Fantasque Time Line

[Fantasque]

Dicton russe (Rep des Adygés, Caucase du Nord): Celui qui freine est lâche (2006 sur la route allant de Maïkop à Kislovodsk)

En 2008 (toujours dans la même régions)
"Vous avez fait réviser les freins?
- Quels freins?"

Devant un accident (choc frontal d'une BMW contre un semi-remorque):Un collègue russe
"La solidité des voitures allemandes est très surestimée
- (Le chauffeur) Celle des chars allemands l'était aussi...."
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Fantasque

[Capitaine caverne]

En lisant le texte de l'ami Etienne, j'ai eu l'étrange impression de revoir les mésaventures du Gendarme Cruchot se retrouvant passager de certains véhicules conduits par une veuve et une bonne-sœur!
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"La véritable obscénité ne réside pas dans les mots crus et la pornographie, mais dans la façon dont la société, les institutions, la bonne moralité masquent leur violence coercitive sous des dehors de fausse vertu" .Lenny Bruce.

[Etienne]

Et bin! Merci, je ne pensais pas savoir suggérer à ce point !

[Archibald]

Le 15 Février 2013 un météore a fracassé une ville en Sibérie. Les voitures Russes sont toutes équipées d'une caméra sur le tableau de bord car des gens se jettent sous les roues pour toucher l'assurance. Ces caméras ont enregistrée le passage du météore dans le ciel de Sibérie - un flash plus brillant que le soleil.
Or, ces memes caméras montrent une manque total de réaction de la aprt de tout les conducteurs russes (pas de "P... c'était quoi ça?!!" ni de "WTF ??"

Le showman John Stewart s'est demandé pourquoi cette absence de réaction.

La réponse: les russes sont blasés. Ils voient de tout sur leurs routes (tanks, vaches, hélicoptères, Sukhois...)

http://www.ebaumsworld.com/videos/the-daily-show-with-jon-stewart-how-i-meteored-your-motherland/83109208/
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Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
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"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..."

[Abraham]

Au niveau des choses bizarres que l'on peu rencontrer sur la route,venez en Israël vous ne serez pas déçu.

Non pas qu'Israël soit un pays dangereux et accidentogène (le taux est de 3,6 morts pour 100 000 habitants soit moins qu'en France) car la loi est très stricte (mais la-dite loi n'est pas trop respectée) mais il y a des choses qui surprennent la première fois:

- Le gars devant vous a raté la sortie? Marche arrière sur la B.A.U,s'il est poli il mettra ses feux de détresses.

-La voiture devant vous est conduite par un Haredi et c'est l'heure de faire la prière? Et bien il s'arrête au milieu du carrefour,sortira de la voiture et commencera ses prières. Vous osez dire quelque-chose? Vous et votre famille seront maudits sur plusieurs générations,espèce de mécréant (variante possible avec d'autres religions). En temps normal c'est un exercice de contournement très délicat qui s'opère (surtout si au carrefour il y a plusieurs bagnoles de religieux arrêtées en même temps).

- Les dépassements sans prévenir (le clignotant? Pourquoi faire?) et surtout le dépassement par la droite (sport national) pourtant interdit.

- Vous êtes déjà à 110 sur une route limitée à 80? Qu'est-ce que tu attends pour accélérer,feignasse?

Et bien sûr chose indispensable à tout conducteur israélien : le klaxon qui sert vraiment à tout: dire qu'on va doubler,qu'on tourne,qu'on est pressé,etc...

Ah oui,se méfier des voitures de Police qui même hors intervention roulent à 400 à l'heure (mais on les voit arriver de loin car ils roulent tous les feux allumés et avec les warnings et généralement sur la B.A.U).

C'est vrai je suis mauvaise langue car il n'y a pas que ça sur les routes israéliennes (heureusement d'ailleurs),les deux-roues et les voitures se côtoient bien mieux qu'en France,paradoxalement les piétons sont plus en sécurité qu'en France (mais il est vrai que la loi qui pour le coup est respectée est hyper-stricte tant pour les conducteurs que pour les piétons,malheur à celui qui traverse en dehors des clous) et il y a moins d'agressivité au volant qu'en France.

[Colonel Gaunt]

Pas besoin d'aller si loin, vous connaissez l'Italie ?

Ma cé quoi un feu rouge !

Le plus fun, Naple. Les gars prennent les sens interdits sans problème, tant en deux roue qu'en voiture. Si on rencontre une voiture dans l'autre sens, ça se règle à coup d'insulte et de celui qui bouge le plus les bras ...
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Les guerres de religion consistent à se battre pour savoir qui a le meilleur ami imaginaire
Citation vue sur le net

[Imberator]

Mais qui a parlé de digression ?
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Point ne feras de machine à l'esprit de l'homme semblable !

