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1940 - La France continue la guerre
 
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L'infanterie en gros plan, par CRIXOS
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Oct 03, 2012 00:12    Sujet du message: Répondre en citant

Le repos des guerriers
Cela faisait déjà plusieurs jours que le commandant *** et ses hommes étaient revenus ou, plus exactement, que le 2e bataillon, retranché dans un coin à l’écart, avait été rejoint par l’avancée de l’offensive alliée qui fonçait en direction du Rhin. Le 3e bataillon servait de force de reconnaissance, les deux autres étaient au repos. Sauvin était parti en embarquant ses prisonniers, on ne l’avait pas revu depuis.
Les hommes se détendaient en pratiquant deux activités essentielles du soldat, manger et dormir. Un quart de l’effectif était en permission, le territoire bientôt entièrement libéré attirait tous ceux qui n’avaient pas vu leur famille depuis plus de quatre ans. L’adjudant-chef du service auto (il avait gagné l’appellation chef quand il avait récupéré quatre automitrailleuses Greyhound et sept camions d’un coup) avait organisé un service de transport des permissionnaires. Quatre camions étaient affectés à cette seule mission : conduire les hommes au train, voire à leur domicile si besoin. Katz fournissait aux partants des colis pour leurs familles – café, chocolat et produits d’hygiène. En échange, ils revenaient avec de la charcuterie et des bouteilles.
Ce jour là, De *** lisait tranquillement dans son bureau, entre une cafetière fumante et un carnet de notes. On toqua à la porte, il eut à peine le temps de répondre que Sauvin faisait irruption dans la pièce. Il portait un forêt-noire somptueux.
– Vous êtes passé chez Katz avant de venir ?
– Oui, mon cher ami, c’était plus simple. Et puis nous devons fêter dignement ce succès.
– Vous et vos chefs êtes satisfaits des résultats de Guillotine ?
– On le serait à moins. Des papiers en pagaille, une dizaine de gradés entre le général de corps d’armée et le colonel. Et surtout, la **.Armee s’est dissoute sous nos assauts dès le début de l’offensive. J’ai une foule de choses à régler avec vous.
– Je croyais qu’il n’y avait que le sucre qui pouvait se dissoudre comme ça ?
– Demandez au Maréchal de Soubise. La disparition d’un commandant, de son adjoint et de la majorité de son état-major pose un tas de problèmes de remplacement, même avec une armée ne comptant qu’un seul corps. Il leur a fallu trois jours pour lui trouver un remplaçant et l’expédier. Il est arrivé à son poste pour apprendre que ses hommes se faisaient bousculer sur tout le front. Comme, ces temps-ci, le nazisme est plus important que les capacités militaires dans le choix de leurs généraux, le temps qu’il comprenne il avait déjà les fesses dans le Rhin.
– Excellent, on sera bientôt tranquilles chez nous alors.
– Oui, encore un petit coup de collier et ce sera terminé.
– Jusqu’à ce qu’un autre recommence.
– Ne soyez pas pessimiste.
– C’est votre faute aussi, je suis en train de lire le Mein Kampf que vous m’aviez prêté. C’est pour ça que j’avais demandé à Katz de me faire ce gros gâteau avec beaucoup de chocolat. D’ailleurs j’en prendrais bien une tranche.
– Que pensez-vous du bouquin ? demanda Sauvin en coupant les parts.
– Plus grosse ma part s’il vous plaît. Ce que j’en pense ?
De *** poussa un énorme soupir : « Votre jugement était correct. Ce livre est un tombereau d’immondices. Que ce soit le contenu ou le style, je n’ai jamais rien lu de pire. Et quand j’étais en pension chez les pères, je me suis tapé les œuvres poétiques de mes camarades ! »
– Je vous le disais, ça fait un choc. On ne peut pas croire facilement à de telles choses. Mais rappelez-vous aussi les œuvres « civilisatrices » de notre beau pays. La colonisation ne s’est pas faite en douceur.
– Aucun rapport et vous le savez très bien. On parle dans ce livre d’anéantir toute une population pour… une origine religieuse, apparemment, mais en fait, sans raison. Je suis à la page 150 et je ne pense pas que j’arriverai à le finir. Je risque de perdre le contrôle de mes actes, je n’ai jamais fichu un livre au feu, je n’ai pas envie de commencer.
– D’accord, parlons d’autre chose. Vous avez discuté avec certains prisonniers, non ?
– Oui. Un divisionnaire m’a bien fait rire, il m’a dit qu’il avait passé quatre ans en France et que les Français n’avaient pas été à la hauteur de leur réputation de peuple chaleureux et accueillant.
– C’est amusant. Et qu’avez-vous répondu ?
– Qu’il fallait venir quand les Allemands n’étaient pas là.
– Bien dit. Bon, j’ai quelques journaux pour vous. Le Volkischer Beobachter, que nous avons récupéré par la Suisse, vaut le détour, par exemple : « Le général von *** lâchement assassiné dans une embuscade traîtresse par des partisans communistes. Il s’est battu jusqu’à la dernière goutte de son sang, leur infligeant des pertes terribles ».
– Pompier comme style.
– Je poursuis : « La **.Armee s’est repliée sur des positions préparées à l’avance, l’ennemi se trouve en position difficile ».
– C’est vrai, il paraît qu’on ne sait plus quoi faire avec les milliers de prisonniers de ces derniers jours. Il y en a d’autres ?
– Oui, Star and Stripes, qui tire un peu la couverture à lui : « Des pilotes américains enlèvent des généraux allemands prisonniers sous une pluie de balles nazies ». Avec photo à l’appui !
– Je savais bien qu’il ne fallait pas laisser des pilotes yankees participer aux évacuations. Et c’est ainsi qu’on écrira l’histoire. Peut-être même qu’ils en feront un film !
– Allons mon ami, nous en voyons le bout. J’attends les textes des citations pour les faire remonter et laisser pleuvoir les récompenses.
– Bah, les galons et les médailles, ces hochets de la gloire…
– Vous m’avez l’air particulièrement sinistre, aujourd’hui.
– Oui, il me faudrait une vraie bonne nouvelle, quelque chose d’inattendu et de joyeux.
– Ça viendra en son temps. Une autre tranche de gâteau ?
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Oct 03, 2012 00:13    Sujet du message: Répondre en citant

