. »
Elle eut un petit sourire. « Le plus dur était à venir. Dès que j’ai repris connaissance, j’ai compris que je n’étais pas la bienvenue. Seule la peur des représailles et, j’espère, la conscience professionnelle, empêchait les infirmières et les médecins de me faire souffrir plus que nécessaire en me donnant des soins – mais il était visible qu’ils en avaient envie. Et comment leur en vouloir ? J’étais sûre que plusieurs d’entre eux avaient perdu des proches à cause des Allemands, peut-être même lors de l’attaque du train ! Et j’étais là, compagne française d’un officier boche qui venait me voir presque tous les jours, avec des fleurs et mille attentions ! La traîtresse parfaite. Et, bien sûr, je ne pouvais rien dire. Au reste, nul ne m’adressait la parole plus que ce n’était strictement nécessaire. J’étais une paria. »
Elle soupira. « C’est pourquoi je viens vous demander mon congé… De toute façon, je ne pourrai plus trahir un homme qui m’a sauvé la vie au péril de la sienne. Pouvez-vous m’aider à gagner Grenoble, je voudrais attendre la Victoire en prenant soin de mon père. »
Nous avions en effet aidé son père, homme de lettres, grand patriote et franc-maçon influent, recherché pour ces trois raisons par les séides de Darnand et Doriot, à se réfugier en zone d’occupation italienne. Mais il n’y avait plus de zone d’occupation italienne… Encore ému par le récit de ma jeune amie, je dus blêmir et balbutier quelque chose. Elle comprit : « Il est arrivé malheur à Papa ! »
Hélas, je ne pus que lui avouer que son père avait été capturé par le SONEF après l’évacuation précipitée de Grenoble par les Italiens et aussitôt exécuté, avec d’autres patriotes. L’admirable enfant ne put retenir ses larmes. Et moi, imbécile que j’étais ! Je crus la distraire de sa détresse en lui parlant d’autres pertes que nous avions subies, y compris chez de très jeunes gens – je pensais conclure qu’il fallait tenir, en mémoire de tous nos morts, mais j’eus la bêtise de raconter que « par exemple, le jeune homme que vous aviez aidé à saboter la soufflerie de Meudon est lui aussi tombé au champ d’honneur, en réussissant une mission de grande importance qui… » Elle poussa alors un tel cri de douleur – « Non ! » – que je m’interrompis, interdit.
Après un long instant de silence, elle murmura, très bas : « Jacques est mort ? »
Je hochai la tête, muet d’émotion.
« Dans ce cas, dit-elle après un nouveau et insoutenable silence, je vous demanderai une seule et dernière chose. Une arme. »
Je protestai, mais elle me coupa : « Evidemment, je ne vais pas faire de mal à Karl-Friedrich [c’est l’unique fois que je l’entendis appeler ainsi le Colonel], je lui dois la vie et il m’aime, comme me l’a jeté une vieille infirmière le jour de ma sortie de l’hôpital : “C’est quand même honteux qu’une salope pareille ait trouvé un homme qui l’aime vraiment, même si c’est un Boche !” »
Elle sourit, le sourire le plus triste que j’aie jamais vu : « Mais il va rentrer en Allemagne, où il est très apprécié. Il sera fier de présenter sa jeune maîtresse française à ses supérieurs, au maréchal Göring je pense, voire mieux. Ce jour là, je pourrai agir et venger d’un coup mon père et Jacques. Evidemment, ensuite, on en voudra peut-être au Colonel, mais c’est la guerre… »
J’avais sous la main un excellent automatique, d’assez petit calibre pour lui convenir. Sans un mot, je le lui confiai. Elle m’embrassa, puis s’en fut.
Je ne devais plus revoir Isabelle Maroux, mais je sens encore la brûlure de ses larmes sur ma joue. »


