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Front français, Juin 1944
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loic
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MessagePosté le: Mer Mar 27, 2024 07:58    Sujet du message: Répondre en citant

C'est l'éternel problème des routes dans la FTL : rester sur les désignations d'époque ou bien les remplacer par celles d'aujourd'hui (en se méfiant des cartes actuelles, car évidemment des routes ont été créées depuis...).
Le mieux étant d'écrire "la route de XXX à YYY" ou "la route qui mène à XXX".
Mais c'est un travail de Romain que reprendre ça...
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DMZ



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MessagePosté le: Mer Mar 27, 2024 08:09    Sujet du message: Répondre en citant

Petit détail dans la carte de Wings : Aurigny reste dans les mains des Allemands au même titre que Jersey et Guernesey.

Je sais, je chipote, comme d'habitude...
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mikey1983



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MessagePosté le: Mer Mar 27, 2024 13:16    Sujet du message: Répondre en citant

le poireau a écrit:
Imberator a écrit:
Que doit on penser de la politique des festungs chère au führer ?

À priori sacrifier des forces substantielles pour défendre des sites condamnés à terme semble difficile à justifier. Et c'est sûr le plus souvent ces forteresses de fortune n'ont pas tenu aussi longtemps qu'espéré et n'ont pas davantage retenu autant de monde qu'estimé.


Mais, si en grande partie ces garnisons étaient composées d'unités de second ordre, ou déjà isolées ou trop éprouvées pour être assez mobiles, que donc de toute façon les évacuer les exposerait à des risques de destructions en rase campagne considérables, est-ce que dans ces conditions cette stratégie aventureuse restait de prime abord si déraisonnable ?

Est-ce que dans ces cas ces sacrifices programmés, en immobilisant le plus longtemps possible autant de forces alliées que possible, soustraites ainsi momentanément à la marche vers l'Allemagne, pouvaient ne pas être totalement futiles ?


Je vais reprendre mon bâton de pèlerin habituel de défenseur des choix stratégiques du Führer !
Le cas des Festungen est assez intéressant car il est relativement représentatif des raisonnements stratégiques d'Hitler.

Exiger des divisions qu'elles s'enferment dans les Festungen pourrait sembler être un ordre sacrificiel inutile, mais c'est oublier le contexte dans lequel cette action est sensée être menée : dans le cas de figure où l'ennemi a crevé le front et lance son exploitation dans la profondeur. Donner l'ordre aux divisions les plus exposées de s'enfermer dans les Festungen revient à les sauver d'un anéantissement à court terme : largement démotorisées et trop peu mobiles à ce stade de la guerre, la plupart des divisions d'infanterie de la Wehrmacht seraient sinon condamnées à la destruction en rase campagne face à des forces ennemies infiniment plus mobiles et véloces.
Plutôt que d'être ainsi détruites pour rien, ces divisions condamnées trouvent une utilité : elles constituent des môles de résistance, des abcès de fixation qui ralentissent la progression ennemie et immobilisent une partie de ses forces.
Dans le cas des Festungen côtières elles ont aussi l'avantage de bloquer les ports dont la logistique alliée dépend.

Les Festungen ne sont donc pas un choix absurde ou inepte, c'est même au contraire une décision judicieuse... du moins judicieuse à court terme !

Car comme souvent chez Hitler, c'est la seconde moitié de l'équation qui pose problème : le plus long terme.
Fixer des forces ennemies et ralentir leur progression a aussi et surtout pour but de laisser le temps au reste des forces allemandes en retraite de se réorganiser et de se reconcentrer, non seulement pour reconstituer une ligne de front cohérente, mais également pour contre-attaquer victorieusement. Et c'est là que la stratégie hitlérienne commence à perdre sa rationalité : car si l'on parle de contre-attaques limitées avec des résultats tactiques locaux, oui ça peut fonctionner, il y a maints exemples OTL, mais si on envisage une contre-attaque massive, voire une contre-offensive, qui changerait l'issue du conflit, là on est dans le vœu pieux !

C'est en cela que le ces des Festungen est assez représentatif de la pensée stratégique hitlérienne : les prémices initiaux sont relativement sains, voire même carrément judicieux et bien pensés... mais ils sont en fin de compte mis au service d'une finalité chimérique !


I think something like the Festungen happened near the end of the War of the Sixth Coalition, when the survivors of the German Campaign fled west over the Rhine after Leipzig. I remember reading that there were 100,000 French soldiers left behind in Germany in various garrisons, with many of them not surrendering until after Napoleon's abdication. Though I am not sure if that was deliberate on Napoleon's part, and not just something that came about because there was no time to evacuate all the various garrisons after the defeat at Leipzig.
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DMZ



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MessagePosté le: Mer Mar 27, 2024 15:03    Sujet du message: Répondre en citant

On peut en effet se poser la question de l'intérêt stratégique et de l'efficacité des Festungen. Le premier d'entre eux fut les îles Anglo-normandes qui disposait de plus de 30.000 hommes et absorba 10% des matériaux (acier et béton) de tout l'Altantikwall. Pour quelle utilité ? Aucune. Il eut mieux valu pour les Allemands y mettre des forces d'occupation légères et les évacuer dès le débarquement comme les Britanniques l'avaient fait en juin 1940. Même avec les fortifications telles que construites, le transfert des troupes combattantes vers la Normandie à partir de mai 1944 aurait été une sacrée épine dans le pied des Alliés.