L’enfant prodigue
Trois jours plus tard, Sauvin était de nouveau présent (il avait un truc sur le feu bien sûr) quand se produisit l’inattendu espéré. Ils étaient en train de prendre le thé quand un brouhaha d’éclats de voix et même de hurlements sauvages leur parvint aux oreilles.
– Ça y est, c’est une mutinerie ? demanda ironiquement Sauvin.
– Bien sûr que non, je le saurais. Et puis le margis ne laisserait pas faire. Allons voir.
Les deux officiers sortirent sur le perron de la belle maison où De *** avait établi son QG (les précédents occupants avaient filé en Allemagne et ceux d’avant, hélas, y étaient aussi, mais dans des conditions bien moins confortables). Ils virent s’avancer une foule d’hommes qui riaient, lançaient des vivats. A leur tête, le margis et le père Boulle portaient sur leurs épaules deux hommes. Si l’un était inconnu du colonel, il reconnaissait fort bien l’autre, malgré une barbe fournie et une tenue dépenaillée.
– LEVY, SACRE BORDEL DE NOM DE DIEU ! Je devrais vous foutre en taule pour absence non autorisée ! Dans mes bras espèce de, de, oh et puis merde !
Lévy vacillait sous l’étreinte de son chef, ne sachant quoi répondre. Ses camarades ne pipaient mot. De *** reprit la parole.
– Je vais vous remettre à votre machine à coudre, je vais même vous y attacher avec une chaîne pour être sûr que vous ne vous tailliez plus en douce ! Avec la médaille militaire et la Légion d’honneur, elle devrait être solide !
– Merci mon colonel, moi aussi je suis content de vous revoir. Je vous présente mon ami ***. Il est de Bezons et c’est un as au FM. Il a au moins un 109 Jabo abattu en vol et certifié ! Il s’engagerait bien au 113e pour finir la guerre avec de vrais professionnels, même s’il s’est déjà bien battu en amateur.
– Mes félicitations monsieur, c’est un plaisir de vous accueillir parmi nous. Mais, Lévy, depuis le temps que vous aviez filé, j’étais sûr de ne pas vous revoir avant la jonction avec les Russes !
– Ça devenait un peu dur, même pour nous. Des Allemands il y en a beaucoup en Allemagne.
– Où ça ? De *** était ébahi et le peuple alentour retenait son souffle
– Ben, de l’autre côté du Rhin, c’est bien l’Allemagne ?
– Vous avez traversé le Rhin ? Mais vous ne savez pas nager !
– Oh, j’ai appris… Et puis, on était à cheval sur un tronc d’arbre, avec un radeau pour le matériel. Et pour le retour, on a piqué une barque. C’était il y a quelques semaines. Oh, on n’est resté que deux heures et on est vite revenus.
– Mais c’est un exploit, une grande première ! Quel dommage.
– Pourquoi mon colonel ?
– Il aurait fallu un photographe, comme les Américains !
– On n’a pas de photo, mais on a des preuves, mon colonel. Regardez.
Levy et son acolyte se mirent à fouiller dans leurs sacs à dos. Ils alignèrent :
- Cinq plaques de rues évidemment germaniques
- Une plaque de poteau indicateur portant l’inscription « Lörrach 12 km »
- Un panneau marqué « Zoll / Douane »
- Deux képis de schupos.
Ces objets, pieusement conservés, sont aujourd’hui visibles dans une vitrine du mess des soldats aux casernements du 113e RI, à Orange (visites sur rendez-vous seulement).