21 janvier
Les carnets de Jean Martin
Cérémonies
Paris
Depuis la sinistre affaire d’Aubervilliers, je n’ai fait que croiser Alphonse. Comme d’habitude en temps de crise, il fait des heures sup’ (Dieu sait pour qui, vu les gens qu’il connaît… Touvier ? Bonny ? Darnand en personne ? Voire même le Président ?). Son bureau est devenu une forteresse inviolable, les Dupondt en gardent l’accès matin, midi et soir. Moi, Célina, Zazou, Porcelaine on y a même pas accès…
La belle Margot, la secrétaire de l’accueil, a été mutée dans notre Brigade, mais en fait elle est tout le temps dans le bureau d’Alphonse et on continue à se farcir nous-mêmes nos rapports, d’ailleurs c’est dingue comme on a de plus en plus de paperasse à faire depuis que c’est Touvier qui est aux manettes.
Puis ce soir, alors que j’allais quitter le travail, Alphonse est venu me voir, tout sourire.
Alors Gamin! Tu croyais que je t’avais oublié ? C’était ton anniversaire il y a peu. Bon d’accord, je t’ai déjà offert un cadeau [Un holster de tankiste anglais ! J’ose même pas imaginer comment il s’est débrouillé pour récupérer ça, mais c’est sûr qu’il y en a pas beaucoup qui en ont des aussi classes dans la Brigade !]… Mais je peux faire mieux ! Tu te souviens du Bédouin ? Et bien c’est aujourd’hui qu’est officiellement créée l’unité où il a été embringué.
Je me souvenais – Doriot voulait créer une unité d’Arabes, ou quelque chose comme ça, commandée par un mec qu’on avait pourchassé dans tout Paris et qu’on avait retrouvé dans le bureau de Bonny.
Alphonse a poursuivi, avec l’air tout content du vieil oncle qui va emmener son neveu au cirque : « La cérémonie a lieu en grande pompe dans un grand hôtel parisien, avec tout le gratin, Laval, Doriot, Abetz, Oberg, Brinon, tout le monde ! D’abord, on va aller faire un tour chez un loueur de costumes que je connais et puis on va aller voir la grande comédie de nos dirigeants. Paraît que Darnand sera pas là, vu ce qu’a balancé Doriot sur le SONEF à la radio avant-hier, c’est pas étonnant ! Après on se fera une bonne petite croisade avec les potes. »
Les saloperies d’avant-hier à la radio, c’était pas les premières. Alors nous, on a inventé un petit jeu : quand on a fini notre service et qu’on veut pas rentrer, on prend un véhicule banalisé, on tourne dans les rues jusqu’à trouver un petit péquenaud de Croisé de la Reconstruction en uniforme et on lui tombe dessus… ça passe les nerfs et on appelle ça une croisade.
Sitôt dit, sitôt fait. Costumier. Grand Hôtel. Réception, orchestre, tout le monde en smoking, Alphonse et moi rasés de près. Je commence à avoir l’habitude de toutes ces mondanités ! J’ai bavardé avec la fille Luchaire, pas mal, elle a à peu près mon âge. Mais elle est un peu trop parisienne, et puis c’est une actrice ! Je me suis assez vite senti dépassé par la conversation…
Doriot était tout fiérot dans son uniforme SS, paraît qu’il s’est engagé ce matin. Si ça lui chante…
Plus tard dans la soirée, quand tout le monde a été là, Doriot et ses proches (comme Barthelemy ou Sabiani, le mec qui a exilé les Dupondt) ont fait le tour de la salle pour voir si Je Suis Partout, Signal et Radio Nouvelle France étaient prêts. Ensuite Doriot, flanqué d’Oberg et Sabiani, a tapé avec une petite cuillère sur sa flûte à champagne : « Mesdames, Messieurs, Chers Compatriotes (dit-il sans regarder ni Laval ni Déat), Chers Amis (dit-il en regardant cette fois directement Oberg et Abetz), je vous présente la Légion Nord-Africaine, équipée par les soins du ministère de l’Intérieur (lequel ? ont murmuré quelques plaisantins mondains qui ne devaient être là que pour le chauffage et les petits fours), avec l’aide de nos partenaires. »
Sur un air que je connaissais pas, mais qui faisait festif, une centaine de soldats sont apparus, portant un uniforme bizarre, avec à leur tête El-Machin (ah oui, El-Maadi) et le Boche que j’avais vu dans le bureau de Bonny (ah oui, Helmut Knuchen). Au troisième rang j’ai reconnu Malik, qui a fait un sourire discret en nous voyant Alphonse et moi. Une fois que la musique a cessé, Doriot s’est avancé et a présenté la troupe.
