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John92
Inscrit le: 27 Nov 2021 Messages: 1469 Localisation: Ile de France
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Posté le: Sam Oct 11, 2025 10:17 Sujet du message: |
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7 août
La 3e DIM sur le terrain
Nettoyage dans l’arrière-pays
Vallée du Cervo –
…
Mais des planqués à qui on était bien contents (content ???? on singulier ou pluriel ?? ) de laisser la place, tiens…
… _________________ Ne pas confondre facilité et simplicité |
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Casus Frankie Administrateur - Site Admin

Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 15201 Localisation: Paris
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Posté le: Dim Oct 12, 2025 08:48 Sujet du message: |
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9 août
La 3e DIM sur le terrain
Le capitaine a mauvaise mine
Riviera italienne – De Fresnay posait un œil bien éteint sur les compagnies qui descendaient au petit trot vers le bord de mer, les premiers de la seconde ayant dépassé les derniers de la première, à savoir, la sienne. Mais bon, rien de grave. Alors que tous ces gars allaient s’ébattre dans les flots, juste récompense de leurs efforts, leurs effets restant à la garde d’éclopés envieux de leur sort, la jeep tangua un bref instant. C’était Roumilly, prenant appui d’une main sur l’affût de la mitrailleuse, qui s’installait acrobatiquement derrière lui. A peine assis, le nouvel arrivant y alla de son commentaire :
– Et voilà ! « Prends un siège, Cinna, et assieds-toi par terre, et si tu veux parler, commence par te taire. » Mais je ne me tairai point. Mon petit vieux, je t’observais en venant : ça n’a pas l’air d’aller très fort ! T’en fais une, de tête ! Je te laisse dix minutes, et voilà le travail ! Comme on a deux bonnes minutes devant nous, on va parler. Et comme parler donne soif, regarde un peu pour commencer ce que je nous ai dégotté !
Sans plus attendre, il continua, tendant une bouteille brune à son voisin : « Donc, voilà. Dès que tu te relâches, tu fais une mine de six pieds de long ! Ne me dis pas que c’est d’affronter tous ces journaleux qui te tracasse ! On en a vu d’autres ! C’est quand même plus reposant que de s’occuper des Boches, non ? »
– Eh bien, si tu le dis…
Le regard de De Fresnay dériva sur un assemblage hétéroclite de véhicules, de silhouettes, de trucs et de machins, un peu plus loin, à l’écart. « Mais on n’a fait que notre devoir, non ? Où est l’exploit ? A quoi bon tout ce cirque ? Regarde-moi ça ! » Ce disant, il désignait tous ceux qui, comme lui et son camarade, attendaient la suite des événements. « Si encore on avait capturé Benito ! Ou seulement un général ! »
– Ah ! bien d’accord avec toi ! Mais, que veux-tu, il paraît que c’est quand même la rançon de la gloire !
– Remarque que le commandant aurait pu tirer la couverture à lui. Tiens, si ça avait été le cas, je ne lui en aurais pas voulu… C’est quoi, ton breuvage ?
– Un truc à bulles. A la guerre comme à la guerre. Ah non ! Pas du “soda” ! Y’a des limites… De la bière. Tu sais que j’ai fait serment de ne reboire du sang de Bacchus que lorsque Bourgogne et Beaujolais produiront à nouveau. L’Algérie, c’est bien beau, mais il y fait trop chaud pour obtenir de tels nectars… Et Chianti, Cinque Terre, tout ça… Va savoir si ce n’est pas du même tabac ! T’as goûté ? Non ? Alors, tant qu’à faire…
Comme son voisin examinait l’étiquette, il crut bon d’ajouter : « Et puis, c’est tout ce que j’ai trouvé. Mais au moins, c’est frais. Et puis, les Belges et les Angliches en boivent bien… Oui, je sais, l’étiquette est en boche. Mais c’est une bière de l’oncle Sam, certifié ! Comme quoi… »
– Mouais… Rheingold… L’or du Rhin ?
– Bah… « Or du Vatican », ça ne doit pas trop se trouver chez nos amis… Attends… ça ferait « Vaticangold », non ?… ou plutôt « Pôgold » ? Ou « Eridangold » ! Bon… Second point : parle pour toi ! Tu as au moins le mérite d’avoir récupéré le trésor de l’Église, toi ! Ou au moins un trésor de l’Église. D’ici qu’on te canonise à défaut de te canonner ! Moi, je n’ai même pas pu apercevoir l’ombre de tes gangsters ! Alors, je ne passe pas encore pour un con, mais pas loin ! Tu sais qu’on en a fusillé pour moins que ça ? J’ai encore moins de raison que toi de sortir la grande tenue !
– Oh, tu exagères !
– A peine. Qu’est-ce que je viens fiche là-dedans ? Ensuite, c’est pas tout ! Je n’ai pas fini ! Et ne fais pas dévier la conversation, je te prie. Le meilleur pour la fin : ce n’est pas cette histoire et le tournage de cette fichue séquence des Actualités qui te tracassent, hein ? C’est Constance ?
