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John92
Inscrit le: 27 Nov 2021 Messages: 1283 Localisation: Ile de France
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Posté le: Mar Fév 04, 2025 17:56 Sujet du message: |
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8 juillet, suite
Ober Kommando des Heeres
Au pied du mur
Chancellerie (Berlin), vers 14h00 – Comme cela commence décidément à être quelque peu l’habitude, ces dernières semaines, la conférence d’état-major du Führer commence (débute ?) par l’énumération des villes prises…
…
… – il regrette vivement la supériorité numérique manifeste des (les) Slaves, alors que lui n’a jamais cru au fameux dogme “Qualité contre quantité”, …
…
– Mon Führer, j’ose me demander s’il ne serait pas pertinent, en ces heures décisives, de mettre toutes les chances de notre côté en utilisant les [ /i]Verzweifelnwaffen (Verzweilnwffen [ /i] ).[/i]
…
Excès de confiance
Aéroport de Tempelhof (Berlin), 13h30 –
…
En résumé, c’est un maréchal fatigué mais combatif qui monte (embarque/prend place ?) dans la berline censée l’emmener voir son Führer.
………
Siège du RSHA, Prinz-Albrecht Straße (Berlin), 15h30 – A la réflexion, pour Kluge, ce n’est peut-être pas une si bonne journée… Il aurait dû se méfier quand il est monté dans cette voiture conduite et escortée exclusivement par des Waffen-SS.
Depuis déjà une bonne heure, le maréchal est confronté au SS-Gruppenführer Jürgen Stroop – l’ex-Joseph Stroop (7), le boucher de Pologne puis d’Ukraine, la terreur de Rhénanie, où il a (à ajouter ?) fait exécuter les pilotes alliés abattus par la défense anti-aérienne…
…
Le feld-maréchal répond avec hauteur que « des propositions aussi impudentes ne [l] (l)’intéressent pas. »
…
Guerre psychologique
Fantasmes
Un camp de prisonniers allemands – La chute (prise ?) de plus en plus fréquente de villes allemandes de plus en plus (toujours plus ?) nombreuses achève de déciller les yeux d’un certain nombre d’officiers allemands prisonniers de guerre. Ceux-ci contemplent désormais d’assez loin – mais non sans inquiétude – l’interminable chute de la nation germanique vers la destruction complète.
… _________________ Ne pas confondre facilité et simplicité |
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Wings

Inscrit le: 11 Mar 2022 Messages: 677 Localisation: U.S.A
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Posté le: Mar Fév 04, 2025 19:27 Sujet du message: |
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Une derniere note pour Rumkowski?
Sa mort, a Auschwitz, n'est pas due aux allemands. Il semble que des Juifs de Lodz l'ayant précédé a Auschwitz, ont soudoyé des Sonderkommando (dont Dov Paisikovic, un Hongrois, qui a survécu), et leur ont demandé de le tuer pour les crimes qu'il a commis a Lodz.
Paisikovic et les membres du Sonderkommando l'ont ensuite battu a mort a l'entrée du Crématorium Numéro 2 et se sont ensuite débarassés de son corps. _________________ "It takes the Navy three years to build a ship. It will take three hundred years to build a new tradition. The evacuation will continue." Sir Andrew Cunningham, Mai 1941
"Let me soar! [...] I need no great host, just [Tyene]" - Nymeria Sand, AFFC II |
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demolitiondan

Inscrit le: 19 Sep 2016 Messages: 11023 Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris
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Posté le: Mar Fév 04, 2025 20:25 Sujet du message: |
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Possible mais à cette date Grossmann n'en sait rien. C'est faisable, en effet. _________________ Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste |
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loic Administrateur - Site Admin

Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 9818 Localisation: Toulouse (à peu près)
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Posté le: Mar Fév 04, 2025 21:00 Sujet du message: |
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Citation: | et la<espace>10e Armée (Vasily Popov) traversent Eger |
_________________ On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ... |
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Wings

Inscrit le: 11 Mar 2022 Messages: 677 Localisation: U.S.A
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Posté le: Mar Fév 04, 2025 22:26 Sujet du message: |
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demolitiondan a écrit: | Possible mais à cette date Grossmann n'en sait rien. C'est faisable, en effet. |
D'ou une note (11), pas quelque chose intégré au récit de Grossmann. _________________ "It takes the Navy three years to build a ship. It will take three hundred years to build a new tradition. The evacuation will continue." Sir Andrew Cunningham, Mai 1941
"Let me soar! [...] I need no great host, just [Tyene]" - Nymeria Sand, AFFC II |
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Casus Frankie Administrateur - Site Admin

Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 14488 Localisation: Paris
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Posté le: Mer Fév 05, 2025 01:36 Sujet du message: |
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John92 a écrit: | – il regrette vivement la supériorité numérique manifeste des (les) Slaves,
– Mon Führer, j’ose me demander s’il ne serait pas pertinent, en ces heures décisives, de mettre toutes les chances de notre côté en utilisant les [ /i]Verzweifelnwaffen (Verzweilnwffen [ /i] ).[/i]
Depuis déjà une bonne heure, le maréchal est confronté au SS-Gruppenführer Jürgen Stroop – l’ex-Joseph Stroop (7), le boucher de Pologne puis d’Ukraine, la terreur de Rhénanie, où il a (à ajouter ?) fait exécuter les pilotes alliés abattus par la défense anti-aérienne…
Le feld-maréchal répond avec hauteur que « des propositions aussi impudentes ne [l] (l)’intéressent pas. »
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Guerre psychologique
Fantasmes
Un camp de prisonniers allemands – La chute (prise ?) de plus en plus fréquente de villes allemandes de plus en plus (toujours plus ?) nombreuses achève de déciller les yeux (……). |
1) la supériorité (adjectif adjectif) des Slaves, oui.