J’ai pas tout retenu (je zyeutais une fille qui se tenait près de Luchaire, une certaine Maud de Belleroche, je sais que c’est pas bien mais Suzanne me manque)… Bon, il était question d’Europe Nouvelle, de Méditerranée Nouvelle, de Victoire contre la Ploutocratie, l’Ordre Ancien et des trucs comme ça. Bref, Doriot a fini en ré-annonçant la Légion Nord-Africaine. Des applaudissements, des flashs, puis Laval s’est approché de Doriot, j’étais à côté : « Dites-moi Monsieur le Ministre, cette initiative semble intéressante. Votre… Légion, nous venons d’en voir les officiers, bien sûr, mais quand pourrais-je voir une revue d’effectifs au complet ? »
Le rouge a commencé à envahir la tronche joufflue de Doriot ; ça allait plutôt bien avec son uniforme noir, mais Barthelemy a eu peur : « C’est que, euh… vous avez vu à l’instant les effectifs complets actuels, monsieur le Président » il a expliqué, tout penaud. Laval s’est retourné vers Jean Jardin en disant : « Ah… Eh bien, ce n’est pas si mal… Toutes les bonnes volontés, même les plus minimes, sont bonnes à prendre… »
Doriot s’est éclipsé avec Sabiani et quelques autres, tout en passant un savon au pauvre Barthelemy, qui pensait avoir bien fait !
Alphonse a encore bu deux ou trois coupes, puis on est partis.
« Je vais te montrer un truc encore plus ridicule, a dit Alphonse, en plus c’est un endroit vraiment bien pour faire une croisade. »
On est arrivés Gare de Lyon. On s’est faufilés entre les quais pour finir par rejoindre encore une fois un attroupement de journalistes qui entouraient une bande de Croisés de la Reconstruction. Ils attendaient un train spécial en rangs d’oignon, c’était encore tout un cérémonial.
Un tas de gens sont sortis du train. Le premier à descendre est venu à la rencontre de Doriot et lui a serré la main (ça sentait le truc répété, même si la plupart des autres passagers semblaient surpris et même gênés par la présence des caméras et des appareils photos). Doriot a alors déclaré au micro, en tournant son bon profil vers les photographes : « Une Grande Nation est une Nation qui sait reconnaitre ses erreurs. Nous avons reconnu et assumé les erreurs passées qui nous ont conduits à la catastrophe il y a trois ans, mais qui ont permis la régénération du Pays ! De même, nous reconnaissons aujourd’hui les erreurs commises il y a quelques jours, et la Nation, avec douleur et avec sincérité, vous présente ses excuses, à vous, familles et proches des disparus d’Aubervilliers. Leur mémoire saura nous guider sur la route de l’avenir ! C’est pourquoi des funérailles nationales seront organisées cette semaine pour ces malheureuses victimes d’une époque troublée. »
– Si Laval fait pas des bonds de trois mètres en entendant ça,
a chuchoté Alphonse en ricanant.
Les familles sont passées devant nous sans nous remarquer, avec nos manteaux sur nos smokings, on se fondait dans le décor. Comme on s’apprêtait à partir, j’ai aperçu une silhouette familière.
Suzanne !
Je me suis précipité vers elle en l’appelant, mais elle est restée impassible, comme si elle ne me connaissait pas… Deux personnes qui semblaient l’accompagner l’ont encadrée en lui demandant « Tu connais ce type ? » Elle a répondu, très fort, comme pour que j’entende bien moi aussi : « Mais non, je ne l’ai jamais vu ! »
Je suis resté planté au milieu de la gare, jusqu’à ce qu’Alphonse me prenne par le bras et qu’on retourne à la voiture. Il m’a demandé pourquoi elle m’avait toisé, la Suzanne. Je lui ai parlé de son ami qui était monté à Paris, que j’avais pas cherché à contacter depuis mon retour de Grenoble et qui faisait partie des victimes d’Aubervilliers. Il est resté silencieux puis a lâché : « Tu sais, gamin, je me demande si c’est vraiment nous qui avons tué ces gosses… Enfin, je veux dire, si c’est vraiment de notre faute… »