[Anaxagore]

Insupportables... de vrais gamins !
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.

[Andrew]

[loic]

Hem ...


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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...

[Merlock]

[Atatürk]

Il faut dire que les occasions offertes sur le forum sont nombreuses.
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"Paix dans le pays,paix dans le monde"
Mustafa Kemal Atatürk.

[JPBWEB]

Il ne s'agit de digression que parce qu'il ya des sujets précis, auxquels la discipline du forum, indispensable et librement consentie, impose de se tenir. Mais en réalité, nous sommes en presence d'un simple phénomène de conversation, qui est vice et animée entre un nombre relativement élevé de gens cultivés, documentés et passionnés.

Je trouve que, dans l'ensemble, tout cela se passe remarquablement bien, et reste très agréable.
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"L'histoire est le total des choses qui auraient pu être évitées"
Konrad Adenauer

[ludwig]

[Casus Frankie]

Toujours par Etienne…


26 Juin 1940
Déménagement aérien – Vol 551 pour Alger (1)
Bagnères de Bigorre, 08h30 – Arrivé la veille de Toulouse dans son D-53 personnel, Marcel Doret est impatient de commencer les essais en vol du D-551, variante militarisée du D-550 de record. Les points fixes moteur et les essais de roulage ont eu lieu les jours précédents sans déceler de problèmes majeurs, et le chef-pilote a discuté toute la soirée avec les essayeurs locaux, ingénieurs et mécanos. S’il connaît bien le D-550, il lui faut découvrir les différences avec son dérivé. Tandis que les mécanos font chauffer le 12Y51 à compresseur Hispano-Suiza, le directeur Paul Quoix et l’ingénieur Castello répètent les consignes au pilote qui achève de s’équiper : « D’abord un roulage simple, puis un autre à allure plus vive, à la limite de la VD, et si tout se passe bien, tu y vas. Un tour de piste train sorti, puis tu le rentres et… Enfin, tu connais ton métier ! »
Doret grimpe dans l’avion non peint ; l’aluminium reflète magnifiquement les formes douces et fines de l’engin. Guerre oblige, des cocardes ont néanmoins été peintes sur les ailes et un drapeau sur la gouverne de direction, on ne sait jamais avec des chasseurs nerveux, et ils le sont particulièrement ces temps-ci !
Le roulage ne cause aucun souci à l’essayeur, bien habitué au 550. L’adoption d’une roulette de queue au lieu d’une béquille facilite la manœuvre sur sol bétonné. Bientôt, après avoir une dernière fois vérifié ses températures, le pilote s’aligne pour de bon, met pleins gaz et s’élance. Docile, la machine reste sous contrôle de son maître et prend de la vitesse. Le pilote rend légèrement la main, la queue se soulève. Doret surveille attentivement tous ses instruments et, parvenu à la marque de vitesse de décollage supposée, tire doucement le manche. L’avion continue cependant de rouler un peu, puis décolle enfin, il faudra augmenter l’indication de VD de 10 km/h. Plus léger, mais avec une surface alaire réduite, le 551 conserve la finesse du 520, il faudra faire attention à l’atterrissage.
Un petit tour de terrain train sorti pour rassurer les rampants, Doret rentre enfin les roues et le dernier cran de volets tout en remettant la puissance, admission à 835, régime passant de 2 210 à 2 400 t/mn… Il tire sur le manche pour une grimpée standard, chronomètre en action. Parvenu à 1 000 mètres en juste une minute, il se met en palier et commence une série d’évolutions légères, afin d’évaluer les réactions aux commandes. Satisfait de celles-ci, il fait un test de vitesse en palier à 2 200 t/mn et accroche les 530 km/h – pas mal pour un début. Léger piqué, il s’agit à présent de recommencer la procédure pour tous les paliers d’altitude, ou tout au moins pour le plus important, à 8 000 m (performance demandée par le STAé). Passage au ras de la piste à quelques 500 km/h, Doret cabre l’appareil, régime de montée, chrono enclenché. L’aiguille de l’altimètre tourne rapidement, celle du vario est quasi verticale, tout va bien, pas de surchauffe.
A 8 000 mètres, Doret coupe le chrono, verdict : 6 mn 56 s… Presque 7 minutes, c’est 4 de moins que ce que veut l’administration, c’est rare ! Les intermédiaires donnaient déjà 3 mn 50 à 4 000 m, 5 mn 12 à 6 000… C’est beaucoup mieux que le 520 (5 mn 11 à 4 000, 7 mn 57 à 6 000 et 11 mn 59 pour 8 000). Et – plus important – c’est sûrement mieux que « le Messerschmitt » (109).
Tout joyeux (peut-être aussi à cause de l’oxygène), Doret redescend à 6 000 mètres, stabilise l’appareil en palier, admission à 770, régime moteur à 2 500 t/mn, et scrute le badin calibré : 660 km/h. C’est moins bien que le 550, plus léger (694 km/h – sans armement), mais mieux que le 520 avec ses pauvres 535 km/h… et tout à fait dans la norme préconisée (650 km/h). Remarquable.
Doret songe alors qu’il vaut mieux ne pas trop en demander à cette nouvelle machine et met le cap sur le terrain. L’important est que l’avion est sain, vole bien et donne les performances escomptées.
Revenu au-dessus de l’aérodrome, Doret boucle un tonneau lent avant de se poser tranquillement. Ce n’est pas une victoire aérienne, bien sûr, mais c’est une victoire quand même, technologique cette fois ! En bas, tous ont compris et se congratulent chaleureusement.
Roulage jusqu’au hangar, coupure moteur. Malgré la verrière ouverte pour l’atterrissage, le pilote ruisselle de sueur – contraste entre la chaleur estivale régnant au sol et le froid des hautes altitudes.
– Alors, alors ?
Doret, tout sourire, énonce tranquillement les performances de l’avion. Vivats et hourras éclatent, pendant que le pilote ôte sa tenue de vol.
– Tu n’as pas fait les mesures aux autres paliers ?
– Non, pas plus que les essais de vrille ou piqué. J’ai juste testé un peu le décrochage pour vérifier le comportement et les vitesses, mais j’en suis resté là. si on veut emmener le zinc en Algérie, je préfère ne pas trop le martyriser, on va faire les choses progressivement, je veux qu’il puisse m’emmener jusque là-bas.
– Tu veux y aller en vol ? demande Paul Quoix, surpris. On pensait le démonter et le mettre en caisse pour le passer en bateau, comme pour les autres…
– Justement : autant ne pas mettre tous les œufs dans le même panier, si le cargo coule… Et en plus on gagne le temps du démontage et de la place dans des caisses, il doit bien rester des choses à emporter, non ?
– Ah, ça c’est sûr, on ne pourra pas tout prendre, reconnaît Castello. Mais tu ne crains pas la panne ?
– Pas plus qu’avec le 523 ou un 520 neuf sorti de Saint-Martin. On connaît le moteur maintenant, et il a bien tenu sur le 523. Et je pense que j’ai bien une quinzaine pour apprendre à connaître l’avion. Et puis, si je dois aller à la baille, comme les autres arriveront par mer, ça ne serait pas une si grande perte.
– Euh, tu parles pour toi ou pour l’avion ?
– Pour l’avion, idiot !
– Faudrait peut-être en parler au Patron, savoir s’il est d’accord ?
– Il est toujours en Amérique, non ? Si on peut le joindre avant mon départ, tant mieux, sinon, je prends ça sur moi, si Paul est d’accord.
– Oui, ça va, si c’est toi qui te fait engueuler… Et tu veux partir quand ?
– Dès que ça se gâtera vraiment sur le front. Les Boches sont calmes en ce moment, mais ça ne va pas durer. En attendant, Castello, faudra modifier la marque de VD à 10 km/h de mieux, il a un peu de mal malgré la puissance. Et faudra aussi songer à améliorer la voilure par des volets à fente et des becs d’attaque, il est encore plus fin et délicat que le 520, on risque la casse chez les débutants.
– On verra ça en Algérie, si tu veux bien ! bougonne l’ingénieur.