– …
– Mouais. Si c’est pas un aveu, ça… Ben mon vieux, excuse-moi de te le dire comme ça, mais regarde toi ! T’es pire qu’un collégien, mon pauvre ! Tiens, on dirait un bleu-bite qui s’est fait virer du pageot de sa première ! Tu parles d’une tronche de Carême ! Ah, tu vas en faire une, de tête, tiens, quand ils vont te tirer le portrait ! Je vois d’ici ce que ça va donner ! La belle image de l’officier, que ça va rendre à l’écran ! Va être content, le général ! Tu mériterais qu’on te botte les fesses !
Roumilly, ironique, se mit à minauder : « Roméo et Juliette ! » Il secoua la tête en soupirant : « Si tout le monde faisait comme toi ! Comme si l’époque était au romantisme et comme si mourir d’amour était à la mode, tiens ! » Puis, sur un ton plus énergique : « Enfin, redescends sur terre et ouvre les yeux ! Déjà, tu es vivant, tout le monde peut pas en dire autant, par les temps qui courent ! Quant à Constance… dis-toi que t’es chanceux, au contraire ! »
– Chanceux ?
– Oh que oui ! Bon sang ! Attends ! Réfléchis ! Tu te vois avec le vieux Bonnefont – de Bonnefont ! – comme beau-père ! Tu ne l’as vu que deux fois, là, ça serait tout le temps ! Et sa bonne femme comme belle-mère ? Attends, j’ai pratiqué un peu, juste ce qu’il faut. Pas pour ta Constance, t’inquiète ! Mon oncle était classard de son frère à elle. Ce type va partout clamer qu’il est apparenté à une branche des De La Flotte, qu’avaient presque tout le Dauphiné pour eux autrefois, il paraît. A la façon dont il s’y accroche, à cette branche, ça ne m’étonnerait pas que ce soit de trèèèès très loin, et de la main gauche. Mais je ne suis pas généalogiste. Bref – quant à elle… Le “de” de Bonnefont a ébloui ses vieux, qui avaient amassé un joli matelas dans le chocolat… ou le guano. Je ne sais plus. Alors, sans doute pour redorer le blason, elle a décidé de viser haut pour sa fille. Même si tu finis colon, elle aurait toujours été sur ton dos, à te reprocher de ne pas être général avec des tas d’étoiles ! « Ah ! Si ma petite Constance m’avait écoutée, gna gna gna… » Si, si, je t’assure !
– Merci pour le tableau ! Tu aurais pu me prévenir avant !
– Dis donc, je suis pas du genre à tenir la chandelle ! Et puis, c’était pas mes oignons ! Bref…
– Pourtant, Amédée…
– Son frère ?… Gentil, Amédée. Gentil pour le moment. Un bon copain ne fait pas forcément un bon beau-frère. Je dis pas ça pour moi, je n’ai ni frangin, ni frangine. Mais en cas d’eau dans le gaz, de quel côté il va se ranger l’Amédée, hein ? Avec Maman qui lui souffle de bonnes idées… Bon, je te le redis : tu as échappé à l’enfer, mon vieux ! A l’Enfer !
Il lui donna une bourrade : « Haut les cœurs ! Profite ! Ouvre les yeux, te dis-je ! Regarde autour de toi, un peu ! Une de perdue… Note que je ne te pousse pas à te vautrer dans le stupre et la luxure, quand même… »
– Ah, quand même !
– Eh bien, tu sais… Ça pourrait être un genre de réaction… Le fils de bonne famille se dévoyant par dépit… Ça s’est déjà vu. Ou alors, tiens, tu pourrais noyer ton chagrin en solitaire dans des décoctions pas très catholiques… Remarque, j’y pense maintenant : il y a aussi la Légion…
– Dis donc !
– Et après, tu irais te flageller dans le confessionnal du Père Léon… D’ailleurs, sans vouloir t’offenser, je n’ai rien contre la messe, ni les prières, on en a besoin, mais là, tu frises l’excès, mon bon. Jamais bien bon, les excès. Regarde-moi ! Tu ne vas pas dire que je suis si dévoyé que ça, non ? Ne me dis pas que tu te sens coupable, hein ? Coupable de quoi, on se le demande ! Tu penses entrer dans les ordres ? Comme ta frangine ? Note que je ne te demande pas de virer communiste comme ton sergent pour autant, mais tu devrais… ben, tu devrais vivre un peu. Pour toi, d’abord. Ton père, ensuite. Tu y as pensé, à ton père ? S’il avait voulu un moine, il te l’aurait fait savoir. Et puis, bien sûr, pour les hommes…
– Pour les hommes ?
– Diable, oui ! C’est bien beau de se vouloir exemplaire, mais il y a des limites. Sans tomber dans l’excès inverse, je me répète, mais comme tu ne t’encanailles jamais, on jase. ON dit que Baraka file un mauvais coton !
– Tisane, pas Baraka !