22 janvier


23 janvier


24 janvier


25 janvier


26 janvier


27 janvier


28 janvier


29 janvier


30 janvier


31 janvier
Le journal de Jacques Lelong
Résolution
Alger
Cela fait trois semaines que je suis réveillé. Je ne reprends mon journal que maintenant, il m’a fallu ce délai pour recopier sur un carnet neuf de nombreuses pages de l’ancien, que l’eau de mer avait rendu presque illisibles. Quoi qu’il m’arrive, je voudrais que ces carnets me survivent, je me demande bien pourquoi, alors qu’Elle était le seul lecteur pour qui j’écrivais et qu’Elle ne pourra pas me lire.
Bien, résumons les événements de la nuit du 1er au 2 janvier. Robert et moi, nous étions en train d’aider les marins du Monge à charger l’engin allemand dans le sous-marin, lorsque la fusillade a éclaté. Ensuite, je ne me souviens plus de rien. Apparemment, une balle m’a frôlé le crâne, m’assommant net et arrachant un bout de cuir chevelu, ce qui a provoqué un saignement abondant. Les marins n’ont pas cherché à comprendre, ils m’ont fait basculer par l’écoutille pendant que le sous-marin ripostait, s’éloignait et effectuait une plongée d’urgence. Robert y est resté. Jusqu’à l’arrivée du Monge à Alger, j’ai moi-même été compté parmi les tués.
J’ai rouvert les yeux dans un hôpital d’Alger. Au cours de ma convalescence, j’ai eu de la visite – des officiers français et même anglais ou américains sont venus me poser des questions sur mes contacts, mes actions, la vie quotidienne en France, les Boches. Un matin, un galonné est venu me voir avec des nouvelles d’Arsène. Lui s’en est tiré, mais il doit me croire mort. Apparemment, persuadé que Robert avait embarqué, il a cru que le corps repêché le lendemain matin était le mien. Si par hasard je m’en sors, il faudra que je retourne le voir après tout ça.
J’ai décidé de m’engager. Ce n’est que sur le terrain que je me sentirai vraiment utile. L’un des galonnés m’a dit qu’il comprenait, mais qu’avec mon expérience et mon « bagage culturel » (Hé ! J’ai mes deux bacs !), il serait bon que je fasse un peloton d’élèves-officiers, pour les forces spéciales ou pour une « arme technique ». J’ai dit d’accord, mais pas pour les forces spéciales, j’ai vu les Anglais à l’œuvre et je n’ai pas envie de devenir un tueur spécial. Le galonné m’a promis de me faciliter les choses pour que je sois orienté vers les blindés. Pourquoi pas !


Dernière édition par Casus Frankie le Ven Juin 06, 2014 09:37; édité 1 fois
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Merlock



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MessagePosté le: Ven Juin 06, 2014 09:33    Sujet du message: Répondre en citant

Bien sûr qu'on aime...

Et

Citation:
De toute façon, je ne pourrai plus trahir un homme qui m’a sauvé la vie au péril de la sienne.


