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L'infanterie en gros plan, par CRIXOS
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Fantasque



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MessagePosté le: Mar Sep 11, 2012 21:25    Sujet du message: Répondre en citant

Sans oublier un cavalier, breton et sans doute noble, qui s'était battu en Macédoine en 1941.....

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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Sep 12, 2012 00:13    Sujet du message: Répondre en citant

Fantasque a écrit:
Sans oublier un cavalier, breton et sans doute noble, qui s'était battu en Macédoine en 1941.....


Certes, mais celui-ci est de la "famille" de Frégaton.
Lequel Frégaton se trouve (lui aussi) en balade dans le Pacifique, histoire de contrôler un copieux scénario que je lui ai fourni.

Par ailleurs, ni le dragon de Laurent ni le cavalier de Frégaton ne peuvent être le personnage, car je suis sûr qu'eux ne s'ennuient pas.
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Casus Frankie

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ladc51



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MessagePosté le: Mer Sep 12, 2012 06:47    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:

Par ailleurs, ni le dragon de Laurent ni le cavalier de Frégaton ne peuvent être le personnage, car je suis sûr qu'eux ne s'ennuient pas.


Non seulement "mon" dragon ne s'ennuiera cerrtainement pas en 44 en France, mais n'oublions pas qu'il n'est qu'un pauvre paysan qui a déjà eu beaucoup de chance d'obtenir ses galons de sous-officier, et qui n'a aucun espoir de devenir officier un jour...

Si on veut titiller Crixos sur des détails, on peut lui demander ce que fait un officier d'un régiment de dragons portés en train de s'ennuyer dans les Vosges : les régiments de dragons portés (et les régiments de chasseurs portés) sont en 44 et depuis le Grand Déménagement les régiments d'infanterie des divisions de chars (DC puis DB). Pas vraiment les GU qu'on imagine s'ennuyer dans une partie calme du front... même si on a bien vu OTL les DB de la 1ere armée dans ce coin... Mais dans tous les cas, on peut imaginer que ce régiment en a vu bien d'autres en Grèce, Sicile, Provence, ou vallée du Rhône etc. Bref, y a-t-il une raison de choisir les dragons portés alors qu'à première vue on n'aurait pas attendu ce type de régiment dans ce type de situation ?
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Laurent
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Sep 12, 2012 07:14    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne pense pas (Crixos ?) - mais par ailleurs, le lieutenant en question est sans doute un jeune, frais émoulu des écoles.
Si quelqu'un propose un numéro de régiment d'infanterie "simple", il ne devrait pas y avoir de problème.
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Casus Frankie

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Breguet 693



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MessagePosté le: Jeu Sep 13, 2012 18:05    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
II – Bataillon de Marche




[b]Devise


La nuit du Nouvel An, Cherchell fut le théâtre d’une gigantesque fiesta. Depuis deux jours, les compagnies avaient razzié tout ce qu’elles pouvaient pour faire le plus pantagruélique des réveillons (c’est seulement quand il leur fut démontré que la viande de chameau n’avait pas bon goût que les gars de la 2 renoncèrent à l’idée de faire un méchoui avec un de ces ongulés, qui échappa ainsi de peu à ce qui aurait été un regrettable incident lors d’un exercice de tir). On avait mis à contribution le vin d’Algérie, même si certains crus semblaient plus faits pour le nettoyage des cuivres que pour arroser des gosiers.
Avant le réveillon, De *** fit un discours. Comme il était commandant de bataillon, il employa un mégaphone afin que tous puissent bien l’entendre.
« En ce jour, il est de bon ton de souhaiter à chacun que l’année qui vienne comble ses vœux. Il est également de bon ton d’observer l’année écoulée et d’en faire un bilan. 1940 fut une année dure, elle nous a battu, moulu, frappé en dessus et en dessous de la ceinture, envoyé dans les cordes, mais elle ne nous a pas mis au tapis. Le match n’est pas terminé, le dernier gong n’a pas encore sonné. Bon, le ring a un peu changé peut-être. Ceux que nous aimons vivent sous l’occupation de notre adversaire, ils nous attendent et ils nous espèrent. La nouvelle année verra se poursuivre notre match. Il est vrai que nous avons un peu des allures de poids léger contre un poids lourd, mais ce que nous avons de puissance de frappe en moins, nous le compensons par d’autant plus de vitesse et de mobilité. Il nous attend là nous sommes ici, il se retourne nous avons déjà changé de place. Dans quelques mois, nous affronterons de nouveau l’ennemi et nous le ferons tourner en bourrique. Ce sera une nouvelle reprise, nous verrons combien de temps elle durera, et combien d’autres viendront ensuite. Nous prendrons de nouveaux coups, sans doute, mais nous les rendrons, et nous verrons bien qui lèvera les bras à la fin du dernier round.
Maintenant, nous allons observer une minute de silence, en mémoire de ceux qui sont tombés, et pour être en pensée avec ceux des nôtres qui souffrent.
……… ……… ………
Et maintenant, allons boire, manger et rire un bon coup. Vivons bien, les régimes qui nous font face ne savent plus vivre. Puisque ceux qui nous sont chers sont loin de nous, que nos camarades les remplacent dans la fraternité des armes, et nous boirons tous à la victoire de nos armes. VIVE LA FRANCE ! »