Cherbourg a ensuite montré que les ports fortifiés ne pouvaient pas tenir devant une attaque résolue. Il n'y avait alors plus de raison d'y garder des troupes nombreuses. Une évacuation en règle aurait du avoir lieu dès la fin juin 1944, ne laissant que les troupes minimum pour tenir le plus longtemps possible dans un périmètre restreint pour dénier leur usage aux Alliés et détruire toutes les infrastructures comme à Cherbourg. Ce qui ne fut, en particulier, pas fait à Anvers là où c'était le plus nécessaire.

Ce qui m'amène à penser que cette stratégie n'était pas pensée mais relevait beaucoup plus de la volonté de ne rien rendre : les Anglo-normandes en sont la meilleure illustration qui ont été fortifiées dans ce but sur l'ordre express de Hitler très tôt dans la guerre.
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Anaxagore



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MessagePosté le: Mer Mar 27, 2024 15:08    Sujet du message: Répondre en citant

Pour les îles Anglo-normandes, encore une fois, l'obsession d'Hitler a pris le pas sur les considérations statégique. Pauv'e Fuhrer il ne voulait pas rendre le seul bout d'Angleterre qu'il ait réussis à conquérir.
C'était pas plus cohérent qu'un mioche de 6 ans qui fait un caprice monumental parce qu'il ne veut pas rendre un jouet qu'il a chippé à un autre marmot.
Mais ça prête un peu moins à sourire quand c'est un moustachu vociférant qui promet la vengeance et un châtiment exemplaire.
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loic
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MessagePosté le: Mer Mar 27, 2024 15:15    Sujet du message: Répondre en citant

DMZ a écrit:
Même avec les fortifications telles que construites, le transfert des troupes combattantes vers la Normandie à partir de mai 1944 aurait été une sacrée épine dans le pied des Alliés.

Oui, mais il aurait fallu faire fissa, car vu l'énorme armada et supériorité aérienne des Alliés, ce n'aurait pas été une mince affaire. Un tel mouvement aurait sans doute été détecté très rapidement, voire anticipé (interceptions Enigma).
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Archibald



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MessagePosté le: Mer Mar 27, 2024 15:17    Sujet du message: Répondre en citant

Anaxagore a écrit:
Pour les îles Anglo-normandes, encore une fois, l'obsession d'Hitler a pris le pas sur les considérations statégique. Pauv'e Fuhrer il ne voulait pas rendre le seul bout d'Angleterre qu'il ait réussis à conquérir.
C'était pas plus cohérent qu'un mioche de 6 ans qui fait un caprice monumental parce qu'il ne veut pas rendre un jouet qu'il a chippé à un autre marmot.
Mais ça prête un peu moins à sourire quand c'est un moustachu vociférant qui promet la vengeance et un châtiment exemplaire.


Mon gamin est en CM2 et ils sont en train d'aborder la deuxième guerre mondiale et la Shoah.
Et aussi : projection du film "Le dictateur".
...
La scène ou le micro se barre en arrière face au vociférations de Adénoïde Hynkel a fait un carton auprès des gamins.

Du coup j'ai regardé à nouveau cette scène. C'est vrai que Chaplin imite tellement bien Hitler, il en est presque flippant: surtout quand il roule des yeux. On dirait un vrai taré, bref du Adolf dans le texte.

Ce film ne vieillira jamais.
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Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Mar 27, 2024 15:39    Sujet du message: Répondre en citant

Aujourd'hui, quel acteur pourrait incarner Palpoutine ?………
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Casus Frankie

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loic
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MessagePosté le: Mer Mar 27, 2024 15:48    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Aujourd'hui, quel acteur pourrait incarner Palpoutine ?………

Daniel Craig ?
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Mar 27, 2024 15:48    Sujet du message: Répondre en citant

Bon, retour aux choses sérieuses…


11 juin
Libération et Libérateurs
Les Festungen de Bretagne
Lorient
– Sous la pluie qui tombe dru, Joseph Collins – qui commande ici, en priorité, à partir d’un poste avancé à Pontivy – cherche à profiter du sang versé ces derniers jours et d’une halte provisoire dans le cours des opérations en tentant une nouvelle approche diplomatique. En l’espèce, il fait parvenir ce matin à Paul Mahlmann une lettre lui offrant « la possibilité d’arrêter une effusion de sang devenue sans objet et de procéder à la reddition de la ville d'une façon humaine et de manière raisonnable ».
C’est vrai – les Landsers ont souffert ces derniers jours, surtout à Lanester et au moins autant que les GI. Les (très éventuels) renforts allemands les plus proches étant à environ 100 kilomètres et la ligne de front à (déjà !) plus de 500 kilomètres, accepter serait sans doute cartésien. Cependant, la réponse du Prussien n’attend même pas midi : « Je dois décliner votre proposition ». C’est donc un Collins bouillant de rage qui ordonne de relancer l’assaut dès demain, avant de demander à ses soldats « d'entrer dans la mêlée avec une vigueur renouvelée (…) et de finir le travail ». Une profession de foi inquiétante pour les Français, qui se demandent si à ce train-là, il va rester quelque chose à libérer.

