Fantasque Time Line

[loic]

D'après l'annexe de 1945, cette 29. Waffen-Grenadier est formée en mars, elle pourrait donc apparaître dans les appendices d'avril et de juin comme "en formation".
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...

[loic]

[Casus Frankie]

6 juillet
La 3e DIM sur le terrain
Dernière sieste avant la reprise
Mont Agel (Alpes-Maritimes) – Le caporal Santini avait momentanément abandonné son poste – « C’est pas par cette chaleur qu’y vont v’nir ! » – pour rejoindre le sergent Bonestu dans le sien. Première raison : le confort. Quarante ou cinquante centimètres de terre et de pierraille vous mettent mieux au frais que deux pauvres millimètres de tôles et quelques branchages. Et puis, l’endroit étant prévu pour accueillir plusieurs hommes et une mitrailleuse, pour l’heure « en attente », le sergent s’y sentait certainement isolé. Deuxième raison : finir d’apurer certain compte. Dernière raison, qui devait beaucoup à la précédente : le caporal était d’autant plus dans ses petits souliers depuis leur arrivée ici que le sergent, loin d’insister lourdement sur son triomphe, se contentait… d’être sergent. Et ça, non seulement Santini ne le comprenait pas, mais en plus, ça le déstabilisait. Aussi essayait-il de rattraper le coup à sa manière.
– T’sais, sergent, ça sent pas bon, tout ça. On va aller au casse-pipe sous peu, crois-moi !
– Tu joues encore à Madame Irma, caporal ? Pour ce que ça te réussit…
– Oh, fais chier, Bonestu ! T’as vu tout le trafic ? Et, hier, le général du corps qui se déplace ici ? Tu crois qu’il fait la tournée des popotes comme un clampin du Service des Armées ? Paraît que le commandant est là-haut, aujourd'hui. Ça sent pas bon, tout ça, crois-moi !
– Ben quoi, Santini ? Tu veux attendre la fin de la guerre dans ton trou et aller te baigner une fois ou deux ? On a gagné ça : la mer est à deux pas… Quasiment…
– Oh, moi, tu sais, la mer… Je trouve que c’est dégueulasse. Plein de bestioles bizarres, qu’ont trop de guiboles ou pas assez. Et puis, enfin, quoi, les poissons baisent dedans… T’y penses pas à ça, hein, quand tu te trempes le fion ?
– Et ça t’arrête ? Tu m’étonnes ! Mais, au fait, dis-moi, t’es Corse, et t’aimes pas la mer ? Une île, ça manque pas de mer, non ?
– Rien que d’en approcher… Tiens, tu vois : en bateau, dès qu’on est dessus, je suis malade pire qu’un chien ! T’étais pas là quand on a débarqué ? Et paraît que ça secouait pas ! Eté obligé de faucher le casque d’un bleu-bite qui priait dans son coin. Alors, tremper celles-là dans c’te soupe… Et puis, je vois pas le rapport avec ce que je suis Corse. D’abord, moi, je suis un Corse de la montagne, pas un Corse d’en-bas !
– Ah, effectivement, excuse-moi. Si c’est une question de hauteur et non de principes… Remarque, pour les montagnes, t’es servi, on est en plein dedans. Et, tiens, si ça tombe, ta Corse, on devrait la voir, de là-haut, un jour où cette foutue brume serait partie…
– Tiens, j’y avais pas pensé… Dis-donc, c’est un palace, ton truc… Foutue saloperie, ces caillasses. Tu sais que c’est ce qui a rectifié Sofiane, là-bas ? Juste un petit caillou de merde comme ça, que ça coupe comme un rasoir. L’a pris juste là, sous l’oreille. Je le sais, parce que j’ai un pote infirmier qui…
– Bon, ça va, raconte pas ta vie !
– Z’ont dû faire ça à l’explosif. Vu tout ce qui traîne dans le coin. Si tu voyais le mien ! Tout juste si je peux m’allonger avec la tête à l’ombre !
– Ah… la sieste…
– Ben oui, la sieste. C’est sacré, la sieste ! Et vachement utile ! Si tu veux garder les yeux ouverts la nuit, t’as intérêt à la faire, la sieste, sergent, crois-en mon expérience !
– Ouais… Maintenant, si ça relève de l’expérience religieuse… Et tu crois qu’ils font pareil, en face ?
– Ptêt’ bien. Prends Herman…
– Herman ?
– T’as pas entendu, hier au soir, l’autre qui l’appelait ?
– Non.
– Tu vois, ça, c’est la fatigue ! Bon, alors, le Herman, qu’est-ce tu crois qu’y fait, à l’heure qu’il est, derrière sa MG ? Y s’dit qu’y fait trop chaud pour qu’on attaque, et que ça serait de la connerie, en plus. Donc y doit piquer un petit roupillon, si y’a pas un p’tit roquet à ficelles qui lui est tombé sur le poil…
– C’est qui, « le p’tit roquet à ficelles » ? Moi ? Martinez ?
– C’est pas ce que je veux dire. Je veux dire : sont comme nous, après tout. A part qu’y sont de l’aut’ côté du flingue. J’préfère bien sûr quand c’est moi que je suis du côté de la crosse…
– Comme nous ? Ouais… Possible. J’attends de voir, hein… Et maintenant, si tu retournais dans ton gourbi ? « Abandon de poste ! » Tu veux qu’Herman sache que Santini est ici ? T’imagines, si le capitaine ou le lieut’ se pointe ? Sûr que t’auras l’temps de la faire, ta sieste !