Le discours était peut-être peu orthodoxe, il ne respectait guère les règles de la rhétorique. Mais comme le fit remarquer un intellectuel, « Pour l’année qui vient, je veux juste des Allemands à tuer. Et c’est pas en discourant qu’ils sauveront leur peau ».
Un des hussards noirs, féru d’histoire et de latin, débarqua le lendemain chez le commandant avec une proposition de devise pour l’unité, empruntée aux grenadiers à cheval de la garde impériale. De *** sauta dessus et son fanion fut brodé de la maxime suivante :
UNDIQUE TERROR, UNDIQUE LETHUM
« Partout la terreur, partout la mort »
Comme le dit De ***, « ça résume assez bien mon programme pour les années à venir ».

PS de Casus à ce texte de Crixos : Laurent, pourrais-tu nous donner une date pour la création du commandement des troupes légères (si tu es OK avec ça bien sûr) ?
Et Folc, pourrais-tu nous confirmer la latinité de la devise ?


La devise est celle des grenadiers à cheval de la Maison du Roi et non celle des grenadiers à cheval de la Garde Impériale. Elle fût donnée après la démonstration de bravoure de l'unité lors de la bataille de Leuze (entre Tournai et Ath, en Belgique) en 1691. Wink
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"Haut les têtes, la mitraille c'est pas de la merde !!!" (colonel-major Lepic à la bataille d'Eylau)
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Sep 25, 2012 22:50    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Bréguet 693, je corrige.
Et bravo pour ton avatar. J'ai l'intégrale, récemment republiée (soupir nostalgique...).
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Casus Frankie

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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Sep 25, 2012 22:55    Sujet du message: Répondre en citant

LA SUITE PROMISE !
Merci Crixos.
Comme d'habitude, si certains peuvent proposer des noms (ou des numéros) susceptibles de remplacer les ***, qu'ils n'hésitent pas !



