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Une histoire de flics, de spirites et de vélos, par HOUPS
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DMZ



Inscrit le: 03 Nov 2015
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Localisation: Le Creusot, France

MessagePosté le: Dim Mai 05, 2024 16:48    Sujet du message: Répondre en citant

Une "mauvaise carte Michelin" ?

Je sais bien que l'expression ne se réfère pas à la qualité intrinsèque de l'objet ainsi qualifié mais veut dire qu'il s'agit d'un emploi de circonstance pas tout à fait approprié. La carte Michelin, c'était quand même (et ça reste pour moi) le luxe à l'époque et parfaitement adaptée au suivi des opérations (pour une carte à petite échelle, s'entend). Une mauvaise carte d'un manuel de géographie, par exemple, je veux bien.
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« Vi offro fame, sete, marce forzate, battaglia e morte. » « Je vous offre la faim, la soif, la marche forcée, la bataille et la mort. » Giuseppe Garibaldi
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houps



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Localisation: Dans le Sud, peuchère !

MessagePosté le: Dim Mai 05, 2024 17:43    Sujet du message: Répondre en citant

Mauvaise : peut-être est-elle en mauvais état, car elle a beaucoup servi, ou parce qu'elle n'est qu'un pis aller (échelle, zone couverte...) Il y a des tas de raisons d'utiliser une mauvaise production Michelin, que je continue à parcourir
(auquel cas elle est forcément bonne) lorsque je baguenaude sur les routes de France, ne me fiant moyennement au GPS que pour trouver certaines adresses. Avec une carte, j'ai une vue d'ensemble du trajet que je compte faire, et "Prenez la deuxième sortie" réserve parfois des surprises.
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Timeo danaos et dona ferentes.
"Les étudiants entrent à l'université persuadés de tout savoir. Ils en ressortent persuadés de ne rien comprendre. Où est passé le savoir ? A l'université, où on le sèche pour l'entreposer et en prendre soin."
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Casus Frankie
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Localisation: Paris