– Tisane pour les anciens, Baraka pour tous ! C’est du pareil au même ! Moi, si tu continues, je te vois faire une connerie, tu vois. Ça serait con. Cette histoire n’est pas encore terminée, et même si on joue les utilités… Déjà, l’autre jour… Tu sais, je me disais, tantôt, qu’une bonne virée devrait te remettre les idées en place… Faut faire sauter le bouchon ! Ça devrait pouvoir se faire… Oh, ne fais pas cette tête, je ne te propose pas de revenir à nos quartiers en chantant, en marchant à reculons, comme certaine fois… Tu n’as pas oublié, non ? Tu l’as mis où, ce Henri-là ? Bon… Tu sais, il y a dans le secteur de charmantes personnes… Tous les volcans d’Italie ne sont pas cantonnés aux environs de Naples… Et puis, te voilà délivré de tes promesses, alors…
– Alors ?
– Tu vois, tu devrais regarder autour de toi un peu mieux. Et ne tords pas le nez sur des cas comme le major, ou ton sous-lieutenant… Tout le monde est au courant, et personne n’y trouve à redire, même pas notre aumônier… Oh, ne fais pas cette tête, Père Lapudeur ! C’est la nature humaine, ça, tu n’y peux rien !
– Du concubinage ! Pire ! Du prox…
– Eh ! oh ! Réveille-toi ! Et va leur dire en face ! Demeyer t’expliquera des choses ! Je ne dis pas que ce sont des exemples, hein. Un qui se libère, deux qui s’enchaînent… Mais pour parler crûment, et puisque tu m’y obliges, te bloquer les couilles t’a obscurci le cerveau ! Et c’est mauvais pour tout le monde, ça. Tout ce qu’on voit, tout, y’a pas trente-six moyens de faire avec ! La bibine, et les filles ! Et ne me dis pas que tu ne le savais pas !
Il laissa passer un temps avant de reprendre : « Bon, la bibine, tu risques bien la gueule de bois, mais ça passe. »
– Et tes garces, une chaude-pisse…
– D’abord, c’est pas à tous les coups, quand même. A moins d’aller dans des endroits très mal fréquentés. Ça m’étonnerait de toi. Ensuite, ça se soigne ! Et pas avec deux Ave Maria…
– La prière…
– Oui, eh bien, puisque tu y tiens. Je fais mes Pâques, Noël, une messe par ci par là, mais de là à entrer dans toutes les églises ! Je veux bien que ça aide et puis, avec la vie qu’on mène… Mais c’est comme le reste : à dose raisonnable, sinon, ça te démolit ! C’est bien joli, mais tu ressasses, et à force… Et puis, une gentille épouse, une famille, des gosses… Il sera temps d’y penser quand on aura fini ce boulot, non ? Des Constance, t’en trouveras d’autres ! Et des mieux ! Si, si, fais pas cette tête !
Puis, après un bref silence et un sourire, Roumilly jeta un regard aux alentours et commenta, désignant un petit groupe en grande agitation. : « Ah, tiens, du côté de nos bonshommes, au moins, on dirait que ça avance. Mais oui, cette histoire de défi entre les champions de nos compagnies ! Pas trop tôt. »
(Un dernier épisode demain, avant de revenir à du plus "sérieux".) |
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John92
Inscrit le: 27 Nov 2021 Messages: 1469 Localisation: Ile de France
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Posté le: Dim Oct 12, 2025 09:32 Sujet du message: |
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Rien à signaler de mon côté. _________________ Ne pas confondre facilité et simplicité |
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Bob Zoran
Inscrit le: 19 Nov 2017 Messages: 290
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Posté le: Dim Oct 12, 2025 10:50 Sujet du message: |
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Pour le texte du 7 août
| Citation: | | Jugeant que, ma foi, assurément, on pouvait rester entre soi… il posa un œil sur les travaux, mais garda une oreille sur l’extérieur. |
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Capu Rossu

Inscrit le: 22 Oct 2011 Messages: 2870 Localisation: Mittlemeerküstenfront
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Posté le: Dim Oct 12, 2025 22:40 Sujet du message: |
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Bonsoir,
Est-elle toujours d'actualité cette blague de potache sur Cinna parmi nos futurs bacheliers ?
Pour ma part, je l'ai toujours en mémoire, vieux souvenir des années ... soixante
Ah, et aussi l'allusion à Graeme Allwright, toujours dans la même décennie, un an avant un certain mois de mai.
@+
Capu _________________ Aux Postes de Propreté - Mouillé, c'est lavé ! Lavé, c'est propre ! - Rompre des Postes de Propreté |
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houps

Inscrit le: 01 Mai 2017 Messages: 2087 Localisation: Dans le Sud, peuchère !
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Posté le: Lun Oct 13, 2025 07:20 Sujet du message: |
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| Capu Rossu a écrit: | Bonsoir,
Est-elle toujours d'actualité cette blague de potache sur Cinna parmi nos futurs bacheliers ?
Pour ma part, je l'ai toujours en mémoire, vieux souvenir des années ... soixante
Ah, et aussi l'allusion à Graeme Allwright, toujours dans la même décennie, un an avant un certain mois de mai.
@+
Capu |
Et un filet garni pour le beau militaire !  _________________ Timeo danaos et dona ferentes.