Des profiteroles bien gagnées

Depuis neuf jours que l’opération Guillotine avait commencé, le colonel de *** et son état-major avaient reçu une grande quantité d’informations. Les papiers privés des soldats capturés et les documents récupérés dans différents PC de première ligne donnaient une bonne image de la **.Armee. Elle était formée de vieilles divisions qui avaient subi de lourdes pertes avant d’être reconstituées. La motorisation de l’infanterie n’était pas meilleure que quatre ans plus tôt – donc très médiocre – mais elle disposait quand même d’une artillerie respectable et d’éléments d’appui blindés de bonne qualité (si l’Armée n’incluait pas de Panzerdivision). De plus, ces forces étaient déployées entre les Vosges et la frontière suisse, c’est à dire sur un terrain assez facile à défendre en dehors de la trouée de Belfort. Dans ce dernier secteur, les défenses étaient solides. Ailleurs la densité de mines, de mitrailleuses et d’artillerie était moins élevée, mais encore tout à fait honorable.
De plus, le général *** était un excellent tacticien. Pas un grand stratège, sans doute, mais très compétent au niveau divisionnaire. Il décidait vite et exécutait de même. Il avait choisi, tant qu’il pouvait, des officiers à son image. Le commandement de la **.Armee était par conséquent de très bonne qualité, raison de plus pour le rayer de l’organigramme de la Wehrmacht, Sauvin avait raison. Mais avant de mettre en caque une fournée d’officiers supérieurs allemands, pensa De ***, il fallait savoir où les trouver. C’est que c’était prudent ces petites bêtes. Bon, il avait besoin de se détendre…
– KAAATZ !
– Mon colonel, que puis-je pour vous ?
– J’ai besoin de me détendre et de me remonter le moral, qu’est-ce que vous me proposez ?
– Des profiteroles au chocolat avec de la crème ? Je peux vous servir dans une heure.
– Katz, vous êtes mon sauveur doublé d’un génie ! Je ne veux surtout pas savoir comment vous vous êtes procuré la crème et le chocolat. D’ailleurs, je me refuse à profiter sans lever le petit doigt de vos louches trafics : que puis-je faire pour vous en échange ? Si si, j’insiste !
– Hé bien, il me manque du personnel, toute mon équipe chasse l’Allemand ou les victuailles. Alors, si vous insistez, mon colonel, vous pouvez m’éplucher ces pommes de terre, il y en a à peine 25 kilos, et vous n’êtes pas obligé de tout faire…
– Mais c’est parfait, les tâches manuelles ne sont pas sans grandeur.
C’est dans cette fonction d’ordonnance de cuisine que le capitaine Sauvin trouva De ***. Bien élevé, il ne laissa rien paraître.
– Ah, mon cher Sauvin, que me vaut le plaisir de votre visite ? Non Katz, pas de profiteroles pour le capitaine, désolé Sauvin, le grade doit avoir ses privilèges, vous comprenez…
– Je comprends, mon colonel. Permettez, je prends un couteau et je vous aide. J’ai toujours adoré faire la cuisine. En plus ça permet de travailler la coupe.
– Faites mon cher, faites, mais il faut juste les éplucher, pas les couper.
– Il n’y aura pas de frites au menu alors ?
– Non, plutôt de la purée je pense. Katz quel sera le menu ?
– Boudin, purée et mousseline de pomme mon colonel.
– Où a-t-il pu trouver du boudin ?
– Il y a longtemps que j’ai appris à ne jamais poser ce genre de question triviale à Katz. La prévôté aussi, le croiriez-vous ! Mais à part m’aider pour les patates, quelles nouvelles ?
– Je sais où est le QG principal de la **.Armee.
– OUAIE, saloperie de couteau ! meugla De ***, qui venait de s’entailler le pouce gauche sous l’effet de la surprise.
– Oui, entre les interrogatoires, les rapports de vos éléments précurseurs et deux ou trois autres sources, je peux enfin le situer exactement.
– Magnifique, excellent ! Heu, je peux vous faire confiance, vous ne me menez pas en bateau pour me piquer mes profiteroles ?
– En fait, l’une de mes sources m’a fait parvenir l’ordre général du QG de la **.Armee. C’est très instructif. Saviez-vous qu’il prescrit aux ordonnances le port de gants blancs quand ils apportent le thé au général. Il indique également que lorsqu’ils croisent un supérieur, les cyclistes doivent s’arrêter et descendre de leur bicyclette. Il y a même des considérations sur les prénoms. C’est un monument de maniaquerie réglementaire signé par un général de brigade.
– Chacun choisit son moyen de rester dans l’histoire, grogna De *** tout en pansant son pouce blessé.
– Je veux bien, Colbert était lui-même un bureaucrate, mais il avait une certaine classe. Enfin, en ce qui nous concerne, cette maniaquerie du détail est précieuse, car tout y est décrit. Et quand je dis tout, c’est tout.