(Inutile que je précise l'auteur, non ? Bonne nouvelle : vous allez avoir droit à une série de Houps ces prochains jours. Enfin, pour lkes gars de la 3e DIM, c'est pas uns si bonne nouvelle…)

[Hendryk]

[Hendryk]

[Casus Frankie]

[Anaxagore]

De toute façon, pour que les Alliés le laissent tranquille, il faudrit que Benito installe sa RSI..; sur la face cachée de la lune.
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.

[Casus Frankie]

[loic]

OK, merci, je n'ai pas trop regardé.
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...

[John92]

…
1er juillet
La campagne d’Italie
Défendre le nord-ouest de la Botte
La Spezia –
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La défense de La Spezia elle-même et de la péninsule est confiée à l’ex-bataillon San Marco, aujourd’hui un véritable régiment, dont le chef officiel n’est autre que le prince Borghese.
Enfin, la 252. ID, censée défendre (protéger/tenir ?) la côte de la Riviera italienne autour de Gênes, doit se rapprocher des lignes du I. LFK.
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2 juillet
La campagne d’Italie
Opération Strangle
San Damiano –
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C’est ainsi que les P-51 B du 57th FG rentrent de Milan en s’étant contenté (contentés ?) de lâcher leurs œufs sur une gare de triage désespérément vide.
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Finalement, pour la perte de huit appareils (chasseurs ?) et dix autres endommagés, les Américains ne revendiqueront pas moins de 20 appareils ennemis abattus et une vingtaine d’autres endommagés en vol.
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3 juillet
La campagne d’Italie
Terroristes !
Italie du nord –
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Leur répression avait été laissée aux forces (troupes ?) de la RSI, mais ces zones ont totalement échappé à leur contrôle. Des renforts vont être alloués aux forces de sécurité chargées de couvrir les arrières du front.
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Guerre aérienne
Front italien – La guerre continue dans les airs. L’Oberleutnant Steinhoff (I/JG 77) abat deux P-38 et un B-24 de la 15th AF, ce qui lui fait un total de 130 victoires. Son homologue du II/JG 77, Ernst Wilhem Reinert, abat (descend/s’adjuge ?) un Mustang et un Havoc (Faucheur) français, cumulant à présent 122 victoires.
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5 juillet
La 3e DIM sur le terrain
Dernière sieste avant la reprise
Mont Agel (Alpes-Maritimes) –
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Rien à signaler
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Ne pas confondre facilité et simplicité

[Casus Frankie]