MessagePosté le: Lun Mai 06, 2024 12:01    Sujet du message: Répondre en citant

Melun (Seine-et-Marne), 27 mai 1944.
Les esprits s’échauffaient, la saison n’y était pas pour grand-chose. « Ils » arrivaient, les autres fichaient le camp, et ça ne se passait pas dans le calme et la sérénité.
Après le passage des premières colonnes vert-de-gris éreintées, dont les occupants nerveux, doigt sur la gâchette, avaient arrosé comme ça, gratuitement, des façades sur leur passage – cinq morts – les rues se vidaient dès qu’un convoi était signalé. Des officiers hystériques aboyaient des ordres incompréhensibles, le maire dut fournir des otages pour précéder les convois, il n’y manqua pas, mais il était trop patriote pour se proposer lui-même et un matin, il n’était plus là.
Puis vinrent des paquets de soldats isolés, uniformes loqueteux, air hargneux, plus gens de sac et de corde que valeureux remparts contre les hordes de Nègres enjuivés. Ceux-là pratiquaient la réquisition forcée de tout ce qui pouvait rouler, jusqu’aux landaus des nourrissons, ils roulaient dans un assemblage hétéroclite de véhicules chargés d’un butin tout aussi dépareillé. La population se terrait, on tremblait pour les femmes et les filles, il y avait des rumeurs, à quelques kilomètres de là, « les SS » – tous les Frisés étaient désormais des SS – avaient incendié tout un village, massacrant ses habitants, le bruit courait qu’ils y avaient trouvé deux des leurs tués par des « Résistants ». Bonnes sœurs et prêtres priaient avec ferveur que telle fureur préserve la cité : même les gens d’Eglise, catholiques ou protestants, n’échappaient plus aux tueries, à croire que la prière était érigée au rang d’acte de terrorisme. Scapulaires et surplis n’arrêtaient pas plus les balles qu’une vulgaire liquette.
Imperturbable – mais que faire d’autre ? – l’inspecteur se rendit ce matin-là au commissariat, fort soucieux. Il n’aimait vraiment pas laisser sa « filleule » seule, mais comment faire autrement ? Tous les établissements d’enseignement étaient vides et se promener au grand air était de plus en plus malsain : aujourd’hui retentissaient d’indéniables bruits de fusillades, et ce au cœur de la ville même. Une ville qui semblait comme en attente, les rues étaient quasi désertes, ça ne changeait guère des jours précédents et ça commençait à être plus que problématique pour le ravitaillement.
Il atteignit son but pour trouver les lieux bourdonnant d’activité. Un camion était stationné devant l’entrée, au beau milieu de civils et de militaires mélangés, il y avait même des personnes dites du sexe, tout ça se côtoyait, se bousculait, ça frisait la foire d’empoigne. Félicien reconnut de nombreuses têtes. Sur le plateau, le commissaire en personne haranguait cette troupe et distribuait, oui, l’inspecteur ne rêvait pas, son chef distribuait des armes à ceux qui l’entouraient ! Et quand ce dernier l’eut aperçu, il cessa sa distribution pour le héler : « Lemerchu ! C’est pas trop tôt ! Arrivez, mon vieux ! ».
– Commissaire ?
– Inspecteur Lemerchu, j’ai une mission importante pour vous. Vous avez toujours votre vélo ? Pas celui du commissariat, l’autre.
– Oui, monsieur le commissaire.
– Non, Séraphin, tu lui en donnes pas plus ! On a dit deux grenades par section ! C’est pas des dragées pour le mariage de ta cousine ! On n’en a pas des masses ! Bon, Lemerchu, vous avez toute ma confiance. Vous prenez votre bécane et vous filez vers Fontainebleau, les nôtres ne sont pas loin. Trouvez-les et dites-leur qu’on tient la Préfecture et le commissariat mais que des Collabos et au moins une trentaine d’Allemands ou de leurs foutus auxiliaires sont retranchés dans Augereau et dans Amyot, et il y en a certainement d’autres ailleurs. Heureusement, ils n’ont pas d’otages. J’en saurai plus dans une heure. Ça, pas besoin de leur dire. Compris ?
– Compris, commissaire !
– Il vous faudra trouver au moins un capitaine ou, mieux, un colonel. Tenez, ça, c’est votre sauf-conduit, avec un courrier à remettre à l’officier que vous trouverez, et ça, c’est votre brassard. Planquez-les pour l’instant, il y en a qui font des cartons, sortez-les au bon moment. Je ne vous cache pas que cette mission est dangereuse. Il reste des Boches, on ne sait pas trop où, mais les pires, ce sont les Collabos. Vous avez une arme ?
– Je vais la chercher.
– Je parlais d’une arme, pas de cette pétoire ! Séraphin, file-lui une Sten ! Savez-vous en servir ? C’est enfantin !
– Euh, commissaire, à vélo… et puis, pour ce qui est d’être discret…
– Effectivement… Comme vous voulez. Bon, tenez, prenez toujours mon Colt, ça ne va pas vous dépayser, et rendez-moi la mitraillette. Non, les bouteilles, c’est là-bas ! Vous écoutez, ou quoi ? Et surtout, faites très attention ! Léonard, accompagne-le jusque chez lui, et au passage, ramène-moi deux draps. On peut prendre deux draps, Lemerchu ? Juste deux. Ça va faire des drapeaux ou ça servira pour les blessés.