– Bon, alors, ne me faites pas languir !
– Voilà. Ces Messieurs sont installés aux abords du bourg de *** et protégés par un bataillon au complet. L’emplacement est bien choisi. Le terrain est très accidenté et d’approche difficile en dehors des routes, qui sont évidemment solidement contrôlées. Il y a quatre routes, ce qui leur offre plusieurs possibilités d’évacuation. Et puis, je ne sais pas si l’affaire de Romans les a marqués, mais il y a dans le périmètre une très forte Flak et un assaut par air serait terriblement dangereux. Enfin, le QG est sur la rive gauche du Rhin, mais assez proche du fleuve pour pouvoir éventuellement le traverser rapidement et se mettre à l’abri de l’autre côté.
– Je vois. Ça ne sera pas de la tarte alors ?
– Je croyais qu’il y avait des profiteroles au dessert ?
– Pas d’espérance, mon cher, pour le moment c’est tout pour moi, en plus je suis celui qui a épluché le plus de patates.
– Et qui a le plus saigné dessus !
– Ça se mariera bien avec le boudin.
Mais Sauvin gardait le sourire : « Bah, j’ai de quoi payer ma part. »
– En quelle monnaie ?
– Vous êtes chasseur, mon colonel ?
– Un peu, pas tellement, surtout les nuisibles. Pourquoi ?
– Quand un renard ou un furet refuse de sortir de son terrier, que faites-vous ?
– Je lance mon chien contre lui, ou je… JE L’ENFUME ! Nous allons faire sortir de son trou ce foutu von ***. Je n’ai jamais aimé les Von, ça fait prétentieux… KATZ !
– Mon colonel ?
– Au dessert, profiteroles pour le capitaine Sauvin. Vous en avez fait assez au moins ?
– Ne vous inquiétez pas, mon colonel, j’ai préparé plus de 150 petits choux.
– Parfait ! Mais, Katz, rappelez-moi ce que vous faites dans le civil ?
– Je suis inspecteur des contributions directes. Mais c’est mon père qui m’a forcé, mon colonel, je n’avais pas la vocation !
………
Les pommes de terre épluchées, De *** et Sauvin s’en furent au bureau du premier, le capitaine portant un plateau chargé de douceurs (une avance sur le dessert, il n’était que 10h00). Ils s’installèrent confortablement et se mirent en devoir de faire un sort à leurs assiettes. Chacune d’elle contenait une petite pyramide de mini-choux à la crème (pas plus de 15 cm de haut, sinon ils n’auraient plus faim pour le déjeuner) et à côté il y avait une saucière pleine de chocolat noir fondu. Les deux hommes en nappèrent d’abondance leurs profiteroles et, fourchette en main, passèrent à l’attaque.
Leur gourmandise satisfaite (il y a des priorités dans la vie et après quatre ans, on n’en était plus à un quart d’heure près), Sauvin sortit un gros dossier en allemand pendant que De *** cherchait des cartes de la région concernée. À première vue il y avait déjà dans le coin trois sections d’éclairage du 113e, la plus proche distante d’une vingtaine de kilomètres, les autres s’échelonnant jusqu’à 50.
– Pourquoi se sont-ils installés à *** ? C’est un bled perdu !
– Pour des raisons de sécurité interne et externe. Un petit village est plus facile à contrôler qu’une ville comme Mulhouse, qui n’est pas trop loin. Et puis cela permet aux services de la sécurité intérieure de garder un œil sur tout leur monde. Il n’y a pas que des heureux sous le régime hitlérien.
– Oui, depuis l’affaire de l’attentat, tout le monde est au courant…
– De toutes manières, cela ne change pas grand-chose.
– Que voulez-vous dire ?
– Mon colonel, avez-vous lu Mein Kampf ? Moi oui. Ce livre est un tombereau d’ordures, en plus ce n’est même pas bien écrit. Tout être sain d’esprit aurait dû rejeter à la boue celui qui l’avait écrit. S’il y a des Allemands contre Hitler maintenant, ils ont juste quinze ans de retard. Ce n’est pas après s’être mis à dos la moitié du monde et avoir vu son pays réduit en charpie qu’il faut réfléchir. Quand nous leur avons accordé l’armistice en 1918, nous avons fait une erreur. Il fallait aller jusqu’à Berlin et leur faire sentir le poids de la défaite aussi sévèrement que nous après 1870. Quant aux auteurs de l’attentat, je n’ai aucun respect pour ces joueurs qui veulent quitter un jeu risqué à la dernière minute en essayant de sauver leurs gains. Si les Allemands s’entretuent, tant mieux, cela fera juste moins de travail pour nous.
– En attendant que vous me passiez ce livre, que je m’instruise, où est la position de repli prévue pour ce foutu QG ?
– Il y en a deux en fait. La première est à ***, l’autre est de l’autre côté du Rhin, à ***.
– Aïe, mieux vaut agir vite, alors, parce que s’ils passent le Rhin, ça ne sera pas du gâteau.
– Il y a du gâteau au dessert ce soir ? Parce que je resterai volontiers votre hôte alors.

