Fantasque Time Line

[Casus Frankie]

Un mois important pour ce front secondaire…
Alors on commence par quelques généralités.
Note - L'appendice 3, sur le matériel italien, est dû à Patzekiller. Des inspis pour des dioramas ?


Appendice 1

Le 6e Groupe d’Armées Alliées
(forces alliées et co-belligérantes en Italie)
au 5 juillet 1944 (général Mark W. Clark)

D’ouest en est.
Note sur les unités américaines – La mention (l) indique des unités légères. La mention (c) indique des unités formées de Noirs américains (colored).
Note sur les unités italiennes – voir le détail en appendice 2.

Vth Army US (général Jacob Devers)

IInd Corps US (général Woodruff)
Réserve de corps
5th Artillery Group
132e Division Blindée Ariete
102e Division Mécanisée (celere) Trento
204e Groupe d’Artillerie

En ligne
91st Infantry Division Wild West (général Livesay)
34th Infantry Division Red Bull
91st Cavalry Btn, 756th (l) Tank Btn,
751st et 752nd Tank Btn,
701st et 804th Tank Destroyer Btn


Ier Corps de Montagne (général Battisti)
En ligne
4e Division Alpine Cuneense
33e Division d’Infanterie de Montagne Acqui
53e Division d’Infanterie de Montagne Arezzo
1ère Division d’Infanterie de Montagne Superga
6e Groupe d’Artillerie

XXIe Corps d’Infanterie (général Magli)
En ligne
13e Division d’Infanterie Goito
44e Division d’Infanterie Cremona
20e Division d’Infanterie Friuli
47e Division d’Infanterie Bari
1er Groupe d’Artillerie

Réserve commune aux deux corps italiens
1ère Division Parachutiste Folgore


XVth Corps US (général Haislip)
Réserve de corps
36th Artillery Group
2e Groupement de Tabors Marocains
2e Division Blindée Emanuele Filiberto Testa di Ferro

En ligne
1ère Division d’Infanterie Cobras Fumantes (Brésil)
92nd Infantry Division Buffalo Soldiers (inclut le 442nd RCT formé de Nisei)
86e Division d’Infanterie Algérienne
758th (c, l) et 760th Tank Btn
679th (c) et 805th Tank Destroyer Btn


Ist Army britannique (général Alexander – CEM : général Dempsey)

Réserve d’Armée
24th Guards Infantry Brigade
1st AGRA [arrivé en juin]
232nd, 233rd et 234th Amphibious Brigades
10th Royal Tank Regiment [arrivé en juin]
7th Queen’s Own Hussars Regiment (Sherman DD) [arrivé en juin]
43rd Regiment Royal Marines et n° 3 Commando [arrivés en juin]

Xth Corps britannique (général John Harding)
Réserve de corps
1st Army Tank Brigade
3rd Armoured Brigade
4th Armoured Brigade
6th AGRA

En ligne
46th Infantry Division
6th Infantry Division
44th Infantry Division

Vth Corps britannique (général Georges Brink)
Réserve de corps
25th Armoured Engineer Brigade
6th Armoured Division (SA)
15th Field Artillery Rgt (SA)
1st Armoured Brigade (Canada)
1st AGRA (Canada)
10e Division Blindée Piave

En ligne
1st Infantry Division (Canada)
2nd Infantry Division (SA)
78th Infantry Division

………………………

Front des Alpes

IIe Corps d’Armée français (général Antoine Béthouart)
(Ne dépend pas du 6e GAA, mais du 15e GAA)

Réserve de corps
– 1er RCA (Chasseurs d’Afrique – GRCA)
– 3e Groupement de Tabors Marocains
– 104e RALCA

* 4e Division Marocaine de Montagne (général Alfred Conquet)
4e RTM, 5e RTM, 6e RTM, 7e RTM
82e Btn du Génie, II/4e RCA
Artillerie : 64e RAA

* 35th Infantry Division Santa Fe, US Army (général Paul W. Baade)

* 3e Division d’Infanterie Marocaine (général Robert Boissau) [Près de la Méditerranée]
3e RTM, 21e RZ, 6e RTS
I/7e RCA, 3e Btn du Génie
Artillerie : 63e RA, 380e RA

………………………

………………………


L’aviation alliée en Italie au 1er juillet 1944

Fifteenth Air Force (15th AF)
Major-général James Harold Doolittle

5th Bomber Wing
5th Reconnaissance Group (-F)
2nd Bombardment Group (B-17)
99th Bombardment Group (B-17)
390th Bombardment Group (B-17)
392nd Bombardment Group (B-24)
1st Fighter Group (P-38)
14th Fighter Group (P-38)
79th Fighter Group (P-51)
17th Bombardment Group (B-26)
319th Bombardment Group (B-26)
320th Bombardment Group (B-26)

47th Bomber Wing
68th Reconnaissance Group (-F)
97th Bombardment Group (B-24)
98th Bombardment Group (B-24)
376th Bombardment Group (B-24)
389th Bombardment Group (B-24)
454th Bombardment Group (B-24)
81st Fighter Group (P-51)
82nd Fighter Group (P-38)
332 Fighter Group (P-51)


Eigth Air Force (8th AF)
Major-Général Carl A. Spaatz

VIIIth Tactical Air Command
Opère sur le front français.

XVIII Tactical Air Command
Opère en Italie (et en Adriatique), appuyé si nécessaire par la 15th AF.