2) Verzweifelnwaffen (Verzweilnwffen)
Heu, quel est le problème ?
3) Stroop fait exécuter… (au présent !)
4) le l' est entre crochets car Kluge a dit "ne m'intéressent pas".
5) La répétition de "de plus en plus" est volontaire. _________________ Casus Frankie
"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire) |
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John92
Inscrit le: 27 Nov 2021 Messages: 1283 Localisation: Ile de France
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Posté le: Mer Fév 05, 2025 05:57 Sujet du message: |
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Point 2 le code [/i] est mal placé.
Pour les autres, mes excuses. _________________ Ne pas confondre facilité et simplicité |
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Casus Frankie Administrateur - Site Admin

Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 14488 Localisation: Paris
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Posté le: Mer Fév 05, 2025 12:20 Sujet du message: |
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8 juillet, fin
Hongrie soumise
Festung Budapest – Mort sur le Danube
Forteresse de Buda (sous le mont Gellért) – Les commandements allemand et hongrois continuent de tenter d’organiser une défense commune, en dépit de toutes les méfiances et de toutes les divergences. Hélas, en plus des différences de langue, d’intérêts, de culture, et au-delà du ressentiment déjà éprouvé par certains (ressentiment que le sens du devoir ne compense pas toujours), une autre difficulté apparaît : l’âge des responsables. La Honvèd est en effet une armée de tradition, qui privilégie l’avancement à l’ancienneté, ce qui fait qu’il est par exemple impossible de devenir lieutenant-colonel avant 40 ans (50 pour un général). Or, en face, la Wehrmacht – armée neuve et en constante… régénération – met en ligne des officiers supérieurs dès 30 ans… D’où de multiples incompréhensions ne pouvant que dégénérer en autant de blocages.
Cependant que les officiers ferraillent à fleurets plus ou moins mouchetés, l’organisation de la Festung progresse malgré tout. Le major-général Iván Hindy continue de montrer face à son allié comme aux Croix-Fléchées un stoïcisme qui confine au désespoir. Et les unités spéciales de défense et autres organisations locales s’occupent de leurs affaires, chacune de son côté.
Résignation
Budapest – Pendant ce temps, le pseudo-gouvernement Croix-Fléchées continue de s’esquiver. Après quatre ministres de moindre envergure, c’est au tour du ministre du Commerce et des Transports, Lajos Szász de disparaitre vers l’ouest… Un certain nombre de petits fonctionnaires dans son genre, qui ont toujours été avant tout soucieux de leur carrière, ne manqueront pas d’en faire autant.
Enfants soldats – Soulagement ?
Budapest, Óbuda, Városi Háza – « La Radio : les chasseurs hongrois ont abattu quatre bombardiers américains et un P-38. Mon père a négocié un arrangement avec l’administration de l’Opéra. Il ne rejoindra pas l’orchestre parti en train spécial vers l’Allemagne. Il a argué qu’un squelette d’orchestre devrait rester ici pour contribuer à maintenir le moral des troupes en offrant des spectacles musicaux. Papa dirigera cet orchestre rétréci comme Konzertmeister. La famille restera ensemble à Budapest. »
(Boy Soldier – Budapest 1944, par Ervin Iván Galántay, Militaria 2007)
Entre Londres et Moscou
Remise en cause
10 Downing Street (Londres) – Il a fallu deux jours à Wiston Churchill pour réfléchir aux propos de Molotov, tels que rapportés par Sir Anthony (et pour les digérer…). Ainsi donc, Staline lui crache dans la main et remet tout en cause, moins de six mois après qu’ils se sont mis d’accord !
D’évidence, c’était une erreur de lui faire confiance. On ne peut pas avoir davantage foi dans les communistes que dans les nazis. Mais lui, Winston, le Bulldog, l’homme qui n’a pas cédé en 40 (avec les Français, c’est vrai… mais même sans eux, il n’aurait pas cédé !) ne lâchera pas l’affaire comme cela ! Pas après tant d’efforts et de sacrifices !