Coup de poker
Deux jours après les profiteroles, le colonel de ***, accompagné du capitaine Sauvin, fit venir les officiers et sous-officiers du 2e bataillon, chargé de l’opération Guillotine.
« Messieurs bonjour ! (Personne ne répondit à la salutation, De *** détestait être interrompu lors d’une donnée d’ordres).
Je vais vous exposer les grandes lignes de votre mission.
Elle consiste à capturer le général d’armée Von *** et le plus possible des officiers de son état-major. Vivants, de préférence. Vous trouverez des photos dans le dossier que vous avez reçu en entrant. Elles sont numérotées de 1 à 10 par ordre d’importance – désolé, certaines photos manquent. Ce sont nos cibles de premier choix, les autres sont moins importants. Le QG se trouve dans une gentilhommière du XVIIe avec écuries et dépendances. Elle est située aux abords du gros village de ***, dans une zone assez boisée et d’accès difficile. Dans votre dossier vous trouverez des photos aériennes et des dessins des différents bâtiments. Par contre nous n’avons aucune idée de la disposition intérieure.
Les bâtiments sont entourés d’une zone dégagée, une sorte de glacis. Ils sont protégés par plusieurs nids de mitrailleuse en sacs de sable. Il y a également des barbelés et au moins deux champs de mines : un au nord et un à l’ouest, là où le glacis est le plus étroit. L’effectif de la garnison est estimé à au moins trois compagnies. Les hommes sont logés dans les dépendances et les écuries. Heureusement, contrairement à ce que nous avons connu en 40, les compagnies allemandes ne sont plus de 180 mais de 120 hommes. Ces trois compagnies sont par contre très bien armées et équipées.
Ces Messieurs disposent de différents moyens de transports. Motos pour les estafettes, au moins quatre. Des limousines pour les gradés, au moins deux – davantage quand Herr General reçoit ses subordonnés divisionnaires. Moins drôle, il y a aussi sur place au moins deux automitrailleuses, deux Sdkfz-Flak armé de 20 mm Vierling, plus deux Sdkfz et des camions de transport d’infanterie.
Nous avons déjà dans le coin trois de nos sections d’éclairage. Vous allez les rejoindre. L’infiltration se fera par voie terrestre à travers les Vosges. Pour tout ce qui est moins gros qu’un régiment et qui n’est pas mécanisé, le front ennemi fait un peu gruyère, en ce moment. Les maquisards du coin ont déjà été alertés, ils vous guideront.
Toute l’opération sur place sera évidemment dirigée par le commandant ***. Capitaine ***, votre compagnie aura pour mission d’assurer l’appui et la voie de repli. En chemin, vous récupérerez les trois sections d’éclairage pour gonfler vos effectifs. Capitaine *** et capitaine ***, vos deux compagnies auront la charge de l’assaut. Lieutenant ***, avec votre compagnie, vous devrez empêcher la fuite de nos lascars en verrouillant les voies d’évasion.
Vous aurez pour une fois une certaine supériorité numérique, rien d’écrasant cependant. Vous disposerez de tous les MAS 40 disponibles ainsi que de tout ce que vous estimerez utile à votre mission. Je veux que votre bataillon ait la puissance de feu d’une brigade à lui tout seul. La section logistique a fait des miracles pour récupérer tout le nécessaire. Des miracles pas toujours très catholiques, mais le margis s’occupe des plaignants. Vous le connaissez, obtenir de lui quelque chose qu’il ne veut pas vous donner, c’est comme ouvrir une huître avec une banane.
Nous disposons de quatre ou cinq jours pour tout mettre en place. Je sais que c’est très court, mais nous ne pouvons pas courir le risque que les Boches déménagent leur QG avant notre attaque. À partir du cinquième jour, vous vous mettrez en veille radio et vous attendrez le signal.
Pour l’évacuation des prisonniers, vous pourrez employer la voie terrestre ou la voie aérienne selon leur nombre et votre situation. Il y a huit terrains d’atterrissage possible pour des Lysander ou des Cigale dans le périmètre. Les informations sont dans les dossiers.
Commandant, une fois sur place ce sera vous le chef, pas moi. Et en cas d’imprévu, ce sera à vous de décider. J’espère que vous me croyez si je vous dis que je préférerais être à votre place.
Comme d’habitude, les questions de matériel sont à régler avec le quartier-maître, la subsistance avec Katz et les transports avec l’adjudant du service auto. Ils sont à votre disposition.
Les dossiers d’objectif restent ici. Il vous est fait défense d’en faire copie ou de noter des relevés sur vos cartes. Vos papiers porteront mentions d’objectifs sur le Rhin, des ponts et des voies ferrées.
Capitaine Sauvin, quelque chose à ajouter ? »
Sauvin fut d’une concision spartiate : « Comme vous l’a dit le colonel, nous les aimerions vivants. Ces hommes seraient des mines d’informations. Mais le but premier reste de décapiter la **.Armee. N’allez pas vous faire tuer bêtement. S’ils résistent ou présentent un danger pour vous… Tuez-les. »
………
Les douze heures qui suivirent furent le témoin d’une activité digne du kolkhozien Stakhanov lui-même. Les officiers rassemblaient leurs compagnies. Les sous-officiers préparaient des listes de matériel. Le quartier-maître distribuait des armes de choix. D’abord, il donna à chacun un MAS 40 flambant neuf ou une superbe Thompson (il en avait justement 150, qui ne manqueraient sans doute pas trop à la Military Police US). Il sortit aussi de ses réserves quatre fusils antichars Boys, précieusement conservés depuis des années et qui offraient d’amusantes perspectives, non contre des chars bien sûr, mais contre des cibles plus tendres. Enfin, il offrit comme des cadeaux de Noël six bazookas dernier modèle tombés par hasard d’un camion américain avec, quelle chance ! leurs munitions. Le capitaine *** (le Niçois), se procura assez de Bangalore pour transformer la gentilhommière en champignonnière.
Katz préparait des rations aussi légères et caloriques que possible. Le stock de chocolat du régiment fondit et il échangea douze barriques de vin rouge contre une remorque de viande séchée à un fourrier américain. Le chef du service auto préparait son plan de chargement et de déplacement. Ceux qui ne participeraient pas à l’opération et devraient se contenter de continuer à faire des coups de mains de diversion sur les premières lignes allemandes devaient donner à leurs camarades ce qui pouvait leur être utile, ce qui n’alla pas sans entraîner quelque frustration.
Par un beau matin d’octobre 1944, les convois de l’adjudant auto se mirent en route. Il fallait atteindre les secteurs d’insertion avant la nuit. Il faudrait que les hommes marchent toute la nuit derrière leurs guides en ne perdant pas de temps.
Quand les camions revinrent au cantonnement, De *** était encore debout avec Sauvin.
– C’est un sacré coup de poker que vous nous avez demandé là, capitaine.
– Je sais.
– Mais bon, je n’ai plus de partenaires au poker depuis la Corse. Il faut bien bluffer ailleurs.
– Hmmm, une petite partie de belote pour changer ? J’ai des allumettes.
– Pourquoi pas. Je vais dire à Katz de nous apporter une collation. Il a fait des éclairs au chocolat, ça ira très bien avec les Irish coffee. Vous donnez ?
– Coupez d’abord, je vous prie.