67th Reconnaissance Group
417th Night-fighter squadron
63rd Fighter Wing
57th Fighter Group (P-51B) (basé sur l’île d’Elbe)
324th Fighter Group (P-47)
325th Fighter Group (P-47)
350th Fighter Group (P-47) (comprend le 1st FG (Br) brésilien, ou 1er Gavca, ce qui en fait un Group à presque 100 chasseurs)

49th Bomber Wing
47th Bombardment Group (A-20)
322nd Bombardment Group (B-26)
480th Anti-submarine Group (B-24) (basé en Corse avec le GB 60 de l’AdA)

Regia Aeronautica cobelligérante
Appui : 4° Stormo (P-39)
Chasse : 5° Stormo (Spitfire V)
Reconnaissance : 51° Stormo (F-5)



Royal Air Force in Italy

Chasse
Sqn 73, 92, 119, 126, 145 et 185 (Spitfire IX)

Chasse et appui au sol
Sqn 39, 235, 248 et 603 (Banshee)

Bombardement
Sqn 148 et 434 RCAF (Halifax)
Sqn 37, 40, 70, 104 et 214 (Wellington)
Sqn 18, 55 et 69, Sqn 38 et 221 FAA (Beaumont)

Attaque anti-navires
Sqn 89 et 605 (Beaufighter)
Sqn 227 (Mosquito FB VI)

Opérations spéciales
Sqn 34 (B-24, Baltimore, C-47, L-5…)


South African Air Force
Chasse
Sqn 2, 4, 5 et 7 (Spitfire IX)
Sqn 1 et 41 (P-51B)

Chasse et appui au sol
Sqn 16 (Banshee)

Bombardement
Sqn 12 (A-20G)
Sqn 24 et 25 (B-26)
Sqn 31 (B-24)




Appendice 2

Le Regio Esercito cobelligerante italiano
au 1er juillet 1944 (général Giuseppe De Stefanis)

Si le général Ambrosio est le chef nominal de l’Armée italienne, c’est le général De Stefanis (théoriquement chef du 1er Corps Blindé, dont les divisions ont été dispersées entre les corps alliés) qui coordonne en pratique toutes les divisions italiennes. Celles-ci sont d’un format “léger”.
Les divisions d’infanterie comptent deux régiments d’infanterie et plusieurs bataillons de troupes d’appui, dont un bataillon d’artillerie étiqueté régiment. Leur organisation en corps d’armée est essentiellement administrative.
Quant aux divisions mécanisées et blindées, si elles ont une structure standard à deux régiments blindés et un régiment d’infanterie mécanisée, le nombre de blindés dans ces unités est de l’ordre de 60 % environ de celui des divisions alliées. Ces blindés sont des engins de seconde main délaissés par les unités alliées lors de leur rééquipement (à propos de l’équipement des divisions italiennes, voir l’appendice 3).


1o Corpo corrazzato
Général Giuseppe De Stefanis

– 2e Division Blindée (corazzata) Emanuele Filiberto Testa di Ferro (général Vincenzo Boccacci Mariani) :
9e et 10e Rgt Blindés, 6e Rgt d’Infanterie Mécanisée (Bersagliere), 2e Btn Antichar Automoteur San Marco (tank destroyers), 2e Btn de Reconnaissance, 2e Btn du Génie, 2e Rgt d’Artillerie Mécanisée.
– 10e Division Blindée (corazzata) Piave (général Ercole Roncaglia) :
34e Rgt Blindé Italia [ex-Littorio II], 133e Rgt Blindé Giustizia [ex-Centauro], 9e Rgt d’Infanterie Mécanisée (Bersagliere) Libertà [ex-57e RI Abruzzi] ; 6e Btn Antichar Automoteur, 5e Btn de Reconnaissance, 10e Btn du Génie, 46e Rgt d’Artillerie mécanisée.
– 132e Division Blindée (corazzata) Ariete (général Adolfo Infante) :
1er et 2e Rgt Blindés, 8e Rgt d’Infanterie Mécanisée (Bersagliere), 132e Btn Antichar Automoteur, 132e Btn de Reconnaissance, 132e Btn du Génie, 132e Rgt d’Artillerie Mécanisée.
– 102e Division Mécanisée (celere) Trento (général Giorgio Masina) :
81e et 82e Rgt d’Infanterie motorisée, 7e Rgt d’Infanterie Mécanisée (Bersagliere), 51e Btn Antichar Automoteur, 31e Btn du Génie, 77e Btn de DCA, 26e Rgt d’Artillerie Mécanisée Rubicone.

XXIo Corpo de Fanteria
Général Giovanni Magli

– 20e DI Friuli (général Bartolomeo Pedrotti) :
87° et 88° RI, 80° Btn de Patrioti (reconnaissance), 20° Btn du Génie, 20° Btn Antichar, 20° Btn de Mortiers, 35° Rgt d’Artillerie.
– 44e DI Cremona (général Umberto Utile) :
21° et 22° RI, 90° Btn de Patrioti (reconnaissance), 144° Btn du Génie, 344° Btn Antichar, 44° Btn de Mortiers, 7° Rgt d’Artillerie.
– 47e DI Bari (général Ismaele Di Nisio) :
139° et 140° RI, 152° Btn de Patrioti (reconnaissance), 47° Btn du Génie, 47° Btn Antichar, 47° Btn de Mortiers, 47° Rgt d’Artillerie.
– 13e DI Goito (général Ottaviano Traniello) :
68° et 69° RI, 13° Btn de Reconnaissance, 57° Btn du Génie, 13° Btn Antichar, 13° Btn de Mortiers, 11° Rgt d’Artillerie.