………
A la mercerie, la porte d’entrée était ouverte. Posé sans ménagement sur le sol, le Wonder semblait l’implorer. Félicien mit la main sur le bras de son compagnon. Il le connaissait bien ce Léonard, un petit ouvrier d’un menuisier-chaisier, un brave gosse, mais que valait-il avec un flingue ? Comme le Ruby qu’il tenait, et qui pouvait peut-être avoir été celui d’un collègue, voire le sien propre ? La porte ouverte et le vélo, vautré comme ça, ça ne lui disait rien qui vaille. « Ma belle Espagnole !» pensa-t-il. Il préféra ne penser à rien d’autre.
« Reste là ! » Le ton était sans réplique, Léonard obtempéra, « libérer la ville » avait pris une dimension enthousiasmante depuis la veille, mais là, s’y surimposait brusquement une certaine réalité qui lui fit battre le cœur très fort. Aussi fort que celui de Félicien, quand ce dernier entreprit de grimper l’escalier à pas de loup ?
Soudain une tête apparut au-dessus des dernières marches, il y eut un cri commençant par « Franz !… » la suite resta indistincte et incomplète. Essayer d’épauler une carabine dans une cage d’escalier, c’était une mauvaise idée. « Bang ! » fit le Colt, la détonation étourdit un brin le tireur, qui redoubla, cette fois le projectile emporta le talon de la victime qui s’était soudain affalée en arrière, Félicien l’enjambait déjà, « Bang ! » une troisième fois, sur un autre gus qui avait les bretelles rabattues et maintenant une grosse tache sur la poitrine. Un bruit. Félicien se retourna, c’était ce couillon de Léonard ! « Je t’avais dit de rester en bas !» « Oui, mais je me suis dit que peut-être… » Félicien ne l’écoutait plus, il serrait sa Belle Espagnole contre lui. « Tu n’as rien ? » « Non, non, j’ai eu si peur… » « Ben, vous les avez pas ratés ! »
Ah, oui, le macchab’. Et l’autre. Merde, et s’il y en avait un troisième ? Renseignement pris auprès de la Belle Espagnole, ils n’étaient que deux, ils avaient jeté leur dévolu premier sur le vélo, dans le vestibule, puis sur le contenu des placards, avant de se disputer visiblement sur ce qu’ils allaient faire ou ne pas faire avec l’occupante des lieux.
On en était à les fouiller, récupérer leurs armes ou remettre un peu d’ordre selon les compétences de chacun, quand on entendit des bruits de moteur dans la rue. Félicien alla à la fenêtre, sans se montrer, pas fou ! Une drôle de caisse stationnait devant la mercerie, et son capot s’ornait des trois couleurs. Il dégringola l’escalier, tentant en même temps d’éviter son vélo et d’enfiler son brassard, pour débouler, la chemise en bataille, hirsute, et chancelant devant un trio de soldats qui d’un bel ensemble le menacèrent de leurs armes. L’inspecteur découvrit alors que d’autres troufions avaient pris position de chaque côté de la rue, guettant les fenêtres avec appréhension.
L’un des passagers de la jeep, tout en surveillant les toits du coin de l’œil, lui lança : « Et alors, mon brave, on cherche à se faire tuer ? Ah ! Je vois que vous portez un brassard… Vous ne sauriez pas où je pourrais trouver un certain “capitaine Ardant”, par hasard ? »
– Inspecteur Lemerchu. Ah, ben dis donc, on vous attendait par l’autre côté ! Je ne connais pas de “capitaine Ardant”, par contre j’ai un courrier du commissaire pour un gradé dès que j’en verrai un. Vous sauriez pas où je pourrais trouver un capitaine ou un colonel ? Ça m’avancerait, vu que je viens de rectifier deux Frisés dans ma cuisine, et que ça a secoué ma fe… ma filleule.
– Un colonel ? Doit pas être très loin. Mais si vous voulez un capitaine, vous en avez un devant vous… inspecteur. Ah ! Les galons ? C’est vrai. T’endez voir. Sont dans cette poche… Comprenez ? Pas trop envie de servir de cible prioritaire à ces salauds. Deux morts ? Caporal, deux hommes pour aller voir. Qu’est-ce qu’il veut, le commissaire ?

Lemerchu, promu facteur, tendit le papier, que le donc capitaine parcourut des yeux, replia et enchaîna : « Eh bien, inspecteur, un petit tour en jeep ? Montez, et conduisez-nous à ce commissariat. C’est par là ? »
– Euh, non, par là, ça serait justement chez les Boches, d’après le commissaire, ils seraient retranchés dans le lycée Amyot et la caserne Augereau.
– On attendra la cavalerie, alors.
– Et mon vélo ? Et ma filleule ?
– Votre vélo ?
– On va me le faucher ! Et ma filleule. La savoir toute seule… Je sais ce que ça a donné, en 40 !
– Bon, sergent, vous continuez sans moi. Je fonce devant avec l’inspecteur. Le caporal laissera un homme ici pour surveiller l’immeuble. Ça vous va comme ça, inspecteur ?
– C’est bon.
– En route, soldat, on n’a que trop traîné !
– Dites, mon capitaine, pourquoi vous arrivez de par-là ? On vous attendait par l’autre côté !
– Justement !

………
Dans la soirée, malgré quelques tirs sporadiques, Melun était considérée comme libérée. La population se répandit dans les rues, prudemment tout d’abord, puis la nouvelle se confirma : « ils » étaient là. Eh oui, « ils » étaient là, avec leurs « jeeps » leurs « half-tracks », leurs chars. « Chars » ? Sans chenilles, d’accord, mais s’il n’y avait pas de chenilles, il y avait une espèce de tourelle, donc c’était des chars, puisque les autres avaient des chenilles, mais pas de tourelles, et n’étaient pas des chars, ça se voyait. C’était tordu, comme truc ! Non, c’était américain.
On voulut les fêter, ils ne parurent pas trouver cela exceptionnel, ils étaient fatigués et semblaient même blasés, voire agacés. Cette Libération ne libéra pas l’inspecteur, ni ses collègues, ni les agents, à qui l’on confia derechef le maintien de l’ordre public et républicain. Il s’avéra que le « capitaine Ardant » et le commissaire ne faisaient qu’un, ça n’étonna Félicien qu’à demi. Après la quête des Collabos pour… ben, on avait un peu la dent contre eux, comme qui dirait, vint la quête des Collabos pour les mettre à l’abri de ceux qui les cherchaient parce qu’ils avaient une dent contre eux. Et puis il fallut désarmer certains, pas toujours très chauds pour laisser leurs joujoux, réorganiser les établissements au petit personnel si compréhensif, faire le tri de ceux – la plupart du temps celles – qui avaient été compréhensives par nécessité ou conscience professionnelle et ceux et celles qui en avaient profité. Bref, du travail de flic, encore et toujours.
Sans doute avertis par Penthou, Jules César ou un quelconque visiteur d’outre-monde, les Lajoie s’étaient évaporés, bien avant tous ces événements. L’inspecteur en fut, on peut le dire, soulagé. Ces olibrius, à sa connaissance, méritaient bien d’aller se faire pendre ailleurs.
………………………