Aussi, le soir, dans la solitude de son cabinet, Churchill prend deux décisions, à notifier respectivement au War Office et au Foreign Office. D’abord, ordonner au 18th AAG de « Border agressivement tout repli allemand en cours ou à venir vers le Danube afin de se saisir du maximum de terrain. » – Pierre et les autres indigènes du coin ne soulèveront pas d’objection, pour une fois ! Ensuite, envoyer sur place – c’est à dire en Hongrie – une mission destinée à identifier des responsables de premier plan à même de former une autorité administrative – évidemment provisoire… – destinée à servir de courroie de transmission entre les troupes alliées et la population magyar.
Tchéco et Slovaquie
Retour au pays ?
8 Porchester Gate (Londres) – N’ayant pas eu de réponse à sa courtoise demande formulée dix jours plus tôt déjà, le gouvernement tchécoslovaque relance Londres sur les modalités de rapatriement de la 1ère DI tchécoslovaque (Alois Liška). A présent que les opérations près du lac Balaton semblent s’être achevées et que les Allemands sont arrêtés, il n’y a plus de raison de lambiner, n’est-ce pas ? De fait, la demande peut paraitre raisonnable – il sera donc difficile de la refuser… |
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John92
Inscrit le: 27 Nov 2021 Messages: 1283 Localisation: Ile de France
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Posté le: Mer Fév 05, 2025 15:00 Sujet du message: |
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8 juillet, fin
Hongrie soumise
Festung Budapest – Mort sur le Danube
Forteresse de Buda (sous le mont Gellért) –
…
Cependant (Pendant ?) que les officiers ferraillent à fleurets plus ou moins mouchetés, l’organisation de la Festung progresse malgré tout. Le major-général Iván Hindy continue de montrer (s’acharne à montrer ?) face à son allié comme aux Croix-Fléchées un stoïcisme qui confine au désespoir. Et les unités spéciales de défense et autres organisations locales s’occupent de leurs affaires, chacune de son côté.
Résignation
Budapest – Pendant ce temps, le pseudo-gouvernement Croix-Fléchées continue ) de s’esquiver.
… _________________ Ne pas confondre facilité et simplicité |
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Wings

Inscrit le: 11 Mar 2022 Messages: 677 Localisation: U.S.A
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Posté le: Mer Fév 05, 2025 16:12 Sujet du message: |
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On se dirige vers une Hongrie de l'Ouest pro-Occident (capitale Vezsprem? Szombathely?) et une Hongrie de l'Est pro-Communiste (capitale Budapest je suppose).
Bonne décision selon moi, cela évitera un rideau de fer exactement comparable a OTL.
Du reste Monty n'aura pas trop de mal a accepter. Pour filer vers Vienne, il faudra sécuriser tout le Lac Balaton et Szombathely. _________________ "It takes the Navy three years to build a ship. It will take three hundred years to build a new tradition. The evacuation will continue." Sir Andrew Cunningham, Mai 1941
"Let me soar! [...] I need no great host, just [Tyene]" - Nymeria Sand, AFFC II |
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demolitiondan

Inscrit le: 19 Sep 2016 Messages: 11023 Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris
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Posté le: Mer Fév 05, 2025 16:25 Sujet du message: |
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Montgomery fera ce qu'on lui dit. Après, ce qui est valable en 44 ne sera peut-être (peut-être) pas valable Ad Vitam. Ceci étant, c'est la duplicité russe le principal élément déclencheur ici. _________________ Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste |
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Etienne

Inscrit le: 18 Juil 2016 Messages: 2965 Localisation: Faches Thumesnil (59)
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Posté le: Mer Fév 05, 2025 18:46 Sujet du message: |
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Casus Frankie a écrit: | [b]8 juillet, fin
La Honvèd est en effet une armée de tradition, qui privilégie l’avancement à l’ancienneté, ce qui fait qu’il est par exemple impossible de devenir lieutenant-colonel avant 40 ans (50 pour un général). Or, en face, la Wehrmacht – armée neuve et en constante… régénération – met en ligne des officiers supérieurs dès 30 ans… |
De ce que je comprends, ce serait plutôt l'inverse, non? _________________ "Arrêtez-les: Ils sont devenus fous!" |
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Monomaker

Inscrit le: 04 Juin 2023 Messages: 185 Localisation: Nantes
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Posté le: Mer Fév 05, 2025 19:03 Sujet du message: |
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J'ai tiqué au début aussi mais il faut lire la phrase où ancienneté est ce qui caractérise l'avancement et pas ce qui s'oppose à lui. Dans la Wehrmacht, on privilégie l'avancement au mérite et pas l'avancement à l'ancienneté par exemple |
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le poireau

Inscrit le: 15 Déc 2015 Messages: 1424 Localisation: Paris
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Posté le: Jeu Fév 06, 2025 08:55 Sujet du message: |
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Wings a écrit: | On se dirige vers une Hongrie de l'Ouest pro-Occident (capitale Vezsprem? Szombathely?) et une Hongrie de l'Est pro-Communiste (capitale Budapest je suppose).