Veillée d’armes
L’insertion se passa dans l’ensemble sans encombre. Une seule section sur les seize qui s’infiltraient tomba sur une patrouille allemande. Le combat dura la moitié de la nuit et les Français finirent par se replier en emportant leurs blessés et les quatre tués de l’engagement – au moins avaient-ils assuré le succès de l’infiltration du reste du bataillon.
Sur place, les Allemands ne trouvèrent rien d’autre que quelques pièces d’équipement, des douilles et des pansements. Cela correspondait assez à la signature d’un coup de main ayant échoué. D’ailleurs les bulletins d’information ne cessaient de signaler de telles tentatives tout le long de la ligne de front. Cette guerre de gangster semblait plaire à ces cochons de Français, non seulement à la **.Armee mais aussi chez ses voisines, ça chauffait. En fait, les Cp 1 et 2 du 3e bataillon, engagées contre la **.ID, étaient tombées sur un bataillon de Saxons – un loustic ayant remarqué que Saxon et Texan, ça sonnait pareil, ce fut un vrai massacre.
………
La préparation du dispositif d’attaque du QG prit trois jours, essentiellement grâce au fait que les sections envoyées en éclaireur avaient fait un très gros travail de repérage. Elles avaient repéré les meilleurs postes d’observation ou de tir, les voies d’accès ou de repli ainsi que les emplacements intéressants pour des mortiers. Pour des raisons bien compréhensibles, le gros de l’effectif fut cantonné à plus de trois heures de marche de l’objectif.
Les champs de mines couvrant l’objectif au nord et à l’ouest mélangeaient mines anti-véhicules et mines anti-personnel. C’était là que les positions défensives étaient les plus faibles, mais il ne faudrait pas les prendre à la légère. À l’est s’amorçait la route conduisant vers Colmar et Strasbourg. Près de la gentilhommière, le terrain de ce côté était très dégagé, mais trois kilomètres plus loin la route rejoignait la forêt et ce n’était qu’en en sortant qu’elle se divisait. Les bois en question étaient assez peu touffus. Il faudrait faire très attention à se bien camoufler. Au sud, s’étendaient des pâtures. Visiblement le propriétaire expulsé par la Wehrmacht avait élevé du bétail ou des chevaux. Le terrain était assez constitué de champs délimités par des haies pas trop épaisses qui couvraient le paysage d’un croisillon chaotique, formant une série de couverts faibles séparés par de larges surfaces dégagées.
Les deux haies les plus proches du manoir avaient été mises en défense par les soldats allemands. Postes de tir individuels, postes de mitrailleuses et au moins deux observatoires. Le tout remarquablement camouflé. Les véhicules, s’ils n’étaient pas en entretien, étaient toujours prêts au départ. Les équipages des Sdkfz étaient toujours à proximité de leurs engins.
Les officiers d’état-major ne sortaient que pour prendre un digestif sur la terrasse ou pour partir en inspection. Une limousine ne partait jamais seule. Elle était toujours accompagnée de une ou deux motos, d’une automitrailleuse et d’un à deux camions de fantassins. Comme disait l’un des sous-officiers de l’équipée « C’est flatteur pour les Résistants du coin, mais c’est emmerdant ».
Le plan d’engagement était simple.
Les appuis mortiers engageraient le parc véhicules (deux tubes) avec douze obus au phosphore. Les quatre autres tubes taperaient aux percutants sur les lignes de défense au sud. Ils tireraient ensuite des fumigènes pour masquer l’approche des deux compagnies d’assaut.
La compagnie d’appui s’installerait au nord. Les tireurs au fusil à lunette et au Boys ainsi que les servants des bazookas feraient du tir d’a priori sur tout ce qui leur semblerait intéressant dans leurs gammes de cibles respectives. Le déminage des champs au nord et à l’ouest paraissait insurmontable dans le temps imparti pour l’attaque, mais le Niçois, avec ses bangalores et une section de sapeurs d’assaut, dégagerait une voie de repli à travers les champs de mines.
L’attaque se ferait par le sud. Les compagnies d’assaut étaient équipées de MAS 40, de Thompson, de FM et de lance-roquettes. L’une se chargerait des dépendances, l’autre du bâtiment principal. Tous les hommes emportaient aussi une arme de poing, des grenades offensives ainsi qu’une certaine quantité d’ustensiles plus ou moins contondants. Ils commenceraient à avancer lorsque les fumigènes tomberaient.
La dernière compagnie bloquerait la route de l’est dans le secteur forestier, contre ce qui viendrait de la gentilhommière et contre ce qui voudrait s’y rendre. Outre son armement organique, elle disposait d’une bonne quantité de mines et d’explosifs.
Une fois les bases d’assaut et les secteurs d’attente définis, des équipes de guet furent laissées à demeure. Suffisamment petites pour rester discrètes, elles serviraient de guides à leurs camarades le jour de l’action. Le gros des effectifs se cantonnait dans les bois. Par bonheur, les reconnaissances aériennes allemandes étaient devenues fort rares… Les hommes dormaient roulés dans leur toile de tente ou leur poncho et n’avaient même pas monté d’abri. Les feux étaient enterrés et les latrines fort éloignées. Heureusement le régime viande séchée, chocolat et biscuit, plutôt monotone, n’était pas gênant de ce point de vue !