Quand la fin de la guerre fut actée, après plusieurs jours de folie où tout le monde oublia que le temps des rutabagas et des tickets ne disparaîtrait pas comme ça, Félicien fut reçu par le commissaire, à sa demande. Un commissaire qui n’allait sans doute pas rester simple commissaire encore longtemps.
– Vous êtes sûr, inspecteur Lemerchu ?
– Plus maintenant, monsieur le commissaire. Juste Lemerchu. Et je ne regrette rien.
– Vous êtes… étiez un bon élément. Vous auriez pu finir dans mon fauteuil. Enfin, c’est une image.
– Oh non, je… j’ai l’impression d’avoir… ben… les mains sales.
– Les mains sales ? Voui, je vois. Et moi, vous croyez qu’elles sont si propres, les miennes ? Enfin…
(soupir) Vous avez choisi… Alors, boutiquier, maintenant, hein ? Huit heures – dix-huit heures, pas de rapports, mais des livres de comptes, pas de pots avec les collègues, mais du ruban et des boutons. Vous allez vite vous emmerder, croyez-moi !
– Oh, non, Monsieur le commissaire…
– Appelez-moi André, vous y avez droit. Si vous changez d’avis…
– … Enfin, m’emm… Si, un peu, faut bien vivre. Mais la mercerie, y’a pas trop d’avenir. Et surtout, avec ce qui s’est passé… Ça fait pas de bons souvenirs. Vous le croyez, vous, que je ne suis pas arrivé à effacer la tache ? Elle ne se voit quasiment plus. Mais, moi, je sais qu’elle est là. Et elle… Alors, la mercerie, non. On va mettre la boutique en gérance, et on va ouvrir un garage.
– Un garage ? Vous vous y connaissez en mécanique ? Les bagnoles, c’est un peu plus compliqué qu’un vélo !
– Une station d’essence, avec un garage. On prendra un mécano, ça devrait se trouver.
– Et vous finirez conseiller général ?
– Oh non, pas de ça ! Parlez pas de malheur. Et puis, sans vouloir abuser, j’ai une faveur à vous demander.
– Une faveur ? Pas la Légion d’Honneur, quand même ?
– Non, non. La médaille, c’était déjà de trop, merci encore ! Voilà : que faites-vous le mois prochain ? Le 24, ça serait bien.
– Rien de particulier. C’est votre anniversaire ?
– On se marie, Monsieur le commissaire.
– Vous vous mariez ? Eh bien, vous en avez mis, du temps ! Et qui sera votre témoin ?

………
On ne dira pas que ce fut une belle noce, parce que le cortège fut fort étriqué, Félicien ne s’était trouvé qu’un cousin. Comme « la Belle Espagnole », il n’avait plus ni père, ni mère, peut-être une sœur, bonne sœur au Sénégal, ça faisait un tantinet loin, et sa famille se réduisait à ça. Oh, bien sûr, il y avait les voisins, les collègues, Monsieur le Curé, on dansa, Félicien et son témoin (le commissaire, qui l’eût cru !) firent valser la mariée – sagement : son petit ventre déjà bien rond imposait une certaine retenue, le prêtre n’avait vu là aucun obstacle à leur union, pour une fois que les voies du Seigneur étaient claires…
Jean-Michel attendit le printemps 46 pour se pointer, François dix-huit mois de plus et Virginie clôtura la fratrie deux ans plus tard, trois, ça suffisait bien !
La mercerie tournait honorablement, elle avait un rayon laines et layette, mais ce qui marchait le mieux, c’était les métrages de tissu, le gérant envisageait de commercialiser des Singer, toutes ces dames qui dévoraient la presse féminine cousaient de façon quasi industrielle, son rayon “patrons” avait du succès. Mais à chaque fois qu’il s’y rendait, Félicien ne pouvait s’empêcher de faire une espèce de pas de côté en y entrant.
La station-service débitait du super et du gasoil à pleines pompes, sauf la nuit, le dimanche et à la Noël, le bonhomme en rouge fonctionnant au foin. Ou au sapin ? Le mécano, Lucien, avait des apprentis qui se rêvaient légitimement en futurs concurrents.
« La Belle Espagnole » s’occupait des moutards et de la caisse, Félicien passait ses journées à faire les pleins, à coller des rustines et régler des vélos, dont il vendait aussi des exemplaires, des modèles course aux guidons courbes, des vélos de dame, des vélos de ville, des vélos d’enfant dont il s’assurait du bon fonctionnement de la sonnette et de la fixation des “petites roues” si rassurantes pour les parents. Il vendit même un ou deux tandems, mais cet article tombait en défaveur, les jeunes couples qui pouvaient se le permettre prisaient les guêpes italiennes, et puis, ensuite, mais il y fallait de la patience et des économies, une petite voiture. Oui, tout compte fait, garage et station-service : ils avaient eu du nez.
En juillet, Félicien suivait, bien sûr, assidûment et religieusement, chaque étape du Tour de France à la radio.
Et il toussait de plus en plus.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Lun Mai 06, 2024 12:21    Sujet du message: Répondre en citant