"Les étudiants entrent à l'université persuadés de tout savoir. Ils en ressortent persuadés de ne rien comprendre. Où est passé le savoir ? A l'université, où on le sèche pour l'entreposer et en prendre soin." |
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Le Chat

Inscrit le: 12 Jan 2020 Messages: 560
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Posté le: Lun Oct 13, 2025 07:26 Sujet du message: |
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J'adore ces petits épisodes où, au delà de l'humour potache et du côté "je te vanne / moi non plus", on sent le respect et le souci du copain que tous ces gens jetés dans la guerre ont les uns pour les autres ... Et les textes de Houps sont encore et toujours un régal ! _________________ "Tout fout le camp, je vous dis : la preuve : Shakespeare a réussi à écrire Henri VIII. Stallone, lui, n'est pas allé au delà de Rocky VI". (Le Chat, P. Geluck) |
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Anaxagore
Inscrit le: 02 Aoû 2010 Messages: 11667
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Posté le: Lun Oct 13, 2025 09:39 Sujet du message: |
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Entièrement d'accord, il y a trop de textes durs dans la FTL. _________________ Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
Dernière édition par Anaxagore le Lun Oct 13, 2025 09:54; édité 1 fois |
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Casus Frankie Administrateur - Site Admin

Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 15201 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Oct 13, 2025 09:42 Sujet du message: |
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Alors, pour faire plaisir au Chat (et aux autres), un dernier pour la route.
Le caporal a bonne mine
Sur la plage – Il y avait là rien moins que deux lieutenants et trois sergents. Cependant, si ça semblait discuter ferme, ça ne sentait pas les embrouilles. D’ailleurs, les deux officiers traversaient l’étroite bande de galets dans la direction des capitaines. Ayant salué, ils exposèrent la situation : les champions de chaque compagnie allaient s’affronter, non pas à un jeu de hasard, mais à une épreuve sportive – ni le bras de fer, ni la lutte, mais la natation.
On venait de tomber d’accord sur la constitution de deux équipes de trois se relayant en nage libre. Restait à savoir d’où partiraient les concurrents, et jusqu’où. Martinez désigna un point, au large.
– Voilà, mes capitaines, ce qu’on avait en tête. Départ de là, contre le mur. On pense que ce truc, qu’on voit à peine, là – ça doit être une bouée, un corps mort comme disent les matafs – c’est assez loin. Alors, les gars font le tour, et reviennent. Vous voyez ce que je veux dire ?
– On voit, lieutenant, on voit. Essayez de ne pas en perdre en route. Merci de ne pas avoir eu l’idée de les faire aller jusqu’à Menton.
– Sauf vot’respect, mon capitaine, l’idée, c’était que ce soient des champions…
– Certes. Et tant qu’à disposer d’une grande piscine… Mais, dites-moi, comment vous assurer qu’un concurrent – par inadvertance, n’est-ce pas ? – ne fera pas demi-tour, disons… prématurément ? Vu d’ici…
– On en a discuté, mon capitaine. L’Af… le sergent Bonestu proposait que des relayeurs attendent là-bas dans une barque, mais je trouvais que c’était se compliquer la vie pour rien. Et puis, à ce compte-là, autant mettre tout le monde dans une baignoire… Pour finir, dans l’idéal, deux sergents, un de chaque compagnie, montent dans une des barques, là. Le sergent Bonestu se fait fort de s’en faire prêter une, c’est son affaire. Comme ça, ils seront sur place. Il s’en occupe.
Effectivement le sous-officier, ayant traversé l’espace inégal faisant office de plage, se trouvait en pleine discussion – au vu des gesticulations pratiquées – avec un autochtone. Accord ayant été conclu – sur quelles bases ? – il héla une poignée de soldats pour mettre à flot une embarcation locale. Le caporal Santini, dont chacun connaissait les aptitudes à la navigation, se trouvait de son côté, et au même moment, l’objet de l’attention de beaucoup. On se demandait bien pourquoi, mais personne ne semblait disposé à creuser la question.
Tandis que les deux arbitres, dûment épaulés par deux troufions bombardés moteurs de service, voguaient vers le large – pas le grand, fallait pas exagérer, juste un aperçu – les champions enfin désignés roulaient des mécaniques, se charriaient, et essuyaient tout aussi bien leurs cheveux que les quolibets des uns et les conseils éclairés des autres. De leur carrosse, les deux capitaines suivaient la scène, jetant de temps à autre un œil vers les véhicules du Service Cinématographiques aux Armées. Mais comme aucune voiture officielle ne se profilait dans les parages et que machinistes et autres opérateurs restaient benoîtement ombragés, la course était bien partie pour se dérouler sans que rien ne changeât d’un moment de ce côté-là.