Comme disait l'autre; "A la guerre on devrait toujours tuer les gens avant de les connaître..."
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Wil the Coyote



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MessagePosté le: Ven Juin 06, 2014 09:42    Sujet du message: Répondre en citant

Si vous permettez, je ne saurais concevoir qu'il n'y ait pas un happy end entre Jacques et Elle.....
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dado



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MessagePosté le: Ven Juin 06, 2014 10:25    Sujet du message: Répondre en citant

Excellent et émouvant! Will n'a pas tort, ils ont déjà porté le deuil, ce serait cruel de leur apprendre que l'être aimé à survécu, pour finalement devoir revivre un second deuil... Mais bon, rien ne dit qu'ils survivront, et si Jacques croise le colonel dans les bras d'Isabelle lors de la libération de Paris, ils se battront à mort pour les beaux yeux de la belle au milieu de plus vastes combats, à moins qu'elle ne s'interpose... Bref, encore de nombreuses possibilités pour que ça tourne mal.
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Joukov6



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MessagePosté le: Ven Juin 06, 2014 10:30    Sujet du message: Répondre en citant

Cela reste assez ouvert, même s'il est vrai que j'apprécierais assez un happy end où le lieutenant Jacques Lelong, partis en reconnaissance, tombe sur un camp de concentration et découvre à l'intérieur de celui-ci Isabelle, dont l'échec de sa tentative d'assassinat lui a permis d'échapper à la peine capitale.
Il y a malheureusement la possibilité inverse, où Isabelle meurt durant sa tentative tandis que Jacques tombe au champ d'honneur.
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Wil the Coyote



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MessagePosté le: Ven Juin 06, 2014 10:47    Sujet du message: Répondre en citant

Je vote pour la 1ere solution du Camarade Joukov... Laughing

Maintenant reste à voir ce qu'en pense nos GO
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Duguay-Trouin



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MessagePosté le: Ven Juin 06, 2014 10:57    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour,

Ah non pas de happy end, du sadisme de nos auteurs préférés à l'état pur...
Ils se retrouvent et à ce moment là, une rafale soviétique mets fin à leur retrouvaille (pire encore un résistance de la 28éme heure).

La maitresse du boche décéde quand accourt les gens pour expliquer qui elle est réellement.

Twisted Evil Twisted Evil
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Les Hommes bon n'ont jamais sauvé une Nation, car ils n'ont pas en eux la force nécessaire pour mener ces actions.
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JPBWEB



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MessagePosté le: Sam Juin 07, 2014 04:25    Sujet du message: Répondre en citant

Croirait-on qu'autant de spécialistes endurcis d'uchronie militaire ont une âme de midinette ? Shocked
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Konrad Adenauer
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Merlock



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MessagePosté le: Sam Juin 07, 2014 09:28    Sujet du message: Répondre en citant

JPBWEB a écrit:
Croirait-on qu'autant de spécialistes endurcis d'uchronie militaire ont une âme de midinette ? Shocked


J'assume totalement mon côté Fleur bleue... j'allais dire "de Bisounours"

De toute façon, 5 ans après le happy end ils divorceront en se partageant la garde des deux enfants et en s’écharpant sur le montant de la pension alimentaire...
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Anaxagore



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MessagePosté le: Sam Juin 07, 2014 09:38    Sujet du message: Répondre en citant

Merlock Rolling Eyes

Cela dit, je suis tombé sur un pastiche de Blanche-neige 20 ans après... la princesse pesait 200 kilos et avait 6 enfants...
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
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patzekiller



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MessagePosté le: Sam Juin 07, 2014 12:05    Sujet du message: Répondre en citant

c'est honteux, vous n'avez aucun sens des réalités...
comment voulez vous que jacques qui va conduire un tracteur dans une DB réussisse à l'emporter face à un beau pilote, blond qui plus est!
dona e mobile qu'al piume al vento... (air connu)



nan, j'déconne.... je connais la suite mais je dirai rien, na!!!

Razz Razz Razz
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www.strategikon.info
www.frogofwar.org
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