Bonne décision selon moi, cela évitera un rideau de fer exactement comparable a OTL.
Du reste Monty n'aura pas trop de mal a accepter. Pour filer vers Vienne, il faudra sécuriser tout le Lac Balaton et Szombathely. |
Il y aura à coup sûr une occupation multinationale en Hongrie avec la création de deux zones d'occupation.
Sur le plus long terme il est encore difficile de trancher entre un scénario "à l'allemande" (partition en deux états) et un scénario "à l'autrichienne" (neutralisation du pays). _________________ “Il n'y a que deux puissances au monde, le sabre et l'esprit : à la longue, le sabre est toujours vaincu par l'esprit” (Napoléon) |
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Casus Frankie Administrateur - Site Admin

Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 14488 Localisation: Paris
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Posté le: Ven Fév 07, 2025 11:42 Sujet du message: |
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9 juillet
Baltique et Prusse orientale
Opération Hannibal – Infaisable
Baie de Stettin – Début de la Rettungsaktion OstPrußen : le premier convoi, centré autour des paquebots Hansa et Walter Rau, accompagnés de plus petits bâtiments, lève l’ancre et appareille vers l’est. Il est couvert par la 4e Flottille de Zerstörer, les 2e et 3e Flottilles de torpilleurs et deux escadrilles de S-Boots, ainsi que par un faible parapluie fourni par la Luftwaffe – l’intervention des VVS sur le convoi Tamerlan aura ému certains !
Cette flotte devrait mettre 20 heures à rallier Könisberg. Enfin, une flotte… Pas question de prendre le temps d’organiser une formation, ni même de cadrer vraiment la navigation : chaque transport vogue indépendamment des autres. Tous sont vaguement encadrés par les bâtiments de guerre. Et ce n’est que la première vague – d’autres viendront.
La préparation du Wilhelm-Gustloff, par exemple, a pris un peu de temps. Comme les autres paquebots, il est supposé se débrouiller seul et filer le plus vite possible (il peut donner 15 nœuds), pour revenir chargé du plus possible de réfugiés.
On le comprend, l’état-major de la Kriegsmarine est inquiet. Surtout que les services de Koch paraissent toujours absolument incapables de fournir même un état des évacuations à mener, moins encore un calendrier. Enfin… « Wir Dienen Deutschland » disaient les anciens. Il faut espérer qu’en face, on soit aussi endormi qu’incompétent. Et que la Heer garde Stettin hors de portée des Rouges.
Opération Oder
Siegfried
Prusse orientale – Front de la Baltique – Poursuite des opérations de remodelage des lignes tenues par les forces du maréchal Rodion Malinovski. Sur le flanc droit, l’arrivée de la 1ère Armée (Aleksei Kourkine) dans le secteur de Kanash permet logiquement à la 4e Armée (Nikolai Gusev) de se décaler vers l’ouest et l’axe Königgrätz-Desantnoe. Très bientôt, les deux armées tenteront une nouvelle action en pince centrée sur Sovetskoe, contre le XXVI. ArmeeKorps (Willibald von Langermann).
Ce dernier, qui ne dispose pas à cette heure de la moindre réserve, risque bien de se retrouver en difficulté face à pareil effort – or, si d’aventure il cédait, les Rouges prendraient Taplacken, qui donne directement sur les arrières d’Insterburg. Georg Lindemann sait parfaitement que pareil scénario pourrait bien lui être fatal… C’est pourquoi il obtient de son chef, Georg von Küchler, l’envoi en renfort de l’ancien Groupe Memel (Wolfgang Erdmann), désormais passé en réserve du Heeres Gruppe et qui tâche tant bien que mal de se refaire une santé autour de Königsberg. Deux divisions de qualité incertaine, sans armement lourd… Heureusement qu’il y a des Panzerfaust et des MP 3008. Enfin, c’est toujours mieux que rien !
Ailleurs, bombardements d’artillerie et reconnaissances en force alternent avec les frappes aériennes. D’Insterburg à Lötzen, ce sont partout grignotages et préparatifs. Le Front de la Baltique attend son heure – tout comme ses camarades.
Prusse orientale et Pologne – 1er Front de Biélorussie – Tandis que les redéploiements se poursuivent sur le flanc droit, Kyrill Meretskov continue d’actionner son flanc gauche pour opérer une coupure franche – et surtout irrémédiable – entre Dantzig et Königsberg.