Io Corpo Alpini
Général Emilio Battisti (ancien commandant de la Cuneense)

– 1ère DI de Montagne Superga (général Fernando Gelich)
91° et 92° RI Alpine, 6° Btn de Reconnaissance, 101° Btn du Génie, 1° Btn Antichar, 5° Rgt d’Artillerie de Montagne.
– 33e DI de Montagne Acqui (général Antonio Gandin)
17°, 18° et 317° RI de Montagne, 33° Btn de Mortiers, 33° Btn de Mitrailleuses, 33° Rgt d’Artillerie de Montagne.
– 53e DI de Montagne Arezzo (général Arturo Torriano)
225°, 226° et 343° RI de Montagne, 53° Btn du Génie, 53° Btn Antichar, 53° Rgt d’Artillerie de Montagne.
– 4e DI Alpine Cuneense (général Carlo Fassi)
1°, 2° et 4° RI Alpine, 4° Btn du Génie, 4° Rgt d’Artillerie de Montagne.

Réserve
– 1a Division Parachutiste Folgore (général Alberto Aliberti)
186° et 187° Régiments parachutistes, 185° Régiment d’Artillerie.



Appendice 3

Les matériels italiens de l’Armée italienne cobelligérante
D’après Patrick Pommier, Truck N’Tank Hors-série n° 46 (encart p. 8), 2024

En décembre 1942, dès la Noël de Sang, les troupes loyales à la maison de Savoie montèrent en ligne au côté des troupes alliées, contribuant à repousser la contre-attaque allemande et faciitant la réussite du débarquement en Italie. Ce changement d’alliance permit à l’Italie d’obtenir le statut de puissance cobelligérante. Se posa alors la question d’un rééquipement de ses unités avec du matériel moderne, car s’il est vrai que le Regio Esercito disposait d’un matériel suffisant en quantité pour les divisions qui lui restaient (nous ne parlerons évidemment pas des troupes de la RSI), ce matériel était loin d’être aux nouveaux standards du conflit du point de vue de la qualité.

Faire ses preuves pour mériter du matériel neuf
Se méfiant de leurs nouveaux frères d’armes, en particulier au moment de la contre-attaque allemande de janvier (opération Romulus), les Alliés avaient placé les troupes transalpines en seconde ligne – officiellement pour les mettre au repos – et mis sous clef les dépôts de matériel préexistant à la “bascule” de l’Italie. Ils y trouvèrent un bon nombre de canons 65/17 mod. 13, ainsi que les munitions correspondantes – le tout fut prestement envoyé à l’armée chinoise ! Dans les semaines qui suivirent, quand il fut question de récupérer ces pièces de montagne pour équiper les divisions qui montaient en ligne à la jonction des corps américains et français, on justifia leur disparition par leur calibre non standard. On calma les Italiens en leur promettant des pièces “modernes” américaines et l’on sortit en urgence des dépôts d’Outre-Atlantique et d’Afrique suffisamment de 75 datant de l’Autre Guerre mais compatibles, moyennant quelques ajustements, avec les munitions italiennes du même calibre.
Le principal problème du Regio Esercito cobelligérant n’était pas humain – plusieurs divisions étaient de retour de Corse ou d’Albanie – mais la mise sur pied de nouveaux Corps d’Armée. Grâce à l’opération Aiglon (libération de l’île d’Elbe) et à la tenue d’une partie du front sous commandement américain, les troupes purent faire la preuve de leur combattivité et de leur fiabilité. Les généraux italiens s’impatientèrent d’autant plus, par l’intermédiaire de leur porte-parole, le général Ambrosio, de voir arriver les nouveaux matériels promis. Les divisions loyalistes avaient tenu la ligne avec un restant de matériel dont la disponibilité avait parfois tenu du miracle, mais leur rééquipement devenait urgent, et le XXI° Corpo de Fanteria allait devoir passer à l’arrière. En attendant, la ligne serait tenue par des troupes de montagne, dont la division Superga constituerait l’élément mobile. Le corps de montagne récupérerait les matériels déclassés des divisions descendantes.

De l’organisation yankee au “Bordelo Mobile Italiano”
Le rééquipement commença donc, avec quelques épisodes cocasses comme l’échange de trains muletiers italiens contre des lots de GMC américains, ou les matériels offerts par diverses associations comme les Amis de l’Opéra Italien, basés à New York.
Pour l’organisation, les Américains voulaient des divisions organisées selon leurs standards (trois Regimental Combat Teams identiques), mais se heurtèrent à un véritable puzzle d’unités et surtout, peut-être, à une mentalité à l’opposé de la leur. Dans cette opposition, les Italiens reçurent l’appui inattendu de leurs voisins transalpins. Sensibles à l’aspect “tradition” des armes et des drapeaux, les Français plaidèrent auprès des Américains pour laisser aux Italiens une certaine autonomie dans l’organisation de leurs unités. Cette aide n’était certainement pas dénuée d’arrière-pensées car, en laissant l’Armée Royale hors des standards d’organisation alliés, on la maintenait symboliquement au rang de supplétif.
Officiellement, chaque division aurait donc trois brigades (RCT). Cependant, le nombre de régiments de chaque division varierait (certaines brigades en ayant un, d’autres deux), le nombre de bataillon de chaque régiment irait de 2 à 4, et certains bataillons contiendraient une compagnie surnuméraire. Jusqu’à la fin de la campagne d’Italie, cette compagnie resterait équipée purement à l’italienne, à partir de matériel récupéré dans les dépôts et reconditionné – ou plutôt, bien souvent, bricolé.

