Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
demolitiondan

Inscrit le: 19 Sep 2016 Messages: 11090 Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris
|
Posté le: Lun Jan 06, 2025 19:17 Sujet du message: |
|
|
Faisons le tour du paysage ... il y a des soldats hongrois déprimes mais fataliste, des croix flèchées débiles et énervées, des Allemands cyniques mais épuisés.. et au milieu de tout ca une population exaltée inconsciente donc cr cher Erwine est un digne représentant. Vous la voyez venir la cata ?
Budapest ne sera pas Varsovie. Varsovie était un camp de la mort. Budapest sera juste une variation cruelle sur le thème du Lemmings. _________________ Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
Anaxagore
Inscrit le: 02 Aoû 2010 Messages: 10976
|
Posté le: Lun Jan 06, 2025 21:06 Sujet du message: |
|
|
La fin de la guerre sur le front de l'est est desespérante. _________________ Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe. |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
demolitiondan

Inscrit le: 19 Sep 2016 Messages: 11090 Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris
|
Posté le: Lun Jan 06, 2025 21:46 Sujet du message: |
|
|
Tu n'as encore rien lu. _________________ Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
Anaxagore
Inscrit le: 02 Aoû 2010 Messages: 10976
|
Posté le: Lun Jan 06, 2025 21:48 Sujet du message: |
|
|
... Je lirais en écoutant le "crépusculte de dieux" de Wagner. _________________ Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe. |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
Heorl
Inscrit le: 19 Mar 2023 Messages: 561
|
Posté le: Lun Jan 06, 2025 21:55 Sujet du message: |
|
|
Casus Frankie a écrit: | Hendryk a écrit: | D'ailleurs, est-ce une impression, ou tous les belligérants commencent à se trouver à court d'infanterie? On savait déjà que c'est un problème pour les Français et les Allemands, mais il semble que les Soviétiques manquent un peu de fantassins? |
Et les Anglais aussi ! En fait, tout le monde sauf les Américains. Et encore. |
Les Américains sont en manque de cadres depuis le début de la guerre, et leur infanterie est dans un état médiocre depuis le quatuor Cobra-Arrowheads-Overlord-Wacht am Rhein.
Pensez bien que l'US Army encaisse près de 100.000 pertes permanentes depuis le début de Cobra, pour beaucoup dans la cavalerie blindée et l'infanterie (la moitié environ pour la seule bataille de Verdun). Avant Overlord OTL, tous les soldats avaient une formation de base de fantassin, et pareil FTL. En l'état des choses, les cuistots, les spécialistes remplaçables aisément vont tous être reversés vers les unités de ligne afin de les regarnir, et sans illusion sur la possibilité de retrouver le niveau pré-Cobra. _________________ "Un sub' qui s'ennuie, c'est un sub' qui fait des conneries"
Les douze maximes de l'adjudant-chef
"There's nothing more dangerous than a second lieutnant with a map"
US Army adage |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
demolitiondan

Inscrit le: 19 Sep 2016 Messages: 11090 Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris
|
Posté le: Lun Jan 06, 2025 22:07 Sujet du message: |
|
|
Ah mon cher Anaxagore. Reprends la chrono de 1944... et notamment les titres de chapitre
Bagration : l'or du Rhin
Vistule-Varsovie : la Walkyrie,
Oder : Siegfried,
Et maintenant, à ton avis, quel sera le sous-titre de la dernière offensive sur Berlin huuuuumm ??? Avec la moue du gars à la fin d'Evil Dead 3... _________________ Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
Anaxagore
Inscrit le: 02 Aoû 2010 Messages: 10976
|
Posté le: Lun Jan 06, 2025 22:12 Sujet du message: |
|
|
... ah, bien sûr!
(en fait, je m'en doutais un peu, je n'ai pas dis ça tout à fait par hasard, j'ai des lettres môsieur). _________________ Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe. |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
Casus Frankie Administrateur - Site Admin

Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 14512 Localisation: Paris
|
Posté le: Mar Jan 07, 2025 14:03 Sujet du message: |
|
|
2 juillet (Front Russe) (fin)
Etat revenant
Contre-offensive sur Banská Bystrica – L’orgueil de l’insurgé
Slovaquie révoltée – La 1ère Armée de Choc d’Andrei Vlassov atteint les positions slovaques de Telgárt une poignée d’heures seulement avant que la 61e Armée de Pavel Batov, venant de Hranovnica, en fasse autant. L’Histoire retiendra donc que le premier contact entre l’insurrection et l’Armée Rouge a été le fait du 6e Groupement tactique Zobor, du Lt-colonel J. Černek… et par des détachements américains du 2677th Rgt OSS, en balade depuis Tisovec à des fins de “renseignements” non précisées.
Les mauvais jours sont passés – l’Armée Rouge ne tardera pas à se répandre dans la vallée du Hron, en territoire ami. Et jusque vers Banská Bystrica, face à des Allemands en pleine retraite vers les gorges et les routes menant à Horná Štubňa et Žiar nad Hronom.
………
« La jonction avec les Slovaques ne manqua pas d’être annoncée très rapidement par tous les organes de propagande soviétiques – autant pour acter un nouveau triomphe que pour démontrer le caractère éminemment magnanime de l’URSS, laquelle surgissait de l’est pour voler au secours de repentis.
Bien sûr, la première préoccupation des armées soviétiques fut de mettre les membres de la fameuse mission de l’OSS dans le premier avion à destination de l’Italie. Ce faisant, Moscou ne s’encombrait guère de sentiments ou de convenance – mais on pourrait dire que les Occidentaux avaient eux aussi agi de la sorte deux mois plus tôt en Bosnie. Les Américains disparurent vers le sud-ouest… avec, dans leurs bagages, quelques transfuges de bon niveau (sans doute moins que nombre de déserteurs l’auraient souhaité), mais aussi en “oubliant” divers individus dispersés dans les montagnes. Ceux-ci formeront la base de futurs réseaux anti-communistes, dont William Donavan avait bien sûr demandé la constitution.
Est-ce à dire que l’effort occidental était purement intéressé et n’avait servi à rien pour tenir le réduit slovaque ? Non, bien sûr. Dans l’état de faiblesse où se trouvaient les forces de Ján Golian au mois de juin 1944 face à l’opération Zuzana, toute aide était assurément bonne à prendre. Il paraît acquis qu’en l’absence des soutiens étrangers – parachutistes soviétiques, commandos américains, voire compagnie franco-espagnole – les efforts de Herr Höfle auraient pu conduire à la destruction totale du réduit et à la dispersion de ses occupants. Les Slovaques eux-mêmes en avaient – et en ont toujours – conscience. Ce n’est pas pour rien qu’on trouve à Tisovec un cimetière militaire américain, petit mais très bien entretenu, auquel le régime communiste n’osa jamais toucher, quand bien même il se gardait de le mettre en valeur.
Ce soutien était donc utile et nécessaire. Mais était-il suffisant ? Peut-on dire, comme on l’entend parfois, que le soutien occidental et soviétique aurait permis aux forces de Golian de tenir indéfiniment ? Une fois encore, la réponse est évidente : non. Sans le terrain et les circonstances, l’insurrection slovaque n’aurait pas fait long feu. Seule l’offensive soviétique en Transylvanie a offert une chance de survie à cet épisode si méconnu et pourtant majeur de l’Histoire de ce petit pays. Sans oublier, bien sûr, l’offensive Dukla-Carpates – autre carnage tout aussi méconnu (65 000 morts et blessés !) – qui avait tout autant contribué, quoique de façon indirecte, à la survie du réduit.
Il est donc faux de prétendre que l’armée tchécoslovaque – et non slovaque : son étiquette officielle est bien tchécoslovaque – ait tenu tête seule aux nazis, et d’en faire une sorte d’Armée de l’An I, professionnelle de la petite guerre, courageuse et décisive. La réalité est plus modeste : grâce à elle, la Slovaquie a survécu. A côté de sa sœur de raison, la Tchéquie – elle-même revenue d’entre les morts dans des circonstances pas moins complexes – la Slovaquie pourrait donc prétendre à un strapontin dans l’assemblée des vainqueurs. Ce, contrairement à sa voisine, la Hongrie – par exemple… Autant de raisons de ne pas déformer ou oublier la vérité : un pays certes courageux mais aux remords tardifs, qui n’a évité l’abîme que d’extrême justesse, à l’ultime instant. Quant aux responsables concernés, on sait ce qu’il en advint… »
(Hongrie, Croatie et Slovaquie : les armées effacées, Perrin, 2008)
Anabase en Slovaquie – Opération Ferdinand
Zvolen – Le bataillon Foch rentre dans la cité, si disputée et enfin reprise aux nazis. La petite ville est ravagée par les combats, pillages et autres règlements de compte. La plupart des habitants ont fui. Si c’est un triomphe, il n’en a guère les attraits…
Les Français n’en défilent pas moins en rangs, derrière les parachutistes de leur allié soviétique. Le groupe Morel de Foucaucourt est en bonne place, quand bien même il est plus hispanique que tricolore, tandis qu’une bonne partie des hommes du capitaine de Lannurien sont désormais des locaux.
A la tête de son embryon d’unité, le lieutenant-colonel se dit que, décidément, il s’agit d’un exercice fort paradoxal, comme tout ce fichu pays. Des Français, des Espagnols, des Slovaques, un Hongrois (oui, il a survécu !) – tout ça bien droit dans des uniformes Standard 42 souvent trop grands pour eux. Avec en plus, sur le côté, pour assurer l’ordre, Miguel et son petit apprenti – puisqu’il ne parvient toujours pas à retenir son nom. Ces deux-là ont décidément un côté Laurel et Hardy…
Enfin, puisqu’on est toujours vivants (curieux, ce tic de langage, Foucaucourt ne se le connaissait pas), il ne reste plus qu’à rapatrier tout son petit monde. Alger… Marseille… Paris ! Paris est déjà au courant. Des transports sont même prévus : demain, tant qu’il fait beau, en passant par l’espace aérien soviétique – pour une fois, les Soviets n’ont fait aucune objection. Sans doute parce qu’on ne parle que d’une trentaine d’appareils. Pour ramener 500 personnes, environ, ça devrait aller…
Hongrie soumise
Festung Budapest – Mort sur le Danube
Forteresse de Buda (sous le mont Gellért) – Alors qu’au niveau des hauts-commandements, on ne parvient même pas à s’entendre sur la stratégie de défense à mettre en œuvre, la rue bruisse de ferveur patriotique magyare. Instruits par l’expérience de la guerre contre les Roumains de 1921, les vétérans du Premier Conflit sont nombreux à se présenter dans les casernes, les arsenaux, les postes de commandement, afin de proposer leurs services.
Parmi eux, d'anciens cadres de haut rang, qui n’hésitent pas à frapper à la porte du GQG de la Honvèd pour prendre une place ou, parfois, pour créer carrément leurs propres forces – ce que les historiens appelleront les “Unités spéciales de défense”. Trois de ces “Unités” attirent particulièrement l’attention :