Face à Elbing, le 6e Corps Mécanisé (V.V. Koshelev) se trouve aujourd’hui encore sur la défensive. Moins que la veille, bien sûr : les rudes coups infligés par l’aviation soviétique et surtout l’absence de perspective pour les nazis condamnent les contres allemands à se contenter de vagues progrès entre Weeskendorf et Rzeczna – où l’artillerie de la 3e Armée de la Garde (Ivan Zakharkine) achève de calmer tout le monde. Mais ici, l’Armée Rouge se retrouve pour une fois la main tenue, par l’action conjointe du XLI. PanzerKorps (Hellmuth Weidling), de la 13. SS-Grenadier Kurland (Carl-Friedrich von Pückler-Burghauss) et du XXIV. PanzerKorps (Martin Wandel) – trois unités bien plus faibles que leur étiquette pourrait le faire croire, exception faite de la division balte.
Et c’est à ce moment que le 10e Corps Blindé (Alexei Popov) et le 13e Corps Blindé (Boris Bakharov), qui commençaient à véritablement déboucher de la Nogat depuis Szawałd et Kraśniewo, encaissent une contre-offensive du XLVII. PanzerKorps (Rudolf von Bünau). Celle-ci obéit évidemment à un ordre venu d’assez haut : il faut rejeter le Rouge de l’autre côté des eaux ! Tant pis, donc, pour l’infériorité numérique, tactique (beaucoup de cadres sont morts depuis le début d’Oder, et ce n’était déjà plus des vétérans…), voire matérielle – hormis une poignée de Panther, Dietrich von Saucken et Karl Decker alignent pour l’essentiel des Panzer IV et des Leopard… Dans ce contexte, et alors que la Luftwaffe ne peut fournir – dans le meilleur des cas – qu’un soutien limité face à la 2e Armée Aérienne (N.F. Naumenko) et que l’infanterie manque pour occuper le terrain, c’est peu dire que le Badois part avec des handicaps.
De fait, après quelques charges victorieuses car bénéficiant de la surprise comme de l’allonge supérieure des canons des panzers (et de la meilleure qualité de leurs optiques), la bataille dégénère en une longue suite de petits affrontements tactiques entre Pielica, Lasowice Wielkie, Kraśniewo et Mielenz. Le XLVII. PzK s’avère incapable de sécuriser le terrain conquis, faute d’infanterie et d’appuis. Et comme ce ne sont pas les quelques fantassins de la garnison de Marienburg qui vont compenser ce manque (ce sont surtout des bataillons de marche improvisés à partir de fuyards et de permissionnaires de la 2. Armee ou de la 3. PanzerArmee), von Bünau perd une bonne vingtaine d’engins en vain, en échange d’une quarantaine d’adversaire. Pour Meretskov, c’est irritant – douloureux, même, peut-être – mais absolument pas mortel. En face, comme d’habitude, la Panzerwaffe ne peut pas se permettre un tel taux de pertes pour un résultat aussi peu décisif. La troupe du pauvre Rudolf von Bünau soupire déjà – il y a mieux comme entrée en fonction !
Vers la Poméranie – 2e Front de Biélorussie – Comme on l’a vu, les opérations autour de Marienburg ne résument pas la stratégie et moins encore les ambitions du maréchal Rokossovski, lequel – s’il doit évidemment et cordialement assister son voisin – n’a absolument pas renoncé à avancer vers le cœur du Reich. Posen et Berlin lui sont (pour le moment) barrés ? Qu’à cela ne tienne ! Il reste Dantzig, Gdingen et Stolpmünde… pour commencer. Et aussi le secteur de Bydgoszcz qui finira bien par tomber – alors, il sera possible de remonter la Netze jusqu’à l’Oder à Küstrin. Rien de plus logique !
Par-delà la Vistule, le 14e Corps Blindé (Ivan Kirichenko) continue donc de tester de façon très agressive les positions de l’aile gauche de la 52. Volksgrenadier (Konrad Purucker) – laquelle s’avère bien sûr absolument incapable de tenir sa ligne. Jaźwiska tombe, en dépit du sacrifice individuel d’une poignée de miliciens et autres grenadiers du peuple. La reconnaissance en force parait petit à petit devenir une véritable menace de prise de flanc… La 10. Panzer (Wolfgang Fischer) va devoir aller éteindre l’incendie, en quittant le secteur boisé (donc abrité) de Czersk. Elle sera sur place demain soir dans le pire des cas – mais bien sûr, tant qu’elle sera à Jaźwiska, elle ne pourra donner nulle part ailleurs.
Dommage pour Bydgoszcz. Quoique de toute manière, Model, Hilpert et tous les autres ont sans doute déjà fait leur deuil de la dernière grande cité du nord de la Pologne, soumise à la pression de la 63e Armée (Vasiliy Kuznetsov) dans les bois de Brzoza et surtout à la menace d’un assaut de la 15e Armée (Georgiy Zakharov), qui commence à traverser la Vistule vers Trzęsacz et Gądecz. Face à elle, la 58. Volksgrenadier (Curt Siewert), désespérément étirée sur 35 kilomètres, jusqu’à Schwetz, ne peut prétendre tenir. Sur la droite, au sud, la 161. ID (Paul Drekmann) s’accroche pourtant à la périphérie de la cité jusqu’à la Brda, pendant qu’encore plus bas, la 357. Volksgrenadier (Knut Eberding) fait carrément mine de menacer la 2e Armée de la Garde (Leonid Govorov), bien campée à Inowrocław. Ce faisant, elle perd du monde, détruit quelques engins et gagne… du temps. Mais pour quoi faire ?