Les concurrents étaient en ligne, talons contre le muret de soutènement. Une partie du public avait accaparé une longueur de ce dernier. Quelques civils désœuvrés se haussaient déjà du col derrière eux, tandis que d’autres soldats se répartissaient sur la plage, voire dans l’eau, les vaguelettes leur léchant qui les mollets, qui les épaules. Deux ou trois accortes demoiselles portant corbeilles chargées de cigarettes auraient fort bien complété le tableau…
Tout ce beau monde guettait la coquille de noix qui dansotait là-bas sur fond d’azur, attendant un signe de ses occupants. Or, non seulement ce signe tardait – car les mouvements de bras désordonnés que l’on voyait ne paraissaient en faire office – mais la barque de pêche faisait demi-tour, et s’en revenait à force de rames. Un mouvement de désappointement, de stupeur et de grogne parcourut l’assistance ! Certains lorgnaient du côté des capitaines, d’autant plus que De Fresnay, sollicité, avait de bonne grâce accepté de donner le signal du départ. Du moment qu’on ne lui demandait pas de remettre des fleurs au vainqueur ni de lui faire la bise… Las ! Tout capitaines qu’ils fussent, ils n’en savaient pas plus.
Le quatuor se rapprochait. Avant même que la quille ne racle les jolies et traîtresses pierres roulées par des éons de houle, Bonestu avait sauté par-dessus bord, devançant son homologue d’un rien. Ignorant les questions qui fusaient autour de lui, il courut vers la jeep, pour lâcher, un rien essoufflé : « Une mine, mon capitaine ! »
– Une mine ?! Comment ça, « une mine » ?
– Mon capitaine, le truc, là-bas, c’est une mine ! Vous savez, celles avec des antennes ? Pour les bateaux…
– Affirmatif, mon capitaine. Au moins, celle-là, elle est pas planquée… Elle affleure juste. Même qu’elle est maousse…
– Nom de D… Mais qu’est-ce qu’elle fout là ?
– Allemande ?
– Ben, heu…
– Lionel ! Allemande, amerloque, italoche ou même bolchevique, on s’en fout !
– Des mines, l’en manque pas, par-là, mon capitaine.
Bonestu désignait la côte italienne, perdue dans la brume : « L’a dû dériver avec les courants. »
– On avertit le commandant, mon capitaine ?
– Avertir le commandant ?
Avertir le commandant… Il devrait être là depuis un moment, le commandant. Et ensuite, le commandant en réfèrerait au colonel ? Qui en dirait un mot au général…
– Mouais. Sont pas là. Le temps que ça monte et que ça redescende… Elle sera en Espagne, votre mine…
– Bon débarras !
– Sauf qu’elle pourrait se rapprocher encore plus… ou repartir et finir par provoquer des dégâts… Bon… Mmm…
– A quoi penses-tu ?
De Fresnay lorgnait l’arme de la jeep, qui étirait son ombre juste à leurs pieds. Il répondit : « Je me disais qu’on pourrait bien remplacer une compétition de natation par un concours de tir… ».
– Non… Tu ne veux pas… ?
– Pourquoi pas ? Pas besoin de courir aux faisceaux, on a ça. D’autant plus qu’elle ne se voit guère. » Il tapota l’affût entre eux. « J’ai cru comprendre que ce genre de tir aux pigeons, ça se faisait, dans la Royale. En prime, on offre un grand spectacle aux planqués, là. Devraient pas cracher dessus… Et puis, tu disais que je me rouillais. Tu vois, je réfléchis ! Lieutenant ?
– Mon capitaine ?
– Allez donc dire à l’équipe là-bas qu’en attente des officiels, nous leur offrons un feu d’artifice. Vous saurez leur expliquer. Mais qu’ils se magnent le cul, parce qu’on ne va pas attendre ces messieurs pour le tirer… Caporal ! Oh ! Caporal Lambert ! Par ici ! Lionel, trouve-toi ton champion…
– Mon capitaine ?
– Ah, caporal… Venez jusqu’à nous… Vous êtes au courant ?
– Au courant ? Ah ! La mine ?
– C’est cela. La mine. C’est une mine, caporal. Une vraie. Difficile à croire, certes, mais un engin qu’on ne peut pas laisser ainsi. Je n’ose imaginer qu’un de vos camarades la frôle par inadvertance. Ou un des civils. Sait-on jamais à quel point elle serait chatouilleuse… Aussi avons-nous décidé, le capitaine Roumilly et moi, que cette mine serait la cible de deux tireurs, un de chaque compagnie, utilisant l’arme que voici, jusqu’à élimination de l’intruse, qui sera sans nul doute prompte et indiscutable. Cela remplacera donc l’épreuve de natation, épreuve que l’on peut par ailleurs reporter à un autre moment. Votre avis ?
– Mon avis ?
– Comment voyez-vous la chose ?
– Ben, mon capitaine… On peut tirer sur n’importe quoi. Après, c’que ça donnera… Vu qu’y a qu’une cible… Et que cette arme… Au moins, ça simplifie les choses. Ensuite… hum… On va devoir tirer chacun not’ tour, je dirais… Et je dirais quelque chose comme… cinq balles chacun ? Dix ?… T’en penses quoi, Alfredo ?
– Mon capitaine… Heu… j’en pense quoi ? Dix balles ? Moi, je dirais plutôt vingt ou trente…
– Et pourquoi pas toute la bande, rigolo ? Non, mon capitaine, moi, je propose qu’on tire chacun not’ tour cinq balles. Allez, dix, je suis bon prince. Un bon tireur, il doit savoir économiser… Et pas besoin de gaspiller de la monnaie pour savoir qui commence, je laisse la priorité au caporal Corréard…
– …
– Et, heu…si vous permettez, mes capitaines, on va tout de suite préparer la belle enfant que nous aurons le plaisir d’utiliser.