Imprévu
Tout était en place et la date-butoir donnée par Sauvin était encore distante de neuf jours.
Un jour passa, puis un deuxième. Les équipes de guet étaient relevées de nuit, le reste de l’effectif préparait son matériel et son équipement et les officiers faisaient des données d’ordres sur des boîtes à sable improvisées.
Le commandant *** était en train d’expliquer au capitaine *** que son élément d’assaut (figuré par une pomme de pin) se chargerait du bâtiment principal (figuré par une boîte de conserve), quand le radio de permanence vint lui dire que sa présence était requise au poste. Les observateurs signalaient du nouveau. Il s’absenta deux minutes avant de revenir et d’annoncer la couleur.
– Un convoi vient d’arriver sur notre objectif, il y a quelques minutes. Il comporte plusieurs limousines, deux blindés à roues et environ une compagnie d’escorte.
– Qui est-ce ? demanda le capitaine ***.
– Aucune idée, mais les observateurs signalent de nombreuses casquettes, serviettes et galons.
– Réunion d’état-major ?
– Sûrement ! Que faisons-nous, mon commandant ?
– Selon les ordres primitifs, nous devrions attendre. Mais je reste juge de ce qui est opportun ou non.
– Pour moi, on y va. La récolte n’en sera que meilleure.
– Idem.
– Moi aussi.
– Mes hommes se rasent sévère. Je suis aussi partisan de risquer.
– Attention, nous avons sans doute perdu la supériorité numérique, rappela le commandant ***.
– Nous aurons l’effet de surprise, ça compense.
– D’accord. On va voir ce que nous disent les Gaulois.
Le commandant sortit une pièce en or de sa poche. C’était un statère gaulois. Il l’avait reçu de son grand-père et même dans ses pires moments de déveine, il n’avait jamais songé à s’en séparer. Il la brandit et regarda ses officiers.
– Pile on attaque, face on attend ?
Personne ne broncha. Il jeta la pièce en l’air et la recueillit dans la paume de la main droite avant de la poser sur le dos de sa main gauche et de tendre le bras pour que tous puissent voir le résultat. Sur la pièce courait un cheval.
– C’est face, dit un des officiers.
– Non. Le cheval, c’est pile, répondit le commandant.
Il retourna la pièce et tous purent voir un portrait de profil.
– On y va. Départ dans 15 minutes.
Sa phrase était à peine terminée que dans un grand envol, tous les cadres couraient vers leurs unités. La boîte à sable improvisée, piétinée et renversée, ne signifiait plus rien. La boîte de conserve représentant le bâtiment principal restait seule debout.
– Mauvais présage, commandant ? demanda le radio.
– Je ne suis pas superstitieux, répondit l’officier. Et il écrasa la boîte sous son brodequin.
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sting01