En effet, au centre du HG Mitte, la 4. PanzerArmee achève de s’effondrer totalement. Son aile droite déjà mise en déroute en tentant de défendre la Warta, c’est désormais son aile gauche qui se retrouve en grave danger d’encerclement tandis que l’Armée Rouge traverse à nouveau cet affluent de l’Oder à hauteur de Konin – plus à l’ouest, vers Pyzdry, cette menace (déjà gravissime) aurait très bien pu être un arrêt de mort pour la 4. PzA.
Le XL. PanzerKorps (Eberhard Rodt), qui se résume à une division d’infanterie à peine, est éjecté de Konin par la 2e Armée de Choc (Kuzma Galitsky), tandis que la petite cité se trouve ravagée par les flammes (23). La 29e Armée (Alexander Gorbatov), qui s’est décalée un peu à gauche, entre Rumin et Kraśnica, suffit à museler les Kampfgruppen de la PzGr-Brigade Führer Grenadiers (Oberst Hans-Joachim Kahler). Et le 1er Corps Mécanisé de la Garde (Mitrofan Zinkovich) commencera sans doute à passer cette nuit. Qu’il perce, et c’est tout le front allemand jusqu’à Bydgoszcz qui sera pris de flanc et renversé. La destruction de la 4. PanzerArmee parait imminente, sauf repli immédiat.
Silésie polonaise – 3e Front de Biélorussie – Après la quasi-destruction – en tout cas la neutralisation – du XLVI. PanzerKorps (Franz Westhoven) et du LXIII. ArmeeKorps (Ernst Dehner), dos à la Warta, la 3e Armée de Chars de Pavel Rybalko n’a pour ainsi dire plus d’adversaire jusqu’à Lissa, et sans doute jusqu’aux abords de Posen. Les T-34 et les IS-2 – à présent bien fatigués et dispersés, au point qu’une action déterminée d’une formation blindée de quelque importance suffirait sans doute à les mettre en difficulté – se répandent dans la campagne polonaise, détruisant tout sous leurs chenilles d’acier.
Le 2e Corps Mécanisé (Vasily Volsky) glisse à l’ouest depuis Gostingen – il vise Lissa, dont le 2e Corps Blindé de la Garde (Ivan Vovchenko) approche déjà en contournant Rawitsch par le nord. La petite ville, qui ne compte pas vraiment de défenseurs dignes de ce nom et n’est pas protégée par des obstacles méritant d’être mentionnés (sinon des bois assez épais au sud-est) se prépare au passage de l’ouragan, qu’on annonce des plus violents.
Le 18e Corps Blindé d’Alexei Burdeiny, lui, reste vers Jarocin – il compte bien passer très vite la Warta en direction de Środa et contribuer à l’encerclement de Posen depuis l’ouest. Pendant ce temps, les restes du XLVI. PanzerKorps – désormais sans chef en titre, sinon Erpo von Bodenhausen, si tant est qu’il ait autre chose à commander que sa 12. Panzer… – se retirent vers Zalasewo, à la périphérie de Posen, en emmenant à leur suite tous les survivants du LXIII. ArmeeKorps qu’il peut trouver.
En arrière, la 10e Armée de la Garde (Vasily Chuikov) a fini de libérer Kalisz. Elle avance désormais vers Krotoschin, afin de border l’Oder entre Rawitsch et Lissa, avec le soutien du 7e Corps Blindé (Alexei Panfilov) sur sa droite, dans la plaine… et sans doute bientôt du 1er Corps Blindé (Porfiry Chanchibadze), lequel oblique à gauche vers Sulmierzyce.
Plus au sud, la 1. SS-PanzerArmee n’est pas davantage à la fête. A Kępno, la 10. Panzergrenadier (August Schmidt), en difficulté depuis déjà deux jours, n’est soutenue par personne – et notamment pas par ses voisins, la 107. Panzerbrigade (Major Fritz von Maltzahn) et le 905. StuG Abt (Major Jobst Veit Braun). Tous deux luttent en effet au même moment contre la 4e Armée de la Garde (Ivan Muzychenko). Battue par la 64e Armée (Mikhail Sharokine), la 10. PzGr se retire donc vers Bralin, ce qui entraîne le repli en cascade – de toute manière ardemment souhaité – de von Maltzahn et de Braun vers Trzcinica. Les ordres de se regrouper vers Breslau, arrivés ultérieurement, ne feront que confirmer ce mouvement déjà largement engagé…
Encore plus au sud, le PanzerKorps GrossDeutschland (Walter Hornlein), lui, a abandonné toute velléité de solidarité pour se retirer incontinent vers Namslau et Minkowskie puis Bierutow et Miłoszyce. Il faut dire qu’il est poursuivi par toute la 1ère Armée de Chars de Mikhaïl Katukov, puis la 8e Armée de la Garde (Sergei Trofimenko) et le 11e Corps Mécanisé (Viktor Obukhov) ! C’est bien la totalité de la rive est de l’Oder jusqu’à Francfort qui semble en passe de tomber sous la patte de l’ours rouge.