Ce butin laissa tout le monde sans voix. Ils avaient réellement franchi le Rhin. Il y avait même des Allemands qui avaient eu le malheur de les rencontrer. Les témoins en avaient la mâchoire sur la poitrine. Ce bref instant de stupéfaction laissa la place à un ban à faire tourner le lait à cinq kilomètres à la ronde.
La nouba fantastique qui suivit le retour de Lévy resta dans les mémoires de tous les participants.
Les réserves de bière, de vin, de cidre et d’alcool de Katz furent siphonnées jusqu’à la dernière goutte entre 19h27 et 05h32. Avant d’ouvrir les vannes, Katz avait heureusement fait chauffer ses cuisines pour servir un spaghetti improvisé, rien de pire que de l’alcool sur des estomacs creux. Les soldats furent soufflés de voir leur colonel faire cul sec avec une bouteille de beaujolais après avoir porté un toast « A deux des types les plus dingues que je connaisse » (il y avait une telle concurrence au 113e qu’il n’était pas sûr que Levy et le type de Bezons fussent vraiment les plus dingues, les gars du Détachement Forbin par exemple, étaient des compétiteurs sérieux).
Si Lévy avait dû boire un coup avec tous ceux qui voulaient lui en offrir un, il serait mort noyé dans le vin et la pomme. Il s’arrêta à un toast par compagnie et c’était déjà pas mal. Des loustics se mirent en quête du tourne-disque et des disques de jazz que De *** avait gagné au poker à des Américains qui venaient d’arriver en Europe (et n’avaient donc pas entendu parler de lui) et lancèrent un bal improvisé.
Alors, trouvant qu’il y avait vraiment trop d’hommes et pas assez de filles, le régiment en colonne de compagnie, musique en tête et bouteille à l’épaule, sortit de son cantonnement pour rejoindre la place du marché local. La fête improvisée eut un succès certain. La population civile vint s’y joindre avec plaisir, amenant avec elle instruments de musique, aliments et boissons. Le bilan fut des plus satisfaisants. Seulement 79 comas éthyliques (sans séquelles), 14 naissances neuf mois plus tard, 47 promesses de mariage dont 34 furent honorées (proportion remarquablement forte). Une vingtaine de bagarres, cependant, alors qu’il n’y avait pas le moindre Texan à vingt kilomètres à la ronde, mais qui, elles non plus, ne firent pas de graves dégâts.
Tout le 113e était sur le flanc le lendemain matin. Vingt retraités armés de badines les auraient chassés sans mal. Le margis se réveilla parmi les premiers sous un porche, la bouche pâteuse : « Si j’avais l’esprit procédurier, se dit-il, quelle quantité de rapports et d’enquêtes je pourrais déclencher. Bon, les dix premières seraient à mon sujet, ouille mon crâne ». Il se leva et se dirigea vers une fontaine proche, il lui fallait de l’eau, beaucoup d’eau.
………
Lévy et son pote de Bezons ne furent jamais reconnus comme les premiers soldats alliés à avoir franchi le Rhin, sauf par leurs camarades. Ils étaient des Deuxième Pompe, des généraux arrogants leur piqueraient le titre et la gloire.
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raven 03