Encore beaucoup de matériels italiens, malgré tout !
La constitution de ce qui aurait pu être une vraie Armée cobelligérante fut empêchée par un démembrement partiel mais immédiat (et officieux) : prétextant un manque d’unités blindées, les Anglo-Américains accaparèrent les divisions du corps blindé renaissant. Ces dernières n’eurent donc jamais l’occasion de manœuvrer ensemble. Elles opérèrent en appui des corps d’armée alliés sur divers secteurs du front. Mais si elles furent largement équipées à l’américaine, elles utilisèrent jusqu’à la fin un certain nombre de matériels purement transalpins. Nous parlerons ici des principaux matériels d’origine italienne encore en ligne en juin-juillet-août 1944.
…
L’AB 40 – Initialement utilisée par la division blindée Ariete, cette automitrailleuse (autoblinda) équipa finalement une compagnie du 13° Bn di Patrioti de la division Goito. C’est grâce à diverses machines récupérées en Sicile, en Albanie ou en Afrique que les Patriotes purent constituer cette compagnie. Cependant, à la fin de la guerre en Europe, il n’y en avait plus que huit en ligne, et pas toutes en bon état.
…
AB 41 – L’armée italienne s’était aperçue très vite du manque de punch de l’AB 40 et l’avait rééquipée d’un canon Breda de 20 mm pour donner l’AB 41. Ce matériel, relativement standard au moment du changement d’alliance, permit d’équiper une compagnie du 95° Bn Patrioti (mot) (XX° Corpo Corazzato), une du 152° Bn Patrioti (division Bari), et une de l’unité de reconnaissance de la 132° Divizione Corazzata Ariete, le 132° Cav Bn (également doté de chars légers M3).
…
AS 41 – Produit à partir d’un AB 40 détourellé et amputé de sa jupe blindée, cet engin était initialement destiné au théâtre d’Afrique Orientale. Les événements firent qu’il n’y parvint jamais et les exemplaires produits prirent la direction des Balkans. Cependant, la mitrailleuse et le canon Breda 35 qui les équipaient étaient trop exposés et trop peu puissants pour ce front et le rôle de l’AS 41 évolua de cavalerie légère en engin d’appui-feu d’infanterie.
Au moment de la Noël de Sang, la plupart des engins produits avait été transférés en Corse, en Sardaigne ou au sein d’unités statiques de défense côtière. C’est ainsi que plus d’une centaine d’exemplaire tombèrent dans l’escarcelle des Alliés, ce qui permit d’équiper et de maintenir pas moins de trois compagnies à 15 engins chacune : 27° Bn Patrioti (33° Div Acqui), 6° Bn Patrioti (mec) (1a Div Superga) et 20° Bn Patrioti (20a Div Friuli).
Vers la fin du conflit, on vit apparaître au sein de la division Superga une variante bricolée à partir d’engins déclassés, que l’on avait armés d’un fusil antichar et de deux mitrailleuses.
…
AS 42 – L’inadéquation de l’engin de reconnaissance du modèle 41 apparut très rapidement sur le théâtre grec. Les ingénieurs italiens lui adaptèrent donc un armement antichar ayant plus de punch, à savoir le canon antichar 47/32 mod 35.
La quarantaine d’exemplaires capturés par les Alliés équipèrent par les 1/9 Lancieri (2a Div Testa di Ferro) et 2/9 Lancieri (10a Div Piave), qui les utilisèrent dans un rôle de reconnaissance et combat, aux côtés d’automitrailleuses M8. A la fin du conflit, ces compagnies ne comptaient plus qu’une demi-douzaine d’AS 42 opérationnelles.
…
Semovente da 75/18 et dérivés – Les chars M13 et M14 ne pouvant suivre le rythme de livraison des Sherman aux régiments blindés en cours de reconstitution, ils ne tardèrent pas à être réservés à l’instruction (bien que certains jouèrent un rôle de police dans le nord de l’Italie, après son occupation par les Alliés).
Le seul blindé pouvant supporter la comparaison avec ses adversaires allemands était le Sevomente da 75/18, dans un rôle de chasseur de chars. Trois compagnies à 10 engins opérèrent aux cotés de half-tracks M3AU 75 au sein du 20° TD Bn (I° Corpo Alpini), TD San Marco (2a Div Testa di Ferro) et 132° TD Bn de la Division Ariete. Vers la fin du conflit, le corps alpin céda tous ses engins à l’Ariete. Quelques-uns d’entre eux furent bricolés avec une pièce de 105.
…
Autocanone 90/53 et autres – Il s’agit d’une adaptation de la pièce antichar de 90/53 (dont les caractéristiques ne sont pas sans évoquer celles du célèbre 88 allemand) sur camion Lancia, sur camion Breda, ou tractée. Ce matériel équipa le 15° AC Arm Art Bn (XXI° Corpo Fanteria) aux côtés de half-tracks M3 AU 75, ainsi que le 13° AC Arm Art Bn (13a Div Goito, modèle tracté) et le 51° TD Bn de la 102a Divizione Trento.
On peut aussi signaler que le 10° TD Bn de la division Piave mit en ligne une compagnie à 13 engins d’Autocanone 75/46 (13 engins), que le 344° AC Arm Art Bn (44a Div Cremona) disposait d’une quinzaine de 105/28 tractés, copies du Schneider français, et que le 80° Bn Patrioti (mec) (53a Div Arezzo) fut le seul à disposer d’une vingtaine d’exemplaires d’Autocarro Blindado Fiat 626 (il y eut d’autres modèles, mais les sources divergent).
…
Mortaio d’assalto Brixia mod 35 – La récupération de suffisamment de ces mortiers de 81 permit d’équiper le 13° Bn Mortaio (13a Div Goito). De plus, au sein du corps de montagne, chaque régiment disposait d’une compagnie d’appui complète équipée de ce mortier et ce, dès la mise en ligne de ce corps, mi-1943.