Silésie – 3e Front d’Ukraine – La 4e Armée de Chars (Dimitri Lelioushenko), sous Ivan Koniev, remonte désormais l’Oder jusqu’à Breslau, comptant assurément y parvenir avant les forces du maréchal Joukov. Rive droite, le 3e Corps Blindé (Vassili Mishulin) culbute encore et toujours l’aile droite de la 23. Panzer (Nikolaus von Vormann) jusqu’aux abords de Brieg. Vormann accélère d’autant son repli déjà engagé vers la grande ville, avec la 3. SS-Panzer Totenkopf (Hermann Priess), la 336. Volksgrenadier (Walther Lucht) et la 227. Volksgrenadier (Friedrich von Scotti) sur sa gauche. Ces dernières unités reculent elles aussi – en combattant, mais elles reculent tout de même – face à la 5e Armée (M.I. Potapov), au 3e Corps Aéroporté (V.A. Glazunov) et à la 9e Armée de la Garde (N.P. Pukhov), qui les repoussent vers Namslau, soit non loin du PanzerKorps de Walter Hornlein.
Sur la rive gauche, le 5e Corps Blindé de la Garde Jitomir (Vladimir Zhdanov) puis le 5e Corps Mécanisé (Ivan Sukhov) progressent jusqu’à Zindel et Brieg, justement. La 103. Panzerbrigade (Oberst Treuhaupt) et le 232. StuG Abt (Hauptmann Paul Franke) ne peuvent guère que traverser cette localité dans leur retraite, n’ayant ni la masse, ni le soutien pour espérer tenir seuls 25 kilomètres de front face à deux corps blindés soutenus par une armée – la 5e Armée de Choc (Ivan Chernyakovsky), qui arrive d’Oppeln vers Dąbrowa. De plus, le 7e Corps Blindé de la Garde (Ivan Vasilev) traverse en ce moment même la ville derrière Lelioushenko !
Plus au sud, la 60. Panzergrenadier Feldernhalle (Otto Kohlermann) fait marche arrière à grande vitesse et passe Neustadt in Oberschlesien sans s’arrêter, semant la plus grande panique dans la population locale – laquelle n’a bien évidemment été ni prévenue, ni évacuée. De fait, la Feldernhalle est serrée de près par le 8e Corps Blindé de la Garde (V.M. Alexeiev), qui sert désormais d’aile gauche à la 2e Armée de Chars (Serguei Bogdanov).
Sur la gauche de Kohlermann, la 5. SS-Panzer Wiking (Herbert-Otto Gille) et le 507. schw. Pz Abt (Major Erich Schmidt) ont traversé Oberglogau puis Moszna (24), craignant toujours une vaste prise de flanc depuis Oppeln, tandis que le 2e Corps Mécanisé de la Garde (I. Dubovoy) et le 4e Corps Blindé de la Garde Malin (A. Kukushine), arrivent juste derrière.
Totenkopf, Feldernhalle ou Wiking ne devraient arriver à Neisse que demain matin, au plus tôt. Elles ne pourront donc jouer probablement qu’un rôle secondaire, au mieux, dans les affrontements à venir autour de Breslau. Autant dire que c’est mal parti pour rassembler là-bas la fleur de la Panzerwaffe.
N’empêche, et à cette l’heure, le commandement allemand – et Walter Model au premier rang – se raccroche encore au fol espoir d’une bataille d’arrêt décisive à Breslau, avec leur dernière armée nazie encore solide, l’élite de la SS, qui ne pourra bien sûr que triompher en attendant de colmater la brèche qui s’ouvre dans le secteur de Posen. Après tout, les troupes de Paul Hausser n’ont encore jamais failli – c’est partout autour d’elles que le monde s’effondre !
Pourtant, n’en déplaise à la doctrine raciale nazie, la 1. SS-PanzerArmee ne tient déjà plus sa ligne. Là où elle ne craque pas encore, c’est qu’elle a pu reculer à temps. Exactement comme von der Chevallerie en son temps !