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MessagePosté le: Mer Oct 03, 2012 09:15    Sujet du message: Répondre en citant

bonjour,

texte toujours aussi bon , les scenes de bagarres valent leur pesant de TNT... Twisted Evil

bon apres la pommade , le pinaillage... Laughing

paragraphe 1
-l'officier allemand qui repere ,à travers les haies , nos loustics à 500 metres a de sacrés yeux ou des jumelles de marine integrées au visage

-la patrouille ,seulement 4 hommmes???,qui parcourent plus de 400metres en moins de 5 minutes ne peut le faire qu'en courant ...si elle courre , elle ne voit rien et n'entend rien.

-l'appui mortier ( en 60 ou 81 mm je suppose) est un peu optmiste.
En "percutant" les obus exploseront à l'impact sur le mondre truc solide rencontré, donc ne peuvent pas traverser un toit (les tuiles peut etre ,pas les planches en dessous).
De meme leur pouvoir d'explosion de fera pas voler portes et chambranles avec un seul obus sauf si le hazard les fait impacter sur la reserve " perzonelle" d'explosif d'un officier du genie amateur de sensations fortes...

paragraphe 2:
le Sdkfz AA
Contrairement à l'half track US HT M16 et son affut quadruble de .50,( à flancs droits),
sur ce genre de bebete ALLEMANDE, l'affut AA (mono ou multitubes) est posé sur le plancher du vehicule SANS blindage autour avec un trou en guise de toit .
la casemate "blindée" oblique reduirait le champ de tir drastiquement et l'affut ne pourrait pas tourné sur 360°...quant à surelever ou poser ce meme affut sur la casemate.... Laughing ( entre autre trop haut pour etre embarqué sur un wagon de train.....)
Seul le poste de conduite est eventuellement protegé sur certaines versions.(rares)

amicalement
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loic
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MessagePosté le: Mer Oct 03, 2012 09:39    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
On fit passer toutes celles des deux compagnies des soldats commencèrent à descendre dans la pénombre

=> On fit passer toutes celles des deux compagnies aux soldats qui commencèrent à descendre dans la pénombre

Sinon, j'ai quand même un doute sur l'approvisionnement en munitions pour plus d'une heure de combats.
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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raven 03



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MessagePosté le: Mer Oct 03, 2012 09:53    Sujet du message: Répondre en citant

Sinon, j'ai quand même un doute sur l'approvisionnement en munitions pour plus d'une heure de combats.[/quote]

juste pour info , en ops OM type années 75/80 toujours 2 DI mun par homme ( une en chargeurs ,l'autre en boite dans la musette( meme à l'epoque des MAT49 et FSA 49/56).
Plus le rab en caissette dans les vehicules.

le plus simple serait de savoir ce que dit le reglement ET la pratique en unité pour l'Indo et l'Algerie et ça je l'ignore
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Anaxagore



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MessagePosté le: Mer Oct 03, 2012 10:18    Sujet du message: Répondre en citant

Très bien écris (comme d'habitude) mais... je trouve le temps de réflexion pour les ultimatum un peu irréaliste.

30 minutes pour discuter entre eux de l'opportunité d'envoyer ou pas des émissaires ? 10 minutes suffiraient largement. A ce stade, négocier n'a rien d'humiliant et les Allemands y ont tout intérêt.

Méga-supérieur allemand : " Colonel Machin allez discuter avec les mangeurs d'escargots. Ecoutez leur proposition, discutez-les, ne soyez d'accord sur rien, demandez des précisions sur tout. Gagnez du temps, les renforts ne vont pas tarder !"

Et la répartie du colonel " des renfort vont arriver" est totalement idiote... donner comme ça des informations tactiques à un ennemi en pleine bataille... enfin peut-être que tu as raison. Après, intelligent et militaire sont deux mots difficiles à concilier ( je plaisante, tapez pas Brick wall )

L'un dans l'autre, je trouve le délai d'une heure que l'officier français voulait donner pour discuter des conditions de reddition totalement disproportionné. La demi-heure qu'il donne finalement est bien plus réaliste...