Tiens donc, j'aurai point cru. Mais sinon, c'est le dernier épisode ?
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Mai 06, 2024 12:40    Sujet du message: Répondre en citant

Oh mais non !
Prochain épisode : un Spécial.
Et dernier épisode : ………

Ah, tu aurais point cru ? Vous pigez à présent pour le commissaire ? <
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Casus Frankie

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demolitiondan



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MessagePosté le: Lun Mai 06, 2024 12:43    Sujet du message: Répondre en citant

Euh, explicite que j'en sois certain ?????
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Mai 06, 2024 13:42    Sujet du message: Répondre en citant

Le commissaire se renseignait tout spécialement sur les francs-maçons.
Soit c'était un anti-maçon rabique (et en général un Collabo), soit c'était un maçon soucieux de prévoir ce qui pouvait lui tomber sur le coin de la figure !
Le "capitaine Ardant" veut dire que c'était la deuxième solution.
Tous les ouvrages sur le sujet vous diront que les francs-maçons étaient nombreux dans la police au… siècle dernier… (hé oui).
Et puis les sièges des Loges maçonniques ont été les premiers objectifs des Allemands entrant à Paris !
Quant à Pétain et Laval (les deux, oui) ils ont tenté de chasser de l'administration tous les chefs des loges OTL.
FTL, Laval et Doriot en ont fait autant.
Je le vois bien ministre, par la suite, le commissaire.
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Casus Frankie

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John92



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MessagePosté le: Lun Mai 06, 2024 16:23    Sujet du message: Répondre en citant


Après le passage des premières colonnes vert-de-gris éreintées, dont les occupants nerveux, doigt sur la gâchette (queue de détente/détente), avaient arrosé comme ça, gratuitement, des façades sur leur passage …

Puis vinrent des paquets de soldats isolés (si on est isolé comment peut-on former des paquets ? Je sais je chipote : des paquets de soldats isolés de leur hiérarchie ), uniformes loqueteux, air hargneux, plus gens de sac et de corde que valeureux remparts contre les hordes de Nègres enjuivés. Ceux-là pratiquaient la réquisition forcée de tout ce qui pouvait rouler , jusqu’aux landaus des nourrissons, ils roulaient (voyageaient/se déplacaient/fuyaient ) dans un assemblage hétéroclite …

Bonnes sœurs et prêtres priaient avec ferveur que telle fureur préserve (la cité soit préservée d’une telle fureur ? ) la cité : même les gens d’Eglise, catholiques ou protestants, n’échappaient plus aux tueries, …

Un camion était stationné devant l’entrée, au beau milieu de civils et de militaires (Ils sortent d’où, SVP ?) mélangés, …

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MessagePosté le: Lun Mai 06, 2024 16:53    Sujet du message: Répondre en citant

Gâchette : oui, je sais, c'est impropre, bien que, comme d'autres mots, il marche sur les pieds d'un voisin depuis longtemps - ici, "détente"…

isolés : ce sont les paquets qui sont isolés.

Répétition rouler : OK, un point.

que telle fureur préserve : Hé, et le beau style de Houps, alors !!

Les militaires sont des gendarmes et des policiers. Je sais, les policiers sont des civils en uniforme. Alors, on va mettre uniformes… Et puis, il y a peut-être deux ou trois paras du 113e……
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Mai 07, 2024 09:53    Sujet du message: Répondre en citant