Guipavas –Arrivée à l’est de la Festung Brest des premiers éléments de la 82nd Airborne All American de Matthew Ridgway, en provenance d’Angers. Elle est envoyée ici pour assister la 90th Infantry Tough Ombres dans la tâche colossale qui l’attend.
Les jours suivants, les parachutistes prendront le relais des hommes de Jay MacKelvie sur la rive droite du Penfeld, laissant à l’infanterie régulière la rude tâche d’assiéger seule l’arsenal. Du moins va-t-elle pouvoir se reconcentrer, c’est déjà ça !
On n’attend toutefois pas de nouvelles actions avant le 13 et le retour de l’aviation. De toute façon, au vu de la météo comme du contexte, il n’y a aucune raison de vraiment se presser.

Nord – Opération Pheasant
Côte d’Opale
– La pénible pluie qui tombe n’arrête pas la fuite des Allemands vers le nord, et pas davantage la poursuite des Canadiens.
Face au cap Gris-Nez, la 4th Canadian Armoured de George Kitching entreprend de couper Calais de la fameuse batterie Todt, dont les quatre 380 mm ont notablement embêtés les habitants du Kent ces dernières années. Elle s’empare donc au débotté de la batterie MIII de Wissant et de ses canons de 15 cm, puis tente de forcer le destin face aux positions de l’Oberst Ludwig Schroeder – lequel commande désormais seul à environ 5 000 hommes que lui-même qualifie sans trembler de reiner Müll (purs rebuts). L’effort canadien est malgré tout un peu présomptueux – l’assaut, mené par deux bataillons mécanisés fournis par la 10th Infantry Brigade, échoue assez lamentablement. Furieux, Kitching part donc vers l’ouest assiéger Calais et Dunkerque, en demandant une fois encore à la 3rd Canadian Infantry (Rod Keller) de le suppléer.
Grave erreur ! Car si, sur la côte, la 346. ID d’Erich Diestel comme la 47. ID d’Otto Elfeldt peuvent encore tenir un certain temps sans que cela gêne quiconque, pour Londres, la destruction des pièces à longue portée huns revêt un caractère impératif, voire stratégique. Neil Ritchie, soumis à ce sujet à une rude pression venue d’assez haut, ordonne donc à Harry Crerar d’achever au plus vite ses manœuvres dans la plaine pour aller neutraliser ces fichus canons. Pour ce faire, il pourra compter, bien sûr, sur les Funnies de la 79th Armoured du général Percy Hobart, dont chacun a encore pu récemment constater qu’ils ont fait des merveilles au Havre, même au côté de ces têtes de cochon de Polonais.
Ainsi soit-il… la 5th Canadian Armoured (Guy Simonds), après avoir libéré Saint-Omer, se scinde en deux colonnes visant Gravelines et Bergues. Derrière, la 2nd Canadian Infantry (Charles Foulkes) tient encore le flanc. En attendant que d’autres prennent le relais.

Picardie – La tempête qui sévit sur tout le plat pays jusqu’à demain soir sauve sans doute ce qu’il reste de forces allemandes encore aptes à la manœuvre d’une destruction complète par l’aviation.
Les restes du LXVII. ArmeeKorps (Walther Fischer von Weikersthal) – deux divisions très abîmées, renforcées des parachutistes d’Heinrich Trettner mais sans leurs consœurs emmurées – dépasse la Festung Dunkerque, perdant ce faisant des centaines de traînards qui iront (ou pas) renforcer les lignes des deux redoutes en formation. Le plus gros file vers Nieuport. Toute la nuit, les Landsers passeront les écluses sur l’Yser, qu’on a déjà minées en prévision de l’inéluctable. Les Tommies ne sont pas si loin…
De fait, les seules forces encore plus ou moins aptes à défendre face à la vague – la 26. Panzer (Smilo von Lüttwitz) et la 36. PanzerGrenadier (Egon von Neindorff) – traversent déjà Lille en état d’insurrection larvée, poursuivent vers Tourcoing et prévoient de passer le canal Roulers-Lys à Roeselare. Derrière, la 2nd Armoured (Philip Roberts) est la première à entrer dans la capitale du Nord, en fin d’après-midi, après avoir été retardée par les opérations de franchissement de la Scarpe. Trop tard pour les détenus de la prison de Loos, tous fusillés durant la retraite, en dépit des efforts des FFI du commandant Henry, mal coordonnés et confrontés à un adversaire beaucoup plus fort qu’eux…
Sur le flanc droit anglais, le XIIth Corps de William Gott, au repos dans le secteur de Cambrai, s’apprête à reprendre la route après avoir observé les blindés de la Tancrémont foncer vers le Pays, suivis de toutes les forces belges. La Tancrémont atteint Valenciennes à 17h00, ne s’y arrête pas un instant et continue tout droit par la RN 30 – qui devient RN 51 à Quiévrain. Il est 22h30 quand les Taureau passent la frontière. Rien ne s’oppose à eux : la 709. ID (Curt Jahn) a traversé la frontière bien plus à l’ouest, à Armentières, tandis que la 16. Panzer (Hans-Ulrich Back) a disparu vers Mons, prévoyant sans doute de franchir le canal du Centre aux alentours des écluses d’Obourg.
Le colonel Rodolphe De Troyer, d’accord avec ses chefs, décide donc de foncer. Bruxelles n’est jamais qu’à 70 kilomètres !

