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Les Balkans, Juillet 1944
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FREGATON



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MessagePosté le: Jeu Jan 09, 2025 21:19    Sujet du message: Répondre en citant

"The thin red line", mythe de l'empire britannique (celui de la bataille de Balaklava, à ne pas confondre avec un film US de 1998).
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La guerre virtuelle est une affaire trop sérieuse pour la laisser aux civils.
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mikey1983



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MessagePosté le: Jeu Jan 09, 2025 23:53    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
La couverture existe, sur la guerre de Corée. Je ne l'ai pas retrouvé, c'est "two fisted tales".



Ah, Two-Fisted Tales, I have good memories of that one. It was one of two of EC Comics' war comics in the 1950s, with the other being Frontline Combat. Many of the artists and writers of both titles (who also worked in EC's horror comics like e.g., Tales from the Crypt) continued to work in Mad magazine, which by 1956 was EC's sole surviving title.

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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Jan 10, 2025 00:05    Sujet du message: Répondre en citant

You nailed it. That is this cover ! Got an anthology - some religious stuff, but very very few propaganda and a lot of interesting (even if romanced) soldier 'ground level' stories. Good stuff in many ways.
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Jan 10, 2025 00:06    Sujet du message: Répondre en citant

https://www.youtube.com/watch?v=_Zv_lBLU5Vo&ab_channel=GustaveDEJEAN%5Bsarkdit%5D
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John92



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MessagePosté le: Ven Jan 10, 2025 08:44    Sujet du message: Répondre en citant


2 juillet
La campagne des Balkans


Zigeunerbaron, secteur centre, au nord de Nagykanizsa (site de Palin)

La 6. Panzer n’a guère de place pour manœuvrer ( ) – le théâtre d’opérations ne fait que 7 ou 8 kilomètres de large… Elle tente donc un débordement – en miroir de la manœuvre tentée (de celui tenté ?) plus tôt par Mauss à l’ouest.

La couverture du War Comics n° 5 de 1951 (par Sol Brodsky, éditions Atlas) représente un soldat anglais discutant avec son sergent sous les tirs , à côté d’un Sherman tirant (faisant feu ?) de toutes ses armes, alors que la nuit tombe. « “The Planes cant hold them out. The Guns cant hold them out. The Tanks cant hold them out. Look like it’s for us Sarge!” – “FIX BAYONETS!” »
………
Opération Zigeunerbaron, du côté des Alliés
Théâtre aérien


… et au prix de deux des leurs, plus trois appareils endommagés, mais dont les pilotes pourront se parachuter ou se vautrer (vacher ? – simple suggestion - ) en territoire ami.

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Etienne



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MessagePosté le: Ven Jan 10, 2025 09:29    Sujet du message: Répondre en citant

Se vacher, c'est pour les planeurs. "Aller aux vaches"
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loic
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MessagePosté le: Ven Jan 10, 2025 10:37    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
1- En effet, lors de Blockbuster, les Britanniques ont mis la main sur trois épaves de Panther qu’ils ont… soigneusement méprisées, se contentant de le qualifier de « sous-version du Tiger » et faisant circuler des descriptions inexactes de l’engin, indiquant notamment des épaisseurs de blindage fausses.

Y a-t-il un équivalent OTL ?
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Jan 10, 2025 11:25    Sujet du message: Répondre en citant

En effet. Juillet 44 sur le Konigstiger
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Jan 10, 2025 12:05    Sujet du message: Répondre en citant