Un quartier résidentiel de Buenos Aires (Argentine), été 1952
L’homme qui accueillait ses deux visiteurs au portail de la petite propriété pouvait avoir une soixantaine d’années. Il parlait espagnol avec un fort accent et, de toute évidence, n’était pas très à l’aise dans cette langue. Le plus âgé des arrivants lui dit alors : « Señor Alegriez, si vous le désirez, nous pourrions continuer en allemand, vous le maniez à merveille. Permettez-moi de vous présenter un jeune homme prometteur, qui tenait à vous saluer en tant que voisin, le Señor Miguel Serrano (1). Votre renommée s’étend jusqu’au Chili ! Vous avez correspondu, ce me semble. Le Señor Serrano entend et s’exprime parfaitement dans notre langue. Mais comme pour moi, son français laisse à désirer. »
– Je suis ravi de rencontrer enfin le Señor Serrano !
répondit l’hôte en allemand. Nous allons pouvoir confronter nos idées de façon plus agréable ! Mais entrez, entrez donc !
– En parlant de français, je vois sur cette table, là, excusez ma curiosité, que vous continuez à recevoir la presse de votre patrie !
– Ah, Herr Lundberg ! Je reconnais là votre prévenance ! Ma femme tient à continuer à suivre les potins, et la mode, surtout, de ce pays que nous avons abandonné, je vous l’avoue, sans remords. Un pays trop cartésien, même s’il a eu, reconnaissons-le, de grands hommes.
– Tout à fait. Un pays gangrené par le communisme, et qui n’a jamais compris où étaient ses intérêts. Enfin…
– Mais voici mon épouse ! Tu connais Herr Lundberg, Lucia, et voici le Señor Serrano, qui nous vient du Chili. Señor Serrano, mon épouse, Lucia, une aide incomparable dans mes recherches. Un rafraîchissement, Señores ? Un café, peut-être ?

Autour d’un excellent breuvage, on entama une conversation à bâtons rompus autour de sujets d’actualités tels que la morgue yankee ou l’appétit insatiable des Rouges, la lèpre communiste rongeait tout, ni l’Argentine, ni le Chili, des nations qui ne demandaient qu’à vivre en paix sous le soleil, n’étaient épargnés. Puis on en vint au sujet de la visite des deux señores, une conversation que la maîtresse de maison, une petite boulotte replète, qui pouvait avoir eu quelque beauté dans sa jeunesse, suivait avec attention sans intervenir, se contentant de resservir ses hôtes avec délicatesse tout en éloignant un superbe berger allemand un peu trop curieux.
– Le señor Serrano est très intéressé par vos travaux sur les pyramides, señor Alegriez. Et moi-même je serai curieux de savoir où vous en êtes.
– Ah, les pyramides ! Les vraies ! Les seules ! Mon plus grand regret : n’avoir pu les contempler, mes pieds posés sur le sable que Pharaon a foulé ! Les authentiques, celles qui bordent le Nil, sous le regard du Sphinx, gardien de mille savoirs, et sur lequel il faudra bien que la « communauté internationale » se penche avec moins de préjugés ! En matière de préjugés, il y a d’ailleurs beaucoup à faire ! J’ai écrit plusieurs fois à ces soi-disant « missions archéologiques » françaises du Caire, pour leur faire part de mes découvertes, que pensez-vous que cela a donné ? Rien ! Pas même un accusé de réception ou un simple merci ! Quand on pense que je ne travaille que sur des documents de seconde – que dis-je ! – de troisième main !
– Mais, et les pyramides du Mexique ? La pyramide du Soleil ?
– A Teotihuacán, señor Serrano ? Allons donc ! Excusez ma franchise, mais ce n’en sont que de pâles copies ! Des constructions dégénérées ! Ceux qui pensent y découvrir les secrets des Anciens courent après des chimères ! Il y a bien mieux, señor Serrano, et au Chili !
– Des pyramides au Chili ?
– Oh, on n’en a pas encore trouvé, Herr Lundberg, quoique cela reste possible. Non, je pense à ces tracés, dans le désert…
– … Ceux découverts en 27 par ce Péruvien, ce Manuel… Manuel…Toribio… Mejía… Xesspe ?
– Ah, je vois, señor Serrano, que vous n’ignorez pas ce fait majeur ! Comment des sauvages, à peine paysans mal dégrossis, auraient-ils pu tracer de tels dessins, si parfaits, hein ? Mais revenons à nos pyramides. Et à mes travaux.
– Tout à fait, señor Alegriez ! Tout à fait. Avez-vous avancé ?
– Veuillez me suivre, vous constaterez par vous-même.