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MessagePosté le: Mer Sep 26, 2012 01:48    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
le croiriez-vous !


je crois que lepoint d'interrogation serait meilleur que celui d'exclamation (il me semble, et vu mon niveau actuel en grammaire je me trompe certainement)

Citation:
Je suis inspecteur des contributions directes


Je preferrerais plutot les indirectes, dugenre 'rat de cave'. Les directes sot les personnes qui recoivent vos impots (tresorerie) alors que les indirects (a l'epoque) sont ceux qui vont chez l'habitant et verifie par tout moyens que les declarations d'alchool (exemple) sont conformes a la realite (10 l d'alchool pure gratuit, apres ils doivent payes) Donc les indirectes devaient etre plus malins que les bougnats, et etaient des monstres d'ingeniosite.
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heritier de la Comte je serai.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Sep 26, 2012 07:33    Sujet du message: Répondre en citant

Le point d'exclamation est ironique… 8)

Quant aux contributions directes, tu as raison, mais Katz ne voulait pas faire ce métier (il n'aurait pas voulu non plus des indirectes !).
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Palantir



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MessagePosté le: Mer Sep 26, 2012 08:34    Sujet du message: Répondre en citant

Pour le village, j'ai Munchouse au Nord-Est de Mulhouse. Il y une forêt à l'est et au sud.
Il y en a d'autre mais c'est vraiment très proche de Mulhouse et là l'état-major serait tenté de s'y réfugier plutôt qu'en Allemagne.
Par contre, il est peu probable de trouver la moindre haie en plaine d’Alsace actuellement. Je ne pense pas qu'il y en avait plus à l'époque
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Wil the Coyote



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MessagePosté le: Mer Sep 26, 2012 08:37    Sujet du message: Répondre en citant

Hum, petite suggestion pour le nom du Colon, pourquoi pas Amédée De La Foy..... (ref à une futur connaissance de l'Oncle Fernand) Laughing Razz
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Sep 26, 2012 12:46    Sujet du message: Répondre en citant

Palantir a écrit:
Pour le village, j'ai Munchouse au Nord-Est de Mulhouse. Il y une forêt à l'est et au sud.
Il y en a d'autre mais c'est vraiment très proche de Mulhouse et là l'état-major serait tenté de s'y réfugier plutôt qu'en Allemagne.
Par contre, il est peu probable de trouver la moindre haie en plaine d’Alsace actuellement. Je ne pense pas qu'il y en avait plus à l'époque


Merci Palantir.
Pour les haies, je crois qu'on peut les enlever - près du manoir, les soldats allemands les remplaceront par des retranchements.
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dak69



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MessagePosté le: Mer Sep 26, 2012 14:20    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour

Munchhouse conviendrait effectivement assez bien, mais il ne s'y trouve ni château ni bâtiment équivalent en capacité d'hébergement (hôtel de bonne taille, pensionnat, caserne, maison de repos...). Il n'y a d'ailleurs rien de cette nature dans les environs. En plus, le terrain est plat comme la main. Par rapport à la ligne de front, ça me semble un peu proche pour un QG d'armée, tout en étant déjà à deux bons voire trois jours de marche de la zone d'infiltration possible, au sud de l'Alsace (vouloir s'infiltrer en traversant les Vosges plus au nord ne serait pas une bonne idée). Personnellement, toujours pour un QG d'armée, je le verrais soit en Allemagne (ça, on va l'exclure, même si c'est le plus logique...), soit dans la banlieue de Colmar ou de Mulhouse, ou alors à Neuf-Brisach.

Mais pourquoi s'en prendre à un QG d'armée ? Un QG de division donnerait déjà tous les documents voulus, puisque, selon le vieux principe de descente hiérarchique des informations, les plans au niveau de l'armée (ou du CA) se doivent d'y être connus. Et un QG de plus petite taille peut se loger plus facilement, et à un endroit qui n'obligera pas à tout réécrire...

Bien amicalement
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Sep 26, 2012 14:24    Sujet du message: Répondre en citant

Crixos ? ???
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Breguet 693



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MessagePosté le: Mer Sep 26, 2012 18:26    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Merci Bréguet 693, je corrige.
Et bravo pour ton avatar. J'ai l'intégrale, récemment republiée (soupir nostalgique...).


Merci beaucoup Casus Frankie ! Il est vrai, que pour moi, les "Gil Jourdan" sont comme un pendant en BD aux dialogues d'Audiard...

D'ailleurs, ne pourrait-on pas intégrer à la bande du 113e RI, un soldat, un peu rond et amateur de calembours, qui aurait une Peugeot ou une Simca réquisitionnée et baptisée "Libellule" (écrit en jaune, comme de bon goût) ??? Wink Laughing
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