1st US Army – En campagne en Lorraine
Champagne
– En examinant les cartes pour étudier les possibilités d’avancée vers Metz, Patton et Gerow ont tiré une sale gueule, d’après leurs subordonnés. En effet, le Vth US Corps, pour continuer son offensive, devra suivre un unique axe de progression menant droit sur Verdun et la Meuse. Au nord, les collines de l’Argonne gênent les grandes manœuvres, et on peut en dire autant des côtes de Champagne au sud-est, ce qui risque d’ailleurs de gêner la coordination entre les deux corps d’armée. Et Patton de tempêter contre l’incurie des logisticiens qui l’ont empêché de récupérer le VIIth US Corps, qui lui aurait été bien utile ici. Bref. La 29th Infantry, qui a bien souffert hier, s’occupera de maintenir la liaison entre les deux corps, pendant que les trois autres divisions d’infanterie, que la 4th Armored rejoindra sans doute d’ici une semaine, continueront de pousser. Cette poussée se fera en échelon refusé vers la gauche, avec la 2nd Infantry Indian Head (Walter Robertson) en tête, la 30th Infantry Old Hickory (Leland Hobbs) au milieu et la 83rd Infantry Thunderbolt (Robert Macon) en queue de dispositif.
En fin de journée, le Vth US Corps a fini de traverser la Marne et il est correctement déployé. Dans la soirée, Patton, toujours féru d’histoire, entraîne Gerow et Hobbs pour une virée dans un lieu hautement symbolique : l’oppidum de la Cheppe, ancien fort romain et capitale des Catalaunes, peuple gaulois dont les champs alentours ont vu la défaite de l’armée d’Attila, histoire de cultiver un peu ses hommes et de leur montrer sa culture personnelle (bien plus grande que ce que ses manières brutales pourraient laisser croire). Les reconnaissances aériennes ont confirmé le départ des blindés allemands, il y a donc peu de risques.
Dans la matinée, Middleton tente de franchir la Marne avec son XIXth Corps, mais l’absence des appuis d’armée n’est que partiellement compensée par le retour temporaire de l’aviation, et le LXXXVI. AK de Felix Schwalbe plie mais ne rompt pas. Les haies précédant Vitry ont bien été dégagées des fantassins allemands, cependant ceux-ci sont prêts depuis plusieurs jours à un repli en tiroir. Ils ne s’accrochent donc pas aux positions battues par l’artillerie américaine mais ne reculent que d’un cran chaque fois, jouant la montre avec un certain talent.
Dans la soirée, la décision n’est acquise qu’à Loisy, où la 5th Armored Victory (Lunsford Oliver) rejette la 243. ID de l’autre côté, non sans qu’elle ait pu faire sauter les ponts. Et les tankistes américains constatent avec déplaisir que le déploiement d’équipes antichars allemandes armées de Panzerschrek, découvertes en mai lors des combats en Normandie, est de plus en plus courant. Plusieurs chars en ont déjà fait les frais, dont un précieux poseur de pont du génie, lorsqu’Oliver a voulu poursuivre les fantassins allemands à la hussarde.