– D’abord, celle du lieutenant-colonel Pál Prónay. C’est un habitué des corps-francs – il en a créé un face aux communistes en 1919 et un autre contre les Autrichiens en 1921 ! Toutefois, ce militaire sanguin n’a pas bonne réputation : il a en effet réussi à perdre presque tout son effectif lors de ses actions passées, et l’entre-deux-guerres n’a été pour lui qu’une longue suite de scandales, bagarres et procès. Ces disputes lui ont cependant permis de faire oublier de… petits excès commis durant la terreur blanche. Un autre point peut le desservir : il a bientôt 70 ans.
Cela fait déjà une semaine que Prónay court de bureau en bureau pour attirer l’attention des responsables concernés – jusqu’à Emil Kovarcz, le ministre « responsable de la mobilisation totale et du combat de la nation ». Mais en vain, pour le moment. Il est vrai qu’à son âge et avec ses fréquentations (d’autres anciens comme lui), il n’est pas certain qu’il soit toujours en phase avec la guerre moderne. A cette heure, sa troupe n’est qu’un ramassis de vétérans plus ou moins fascisants, portés par le souvenir. Et son adjoint, le commandant de compagnie László Vannay – bien plus jeune et dynamique que lui – se permet un nombre croissant d’initiatives… parfois dans son dos. Mais Vannay fait partie des premiers à être venus saluer Ferenc Szálasi lors de son entrée triomphale au château de Buda, alors…
– Ensuite, le “Bataillon d’Assaut Universitaire” du lieutenant de réserve Gyula Elischer – lequel a préféré créer sa propre troupe, avec l’accord du ministère de la Défense, plutôt que de rejoindre les rangs ineptes des unités KISKA. Organisée artisanalement mais portée par un anticommunisme très enthousiaste, cette unité a été officiellement acceptée par la Honvèd, qui lui fournit armes et ravitaillement à hauteur de ses effectifs.
– Enfin, le “groupe Morlin”, du nom de son chef, le capitaine d’artillerie – et prêtre ! – Imre Morlin. Ce dernier a réussi à rafler une centaine de traînards, cadets désœuvrés et autres étudiants de l’Académie militaire. Les contacts de Morlin ont garanti à son groupe un nombre considérable d’armes automatiques et antichars. Celles-ci, s’ajoutant au fanatisme de la jeunesse, devraient en faire une troupe sur laquelle compter, même en tenant compte de ses faibles effectifs.
Tout ceci se veut certes patriotique et enthousiaste. Et c’est même bel et bien patriotique et enthousiaste – mais il n’est pas sûr que cela suffise pour affronter la tempête qui s’annonce. C’est l’avis des Allemands eux-mêmes, tels que l’Obergruppenführer Otto Winkelmann. Ces temps-ci, ce dernier accumule les mauvais points auprès de sa hiérarchie, à laquelle il envoie rapport sur rapport décrivant le caractère « véritablement intenable » de la capitale hongroise… Ce qui n’est pas du tout ce que l’OKH veut entendre, pas plus qu’Himmler !
Enfants soldats – Organiser demain
Budapest, Akácfa utca – « Des affiches sont apparues, qui appellent à des volontaires pour lever la nouvelle “Division de Panzergrenadiers Hunyadi”. Je cours à la maison pour dire à mon père que je compte m’enrôler dans cette formation d’élite. Mon frère Eugène nous visite, avec son nouvel uniforme de la Honvèd. Il a entendu parler de la Hunyadi et prétend que ces unités seront équipées par le Reich pour faire partie de la Waffen-SS. Même la langue de commandement sera l’allemand.
Il y a une autre possibilité pour moi : m’enrôler dans la Légion de la Jeunesse des Croix-Fléchées. Leur langue de commandement est le hongrois.
Père m’interdit de quitter la maison. En réponse, je mets mon manteau, ma ceinture et mon brassard. Mère arrive avec Tiborka pour nous séparer. Eugène bloque mon chemin, nous nous repoussons, il me gifle. Je sors ma baïonnette et le pique violemment. Mon petit frère crie : « Imbécile, tu as poignardé Licskó ! Regarde tout ce sang ! »
La blessure n’est que superficielle. Mais le dégât est fait. Mère me dit d’un ton glacial : « Quitte cette maison et ne te montre qu’une fois repenti ! ».
Je cavale hors de l’appartement et saute dans un tram pour Buda (1), où se trouvent les casernes du Roi Charles et des locaux de la Légion. Il y a un milicien devant la caserne. Je le salue le bras levé. Comme je suis un cadet en uniforme, il me rend le salut.
Une fois dans la place, je rencontre la confusion. Des groupes de civils des banlieues industrielles errent sans but, certains ont l’air encore plus jeunes que moi. Il y a une longue file devant un bureau, une [censuré] de milicienne enregistre les noms. Elle me regarde à peine, et me dit : « Nom, date et lieu de naissance. Dernier lieu de résidence. Signez ici ! Ton lit et ton casier sont les 369. Bloc C, premier étage, chambrée 3. SUIVANT ! »
Dans le bloc C, au premier étage et à la chambrée 3, il y a quarante lits sans matelas. Le bloc est peuplé de jeunes braillards mal habillés, qui fument. Les mettre en uniforme va grandement leur servir ! Ils sont restés ici sans information depuis des heures. Au début, ils pensent que j’en sais plus qu’eux. Mais quand ils réalisent que je ne suis qu’un volontaire comme eux, ils font front face à moi, provocants.
Je ne suis pas à l’aise avec des membres des classes inférieures. En fait, je n’ai jamais eu de contact avec eux jusqu’alors. Je comprends à peine leur argot. Une cloche sonne. Je leur dis que nous devrions chercher la cantine.
Des queues se forment, gamelle en main. Nous recevons de la soupe de goulash, du pain et un verre de vin. La foule hurle pour un second service. Il y a de mauvaises ondes, des cuillères et des verres volent. Aucun signe d’un officier de garde, ni même de la moindre personne d’autorité. Dans mon joli uniforme, je suis raillé, hué, la cible de toutes les moqueries.
Après déjeuner, nous sommes poussés vers les dortoirs par des miliciens, à coups de crosse. J’essaie de demander à l’un d’entre eux la suite du programme et il me hurle : « La ferme et tu attends dans ta chambrée jusqu’à nouvel ordre ! ».
Dans notre chambrée non chauffée, nous restons à attendre qu’il se passe quelque chose. Les conversations de mes nouveaux camarades concernent exclusivement le football et le sexe. Je ne suis qualifié dans aucun de ces deux sujets.
Après des heures d’ennui, je prends une décision. D’abord, je vais aux toilettes me refaire une tenue. Puis, je marche d’un pas déterminé vers le portail et lance le nouveau salut hongrois : « Kitartás ! » – Persévérez !
Le garde présente son arme et me laisse passer sans plus de question. Il n’y a plus de tram à cette heure. Je traverse les ruines du pont Horthy et je suis le boulevard périphérique. La maison, enfin. Mère me laisse entrer : « Tu es revenu à de meilleurs sentiments ? ». Je demande son Pardon. Dieu merci, je n’ai causé aucune blessure sérieuse à Eugène, il est déjà reparti vers son unité à Buda.
Mère m’embrasse pour la nuit. Deux cents kilomètres nous séparent des Soviets qui se préparent à prendre notre capitale d’assaut. Mère sait tout cela, mais elle arrive, je ne sais comment, à le sortir de son esprit. Je n’arrive pas à dormir. Je devrais combattre les Soviets ! »
(Boy Soldier – Budapest 1944, par Ervin Iván Galántay, Militaria 2007)
Note
1- Du fait de la configuration générale de la ville, les trams continuèrent à traverser le ghetto jusqu’à l’arrêt de leur circulation. Cela fut d’ailleurs très utile à certains… |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
Hendryk