2 juillet (fin)
Slovénie encore occupée
Impatience
Mont Triglav Slovénie
– Une partie des hommes du groupe “du Drapeau” ont passé une partie de la nuit à gravir les pentes glacées des Trois-têtes. Comme le dira Tavčar : « Nous n’avions jamais vraiment pratiqué l’alpinisme, juste un peu d’escalade, à la manière partisane. Il pleuvait et soufflait fort. C’est tout juste s’il ne neigeait pas – en tout cas, il faisait un froid glacial. Le pire, ce fut de nous rendre compte, alors que nous nous réchauffions vaguement dans la glaciale cabane du berger de Vodnikova koči, à Velem polju, qu’aucun d’entre nous n’était jamais monté au Triglav ! ».
Et pourtant – mais les jeunes Partisans l’ignorent – ils ont eu de la chance dans leur inconscience. De fait, la veille encore, 142 soldats de la Karstjäger passaient dans le coin ! C’est d’ailleurs cette possibilité qui a refroidi les “correspondants” partisans Jaka Bernard et Anton Pretnar – alpinistes expérimentés, eux, et supposés accompagner le groupe, mais qui, la veille au soir, ont refusé de partir. Peu importe…
Avant l’aube, le petit groupe recommence à grimper. Dans la matinée, il est rattrapé – mais oui ! – par ses deux guides, un peu honteux. Les six hommes arrivent ainsi finalement au refuge de la tour Aljaž. Sur la mer de nuages, ils improvisent un mât avec une vieille civière, pendant qu’Anton Pretnar découpe à la hache le toit en tôle de la tour pour y faire passer le glorieux étendard.
Le jour se lève… les nuages se dissipent. On y voit jusqu’à l’Adriatique ! Et le drapeau à six épis de flotter dans le vent, saluant la libération de Sarajevo et annonçant que le jour était proche où, en Slovénie aussi, les armes se tairaient. L’appareil photo de Boga Tavčar immortalise l’instant – celui où son groupe hurle ce qu’il a écrit dans le journal du refuge : « VERS LA LIBERTÉ ! ».
La redescente s’effectue évidemment dans l’euphorie.
Le soir, Franc Jernejc-Milče félicitera tout son monde… et ce sera tout. En dépit de multiples promesses de Belgrade, aucune plaque ne commémorera l’événement et aucun hommage ne célèbrera jamais cet exploit…

Guerre aérienne
La saison américaine
Région de Budapest
– Profitant du retour d’un temps acceptable entre l’Italie et la Hongrie, l’USAAF engage ce qui devrait être l’une de ses dernières opérations visant la capitale hongroise, voire la Silésie – non que ces cibles aient perdus de leur intérêt ou puissent être considérées comme intégralement “traitées”, mais sous peu, avec la progression des Rouges, elles ne concerneront plus les Occidentaux…
Frustrée de n’avoir pu revenir avant, les Américains engagent donc des moyens massifs afin d’en finir : 650 bombardiers contre l’usine Focke-Wulf de Cottbus, l’usine d'armement de Dubova (en Tchécoslovaquie), les installations ferroviaires de Budapest ainsi que – pour faire bonne mesure – l’aéroport de Zagreb, en revenant. Tout le long du trajet, les boxes sont férocement harcelées par l’aviation de l’Axe , et vers Breslau, la flak se déchaîne.
Une fois encore, les Pumas rouges montent à l’assaut dans les cieux. Les appareils du 101/2 Század Retek (capitaine György Újszászy) et du 101/3 század Drótkefe (lieutenant József Bejczy) interceptent les Américains aux environs de Győr.
Le pilote György Debrődy se souvient : « Grâce au rapport de situation, il n’a pas été difficile de retrouver les bombardiers. (…) Les bombardiers ont commencé à nous tirer dessus à très longue distance. Un million de petits points rouges couraient vers nous, mais ces points enflammés évitaient nos avions de gauche à droite, et de haut en bas.
Face à un tel barrage, les pilotes inexpérimentés ont tendance à tirer de trop loin et se retrouvent à court de munitions au moment où ils atteignent une distance de tir correcte. A la radio, nous avons essayé de les empêcher d’ouvrir le feu trop tôt, avec plus ou moins de succès. J’ai choisi le meilleur B-17 dans mon collimateur (il y en avait deux qui m’étaient accessibles), j’ai concentré mon attention dessus et j’ai commencé à tirer. J’ai d'abord appuyé sur la détente des mitrailleuses, puis sur celle du canon, le tout sous le contre-feu de la ligne de bombardiers.
Mes balles ont disparu dans l’aile droite et dans la cabine de ma cible, les deux moteurs tribord se sont mis à fumer. C’est tout ce que j'ai vu. J’ai fait monter mon avion au-dessus du B-17, je pense tout près, et de là, j’ai essayé de répéter l’attaque de l’autre côté. J’étais probablement toujours au-dessus de mon B-17 lorsqu’un tir bien ciblé a traversé le tuyau de mon réservoir d’oxygène, envoyant toute la pression dans mon abdomen. J’ai eu l'impression qu’un obus explosait dans la cabine. Mon moteur fonctionnait parfaitement, j’ai donc décidé d’atterrir à l'aéroport le plus proche. Győr était celui-là, alors j’ai essayé d’y aller. J’ai sorti le train et après avoir atterri, j’ai roulé vers les bâtiments. J’ai arrêté le moteur, mais je n’ai vu personne bouger au sol. L’aérodrome avait été évacué en raison de l’alerte aérienne. J’ai essayé de sortir de l’avion, mais je n’en avais pas la force. 15 à 20 minutes se sont écoulées avant qu’une ambulance se gare enfin à côté de mon avion. Ils m’ont sorti et transporté à l’hôpital de Győr. Là, il s’est avéré que je n’avais pas de blessures graves, l’explosion du tuyau d’oxygène avait simplement provoqué une vive douleur et la sensation d’être blessé. »