Wacht am Rhein est prête !
QG de Kesselring (Metz)
– Devant von Rundstedt, Kesselring déclare avec une satisfaction non feinte que Wacht am Rhein est presque prête. Le plan est relativement simple : le LVIII. AK (Hans-Karl von Esebeck) s’attaquera de face au XIXth US Army Corps pour lui barrer la route de la Lorraine pendant que les deux PanzerKorps SS encercleront un maximum d’unités du Vth US Corps avant de les détruire une fois isolées. Pour que cela fonctionne, il faudra une météo exécrable ou un fort appui aérien. Fort heureusement, les stations météo prévoient un temps médiocre dans les semaines à venir, car, dans son état actuel, la Luftflotte 3 ne pourra garantir un soutien aérien respectable que pendant une semaine au maximum. D’autant que la DCA américaine est de plus en plus fournie dans toutes les unités au sol et que les pilotes de l’USAAF ne sont plus les débutants qu’ils étaient il y a encore un an ou deux…
Au sol, beaucoup d’unités américaines sont encore peu expérimentées, mais elles compensent par une énorme puissance de feu. Comme von Rundstedt avant lui, Kesselring ne peut s’empêcher de murmurer : « Ça peut marcher… Ça doit marcher ! ».

Forces françaises : un général ému et un autre très ému
Etat-major du 15e GAA (Marseille)
– Aubert Frère s’y attendait, surtout après la formation du FUSAG. Dans son bureau, le général Mer, son chef d’état-major, lui apporte une dépêche signée du Président du Conseil, le Général avec un grand G, comme le dit désormais une bonne partie de la population.
– Bonjour, Mer. Laissez-moi deviner : le Président du Conseil veut que je collabore avec Giraud pour faire de la 3e Armée une réalité ?
– Mes respects mon général. Hem, pas exactement. Lisez plutôt. Et permettez-moi de me joindre par avance à votre…

Un mot indistinct et sur ce, Mer se hâte de sortir, avec un sourire… pudique ?
C’est bien la première fois que Frère voit un général de division aussi manifestement ému ! Il était à la fois raide comme la justice et effaré comme si la foudre venait de tomber à ses pieds. Qu’est-ce qui a pu l’impressionner ainsi ?… Ah, zut, d’abord chausser ses binocles, il ne pourra pas lire grand-chose sans elles, même s’il n’y a que deux paragraphes.
Bon, De Gaulle commence par lui donner du Mon général, mouais, qu’est-ce qu’il va encore lui demander ? Frère jette un rapide coup d’œil aux signatures, la lettre est contresignée par Dentz et par le ministre, rien que ça ! Alors, on lui demande de « considérer l’éventualité » de la recréation d’une autre armée française sur le front de l’Ouest, à partir des unités qui pourraient être récupérées par-ci par-là. Evidemment, ça pourrait être faisable, surtout en collaborant avec Giraud. Et il y a des “éventualités” qui ressemblent à des ordres. Mais pas avant la fin de Marguerite, ça mettrait trop de bazar chez Montagne.
A présent, le deuxième paragraphe. « J’ai l’honneur de vous inviter à la prochaine cérémonie du 14 juillet… » – Ben voyons, il ferait beau voir qu’il n’y assiste pas ! Hmm… « … dont une partie aura lieu aux Invalides, partie au cours de laquelle… » Son cœur manque un battement. Machinalement, il enlève ses lunettes. Dans son état, elles ne servent plus à rien.

1ère Armée française – Opération Marguerite
Etat-major de la 1ère Armée (Lyon)
– Chez Montagne, on peut de plus en plus espérer que Marguerite va atteindre son but : libérer la Bourgogne, atteindre voire libérer Belfort, pénétrer dans les Vosges et atteindre Nancy. Cependant, les troupes commencent à fatiguer, elles n’ont pas le temps de récupérer, les pertes s’accumulent et la logistique ne parvient pas à maintenir le rythme, surtout avec le siphonage de plus en plus important des munitions par la 1st US Army de Patton, qui avance bien plus vite. Pour l’essence et le reste du ravitaillement, fort heureusement, la 1ère Armée est de plus en plus indépendante.

Lorraine, IIIe CA – Devant l’état d’épuisement de la 1ère DB, le général de Lattre la fait roquer dans la matinée avec la 5e DB d’Henri de Vernejoul. La 1ère DB se met donc en flanc-garde face aux Vosges, comme la 2e DB, alors que la 5e DB prépare aussitôt l’assaut des fortifications ouest d’Epinal. Accrochée à celles-ci, la 91. Luftlande manque d’artillerie pour tenter de calmer les tankistes français, mais la ville est couverte par pas moins d’une douzaine de forts et batteries qui interdisent l’entrée dans la ville-même.
Vernejoul n’est pas familier du système Séré de Rivières, mais la faiblesse de l’ennemi et les renseignements de la Résistance lui apprennent que si le fort d’Uxegney est pleinement opérationnel et interdit les manœuvres au nord-est, la batterie de Sanchey a été désarmée par l’ennemi et ne semble pas très bien défendue. Dans la soirée, un coup de main de la 1ère DBCP, appuyée par les mortiers de 120 mm régimentaires, parvient à enlever la batterie. En face, Wilhelm Falley se rend compte qu’il n’a plus les moyens de contre-attaquer, comme le voudrait la doctrine défensive de la Wehrmacht. Dans la nuit, il prépare donc des positions improvisées aux Forges afin de tenir quelques jours de plus, mais il commence déjà à évacuer les bois au sud.
De leur côté, les 14e et 19e DI glissent vers l’est, se déployant sur la ligne Neufchâteau-Dompaire.