De toute manière, pour ce genre de discussion le délai n'a aucune espèce d'importance. Il est évident que les officiers allemands vont refuser de se rendre... Grandeur et servitude militaire, mais aussi ils vont discuter entre eux, et aucun ne voudrait perdre la face en paraissant faible. Ridicule... dans de telles circonstances, oui... mais tellement humain. Les officiers supérieurs allemands étaient une cours de jalousie, de petites rivalités et de mesquinerie.

On devrait les entendre se crier dessus jusque dans la cour (au grand délice des Français) :

Von Bidule: " Cela ne m’étonne pas de vous von Truc, vous n'avez jamais eu le coeur solidement attaché".

Von Truc : " Mais moi au moins je n'ai pas déshonoré l'uniforme allemand en envoyant au massacre mes propres hommes dans un combat perdu d'avance"

Par contre, je trouve que l'on capture trop d'officiers vivants. Non seulement ils ne se rendent pas... mais les officiers supérieurs allemands mettent un point d'honneur à se suicider pour ne pas connaître le déshonneur de la reddition.

Voilà!
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pcfd



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MessagePosté le: Mer Oct 03, 2012 10:29    Sujet du message: Répondre en citant

le gars de Bezon présenté par Lévy ne se nommerait il pas Pinot par le plus grand des hasards ? Le 109 abattu ne l'aurait il pas été un certain week end de 1940 sur une plage du nord ?
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Oct 03, 2012 10:38    Sujet du message: Répondre en citant

En attendant Crixos :
- Tous les soldats ne se battent pas en continu pendant plus d'une heure.
- Les généraux allemands sont en fin de parcours, en fin de guerre, en post-attentat contre Hitler, bref ils en ont un peu marre.
- Pinot de Bezons : pourquoi pas, je m'attendanis à des propositions, à Crixos de voir.
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Casus Frankie

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crixos75



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MessagePosté le: Mer Oct 03, 2012 11:01    Sujet du message: divers Répondre en citant

Ce qui donne l'alerte, c'est le fait que le déplacement des français même à couvert provoque du mouvement dans les haies. ce mouvement est contant et régulier. Tout ce qui est constant et régulier dans la nature attire l'oeil.

Pourquoi seulement 4 hommes, parce que ça suffit pour une patrouille dont la mission est simplement de reconnaître quelque chose en vue directe du reste de l'unité. S'il n'y a rien tant mieux et s'il y a quelque chose on ne sacrifie pas trop de monde.

Pour le 81 la dernière fois que j'ai vu un tir cela faisait un sacré effet au sol (nuage et cratère), d'ailleurs tous les textes sur la 2ème GM relève cette efficacité.

Pour le SDKFZ on modifiera en conséquences.

Pour le gars de Bezons, je ne préciserai pas plus, il faut laisser un peu de flou dans les histoires surtout quand elles se réfèrent à d'autres oeuvres, comme ça chacun peut choisir. Est-ce celui de Zuydcoote?
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crixos75



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MessagePosté le: Mer Oct 03, 2012 11:02    Sujet du message: Répondre en citant

Et pour le délai, l'opération s'apparente à un rezzou extrêmement violent.

Frapper, ramasser et foutre le camp avant réaction de l'adversaire. le délai sera donc court pour cette raison
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Anaxagore



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MessagePosté le: Mer Oct 03, 2012 11:24    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:

