Fantasque Time Line

[Casus Frankie]

Par Wil Coyote, dûment revu par Benoit XVII.


Novembre 1943
15 – L’Union fait la Force
Des canons pour les B-25 belges

1er-2 novembre


3 novembre
Etat-major général belge, Londres – Le colonel de Quartier d’Yves, l’un des aides de camp du général Vinçotte, lit et relit une note en provenance des antipodes. Il se demande quelle suite lui donner, surtout au vu des commentaires annexés ! Dubitatif, il se résigne à consulter le général…
– Vous en faites une tête, colonel !
– Ma foi mon général, je ne sais que penser d’une demande de nos aviateurs en Extrême-Orient…
– En Extrême-Orient ? Ah, oui, la Composante Aérienne de la Force Publique… Mais alors, c’est pour le ministère des Colonies !
– Euh, la demande a transité par les Colonies, qui ont indiqué que, hem : « pour la durée de la guerre, la CAFP est rattachée au ministère de la Défense Nationale pour toutes les matières ayant trait à l’équipement ».
– Si je comprends bien, ils nous refilent la patate chaude, grince Vinçotte.
– Le Premier ministre a approuvé, mon général.
– Je vois, on se ligue contre moi ! Et que veulent nos aviateurs à l’autre bout du monde ? Ah, des B-25… équipés d’un canon de 75 ! Dites-moi un peu colonel, c’est le soleil de là-bas qui leur a tapé sur la tête, ou c’est la malaria ? Il paraît qu’elle est virulente, dans ces régions !
Le colonel a une mimique d’excuse : « J’ai pris mes renseignements auprès des services du général Legros, mon général. Il apparaît que les Américains ont bien équipé des B-25 avec un canon de 75, suite notamment à une demande des Français sur place. »
– Vraiment ? Alors, je capitule devant l’inventivité franco-américaine… Colonel, faites suivre cette note avec mon approbation à l’Inspecteur Général des Forces Armées [le général Van Strydonck de Burkel], qui transmettra aux services du FBM. Keyaerts verra s’il est possible de donner satisfaction à la CAFP – j’ai ouï dire qu’il était devenu un fin négociateur avec les Français. En passant, demandez aux Affaires Etrangères de communiquer la note à l’Ambassadeur Richard – et n’oubliez pas d’informer le ministère des Colonies !


4 au 9 novembre


10 novembre
Bureaux du FBM, Alger – L’ordonnance du lieutenant-général Keyaerts ronchonne en lisant la requête de la CAFP et surtout l’annexe qui l’accompagne, signé du chef d’Etat-Major Général. En un mot, c’est « Trek uw plan » (Tirez votre plan) pour donner satisfaction à nos aviateurs. C’est donc avec quelque réticence qu’il soumet le tout à son chef.
De fait, au fur et à mesure de la lecture, la mine du FBM change de couleur : « Qu’est-ce que c’est que cette histoire d’avions et de canons ! Et qui va devoir encore négocier avec les Français ? »
– Euh… Nous, mon général, je le crains…
– Hé oui ! Mais attendez, cette fois, les gars de la CAFP ne s’en sortiront pas comme ça. Ils se croient à l’abri là bas, mais je vais leur concocter une inspection surprise le mois prochain ! J’irais bien moi-même, mais depuis Dragon, je préfère rester dans la région… Je vais suggérer à Ermens de s’en charger . De Léopoldville à Dien-Bien-Phu, je crains que le voyage soit un peu compliqué, mais tant pis. Et, major, si j’apprends qu’ils ont été mis au courant de cette inspection, vous irez rejoindre les rangs de la Force Publique, bien compris ? Gilliaert manque de bras, paraît-il !
– A vos ordres mon général !
– Alors, contactez le général Tapproge [commandant de l’Aéronautique Militaire en Méditerranée]. Il s’arrangera avec les services du général Houdemon [commandant en chef de l’Armée de l’Air].