Lorraine, IIe CA polonais – Ça y est, les Polonais reviennent sur le front, avec pour mission – forcément ! – de libérer Nancy ! La 3e DI de Zygmund Bohusk-Szusko et la 5e DI de Boleslaw Bronislaw-Duch débouchent entre Joinville et Neufchâteau, et la 1ère Brigade Blindée de Stanislaw Maczek se prépare à se ruer sur la capitale de Stanislas Leszczinski. A défaut de Varsovie…
Face aux deux corps d’armée qui lui font maintenant face, Wilhelm Wetzel voit ses espoirs de résistance fondre comme neige au soleil. Face au seul IIe CAP, il aurait pu tenir, mais avec deux DI françaises en plus, il est désespérément dépassé.

Doubs, IVe CA – Si la 91. Luftlande ne peut contre-attaquer à Epinal, ce n’est pas le cas de la 363. ID d’Anton Freiherr von Hirschberg. Profitant de la bruine matinale, un bataillon du 958. Grenadier Rgt assaille les fantassins du 5e RI. Surpris et toujours fragilisé par la perte de son chef de corps la veille, celui-ci doit rompre le combat et se retire sur Noirefontaine, abandonnant la batterie des Roches.
A ce moment, un assaut venant du fort du Lomont pourrait sévèrement mettre à mal au moins une des brigades de la 10e DI. Mais Etchebarrigaray n’est pas encore vaincu et le général basque ordonne au maquis local d’encercler le fort. Le colonel Jean Maurin, qui n’attendait qu’un signe pour agir, dépasse les ordres et parvient, odere est facere, à s’emparer du fort par un audacieux coup de main, malgré des pertes assez lourdes chez ses hommes !
Au même moment, la 3e DB de Jean Rabanit reste paralysée par l’attente du beau temps et l’inefficacité de l’aviation contre les forts allemands.
De son côté, la 9e DIC (Marcel-Elie Pellet) étend la zone sous son contrôle jusqu’aux crêtes surmontant Ronchamp, avec le soutien de la 83e DIA (Eugène Mordant). La 39. ID tente bien d’empêcher cette manœuvre, mais elle ne fait pas le poids face à deux divisions alliées bien plus puissantes. Sa position n’est même sauvée que par l’intervention téméraire de la 232. Volksgrenadier-Division (Johann-Heinrich Eckhart), que son chef veut éprouver au combat et aguerrir avant un affrontement plus sérieux. Mordant, qui ne s’attendait pas du tout à un mouvement venant des Vosges, doit subitement faire volter sa division sur sa gauche. Il parvient sans trop de difficultés à repousser les grenadiers allemands. Eckhart, de son côté, s’estime satisfait : la 39. ID est sauvée, son unité vient d’acquérir une précieuse expérience pour un prix modique, et il n’a pas mis en danger l’accomplissement de sa mission, qui est de garder la route du Thillot contre les menées alliées.
Les autres divisions du LXXVI. AK de von Knobelsdorff, qui gardent les autres routes d’entrée dans les Vosges, profitent du répit. La 165. ID, durement touchée par les combats, fortifie Remiremont et se repose, alors que la 84. ID, à Rupt, essaie de paraître intimidante face à la 2e DB.
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mikey1983



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MessagePosté le: Mer Mar 27, 2024 15:50    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
Casus Frankie a écrit:
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Charles Dance?
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Mar 27, 2024 16:00    Sujet du message: Répondre en citant

Complément belge, avec une réunion de famille en prime !


11 juin
Enfin !
Valenciennes
– Les Belges atteignent la ville à 17h00. Pour en sortir, il faut – non sans difficulté – se frayer un chemin à travers la population en liesse, qui n’a pas l’air de trouver étonnant d’être libérée par des Belges, après tout, entre voisins, faut s’entraider ! On signale que de nombreux panzers sont partis vers la Belgique. Les Belges doivent continuer, le Pays est là, à portée de main. Il faut atteindre Mons et absolument passer les canaux Nimy-Blaton et Nimy-Charleroi avant que les Boches fassent sauter les ponts.
– Que la Tancrémont continue son avance par la N30 vers Mons. Et plus vite, nom de nom ! fulmine Vandaele.
– On voit que tu ne connais pas les joies d’être bloqué par la population ! sourit Bastin. La 1ère DB suit. On va faire glisser la 4e DI sur la gauche et la 1ère DI sur la droite, après Mons. Et quand on y arrivera, on avancera vers Bruxelles. La Tancrémont et la 1ère DB par Soignies, Braine-Le-Comte, Tubize, Hal… La 4e DI par Jurbise, Enghien, Lennik, Anderlecht… Les 2e et 3e DI en couverture.
– Oui, et pour nos Ardennais, j’ai peut-être une idée. Mais il faudra une couverture aérienne.
– Avant cela, atteignons Mons ! Radio, faites passer l’ordre de déploiement et dites-leur d’avancer.