Bricolages
De la Noël de Sang à la fin du conflit, bien d’autres matériels furent intégrés à l’ordre de bataille transalpin du côté des Alliés, mais de manière anecdotique.
Beaucoup des matériels cités plus haut ont évidemment connu de gros problèmes de maintenance et de disponibilité opérationnelle courant 1944. Lors de l’effondrement de la RSI, en juillet, la récupération de divers engins (cachés ou de prise) permit de tenir jusqu’à la fin du conflit. Cependant, les Allemands s’étaient déjà emparés d’un maximum de matériel pour leur propre compte, ne laissant qu’une part très chiche aux troupes de la RSI et à leurs dépôts. Enfin, après la fin de la guerre, on assista à des bricolages sur Jeep, camion GMC ou half-tracks.


Appendice 4

Les forces de l’Axe sur le front italien
au 5 juillet 1944 (général Heinrich von Vietinghoff)

14. Armee
General der Panzertruppe Heinrich von Vietinghoff
QG à Milan – Chef d’état-major : Generalmajor Wolf Rüdiger Hauser
La 14. Armee allemande, à laquelle ont été subordonnées les forces de la RSI, est rattachée au HG E, donc à l’Oberbefehlshaber Donau de von Kluge.

Réserve d’armée
- 190. Panzer Abteilung

Front principal, d’ouest en est
I. Luftwaffen-Feld-Korps (Alfred Schlemm)
- 8. Luftwaffen-Feld-Division
- 1. Fallschirmjäger Division
- 112. Infanterie Division
* Réserve de corps :
- 29. SS-Waffen-Grenadier-Division (It) (formée d’Italiens mais indépendante de la RSI, il s'agit en fait d'une brigade)
- 506. schwere Panzer Abteilung,
- Régiment San Marco (issu de la Decima MAS, il est toujours aux ordres du prince Borghese)
* Unité “de défense côtière” (fait en théorie partie de la réserve d’armée)
- 252. Infanterie Division – Secteur Gustav (Gênes)

LXXXVII. Armee Korps (Erich Marcks)
- 356. Infanterie Division
- 263. Infanterie Division
- 65. Infanterie Division
* Réserve de corps :
- 29. Panzergrenadier-Division
- 278. Sturmgeschutz Abteilung
- 286. Sturmgeschutz Abteilung

XIV. Armee Korps (Fridolin von Senger und Etterlin)
- 6. Gebirgsjäger-Division
- 69. Infanterie Division
- 7. Luftwaffen-Feld-Division
* Réserve de corps :
- 24. Panzer-Division [un Abt sur StuG III, un sur Panzer IV] (Maximilian von Edelsheim)
- 654. schwere Panzer Abteilung
- 625. schwere PanzerJäger Abteilung [Nashorn et quelques JagdLeopard]
* Unité “de défense côtière” (fait en théorie partie de la réserve d’armée)
- 292. Infanterie Division – Secteur Viktor (Vénétie) (Johannes Gittner)

Unités intégrées aux défenses de la ligne Gothique
- 71. Artillerie Regiment (I/71 et II/71 Nebelwerfer Bn, III/71 Art Bn)
- 29. Artillerie Regiment
- 54. Flak Regiment
- KG Pioneer Wittig

Front des Alpes (et côte nord de la mer Tyrrhénienne)
LI. Gebirgs-Korps (Valentin Feuerstein)
- 157. Gebirgsjäger Division (Generalleutnant Karl Pflaum)
- 188. Gebirgsjäger Division (Generalleutnant Hans von Hößlin)
- 2a Divisione Alpini Monterosa (RSI) (Generale Mario Carloni)
- 148. Infanterie Division (Generalleutnant Otto Fretter-Pico)
- 715. Infanterie Division (Generalleutnant Hans-Georg Hildebrandt)
Ces unités sont en sous-effectifs, notamment les 148. ID et 715. ID.

Force “anti-terroriste” (Karl Wolff, SS-Polizeiführer)
Feldgendarmerie Abt 541
Sicherheitspolizei (SS-Polizei) Regiment 15
Sicherheitspolizei (SS-Polizei) Regiment 38
1a Bersagliere Divizione Italia (RSI)
Ce qui reste d’une dizaine de bataillons “tchèques” (recrutés dans l’ancienne Tchécoslovaquie).


Forces aériennes
– Chasse
- I, II et III/JG 77 (Bf 109 G)
- Formations de la RSI (Bf 109 G), équivalant à deux Gruppen.
- II/JG 27 (Bf 109 G) : redéployé des Balkans en Italie du Nord pour contrer les bombardiers lourds alliés se dirigeant vers le Reich.

– Chasse lourde et appui au sol
- III/ZG 2 (Bf 110)
- IV/ZG 26 (Bf 110)
- I/SG 1 (Fw 190 F)
- II/SG 2 (Fw 190 F)

– Bombardement
I/KG 26 (Ju 188)
II/KG 26 (He 111)

– Reconnaissance
Un ensemble disparate de Fw 189, Bf 110 et Ju 188.