Flacon de bière en main, les deux officiers s’extirpèrent de leur jeep. En grande tenue, ils tranchaient sur le reste de la foule, soldats en train de se rhabiller ou civils… en civil, ce qui fit que deux représentants de la gent cinématographique n’eurent aucun mal à les rejoindre. On expliqua. On s’expliqua. On commenta. On débattit. On constata que décidément, rien ne venait. Alors, in fine, une caméra vint se placer face aux flots, sous l’œil intéressé des présents, et les gosses n’étaient pas les plus curieux. Dame, ce n’était pas si souvent que ça qu’on pouvait voir les coulisses d’Hollywood !
Entretemps, les deux tireurs, épaulés par deux autres servants, avaient inspecté la vedette du jour, n’y avaient rien trouvé à redire – on se demande bien pourquoi – et modifié son alimentation de façon ad-hoc. L’hypothèse d’un enraiement toujours possible avait même fait l’objet d’un consensus. Et Lambert persistait à laisser l’honneur du premier tir à son honorable adversaire. Si on reconnaissait le côté fair-play de ce choix, d’aucuns trouvaient que le caporal Corréard était par trop favorisé. Pourquoi ne pas avoir tiré au sort ?
– T’inquiète ! » glissa le champion tout en profitant de la braise du mégot de Santini. « Je sais ce que je fais…
– T’as intérêt, parce qu’avec ce que j’ai misé sur toi !
Inspection du matériel close, ce qui ne prit pas une heure, mais pas deux minutes non plus, on attendit. Ah, l’attente ! Chez tout militaire, c’est, pour ainsi dire, une seconde nature. On attend son tour – les occasions ne manquent pas – l’attaque, la quille, la perm’, l’ordre, le contre-ordre, et le plus souvent, rien. Ce qui ne veut pas dire que cette attente soit vide. Attendre, le troufion expérimenté l’érige en art, un art qui a ses virtuoses, mais aussi, cela va de soi, ses petits bras, ses nazes, ses peine-à-jouir, ses crétins.
Qui n’a pas approfondi le sujet corrèle trop rapidement “attente” et “ennui”. Grave erreur ! On peut s’ennuyer sans attendre, comme on peut tout aussi bien attendre sans s’ennuyer. Santini vous expliquerait – et cette explication en vaut bien une autre – qu’on peut attendre sans penser à rien. Voire que l’on doit bel et bien attendre sans penser à rien. Attention, il ne s’agit pas là de dormir les yeux ouverts, ce qui pour le coup, pourrait vous attirer des ennuis ! Au pluriel ! Car l’ennui au singulier, lui, vient de ce que l’on pense trop, même si c’est à rien, ce qui est faux, car dans ce cas, ce rien est en fait un embryon de quelque chose, à la limite de la conscience. Le caporal parlerait plutôt de « pensée » et ajouterait que c’est quand on gamberge à vide, ce qui arrive quand on a la tête pleine de petits trucs en même temps, alors que l’astuce d’une bonne attente est bien dans le fait d’avoir la tête vide. Mais vide de chez vide. Difficile à croire, et encore plus, à faire ? Vous croyez ? Suivez mon regard. Faisons simple : il ne faut pas penser à rien, il faut, tout simplement, ne pas penser du tout. C’est possible. La preuve.
Reprenons.
Le caporal Corréard trônait dans le véhicule, déserté de tout autre occupant. A l’entour, les spectateurs. Certains intéressés à plus d’un titre. Tous plus ou moins commodément installés. Et ça discutait et discourait de choses et d’autres. Une poignée de plus dégourdis avaient tôt fait de remarquer que parmi les civils agglutinés de leur côté, il n’y avait pas que des pêcheurs tannés par le sel, des gosses morveux ou des mégères abondamment pourvues de jupons et de rembourrages… disons… volumineux, car pour ce qui était de tanguer et rouler, certaines anatomies en remontraient aux vagues. Bien.
On pouvait maintenant parler d’une petite foule, étirée face à la Grande Bleue. Comme toujours, la majorité ne savait pas trop pourquoi elle était là. Mystères du grégarisme… Il allait se passer quelque chose, sinon les voisins du moment ne se seraient arrêtés là, non ? Quelque chose, mais quoi ? Une distribution de cigarettes ? De chianti ? L’apparition d’un sous-marin ? De la Vierge ? De Neptune ? Du Duce ? L’écume allait-elle se changer en polenta ? Quoiqu’en fait, on discutait plutôt ravitaillement, famille, privations et tutti quanti. Bref, ça changeait du quotidien. Les occasions de se distraire étaient plutôt rares, et pour ce qui était des feux d’artifices, non seulement l’heure n’y était pas propice, mais ce genre de délassement, alors, n’enthousiasmait guère. Le canon résonnait encore trop dans les mémoires. Remarquez que du côté des militaires, un bon nombre se fichait pas mal du comment et du pourquoi de cet émoi, du moment qu’ils pouvaient grappiller un peu de temps libre (voir ci-dessus).