………
A Valenciennes, les habitants ont compris que les Belges ne voulaient pas faire la fête, du moins pas ici. De Troyer fait avancer ses hommes, mais avant de quitter la ville, il convoque à côté de son blindé de commandement les gendarmes qui l’accompagnent depuis le sud de la France.
– Chef Cruchot…
– Mon colonel !
– Voyez ici sur la carte : la route vers Orchies et Lille est libre. Vous pourrez la prendre en sécurité.
– Mais, mon colonel… Pour aller où ?
– Chef… Nous allons bientôt arriver en Belgique. Vous ne pensez pas y rétablir l’ordre républicain ? Et moi, je n’aurai plus d’ordre à vous donner…
– Ah… euh… non… en effet. Vous n’aurez plus besoin de nous.
– Hé oui ! Et vous, vos familles sont par là ! J’ai signalé à qui de droit que je vous libérais, vous et vos hommes. Grâce à vous, nous avons échappé à de nombreux règlements de comptes ! Retrouvez les vôtres, ils doivent vous attendre.

Cruchot recule de trois pas et fait saluer ses hommes : « Mon colonel, ce fut un honneur d’être sous vos ordres ! »
– Bonne route et bonne chance messieurs ! Nous, nous avons un pays qui nous attend.

………
Les blindés du 2e Cycliste sont en tête, accompagnés des Cromwell du 3L. Les engins de Delfosse et Géra avancent côte à côte, ce n’est pas comme s’il y avait de la circulation en face ! Onnaing est passé, on continue sur la N 30… Sur la carte, on arrive à hauteur du Blanc-Misseron – on continue…
– Léon, ralentis ! Delfosse regarde Gera, juché comme lui sur son engin et qui lui fait un signe de tête. Maintenant, arrête.
Le Cromwell et le Mouflon stoppent. Géra et Delfosse font quelques pas en regardant sur les côtés de la route, et soudain : « Là ! Voilà la borne ! » s’écrie Géra. « Georges, apporte le drapeau ! »
Et le chargeur de descendre du Cromwell avec le drapeau belge.
– Plante-le là ! Près de la borne.
Derrière lui, Delfosse embrasse le sol. Le chauffeur du Mouflon, ému, fait rugir le moteur, pendant que son chargeur descend lui aussi le drapeau, qu’il plante en face de l’autre, du côté opposé de la route. C’est un grand moment. Les deux chefs de char se serrent la main, puis remontent sur leurs véhicules. Derrière, leurs équipiers ont sorti les drapeaux.
– Diable Noir 12 à tous les Diables Noirs ! Il est 22h30, nous passons la frontière maintenant ! Nous sommes de retour au Pays ! Les drapeaux encadrant la route marquent la frontière !
A la radio, Jockin est en larmes, mais n’en crie pas moins fort : « Diable Noir 1 à tous les Diables ! Nos troupes passent la frontière ! Nous sommes rentrés chez nous ! »
Sur tout le réseau radio de la 1ère Armée, la nouvelle provoque des larmes de joie. Enfin, après quatre ans ! En passant la frontière, bien visible, les hommes, très émus, répètent : « Ça y est, on est chez nous ! »
………
A Quiévrain, dans la nuit qui tombe, les habitants entendent un grondement. Sur la grand-place, des hommes en salopette, porteurs d’un brassard de l’Armée Secrète, observent la route : « Américains, Anglais ? interroge l’un d’eux. Les Français ne sont pas dans le coin, d’après ce qu’ils racontent à la BBC… »
– Je n’en sais rien, mais il faut leur dire que les Boches sont plus loin et qu’il reste des ponts à préserver… Regarde ! Voilà un char ! Mais… Merde ! Regarde le drapeau !
– C’est pas possible ! Ce sont nos gars !

Sur le Mouflon : « Attention… Des hommes armés devant, sur la place ! Ils nous font des signes ! »
– Chef, le commandant Jockin est juste derrière nous !
– Ah, il va s’occuper de prendre contact alors.

En effet, Jockin arrive sur la place dans son M3 de commandement, qui n’a jamais roulé aussi vite !
– Bonjour Messieurs ! Commandant Jockin, 2e Carabinier Cycliste.
– Ah mon commandant ! Enfin, vous voilà !