6 juillet
La 3e DIM sur le terrain
Opération Gabriel
Mont Agel (Alpes-Maritimes) – Curieux comme le lancinant grésillement des cigales se fondait si bien dans le décor qu’on aurait pu qualifier l’endroit de silencieux, se disait De Fresnay. Une cigale d’un autre type zonzonnait bien, elle, dans la brume de chaleur qui gommait les reliefs, mais c’était au loin, là-bas. Ailleurs.
Histoire de le faire mentir, deux mouettes – ou goélands, il n’avait jamais su les distinguer – crurent bon d’entamer leurs vocalises à ce moment même.
Tout en laissant ainsi dériver ses pensées, le capitaine, à l’ombre chiche d’une toile de tente, observait Serviac observant ceux d’en face dans l’oculaire d’un appareil idoine. Le commandant savourait le moment. La veille, Béthouart, le nouveau patron du CA, se tenait là. Exactement là. Alors lui pouvait bien se permettre de ressentir un petit quelque chose à se tenir au même endroit, dans la même position.
Le regard de De Fresnay se reporta sur Roumilly. Son camarade de promo profitait de l’aubaine pour s’accorder une petite sieste, affalé à l’arrière d’une jeep. Un peu partout, dissimulés sous des filets, des branchages, dans leurs trous ou leurs fortins, les soldats écrasés de chaleur attendaient, guettaient, rêvaient, maudissaient la guerre, le pinard, la flotte, la bouffe, la poussière, le vent, la pluie, les gradés, l’ennemi, les mouches, les moustiques, les cigales et la chaleur, comme ils maudissaient depuis des mois les mêmes guerre, pinard, flotte, bouffe, poussière, vent, pluie, gradés, ennemi, mouches et moustiques. Cigales et chaleur, deux nouveautés qui allaient de pair, avaient bénéficié un court moment du doute, et chacun sait que le doute se doit de profiter à l’accusé, mais ce fut bref.
Serviac abandonna la binoculaire, se frotta les yeux et se tourna vers ses subordonnés, ramenant tout un chacun aux réalités du moment. Fini les siestes ! Il y avait comme un brin d’électricité dans l’air : on n’était sûrement pas là par hasard, et depuis un jour ou deux, entre allées et venues d’huiles et de matériels, on se doutait de quelque chose. Là, c’était sûr, on allait enfin savoir.
– Messieurs, vous avez certainement été satisfaits de voir l’état de nos positions, admiré le travail de vos prédécesseurs et apprécié leurs petits chez-soi. [Tic.] Dois-je vous rappeler que nos voisins d’en face, qui, pour le moment et sauf avis contraire du Renseignement, appartiennent toujours au 735, ont eu tout loisir de se doter des mêmes ? Voire mieux. Ils ne sont pas là depuis hier, et ils ont eu le temps, eux aussi, de prendre leurs aises. Vous savez comme moi l’ingéniosité des Boches dans ce domaine. Eh bien, messieurs, demain matin, à 04.15 pour être précis, vous allez aller leur botter le cul et les raccompagner jusque chez eux ! [Tic.]
Vous ne serez pas seuls pour cette petite sauterie, baptisée opération Gabriel ! Apparemment, le QG leur a préparé une jolie surprise. Vous avez aussi vu comme moi que les tubes de nos amis d’Amérique prennent position. Ce n’est pas pour se rapprocher de la plage, vous vous en doutez. Notre objectif principal est là. Gorbio. Admirez. Quatre maisons, le trou du cul du monde. [Tic.] Allez-y, Lionel, faites passer…
Ce que vous avez en main, c’est le mieux qu’ont pu faire les planqués du service des cartes, d’après les photos de nos oiseaux, là, et les repérages de vos camarades. Alors, si ça peut vous éviter de faire une connerie, ayez une pensée pour eux.
Vous avez vu les pentes, en face ? Ils n’ont pas ratiboisé ces foutus arbres pour faire des méchouis, vous vous en doutez. Les croix, ce sont les blockhaus. Comme celui-ci. Béton et rondins. Ce qui veut dire mitrailleuses, au moins. Normalement, ce seront les cibles de nos camarades d’en bas. [Tic.] Prenez le temps de les admirer tout à l’heure. Ils n’ont certainement pas tous été localisés, mais je vous fiche mon billet que la moitié d’entre eux sont des leurres. Il ne devrait plus rester de civils au village, ce n’est pas plus mal. Les carrés marquent des emplacements supposés d’artillerie. Pour le reste, attendez-vous à des trous d’hommes corrects, des tranchées couvertes, des barbelés, des pièges à con, ce genre de salades. Paraît même qu’il s’y trouve une ou deux tourelles de Somua, du 47, donc. Ça nous changera des Renault de la Drôme. Je vous rappelle que ces salauds sont là depuis un moment, et qu’ils ont eu le temps de se construire des villas. Les routes seront certainement minées, on peut leur faire confiance. Les routes, mais pas le reste, nous a-t-on dit. D’après le Génie, le terrain ne s’y prête pas trop. Z’oublient juste de préciser qu’on peut miner tout et n’importe quoi, rappelez-vous où vous étiez à Noël !