Inscrit le: 19 Fév 2012 Messages: 3584 Localisation: Paris
|
Posté le: Mar Jan 07, 2025 14:49 Sujet du message: |
|
|
Casus Frankie a écrit: | Les mauvais jours sont passés – l’Armée Rouge ne tardera pas à se répandre dans la vallée du Hron, en territoire ami. Et jusque vers Banská Bystrica, face à des Allemands en pleine retraite vers les gorges et les routes menant à Horná Štubňa et Žiar nad Hronom. |
Après tant de soulèvements ratés, en Europe et ailleurs, on est contents de voir que celui de Slovaquie a réussi à tenir jusqu'à l'arrivée des forces régulières.
Casus Frankie a écrit: | Des transports sont même prévus : demain, tant qu’il fait beau, en passant par l’espace aérien soviétique – pour une fois, les Soviets n’ont fait aucune objection. |
Oh, on imagine très bien que les Soviétiques ne vont pas faire d'histoires pour laisser partir des combattants capitalistes de leur future sphère d'influence. Pour Moscou, plus vite tout ce petit monde s'en va, mieux c'est. _________________ With Iron and Fire disponible en livre! |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
demolitiondan

Inscrit le: 19 Sep 2016 Messages: 11090 Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris
|
Posté le: Mar Jan 07, 2025 14:57 Sujet du message: |
|
|
J'ai un peu ramé pour forcer le destin. Pas aussi mais un peu quand même.
Et une pensée pour ce bon Erwine, qui pensait que le monde l'attendait. _________________ Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
John92
Inscrit le: 27 Nov 2021 Messages: 1290 Localisation: Ile de France
|
Posté le: Mar Jan 07, 2025 15:15 Sujet du message: |
|
|
Rien à signaler _________________ Ne pas confondre facilité et simplicité |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
Hendryk