Les deux officiers, entourés de leurs lieutenants et sergents aux aguets – sait-on jamais ce qui pouvait leur passer par la tête, hein ? – bien abrités par leurs képis, mais un tantinet éblouis par la réverbération, s’étaient pris au jeu. Feignant d’ignorer des apartés suspects, ils s’étaient entendus auparavant sur une mise raisonnable, en nature : café et cigarettes. Tout en devisant de choses anodines, De Fresnay s’étonnait de ce que Bonestu, dédaignant la masse soldatesque, continuait à s’entretenir avec les armateurs locaux, des vieux, burinés par le sel, comme taillés à grands coups de serpe dans des souches crevassées de rides, dont on devinait que la fragilité d’ancêtre n’était qu’apparente. Lui se tenait dans son embarcation, à demi échouée (les deux rameurs improvisés faisaient grise mine – une de plus). Eux ne semblaient même pas l’écouter, comme figés dans un mélange millénaire de fatalisme dubitatif, de surdité intermittente, de mutisme abyssal et de philosophie secrètement personnelle, si ce n’était que, parfois, un bras se levait, une main se tournait, une tête se penchait. Au final, le sergent dut pourtant avoir gain de cause, car un autre esquif le rejoignit bientôt.
Enfin Corréard s’estima prêt. Depuis quelques minutes, il abondait en mimiques, se haussait exagérément du col pour voir sa cible – à peine discernable de sa position en hauteur, cette dernière échappait aux regards des lynx de la plage – clignait de l’œil en prenant ses visées. En un mot, tout un cirque qui frisait au ridicule. Ayant quémandé et reçu l’autorisation de tir – pas de mouette en vue, ni d’amiral en goguette – il fit donc feu. Une brève succession de geysers, là-bas, ponctua les vagues, hélas un poil trop court, ou un poil trop à droite. C’est que c’était pas un grand cercle noir sur fond blanc ! Et ces foutues vaguelettes faussaient la visée ! Et puis, aussi, la poignée de projectiles allouée ne permettait pas que l’on se permît d’arroser le secteur à tout-va, comme il en était allé auparavant, « en opération », tel un gangster avec sa Thompson planquée dans sa Cadillac !
Un tantinet déçu, le champion laissa place à son concurrent lorsque le percuteur claqua à vide. Lambert, intronisé à son tour Diva pour un moment, prit tout son temps, écrasant méticuleusement son mégot sur le sol, jaugeant avec (trop de) soin distance et azimut, notant même la position du soleil dans le ciel, sourcils froncés et main en protection. Puis il se carra en place, vérifia une nouvelle fois l’arme, s’assit, se releva pour un énième examen de la bande, et enfin déclencha son tir. Un tir pas plus nourri que celui de son adversaire, bien évidemment, et tout aussi parcimonieux. Mais en sus des mêmes petits panaches que précédemment, il se produisit une énorme gerbe blanche qui monta haut saluer les mouettes, tandis qu’un bruit formidable roulait sur les flots. Côté spectateurs, on ne se contenta pas d’applaudir l’exploit, on commenta. C’est que si personne n’avait été douché, ça avait paru diablement proche ! Et malgré la proximité de la mer, tout le monde ne goûtait pas le sel de la chose.
La mise en branle des deux barques de pêche, qui filaient maintenant droit vers l’endroit de l’explosion, encore marqué de remous, passa quasiment inaperçue. Visiblement, la représentation était terminée, on n’allait pas bisser. Les indigènes s’en allèrent vaquer de leur côté. Ça discutait ferme. Ça discutait tout autant du côté des parieurs entourant Santini. Les mises n’étaient pas qu’en cigarettes. Ici, Lambert expliquait quelque chose au malheureux perdant. Là, le Colonel et le Commandant, enfin arrivés, et au bon moment, mais encore ignorés de tous, contemplaient la scène. Il y avait des hochements de tête. Le moment venu, on saurait bien ce qu’ils en pensaient. Les cinéastes auraient bien aimé, quant à eux, une seconde prise. C’est qu’ils ne s’étaient pas vraiment attendus à ça. La précieuse pellicule n’avait pas été gâchée, non, mais le cameraman faisait la grimace. Histoire de cadrage, de lumière, de mise au point… On verrait bien au développement… Seul le capitaine, répondant distraitement à son camarade, observait le manège des deux coquilles de noix, sur lesquelles on s’affairait maintenant avec force paniers et épuisettes.
– Vous comprenez, mon capitaine, lui expliqua le sergent Bonestu bien plus tard, c’était jamais qu’une pêche à la grenade, ou au carbure, mais en plus gros. Enfin, c’est ce qui m’était venu à l’idée. Vrai, je suis déçu, je m’attendais à ce qu’on en ramène plus. Pas de quoi faire une soupe pour la compagnie au complet, mais quand même… Faut croire que la poiscaille était tapie au fond, ou a coulé avant qu’on arrive. C’est possible. On a ramassé un peu de tout, le vieux était content. Bon, y’avait pas mal de morceaux et si on avait pu plonger, ou draguer le fond… mais paraît qu’il y a plus de dix-douze mètres, là. Alors… Voilà, c’est tout, mon capitaine. Désolé d’avoir merdé le truc…
Merdé ? De Fresnay ne pouvait quand même pas reprocher à ce même Bonestu de se préparer à bénéficier, ainsi que le sous-lieutenant Martinez, le sergent Séchard et les deux caporaux, des attentions toutes particulières des cuistots. Lui préférait, et de loin, une bonne grillade à une soupe de poissons, même impromptue et gratuite.