Et le Résistant de tomber en larmes dans les bras de l’officier : « En plus, libérés par nos gars ! Je n’en reviens pas ! »
– J’aimerais rester,
répond calmement Jockin, mais nous poursuivons les Boches.
– Oui… Les Boches… Ils sont partis vers Mons. Mais il ne reste plus beaucoup de ponts sur les canaux…
– Voici une carte, montrez-moi !
– Il en reste un à Hautrage, un à Baudour… Ils sont gardés par des groupes de nos hommes.
– Très bien. Merci de votre aide, Messieurs… et dites à la population d’attendre le jour pour sortir ! Je ne voudrais pas d’accident par méprise. Où est le bourgmestre ?
– Celui de 40… a été exécuté comme otage en 42. Et celui mis en place par… enfin, celui qui a été désigné… est à la Gendarmerie. On a reçu des ordres, on nous a dit, pas de vengeance sans jugement légal… Même si certains le mériteraient bien !
– De grâce, Messieurs… Je n’ai vu que trop de vengeance en France. Alors, pas de cela ici, d’accord ?
– Nous vous obéirons, mon commandant.

Dans son M3, Jockin : « A tous les Diables Noirs, on avance vers Mons ! »
Au PC de la 4e DI : « Au vu des renseignements recueillis, que le 2e Chasseur se dirige vers Hautrage et la 1ère Brigade vers Baudour. »
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Mar 27, 2024 16:02    Sujet du message: Répondre en citant

mikey1983 a écrit:
loic a écrit:
Casus Frankie a écrit:
Aujourd'hui, quel acteur pourrait incarner Palpoutine ?………

Daniel Craig ?


Charles Dance?


Daniel Craig serait très bien pour Poutine, mais pour Palpoutine (équivalent d'Adénoïd Hynkel), je ne sais pas s'il a la vis comica nécessaire…
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le poireau



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MessagePosté le: Mer Mar 27, 2024 16:10    Sujet du message: Répondre en citant

Le problème c'est que si l'on persiste à ne voir en Hitler que la caricature grotesque que l'on fait de lui (le môme de 6 ans capricieux qui pique des colères !) on se condamne à ne rien comprendre au bonhomme et donc à une bonne partie de l'histoire du IIIe Reich et de la 2e GM !

Je sais que je prêche totalement dans le vide depuis des années mais je dois le répéter encore et encore : les décisions stratégiques d'Hitler ne sont quasiment jamais le produit d'une lubie, d'un caprice, d'une colère absurdes et insensés ; ce sont des décisions pensées, réfléchies qui s'avèrent être parfaitement logiques et cohérentes si on adopte le mode de pensée du monsieur.

Évidemment je ne prétends que lesdites décisions sont rationnelles et raisonnables, car si il y a bien une chose dans laquelle Hitler ne verse pas c'est dans le rationnel et le raisonnable !

Mais être irrationnel et déraisonnable n'implique pas d'être incohérent, illogique, absurde, inepte, uniquement guidé par ses émotions primaires...

Si Hitler s'oppose si souvent (mais beaucoup moins systématiquement qu'on le prétend) à des retraits ou des replis c'est qu'il estime d'un repli, une retraite, en entraîne une autre et qu'a force de se replier l'armée allemande se retrouvera à Berlin ! Et que ce n'est pas en se repliant sans cesse que la guerre sera gagnée !
Et il a totalement raison : l'option du repli et de la retraite que lui oppose ses généraux n'offre aucune perspective stratégique d'aucune sorte, sinon de repousser la défaite à plus loin et plus tard. Mais Hitler ne veut pas perdre plus loin et plus tard ! Il veut gagner ! Peu importe le coût et les risques que cela implique !

Ce qui est absurde chez Hitler ce ne sont pas son comportement ou ses décisions, c'est le but ultime qu'il s'est fixé ! Celui-ci est chimérique car il est basé sur des considérations idéologiques étrangères à la réalité. Mais les décisions que prend Hitler pour parvenir à ce but sont parfaitement logiques et cohérentes par rapport à ce dernier.

On cite souvent la déclaration de Churchill qui dit que les décisions militaires d'Hitler ont été une bénédiction car elles auraient hâté la défaite du Reich. Sauf que cette analyse faite à chaud (et basée de manière beaucoup trop complaisante sur les déclarations de certains officiers allemands) est en réalité complètement fausse ! C'est même exactement le contraire : sans Hitler l'Allemagne se serait rendue bien avant ! Comme celle de Guillaume II. Elle n'aurait jamais lutté jusqu'à la dernière extrémité dans un combat futile et perdu d'avance, jusqu'à la destruction totale, entraînant dans sa chute d'innombrables vies.

Hitler n'est pas un gamin capricieux et colérique, c'est un fanatique jusqu’au-boutiste mû par une détermination implacable et absolue, qui poursuit de manière inflexible et inhumaine un but monstrueux pour lequel il est capable, sans aucune hésitation et sans l'ombre d'un remord, de raser des pays entiers et de massacrer des millions de gens !
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“Il n'y a que deux puissances au monde, le sabre et l'esprit : à la longue, le sabre est toujours vaincu par l'esprit” (Napoléon)
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loic
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MessagePosté le: Mer Mar 27, 2024 16:14    Sujet du message: Répondre en citant

Dans quelle mesure la décision (par exemple) de prioriser les trains de déportés par rapport aux trains militaires est-elle validée par Hitler (ou même portée à sa connaissance) ?
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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