[Anaxagore]

Pour les canons 65/17 mod. 13,bon nombre de lecteurs attentifs de la FTl doit savoir que bon nombre d'entre eux ne furent jamais distribué à l'armée chinoise. A peine arrivés ils furent revendus aux Vietminhs et servirent durant la bataille de Dien Bien Phu... Tchang kai Check accepta même de ravaitailler en munition les Vietnamiens.
Faute de munitions, les canons ne servirent plsu guère après ça.
_________________
Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.

[John92]

…
Appendice 2
...
1o (Io ?) Corpo corrazzato
...
[b]Appendice 3

Les matériels italiens de l’Armée italienne cobelligérante
D’après Patrick Pommier, Truck N’Tank Hors-série n° 46 (encart p. 8), 2024

En décembre 1942, dès la Noël de Sang, les troupes loyales à la maison de Savoie montèrent en ligne au côté des troupes alliées, contribuant à repousser la contre-attaque allemande et faciitant (facilitant ?) la réussite du débarquement en Italie . Ce changement d’alliance permit à l’Italie (lui permit/permit à cette dernière/permit au royaume ?) d’obtenir le statut de puissance cobelligérante.
...
De l’organisation yankee au “Bordelo Mobile Italiano”
...
Pour l’organisation , les Américains voulaient des divisions organisées selon leurs standards (trois Regimental Combat Teams identiques), mais se heurtèrent à un véritable puzzle d’unités et surtout, peut-être, à une mentalité à l’opposé de la leur. Dans cette opposition, les Italiens reçurent l’appui inattendu de leurs voisins transalpins. Sensibles à l’aspect “tradition” des armes et des drapeaux, les Français plaidèrent auprès des Américains pour laisser aux Italiens une certaine autonomie dans l’organisation de leurs unités. Cette aide n’était certainement pas dénuée d’arrière-pensées car, en laissant l’Armée Royale hors des standards d’organisation alliés, on la maintenait symboliquement au rang de supplétif.
...
Encore beaucoup de matériels italiens, malgré tout !
...
AS 41 – Produit à partir d’un AB 40 détourellé et amputé de sa jupe blindée, cet engin était initialement destiné au théâtre d’Afrique Orientale. Les événements firent qu’il n’y parvint jamais et les exemplaires produits (construits/réalisés/fabriqués ?) prirent la direction des Balkans.
...
AS 42 – ...
La quarantaine d’exemplaires capturés par les Alliés équipèrent par (à supprimer ?) les 1/9 Lancieri (2a Div Testa di Ferro) et 2/9 Lancieri (10a Div Piave), qui les utilisèrent dans un rôle de reconnaissance et combat, aux côtés d’automitrailleuses M8.
...
Bricolages
De la Noël de Sang à la fin du conflit, bien d’autres matériels furent intégrés à l’ordre de bataille transalpin du côté des Alliés, mais de manière anecdotique.
Beaucoup des matériels (équipements ?) cités plus haut ont évidemment connu de gros problèmes de maintenance et de disponibilité opérationnelle courant 1944. Lors de l’effondrement de la RSI, en juillet, la récupération de divers engins (cachés ou de prise) permit de tenir jusqu’à la fin du conflit. Cependant, les Allemands s’étaient déjà emparés d’un maximum de matériel pour leur propre compte, ne laissant qu’une part très chiche aux troupes de la RSI et à leurs dépôts. Enfin, après la fin de la guerre, on assista à des bricolages sur Jeep, camion GMC ou half-tracks.
_________________
Ne pas confondre facilité et simplicité

[mikey1983]

Wonder if Il Duce will be able to escape to Switzerland in FTL, or if he will again just hang around in Milan...

[Hendryk]

On sait que presque toute l'industrie italienne était dans la zone tenue par les Allemands et la RSI, mais y avait-il quand même quelques usines d'armement dans la zone co-belligérente?
_________________
With Iron and Fire disponible en livre!

[Archibald]

[Pendjari]

I'm impressed by your English my dear Archie


You've certainly been graduate by the Louis de Funès English School I presume ?
_________________
"J'ai glissé Chef !"

[Casus Frankie]

[Pendjari]

In West Africa we say "deuxième bureau"... so gallant !
_________________
"J'ai glissé Chef !"

[Archibald]

[demolitiondan]

Tu pense à moi Casus ?
_________________
Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[Monomaker]

[Casus Frankie]

1) Désolé, scorie d'un vieil OdB.

2) Oui.

3) Il vaut sans doute mieux dire que le Groupe Brésilien est rattaché à l'autre au sein d'un "double groupe". Mais c'est une question administrativo-diplomatique…

4) Les Squadrons de la FAA sont là pour l'Adriatique (opération Walrus). En Août, ils seront partis.

5) Oui, Waffen-Grenadier et non Panzer-Grenadier.
_________________
Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)

[patzekiller]

pour les brésiliens, ce rattachement administratif correspond à une réalité otl

pour la 29 SS, je ne sais pas pourquoi le terme de pz grenadier apparait, une espèce de lapsus sans doute, dans la frappe au kilomètres

pour le tabors, je ne sais plus s'il va être beaucoup utilisé pour la suite (flemme de vérifier), j'imagine que les trous éventuels sur le terrains seront bouché par autre chose
_________________
www.strategikon.info
www.frogofwar.org

[Casus Frankie]

1er juillet
La campagne d’Italie
Défendre le nord-ouest de la Botte
La Spezia – La 15. SS-PzGr partie sur le front des Balkans, elle a été remplacée dans la réserve du I. Luftwaffen-Feld-Korps (Alfred Schlemm) par les SS italiens de la 29. SS-Waffen-Grenadier (It) (1). Cette formation vient se positionner sur les arrières de la 1. Fallschirmjäger. Cependant, il ne s’agit que d’une brigade (aussi dénommée Sturm-Brigade Duce), malgré son étiquette de division. Signe que les décisionnaires allemands ne délaissent pas ce secteur, le 506. schw Pz Abt y reste pour soutenir la 8. LFD et la 112. ID, qui font face aux Américains des 34th Infantry et 91st Infantry.
La défense de La Spezia elle-même et de la péninsule est confiée à l’ex-bataillon San Marco, aujourd’hui un véritable régiment, dont le chef officiel n’est autre que le prince Borghese.
Enfin, la 252. ID, censée défendre la côte de la Riviera italienne autour de Gênes, doit se rapprocher des lignes du I. LFK.