Côté américain, passé ce premier assaut, c’est la relève – trois squadrons du 82nd Fighter Group venant d’Italie (soit 38 P-38, “Echelle” pour les Hongrois) se présentent pour couvrir la retraite des avions revenant du bombardement de Cottbus. Les 15 chasseurs du 95th Squadron – et l’ensemble du Group – sont dirigés par le 1st Lieutenant Joseph F. Belton, avec à sa droite les 13 du 96th Squadron (Lt Pinson) et à sa gauche les 10 du 97th Squadron (Lt Hanson). Après un vol sans incident de 2 heures et 10 minutes, ils arrivent au-dessus de Banovce (Bán) à 11h15.
Les groupes de B-17 sont effectivement là – mais pas les B-24, pourtant censés être juste derrière. Belton tente de joindre ces bombardiers par radio, sans réponse. A 11h45, il décide de mettre cap vers le sud avec ses Lightning, ne pouvant plus attendre faute de carburant. Il n’est pour rien dans ce rendez-vous raté : les Liberator n’ont pas suivi la route prescrite en raison de combats aériens ou d’erreurs de navigation. Par acquis de conscience, les P-38 corrigent cependant en direction de Csallóközaranyos – l'un des points de contrôle désignés sur la route de retour des bombardiers. Ils n’ont pas encore atteint le Danube lorsqu’un box de Liberator surgit de nulle part, escortés par des Mustang eux-mêmes à la lutte face à des 109. Le 97th Squadron prend d’autorité sous sa protection un box en déshérence. Les 95th et 96th Squadrons, eux, restent en couverture des Mustang occupés contre les Bf 109 – jusqu’à ce que ceux-ci passent à leur portée. Les Lightning frappent alors et la poursuite commence, les 109 filant vers l’ouest à ras du sol pour s’esquiver.
Le lieutenant Walker s’est “assis” derrière un Bf 109. À sa gauche vole le lieutenant Ray I. Harman et, un peu derrière lui, le lieutenant Gerald F. Cavanaugh. Le Bf 109 poursuivi survole alors l’aérodrome de Győr, accidentellement ou délibérément, à cent mètres d’altitude à peine, et la Flak commence à tirer. Voyant le danger, Harman fait un écart, puis revient chercher Walker. Celui-ci vient d’achever “son” Bf 109, dont le pilote a sauté. Mais Cavanaugh observe de la fumée qui s’échappe du moteur gauche du Lightning de Walker.
Le 1st lieutenant Belton, de son côté, a vu 7 (peut-être 9) Bf 109 venir s’insérer entre ses patrouilles supérieure et inférieure, prenant à partie la seconde et déclenchant l’intervention de la première… Toutefois, après quelques minutes de combat aérien, les Bf 109 disparaissent aussi soudainement qu’ils étaient apparus. C’est alors que Belton entend Walker appeler à l’aide : un de ses moteurs est hors service alors qu’il est attaqué par six Bf 109. Belton demande à son camarade sa situation exacte, mais ne reçoit pas de réponse.
En fait, Walker a été victime des Pumas rouges, décollant une nouvelle fois sur alerte, sous la direction personnelle du major Heppes. Celui-ci raconte : « J’ai dirigé moi-même le deuxième déploiement, dix avions dans l’espace aérien de Győr. Le long du Danube, nous n’avons trouvé aucun ennemi et nous n’avons pas reçu d’instructions utilisables. Après un certain temps, j’ai conduit mon équipe vers le sud du Danube. A mi-chemin entre Győr et Pápa, bien en dessous de nous, j’ai observé 10 Lightning formant un grand cercle, comme généralement lors d’un rassemblement. Je l’ai annoncé à la radio et j’ai donné l’ordre de préparer l’attaque : larguer le réservoir supplémentaire, allumer le REVI (le collimateur). Pendant notre descente en pente douce, j’ai constaté que le nombre de Lightning avait considérablement augmenté. J’ai donc complété mon ordre : nous devions “tomber” à travers les Lightning rassemblés pour une seule frappe à plein régime et en tir continu, après quoi il fallait tourner immédiatement à gauche vers Veszprém, il était interdit de participer à un dogfight.
Mon objectif était de perturber l’adversaire, de préférence sans perte. L’attaque a sans doute eu lieu à proximité de Tét. J’ai pu tirer moi-même sur deux Lightning, mais même si j’ai eu l’impression de voir des impacts sur l’un d’entre eux, il ne m’a pas été possible d’observer un résultat dans les conditions données.
Malgré mon commandement radio, le lieutenant Lajos Tóth s'est engagé dans un combat tournoyant puis a été abattu par l’un des Lightning qui le poursuivait. Il a pu sauter en parachute. J'ai tenu Tóth pour responsable de la perte de l’avion ; il s'est défendu en disant qu’il n'avait pas entendu mon ordre radio supplémentaire “Pas de combat tournoyant”. »