Comme la petite sauterie passerait dans la rubrique « Nos troupes veillent à la sécurité des civils », le tir de foire improvisé n’eut évidemment aucune conséquence pour les divers protagonistes. Le colonel en personne félicita d’ailleurs les deux officiers pour leur esprit de décision et d’à-propos.
Tout ce beau monde était bien plus préoccupé par la scène à venir, qui devait voir ce même colonel remettre ostensiblement ciboire et crucifix à un représentant du clergé italien dûment escorté par le colonel Della Silva, avant de lui présenter l’inventeur du « trésor ». Pour diverses et obscures raisons (mais pas parce que les vedettes du jour transpiraient abondamment), on dut faire quatre prises. Une fois « dans la boîte », cet événement saisi « sur le vif » partit éclairer les masses de l’arrière sur un aspect non négligeable, mais souvent ignoré, du rôle de la troupe dans la lutte menée contre la barbarie nazie. Une lutte qui ne se réduisait pas qu’à de sanglants affrontements (difficile à vendre, le sang). De surcroît, cet épisode changeait fort heureusement et des distributions de bonbons aux gosses, et des embrassades de luronnes un peu trop effrontées. |
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John92
Inscrit le: 27 Nov 2021 Messages: 1469 Localisation: Ile de France
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Posté le: Lun Oct 13, 2025 10:45 Sujet du message: |
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Le caporal a bonne mine
Sur la plage –
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Mystères du grégarisme… Il allait se passer quelque chose, sinon les voisins du moment ne se seraient pas (à ajouter ?) arrêtés là, non ? Quelque chose, mais quoi ?
…
Et puis, aussi, la poignée de projectiles allouée ne permettait pas que l’on se permît d’arroser le secteur à tout-va, comme il en était allé auparavant, « en opération », tel un gangster avec sa Thompson planquée (si c’est le gangster alors planqué, si c’est la Tompson alors c’est bon ) dans sa Cadillac !
… _________________ Ne pas confondre facilité et simplicité |
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demolitiondan

Inscrit le: 19 Sep 2016 Messages: 12412 Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris
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Posté le: Lun Oct 13, 2025 22:10 Sujet du message: |
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Une référence à Spirou tome 8 ? _________________ Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste |
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houps

Inscrit le: 01 Mai 2017 Messages: 2087 Localisation: Dans le Sud, peuchère !
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Posté le: Mar Oct 14, 2025 07:12 Sujet du message: |
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| demolitiondan a écrit: | | Une référence à Spirou tome 8 ? |
Ah... Pourquoi pas ? Eh bien, non, ou alors, à mon insu. L'inconscient est souvent aux manettes, quoiqu'on en dise. Ceci dit, cette remarque m'honore, Dan. C'est me prêter beaucoup!
PS : Sans divulgâcher, G.A. sera de nouveau évoqué, mais ça sera vraiment tiré par les cheveux. Et merci à tous ceux qui l'avait repéré.
Ex fan des sixtie's....
Bon "baby doll", c'est peut-être osé... _________________ Timeo danaos et dona ferentes.
"Les étudiants entrent à l'université persuadés de tout savoir. Ils en ressortent persuadés de ne rien comprendre. Où est passé le savoir ? A l'université, où on le sèche pour l'entreposer et en prendre soin." |
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DMZ

Inscrit le: 03 Nov 2015 Messages: 3578 Localisation: Le Creusot, France
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Posté le: Mar Oct 14, 2025 08:49 Sujet du message: |
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Le dernier épisode m'a plutôt fait penser à "Jeff" de Brel.
Et l'avant-dernier m'a évoqué une nouvelle d'un auteur soviétique : "Le crochet", se situant durant la Seconde guerre mondiale. Il y racontait que s'étant retrouvé, après le bombardement de son navire, à la mer sans savoir nager, il s'était agrippé à la première chose qu'il avait pu : un crochet fixé à un énorme flotteur. Voyant approcher un remorqueur, il lui fit de grands signes mais celui-ci s'arrêta à bonne distance et l'équipage lui hurla des choses qu'il ne comprit pas. Au bout d'un long moment, une marin parvint à lui lancer un cordage qu'il saisit et se fit hisser à bord pour s'y faire copieusement engueuler pour s'être accroché, vous l'aviez deviné, à une mine...
Je soupçonne cette histoire d'être authentique mais aucun moyen de s'en assurer. _________________ « Vi offro fame, sete, marce forzate, battaglia e morte. » « Je vous offre la faim, la soif, la marche forcée, la bataille et la mort. » Giuseppe Garibaldi |
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