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Tankiste (Evgueni Bessonov)
Fournaise
« Les T-4 s’enflamment dans la plaine face à nous, alors que notre compagnie encaisse tirs sur tirs et pertes sur pertes. Ici, coincés dos au fleuve, une seule chose à faire : subir. Subir, mais tenir. Sasha : « Canon chargé ! ». Moi : « Dans la plaine, 10° à gauche, départ de feu sur T-4, 200 m ! ». Fiodor recule au moment où Andrei tire. « But ! » – suivi immédiatement d’une explosion à notre droite : le n° 17, de Vladimir, vient de rejoindre ses camarades au grand ciel rouge des tankistes.
« T-7, derrière la maison, 25° droite, 400 m ! » Nikita grogne : « Il est loin, le con ! ». Notre Stalingradsky fait des allers-retours rageurs dans les champs, sans pouvoir charger ni trop reculer. « Capitaine, permission d’avancer pour contourner l’adversaire ? »
Réponse : « Négatif, la position est à maintenir. L’aviation va s’en charger. ». C’est vrai : au même moment, me semble-t-il, je vois passer un triangle d’Il-2 frappés de l’étoile rouge mais avec une casserole et un gouvernail tricolores, qui vont larguer des bombes sur les fascistes. Ils volent vraiment très bas – il me semble qu’en sortant le buste, je risquerais de me faire décapiter par leurs hélices !
Leurs bombes tombent un peu court – les Il-2 compensent en mitraillant copieusement. Mais l’un d’eux encaisse une salve lors de sa ressource et se met à émettre une épaisse fumée noire. Nous continuons de tirer sur le T-7 quand, levant mon épiscope, j’observe un gros objet qui parait tomber vers nous – le pilote vient de sauter, sans parachute visible.
« Mais il va s’écraser sur nous, celui-là. Marche arrière ! »
Trop tard, le lourd volatile s’écrase, non sur Stalingradskiy, mais entre nous et notre adversaire – ce qui nous permet de nous esquiver. L’ordre vient justement d’arriver : on passe en seconde ligne, pour relancer – sans doute – avec d’autres, dans une heure. Et toujours pas de T-8 en vue pour faire plaisir à Andrei ! »
(Tankiste ! Jusqu’au cœur du Reich avec l’Armée Rouge, par Evgueni Bessonov, Skyhorse 2017)
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Prolétaires aviateurs de tous les pays, unissez-vous !
Usure
« Nous sommes devenus des robots. Nous ne sentons plus rien de ce que sentent les hommes (ou les femmes !) ordinaires. Nous n’avons pas le temps de nous regarder dans un miroir, mais si c’était le cas, le résultat nous surprendrait et nous effraierait sans doute. Nous n’avons plus le temps de pleurer nos camarades. Nous n’avons plus de larmes à verser. Jusqu’au sergent Kormanov, qui ne prend même plus le temps de réagir aux piques de l’administration soviétique, et parait devenir un homme à vue d’œil, comme pour priver totalement sa personne de son ancienne humanité.
Une seule chose nous attire et nous hante : l’ennemi. Le 9, Accart et moi, nous descendons deux Fritz, près de la forêt d’Insterbourg. Ils ne nous avaient pas vus venir. C’était du gâteau. Sans correction et par derrière, nous les avons envoyés rejoindre leurs ancêtres sur le sol prussien. Dans la soirée, nous perdions le pauvre Génès et Castin se posait sur le ventre dans la région de Naumestis. En sept jours d’offensive, le Besançon avait abattu 25 avions, endommagé 12 mais il avait perdu 3 pilotes et 9 MiG étaient hors de combat. Le commandant Albert pouvait être fier de son Groupe. Albert lui-même est de tous les combats.
Du côté des Lons-le Saunier et Belfort, c’est aussi le bouillon : les commandants Pouliquen et de Pange ont perdus respectivement 7 et 4 équipages ! Parmi les morts des Stourm, le capitaine Maurice Claisse, ancien pilote de Villacoublay – il aura survécu aux Breguet de 40 pour disparaitre dans les forêts de Prusse.
Huit jours encore de pareilles bagarres et la Franche-Comté ne serait plus qu’un souvenir. »
(Capitaine François de Geoffre, Escadre Franche-Comté/Vistule, Charles Corlet éd. 1952, rééd. J’ai Lu / Leur Aventure 1963 sous le titre Franche-Comté/Vistule)
Notes
23- Ce dont les Polonais ne tiendront pas rigueur à Galitsky : à cette date, la population juive et polonaise de Konin a été totalement expulsée et/ou exterminée. Mais Konin a l’habitude de renaître de ses cendres, comme elle l’a fait après les invasions suédoises du XVIIe siècle, les insurrections du XIXe, les conflits entre Russes et Allemands puis contre eux au XXe…
24- Où se trouve l’un des plus beaux châteaux baroques de la région, construit au XIXe siècle par un industriel silésien. Il sera abondamment pillé et ravagé par l’Armée Rouge, avant de devenir une maison de convalescence puis d’être restauré pour ouverture au public. |
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