Recul interdit
Berlin – L’OKW présente à Adolf Hitler le plan Herbstnebel (Brouillard d’automne) proposé par le chef de la 14. Armee, Heinrich von Vietinghoff. Il s’agit, en cas de percée alliée sur le front italien, de « replier » et de « repositionner plus au nord-est » les troupes allemandes en Italie, notamment celles situées à l’ouest et dans les Alpes. Le mot évacuation n’est pas prononcé, mais le Führer maugrée à peine trente secondes avant de refuser tout net le plan en question : il s’agit d’une affaire de confiance personnelle avec le Duce, dit-il ! Pour compenser son refus, il promet 20 000 hommes. Les généraux présents se regardent d’un air à la fois étonné et dubitatif, mais personne n’ose dire mot.
La réponse négative partira dans la soirée vers le QG de la 14. Armee. Elle sera interceptée et décodée par les spécialistes d’Alger et de Bletchley Park.


2 juillet
La campagne d’Italie
Opération Strangle
San Damiano – Bien que quotidiennes, les missions Strangle sont loin d’être des réussites systématiques, surtout depuis que les Allemands ont appris à se déplacer de nuit. C’est ainsi que les P-51 B du 57th FG rentrent de Milan en s’étant contenté de lâcher leurs œufs sur une gare de triage désespérément vide. A ce moment, le lieutenant Jay Overcash (64th FS) signale de nombreux avions volant bas en direction de l’aérodrome de la petite ville de San Damiano. L’ordre d’attaquer est immédiatement donné !
La formation ennemie comprend une vingtaine de Ju 52 et une trentaine de Bf 109. Le combat s’engage et les pilotes alliés, disposant de l’effet de surprise, ne tardent pas à déborder l’escorte pour s’en prendre aux lourds transports, avant de mitrailler l’aérodrome où une trentaine de Junkers sont déjà posés. La Flak y est cependant active et prélève son dû en abattant trois appareils et en endommageant trois autres. Dans les airs, le Captain Roy Thomas obtient un triplé l’amenant à 16 victoires confirmées (ce seront ses dernières avant la fin de son tour d’opération), tandis que le 1st lieutenant Paul Carll réussit un doublé (ses 9e et 10e victoires) et que les lieutenants Froning et Overcash engrangent respectivement leurs 16e et 7e victoires.
Finalement, pour la perte de huit appareils et dix autres endommagés, les Américains ne revendiqueront pas moins de 20 appareils ennemis abattus et une vingtaine d’autres endommagés en vol. Quant aux dégâts au sol, les ciné-mitrailleuses montreront plus d’une quinzaine de Ju 52 incendiés, la plupart des autres ayant été plus ou moins copieusement poivrés par les Mustang.


3 juillet
La campagne d’Italie
Terroristes !
Italie du nord – Après un rude hiver qui a vu les rangs des Partisans clairsemés par les opérations des SS et des Chemises Noires ainsi que par les conditions climatiques, la Résistance italienne a repris du poil de la bête au printemps. Les exactions et autres réquisitions des fascistes ont soulevé la colère de la population, tandis que les Anglais du SOE (et dans une moindre mesure les Américains de l’OSS) ont accru leurs parachutages d’armes et d’agents dans la région.
Ainsi, les statistiques de l’état-major allemand sont formelles : les chiffres des « attentats terroristes » explosent… et ils ne sont pas les seuls. Le dernier exploit des brigades Garibaldi n’arrange pas les affaires des troupes stationnées dans la péninsule. En effet, les Partisans ont réussi à dynamiter une voie ferrée au moment du passage d’un convoi ferroviaire transportant une des deux pièces d’artillerie lourde sur rail stationnées dans la Botte, ancien cadeau d’Hitler pour soutenir le régime fasciste, au moment où l’on craignait un débarquement en Adriatique.
Pour corser le tout, les rapports indiquent que plusieurs vallées alpines se sont constituées en zones « libérées ». Leur répression avait été laissée aux forces de la RSI, mais ces zones ont totalement échappé à leur contrôle. Des renforts vont être alloués aux forces de sécurité chargées de couvrir les arrières du front. Côté allemand, le Luftwaffe Sicherung Rgt de la 1. Fallschirmjäger va renforcer le SS-Polizei Rgt 15, tandis que, côté RSI, un régiment de la 1a Bersagliere Divizione Italia va quitter la région de Parme pour celle de Turin.

Guerre aérienne
Front italien – La guerre continue dans les airs. L’Oberleutnant Steinhoff (I/JG 77) abat deux P-38 et un B-24 de la 15th AF, ce qui lui fait un total de 130 victoires. Son homologue du II/JG 77, Ernst Wilhem Reinert, abat un Mustang et un Havoc (Faucheur) français, cumulant à présent 122 victoires.