Inscrit le: 19 Fév 2012 Messages: 3584 Localisation: Paris
|
Posté le: Mar Jan 07, 2025 15:22 Sujet du message: |
|
|
Ah si, Donovan, pas Donavan. _________________ With Iron and Fire disponible en livre! |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
Wings

Inscrit le: 11 Mar 2022 Messages: 692 Localisation: U.S.A
|
Posté le: Mar Jan 07, 2025 15:42 Sujet du message: |
|
|
"avant que la 61e Armée de Pavel Batov, venant de Hranovnica"
Belov du coup. _________________ "It takes the Navy three years to build a ship. It will take three hundred years to build a new tradition. The evacuation will continue." Sir Andrew Cunningham, Mai 1941
"Let me soar! [...] I need no great host, just [Tyene]" - Nymeria Sand, AFFC II |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
Archibald

Inscrit le: 04 Aoû 2007 Messages: 10513
|
Posté le: Mar Jan 07, 2025 16:05 Sujet du message: |
|
|
Plus tard Enio Morricone en fera un western "Man with Hranovnica"  _________________ Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments." |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
demolitiondan

Inscrit le: 19 Sep 2016 Messages: 11090 Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris
|
Posté le: Mar Jan 07, 2025 19:19 Sujet du message: |
|
|
Et pou ceux qui en doutaient ... evidemment tout sur Erwine ou presque est OTL ou adapté. _________________ Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
|
|
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum
|
|