Le major Heppes lui-même a peut-être eu de la chance, et tous ses équipiers n’ont pas été aussi présomptueux. Ainsi, Károly Faludi…
« À Győr, nous avons tourné vers le sud et avons vu les “Echelles” se rassembler. Ils étaient devant nous, plus bas, et nous étions dans une position idéale pour réussir notre attaque. Mais quand nous sommes arrivés à portée de tir, ils sont devenus plus nombreux. Il fallait mettre un terme à l’attaque que nous avions engagée. Tout le monde a tiré sur la machine devant lui. Puis nous nous sommes dégagés et nous avions commencé à accélérer lorsqu’un Lightning s’est positionné en haut derrière l’avion de tête, celui du Major Heppes, juste devant moi. Je lui ai tiré quelques rafales pour le distraire et j’ai dégagé, car des traçantes sont apparues à côté de moi. J’ai continué à accélérer. Une autre série de traçantes est venue de derrière. J’ai coupé vers la droite et en regardant en arrière, j’ai vu un Lightning se retourner. Devant moi, un peu en dessous, j’ai vu un autre Lightning. Il était seul. Profitant de mon avantage en hauteur, je me suis approché de lui en piquant, je me suis faufilé sous son ventre et derrière lui. Il a commencé à zigzaguer. J’ai suivi chacun de ses mouvements et il ne s'en est pas rendu compte, il ne me surveillait pas de toute façon, mais plutôt les trois avions hongrois qui volaient parallèlement à nous à quelques centaines de mètres… et qui observaient pour voir si mon attaque réussirait. Il s’est finalement calmé. En visant entre le moteur gauche et la cabine, j’ai commencé à tirer sous l’aile et j’ai terminé au-dessus de l’aile. Il a tourné brusquement vers la droite, a piqué du nez, le pilote a sauté et l’avion s’est écrasé au sol. J’ai décrit un demi-cercle autour du cratère et je me suis dirigé vers Veszprém.
A cette époque, je ne pensais pas que cette victoire aérienne – à laquelle ont assisté d’autres pilotes – susciterait une polémique. Car cette victoire a finalement été attribuée à Lajos Tóth. Le lieutenant Tóth a combattu contre les P-38 et a été abattu. Il a sauté en parachute non loin de l’endroit où j’avais abattu le P-38. Il a cru l’avoir abattu pendant sa propre descente en vrille et a pu indiquer l’emplacement exact de la chute, ce qui lui a valu de se voir attribuer la victoire, alors que nous avions donné un mauvais rapport de situation sur le Lightning abattu : rien n’a été trouvé au point que nous avons indiqué. Quelques semaines plus tard, sans explication, un P-38 m’a été attribué pour le 2 juillet. Et après la guerre, un autre P-38 fut aussi "trouvé pour moi" à Mór. Le nombre de P-38 abattus est donc passé de un à trois. »