Bon, ne faites pas ces têtes-là ! Si nous n’avons pas fait de reconnaissances, c’est pour ne pas leur mettre la puce à l’oreille.
La surprise. Tout repose là-dessus. Approche de nuit. Je vous signale que c’est pleine lune, si vous ne l’aviez pas remarqué avant. Ça a ses avantages et ses inconvénients. Assaut à la fraîche. 04.15 ! Réglez vos montres, il est 17.52. L’artillerie ouvrira le feu à 04.20 sur les objectifs repérés. Ensuite, il paraît que ce sera à la demande. Je vous autorise à prier Sainte-Barbe que ce soient ceux d’en face qui reçoivent. On devrait avoir droit à un soutien aérien dans la matinée, mais ne comptez pas trop dessus, vous avez vu à quoi ressemble le coin, les volants préfèreront certainement arroser la crête, là, qui est aussi un de nos objectifs. De toute façon, leur première intervention est prévue pour 07.00 ou 07.15. Il paraît que plus tôt, ce n’est pas possible, une histoire de lumière.
Dès que le bled sera à nous, quart de tour à droite, et on descend jusqu’à la mer. C’est ce qui est prévu. Il paraît que nos amis n’auraient pas de deuxième ligne, ou presque. Il paraît… Bien.
On commence par vous, Roumilly. Cette nuit, vous descendez là en dessous, vous voyez ? Vous avez reconnu l’endroit jusqu’où ? La petite crête ? Bien. De là, vous obliquerez sur votre gauche, avant l’épaulement. On voit leurs lignes, là… Laissez du monde sur la crête pour les occuper, même si les obus américains devraient leur faire baisser les oreilles. Donc, tâchez de vous faufiler jusque-là sans donner l’éveil, et planquez-vous en attendant que la danse commence. Je vous rappelle votre objectif : le village.
Capitaine Rochebois, de votre côté, vous descendez par l’autre ravin, là-bas. N’allez pas trop loin, pour ne pas donner de la tête dans leurs postes avancés, pas avant l’heure en tout cas. Votre rôle est de faire du bruit, histoire que votre camarade Roumillly puisse progresser au mieux. Maintenant, si vous estimez que vous pouvez y aller sans trop de risques, pour que la chose soit crédible, je vous laisse seul juge. Attention ! Il y a un truc pas catholique en haut de la route, là… C’est valable pour vous aussi, Roumilly. Sans doute une des tourelles Somua. Et pas question de faire la course à qui arrivera au bistrot le premier ! [Tic.]
Et pour finir, capitaine de Fresnay, vous et moi allons prendre la crête, là. Les ordres sont clairs, pour éviter autant que possible toute méprise : de ce côté, c’est chez nous, de l’autre, c’est chez eux. Ensuite, nous aviserons.
Objectif secondaire : ce petit col. De là-haut, on voit les deux villages : Gorbio et Sainte-Agnès, là derrière. Attention, il y a une espèce de cabanon en dessous, qui ne doit pas abriter que des brebis. C’est trop collé à la montagne pour les tubes des Cow-Boys et pour les œufs de nos petits camarades ailés. Il sera bon de le neutraliser, mais sans y descendre. Je vous le redis : on ne franchit pas la ligne de crête !
Une fois tout ça accompli, nous tâcherons de sécuriser la route. Vous voyez, elle contourne l’éperon, là, avec deux petits tunnels au bout. Parions qu’ils vont s’en servir comme point d’appui. Bien sûr, l’idéal serait qu’ils ne les fassent pas sauter. Dès que cela vous semblera faisable, capitaine de Fresnay, faites venir votre carrosse et arrosez ce que vous jugerez bon. Vous devriez trouver quelques emplacements idoines. Et, à tous, au risque de me répéter, attention aux mines !
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)

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