– Que voulez-vous ? demanda l’Oberst.
– Votre reddition.
– À quelles conditions ?
– Prisonniers de guerre, affaires personnelles préservées, soins au blessés, le classique.
– Notre général refuse de se rendre, un général allemand ne se rend pas.
– Il y a des précédents, vous savez. Nous lui laissons une heure pour réfléchir.
– Nous avons appelé des renforts, vous devriez fuir avant d’être détruits par eux.
– Merci de l’information, au lieu d’une heure vous aurez trente minutes. Pendant ce temps, vous aurez la permission d’évacuer tout le personnel non-combattant, ainsi que tous les blessés qui en feront la demande. Bien sûr ils seront contrôlés à la sortie.
– En cas de reddition, vous nous laisserez nos armes personnelles ?
– Non.
– Nous sommes des soldats allemands et des hommes d’honneur.
– Il y a des poissons volants aussi. Ils ne sont pas la majorité de l’espèce.
– Et qui nous dit que nous pouvons avoir confiance en VOUS ?
– Peut-être le fait que NOUS ne tuons pas nos prisonniers.
– Aber.
– RUHE. C’est mon offre. La trêve est prolongée de 45 minutes à partir de maintenant. Les blessés peuvent sortir, ils seront considérés comme protégés par la Croix-Rouge. Vous pourrez même voir comment vont ceux que nous avons déjà entre nos mains. Les brancardiers pourront retourner au manoir s’ils le souhaitent. Vous pouvez disposer.


Ce que je veux dire à propos des délais, c'est que les demandes de chaque côté sont assez irréalistes. Voilà comment je pense que cela devrait se passer (ce n'est bien sûr qu'une suggestion) :

– Que voulez-vous ? demanda l’Oberst.
– Votre reddition.
– Quels en seront les conditions ?
– Prisonniers de guerre, affaires personnelles préservées, soins au blessés, le classique.
L'Oberst parut réfléchir.
- En admettant que nous déposions les armes, nous voudrions que vous vous engagiez à respecter un certain nombre de points.
- Bien, je vous écoute...
- Notre général ne veut remettre son épée qu'à un officier d'un rang égal au sien.
- Il n'y en a pas ici, commença à regimber le Français.
L'0berst eut un geste d’apaisement.
- Nous nous en doutons. Dans ce cas, nous attendrons que le général soit présenté à votre supérieur.
- C'est tout ?
- Non mon général veut récupérer son fanion personnel sur sa Mercedes, pour le donner en même temps que son épée.
- D'accord.
- Ensuite, continua l'Allemand, je voudrais que nous discutions des conditions de détentions des soldats et des officiers.
Cette fois-ci le Français prit la parole d'un ton rogue.
- Ce seront celles décrites dans la Convention de Genève, ni plus ni moins. Et je commence à penser que vous ne discutez de tout ça uniquement pour gagner du temps. Vous avez utilisé l'émetteur radio de votre QG et les renforts sont en route.
– Notre général refuse de se rendre, un général allemand ne se rend pas.
– Il y a des précédents, vous savez. Je voulais vous laisser une heure pour discuter nos conditions. Mais puisque le temps presse vous aurez trente minutes. Pendant ce temps, vous aurez la permission d’évacuer tout le personnel non-combattant, ainsi que tous les blessés qui en feront la demande. Bien sûr ils seront contrôlés à la sortie.
– En cas de reddition, vous nous laisserez nos armes personnelles ?
– Non.
– Nous sommes des soldats allemands et des hommes d’honneur.
– Il y a des poissons volants aussi. Ils ne sont pas la majorité de l’espèce.
– Et qui nous dit que nous pouvons avoir confiance en VOUS ?
– Peut-être le fait que NOUS ne tuons pas nos prisonniers.
– Aber.
– RUHE. C’est mon offre. La trêve est prolongée de 45 minutes à partir de maintenant. Les blessés peuvent sortir, ils seront considérés comme protégés par la Croix-Rouge. Vous pourrez même voir comment vont ceux que nous avons déjà entre nos mains. Les brancardiers pourront retourner au manoir s’ils le souhaitent. Vous pouvez disposer.
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MessagePosté le: Mer Oct 03, 2012 11:33    Sujet du message: Répondre en citant

Crixos, qu'en dis-tu ?
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crixos75



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MessagePosté le: Mer Oct 03, 2012 11:35    Sujet du message: Répondre en citant

Pas de problème pour moi,très bonnes idées.
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Anaxagore



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MessagePosté le: Mer Oct 03, 2012 11:41    Sujet du message: Répondre en citant

Merci.
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MessagePosté le: Mer Oct 03, 2012 12:43    Sujet du message: Répondre en citant

J'adore vraiment cette série de textes, bravo!

En plus, il y a dans cette fournée un bon mélange d'épique et de léger.
_________________
Stéphane "Alias" Gallay -- https://alias.erdorin.org
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