Le « señor Alegriez » conduisit alors ses hôtes à l’arrière de sa jolie petite maison, vers un hangar que prolongeait un appentis. Les trois hommes s’arrêtèrent devant une longue table, en réalité quatre planches brutes posées sur autant de tréteaux, sur lesquelles reposaient deux pyramides, une en bois, l’autre qui n’était qu’un squelette à huit arêtes réalisées en baguettes de cuivre. La plus petite mesurait quelques décimètres de côté, la plus grande près d’un mètre de hauteur.
Le maître des lieux expliqua alors pour le néophyte que ces modèles réduits avaient deux buts. Après des recherches et une communication astrale avec une entité venue du fond des âges, il utilisait celle en cuivre pour charger positivement l’eau contenue dans un petit bol de pierre à des fins de traitements de maladies d’origine psychique, que la « Science officielle » s’avérait impuissante à guérir. Cela lui valait des démêlés avec les autorités médicales, qui l’accusaient de pratique illégale de la médecine. Eh, quoi, et alors, inquiétait-on les chamanes et autres sorciers indigènes pour cela ? Ou craignait-on qu’il fît quelque retentissante découverte ébranlant les piliers de l’industrie pharmaceutique mondiale ? De premiers essais sur des animaux avaient, assurait-il, donné des résultats prometteurs, il devait persévérer dans cette direction.
Ce faisant, il avait quelque peu délaissé des travaux sur les effets de la réflexion des ondes telluriques sur les faces internes des constructions, travaux qui étaient en lien avec les précédents. Ces maquettes lui permettaient de chercher quel était le point optimum où se focalisaient ces ondes, mais non d’expérimenter. Expérimenter sous-entendait d’avoir plus de fonds. Après de multiples tâtonnements, il avait découvert que la chambre du Roi, par exemple, était positionnée à un endroit complètement farfelu. Restait à comprendre le pourquoi d’une telle erreur. Pourtant, la construction initiale était quasi parfaite ! Lui n’était pas mathématicien, mais tout le monde reconnaissait que les diverses proportions de l’édifice permettaient des calculs d’une justesse inouïe. « Non seulement, comme vous le savez, en divisant le demi-périmètre au sol du monument par sa hauteur, on obtient le fameux nombre Π, mais on a découvert qu’en multipliant cette même hauteur par mille, le résultat était tout proche de la distance de la Terre au Soleil ! »
– C’est fantastique !
– Et tous ces soi-disant « savants » qui se refusent à se pencher sur ces mystères, lesquels ne sont pas tous découverts, loin de là ! Car il en est assurément d’autres ! Une étude sérieuse de cette construction que nous ont léguée les premiers habitants de notre monde, ferait assurément faire d’énormes progrès à la première Nation qui s’en donnerait la peine.

On revenait alors vers le salon, d’où l’on avait une vue splendide, et cette évocation de nation se donnant la peine de chercher des savoirs cachés amena naturellement à parler de ce à quoi les expéditions mandées à la recherche d’Hyperborée avaient abouti. Le señor Serrano portait un grand intérêt à la question. La SS – Herr Lundberg n’en avait jamais, au grand jamais, fait partie, et même dans le cas contraire, il avait existé au sein de la SS tant de services dédiés à tant de missions… – ou plutôt les membres de l’expédition envoyée à la recherche de la mythique Hyperborée n’en étaient pas revenus les mains vides, l’aveu de leur échec n’ayant servi qu’à couvrir la réussite au moins partielle de leurs efforts. Hélas, le temps avait manqué pour que le Reich pût exploiter au mieux leur moisson.
En matière de Wunderwaffen, les prototypes et leurs plans avaient été détruits pour ne pas tomber entre les mains de Staline qui en aurait fait le plus mauvais usage. Le señor Serrano produisit alors un dossier très complet de coupures de presse relatant l’observation de mystérieux appareils baptisés OVNI, depuis 1947 jusqu’à ce jour, en divers endroits du globe. Le fait le plus récent était l’observation par de nombreux témoins, dont des opérateurs radar, à Washington – District of Columbia, USA – d’appareils de ce type. On pouvait difficilement arguer que le radar avait des hallucinations !
Le señor Alegriez opina qu’effectivement de tels engins étaient décrits tout au long de l’Histoire de l’Humanité par des témoins dignes de foi, qu’il pouvait certainement s’agir alors d’appareils utilisés par les descendants des Atlantes pour surveiller l’évolution des habitants de la Terre. Ce qui voulait dire, continua-t-il, qu’en plus des survivants qui, pour les uns, avaient abordé en Afrique du Nord où ils avaient pris contact avec les premiers prêtres égyptiens, pour les autres, avaient échoué sur les rivages de l’Amérique du Sud – étant d’une caste moins élevée, ils disposaient de connaissances incomplètes, ce qui expliquait l’évident amateurisme des pyramides mexicaines évoquées précédemment – et pour d’autres rescapés encore, avaient fondé Hyperborée – ou Thulé, il y aurait eu un quatrième groupe, sans doute les meilleurs savants de leur époque, qui aurait trouvé refuge en un autre endroit, jalousement gardé secret. Cet asile pouvait se situer en quelque contrée inconnue, sous les glaces des pôles, au fond des abysses, ou, pourquoi pas, sur notre satellite, tant leur technologie était avancée, ce qui expliquerait alors cette idiotie de course à l’espace menée par les Rouges et les Yankees, qui n’avait d’autre but que de mettre la main sur ces secrets.
L’idée d’une telle existence était fascinante, mais le señor Alegriez ne se sentait pas la force d’y consacrer le temps nécessaire, à cause de ses recherches personnelles. Il conseilla vivement au jeune señor Serrano, qu’il sentait prometteur, d’en faire son cheval de bataille, et ce, d’autant plus que son pays abritait une importante colonie de réfugiés allemands. Or, peut-être que, parmi eux…
On se sépara excellents amis, en se promettant de fructueux échanges épistolaires.