En fait, le seul P-38 effectivement détruit à cet endroit fut celui du lieutenant Walker – lequel fut capturé et put rentrer aux États-Unis après la guerre. Au total, le 82nd FG aura perdu 3 P-38, contre 5 Bf 109 revendiqués.
De leur côté, les Hongrois revendiquent 2 “Echelles” et 5 B-24 dans cet engagement, contre seulement deux machines détruites. Des B-24 ? Mais Oui, car Aladár Heppes n’en avait pas fini après sa première charge !
« Après le virage à gauche, je n’ai vu qu’une partie de mes avions, et je n’entendais pas le contrôle de la chasse. Peu de temps après, j'ai remarqué qu’une importante formation de Liberator se dirigeait dans la même direction que nous, vers l’aérodrome de Veszprém. J’ai ordonné de décoller à tous les chasseurs disponibles à Veszprém et j’ai ordonné à mon unité d’attaquer les Liberator.
A fond de badin, j'attaque l’un des deux Liberator se trouvant à l’extrémité de la formation, mais après quelques rafales, mes armes se taisent. Je n’ai plus de munitions. Mon ailier s’est glissé à son tour derrière le Liberator. Zigzaguant derrière le bombardier avec de grands virages en S, j’ordonne à mon compagnon d’attaquer de nouveau et il a tiré sur le bombardier jusqu’à ce qu’enfin il prenne feu.
Comme je n'avais plus de munitions et que les Liberator étaient également attaqués par les avions alertés par radio, j’ai donné l’ordre d’atterrir. A ce moment-là les bombardiers ne menaçaient plus notre terrain. »

Jusqu’à trente minutes après la vague principale, les Pumas vont s’en prendre aux traînards et aux endommagés. Heppes, encore : « Dix à 15 minutes après avoir atterri, un Liberator solitaire a survolé l’aéroport à environ 3 000 mètres. J’ai sauté dans l'avion de secours le plus proche, j’ai ordonné qu’un avion décolle après moi et je suis parti à toute vitesse derrière le Liberator. Après de longues recherches, je l’ai trouvé à l'angle sud-ouest du lac Balaton, où il n’y avait pratiquement aucune couverture. De loin et d’en haut, j’ai lancé une attaque préparatoire d’une rafale – le mitrailleur du côté droit a ouvert le feu, mais la tourelle supérieure et le mitrailleur arrière n'ont pas tiré. Je suis donc passé du côté gauche mais je n'ai reçu aucun feu. J’ai eu le sentiment qu’ils retenaient leurs tirs, alors je me suis approché de l’avion selon une ligne ondulée, tirant de courtes rafales, mais sans qu’il y ait de réponse non plus. Ensuite, j’ai enfin pris le risque et j’ai attaqué selon la méthode courante : de côté et d’en haut, j’ai tiré sur le fuselage puis j’ai transféré mon feu sur l'’aile et les moteurs, en léger virage. Et à ce moment, mes armes se sont tues ! Mon avion avait probablement participé au premier déploiement, j’avais donc décollé avec un avion ayant le plein de carburant, mais pas encore ravitaillé en munitions ! J’étais alors au-delà de la frontière croate. Je n’avais pas d’autre choix et, me souvenant des P-38 catholiques (3), j’ai filé à basse altitude et je suis rentré chez moi au-dessus des rives du lac Balaton.
Quant à l’avion lancé après moi, il a aussi rattrapé le Liberator dans cette zone et lui a tiré dessus sans succès. Étant très au sud, il est également rentré au terrain sans m’avoir vu. »

Plusieurs quadrimoteurs endommagés s’écrasent par ailleurs sur le territoire hongrois, comme le B-24H n° 42.52413 du 459th BG, par exemple, dont l’équipage est capturé.
En fin de journée, les Pumas rouges revendiqueront au total 1 B-17, 6 B-24 et 2 P-38, contre seulement deux avions détruits.