4 juillet
La campagne d’Italie
Front italien
Plaine des Marches – Même si les rapports laissent croire à une relative inactivité sur la ligne de front, la mort prélève toujours son lot quotidien et les hôpitaux de campagne ne se vident que lentement. La moindre patrouille afin de reconnaitre le dispositif ennemi peut dégénérer en accrochage sanglant ; le moindre mouvement repéré devient la cible de l’artillerie ou fait la joie des tireurs d’élite. Parmi les plus touchés : les sapeurs du génie, qui déminent à grand risque en avant ou en arrière des positions amies et construisent, souvent à la vue des observatoires ennemis, ponts et passerelles afin de permettre l’arrivée du ravitaillement ou les mouvements de troupes latéraux. Par exemple, à la seule 1st Infantry Division canadienne, on compte aujourd’hui trois morts et dix blessés au bataillon du génie, à cause d’un bombardement d’artillerie. Le pire est sans doute le fait que l’ouvrage en construction étant lui-même touché par des obus, il va falloir revenir pour recommencer le travail.
Dans les airs également, la mort est présente. Ainsi le lieutenant Gasson, du Sqn 92, engrange aujourd’hui sa huitième victoire contre un Fieseler Storch d’observation, qui réglait justement le tir de l’artillerie allemande contre les sapeurs canadiens ! Si cette victoire fait le bonheur de l’aviateur, elle ne suffit pas à compenser les funestes conséquences du barrage allemand. Un autre jour sans « rien de particulier à signaler » en Italie…


5 juillet
La campagne d’Italie
De bien utiles blindés italiens
Rome – La réunion de l’état-major allié qui se tient aujourd’hui intéresse particulièrement les généraux de l’Armée Cobelligérante italienne. Elle décide en effet, à la demande des Anglais, que le XVth Corps US va céder la 10a Corazzata Piave au Vth Corps britannique.
A cette occasion, le général Ambrosio réclame le retour sous commandement italien de la 132a Corazzata Ariete, affectée au IInd Corps US lors de la poussée vers La Spezia. Mais le général Clark y met son véto : non seulement les boys de ce corps d’armée sont maintenant habitués à travailler avec la division italienne, dont il vante diplomatiquement les mérites, mais il fait remarquer que depuis le départ de la 1st Armored, le IInd Corps US n’a plus la moindre grande unité blindée organique américaine. Il est donc fortement suggéré aux Italiens de “partager”, d’autant que c’est l’Oncle Sam qui a payé l’équipement de l’Ariete.
Dans le même ordre d’idée, on fait remarquer que le XVth Corps US (ou franco-brésilien pour certains, qui négligent la 92nd DI-US) ne dispose lui non plus d’aucune grande unité blindée américaine. Ce qui est d’autant plus regrettable que dans ce secteur, la 92nd Division est une unité de “Buffalo Soldiers”, c’est-à-dire colored (donc, dans l’esprit des Américains blancs, de second ordre), la division brésilienne n’est pas encore aguerrie et la 86e DIA reste une division légère. Il ne faudra donc pas attendre de miracle dans cette zone, sauf à disposer de renforts blindés. Les Italiens sont piégés par leur propre proposition, un mois plus tôt, de fournir des forces d’exploitation aux Alliés. Ils doivent avaler la couleuvre, enterrant au passage leurs rêves de création d’une véritable armée co-belligérante. La 2a Corazzata Testa di Ferro sera positionnée dans la région de Florence. Là, en dépit du fait qu’elle relève administrativement du 1° Corpo Corazzato, elle fera partie des réserves du XVth Corps US. Elle participera à une éventuelle percée alliée ou interviendra en cas de contre-attaque blindée allemande dans ce secteur.

République Sociale Italienne
Un réduit à nettoyer
Valteline – Envoyé il y a quelques jours par son Duce afin d’examiner concrètement le projet de réduit alpin qui anime de plus en plus, ces derniers temps, les discussions des hiérarques fascistes de la République de Salo, Pavolini rend son rapport.
La région est certes infestée de Partisans. Mais avec 5 000 Chemises Noires à l’œuvre, Camicie Nere qu’il se charge de rassembler dès à présent, elle pourrait être nettoyée d’ici la fin du mois !


6 juillet
La campagne d’Italie
Opération Walrus
Adriatique – Couverts par les Banshee des Sqn 39 et 16 SAAF, les Beaumont des Sqn 18 et 55 attaquent les installations portuaires de Montfalcone. Les dernières vedettes rapides allemandes en Adriatique se cachent au point que plusieurs Squadron Leaders ont promis des récompenses allant de la permission à la caisse de scotch à l’équipage qui décrocherait la timbale en en coulant une. Mais ce ne sera pas pour aujourd’hui !
Alors que les dernières passes s’achèvent, voilà que surgissent une vingtaine de Bf 109 de la JG 27. Le combat s’engage, les Banshee couvrant de leur mieux la fuite des bombardiers légers britanniques. Deux Beaumont sont abattus et trois autres endommagés (plus deux perdus du fait de la Flak) en échange de deux chasseurs allemands. Le Lt Cox confirme, en inscrivant sa sixième victoire, son statut d’as numéro un sur Banshee en Méditerranée.
Au sol, il n’y a rien de notable à signaler en dehors des dégâts habituels pour ce genre de raid. Les carcasses des navires précédemment endommagés le sont encore un peu plus.


Note
1- Bien que faisant officiellement partie de l’Ordre Noir, les Italiens se distinguent par leurs pattes de col rouges au lieu du noir habituel.