Note
1- Sauf erreur de l’auteur, le seul personnage réel de cette fiction est Miguel Serrano (voir la note historique ci-après).


Dernière édition par Casus Frankie le Mar Mai 07, 2024 10:51; édité 1 fois
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Mai 07, 2024 09:57    Sujet du message: Répondre en citant

Note historique
Miguel Serrano (1917-2009) fut ambassadeur du Chili en Inde de 1953 à 1962. Il y côtoya Gandhi et le Dalaï-Lama (quatorzième du nom). Il fut ensuite accrédité en Yougoslavie, en Roumanie, en Bulgarie puis en Autriche.
A côté de ces fonctions de représentation, le señor Serrano est connu comme un auteur prolifique, avec des ouvrages tels que La Antártica y otros mitos (1948), El cordón dorado. Hitlerismo esotérico (1978), Los Protocolos de los Sabios de Sión y su aplicación en Chile (1981), Adolf Hitler – El último avatara (1982), El Ciclo Racial Chileno (1982) ou bien Nacionalsocialismo, Única solución para los Pueblos de América del Sur (1986). Selon lui, Hitler n’était pas mort à Berlin, mais avait gagné une base secrète située sur la Lune à bord d’une soucoupe volante.
Il faut signaler que si nombre de personnages importants à l’origine du nazisme s’intéressaient aux idées promues par des sociétés telles que la « Société Thulé » ou la « Société théosophique » ou par des… penseurs comme le Français Gobineau, ces idées ne constituent pas le fondement du nazisme, même si l’une de leurs pièces maîtresses était que la supériorité de la race aryenne sur les autres s’expliquait entre autres par son origine très ancienne, issue d’un civilisation localisée en Atlantide, ou en Hyperborée, ou à Thulé.
Si Hitler lui-même gardait ses distances avec ces courants ésotériques, il n’en était pas de même de Heinrich Himmler, qui fonda notamment l'Ahnenerbe, institut chargé d’étudier « la sphère, l'esprit, les hauts faits et le patrimoine de la race indo-européenne nordique », en janvier 1939. Cependant, on doit remarquer que les nazis s’en prirent avec virulence aux francs-maçons et aux autres sociétés plus ou moins occultes, et que dès 1942, en général, l’occultisme n’était plus en odeur de sainteté, Himmler restant un cas à part.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mar Mai 07, 2024 10:00    Sujet du message: Répondre en citant

Les pyramides au bord du Nil ??????? Rolling Eyes
La société de Thulé valait (un peu) mieux que ca.
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C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Mai 07, 2024 10:18    Sujet du message: Répondre en citant

Oh ! C'est une image !
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houps



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MessagePosté le: Mar Mai 07, 2024 10:43    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Les pyramides au bord du Nil ??????? Rolling Eyes
La société de Thulé valait (un peu) mieux que ca.


Attention à ne pas chercher trop d'exactitude dans ce milieu..Very Happy .Rolling Eyes
Pour ceux qui veulent en savoir un peu plus sur ce genre de discours et ses commentaires :

https://www.youtube.com/watch?v=zZcNVxu59Vc

Pour ceux qui ne veulent pas tout se farcir, sautez quand même à 27:17, vous aurez une brillante démolition de ce que l'on peut faire dire aux pyramides d'Egypte - en fait, principalement à une seule d'entre elles, en oubliant toutes les autres. Rolling Eyes

Vous y retrouverez le regretté Pivot, jeune, en meneur de débat.
_________________
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le poireau



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MessagePosté le: Mar Mai 07, 2024 11:09    Sujet du message: Répondre en citant

Manquait plus que des pyramidiots dans la FTL !
On trouve vraiment de tout !

Me rappelle ce passage dans un chapitre du "Pendule de Foucault" d'Umberto Eco où l'un des personnages explique qu'en prenant les mesures d'un banal kiosque à journaux dans une rue de Milan et en triturant les chiffres obtenus dans tous les sens on finira toujours par tomber sur les rapports mathématiques les plus fantastiques, fabuleux et "magiques" qui soient !
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