Notes
2- Les rapports de l’USAAF parleront de 300 assaillants, dont 50 abattus – deux chiffres très exagérés !
3- Sic ! Pour Heppes, Hongrois et protestant, tous les Occidentaux sont catholiques, comme les Autrichiens !


Yougoslavie rafistolée
Royal agacement
Palais Blanc (Belgrade)
– Sa petite excursion dans le Banat a aidé Pierre II Karađorđević à digérer ses contrariétés passées. A présent rentré dans son domaine royal de Dedinje pour s’occuper de ses affaires et de son ménage, il retourne à ses sujets (de préoccupation) comme à ses sujets (Slaves du Sud), qui sont d’ailleurs parfois les mêmes…
Le canon tonne en Hongrie – bientôt, les Alliés auront quitté son royaume et il aura enfin tout loisir de régler ses problèmes internes sans que le monde entier s’en mêle. A l’occasion, il faudra reparler de cette histoire de cour de justice spéciale pour les corps-francs… Bref ! Pour que les Occidentaux s’en aillent au plus vite, le mieux est encore qu’ils achèvent de gagner la guerre. En passant par Zagreb, de préférence – voire sur Zagreb, ce serait encore mieux… Car Pierre n’envisage pas de se faire introniser officiellement sans retour préalable de la totalité des terres yougoslaves dans son giron.
C’est donc fort logiquement que le souverain yougoslave commence à s’intéresser – comme il en a le droit – aux projets alliés portant pour noms de code Valuable et Goodwill.
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loic
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MessagePosté le: Ven Jan 10, 2025 13:20    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
juste un peu d’escalade, à la manière partisane.

Plutôt "à la manière des partisans" ?

Citation:
De fait, la veille encore, 142 soldats de la Karstjäger passaient dans le coin !

Si le récit est le fait des résistants, il vaudrait mieux écrire "plus d'une centaine" ?

Citation:
Frustrés de n’avoir pu revenir avant, les Américains engagent donc

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John92



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MessagePosté le: Ven Jan 10, 2025 13:29    Sujet du message: Répondre en citant


2 juillet (fin)
Slovénie encore occupée
Impatience
Mont Triglav Slovénie
Une partie des hommes du groupe “du Drapeau” ont passé une partie (la majorité ?) de la nuit à gravir les pentes glacées des Trois-têtes.

Guerre aérienne
La saison américaine
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Jan 10, 2025 13:35    Sujet du message: Répondre en citant

A la manière partisane = comme on dirait, à la française, ou selon la phrase fameuse "Il y a trois façons de faire les choses, la bonne, la mauvaise et celle de la Navy" (et non "des marins")

142 soldats : le récit est fait "de l'extérieur", donc le 142 est valable. Le fait qu'il y ait eu des soldats, les Partisans n'en savent rien, ils ne font que le redouter.
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Casus Frankie

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MessagePosté le: Ven Jan 10, 2025 14:09    Sujet du message: Répondre en citant

Oui, bon, mais le nombre précis à l'unité près est quand même bizarre.
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ChtiJef



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MessagePosté le: Ven Jan 10, 2025 14:12    Sujet du message: Répondre en citant

L'épisode du Triglav est-il OTL ?
En tout cas, il rappelle furieusement celui de l'ascension de l'Elbrouz par les Allemands lors de la campagne du Caucase de l'été 42... qui n'a jamais eu lieu FTL.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Jan 10, 2025 14:58    Sujet du message: Répondre en citant

Évidemment. C'est aussi le rôle de la FTL que de déterrer des dossiers.
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