12 juillet 1940
Déménagement aérien – Vol 551 pour Alger (2)
Bagnères de Bigorre, 10h30 – Depuis deux semaines qu’il essaie le D-551, Marcel Doret s’est convaincu qu’il ne courait aucun risque à traverser la Méditerranée en vol. Aujourd’hui, il semble qu’il soit temps de partir – les Allemands sont repartis à l’attaque, ça chauffe sur le front, il faut penser à évacuer…
Ce matin, il a averti toute l’équipe. Après avoir vérifié que la météo était bonne, il a téléphoné à Toulouse pour connaître les départs de convoyage, afin de se caler sur l’un d’eux. A présent, il s’adresse à Quoix et Castello, occupés avec les mécanos sur le D-551 décapoté : « C’est bon, un groupe de douze 520 part de Toulouse à 13h. Donc je décolle à 12h30, j’ai le temps de manger un bout, mais ça ira pour vous, la Mécanique ? »
– C’est tout bon, rien n’a bougé, pas de fuites…
– Alors ça va.
………
Deux heures plus tard, le prototype décolle et part rejoindre les 520 de Toulouse. La traversée ne sera qu’une formalité pour Doret, dont l’appareil étincelant suscite les regards jaloux des pilotes de D-520. Un seule petite alerte de baisse de pression d’huile sur la fin du voyage, mais rien d’inquiétant, un collier desserré sur une durite.
A Maison-Blanche, le nouvel avion sera très entouré dès son arrivée…