11-12 novembre


13 novembre
GQG de l’Armée de l’Air, Alger – Le général Tapproge lui-même est reçu par le général Houdemon en personne. L’affaire aurait pu se régler au niveau de leurs services, mais tous deux ont profité de l’occasion pour s’entretenir des opérations en cours. Ils s’entendent sans difficulté pour que les Français mettent un B-25 armé d’un canon de 75 à la disposition des Belges de la CAFP, pour expérimentation.
– Je vous remercie pour votre aide, mon général, déclare Tapproge.
– Si j’en crois les rapports du général Martin [commandant des forces françaises en Indochine], ce serait plutôt à nous de vous dire merci. Vos hommes font un superbe travail sur place, en l’air, mais aussi au sol. Il paraît que les Japonais prennent vos soldats pour des Américains, je me demande s’il ne serait pas bon de les détromper en annonçant la présence sur ce front d’une brigade belge !
– Belgo-congolaise, pour être exacte.
– Quoi qu’il en soit, vos troupes impressionnent l’ennemi !


14 au 24 novembre


25 novembre
Dien-Bien-Phu – Le major Hendrickx, commandant l’Escadrille 3A du Régiment Capitaine Edmond Thieffry, installé depuis peu sur la Base Epervier, reçoit l’ordre de désigner un équipage qui devra se rendre à Myitkyina, base arrière des groupes de bombardement de Dien-Bien-Phu, pour évaluer le B-25 canon. La demande du colonel Leboutte a été suivie d’effet, dirait-on. Parfait, il sait déjà qui il va envoyer.
– Adjudant !
– Mon major ?
– Est-ce que le Massaï est revenu de mission ?
– Oui mon major… et entier !
– Fort bien, appelez-moi le capitaine Aerden et son co-pilote, le lieutenant Champagnac.
Dans la salle de débriefing, Aerden fait son rapport à l’officier de renseignement quand l’adjudant d’unité arrive : « Mon capitaine, le Major vous convoque dans son bureau, avec le lieutenant Champagnac. »
– Bien reçu adjudant. Je termine mon rapport et nous arrivons.
Sortant de la salle Ops, Aerden interpelle son co-pilote : « Emile, viens, on est appelés chez le patron. »
– Chez le major ? Pourquoi ?
– On verra ! Au fait, Claude s’est remis de sa victoire ?
– Pas encore, il claironne à tout Dien-Bien-Phu qu’il a abattu un Ki-43.
– Tu lui rappelleras bien qu’un mitrailleur qui descend un ennemi doit une tournée à tout l’équipage !
Les deux officiers sont accueillis chaleureusement par Hendrickx : « Ah, Léon, Emile entrez. J’ai appris que vous aviez abattu un Jap. »
– Oui, le mitrailleur ne s’en remet toujours pas ! commente Aerden.
– Bon, trêve de plaisanterie, vos remarques sur les B-25 armés d’un septante-cinq lors de votre détour par ici le mois dernier ont porté leurs fruits. Le Massaï est enlevé du tableau de vol ops. Vous partez pour Myitkyina. L’EM général à Londres et l’EM du Commandant des Forces Belges en Méditerranée ont obtenus des Français que le II/62 mette à notre disposition un Mitchell canon, comme ils l’appellent, pour évaluation poussée.
– Quand partons-nous, mon major ?
– Mais demain matin ! Donc pas de ribote ce soir pour votre victoire aérienne, compris ?
En sortant, Champagnac commente : « Le Major avait l’air grognon. »
– Oh, je pense qu’il aurait préféré être à notre place et tester lui-même le B-25 canon !


26 au 30 novembre

[delta force]

champagnac ? se prénome t il Pacôme ?
à une lettre prêt cela pourrait être ce monsieur : http://www.franquin.com/spirou_fantasio/perso_champignac_spirou.php

[Merlock]

[Casus Frankie]

Hé, vous aurez noté que l'auteur est Belge…
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)

[patzekiller]

la base arrière de la 62e EB ne serait elle pas plutôt Kunming?
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www.frogofwar.org

[Casus Frankie]

[Wil the Coyote]

J'ai du chercher un peu pour le nom du co-pilote....et il à bien exister....mais, comme vous l'avez constaté, il ne se prénomme pas Pacôme.....
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Horum omnium fortissimi sunt Belgae

[Merlock]

[Wil the Coyote]

j'avais compris.....

Mais je dois avouer que trouver des pilotes historiques n'est pas une sinécure....
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Horum omnium fortissimi sunt Belgae

[Hendryk]

[Atatürk]

Vu le nombre de membres de FTL qui réagissent à cette histoire de Champagnac et de bande dessiné Spirou et Fantasio,cette dernière est-elle très populaire en France et en Belgique? En tout cas elle n'existe pas chez nous.
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Mustafa Kemal Atatürk.

[Merlock]

[Casus Frankie]

[Merlock]

[Casus Frankie]